- CathEnchanteur
Je propose un fil "les solutions de l'éducation pour l'IFRAP".
Ça devrait se régler en un post.
Ça devrait se régler en un post.
- adrifabNiveau 10
:aa:
http://www.vousnousils.fr/2014/01/27/obligations-de-service-il-faut-les-augmenter-et-les-annualiser-pour-la-fondation-ifrap-552072
La fondation iFrap, think-thank "dédié à l'analyse des politiques publiques", vient de publier ses propositions pour réformer la fonction enseignante. Elle propose entre autres d'augmenter les obligations de service des certifiés et agrégés de 2h.
Un "acteur de premier plan de l'Education nationale" publiait la semaine dernière sur le site de la fondation iFrap ses pistes pour "repenser la fonction enseignante", à "revoir intégralement".
Il propose, pour "le stock" (c'est-à-dire les enseignants titulaires), une "refonte complète des décrets statutaires actuels", basée sur la distinction de "trois types de 'métiers' : professeur de l'école fondamentale (école et collège [...]), professeur des lycées (y compris professionnels), professeurs du premier cycle de l'Université (Licence)". A chaque type "correspondraient des ORS différentes, annualisées sur la base d'une moyenne de 710 à 750 heures devant élèves, à quoi s'ajouteraient des heures de tutorat, d'orientation, de conseil et de réception des parents". Il plaide en outre pour "l'augmentation simple des ORS des certifiés et des agrégés de deux heures (une heure 'statutaire' et une heure supplémentaire obligatoire de plus)", une mesure permettant de réaliser des "économies d'équivalents temps pleins (emplois publics) substantielles.
Pour "le flux" (les futurs enseignants), il propose de "passer d'une fonction enseignante statutaire à des emplois contractuels", pour un "'tarissement' progressif des recrutements par concours et la création de diplômes nationaux d'aptitude à l'enseignement délivrés par les universités". L'article précise que ce diplôme "ne donnerait pas automatiquement accès à un emploi", mais que le recrutement "serait du ressort des établissements". "L'embauche serait réalisée sur la base de CDD pouvant évoluer en CDI après 6 années", poursuit-il.
Quant au service du professeur, il serait "arrêté par le chef d'établissement sur une base contractuelle", indique le texte, qui insiste toutefois "sur le facteur décisif qu'est la formation continue (partie intégrante du contrat d'emploi)".
Pour l'auteur de l'article, ces mesures "rendraient possible la différenciation en matière d'évaluation du mérite, de rémunération et offriraient un cadre 'professionnel' à la reconnaissance de l'investissement professionnel des personnels".
http://www.vousnousils.fr/2014/01/27/obligations-de-service-il-faut-les-augmenter-et-les-annualiser-pour-la-fondation-ifrap-552072
La fondation iFrap, think-thank "dédié à l'analyse des politiques publiques", vient de publier ses propositions pour réformer la fonction enseignante. Elle propose entre autres d'augmenter les obligations de service des certifiés et agrégés de 2h.
Un "acteur de premier plan de l'Education nationale" publiait la semaine dernière sur le site de la fondation iFrap ses pistes pour "repenser la fonction enseignante", à "revoir intégralement".
Il propose, pour "le stock" (c'est-à-dire les enseignants titulaires), une "refonte complète des décrets statutaires actuels", basée sur la distinction de "trois types de 'métiers' : professeur de l'école fondamentale (école et collège [...]), professeur des lycées (y compris professionnels), professeurs du premier cycle de l'Université (Licence)". A chaque type "correspondraient des ORS différentes, annualisées sur la base d'une moyenne de 710 à 750 heures devant élèves, à quoi s'ajouteraient des heures de tutorat, d'orientation, de conseil et de réception des parents". Il plaide en outre pour "l'augmentation simple des ORS des certifiés et des agrégés de deux heures (une heure 'statutaire' et une heure supplémentaire obligatoire de plus)", une mesure permettant de réaliser des "économies d'équivalents temps pleins (emplois publics) substantielles.
Pour "le flux" (les futurs enseignants), il propose de "passer d'une fonction enseignante statutaire à des emplois contractuels", pour un "'tarissement' progressif des recrutements par concours et la création de diplômes nationaux d'aptitude à l'enseignement délivrés par les universités". L'article précise que ce diplôme "ne donnerait pas automatiquement accès à un emploi", mais que le recrutement "serait du ressort des établissements". "L'embauche serait réalisée sur la base de CDD pouvant évoluer en CDI après 6 années", poursuit-il.
