- DuplayExpert
kero a écrit:
Le périscolaire n'est pas l'école.
Attributions du conseil d'école (auquel tous les PE sont tenus de participer) :
Article D411-2Modifié par Décret n°2009-553 du 15 mai 2009 - art. 2 (V)
Le conseil d'école, sur proposition du directeur de l'école :
1° Vote le règlement intérieur de l'école ;
2° Etablit le projet d'organisation de la semaine scolaire conformément aux articles D. 521-10 à D. 521-13 du code de l'éducation ;
3° Dans le cadre de l'élaboration du projet d'école à laquelle il est associé, donne tous avis et présente toutes suggestions sur le fonctionnement de l'école et sur toutes les questions intéressant la vie de l'école, et notamment sur :
a) Les actions pédagogiques qui sont entreprises pour réaliser les objectifs nationaux du service public d'enseignement ;
b) L'utilisation des moyens alloués à l'école ;
c) Les conditions de bonne intégration d'enfants handicapés ;
d) Les activités périscolaires ;
e) La restauration scolaire ;
f) L'hygiène scolaire ;
g) La protection et la sécurité des enfants dans le cadre scolaire et périscolaire ;
4° Statue sur proposition des équipes pédagogiques pour ce qui concerne la partie pédagogique du projet d'école ;
5° En fonction de ces éléments, adopte le projet d'école ;
6° Donne son accord pour l'organisation d'activités complémentaires éducatives, sportives et culturelles prévues par l'article L. 216-1 ;
7° Est consulté par le maire sur l'utilisation des locaux scolaires en dehors des heures d'ouverture de l'école, conformément à l'article L. 212-15.
En outre, une information doit être donnée au sein du conseil d'école sur :
a) Les principes de choix de manuels scolaires ou de matériels pédagogiques divers ;
b) L'organisation des aides spécialisées.
En fin d'année scolaire, le directeur de l'école établit à l'intention des membres du conseil d'école un bilan sur toutes les questions dont a eu à connaître le conseil d'école, notamment sur la réalisation du projet d'école, et sur les suites qui ont été données aux avis qu'il a formulés.
Par ailleurs, le conseil d'école est informé des conditions dans lesquelles les maîtres organisent les rencontres avec les parents de leurs élèves, et notamment la réunion de rentrée.
Le conseil d'école établit son règlement intérieur, et notamment les modalités des délibérations.
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- joliefionaNiveau 6
Oui, c'est la mairie qui fait payer ces activités, mais parce qu'elle n'en a pas le choix. Cette réforme coûte extrêmement cher aux communes. Les parents, nous étions furieux que ces activités soient payantes, mais les élus nous ont fait un tableau avec les coûts et les recettes et effectivement, même à 70 euros et avec des activités faites par le personnel de CDC, ils ne rentrent pas dans leurs frais.
Pas moyen de changer de maire: une seule liste. Dans les campagnes, ce n'est pas facile de trouver des volontaires pour être maire.
Passante, je suis d'accord avec toi. Mais quand mon fils va au foot le samedi, ceux qui n'en ont pas les moyens ne le regardent pas faire, ou seulement s'ils ont envie de venir au stade voir ce qui s'y passe. Alors que si je l'inscrivais au ping-pong, les autres enfants seraient obligés de le regarder puisqu'il n'y a qu'une cour de récréation. C'est ça qui me gêne.
Et pour moi, l'école publique est LE lieu où les inégalités doivent être les moins criantes. Elle doit au maximum éviter de refléter ce pan là de la vraie vie.
Pas moyen de changer de maire: une seule liste. Dans les campagnes, ce n'est pas facile de trouver des volontaires pour être maire.
Passante, je suis d'accord avec toi. Mais quand mon fils va au foot le samedi, ceux qui n'en ont pas les moyens ne le regardent pas faire, ou seulement s'ils ont envie de venir au stade voir ce qui s'y passe. Alors que si je l'inscrivais au ping-pong, les autres enfants seraient obligés de le regarder puisqu'il n'y a qu'une cour de récréation. C'est ça qui me gêne.
Et pour moi, l'école publique est LE lieu où les inégalités doivent être les moins criantes. Elle doit au maximum éviter de refléter ce pan là de la vraie vie.
- User21714Expert spécialisé
Cripure a écrit:Encore une fois, vous mélangez deux choses différentes !joliefiona a écrit:kero a écrit:
Anti-républicaine. Rien que ça. En fait, si on n'aime pas un truc, c'est anti-républicain, c'est ça ?
La réforme est déjà appliquée dans notre école et je la trouve profondément anti-républicaine.
