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- JacqGuide spirituel
Oui tu as raison. Nous devons dépasser ce cloisonnement, pour reprendre ton expression. J'ai été au SNEETA, et ce n'est pas non plus un hasard si je n'y suis plus. En plus au LP nous avons parfois de la peine à mobiliser nos troupes (entre autre pour les prof des matières pro) pour des motifs plus généraux, c'est vrai ce que tu dis à ce propos. Autant je peux reprocher aux prof de prépa, dans "leur monde", de ne pas voir plus loin, autant je peux aussi reprocher parfois aux prof du LP de ne pas voir plus loin que le LP. Merci de me rappeler cela, cela n'est pas faux.Igniatius a écrit:Si je peux te rejoindre quant à l'aspect disons... stoïque, des profs de prépa face à nos mobilisations, je trouve que ce genre de faute est partagé par tous désormais.Jacq a écrit:Je ne dis pas le contraire, mais et dans les autres établissements ? Oui, la pression est forte, oui la concurrence est forte, oui (encore une anaphore à la con et je me transforme en Hollande ) et le contenu est ultra dense en classe prépa et les heures perdues sont perdues... mais et dans les autres établissements ? Tu crois que si je perds des heures et des heures avec mes élèves, même de LP, je peux les rattraper ? Tu crois que mes gamins de LP je peux les laisser ou qu'ils sont capables de rattraper des cours étant donné leur niveau. Tu crois qu'un gamin en 3DP6 (supprimé au fait, je ne crois pas avoir entendu les collègues des établissements à classe prépa protester contre cela) n'a pas de la peine à rattraper des absences de cours lors des grèves ?Finrod a écrit:Jacq, j'ai pensé dès mes premiers jours dans l'EN (secondaire) que les profs de CPGE ne se sentait pas assez concernés et que cela venait vers eux.
Aujourd'hui, le décret Peillon touche tous les enseignants, même s'il semble cibler les CPGE en priorité : on à la un trompe l'œil habile pour diviser et détourner l'attention, qui fonctionne à merveille.
Pour le reste, il est quasi-impossible de faire grève en CPGE car il est totalement impossible par la suite de rattraper le retard pris et car celui-ci est lourd de conséquences. Le jeux de la concurrence entre établissement, très fort, finit de paralyser les collègues. Ce qui se passe en ce moment en termes de mobilisation est tout a fait exceptionnel.
Je veux bien qu'on me dise qu'on est dans la même me....., mais dans ce cas là c'est tout le temps, pas seulement maintenant, lorsque cela arrange et que l'on se rend compte qu'on va morfler aussi.
La solidarité ce n'est pas à sens unique.
Je veux bien être solidaire avec un prof de prépa, je ne demande que cela, je ne nie pas la qualité de leur boulot, la masse de travail qu'ils ont. Mais ils savent qu'on crève en LP, que depuis 4 ou 5 ans les classes sont devenues totalement ingérables ? Que les collèguents craquent, pas les Néo, mais les anciens parce que c'est devenu le foutoir total ? Je vois des collègues qui ont dix ans d'ancienneté de plus que moi qui n'en peuvent plus. Qu'ont fait les collègues de prépa pendant ce temps ? Ils ont été solidaires ? Qu'ont-ils dit lorsque moi (et beaucoup de collègues) nous sommes passés de 16 élèves en bac pro à 32 élèves par classe avec moins d'heures. Elle était où alors la solidarité, dans l'autre sens ? En quoi ces collègues se sont-ils un instant sentis concernés, quand ont-ils été solidaires alors que la moitié des postes supprimés l'a été dans les LP alors que nous constituons bien moins de la moitié des postes du secondaire ? Ont-ils manifesté, ont-ils bougé un orteil, ont-ils protesté (je sens que je me hollandisme encore là) ? RIEN !
La seule chose c'est que nous on s'occupe des pauvres, des prolétaires et des bannis de la société, et que personne ne vient nous octroyer trois minutes d'antenne TV ou radio lorsqu'on crève alors que là on va en faire en débat national et donner un temps de parole non pas à la majorité, mais à la minorité des élites. Je n'ai rien contre les élites, j'aime l'élite lorsqu'elle s'occupe de la base, et pas seulement de son petit derrière à elle.
