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- Douglas ColvinNeoprof expérimenté
J'ai parcouru plusieurs sujets sur le forum et ce terme revenait souvent.
J'avoue être totalement ignare en la matière. Après quelques petites recherches, j'ai vu rapidement le nom de mon "cher ami" P. Meirieu arriver. Autant dire que voilà un concept qui ne 'm'enchanté guère du coup !
Cela dit, concevant mes cours en utilisant les IO, serais-je moi aussi un pédagogiste qui s'ignore ?
J'aimerais avoir vos points de vue à ce sujet, remarques et autres réflexions (à savoir, c'est quoi être un pédagogiste pour vous ?).
J'avoue être totalement ignare en la matière. Après quelques petites recherches, j'ai vu rapidement le nom de mon "cher ami" P. Meirieu arriver. Autant dire que voilà un concept qui ne 'm'enchanté guère du coup !
Cela dit, concevant mes cours en utilisant les IO, serais-je moi aussi un pédagogiste qui s'ignore ?
J'aimerais avoir vos points de vue à ce sujet, remarques et autres réflexions (à savoir, c'est quoi être un pédagogiste pour vous ?).
- OlympiasProphète
Je ne regarde pas les IO tout le temps. Je connais le programme et ensuite, je fais avec la classe. Hisser haut, telle est ma doctrine.
- VertNiveau 6
Je pars toujours des IO et essaie de m'y tenir au maximum. Après je fais selon mes envies dans le choix proposé par les IO comme les collègues, et dans les espaces de "liberté pédagogique".
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"Ceux qui pleurent la mort de Mandela, commémorent son action tout en restant muets et insensibles au sort des Palestiniens sont des faux-culs ou des lâches"
Pascal Boniface
- DinosauraHabitué du forum
Je lance une hypothèse, qui sera sans doute discutée par la suite.
Je vois le "pédagogisme" en HG comme la conception de l'apprentissage faisant de l'HG une propédeutique de l'"apprendre à apprendre", en ajoutant chez certains la vision d'une matière qui permet de "comprendre le monde (actuel)", et en la réduisant à cela.
Je vois le "pédagogisme" en HG comme la conception de l'apprentissage faisant de l'HG une propédeutique de l'"apprendre à apprendre", en ajoutant chez certains la vision d'une matière qui permet de "comprendre le monde (actuel)", et en la réduisant à cela.
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"Le plus esclave est celui qui ignore ses chaînes."
- JohnMédiateur
Je ne comprends rien à ce topic.
Suivre les IO, c'est faire son métier d'enseignant. Je ne vois pas ce qu'il y a à dire d'autre.
Suivre les IO, c'est faire son métier d'enseignant. Je ne vois pas ce qu'il y a à dire d'autre.
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- Douglas ColvinNeoprof expérimenté
John a écrit:Je ne comprends rien à ce topic.
Suivre les IO, c'est faire son métier d'enseignant. Je ne vois pas ce qu'il y a à dire d'autre.
Les IO actuelles mettant en avant les capacités notamment, terme renvoyant aux tenants du pédagogisme, qui oppose compétence au savoir.
Ce que je veux savoir/comprendre, c'est que renferme exactement cette notion de pédagogisme ?
D'où ma dernière question entre parenthèses
- JohnMédiateur
Franchement, quand tu enseignes des connaissances, il y a forcément un moment où tu entraînes et évalues aussi des capacités.
Ca n'a pour moi rien de révolutionnaire qu'on parle de capacités, quand même...
Ca n'a pour moi rien de révolutionnaire qu'on parle de capacités, quand même...
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"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- Douglas ColvinNeoprof expérimenté
Alors pour être encore plus précis (désolé, je suis peu malade, et je manque de clarté !!), dans un autre topic, plusieurs personnes ont fait la remarque que les profs d'HG étaient parmi ceux étant les plus "contaminés" par ce pédagogisme.
Donc je me posais la question : en fais-je partie ? Et qu'est-ce donc exactement que cette chose là ?
Comment cela se traduit-il concrètement ?
Donc je me posais la question : en fais-je partie ? Et qu'est-ce donc exactement que cette chose là ?
Comment cela se traduit-il concrètement ?
- DinosauraHabitué du forum
A john :
Les formateurs (et inspecteurs) ont en fait mis en avant les capacités et fait de l'HG un enseignement utilitariste, bien dans l'esprit du socle. Or, si l'on manie aussi des savoir-faire, on ne raisonne pas à vide mais à partir de connaissances, l'ambition restant au total de former un citoyen éclairé (= enseignement humaniste).