Chez nous, ces activités sont payantes.
Quant à la réforme prétendument anti-républicaine, je ne comprends pas bien à quelle définition de la république vous vous référez.
Je ne défends pas cette réforme, hein, qu'on soit d'accord. Mais il faut l'attaquer sur son plan scolaire.
Nous ne mélangeons pas 2 choses différentes: c'est CETTE réforme qui a vocation à les mélanger.
Peillon a VOLONTAIREMENT affirmé qu'aucun enfant ne serait obligé de quitter l'école à l'ancien horaire (16h30 ou 17h) tout en introduisant le périscolaire pendant les 45 dernières minutes.
Le simple fait de nier cela donne des arguments à tous ceux, poujadistes et de mauvaise foi, qui pensent que la SEULE raison de notre opposition, c'est que nous ne voulons pas venir bosser 1 jour de plus. Si au moins ce temps périsco était réalisé en dehors de l'école, dans un centre de loisirs, le débat pourrait être apaisé, mais pour l'instant il n'en est rien. De nombreux directeurs d'écoles de Paris ont signé une pétition disant: "A l'école, c'est l'école et rien que l'école."
Anti-républicaine, cette mesure l'est pour ceux qui sont attachés à l'éducation NATIONALE et qui voient se profiler une éducation TERRITORIALE, aux mains des élus locaux avec toutes les petites magouilles et bassesses possibles (je n'ai pas dit certaines, mais le doute est permis...). Qu'en serait-il dans une commune dédiée au FN en ce qui concerne les manuels scolaires ou les livres étudiés?
Bien évidemment, ceux pour qui la République une et indivisible est une vieillerie sont prêts à choisir la voie de la territorialisation...
C'est le cas du PS notamment, influencé depuis longtemps par les idées du SGEN et du SE. Nous n'avons aucun cadeau à leur faire aux prochaines élections, qu'elles soient politiques ou professionnelles.
- may68Expert
C'est trop fort ça ! Tout est fait pour installer la confusion scolaire-périscolaire (cf les attributions du Conseil d'école , l'occcupation des classes par les TAP, les incitations pour que les PE fassent ces TAP etc...) et on nous dit : Le périscolaire n'est pas l'école. comme si c'était nous qui mélangions !
C'est une accusation toute faîte qui revient sans cesse dans les paroles des défenseurs de la réforme ... à croire qu'on leur a dicté les réponses , je me suis déjà entendu dire la même chose par bcp de gens de la FCPE et du PS .
C'est une accusation toute faîte qui revient sans cesse dans les paroles des défenseurs de la réforme ... à croire qu'on leur a dicté les réponses , je me suis déjà entendu dire la même chose par bcp de gens de la FCPE et du PS .
- atriumNeoprof expérimenté
C'est tout de même fou, cette méconnaissance du fonctionnement du primaire.
Une vraie réforme de gauche aurait lutté contre les inégalités en regardant les dotations municipales et en aidant les communes à remettre en état les locaux vétustes, et ce n'est pas ça qui manque.
Cette réforme est une réforme de droite qui prépare des transferts encore plus importants aux municipalités ou aux com com. Les socialistes (Boissinot et Vallini en tête) ne s'en cachent même pas, reprenant ainsi les idées d'Allègre, qui a tout de même fini chez Sarkozy.
Pour les municipales, on peut être amené à voter PS (ce ne sera pas mon cas mais je le comprends). Pour les européennes, ce sera la sanction et plutôt deux fois qu'une vu que Peillon se présente dans ma région.
Point positif en ce qui me concerne: j'ai tiré les leçons de l'attitude du SNUIPP et j'ai pris la carte à FO, et je ne suis pas le seul à travailler pour que le SE se prenne le coup de pied dans le derrière qu'il mérite.
Une vraie réforme de gauche aurait lutté contre les inégalités en regardant les dotations municipales et en aidant les communes à remettre en état les locaux vétustes, et ce n'est pas ça qui manque.
Cette réforme est une réforme de droite qui prépare des transferts encore plus importants aux municipalités ou aux com com. Les socialistes (Boissinot et Vallini en tête) ne s'en cachent même pas, reprenant ainsi les idées d'Allègre, qui a tout de même fini chez Sarkozy.
Pour les municipales, on peut être amené à voter PS (ce ne sera pas mon cas mais je le comprends). Pour les européennes, ce sera la sanction et plutôt deux fois qu'une vu que Peillon se présente dans ma région.