Lors de la réforme Châtel, j'étais dans une cité scolaire pro/LGT : les collègues du lycée pro ne se sont pas du tout mobilisés à nos côtés.
Pourquoi ? L'année d'après, c'était leur tour et ils savaient qu'ils allaient morfler avec les pertes de postes. Alors le SNEETA a préféré ne rien dire (et s'est même abstenu en CA pour ne pas foutre le CDE ds la mouise) afin de garder des billes pour négocier l'année suivante.
Nous en avons gardé un goût très amer et j'ai eu un échange assez vif avec le représentant local du SNEETA, qui avait une conception du syndicalisme plus clientéliste que pétri de convictions.
Il m'a écoeuré.
Donc, le cloisonnement existe dans tous les sens, c'est un fait.
Merci donc pour cette piqure de rappel.
- Pedro CordobaNiveau 7
Voici ce que je viens d'écrire en commentaire à l'article de Libé :
"Peillon veut récupérer de l'argent en supprimant les HS des profs de prépa?!? Délirant. Où est-ce qu'il a appris à calculer notre cher philosophe? Dans son IUFM? S'il supprime les HS, il doit créer des postes! Et ça coûte infiniment plus cher. Où compte-t-il trouver le fric? En ponctionnant les profs de ZEP?
Heureusement qu'il n'a plus 15 ans : il aurait encore fait baisser le niveau de la France à PISA"
"Peillon veut récupérer de l'argent en supprimant les HS des profs de prépa?!? Délirant. Où est-ce qu'il a appris à calculer notre cher philosophe? Dans son IUFM? S'il supprime les HS, il doit créer des postes! Et ça coûte infiniment plus cher. Où compte-t-il trouver le fric? En ponctionnant les profs de ZEP?
Heureusement qu'il n'a plus 15 ans : il aurait encore fait baisser le niveau de la France à PISA"
- JohnMédiateur
Euh, dans le projet, les profs de prepas verraient leurs ORS augmenter d'une heure ou deux (ou ne pas changer du tout). Donc on ne peut pas dire qu'il veut supprimer leurs HS.
Si, cependant, cette augmentation de l'ORS amenait des profs de CPGE à faire 1 ou 2 HS de moins, ces HS pourraient être effectuées par des profs du secondaire de l'établissement : je ne suis donc pas convaincu par l'argument soulevé.
Là encore, je ne fais que répondre d'un point de vue logique : je ne dis pas que je souhaite que dans toutes les matières et dans toutes les classes, des profs du secondaire fassent 2h de cours.
Si, cependant, cette augmentation de l'ORS amenait des profs de CPGE à faire 1 ou 2 HS de moins, ces HS pourraient être effectuées par des profs du secondaire de l'établissement : je ne suis donc pas convaincu par l'argument soulevé.
Là encore, je ne fais que répondre d'un point de vue logique : je ne dis pas que je souhaite que dans toutes les matières et dans toutes les classes, des profs du secondaire fassent 2h de cours.
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- BoubouleDoyen
C'est plus complexe (après avoir assisté à une AG) : l'ORS augmentant certains n'ont plus d'HS, et certains doivent faire plus d'heures mais d'autres en ont encore... trop ? C'est là où c'est confus, Peillon aurait déclaré qu'il ne fallait pas dépasser 4. Mais un prof de maths en MP en fait 16, reste 2 de trop : lesquelles, vu qu'il n'a qu'une classe ? Et qui a le niveau ?John a écrit:Euh, dans le projet, les profs de prepas verraient leurs ORS augmenter d'une heure ou deux (ou ne pas changer du tout). Donc on ne peut pas dire qu'il veut supprimer leurs HS.
Si, cependant, cette augmentation de l'ORS amenait des profs de CPGE à faire 1 ou 2 HS de moins, ces HS pourraient être effectuées par des profs du secondaire de l'établissement : je ne suis donc pas convaincu par l'argument soulevé.
Là encore, je ne fais que répondre d'un point de vue logique : je ne dis pas que je souhaite que dans toutes les matières et dans toutes les classes, des profs du secondaire fassent 2h de cours.
- User17706Bon génie
Si j'ai bien compris, il n'est effectivement absolument pas question de leur faire faire moins d'heures, mais seulement de payer moins en comptant dans le service des heures qui étaient auparavant des HSA. On voit mal en quoi ça créerait des postes.
