Quelle proposition parmi celles qui suivent décrit le mieux votre scolarité en classe prépa littéraire ?
- AdriGrand Maître
Sphinx a écrit:J'ai été dans une petite prépa de province, un admis par an et encore pas toujours, et jamais les profs ne se sont montrés méprisants
si ta remarque répond à mon message précédent, je n'entendais surtout pas généraliser, juste parler d'un cas particulier, qui m'avait surprise et choquée à l'époque. Aucune condescendance de ma part.
- User5899Demi-dieu
En deux années de prépa, je suis passé de -76 à 6 en thème latin. Je ne me suis pas senti humilié pour autant, surtout avec mon 18 à Ulm la première année et mon 16 et des poussières à l'agreg. Merci à Henri Ercole
- philannDoyen
Question naïve peut-être...mais pourquoi un tableau de classement dans une prepa qui prépare à...un concours semble t il si humiliant à tant de gens?
Ça me semble un peu l'idée de départ que tous n'auront pas les mêmes résultats .
Ça me semble un peu l'idée de départ que tous n'auront pas les mêmes résultats .
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2014-2015: poste fixe dans les Hauts de Seine
2013-2014: certifiée stagiaire dans les Hauts de Seine
2011-2013: prof. contractuelle dans l'Essonne
- e-WandererGrand sage
Il suffit de passer le pont, comme disait l'ami Georges...Cripure a écrit:En deux années de prépa, je suis passé de -76 à 6 en thème latin. Je ne me suis pas senti humilié pour autant, surtout avec mon 18 à Ulm la première année et mon 16 et des poussières à l'agreg. Merci à Henri Ercole
- IphigénieProphète
:lol:
La prépa ne fonctionne pas avec certains tempéraments: j'ai fait HK pendant que mon frère aîné faisait Maths spé, les deux avec plaisir, par contre mon jeune frère de tempérament plus "révolté" est resté trois mois et a lâché. Pourtant c'était la même prépa avec les mêmes profs.
Chacun a son expérience et son caractère, il ne faut pas faire prépa si on a l'esprit perpétuellement rebelle contre l'autorité...( ce qui n'empêche pas, au contraire, d'avoir l'esprit critique, cf l'ami Cripure.) Ce qu'il ne faut surtout pas faire c'est forcer le tempérament d'un jeune et le forcer à faire prépa s'il ne veut pas. Le fait aussi de faire prépa en étant dans une grande ville et en restant domicilié at home est sans doute moins traumatisant qu'en étant pensionnaire (ce qu'ont été mes gamins, cela dit...)
La prépa ne fonctionne pas avec certains tempéraments: j'ai fait HK pendant que mon frère aîné faisait Maths spé, les deux avec plaisir, par contre mon jeune frère de tempérament plus "révolté" est resté trois mois et a lâché. Pourtant c'était la même prépa avec les mêmes profs.
Chacun a son expérience et son caractère, il ne faut pas faire prépa si on a l'esprit perpétuellement rebelle contre l'autorité...( ce qui n'empêche pas, au contraire, d'avoir l'esprit critique, cf l'ami Cripure.) Ce qu'il ne faut surtout pas faire c'est forcer le tempérament d'un jeune et le forcer à faire prépa s'il ne veut pas. Le fait aussi de faire prépa en étant dans une grande ville et en restant domicilié at home est sans doute moins traumatisant qu'en étant pensionnaire (ce qu'ont été mes gamins, cela dit...)
- SphinxProphète
Adri a écrit:Sphinx a écrit:J'ai été dans une petite prépa de province, un admis par an et encore pas toujours, et jamais les profs ne se sont montrés méprisants
si ta remarque répond à mon message précédent, je n'entendais surtout pas généraliser, juste parler d'un cas particulier, qui m'avait surprise et choquée à l'époque. Aucune condescendance de ma part.
Oui, c'était en réponse à ta remarque. Mais il y en a eu d'autres pour faire une différence entre "grandes" et "petites" prépas, dans un sens ou dans l'autre - mais généralement plus pour dire qu'il y avait forcément meilleures ambiance à H4 et LLG où l'on est plus sûr d'intégrer. Ce qui est drôle, c'est que dans ma petite prépa se murmuraient des légendes horrifiées sur ces grands bagnes parisiens où l'on mettait des barreaux aux fenêtres pour empêcher les étudiants de se suicider à cause de la pression :lol:
Je pense que dans l'un comme dans l'autre cas, on peut trouver tous les tempéraments de profs, cela dépend des lieux ou des époques. On trouve bien ici des collègues pour dire que l'équipe de leur collège est horrible et méprisante ou au contraire super sympa, personne n'en tirerait de généralités sur les profs de collège.