Les formateurs (et inspecteurs) ont en fait mis en avant les capacités et fait de l'HG un enseignement utilitariste, bien dans l'esprit du socle. Or, si l'on manie aussi des savoir-faire, on ne raisonne pas à vide mais à partir de connaissances, l'ambition restant au total de former un citoyen éclairé (= enseignement humaniste).
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"Le plus esclave est celui qui ignore ses chaînes."
- ParatgeNeoprof expérimenté
John a écrit:Je ne comprends rien à ce topic.
Suivre les IO, c'est faire son métier d'enseignant. Je ne vois pas ce qu'il y a à dire d'autre.
C'est ce que R. Bkouche appelle la pédagogie du BO.
« Il reste enfin à parler du mépris que manifeste l’institution envers les professeurs, ces professeurs auxquels on demande aujourd’hui non seulement de ne plus enseigner mais en plus de faire comme si leur métier était encore d’enseigner. Dans ces conditions, la maîtrise du métier, si métier il y a encore, est assurée moins par celui qui enseigne que par les directives énoncées dans le B.O. (la pédagogie du B.O.) et par quelques semblants de formation que l’institution inflige plus qu’elle ne propose aux enseignants inquiets devant les tâches impossibles qu’on leur demande. » soit l’obéissance au rrrrèglement et à l’adjudant de semaine.
- JohnMédiateur
C'est toi qui enseignes l'histoire-géographie, donc c'est plutôt à toi de donner ton impression sur ce que tu enseignes.plusieurs personnes ont fait la remarque que les profs d'HG étaient parmi ceux étant les plus "contaminés" par ce pédagogisme.
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"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- JohnMédiateur
Les IO d'HG laissent la place à la liberté pédagogique. Ce texte ne critique pas l'existence d'IO, que je sache.Paratge a écrit:C'est ce que R. Bkouche appelle la pédagogie du BO.John a écrit:Je ne comprends rien à ce topic.
Suivre les IO, c'est faire son métier d'enseignant. Je ne vois pas ce qu'il y a à dire d'autre.
« Il reste enfin à parler du mépris que manifeste l’institution envers les professeurs, ces professeurs auxquels on demande aujourd’hui non seulement de ne plus enseigner mais en plus de faire comme si leur métier était encore d’enseigner. Dans ces conditions, la maîtrise du métier, si métier il y a encore, est assurée moins par celui qui enseigne que par les directives énoncées dans le B.O. (la pédagogie du B.O.) et par quelques semblants de formation que l’institution inflige plus qu’elle ne propose aux enseignants inquiets devant les tâches impossibles qu’on leur demande. » soit l’obéissance au rrrrèglement et à l’adjudant de semaine.
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"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- ElyasEsprit sacré
Il y a plein de points de suspension dans les IO. Il faut s'en saisir !
- ParatgeNeoprof expérimenté
Les IO n'existent d'ailleurs plus sous ce nom, il y a des documents d'accompagnement.
Docs qui encadrent très étroitement ce qu'il est possible de faire. Il faut utiliser cette bouse de démarche inductive, sur quels critères d'efficacité ? On est bien "accompagné" puisque les "thèmes", "sujets d'études" ou "questions" sont bien déterminés, sont bien balisés par la Sainte Trinité nouveaux programmes de 2009 démarches/connaissances/capacités.
Après, on peut évoquer la "liberté pédagogique", sans déconner !
Docs qui encadrent très étroitement ce qu'il est possible de faire. Il faut utiliser cette bouse de démarche inductive, sur quels critères d'efficacité ? On est bien "accompagné" puisque les "thèmes", "sujets d'études" ou "questions" sont bien déterminés, sont bien balisés par la Sainte Trinité nouveaux programmes de 2009 démarches/connaissances/capacités.
Après, on peut évoquer la "liberté pédagogique", sans déconner !
- DinosauraHabitué du forum
C'est vrai que les "démarches" (et notamment l'entrée par l'étude de cas) nous sont actuellement imposées (comme l'était la "séquence décloisonnée" dans les anciens programmes de Lettres et telle qu'elle est toujours privilégiée me semble-t-il dans la formation des professeurs de lettres stagiaires), ce qui limite fortement notre liberté pédagogique. Comme l'indiquait Instructeurpublic dans un autre fil, cela est sans doute dû à la défiance des "têtes pensantes" de l'HG à l'égard de l'exhaustivité, et, pour reprendre une contribution que j'ai faite plut tôt dans l'après-midi, à une conception de l'enseignement de l'histoire qui fait la part belle à la "compréhension" plutôt qu'à l'"érudition" (toutes proportions gardées, bien sûr) et, par conséquent, au fait qu'on ait renoncé, dans les programmes et leur application par les IPR tout du moins, à enseigner l'étendue d'une question d'histoire aujourd'hui (donc à transmettre une véritable culture historique).