Point positif en ce qui me concerne: j'ai tiré les leçons de l'attitude du SNUIPP et j'ai pris la carte à FO, et je ne suis pas le seul à travailler pour que le SE se prenne le coup de pied dans le derrière qu'il mérite.
- User21714Expert spécialisé
atrium a écrit:
Point positif en ce qui me concerne: j'ai tiré les leçons de l'attitude du SNUIPP et j'ai pris la carte à FO, et je ne suis pas le seul à travailler pour que le SE se prenne le coup de pied dans le derrière qu'il mérite.
:malmaisbien:
- keroGrand sage
may68 a écrit:C'est trop fort ça ! Tout est fait pour installer la confusion scolaire-périscolaire (cf les attributions du Conseil d'école , l'occcupation des classes par les TAP, les incitations pour que les PE fassent ces TAP etc...) et on nous dit : Le périscolaire n'est pas l'école. comme si c'était nous qui mélangions !
C'est une accusation toute faîte qui revient sans cesse dans les paroles des défenseurs de la réforme ... à croire qu'on leur a dicté les réponses , je me suis déjà entendu dire la même chose par bcp de gens de la FCPE et du PS .
Je pense qu'il y a là un paradoxe. Le périscolaire a été effectivement associé à la réforme par le gouvernement, sans doute afin de faire en sorte qu'elle passe mieux, dans l'espoir de désamorcer les critiques de parents qui ne voudraient pas avoir à gérer les gosses plus tôt l'après-midi. Le résultat est une grosse confusion qui aurait pu être évitée.
Comme je l'ai dit depuis le début de ce topic: si le périscolaire pose problème, que l'on s'attaque au périscolaire.
- User21714Expert spécialisé
kero a écrit:may68 a écrit:C'est trop fort ça ! Tout est fait pour installer la confusion scolaire-périscolaire (cf les attributions du Conseil d'école , l'occcupation des classes par les TAP, les incitations pour que les PE fassent ces TAP etc...) et on nous dit : Le périscolaire n'est pas l'école. comme si c'était nous qui mélangions !
C'est une accusation toute faîte qui revient sans cesse dans les paroles des défenseurs de la réforme ... à croire qu'on leur a dicté les réponses , je me suis déjà entendu dire la même chose par bcp de gens de la FCPE et du PS .
Je pense qu'il y a là un paradoxe. Le périscolaire a été effectivement associé à la réforme par le gouvernement, sans doute afin de faire en sorte qu'elle passe mieux, dans l'espoir de désamorcer les critiques de parents qui ne voudraient pas avoir à gérer les gosses plus tôt l'après-midi. Le résultat est une grosse confusion qui aurait pu être évitée.
Comme je l'ai dit depuis le début de ce topic: si le périscolaire pose problème, que l'on s'attaque au périscolaire.
Nous sommes, je pense, nombreux en Primaire à attendre tes propositions pour "s'attaquer au périscolaire"...
- auléricNeoprof expérimenté
pour être précis républicain : les temps libérés ne sont pas obligatoirement le soir . Ici au contraire la commune que j'habite a choisi de les mettre le midi. Ce qui pose bien d'autres problèmes
Entre autre , force beaucoup de parents à mettre les enfants à la cantine. et aussi les activités sont réservées à ceux qui sont à la cantine à l'année. Les autres qui ne viennent pas tous les jours de la semaine n'ont droit qu'à la garderie.
Et les gamins sont vraiment surexcités.
Cripure, je comprends que vous nous incitiez à rester sur le scolaire , mais ce n'est pas possible. Nous partageons les locaux, chez nous le maire explique partout que c'est NOTRE faute si çà merdoie , parce qu'on ne s'implique pas assez , alors qu'il décide tout dans notre dos. je m'enferme dans ma classe pour avoir l'air partie et ainsi ne pas être sollicitée par des animateurs dépassés (c'est hélas souvent le cas, je le déplore) et "protéger" ma classe qui a subi des petites dégradations (des cahiers d'élèves "tagués" ou disparus, des livres de ma biblothèque de classe -achetés sur mes deniers- volés, mes placards fouillés et du matériel de classe type stylo-colle etc pillés).
Je suis également tenue de distribuer les fiches d'inscription cantine/garderie à chaque période (mais ouf pas de les récupérer... même si je dois encore le redire aux enfants qui sont logiques : la maitresse donne / la maitresse ramasse)
Alors je veux bien dire que je m'en fiche et que je ne m'implique pas mais c'est juste impossible
Ah et puis dans le texte de la réforme nous sommes censés prendre du temps pour se concerter avec les équipes municipales sur le PEDT aussi .
autre dégât collatéral : là où on avait des relations correctes avec nos mairies (celle où je travaille et celle où j'habite) , il s'est creusé un fossé abyssal entre l'école et la mairie. Dans les 2 cas , les maires (caciques du PS) ont imposés autoritairement les choses et ont braqué les équipes ... et les familles. On bosse dans un climat relationnel pourri.