- LédisséEsprit sacré
Et aussi tous les tempéraments d'élèves, et une manière de prendre les choses.
J'ai eu une prof d'anglais très "vive", qui ne tolérait pas qu'on ne se donne pas au maximum (la même s'est mise en colère en apprenant qu'une élève avait passé la nuit à préparer son commentaire oral : le sommeil c'est sacré, préservez-vous bon sang, etc.), et ne comprenait pas que certains butent sur des difficultés. Je n'ai pas eu à trop subir ses foudres parce que l'anglais était mon point fort, mais je comprends que d'autres aient appréhendé de passer à l'oral avec elle (seul moment qui puisse être vraiment désagréable ou humiliant, hein).
Ma prof de français de khâgne pouvait "rabaisser" les élèves en leur disant qu'ils n'avaient pas le niveau, en rejetant brutalement leurs réponses, bref en "saquant", mais je ne me souviens pas qu'elle ait exprimé de mépris ; j'ai d'ailleurs traîné des notes entre 5 et 10, à l'écrit comme à l'oral, pendant toute ma première khâgne, avant d'avoir le déclic et de progresser (sans jamais atteindre des sommets), mais je ne me suis jamais sentie méprisée, parce que j'ai toujours pris ses commentaires comme une évaluation de nos productions par rapport aux attentes du concours, non comme un jugement personnel. D'autres la trouvaient horrible. Horrible ou pas, d'ailleurs, c'était une excellente prof, à qui je dois tout en méthode de dissertation et commentaire.
J'ai eu une prof d'anglais très "vive", qui ne tolérait pas qu'on ne se donne pas au maximum (la même s'est mise en colère en apprenant qu'une élève avait passé la nuit à préparer son commentaire oral : le sommeil c'est sacré, préservez-vous bon sang, etc.), et ne comprenait pas que certains butent sur des difficultés. Je n'ai pas eu à trop subir ses foudres parce que l'anglais était mon point fort, mais je comprends que d'autres aient appréhendé de passer à l'oral avec elle (seul moment qui puisse être vraiment désagréable ou humiliant, hein).
Ma prof de français de khâgne pouvait "rabaisser" les élèves en leur disant qu'ils n'avaient pas le niveau, en rejetant brutalement leurs réponses, bref en "saquant", mais je ne me souviens pas qu'elle ait exprimé de mépris ; j'ai d'ailleurs traîné des notes entre 5 et 10, à l'écrit comme à l'oral, pendant toute ma première khâgne, avant d'avoir le déclic et de progresser (sans jamais atteindre des sommets), mais je ne me suis jamais sentie méprisée, parce que j'ai toujours pris ses commentaires comme une évaluation de nos productions par rapport aux attentes du concours, non comme un jugement personnel. D'autres la trouvaient horrible. Horrible ou pas, d'ailleurs, c'était une excellente prof, à qui je dois tout en méthode de dissertation et commentaire.
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Life is what happens to you while you're making other plans. John Lennon
Life is not governed by will or intention. Life is a question of nerves, and fibres, and slowly built-up cells in which thought hides itself and passion has its dreams. Oscar Wilde
Bien que femme, je me suis permis_ / demandé_ / rendu_ compte / fait_ désirer... etc._
- ErgoDevin
Mon prof de lettres disait toujours: "je juge une copie, je ne juge pas une personne. Je note une performance, je ne vous note pas." C'est idiot mais venant de lui qui était très provocateur, très vif, parfois, j'ai toujours trouvé ça très fort.
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« Cède, cède, cède, je le veux ! » écrivait Ronin, le samouraï. (Si vous cherchez un stulo-plyme, de l'encre, récap de juillet 2024)
- DwarfVénérable
Mes plus belles années d'étudiant : si c'était à refaire, je n'hésiterais pas une seule seconde!
- IlianaGrand sage
E-Wanderer, les cours de Michel Charles, qu'est-ce que j'ai pu les aimer !!
J'ai fait ma première leçon d'agreg avec lui, je retrouve tout à fait ce que tu dis.
Bon, sinon, j'ai fait une hypo et deux khâgnes, et j'ai adoré ces années. Ça a été dur, j'ai peu dormi souvent, mais j'ai découvert la Bnf, ai lu des choses passionnantes, me suis fait d'excellents amis, ai acquis des méthodes de travail... Bref, je les referais sans hésitation, ces années !