Quant au service du professeur, il serait "arrêté par le chef d'établissement sur une base contractuelle", indique le texte, qui insiste toutefois "sur le facteur décisif qu'est la formation continue (partie intégrante du contrat d'emploi)".
Pour l'auteur de l'article, ces mesures "rendraient possible la différenciation en matière d'évaluation du mérite, de rémunération et offriraient un cadre 'professionnel' à la reconnaissance de l'investissement professionnel des personnels".
- User17706Bon génie
Les modos sont d'une rapidité... j'allais signaler à adrifab le fil déjà existant, vlàtypas que le fil n'existe plus au moment où j'envoie mon post
- adrifabNiveau 10
Oups, désolé, j'avions pas vu !
- InvitéInvité
c'est l'entrainement...PauvreYorick a écrit:Les modos sont d'une rapidité...
- Spinoza1670Esprit éclairé
Le nouvel article de LuigiB : L'IFRAP, reconnue d'inutilité publique
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« Let not any one pacify his conscience by the delusion that he can do no harm if he takes no part, and forms no opinion. Bad men need nothing more to compass their ends, than that good men should look on and do nothing. » (John Stuart Mill)
Littérature au primaire - Rédaction au primaire - Manuels anciens - Dessin au primaire - Apprendre à lire et à écrire - Maths au primaire - école : références - Leçons de choses.
- SchéhérazadeNiveau 10
Merci Liugi pour ce travail absolument nécessaire et qui mériterait d'être largement diffusé.
Concrètement, si l'IFRAP perdait son statut de fondation reconnue d'utilité publique, les dons ne seraient plus défiscalisables? Cela pourrait l'assécher financièrement?
Qui décide qu'une fondation est reconnue d'utilité publique et qui peut lui retirer ce statut?
Concrètement, si l'IFRAP perdait son statut de fondation reconnue d'utilité publique, les dons ne seraient plus défiscalisables? Cela pourrait l'assécher financièrement?
Qui décide qu'une fondation est reconnue d'utilité publique et qui peut lui retirer ce statut?
- IgniatiusGuide spirituel
MErci en effet.
Entre le SGEN/UNSA d'un côté, et les ultra-libéraux de l'autre, on n'est pas aidés, c'est certain.
Entre le SGEN/UNSA d'un côté, et les ultra-libéraux de l'autre, on n'est pas aidés, c'est certain.
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"Celui qui se perd dans sa passion est moins perdu que celui qui perd sa passion."
St Augustin
"God only knows what I'd be without you"
Brian Wilson
- évolutionsNiveau 6
L'article est très intéressant et donc merci à Spinoza 1670 pour le lien.
Je connais une association qui a perdu ce caractère de "reconnaissance d'utilité publique" : il s'agit de la ligue de défense des conducteurs. Comme ils s'attaquent, par la voix de Christiane Bayard, à toute la répression sur la route et surtout à ce qui concerne la vitesse, ils ont perdu leur statut alors lorsqu'on leur fait un don, rien n'est plus déductible.
Quant à l'IFRAP et à sa très médiatisée vice présidente : Agnès Verdier Molinié, j'essaye d'imaginer la société française transformée selon ses théories délirantes et je la vois sombrer. Quelqu'un pourrait-il me suggérer un ouvrage à lire qui pourrait se rapprocher de l'univers que voudrait pour nous cette chère Agnès ?
A chaque fois que je la vois apparaître dans les médias, il me vient des idées noires et des grincements de dents. Je pense que malheureusement, elle inspire, comme il est dit dans l'article, les décideurs politiques, mais les décideurs de droite comme de gauche. Vincent Peillon ne doit certainement pas être insensible à ses déclarations.
J'aimerais bien savoir également, si cette soi-disant scientifique a des enfants et dans quel établissement scolaire elle les a inscrits, comme cela, juste pour savoir.
Je connais une association qui a perdu ce caractère de "reconnaissance d'utilité publique" : il s'agit de la ligue de défense des conducteurs. Comme ils s'attaquent, par la voix de Christiane Bayard, à toute la répression sur la route et surtout à ce qui concerne la vitesse, ils ont perdu leur statut alors lorsqu'on leur fait un don, rien n'est plus déductible.
Quant à l'IFRAP et à sa très médiatisée vice présidente : Agnès Verdier Molinié, j'essaye d'imaginer la société française transformée selon ses théories délirantes et je la vois sombrer. Quelqu'un pourrait-il me suggérer un ouvrage à lire qui pourrait se rapprocher de l'univers que voudrait pour nous cette chère Agnès ?