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"Le plus esclave est celui qui ignore ses chaînes."
- ParatgeNeoprof expérimenté
Il faut faire du saupoudrage sauf quand les délirantes zautorités nous imposent des trucs comme le socialisme allemand depuis 1875.
Pourquoi pas le maoïsme dans l'Inde du Nord ?
Quant au pédagogisme, il faut bien reconnaître que certains collègues d'HG en sont des représentants enthousiastes (voir l'étymologie) avec une bonne dose de TICE, TUIC, etc. ou appelez ça comme vous voulez, pour faire avaler le tout.
Pourquoi pas le maoïsme dans l'Inde du Nord ?
Quant au pédagogisme, il faut bien reconnaître que certains collègues d'HG en sont des représentants enthousiastes (voir l'étymologie) avec une bonne dose de TICE, TUIC, etc. ou appelez ça comme vous voulez, pour faire avaler le tout.
- ElyasEsprit sacré
Plusieurs points rapides :
- On a dans nos programmes, capacités et non compétences. Ce n'est pas pour rien. Il y a eu une véritable guerre en haut à ce sujet, et le mot capacité a été préféré à celui de compétence. Ce n'est pas anecdotique. Question : que va-t-il se passer avec les nouveaux programmes ?
- Les IO ont au moins une démarche claire et tranchée. Elles nous disent ce que l'institution attend de nous si on souhaite avoir une bonne inspection. C'est la démarche inductive. Autrefois, ce n'était pas écrit mais l'injonction était aussi forte ("l'analyse de doc, tout dans l'analyse de doc, rien que l'analyse de doc, l'analyse de doc est l'alpha et l'oméga"). Mais en même temps, l'expression "démarche inductive" n'est jamais citée expressément, je crois. Donc, liberté pédagogique rime souvent avec créativité. Pourquoi se priver ?
- Enfin, pédagogisme, les mots en -isme inventés ces dernières années sont toujours animés par une arrière-pensée pour ceux qui les lancent. Pourquoi accuser les pfos d'HG de pédagogisme ? Et depuis quand cette accusation est-elle lancée ? Et par qui ? Répondre à ces questions permet de comprendre beaucoup de choses.
- On a dans nos programmes, capacités et non compétences. Ce n'est pas pour rien. Il y a eu une véritable guerre en haut à ce sujet, et le mot capacité a été préféré à celui de compétence. Ce n'est pas anecdotique. Question : que va-t-il se passer avec les nouveaux programmes ?
- Les IO ont au moins une démarche claire et tranchée. Elles nous disent ce que l'institution attend de nous si on souhaite avoir une bonne inspection. C'est la démarche inductive. Autrefois, ce n'était pas écrit mais l'injonction était aussi forte ("l'analyse de doc, tout dans l'analyse de doc, rien que l'analyse de doc, l'analyse de doc est l'alpha et l'oméga"). Mais en même temps, l'expression "démarche inductive" n'est jamais citée expressément, je crois. Donc, liberté pédagogique rime souvent avec créativité. Pourquoi se priver ?
- Enfin, pédagogisme, les mots en -isme inventés ces dernières années sont toujours animés par une arrière-pensée pour ceux qui les lancent. Pourquoi accuser les pfos d'HG de pédagogisme ? Et depuis quand cette accusation est-elle lancée ? Et par qui ? Répondre à ces questions permet de comprendre beaucoup de choses.
- ParatgeNeoprof expérimenté
1/ La pédagogie inductive est un non sens épistémologique.
2/ La pédagogie inductive est une source de confusions.
Beaucoup de ceux qui emploient le terme « pédagogie inductive » se récrient lorsqu’on leur
oppose des arguments épistémologiques. Ils connaissent Popper et Bachelard expliquent-ils
et par « pédagogie inductive » ils entendent « refus du cours magistral », « pédagogie
active », « élève acteur de ses apprentissages », « démarche expérimentale ». On trouve
même des textes où la pédagogie inductive est reliée au concept de « situation problème »
ou encore à une démarche « d’investigation-structuration ». Le terme pédagogie inductive
recouvre donc des postures et des problèmes très hétérogènes et il fait obstacle à la
compréhension des véritables enjeux.
3/ La pédagogie inductive relève d’une approche très discutable des difficultés des
élèves.