J'ai fait ma première leçon d'agreg avec lui, je retrouve tout à fait ce que tu dis.
Bon, sinon, j'ai fait une hypo et deux khâgnes, et j'ai adoré ces années. Ça a été dur, j'ai peu dormi souvent, mais j'ai découvert la Bnf, ai lu des choses passionnantes, me suis fait d'excellents amis, ai acquis des méthodes de travail... Bref, je les referais sans hésitation, ces années !
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Minuit passé déjà. Le feu s'est éteint et je sens le sommeil qui gagne du terrain.
Je vais m'endormir contre vous, respirer doucement, parce que je sais où nous allons désormais.
Fauve - Révérence
- SeiferÉrudit
En lisant ce type de topic, je comprends bien pourquoi les profs de fac ne venant pas de cette sacro-secte élitiste ne peuvent, en majorité, pas supporter les collègues sortant de ces endroits.
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De tout cimetière naît un champ de fleurs.
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Seifer a écrit:En lisant ce type de topic, je comprends bien pourquoi les profs de fac ne venant pas de cette sacro-secte élitiste ne peuvent, en majorité, pas supporter les collègues sortant de ces endroits.
Je n'ai pas fait de prépa, et cela restera un regret je pense. Je ne trouve pas que les enseignants-chercheurs n'ayant pas eu de cursus en CPGE ne supportent pas les autres. Et si c'était le cas, ils auraient bien du mal, car en lettres et en SHS, ils sont vraiment très largement majoritaires à être passé par la prépa.
- JohnMédiateur
Si on faisait un classement sur neoprofs pour le respect des normes typographiques, tu n'apprécierais peut-être pas de te voir classée dernière.philann a écrit:Question naïve peut-être...mais pourquoi un tableau de classement dans une prepa qui prépare à...un concours semble t il si humiliant à tant de gens?
Ça me semble un peu l'idée de départ que tous n'auront pas les mêmes résultats .
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- philannDoyen
Je te trouve un peu aggressif sur ce coup, ce d'autant que ce n'est pas la première fois! (À moins que tu ne souffres d'une allergie personnelle pour les points de suspension, mais ces derniers m'évitent un trop grand usage des smileys)John a écrit:Si on faisait un classement sur neoprofs pour le respect des normes typographiques, tu n'apprécierais peut-être pas de te voir classée dernière.philann a écrit:Question naïve peut-être...mais pourquoi un tableau de classement dans une prepa qui prépare à...un concours semble t il si humiliant à tant de gens?
Ça me semble un peu l'idée de départ que tous n'auront pas les mêmes résultats .
Par ailleurs, c'est parfaitement
Donc je repose ma question, en quoi le fait d'afficher un classement, au sein d'une classe ( pas sur la place du village) qui prépare à un concours est-il humiliant??
Que ce soit le cas échéant désagréable, dévalorisant, dur pour l'ego etc. Oui pourquoi pas, mais je cherche l'humiliation.
Cela me semble typique d'une conception actuelle de l'enseignement où le simple fait de distinguer ceux qui réussissent des autres est presque considéré comme une agression de ces derniers!
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- LédisséEsprit sacré
La limite entre dévalorisant et humiliant est assez faible. Et si le classement est permanent, il faut avoir un sacré mental pour y être indifférent. Nos profs nous rendaient souvent les copies dans l'ordre décroissant des notes. Bon, ce n'était pas toujours réjouissant, mais c'était ponctuel. Et le classement était, non pas affiché, mais donné aux délégués et communiqué par ceux-ci aux élèves, après les concours blancs. Un classement permanent affiché dans la classe, je comprends que ce soit déprimant et dévalorisant jusqu'à l'humiliation, oui - on peut avaler ses mauvaises notes les unes après les autres, se battre pour progresser, mais être affiché 38e sur 40, ça sape un peu le moral - et, au-delà de cela, non pertinent : que signifie un classement permanent, et sur quoi serait-il fondé ? va-t-il changer à chaque devoir ?
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Bien que femme, je me suis permis_ / demandé_ / rendu_ compte / fait_ désirer... etc._
- philannDoyen
Merci pour ta réponse LadyC!
Je précise que je ne suis pas particulièrement favorable au classement permanent et affiché, en raison de son manque de pertinence. Celui qui réussira le mieux le jour du concours n'est pas forcément celui qui aura été en tête de classement toute l'année.