A chaque fois que je la vois apparaître dans les médias, il me vient des idées noires et des grincements de dents. Je pense que malheureusement, elle inspire, comme il est dit dans l'article, les décideurs politiques, mais les décideurs de droite comme de gauche. Vincent Peillon ne doit certainement pas être insensible à ses déclarations.
J'aimerais bien savoir également, si cette soi-disant scientifique a des enfants et dans quel établissement scolaire elle les a inscrits, comme cela, juste pour savoir.
- CathEnchanteur
Excellent article, Luigi !
Pour ma part, il y a longtemps que je zappe dès que je la vois à l'écran...
Pour ma part, il y a longtemps que je zappe dès que je la vois à l'écran...
- Luigi_BGrand Maître
Merci à tous. C'est un gros travail de synthèse mais comment ne pas être motivé par tant de mauvaise foi ?
Les dons ne seront plus défiscalisables : par exemple, avec 75% de déduction sur l'ISF, donner 100€ ne coûte que 25€. Avec la suppression le même don coûtera quatre fois plus cher. On peut espérer diviser par trois ou quatre le montant des dons.Schéhérazade a écrit:Concrètement, si l'IFRAP perdait son statut de fondation reconnue d'utilité publique, les dons ne seraient plus défiscalisables? Cela pourrait l'assécher financièrement?
Qui décide qu'une fondation est reconnue d'utilité publique et qui peut lui retirer ce statut?
Ce statut est accordé par décret ministériel après avis du Conseil d’État.Qui décide qu'une fondation est reconnue d'utilité publique et qui peut lui retirer ce statut?
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- linkusNeoprof expérimenté
Ça fait peur. À chaque fois qu'elle ouvre la bouche, c'est pour nous pourrir.
C'est énervant.
C'est énervant.
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J'entends souvent dire qu'avec l'agrégation, c'est travailler moins pour gagner plus. En réalité, avec le CAPES c'est travailler plus pour gagner moins.
Avec un travail acharné, même un raté peut battre un génie. Rock Lee
Je ne suis pas gros, j'ai une ossature lourde!
Vous aimez Bomberman? Venez jouer à Bombermine.
- SchéhérazadeNiveau 10
Merci pour les renseignements. Cela pose un certain nombre de problèmes:
- l'avis du conseil d'état est-il motivé d'une manière ou d'une autre?
-sur quels critères une fondation est-elle considérée comme ayant une utilité publique?
On peut craindre à la lumière de cet exemple que n'importe quel lobby de nuisance publique puisse faire défiscaliser les dons qui lui sont adressés. Luigi, tu as bien montré l'absence totale de sérieux des études de l'IFRAP...alors question bête: il y en a beaucoup, des fondations reconnues d'utilité publique louches de ce genre?
- l'avis du conseil d'état est-il motivé d'une manière ou d'une autre?
-sur quels critères une fondation est-elle considérée comme ayant une utilité publique?
On peut craindre à la lumière de cet exemple que n'importe quel lobby de nuisance publique puisse faire défiscaliser les dons qui lui sont adressés. Luigi, tu as bien montré l'absence totale de sérieux des études de l'IFRAP...alors question bête: il y en a beaucoup, des fondations reconnues d'utilité publique louches de ce genre?
- Luigi_BGrand Maître
Je ne sais pas s'il y en a beaucoup mais celle-ci se fait plus entendre que les autres.
Pour la reconnaissance d'utilité publique, voir cet échange : http://www.senat.fr/questions/base/2010/qSEQ100814895.html
Les avis de section du Conseil d'État ne sont pas rendus publics (j'ai essayé de me le procurer).
Pour la reconnaissance d'utilité publique, voir cet échange : http://www.senat.fr/questions/base/2010/qSEQ100814895.html
Les avis de section du Conseil d'État ne sont pas rendus publics (j'ai essayé de me le procurer).