Très souvent aussi, le recours à la pédagogie inductive est présenté comme un impératif
lorsqu’on travaille avec des élèves faibles.
4/ La pédagogie inductive, si elle est effectivement mise en œuvre, ne peut pas
conduire les élèves à une véritable appropriation des savoirs.
Transformer, enrichir, complexifier les structures cognitives des élèves ne peut résulter d’une
démarche empiriste et inductiviste.
2/ La pédagogie inductive est une source de confusions.
Beaucoup de ceux qui emploient le terme « pédagogie inductive » se récrient lorsqu’on leur
oppose des arguments épistémologiques. Ils connaissent Popper et Bachelard expliquent-ils
et par « pédagogie inductive » ils entendent « refus du cours magistral », « pédagogie
active », « élève acteur de ses apprentissages », « démarche expérimentale ». On trouve
même des textes où la pédagogie inductive est reliée au concept de « situation problème »
ou encore à une démarche « d’investigation-structuration ». Le terme pédagogie inductive
recouvre donc des postures et des problèmes très hétérogènes et il fait obstacle à la
compréhension des véritables enjeux.
3/ La pédagogie inductive relève d’une approche très discutable des difficultés des
élèves.
Très souvent aussi, le recours à la pédagogie inductive est présenté comme un impératif
lorsqu’on travaille avec des élèves faibles.
4/ La pédagogie inductive, si elle est effectivement mise en œuvre, ne peut pas
conduire les élèves à une véritable appropriation des savoirs.
Transformer, enrichir, complexifier les structures cognitives des élèves ne peut résulter d’une
démarche empiriste et inductiviste.
- DinosauraHabitué du forum
Elyas a écrit:Plusieurs points rapides :
- On a dans nos programmes, capacités et non compétences. Ce n'est pas pour rien. Il y a eu une véritable guerre en haut à ce sujet, et le mot capacité a été préféré à celui de compétence. Ce n'est pas anecdotique. Question : que va-t-il se passer avec les nouveaux programmes ?
- Les IO ont au moins une démarche claire et tranchée. Elles nous disent ce que l'institution attend de nous si on souhaite avoir une bonne inspection. C'est la démarche inductive. Autrefois, ce n'était pas écrit mais l'injonction était aussi forte ("l'analyse de doc, tout dans l'analyse de doc, rien que l'analyse de doc, l'analyse de doc est l'alpha et l'oméga"). Mais en même temps, l'expression "démarche inductive" n'est jamais citée expressément, je crois. Donc, liberté pédagogique rime souvent avec créativité. Pourquoi se priver ?
- Enfin, pédagogisme, les mots en -isme inventés ces dernières années sont toujours animés par une arrière-pensée pour ceux qui les lancent. Pourquoi accuser les pfos d'HG de pédagogisme ? Et depuis quand cette accusation est-elle lancée ? Et par qui ? Répondre à ces questions permet de comprendre beaucoup de choses.
Ok, mais du coup l'institution impose surtout un moule unique, et beaucoup de (jeunes) collègues se contentent de mettre en oeuvre ce qu'on leur a enseigné en formation.
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"Le plus esclave est celui qui ignore ses chaînes."
- ParatgeNeoprof expérimenté
Dinosaura a écrit:
Ok, mais du coup l'institution impose surtout un moule unique, et beaucoup de (jeunes) collègues se contentent de mettre en œuvre ce qu'on leur a enseigné en formation.
Mizaneuv’, ça dit bien ce que ça veut dire, t'as pas à réfléchir, yaka suivre
- InstructeurpublicFidèle du forum
Douglas Colvin a écrit:
Ce que je veux savoir/comprendre, c'est que renferme exactement cette notion de pédagogisme ?
Selon moi, le pédagogisme en Histoire-Géo c'est quand notre pratique tend davantage à faire acquérir des compétences transversales qu'à transmettre des savoirs disciplinaires. Les inspecteurs qui tiennent ce discours sont de plus en plus nombreux, et surtout ils le cachent de moins en moins. L'histoire devient un prétexte et non plus une fin en soi.
- ParatgeNeoprof expérimenté
Compétences « transversales » dont on attend toujours qu'on prouve qu'elles le sont vraiment.Instructeurpublic a écrit:
Selon moi, le pédagogisme en Histoire-Géo c'est quand notre pratique tend davantage à faire acquérir des compétences transversales qu'à transmettre des savoirs disciplinaires. Les inspecteurs qui tiennent ce discours sont de plus en plus nombreux, et surtout ils le cachent de moins en moins. L'histoire devient un prétexte et non plus une fin en soi.