Mais on voit mal aussi en quoi ça libérerait des heures pour de nouveaux venus. À moins de limiter également de façon absolue les heures sup et à moins que les (rares) profs qui devraient du coup en céder ne puissent s'en décharger sur leurs collègues déjà en poste.
@Bouboule: ce sera six, alors, et non quatre. Ça me paraît en tout cas le scénario vraisemblable. Si la réforme passe. Ce qui n'est nullement certain.
Mais on voit mal aussi en quoi ça libérerait des heures pour de nouveaux venus. À moins de limiter également de façon absolue les heures sup et à moins que les (rares) profs qui devraient du coup en céder ne puissent s'en décharger sur leurs collègues déjà en poste.
@Bouboule: ce sera six, alors, et non quatre. Ça me paraît en tout cas le scénario vraisemblable. Si la réforme passe. Ce qui n'est nullement certain.
- BoubouleDoyen
Moi, je crois que malheureusement pour XXX, soit "on" va réduire les heures d'enseignement en CPGE, soit "on" va dégager la structure à l'université et recaser les profs dans le secondaire (en ZEP pour bénéficier de la pondération 1,1 ?), certains étant recrutés PRAG s'il manque du monde en fac de sciences.PauvreYorick a écrit:Si j'ai bien compris, il n'est effectivement absolument pas question de leur faire faire moins d'heures, mais seulement de payer moins en comptant dans le service des heures qui étaient auparavant des HSA. On voit mal en quoi ça créerait des postes.
Mais on voit mal aussi en quoi ça libérerait des heures pour de nouveaux venus. À moins de limiter également de façon absolue les heures sup et à moins que les (rares) profs qui devraient du coup en céder ne puissent s'en décharger sur leurs collègues déjà en poste.
@Bouboule: ce sera six, alors, et non quatre. Ça me paraît en tout cas le scénario vraisemblable. Si la réforme passe. Ce qui n'est nullement certain.
Ce que je sais aussi, c'est qu'il y a eu création d'heures spécifiques d'informatique en classes scientifiques (avant, il y avait des colles qui pouvaient être assurées par des extérieurs), sauf qu'il n'y a pas d'agrégation d'informatique, et qu'on cherche des volontaires pour effectuer des heures. Cohérence du ministère...
Et créer des postes, c'est bien beau, mais ça coûte deux fois plus cher... Il va rester quelque chose pour les ZEP ? (en plus, moins de riches, moins d'impôts)
- JacqGuide spirituel
J'ai une petite question sournoise et mesquine....
Qui dans les classes prépa a fait grève lorsque :
- on se vautre dans le ridicule de la réforme de l'enseignement des PE (les esprits supérieurs de classe prépa ont-ils été actifs, non, leurs cerveaux étaient trop concentrés sur d'autres choses)
- on a déttruit les RASED, (mais, réaction des Prof de prépa : trop attentifs à mesurer les causes et les effets)
- on a détruit les 3DP....(3 DP quoi ? [modéré])
- on a détruit les sections de LP ou doublé le nombre d'élèves par classe... (de quoi, les prolos, c'est quoi ? c'est juste ceux qui vont payer les impôts, mais pas nous élire....).
Qui ose encore parler de solidarité ?
Qui peut me dire non pas pourquoi un prof coûte plus ou moins, mais pourquoi un élève coûte moins cher qu'un autre ? Qui peut justifiier qu'un tel coûte plus qu'un autre ? Moi j'iestime que étant donné le handicap de mes élèves ils justifient (et méritent) une dépense supérieure à d'autres. C'est pourquoi je suis de gauche, sans adhérer à la politique actuelle. Et c'est pourquoi je suis heureux [modéré] d'enseigner pour rien à des élèves qui sont considérés comme des moins que rien par l'institution. La lie des prof l'EN qui enseigne la lie des élèves de L'EN*
Comme le disait la pub : "nous n'avons pas les mêmes valeurs".
[modéré]
Qui dans les classes prépa a fait grève lorsque :
- on se vautre dans le ridicule de la réforme de l'enseignement des PE (les esprits supérieurs de classe prépa ont-ils été actifs, non, leurs cerveaux étaient trop concentrés sur d'autres choses)
- on a déttruit les RASED, (mais, réaction des Prof de prépa : trop attentifs à mesurer les causes et les effets)
- on a détruit les 3DP....(3 DP quoi ? [modéré])
- on a détruit les sections de LP ou doublé le nombre d'élèves par classe... (de quoi, les prolos, c'est quoi ? c'est juste ceux qui vont payer les impôts, mais pas nous élire....).