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- Luigi_BGrand Maître
La nouvelle proposition du jour de l'iFRAP : le gel du point d'indice ne suffit pas, il faut supprimer l'avancement à l'ancienneté.
http://www.ifrap.org/Fonction-publique-fin-du-dogme-de-l-anciennete,13966.html
La France reste l’un des rares pays au monde à toujours pratiquer l’avancement dans la fonction publique uniquement à l’ancienneté. Toutes les études montrent que l’avenir est à l’évaluation individuelle fondée sur la performance. L’avancement à l’ancienneté coûte 1,2 milliard d’euros par an. S’y ajoute la revalorisation annuelle du point d’indice, base de calcul des salaires des trois fonctions publiques. Son augmentation d’un seul point coûte 1,8 milliard d’euros. Le gel du point d’indice depuis 2010 n’a pas permis d’économies satisfaisantes car le nombre total d’agents continue d’augmenter (+ 16.600 en 2012). Deux solutions sont possibles : soit geler les embauches, soit geler l’avancement à l’ancienneté. Le gel de l’avancement permettrait une économie de 6 milliards d’euros sur cinq ans. Cet effort est engagé chez la plupart de nos voisins européens : l’Italie et l’Espagne ont décidé d’un gel des salaires publics sur plusieurs années et ont aussi réduit les effectifs de leurs fonctions publiques (entre 5 et 10%). Le gouvernement italien est même allé plus loin en gelant toutes les embauches dans la fonction publique tant que les objectifs d’économies ne seront pas atteints.
http://www.ifrap.org/Fonction-publique-fin-du-dogme-de-l-anciennete,13966.html
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- BartlebyNiveau 6
Non, mais c'est de l'acharnement, là ! Qu'est-ce qu'on a fait pour mériter tant de haine ?
- LefterisEsprit sacré
Luigi_B a écrit:La nouvelle proposition du jour de l'iFRAP : le gel du point d'indice ne suffit pas, il faut supprimer l'avancement à l'ancienneté.
La France reste l’un des rares pays au monde à toujours pratiquer l’avancement dans la fonction publique uniquement à l’ancienneté. Toutes les études montrent que l’avenir est à l’évaluation individuelle fondée sur la performance. L’avancement à l’ancienneté coûte 1,2 milliard d’euros par an. S’y ajoute la revalorisation annuelle du point d’indice, base de calcul des salaires des trois fonctions publiques. Son augmentation d’un seul point coûte 1,8 milliard d’euros. Le gel du point d’indice depuis 2010 n’a pas permis d’économies satisfaisantes car le nombre total d’agents continue d’augmenter (+ 16.600 en 2012). Deux solutions sont possibles : soit geler les embauches, soit geler l’avancement à l’ancienneté. Le gel de l’avancement permettrait une économie de 6 milliards d’euros sur cinq ans. Cet effort est engagé chez la plupart de nos voisins européens : l’Italie et l’Espagne ont décidé d’un gel des salaires publics sur plusieurs années et ont aussi réduit les effectifs de leurs fonctions publiques (entre 5 et 10%). Le gouvernement italien est même allé plus loin en gelant toutes les embauches dans la fonction publique tant que les objectifs d’économies ne seront pas atteints.
http://www.ifrap.org/Fonction-publique-fin-du-dogme-de-l-anciennete,13966.html
Le ministre prend ses idées à l'IFRAP , à moins que ce ne soit l'inverse...
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- ChocolatGuide spirituel
A quoi sert l'IFRAP, très exactement , et quelle est la légitimité de ces braves gens - Eric Leboucher et Agnès Verdier-Molinié - dans le domaine de l'enseignement ?
"Un forfait par élève et par an"
"gestion locale"
"faire mieux avec moins"
Je ne sais pas si j'ai envie de rire ou de pleurer...
Bref, j'espère que cette dame répand son "savoir" à titre bénévole.
"Un forfait par élève et par an"
"gestion locale"
"faire mieux avec moins"
Je ne sais pas si j'ai envie de rire ou de pleurer...
Bref, j'espère que cette dame répand son "savoir" à titre bénévole.
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- évolutionsNiveau 6
Sachant l'état déplorable dans lequel se trouve l'école en France actuellement, je me pose la question de savoir comment il serait possible de recruter les nouveaux enseignants et même de garder les enseignants en place avec les mesures que préconise l'IFRAP.
Qui accepterait de continuer à enseigner avec de telles mesures ? Les pédagogues seraient réduits à l'état de quasi esclavage, ce qui nous ramènerait à l'origine du terme "pédagogue". Dans l'antiquité, le pédagogue était l'esclave chargé de conduire les enfants à l'école.
L'IFRAP cite l'Espagne et l'Italie pour avoir gelé les salaires dans leurs fonctions publiques. Ne connaissons-nous pas le même sort en France depuis 4 ans ? Sous Sarkozy, n'avons nous pas connu cette fameuse règle du non remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, règle qui fait partie de la révision générale des politiques publiques (RGPP) ? Ah oui, il paraît que le gouvernement actuel doit créer 60 000 postes dans l'Education Nationale. Où sont-ils ? Est-ce que l'on peut constater les effets bénéfiques de cette mesure dans les classes ?