Bref on nous y est bien dans la confusion scolaire/péri-scolaire
(et j'ai lu hier un lien - la gazette - où des animateurs regrettaient qu'on ne travaille pas plus main dans la main et dans le même esprit ....)
Entre autre , force beaucoup de parents à mettre les enfants à la cantine. et aussi les activités sont réservées à ceux qui sont à la cantine à l'année. Les autres qui ne viennent pas tous les jours de la semaine n'ont droit qu'à la garderie.
Et les gamins sont vraiment surexcités.
Cripure, je comprends que vous nous incitiez à rester sur le scolaire , mais ce n'est pas possible. Nous partageons les locaux, chez nous le maire explique partout que c'est NOTRE faute si çà merdoie , parce qu'on ne s'implique pas assez , alors qu'il décide tout dans notre dos. je m'enferme dans ma classe pour avoir l'air partie et ainsi ne pas être sollicitée par des animateurs dépassés (c'est hélas souvent le cas, je le déplore) et "protéger" ma classe qui a subi des petites dégradations (des cahiers d'élèves "tagués" ou disparus, des livres de ma biblothèque de classe -achetés sur mes deniers- volés, mes placards fouillés et du matériel de classe type stylo-colle etc pillés).
Je suis également tenue de distribuer les fiches d'inscription cantine/garderie à chaque période (mais ouf pas de les récupérer... même si je dois encore le redire aux enfants qui sont logiques : la maitresse donne / la maitresse ramasse)
Alors je veux bien dire que je m'en fiche et que je ne m'implique pas mais c'est juste impossible
Ah et puis dans le texte de la réforme nous sommes censés prendre du temps pour se concerter avec les équipes municipales sur le PEDT aussi .
autre dégât collatéral : là où on avait des relations correctes avec nos mairies (celle où je travaille et celle où j'habite) , il s'est creusé un fossé abyssal entre l'école et la mairie. Dans les 2 cas , les maires (caciques du PS) ont imposés autoritairement les choses et ont braqué les équipes ... et les familles. On bosse dans un climat relationnel pourri.
Bref on nous y est bien dans la confusion scolaire/péri-scolaire
(et j'ai lu hier un lien - la gazette - où des animateurs regrettaient qu'on ne travaille pas plus main dans la main et dans le même esprit ....)
- may68Expert
kero a écrit:may68 a écrit:C'est trop fort ça ! Tout est fait pour installer la confusion scolaire-périscolaire (cf les attributions du Conseil d'école , l'occcupation des classes par les TAP, les incitations pour que les PE fassent ces TAP etc...) et on nous dit : Le périscolaire n'est pas l'école. comme si c'était nous qui mélangions !
C'est une accusation toute faîte qui revient sans cesse dans les paroles des défenseurs de la réforme ... à croire qu'on leur a dicté les réponses , je me suis déjà entendu dire la même chose par bcp de gens de la FCPE et du PS .
Je pense qu'il y a là un paradoxe. Le périscolaire a été effectivement associé à la réforme par le gouvernement, sans doute afin de faire en sorte qu'elle passe mieux, dans l'espoir de désamorcer les critiques de parents qui ne voudraient pas avoir à gérer les gosses plus tôt l'après-midi. Le résultat est une grosse confusion qui aurait pu être évitée.
Comme je l'ai dit depuis le début de ce topic: si le périscolaire pose problème, que l'on s'attaque au périscolaire.
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- User21714Expert spécialisé
L’important c’est l’école lettre au DASEN de 419 directeurs et directrices d’école
publié le 18 octobre 2013
Paris, le 17 octobre 2013
"L’important, c’est l’Ecole !