Qui ose encore parler de solidarité ?
Qui peut me dire non pas pourquoi un prof coûte plus ou moins, mais pourquoi un élève coûte moins cher qu'un autre ? Qui peut justifiier qu'un tel coûte plus qu'un autre ? Moi j'iestime que étant donné le handicap de mes élèves ils justifient (et méritent) une dépense supérieure à d'autres. C'est pourquoi je suis de gauche, sans adhérer à la politique actuelle. Et c'est pourquoi je suis heureux [modéré] d'enseigner pour rien à des élèves qui sont considérés comme des moins que rien par l'institution. La lie des prof l'EN qui enseigne la lie des élèves de L'EN*
Comme le disait la pub : "nous n'avons pas les mêmes valeurs".
[modéré]
- Pedro CordobaNiveau 7
Oui, bien sûr. Ce qu’il compte faire, c’est payer moins les HS. Mais ce n’est pas ce qu’il a dit. J’ai donc fait semblant de prendre Peillon au mot et de répondre dans Libé aux propos qu’il a tenus dans Libé. Je rappelle la phrase :John a écrit:Euh, dans le projet, les profs de prepas verraient leurs ORS augmenter d'une heure ou deux (ou ne pas changer du tout). Donc on ne peut pas dire qu'il veut supprimer leurs HS.
Si, cependant, cette augmentation de l'ORS amenait des profs de CPGE à faire 1 ou 2 HS de moins, ces HS pourraient être effectuées par des profs du secondaire de l'établissement : je ne suis donc pas convaincu par l'argument soulevé.
Là encore, je ne fais que répondre d'un point de vue logique : je ne dis pas que je souhaite que dans toutes les matières et dans toutes les classes, des profs du secondaire fassent 2h de cours.
«A ceux-là je dis : ce n’est pas la peine de penser que je vais reculer. Il y a des principes de justice: si on travaille beaucoup, on fait ses dix heures, neuf heures ou huit heures, mais on n’a pas au-delà de quatre, cinq ou six heures supplémentaires»
Le ministre évoque bien une réduction du nombre d’HS, pas une diminution du traitement. Quant à donner les HS à des collègues du secondaire, cela se fait déjà mais :
- il n’est pas évident de trouver dans tous les établissements des collègues à la fois volontaires et qualifiés
- je ne vois pas où se trouveraient les économies.
PS. Mais je peux me tromper. Je ne connais pas bien le problème et il y a peut-être des paramètres qui m'échappent.
- PseudoDemi-dieu
Je ne défends pas bec et ongles les prépas, certains s'en souviennent peut-être, mais là, Peillon est mal honnête (ce qui dessert forcément sa politique - si elle en avait besoin).
On explique à des gens que les heures sup', c'est une façon de mieux les rétribuer, au vu du faible salaire de base. Les heures sup font donc partie intégrante de leur service, et de leur fonction. Puis on leur reproche de prendre des heures sup, comme s'ils en avaient décidé de leur propre chef.
Et c'est valable pour le secondaire (mais, on l'a dit souvent ici) : à force de se gaver d'heures sup on va finir par nous dire qu'on peut bosser plus, et qu'il n'y a pas de raison de rémunérer plus un service tout à fait envisageable. Hé bien ça y est, c'est fait !
On explique à des gens que les heures sup', c'est une façon de mieux les rétribuer, au vu du faible salaire de base. Les heures sup font donc partie intégrante de leur service, et de leur fonction. Puis on leur reproche de prendre des heures sup, comme s'ils en avaient décidé de leur propre chef.
Et c'est valable pour le secondaire (mais, on l'a dit souvent ici) : à force de se gaver d'heures sup on va finir par nous dire qu'on peut bosser plus, et qu'il n'y a pas de raison de rémunérer plus un service tout à fait envisageable. Hé bien ça y est, c'est fait !