Qui accepterait de continuer à enseigner avec de telles mesures ? Les pédagogues seraient réduits à l'état de quasi esclavage, ce qui nous ramènerait à l'origine du terme "pédagogue". Dans l'antiquité, le pédagogue était l'esclave chargé de conduire les enfants à l'école.
L'IFRAP cite l'Espagne et l'Italie pour avoir gelé les salaires dans leurs fonctions publiques. Ne connaissons-nous pas le même sort en France depuis 4 ans ? Sous Sarkozy, n'avons nous pas connu cette fameuse règle du non remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, règle qui fait partie de la révision générale des politiques publiques (RGPP) ? Ah oui, il paraît que le gouvernement actuel doit créer 60 000 postes dans l'Education Nationale. Où sont-ils ? Est-ce que l'on peut constater les effets bénéfiques de cette mesure dans les classes ?
- Luigi_BGrand Maître
Damned ! C'est toute mon argumentation sur le caractère partisan de l'iFRAP qui s'effondre.Lefteris a écrit:Le ministre prend ses idées à l'IFRAP , à moins que ce ne soit l'inverse...
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- Luigi_BGrand Maître
évolutions a écrit:Sachant l'état déplorable dans lequel se trouve l'école en France actuellement, je me pose la question de savoir comment il serait possible de recruter les nouveaux enseignants et même de garder les enseignants en place avec les mesures que préconise l'IFRAP.
Qui accepterait de continuer à enseigner avec de telles mesures ?
Pour ceux qui n'ont pas le temps de lire l'article, un petit copier-coller :
— supprimer les concours de l’enseignement et le principe de la titularisation
— retirer aux enseignants le statut de fonctionnaires pour en faire des contractuels
— permettre aux élèves et aux parents d’évaluer les enseignants « par un classement sur Internet »
— recruter des professeurs bivalents, voire polyvalents
— aligner tous les professeurs « sur le temps de travail » (sic) des professeurs des écoles, par annualisation ou, à défaut, par augmentation du temps de service des professeurs certifiés ou enseignant en classe préparatoire de deux heures et des professeurs agrégés de cinq heures
— diminuer le nombre d’enseignants et parmi eux le nombre d’agrégés,
— étendre les missions des agrégés et les affecter en priorité « dans les lycées où il y a des classes préparatoires et dans les lycées ZEP qui en ont besoin »
— sélectionner à l’entrée à l’université et permettre la liberté de fixer des droits d’inscription
— fondre l’école primaire et le collège dans une « école fondamentale »
— obliger les enseignants à une formation continue obligatoire et en dehors de leur temps de service
— recruter des « formateurs extérieurs » à l’Éducation nationale avec « une autre approche pédagogique »
— territorialiser l’éducation en confiant la charge des établissements et des enseignants aux communes et leur recrutement aux communes, voire aux établissements eux-mêmes
— définir localement les obligations et les rémunérations des enseignants
— expérimenter la gestion des écoles publiques par des organismes privés
— supprimer la carte scolaire et mettre en concurrence les établissements
— faciliter la création des écoles libres
— mettre en place un forfait par élève (ou « chèque éducation »)
_________________
LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- atriumNeoprof expérimenté
La France reste l’un des rares pays au monde à toujours pratiquer l’avancement dans la fonction publique uniquement à l’ancienneté.
Avec les ultra-capitalistes américains, ça devrait donc plaire à l'IFRAP:
http://www.teateachers.org/memphis-city-salary-schedule
"Step" correspond à l'ancienneté. Les diplômes comptent aussi. Je suis sûr qu'on peut trouver des exemples dans d'autres pays.
- Luigi_BGrand Maître
Tiens, même les think tanks supposés de gauche comme "Terra Nova" repiquent les idées de l'iFRAP.iFRAP a écrit:— fondre l’école primaire et le collège dans une « école fondamentale »
Pour une école commune, du cours préparatoire à la troisième
Par Jean-Pierre Obin, Claire Krepper, Caroline Veltcheff, Gilles Langlois, Roger-François Gauthier, Julien Maraval, Jean-Michel Zakhartchouk
[...]
Diverses études permettent de repérer deux causes principales de cette dérive : d’une part une ségrégation sociale et ethnique croissante entre les établissements, récemment accentuée par l’assouplissement de la carte scolaire ; d’autre part la triple rupture cognitive, pédagogique et éducative que représente le passage de l’école primaire au collège et le fonctionnement particulièrement inégalitaire de ce dernier, notamment par des processus de choix et d’orientation qui avantagent systématiquement les élèves socialement favorisés. [...]