Monsieur le Directeur Académique des Services de l’Éducation Nationale, Nous, directeurs d’écoles élémentaires et maternelles de Paris, tenons à vous faire part de notre désarroi et de notre colère après un mois de reprise des classes. Depuis le 2 septembre, l’essentiel de nos préoccupations et de notre temps est consacré au périscolaire municipal décidé par la Ville de Paris. Sa qualité, par ailleurs très inégale, les conditions dans lesquelles il s’exerce, ses modalités d’organisation, les périmètres de responsabilité des uns et des autres dans cette nouvelle organisation de l’école, sont les sujets qui envahissent nos journées. Or, fonctionnaires d’état en charge de mission d’Education Nationale, nous souhaitons affirmer fortement ici qu’à l’école, l’important c’est l’École, autrement dit les apprentissages. Apprentissages qui doivent se construire dans de bonnes conditions, dans la sérénité. Des apprentissages menés sous la responsabilité d’adultes formés, habilités. Des apprentissages qui trouvent leur légitimité dans le cadre de programmes officiels, appliqués sur l’ensemble du territoire national. Contrairement à ce qui est affirmé, nous souhaitons attester que les bonnes intentions qui sous-tendaient cette réforme n’ont pas suffi. Les déclarations « c’est dans l’intérêt des enfants », « les journées scolaires sont trop longues », « il faut réduire les inégalités », « combattre l’échec scolaire », sont des préoccupations partagées par la totalité des enseignants. Elles se heurtent cependant à la réalité de la mise en place de cette réforme. Voici quelques éléments de notre constat :
- Les conditions de sécurité mal assurées pour nos élèves aux différentes sorties de l’école,
- Un niveau d’hygiène des locaux scolaires dégradé,
- L’intervention dans les bâtiments scolaires d’une succession d’adultes dont on ne peut garantir la compétence, à qui sont confiés des groupes d’enfants pour faire des « ateliers » dont on ignore les objectifs, dans les locaux ou hors des locaux de l’école,
- Une confusion totale pour les élèves qui ne savent plus se situer par rapport aux adultes référents. Pour ceux de l’école maternelle, la perte de repères spatio-temporels à laquelle ils sont soumis et le non-respect de leur biorythme sont proprement insupportables. La représentation de l’école qui leur est donnée ne leur permet pas de se situer de façon constructive dans l’institution scolaire,
- La confusion des finalités du scolaire et du périscolaire, certains ateliers proposés par la ville ayant des appellations équivoques : « lecture », « ateliers scientifiques », « anglais », etc.
- Des personnels enseignants exclus des locaux des classes où ils préparaient leur travail pédagogique après 15 heures deux fois par semaine. Il en résulte une perte de motivation des équipes et une interrogation sur les finalités de leur métier,
- Des personnels d’animation, souvent plein de bonne volonté, mais désemparés devant l’ampleur de la tâche confiée : animer des ateliers sans matériel, dans des locaux impropres à leur exercice, parfois sans formation, ….
- Des agents des écoles maternelles déboussolés qui ont du mal à s’inscrire dans les nouvelles missions imposées par la Ville, sans formation : passer du ménage et de l’assistance aux enseignants à l’animation d’ateliers éducatifs en responsabilité devant les élèves. Depuis un mois, les bâtiments scolaires sont réduits à des lieux d’accueil pour enfants où différents adultes possédant des statuts mal identifiés par les élèves passent faire avec eux des « activités », le scolaire peinant à trouver sa place dans la confusion générale des espaces et des rôles de chacun. Il nous semble particulièrement important que l’institution qui nous emploie réaffirme aujourd’hui la prépondérance de l’École à l’école. En professionnels de l’Education que nous sommes, nous savons que la désorganisation structurelle induite par l’application de cette réforme parisienne, ne sera pas résolue après une « période de rodage » ou après quelques « ajustements » à la marge. Nous vivons douloureusement le fait qu’une expérience mal préparée, sans consensus trouvé entre les différents acteurs, vienne mettre à mal les valeurs de l’école de la République en laquelle nous continuons de croire. Nous vous assurons, Monsieur le Directeur Académique des Services de l’Éducation Nationale, de notre profond attachement au service public d’éducation."
publié le 18 octobre 2013
Paris, le 17 octobre 2013
"L’important, c’est l’Ecole !