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"Il faut encore avoir du chaos en soi pour pouvoir enfanter une étoile qui danse" Nietzsche
- GrypheMédiateur
J'avoue que j'ai beaucoup de mal à comprendre ce qui se passe en prépa.Pseudo a écrit:On explique à des gens que les heures sup', c'est une façon de mieux les rétribuer, au vu du faible salaire de base. Les heures sup font donc partie intégrante de leur service, et de leur fonction. Puis on leur reproche de prendre des heures sup, comme s'ils en avaient décidé de leur propre chef.
Et c'est valable pour le secondaire (mais, on l'a dit souvent ici)
Cependant, sur la question générale des heures sup, on a
1) une obligation dans les DHG de "faire passer" environ 9% d'HS
2) donc fort logiquement de nombreux collègues qui ont des HS, et la plupart du temps contre leur gré.
Et là tout à coup, on dit "ben si vous pouvez les faire, c'est qu'il faut les compter dans le service" ?
Donc je pose une question à ceux qui connaissent le fonctionnement des DHG de prépa : la DHG des prépas est-elle intégrée à la DHG du reste du lycée, ou est-ce comptabilisé à part ?
- FinrodExpert
Vu le fonctionnement de mon établissement, il semble qu'elle soit intégrée. (Les HSA peuvent se ballader du second degré vers les prépa ou l'inverse). Par contre les services sont imposés : on prend une classe point. Cela dit, cela pourrait être différent : si l'IG le demande par exemple, rien n'interdit de séparer des classes de MP (~15h maths) en deux, en y adjoignant une classe où on trouverait 8h de maths (ou 6 h d'info), chaque enseignant aurait moins d'HSA (11,5 soit 2,5h HSA en sup et 3,5 en Spe).Gryphe a écrit:J'avoue que j'ai beaucoup de mal à comprendre ce qui se passe en prépa.Pseudo a écrit:On explique à des gens que les heures sup', c'est une façon de mieux les rétribuer, au vu du faible salaire de base. Les heures sup font donc partie intégrante de leur service, et de leur fonction. Puis on leur reproche de prendre des heures sup, comme s'ils en avaient décidé de leur propre chef.
Et c'est valable pour le secondaire (mais, on l'a dit souvent ici)
Cependant, sur la question générale des heures sup, on a
1) une obligation dans les DHG de "faire passer" environ 9% d'HS
2) donc fort logiquement de nombreux collègues qui ont des HS, et la plupart du temps contre leur gré.
Et là tout à coup, on dit "ben si vous pouvez les faire, c'est qu'il faut les compter dans le service" ?
Donc je pose une question à ceux qui connaissent le fonctionnement des DHG de prépa : la DHG des prépas est-elle intégrée à la DHG du reste du lycée, ou est-ce comptabilisé à part ?
Mais le ministre n'y voit pas d'intérêt, cela l'obligerait à admettre que les profs de prépa ont le même salaire de base que les agrégés de lycée... qui font eux même en moyenne de 2 à 3HSA (+ prime PP et ISO), et qui seront donc les suivants sur cette liste macabre !
J'ai déjà entendu l'argument funeste de ceux qui veulent supprimer l'agreg : les agrégés font 2 ou 3 HSA en moyenne, ce qui leur fait faire en moyenne un service de certifié, ce qui prouve que la décharge de 3h dont ils bénéficient n'a pas de sens...
- e-WandererGrand sage
Certains collègues universitaires et certains syndicats du supérieur réclament cela (avec tout de même l'idée que les profs de prépa rejoignent nos rangs). Pour ma part, je me méfie de cette idée, car j'ai trop peur de l'idéologie égalitariste qui fait déjà tant de dégâts dans le secondaire : je crains qu'on "noie" les bons étudiants dans la masse, en vertu de cette idée absurde que les étudiants médiocres progresseraient à leur contact. Des classes à part, c'est la seule assurance que (pour une fois !) on mette quelques moyens spécifiques au service des meilleurs étudiants pour leur donner la chance d'une progression rapide adaptée à leurs capacités. Et comme il n'y a aucune garantie contre la tentation de faire fusionner tout le monde, bons et mauvais, dans un cadre universitaire, je préfère encore que les classes prépa restent au lycée (quitte à développer les ponts avec la fac pour que certains universitaires viennent donner quelques cours en prépa). Le lycée, c'est une sorte de protection.Bouboule a écrit:
Moi, je crois que malheureusement pour XXX, soit "on" va réduire les heures d'enseignement en CPGE, soit "on" va dégager la structure à l'université et recaser les profs dans le secondaire (en ZEP pour bénéficier de la pondération 1,1 ?), certains étant recrutés PRAG s'il manque du monde en fac de sciences.