Le refrain « on ne forme pas des historiens » sert à servir de l'histoire compassionnelle et "citoyenne" ou de l'évangile du DD (alias le développement durable) que personne ne peut appeler géographie.
- keroGrand sage
Paratge a écrit:yaka suivrela ligne du partiEduscol.
Depuis que j'ai cessé de lire les fiches Eduscol pour préparer mes cours, m'en tenant uniquement aux quelques lignes du programme officiel, tout est devenu vachement plus simple.
- DinosauraHabitué du forum
Instructeurpublic a écrit:Douglas Colvin a écrit:
Ce que je veux savoir/comprendre, c'est que renferme exactement cette notion de pédagogisme ?
Selon moi, le pédagogisme en Histoire-Géo c'est quand notre pratique tend davantage à faire acquérir des compétences transversales qu'à transmettre des savoirs disciplinaires. Les inspecteurs qui tiennent ce discours sont de plus en plus nombreux, et surtout ils le cachent de moins en moins. L'histoire devient un prétexte et non plus une fin en soi.
Totalement d'accord.
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"Le plus esclave est celui qui ignore ses chaînes."
- ElyasEsprit sacré
Dinosaura a écrit:Elyas a écrit:Plusieurs points rapides :
- On a dans nos programmes, capacités et non compétences. Ce n'est pas pour rien. Il y a eu une véritable guerre en haut à ce sujet, et le mot capacité a été préféré à celui de compétence. Ce n'est pas anecdotique. Question : que va-t-il se passer avec les nouveaux programmes ?
- Les IO ont au moins une démarche claire et tranchée. Elles nous disent ce que l'institution attend de nous si on souhaite avoir une bonne inspection. C'est la démarche inductive. Autrefois, ce n'était pas écrit mais l'injonction était aussi forte ("l'analyse de doc, tout dans l'analyse de doc, rien que l'analyse de doc, l'analyse de doc est l'alpha et l'oméga"). Mais en même temps, l'expression "démarche inductive" n'est jamais citée expressément, je crois. Donc, liberté pédagogique rime souvent avec créativité. Pourquoi se priver ?
- Enfin, pédagogisme, les mots en -isme inventés ces dernières années sont toujours animés par une arrière-pensée pour ceux qui les lancent. Pourquoi accuser les pfos d'HG de pédagogisme ? Et depuis quand cette accusation est-elle lancée ? Et par qui ? Répondre à ces questions permet de comprendre beaucoup de choses.
Ok, mais du coup l'institution impose surtout un moule unique, et beaucoup de (jeunes) collègues se contentent de mettre en oeuvre ce qu'on leur a enseigné en formation.
Ce n'est pas comme si c'était nouveau qu'on nous impose une démarche. Au moins, ici, le contrat est clair et net. Vous voulez être dans les clous de l'institution, voilà ce qu'il faut faire.
Sauf que... eh bah oui... sauf que si tu as un peu de bouteille, tu peux faire ce que tu tu veux et ça paraîtra pour ce qui est demandé. Comme je le disais sur le truc de Valeurs actuelles, le problème, c'est surtout le ventre mou de la profession qui n'en a rien à faire de ce genre de débat et par son inertie fige les choses qu'ils ont apprises à l'IUFM.
Honnêtement, la démarche inductive (et non la pédagogie inductive, ce n'est pas la même chose), c'est surtout une vilaine expression pour parler de la victoire des géographes avec les études de cas et de la microstoria avec sa volonté de montrer des exemples précis (le cas du programme de 5e avec décrire les aspects de la vie d'un marchand ou d'un banquier est révélateur). En clair, on en arrive à faire des cours ultra-spécialisés. Pourquoi pas au final ? Les élèves de 5e deviennent des experts sur Bouvines et Christophe Colomb, si on suit la démarche.
Le truc qui m'a le plus gêné par ce passage de l'hypothético-déductif à l'inductif, c'était que je ne voyais pas comment faire passer les notions dans l'exemple.
Après, je le répète, l'accusation de pédagogisme en HG n'est pas innocente. A-t-on autant accusé un corps professoral du secondaire avec une telle haine/hargne que les profs d'HG ces derniers temps ? Hormis, les PE, non.
Par contre, ce qui m'inquiète plus, ce sont les fiches Eduscol qui ont tendance à devenir des références obligatoires. Honnêtement, dedans, il y a des fiches qui me laissent perplexe... vraiment. La fiche sur le Monde grec en 6e, celle sur les Lumières et celle sur Les Etats-Unis en 4e... Si les fiches Eduscol deviennent une obligation, là, on peut craindre pour notre liberté pédagogique.
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