Monsieur le Directeur Académique des Services de l’Éducation Nationale, Nous, directeurs d’écoles élémentaires et maternelles de Paris, tenons à vous faire part de notre désarroi et de notre colère après un mois de reprise des classes. Depuis le 2 septembre, l’essentiel de nos préoccupations et de notre temps est consacré au périscolaire municipal décidé par la Ville de Paris. Sa qualité, par ailleurs très inégale, les conditions dans lesquelles il s’exerce, ses modalités d’organisation, les périmètres de responsabilité des uns et des autres dans cette nouvelle organisation de l’école, sont les sujets qui envahissent nos journées. Or, fonctionnaires d’état en charge de mission d’Education Nationale, nous souhaitons affirmer fortement ici qu’à l’école, l’important c’est l’École, autrement dit les apprentissages. Apprentissages qui doivent se construire dans de bonnes conditions, dans la sérénité. Des apprentissages menés sous la responsabilité d’adultes formés, habilités. Des apprentissages qui trouvent leur légitimité dans le cadre de programmes officiels, appliqués sur l’ensemble du territoire national. Contrairement à ce qui est affirmé, nous souhaitons attester que les bonnes intentions qui sous-tendaient cette réforme n’ont pas suffi. Les déclarations « c’est dans l’intérêt des enfants », « les journées scolaires sont trop longues », « il faut réduire les inégalités », « combattre l’échec scolaire », sont des préoccupations partagées par la totalité des enseignants. Elles se heurtent cependant à la réalité de la mise en place de cette réforme. Voici quelques éléments de notre constat :
- Les conditions de sécurité mal assurées pour nos élèves aux différentes sorties de l’école,
- Un niveau d’hygiène des locaux scolaires dégradé,
- L’intervention dans les bâtiments scolaires d’une succession d’adultes dont on ne peut garantir la compétence, à qui sont confiés des groupes d’enfants pour faire des « ateliers » dont on ignore les objectifs, dans les locaux ou hors des locaux de l’école,
- Une confusion totale pour les élèves qui ne savent plus se situer par rapport aux adultes référents. Pour ceux de l’école maternelle, la perte de repères spatio-temporels à laquelle ils sont soumis et le non-respect de leur biorythme sont proprement insupportables. La représentation de l’école qui leur est donnée ne leur permet pas de se situer de façon constructive dans l’institution scolaire,
- La confusion des finalités du scolaire et du périscolaire, certains ateliers proposés par la ville ayant des appellations équivoques : « lecture », « ateliers scientifiques », « anglais », etc.
- Des personnels enseignants exclus des locaux des classes où ils préparaient leur travail pédagogique après 15 heures deux fois par semaine. Il en résulte une perte de motivation des équipes et une interrogation sur les finalités de leur métier,
- Des personnels d’animation, souvent plein de bonne volonté, mais désemparés devant l’ampleur de la tâche confiée : animer des ateliers sans matériel, dans des locaux impropres à leur exercice, parfois sans formation, ….
- Des agents des écoles maternelles déboussolés qui ont du mal à s’inscrire dans les nouvelles missions imposées par la Ville, sans formation : passer du ménage et de l’assistance aux enseignants à l’animation d’ateliers éducatifs en responsabilité devant les élèves. Depuis un mois, les bâtiments scolaires sont réduits à des lieux d’accueil pour enfants où différents adultes possédant des statuts mal identifiés par les élèves passent faire avec eux des « activités », le scolaire peinant à trouver sa place dans la confusion générale des espaces et des rôles de chacun. Il nous semble particulièrement important que l’institution qui nous emploie réaffirme aujourd’hui la prépondérance de l’École à l’école. En professionnels de l’Education que nous sommes, nous savons que la désorganisation structurelle induite par l’application de cette réforme parisienne, ne sera pas résolue après une « période de rodage » ou après quelques « ajustements » à la marge. Nous vivons douloureusement le fait qu’une expérience mal préparée, sans consensus trouvé entre les différents acteurs, vienne mettre à mal les valeurs de l’école de la République en laquelle nous continuons de croire. Nous vous assurons, Monsieur le Directeur Académique des Services de l’Éducation Nationale, de notre profond attachement au service public d’éducation."
- atriumNeoprof expérimenté
auléric a écrit:
Cripure, je comprends que vous nous incitiez à rester sur le scolaire , mais ce n'est pas possible. Nous partageons les locaux, chez nous le maire explique partout que c'est NOTRE faute si çà merdoie , parce qu'on ne s'implique pas assez , alors qu'il décide tout dans notre dos.
Ben voyons. Ce serait tellement mieux si après s'être fait cracher dessus, on gérait leur bazar gratuitement. C'est niet en ce qui me concerne. Quant aux anims mécontents, pour se mettre au niveau des pro-réformes, qu'ils changent de métier. Le PEDT n'est pas obligatoire: boycottons-le.
- may68Expert
Nous ne sommes pas passés aux nouveaux rythmes mais nous avons le plaisir d'expérimenter les TAP pendant la pause méridienne . C'est pourquoi mon Atsem est soudainement devenue animatrice et qu'à ce titre elle utilise donc le matériel de la classe pour animer y compris des jeux que j'ai fabriqués. Elle reproduit des activités auxquelles elle assiste en classe , j'entends régulièrement "ah ça c'est bien je vais le faire en animation" ...