Et puis s'il y a fusion avec l'université, cela posera des problèmes sans nom (beaucoup de profs de prépa n'ont pas de thèse, alors il serait choquant de leur donner un salaire supérieur à celui des MCF et même des PU, avec un horaire inférieur à celui des PRAG...). Au fond, cette inégalité existe déjà, mais elle est mieux vécue "de loin". Et puis j'ai peur aussi que l'Etat ne profite d'un tel regroupement pour fragiliser encore un peu plus la situation financière des universités. Les jeux de dupes auxquels nous avons assisté ces dernières années (je mets la droite et la gauche dans le même sac, de ce point de vue) n'incitent pas franchement à la confiance !
- CeladonDemi-dieu
http://fr.news.yahoo.com/brighelli-vincent-peillon-mentez-113300578.html
- Mike92Niveau 10
Il va se faire éjecter, vincent, et les municipales ne sont pas loin...
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Fais bon accueil aux étrangers, car toi aussi, tu seras un étranger. (Roger Ikor)
site : http://allemand-postbac.npage.de
manuels publiés : http://www.decitre.fr/auteur/141431/Michel+Luciani/
- AudreyOracle
Peillon veut bosser sur une "juste compensation" donnée aux profs de CPGE....
Sauf que....
Soyons logique. "Une juste compensation" serait ici d'obtenir une compensation financière sous forme de prime. Si cette prime est juste, par définition, elle couvrira exactement la perte salariale de chaque enseignant avec cette réforme, soit en rétribution directe, soit en diminution d'heures d'enseignement, qui coûtent de l'argent à l'Etat puisqu'elle devrait payer d'autres enseignants pour assurer les heures non faites ou payer les enseignants en heures supplémentaires. Mais si le coût de cette prime, des heures supplémentaires ou des postes créés équivaut à l'argent perdu par les enseignants après réforme, argent réinjecté ensuite dans le système pour financer (rêvons un peu...) des aides aux ZEP, en quoi l'état fera-t-il une économie?
En clair, à mon sens, une compensation juste en terme de salaire aboutit de facto pour cette réforme à un bilan comptable nul et rend cette décision inutile.
L'Etat n'étant pas idiot au point de se heurter à l'opposition pour n'en retirer aucun bénéfice comptable (je ne pense pas me tromper en supposant cela...), on ne peut en déduire qu'une chose. Jamais il ne sera proposé aux enseignants de CPGE une "juste compensation".
Sauf que....
Soyons logique. "Une juste compensation" serait ici d'obtenir une compensation financière sous forme de prime. Si cette prime est juste, par définition, elle couvrira exactement la perte salariale de chaque enseignant avec cette réforme, soit en rétribution directe, soit en diminution d'heures d'enseignement, qui coûtent de l'argent à l'Etat puisqu'elle devrait payer d'autres enseignants pour assurer les heures non faites ou payer les enseignants en heures supplémentaires. Mais si le coût de cette prime, des heures supplémentaires ou des postes créés équivaut à l'argent perdu par les enseignants après réforme, argent réinjecté ensuite dans le système pour financer (rêvons un peu...) des aides aux ZEP, en quoi l'état fera-t-il une économie?
En clair, à mon sens, une compensation juste en terme de salaire aboutit de facto pour cette réforme à un bilan comptable nul et rend cette décision inutile.
L'Etat n'étant pas idiot au point de se heurter à l'opposition pour n'en retirer aucun bénéfice comptable (je ne pense pas me tromper en supposant cela...), on ne peut en déduire qu'une chose. Jamais il ne sera proposé aux enseignants de CPGE une "juste compensation".
- User17706Bon génie
La «justice» dont parle Peillon suppose, ici, qu'il y a de l'abus à rectifier (de l'abus de rémunération ou de l'abus d'écart de rémunération). C'est la fonction même de la stigmatisation des profs de CPGE à 107000€/an (qui, rappelons-le, n'existent probablement pas: personne n'arrive à rendre ce chiffre cohérent avec les données avancées par la Cour des comptes).
Après, Peillon y croit-il lui même, à cette rhétorique de la «justice», c'est une question. Mais elle n'est pas fondamentale.
