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- IphigénieProphète
OFF- Punaise, mais vous êtes vieux, tous!
Je n'ai jamais connu les blouses grises, encore moins les fessées sur l'estrade! Ni les bonnets d'âne! ni les coups de règle sur les doigts, ni le scribe accroupi...
On avait un tablier certes, mais celui qu'on voulait, il fallait juste que le nom soit brodé dessus.
Y a des coins "hard" dans l'E.N, dites donc...
Je n'ai jamais connu les blouses grises, encore moins les fessées sur l'estrade! Ni les bonnets d'âne! ni les coups de règle sur les doigts, ni le scribe accroupi...
On avait un tablier certes, mais celui qu'on voulait, il fallait juste que le nom soit brodé dessus.
Y a des coins "hard" dans l'E.N, dites donc...
- Marie LaetitiaBon génie
ohé ça va! (j'ai eu mon CAPES au début des années 2000 si ça peut te rassurer, mais en effet mes maîtres du primaire portaient encore des blouses grises et avaient encore des pratiques répréhensibles qui leur coûteraient cher aujourd'hui). C'était hard, c'était humiliant, et je n'ai pas de nostalgie de ces aspects-là (même si les blouses grises, je m'en fiche, c'est grâce à ceux qui les portaient que j'ai enfin appris à lire... avec près d'un an de retard, tiens, ça c'est un traumatisme qui m'a longtemps fait mal)
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- MalagaModérateur
VanGogh59 a écrit:C'est vrai que le malaise entretenu ces quelques années sur la place du cours magistral, l'étude de cas, la place du dialogue et le travail personnel des élèves a conduit à un sac de noeuds dans notre enseignement qui me créé personnellement l'idée d'essayer pour chaque chapitre de démêler un rubiks cube...
Le gros problème est l'antinomie entre le temps réel que chaque élève déploie dans une activité ou dans la création d'un récit et le temps que nous laisse le programme pour boucler un chapitre. Ayant été inspecté la semaine dernière, mon inspecteur m'a annoncé qu'il ne fallait pas focaliser sur le temps mais laisser clairement les élèves s'approprier connaissances et capacités.
J'ai été inspectée en mai dernier et mon IPR m'a tenu le discours inverse...
Sinon, j'ai eu comme professeur d'histoire en Première un enseignant qui débutait chaque cours par une interrogation orale pour l'un des élèves. Ce professeur exigeant et passionnant, enseignant sans doute "à l'ancienne" est l'un des meilleurs professeur que j'ai eu et c'est lui qui m'a transmis la passion de l'histoire et de la géographie.
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J'utilise des satellites coûtant plusieurs millions de dollars pour chercher des boîtes Tupperware dans la forêt ; et toi, c'est quoi ton hobby ?
- User5899Demi-dieu
Ben je le fais encore.cliohist a écrit:désolé pour celui ou celle qui s'abrite derrière le pseudo du dr who,Apprendre par coeur ?
avec récitation de la leçon debout auprès d'une estrade, en blouse grise, les mains dans le dos ??
Un peu caricatural, non ?
mais c'est ce que les plus anciens de ce forum ont connu au quotidien.
Avec même des interros écrites surprises en 12 minutes (pas 1 seconde de plus).
Et alors, ce n'était pas du tout vu comme une caricature, c'était juste une routine.
Mais en 6 minutes
Pourquoi, c'est mal ?
- ParatgeNeoprof expérimenté
Cripure a écrit:Ben je le fais encore.cliohist a écrit:désolé pour celui ou celle qui s'abrite derrière le pseudo du dr who,Apprendre par coeur ?
avec récitation de la leçon debout auprès d'une estrade, en blouse grise, les mains dans le dos ??
Un peu caricatural, non ?
mais c'est ce que les plus anciens de ce forum ont connu au quotidien.
Avec même des interros écrites surprises en 12 minutes (pas 1 seconde de plus).
Et alors, ce n'était pas du tout vu comme une caricature, c'était juste une routine.
Mais en 6 minutes
Pourquoi, c'est mal ?
6 minutes ?
C'est moitié moins mal.
Les mains dans le dos pour écrire ?
- Isis39Enchanteur
Cripure a écrit:Ben je le fais encore.cliohist a écrit:désolé pour celui ou celle qui s'abrite derrière le pseudo du dr who,Apprendre par coeur ?
avec récitation de la leçon debout auprès d'une estrade, en blouse grise, les mains dans le dos ??
Un peu caricatural, non ?
mais c'est ce que les plus anciens de ce forum ont connu au quotidien.
Avec même des interros écrites surprises en 12 minutes (pas 1 seconde de plus).
Et alors, ce n'était pas du tout vu comme une caricature, c'était juste une routine.
Mais en 6 minutes
Pourquoi, c'est mal ?
Moi aussi, mais en 5 minutes (voire moins).
- Fesseur ProGuide spirituel
Certes.PauvreYorick a écrit:Et c'est vrai que le cor latin est pris très largement comme siège à la fois de l'intelligence et de la sensibilité.
Mais attention, il n'y a pas loin du cor au pied.