Alors c'est moi qui induit le mélange scolaire-périscolaire ? Que dois-je faire ? Lui interdire de refaire ce qui se fait en classe ? lui interdire d'utiliser les jeux ? Elle est sensée préparer des activités mais sur quel temps ? Et avec quoi ? La pauvre caisse à moitié vide où se courent après 3 pauvres feutres ....?
Vivement l'année prochaine que ça soit comme ça tous les jours à 15h45 ! Oui pour l'instant elle n'est animatrice que 2 fois 30mn dans la semaine ...
Alors c'est moi qui induit le mélange scolaire-périscolaire ? Que dois-je faire ? Lui interdire de refaire ce qui se fait en classe ? lui interdire d'utiliser les jeux ? Elle est sensée préparer des activités mais sur quel temps ? Et avec quoi ? La pauvre caisse à moitié vide où se courent après 3 pauvres feutres ....?
Vivement l'année prochaine que ça soit comme ça tous les jours à 15h45 ! Oui pour l'instant elle n'est animatrice que 2 fois 30mn dans la semaine ...
- keroGrand sage
may68 a écrit:Lui interdire de refaire ce qui se fait en classe ? lui interdire d'utiliser les jeux ?
Lui interdire d'utiliser des jeux que tu as fabriqué, oui: ça me semble aller de soi. Je ne comprends même pas pourquoi tu te poses la question, d'ailleurs. Et même plus généralement, lui interdire d'utiliser le matériel que tu as entreposé en classe.
Au collège, je change de salle tout le temps et il ne me viendrait pas à l'idée de me servir du matériel entreposé par un collègue pour ses progressions.
Quant à lui interdire de refaire ce qui se fait en classe, c'est plus délicat. Il me semblerait logique de lui expliquer que tes progressions perdent leur sens si par ailleurs, elles se poursuivent après la classe.
En bref, oui: posez des limites.
- auléricNeoprof expérimenté
et risquer t'entendre répondre comme certaines collègues qu'elle fait ce qu'elle veut puisque pendant le temps mairie c'est elle qui décide et que donc la maitresse n'a pas à s'en mêler (ce qui est vrai ... puisque c'est du périscolaire et dépend donc de la mairie, comme les locaux et le matériel , hors ceux que tu as fabriqué.)
d'ailleurs c'est bien ce que vous nous dites : on n'a pas à s'en mêler. (oui là je fais un peu de provoc mais c'est juste pour insister : partage des locaux = imbrication scolaire/périscolaire)
d'ailleurs c'est bien ce que vous nous dites : on n'a pas à s'en mêler. (oui là je fais un peu de provoc mais c'est juste pour insister : partage des locaux = imbrication scolaire/périscolaire)
- may68Expert
kero a écrit:may68 a écrit:Lui interdire de refaire ce qui se fait en classe ? lui interdire d'utiliser les jeux ?
Lui interdire d'utiliser des jeux que tu as fabriqué, oui: ça me semble aller de soi. Je ne comprends même pas pourquoi tu te poses la question, d'ailleurs. Et même plus généralement, lui interdire d'utiliser le matériel que tu as entreposé en classe.
Au collège, je change de salle tout le temps et il ne me viendrait pas à l'idée de me servir du matériel entreposé par un collègue pour ses progressions.
Quant à lui interdire de refaire ce qui se fait en classe, c'est plus délicat. Il me semblerait logique de lui expliquer que tes progressions perdent leur sens si par ailleurs, elles se poursuivent après la classe.
En bref, oui: posez des limites.
Donc elle ne touche à rien puisque tout ce qui est dans la classe a été acheté pour le SCOLAIRE ! Et bonjour l'ambiance entre nous ...
Je crois que vous n'imaginez pas ce qu'est la gestion matérielle d'une classe de primaire ou maternelle , ça n'a rien à voir avec une salle de cours où chaque élève apporte puis repart avec son matériel . Une salle de cours est très souvent impersonnelle ce n'est pas le cas d'une classe de primaire ...
- joliefionaNiveau 6
auléric a écrit:
autre dégât collatéral : là où on avait des relations correctes avec nos mairies (celle où je travaille et celle où j'habite) , il s'est creusé un fossé abyssal entre l'école et la mairie. Dans les 2 cas , les maires (caciques du PS) ont imposés autoritairement les choses et ont braqué les équipes ... et les familles. On bosse dans un climat relationnel pourri.
+1 !
Chez nous, c'est devenu invivable. Les parents et les professeurs sont taxés de profiteurs qui veulent le beurre et l'argent du beurre puisque nous voulons des activités gratuites ET pour tous (quitte à ce qu'elles soient moins passionnantes).