Je ne donne personnellement JAMAIS les notes des élèves à haute voix, sauf pour les travaux de groupe. Mais de là à parler d'humiliation, il y a une marge: l'intention de nuire ou de blesser.
C'est là qu'il y a un problème avec le "ressenti" de l'élève qui n'a pas forcément grand chose à voir avec la réalité.
Je précise que je ne suis pas particulièrement favorable au classement permanent et affiché, en raison de son manque de pertinence. Celui qui réussira le mieux le jour du concours n'est pas forcément celui qui aura été en tête de classement toute l'année.
Je ne donne personnellement JAMAIS les notes des élèves à haute voix, sauf pour les travaux de groupe. Mais de là à parler d'humiliation, il y a une marge: l'intention de nuire ou de blesser.
C'est là qu'il y a un problème avec le "ressenti" de l'élève qui n'a pas forcément grand chose à voir avec la réalité.
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- JohnMédiateur
Bon eh bien je pense qu'on peut s'accorder là-dessus en faitJe précise que je ne suis pas particulièrement favorable au classement permanent et affiché, en raison de son manque de pertinence. Celui qui réussira le mieux le jour du concours n'est pas forcément celui qui aura été en tête de classement toute l'année.
Je ne donne personnellement JAMAIS les notes des élèves à haute voix, sauf pour les travaux de groupe.
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- CondorcetOracle
philann a écrit:Merci pour ta réponse LadyC!
Je précise que je ne suis pas particulièrement favorable au classement permanent et affiché, en raison de son manque de pertinence. Celui qui réussira le mieux le jour du concours n'est pas forcément celui qui aura été en tête de classement toute l'année.
Je ne donne personnellement JAMAIS les notes des élèves à haute voix, sauf pour les travaux de groupe. Mais de là à parler d'humiliation, il y a une marge: l'intention de nuire ou de blesser.
C'est là qu'il y a un problème avec le "ressenti" de l'élève qui n'a pas forcément grand chose à voir avec la réalité.
Le ressenti fait aussi partie du réel. Entre l'intention et la perception, l'humiliation, qu'elle soit désirée ou non, n'en reste pas moins forte si elle est perçue comme telle. Et ce, dans tout univers professionnel, scolaire, familial...
- IphigénieProphète
Oui.John a écrit:Bon eh bien je pense qu'on peut s'accorder là-dessus en faitJe précise que je ne suis pas particulièrement favorable au classement permanent et affiché, en raison de son manque de pertinence. Celui qui réussira le mieux le jour du concours n'est pas forcément celui qui aura été en tête de classement toute l'année.
Je ne donne personnellement JAMAIS les notes des élèves à haute voix, sauf pour les travaux de groupe.
Mais j e vais faire mon vieux c de service, en disant qu' ayant grandi dans une école où à la fin de l'année il y avait des "distribution des prix", et ayant vécu la grande réforme égalitariste de 68, je crois que l'école des distributions des prix était moins traumatisante que celle des caïds qui harcèlent les élèves qui veulent bosser...
Les classements affichés , je n'ai pas connu ça en prépa. Les devoirs rendus par notes croissantes ou décroissantes, oui, et je dois dire que ça donnait envie d'être mieux classé de devoirs en devoirs...Personnellement, je n'ai jamais fait attention au classement des autres, c'était le mien qui m'intéressait.
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
iphigénie a écrit:Personnellement, je n'ai jamais fait attention au classement des autres, c'était le mien qui m'intéressait.
Mais s'intéresser à son classement, c'est indirectement s'intéresser à celui des autres, puisqu'on ne se situe plus dans l'absolu, mais relativement au reste de la classe.
- IphigénieProphète
Certes, mais pas dans le sens d'un mépris d'autrui. Il me semble qu'autant que je m'en souvienne, c'était plutôt une gageure entre moi et moi... Cela dit, c'est pour celui qui est au bout du classement, si c'est toujours le même, que ça fait mal, c'est sûr. Mais en kh il y a des historiens, des linguistes, des philosophes, des littéraires, chacun peut briller dans sa dominante, en tout cas plus ou moins, non? Je donnais juste mon témoignage pour dire que l'énoncé des notes ne m'a pas paru un traumatisme.
- philannDoyen
Mon interrogation vient d'une discussion entre mes élèves de 5eme avant mon cours. Ils comparaient leurs résultats, se classaient eux-mêmes. Je ne sais pas quoi en penser. D'un côté je les trouve très jeunes et je ne suis pas ravie de la mentalité de certains (très contents d'eux et prétentieux ), et de l'autre cela a l'air de créer de l'émulation.