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Pourvu que ça dure...
- doctor whoDoyen
PauvreYorick a écrit:Sinon, j'ai loupé le lien logique entre le fait d'apprendre quelque chose par cœur et le fait d'avoir les mains derrière le dos. Je pense, après m'être livré à diverses expérimentations sur ma propre personne (avec pour matériel de base quelques poèmes étudiés au collège ou au lycée, et dont je me souviens mot pour mot) que la position des mains n'est pas directement causée par le fait de connaître quelque chose par cœur ni même, d'ailleurs, par le fait de le réciter (scrupuleux comme je suis, j'ai essayé à voix basse et à voix haute). Je tends même à croire que ce sont en réalité deux phénomènes indépendants.
Merci PY. Tu m'évites de le dire.
Il faut différencier la nature des exercices de leur modalité d'application dans un contexte socio-culturel donné. Ce n'est pas parce qu'on faisait apprendre par coeur qu'on faisait se tenir les élèves debout devant le tableau noir.
_________________
Mon blog sur Tintin (entre autres) : http://popanalyse.over-blog.com/
Blog pédagogique : http://pedagoj.eklablog.com
- JacqGuide spirituel
cnaudin a écrit:Du vocabulaire et des dates par coeur, oui, mais encore faut-il qu'il sache de quoi il s'agit et qu'il comprenne.
Par exemple, pour une définition, qu'il la connaisse par coeur, mais qu'il puisse aussi la donner avec ses propres mots...
Combien d'élèves connaissent par coeur nombre de choses sans savoir de quoi il s'agit ?
C'était justement une réflexion de mes élèves. On peut dire avec "nos mots", et d'ajouter "comme au collège".
Et bien non, ils doivent le dire avec mes mots, parce que leur vocabulaire ne suffit pas, parce qu'ils en ont peu et qu'ensuite il faut traduire ce qu'ils veulent dire (souvent l'inverse d'ailleurs de ce qu'ils écrivent, sans même s'en rendre compte).
Et je suis fortement revenu sur le par coeur cette année. Cela marche, et les notes commencent à remonter, et les élèves trouvent un sens à apprendre.
L'analyse avec "leurs mots" ils verront après.
- JacqGuide spirituel
Dinosaura a écrit:iphigénie a écrit:Votre discussion est tout à fait intéressante.
Je me demande toutefois, en prof de français, si le par coeur n'a pas son utilité: à force de demander aux élèves de "s'exprimer avec leurs mots à eux", je me demande si on n'en arrive pas à ce nous parlions justement une langue qui leur est étrangère: la mémorisation par coeur me semble avoir le mérite d'inscrire dans leurs cerveaux des tournures qui ne sont pas les leurs, et à la longue, qu'ils assimilent à force de les répéter. C'est un peu le principe du "bain culturel": si on les laisse toujours s'exprimer avec leurs mots, ils finissent par ne plus maîtriser que leurs mots.
Je me rappelle vaguement un scientifique qui disait que c'était bien que le savoir ne soit pas toujours formulé d'une manière simple: ce qui est complexe demande à être expliqué comme complexe : ça apprend aussi qu'il y a une manière de parler et de penser plus difficile, qui est à atteindre (dit avec toutes les nuances et les bémols nécessaires évidemment.)
Je partage tout à fait cette opinion. Je crois que, face aux élèves non-lecteurs qui sont les nôtres, il est essentiel que nous transmettions, en plus de savoirs, aussi une certaine façon de s'exprimer (qui conditionne une certaine façon de penser : celle qui ordonne logiquement le réel et est donc intrinsèquement complexe). Je pense que l'on apprend pour beaucoup par imprégnation, notamment le langage "savant" (on dit bien : parler comme un livre, or il faut avoir lu avant).
Je n'avais pas encore lu cela, mais je vais dans le même sens.
- User17706Bon génie
J'appuie et je dirais les choses plus durement encore.Jacq a écrit:cnaudin a écrit:Du vocabulaire et des dates par coeur, oui, mais encore faut-il qu'il sache de quoi il s'agit et qu'il comprenne.
Par exemple, pour une définition, qu'il la connaisse par coeur, mais qu'il puisse aussi la donner avec ses propres mots...
Combien d'élèves connaissent par coeur nombre de choses sans savoir de quoi il s'agit ?
C'était justement une réflexion de mes élèves. On peut dire avec "nos mots", et d'ajouter "comme au collège".
Et bien non, ils doivent le dire avec mes mots, parce que leur vocabulaire ne suffit, parce qu'ils en ont peu et qu'ensuite il faut traduire ce qu'ils veulent dire (souvent l'inverse d'ailleurs de ce qu'ils écrivent, sans même s'en rendre compte).
Et je suis fortement revenu sur le par coeur cette année. Cela marche, et les notes commencent à remonter, et les élèves trouvent un sens à apprendre.
L'analyse avec "leurs mots" ils verront après.
«Leurs mots», ça ne veut rien dire: ce ne sont pas les leurs, y'a pas marqué leur nom dessus. Ça veut juste dire «(trop) peu de mots».