Face à un héritage comparable d’un enseignement primaire de masse centré sur l’acquisition de compétences et de savoirs fondamentaux, suivi d’un enseignement secondaire organisé par disciplines universitaires disjointes et tourné vers l’enseignement supérieur, une majorité de pays européens a entrepris avec succès de fusionner ou de rapprocher ses établissements primaires et secondaires inférieurs, et d’instaurer une plus grande continuité dans les contenus et les démarches pédagogiques, avec dans l’ensemble des résultats probants.
http://www.tnova.fr/note/pour-une-cole-commune-du-cours-pr-paratoire-la-troisi-me
_________________
LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- CathEnchanteur
"Dans l'ensemble"... Ça veut dire "Y en a aussi !".
- OlympiasProphète
Je ne peux plus la voir en peinture cette donneuse de leçons. Qu'on lui fasse faire un petit stage bien gratiné dans un établissement hyper difficile, histoire qu'elle retrouve le sens des réalités
- LefterisEsprit sacré
Ton travail minutieux, étayé et argumenté devrait être largement diffusé et lu.
Pour que l'on cerne les collusions entre certains "courants de pensée", je surligne en bleu ce qui relève aussi des idées des pédagogistes les plus forcenés.
On trouve à l'évidence un certain nombre de points communs entre les mouvances suivantes : IFRAP, ministère (ancien et actuel ), pédagogistes et leurs officines , Terra Nova ...
Pour que l'on cerne les collusions entre certains "courants de pensée", je surligne en bleu ce qui relève aussi des idées des pédagogistes les plus forcenés.
Luigi_B a écrit:évolutions a écrit:Sachant l'état déplorable dans lequel se trouve l'école en France actuellement, je me pose la question de savoir comment il serait possible de recruter les nouveaux enseignants et même de garder les enseignants en place avec les mesures que préconise l'IFRAP.
Qui accepterait de continuer à enseigner avec de telles mesures ?
Pour ceux qui n'ont pas le temps de lire l'article, un petit copier-coller :
— supprimer les concours de l’enseignement et le principe de la titularisation
— retirer aux enseignants le statut de fonctionnaires pour en faire des contractuels
— permettre aux élèves et aux parents d’évaluer les enseignants « par un classement sur Internet »
— recruter des professeurs bivalents, voire polyvalents
— aligner tous les professeurs « sur le temps de travail » (sic) des professeurs des écoles, par annualisation ou, à défaut, par augmentation du temps de service des professeurs certifiés ou enseignant en classe préparatoire de deux heures et des professeurs agrégés de cinq heures
— diminuer le nombre d’enseignants et parmi eux le nombre d’agrégés,
— étendre les missions des agrégés et les affecter en priorité « dans les lycées où il y a des classes préparatoires et dans les lycées ZEP qui en ont besoin »
— sélectionner à l’entrée à l’université et permettre la liberté de fixer des droits d’inscription
— fondre l’école primaire et le collège dans une « école fondamentale »
— obliger les enseignants à une formation continue obligatoire et en dehors de leur temps de service
— recruter des « formateurs extérieurs » à l’Éducation nationale avec « une autre approche pédagogique »
— territorialiser l’éducation en confiant la charge des établissements et des enseignants aux communes et leur recrutement aux communes, voire aux établissements eux-mêmes
— définir localement les obligations et les rémunérations des enseignants
— expérimenter la gestion des écoles publiques par des organismes privés
— supprimer la carte scolaire et mettre en concurrence les établissements
— faciliter la création des écoles libres
— mettre en place un forfait par élève (ou « chèque éducation »)
On trouve à l'évidence un certain nombre de points communs entre les mouvances suivantes : IFRAP, ministère (ancien et actuel ), pédagogistes et leurs officines , Terra Nova ...
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- Agnès Verdier-Molinié (IFRAP) : "Il faudra demander aux agrégés d'enseigner 18 heures ou plus" (La Croix).
- Les solutions de NVB pour remédier au non-remplacement des enseignants
- Le savoureux portrait d'Agnès Verdier-Molinié dans "Ces lobbys qui nous pourrissent la vie".
- Mathilde Aubin (IFRAP) : "L'éducation aux Etats-Unis, des solutions qui nous inspirent"
- Nouvelle charge de l'IFRAP pour l'apprentissage.
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