J'ai l'impression que nos scrupules à distinguer les meilleurs élèves ( y compris en passant rapidement sur leur cas en CC ou en supprimant les récompenses ) ôte à certains élèves une forme de recherche de "faire mieux", de se dépasser etc. et que pour autant nous n'aidons pas plus les élèves en échec ( pourquoi cravacher, s'il n'y a rien au bout, même pas la reconnaissance des résultats ou du travail fourni.)
Au final, n'est-ce pas plus dur aujourd'hui dans cette pseudo-école égalitariste pour les élèves qui n'ont pas les parents derrière pour investir un peu symboliquement les résultats scolaires ?,
Désolée pour mon HS, mais ça m'intéresse d'avoir l'avis de gens qui contrairement à moi ont eu un parcours sélectif très tôt .
J'ai l'impression que nos scrupules à distinguer les meilleurs élèves ( y compris en passant rapidement sur leur cas en CC ou en supprimant les récompenses ) ôte à certains élèves une forme de recherche de "faire mieux", de se dépasser etc. et que pour autant nous n'aidons pas plus les élèves en échec ( pourquoi cravacher, s'il n'y a rien au bout, même pas la reconnaissance des résultats ou du travail fourni.)
Au final, n'est-ce pas plus dur aujourd'hui dans cette pseudo-école égalitariste pour les élèves qui n'ont pas les parents derrière pour investir un peu symboliquement les résultats scolaires ?,
Désolée pour mon HS, mais ça m'intéresse d'avoir l'avis de gens qui contrairement à moi ont eu un parcours sélectif très tôt .
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- CarabasVénérable
En même temps, on est en classe prépa pour tenter un concours, donc je ne vois pas en quoi un classement affiché serait humiliant.
J'ai eu droit, dès le collège (mais pas dans toutes les matières), aux devoirs rendus classés de la meilleure note à la plus basse et n'en ai pas été humiliée, bien que régulièrement dans les trois dernières en maths...
Je n'étais pas une tête, j'étais plutôt sensible, mais je n'ai pas mal vécu ce genre de pratique.
On n'est pas à l'école des fans, non plus... On sort parfois plus détruit après un entretien d'embauche ou un entretien avec un IPR ou autre supérieur hiérarchique... faut quand même relativiser un petit peu les z'horribles souffrances imposées par l'école...
J'ai eu droit, dès le collège (mais pas dans toutes les matières), aux devoirs rendus classés de la meilleure note à la plus basse et n'en ai pas été humiliée, bien que régulièrement dans les trois dernières en maths...
Je n'étais pas une tête, j'étais plutôt sensible, mais je n'ai pas mal vécu ce genre de pratique.
On n'est pas à l'école des fans, non plus... On sort parfois plus détruit après un entretien d'embauche ou un entretien avec un IPR ou autre supérieur hiérarchique... faut quand même relativiser un petit peu les z'horribles souffrances imposées par l'école...
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Terry Pratchett
- HermionyGuide spirituel
J'ai voté :
-beaucoup travail, très bonne ambiance (mais je n'irai pas jusqu'à dire que c'était le paradis perdu...)
-je n'ai pas intégré une grande école
Je ne voulais pas aller en prépa, j'avais tout fait pour cacher cette possibilité à mes parents, mais le rendez-vous avec mon professeur principal a été décisif pour eux et j'y suis donc allée...pas vraiment de gaieté de coeur. Je me souviens encore du jour où j'ai reçu ma première note, un 4/20 et où ma soeur m'a récupérée en larmes sur le trottoir à la sortie du lycée...Passé ce cap, (parce que des mauvaises notes, j'en ai eu !!!), je dois reconnaître que j'y ai passé deux bonnes années. J'y ai acquis des connaissances solides et des méthodes, j'ai appris ce que voulais dire travailler (parce que je m'étais baladée au lycée jusque là), et j'y ai rencontré des amis que je vois encore 10 ans après. Mis à part l'élève ovni qui se croyait dans une prépa parisienne et qui tenait des comptes de qui s'était planté / qui allait passer en KH...et qui était une vraie peste, le reste de la classe était plutôt sympa (même si j'ai très vite compris que je ne venais pas du même milieu social que la majorité d'entre eux....). En KH, effectif réduit oblige, on se serrait vraiment les coudes, c'était de toute façon dur pour tout le monde.