Et pour dire les choses en question «avec les mots du prof», même remarque: ce ne sont pas les mots du prof non plus, ça s'appelle juste parler français dans 99,99% des cas.
- User5899Demi-dieu
Disons quand même que l'un des buts, c'est qu'ils acquièrent quelques mots de plus que les leurs... Parce que les "genre", "en fait", "et tout", vingt-cinq fois par phrase, pour dire tout et n'importe quoi, disons que ça fait un peu pitié, non ?
- JEMSGrand Maître
Je rencontre le même problème en économie droit. Cette année, ils doivent maîtriser en fin de chapitre les définitions d'un glossaire (entre 5 et 7 définitions) qu'ils doivent apprendre. Ils ne peuvent décortiquer un corpus et répondre efficacement sans maîtrise du vocabulaire.
J'en peux plus des "genre", "style", "làhhh" !
J'en peux plus des "genre", "style", "làhhh" !
- Docteur OXGrand sage
Cripure a écrit:Disons quand même que l'un des buts, c'est qu'ils acquièrent quelques mots de plus que les leurs... Parce que les "genre", "en fait", "et tout", vingt-cinq fois par phrase, pour dire tout et n'importe quoi, disons que ça fait un peu pitié, non ?
il faut rajouter, à l'oral, l'insupportable "sérieux là ?" ou "sérieux msieur ?" ou "nan, vous êtes sérieux ?"
- cliohistHabitué du forum
Mais en 6 minutes professeur
Pourquoi, c'est mal ?
- En 12 minutes, pour une interro sur un chapitre d'histoire en classe de première, il ne fallait pas traîner. Le même prof avait aussi utilisé la dissertation (on ne disait pas encore composition) avec livre et cahier ouverts. La première fois, cela n'a pas été un cadeau.
- La blouse, les filles internes d'un lycée public d'une ville voisine l'ont portée jusqu'à la fin des années 1970. Une semaine rose, une semaine bleue.
- L'interro debout près du bureau, c'était aussi dans les années 1970 dans un collège public.
- Apprendre par coeur ? Le principe n'est pas en cause, mais la manière de procéder. La mémorisation ne peut pas se limiter à une simple mode ou à une simple préconisation. Elle dépend du type de texte, elle obéit à des conditions très concrètes. Comment font les lycéens qui jouent des pièces de théâtre ?
- JacqGuide spirituel
Docteur OX a écrit:Cripure a écrit:Disons quand même que l'un des buts, c'est qu'ils acquièrent quelques mots de plus que les leurs... Parce que les "genre", "en fait", "et tout", vingt-cinq fois par phrase, pour dire tout et n'importe quoi, disons que ça fait un peu pitié, non ?
il faut rajouter, à l'oral, l'insupportable "sérieux là ?" ou "sérieux msieur ?" ou "nan, vous êtes sérieux ?"
Et "il est choqué m'sieur".
"Choqué" remplaçant pour eux presque toutes les émotions, tous les sentiments et toutes les expressions.
Seule variation possible : il est "grave choqué" !
- Docteur OXGrand sage
Jacq a écrit:Docteur OX a écrit:Cripure a écrit:Disons quand même que l'un des buts, c'est qu'ils acquièrent quelques mots de plus que les leurs... Parce que les "genre", "en fait", "et tout", vingt-cinq fois par phrase, pour dire tout et n'importe quoi, disons que ça fait un peu pitié, non ?
il faut rajouter, à l'oral, l'insupportable "sérieux là ?" ou "sérieux msieur ?" ou "nan, vous êtes sérieux ?"
Et "il est choqué m'sieur".
"Choqué" remplaçant pour eux presque toutes les émotions, tous les sentiments et toutes les expressions.
Seule variation possible : il est "grave choqué" !
- boris vassilievGrand sage
A Marseille, on ne dit pas "grave", on dit "tarpin".
Le contrôle, il était tarpin dur !
Le contrôle, il était tarpin dur !
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On a beau dire, y'a pas seulement que de la pomme, y'a autre chose : ça serait pas des fois de la betterave, hein ? Si, y'en a aussi... (Jean Lefebvre / Lino Ventura, Les Tontons flingueurs, 1963, Michel Audiard évidemment, à propos du... "bizarre").
- roxanneOracle
[quote="Docteur OX"]
il faut rajouter, à l'oral, l'insupportable "sérieux là ?" ou "sérieux msieur ?" ou "nan, vous êtes sérieux ?" [/quoteEn ce moment c'est le "j'avoue" toujours insolent en plus qui m'insupporte ..
Cripure a écrit:Disons quand même que l'un des buts, c'est qu'ils acquièrent quelques mots de plus que les leurs... Parce que les "genre", "en fait", "et tout", vingt-cinq fois par phrase, pour dire tout et n'importe quoi, disons que ça fait un peu pitié, non ?
il faut rajouter, à l'oral, l'insupportable "sérieux là ?" ou "sérieux msieur ?" ou "nan, vous êtes sérieux ?" [/quoteEn ce moment c'est le "j'avoue" toujours insolent en plus qui m'insupporte ..
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