Ah oui, parce que j'ai oublié de préciser que, même si les 96 enfants de l'école voulaient s'inscrire, ce ne serait pas possible puisque les locaux et le personnel ne sont pas suffisants. C'est aussi une des raisons pour lesquelles les TAP sont payants: cela permet de faire le tri et d'avoir moins d'enfants inscrits... (parce que d'après ce que j'ai compris le taux d'encadrement n'est pas le même pour les TAP que pour la garderie: la commune a besoin de moins de personnel pour la garderie que pour les TAP, pour le même nombre d'enfants)
- elena3Fidèle du forum
Et dire qu'il y a qq années, on se battait pour le respect de la loi Falloux. Là , on achève l'école publique et républicaine ... C'est même le PS , l'UNSA et la FCPE qui l'enfoncent en beauté.
Enfin , on en mesurera vite les conséquences.
Enfin , on en mesurera vite les conséquences.
- may68Expert
"Devant l'inquiétude des maires de l'agglomération tourangelle à devoir recruter un grand nombre d'animateurs pendant le temps extrascolaire, le ministre de l'Éducation nationale les incite à solliciter les enseignants de leur commune. « Pour des raisons de revenus, certains accepteront de participer à ses activités, assure Vincent Peillon. Sur le plan éducatif, ils ont aussi des idées… »" V.Peillon le 16.02.2013
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- arcencielGrand Maître
C'est honteux.may68 a écrit:"Devant l'inquiétude des maires de l'agglomération tourangelle à devoir recruter un grand nombre d'animateurs pendant le temps extrascolaire, le ministre de l'Éducation nationale les incite à solliciter les enseignants de leur commune. « Pour des raisons de revenus, certains accepteront de participer à ses activités, assure Vincent Peillon. Sur le plan éducatif, ils ont aussi des idées… »" V.Peillon le 16.02.2013
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- User21714Expert spécialisé
« Pour des raisons de revenus, certains accepteront de participer à ses activités, assure Vincent Peillon. Sur le plan éducatif, ils ont aussi des idées… »
Ce cynisme est insupportable!
Ce cynisme est insupportable!
- arcencielGrand Maître
Oui et nous sommes là à tendre les 2 joues ...républicain a écrit:« Pour des raisons de revenus, certains accepteront de participer à ses activités, assure Vincent Peillon. Sur le plan éducatif, ils ont aussi des idées… »
Ce cynisme est insupportable!
- atriumNeoprof expérimenté
C'est beau, la social démocratie. L'âge aidant, je dois devenir myope parce que je n’arrive pas à voir la différence avec le sarkozysme, si ce n'est que la FCPE et le SE conspuaient ce genre de propos cyniques chez Darcos ou Châtel, et les applaudissent chez Peillon.
_________________
It's okay to be a responsible member of society if only you know what you're going to be held responsible for.
John Brunner, The Jagged Orbit
- auléricNeoprof expérimenté
pas mieux !atrium a écrit:C'est beau, la social démocratie. L'âge aidant, je dois devenir myope parce que je n’arrive pas à voir la différence avec le sarkozysme, si ce n'est que la FCPE et le SE conspuaient ce genre de propos cyniques chez Darcos ou Châtel, et les applaudissent chez Peillon.
- User21714Expert spécialisé
+1auléric a écrit:pas mieux !atrium a écrit:C'est beau, la social démocratie. L'âge aidant, je dois devenir myope parce que je n’arrive pas à voir la différence avec le sarkozysme, si ce n'est que la FCPE et le SE conspuaient ce genre de propos cyniques chez Darcos ou Châtel, et les applaudissent chez Peillon.
- FraserHabitué du forum
atrium a écrit:C'est beau, la social démocratie. L'âge aidant, je dois devenir myope parce que je n’arrive pas à voir la différence avec le sarkozysme, si ce n'est que la FCPE et le SE conspuaient ce genre de propos cyniques chez Darcos ou Châtel, et les applaudissent chez Peillon.
Le fait est que cette déclaration date d'il y a plus d'un an (je n'en prends connaissance qu'aujourd'hui) et que le SE ne s'en était pas ému (ne serait ce que timidement), pour peu qu'ils en aient eu connaissance.
Ils peuvent se targuer aujourd'hui d'avoir reçu une lettre de M. Lebranchu leur notifiant que notre avancement ne serait pas bloqué, notre traitement s'il ne baisse pas (10€ en moins depuis janvier), stagne (1895€/mois, prime ZEP incluse après 15 ans) .
VP aurait bien tord de ne pas nous considérer comme la plèbe des paillassons que nous sommes.
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