J'étais dans un petite prépa de province, avec peu de reçu (il y en a eu un l'année de ma KH). Les professeurs étaient exigeants (et passer à l'oral avec certains me terrorisaient), mais disponibles et soucieux de nous voir progresser. Alors certes, je ne pardonne pas vraiment à ma prof de spé de m'avoir balancé certaines réflexions, pas vraiment justifiées d'ailleurs, et qui ont eu pour effet de faire vaciller mon peu de confiance en moi, mais j'en retiens surtout le positif et le fait que sans la prépa, je ne pense pas que j'aurais eu le parcours universitaire qui est le mien.
Je rajoute qu'il n'y avait pas de classement mais que les copies étaient rendues par ordre décroissant en général (et je détestais ça au départ !).
-beaucoup travail, très bonne ambiance (mais je n'irai pas jusqu'à dire que c'était le paradis perdu...)
-je n'ai pas intégré une grande école
Je ne voulais pas aller en prépa, j'avais tout fait pour cacher cette possibilité à mes parents, mais le rendez-vous avec mon professeur principal a été décisif pour eux et j'y suis donc allée...pas vraiment de gaieté de coeur. Je me souviens encore du jour où j'ai reçu ma première note, un 4/20 et où ma soeur m'a récupérée en larmes sur le trottoir à la sortie du lycée...Passé ce cap, (parce que des mauvaises notes, j'en ai eu !!!), je dois reconnaître que j'y ai passé deux bonnes années. J'y ai acquis des connaissances solides et des méthodes, j'ai appris ce que voulais dire travailler (parce que je m'étais baladée au lycée jusque là), et j'y ai rencontré des amis que je vois encore 10 ans après. Mis à part l'élève ovni qui se croyait dans une prépa parisienne et qui tenait des comptes de qui s'était planté / qui allait passer en KH...et qui était une vraie peste, le reste de la classe était plutôt sympa (même si j'ai très vite compris que je ne venais pas du même milieu social que la majorité d'entre eux....). En KH, effectif réduit oblige, on se serrait vraiment les coudes, c'était de toute façon dur pour tout le monde.
J'étais dans un petite prépa de province, avec peu de reçu (il y en a eu un l'année de ma KH). Les professeurs étaient exigeants (et passer à l'oral avec certains me terrorisaient), mais disponibles et soucieux de nous voir progresser. Alors certes, je ne pardonne pas vraiment à ma prof de spé de m'avoir balancé certaines réflexions, pas vraiment justifiées d'ailleurs, et qui ont eu pour effet de faire vaciller mon peu de confiance en moi, mais j'en retiens surtout le positif et le fait que sans la prépa, je ne pense pas que j'aurais eu le parcours universitaire qui est le mien.
Je rajoute qu'il n'y avait pas de classement mais que les copies étaient rendues par ordre décroissant en général (et je détestais ça au départ !).
- plotchHabitué du forum
Marcel Khrouchtchev a écrit:iphigénie a écrit:Personnellement, je n'ai jamais fait attention au classement des autres, c'était le mien qui m'intéressait.
Mais s'intéresser à son classement, c'est indirectement s'intéresser à celui des autres, puisqu'on ne se situe plus dans l'absolu, mais relativement au reste de la classe.
Non tu te trompes. S'intéresser à son classement, c'est à dire combien de personnes ont fait mieux ou moins bien, n'a aucun rapport avec s'intéresser à celui des autres c'est à dire connaître le classement exact d'un tel ou d'un autre.
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
plotch a écrit:Marcel Khrouchtchev a écrit:iphigénie a écrit:Personnellement, je n'ai jamais fait attention au classement des autres, c'était le mien qui m'intéressait.
Mais s'intéresser à son classement, c'est indirectement s'intéresser à celui des autres, puisqu'on ne se situe plus dans l'absolu, mais relativement au reste de la classe.
Non tu te trompes. S'intéresser à son classement, c'est à dire combien de personnes ont fait mieux ou moins bien, n'a aucun rapport avec s'intéresser à celui des autres c'est à dire connaître le classement exact d'un tel ou d'un autre.
Si tu veux, je me trompe. N'empêche que vouloir connaître son classement au sein d'un groupe donné, c'est accepter la légitimité d'être comparé à ce groupe-là. Et donc le classement des autres importe.
- Les étudiants vont mal - principalement en prépas, en lettres et en sciences humaines.
- De la fac et des prépas, et du niveau des étudiants
- Eloge des classes prépas dans Le Monde par le biais des témoignages d'étudiants.
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