Dernière remarque: une prime ne comptant pas pour la retraite, «prime-iser» une part du salaire, c'est faire des économies futures.
Après, Peillon y croit-il lui même, à cette rhétorique de la «justice», c'est une question. Mais elle n'est pas fondamentale.
Dernière remarque: une prime ne comptant pas pour la retraite, «prime-iser» une part du salaire, c'est faire des économies futures.
- AudreyOracle
Je précise, Yorick... je réagissais à un commentaire fait sur le blog de Brighelli au point...et j'ai d'ailleurs posté là-bas...
L'internaute en question disait: "Peillon n'a jamais nié que la remise à plat des systèmes de primes est aux dépens des profs de prépa. D'ailleurs, il est en train de négocier avec eux pour une juste compensation.
Peillon souhaite supprimer les appellations stigmatisantes et donner des moyens en fonction de critères sur les conditions sociales des parents des élèves. Les établissements dont les élèves sont issus de parents socialement défavorisés auront plus de moyens.
Tous les enfants de France ont le droit d'avoir le savoir de base qui permet de se débrouiller dans la vie. Et c'est ce que la refondation de l'école permet."
Et sinon, mon raisonnement est profondément débile ou bien? ;-)
L'internaute en question disait: "Peillon n'a jamais nié que la remise à plat des systèmes de primes est aux dépens des profs de prépa. D'ailleurs, il est en train de négocier avec eux pour une juste compensation.
Peillon souhaite supprimer les appellations stigmatisantes et donner des moyens en fonction de critères sur les conditions sociales des parents des élèves. Les établissements dont les élèves sont issus de parents socialement défavorisés auront plus de moyens.
Tous les enfants de France ont le droit d'avoir le savoir de base qui permet de se débrouiller dans la vie. Et c'est ce que la refondation de l'école permet."
Et sinon, mon raisonnement est profondément débile ou bien? ;-)
- User17706Bon génie
Je vois mieux le contexte, mais je pense que ça n'oblige toujours pas à assimiler la «juste compensation» à une «compensation par prime de tout ce qu'ils perdraient». Le mot «juste» donne bien de la marge.
(Par exemple: compensation moindre pour ceux qui se gaveraient, si tant est qu'il y en ait, que pour les autres. Je ne dis pas que c'est juste, hein. Je dis que ça peut passer pour tel.)
Après, que l'intention soit, à terme, de faire des économies, et plus que les petites économies que ça représente dans l'immédiat, je n'en doute guère.
(Par exemple: compensation moindre pour ceux qui se gaveraient, si tant est qu'il y en ait, que pour les autres. Je ne dis pas que c'est juste, hein. Je dis que ça peut passer pour tel.)
Après, que l'intention soit, à terme, de faire des économies, et plus que les petites économies que ça représente dans l'immédiat, je n'en doute guère.
- MarmadocNiveau 5
La compensation juste ? Ségolène sors de ce corps !!PauvreYorick a écrit:Je vois mieux le contexte, mais je pense que ça n'oblige toujours pas à assimiler la «juste compensation» à une «compensation par prime de tout ce qu'ils perdraient». Le mot «juste» donne bien de la marge.
Sinon une prime ça peut sauter du jour au lendemain.
- atriumNeoprof expérimenté
Il y a réellement des collègues (à part la neuneu normalienne de rue 89. On paye des impôts pour obtenir ça ) qui croient que Peillon va voler des sous aux méchants profs de prépas pour les distribuer aux gentils profs de LP, certifiés et PE de ZEP?
C'est affligeant.
Pour avoir travaillé en LP comme maître d'internat, j'ai pu voir le boulot, y compris éducatif, qui y était fait avec les 4ièmes et les 3ièmes technos. Comment en est-on arrivé à la conclusion qu'il valait mieux laisser ces élèves végéter encore 2 ans, histoire d'être sûrs qu'ils soient bien au fond du trou?
C'est affligeant.
Pour avoir travaillé en LP comme maître d'internat, j'ai pu voir le boulot, y compris éducatif, qui y était fait avec les 4ièmes et les 3ièmes technos. Comment en est-on arrivé à la conclusion qu'il valait mieux laisser ces élèves végéter encore 2 ans, histoire d'être sûrs qu'ils soient bien au fond du trou?
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It's okay to be a responsible member of society if only you know what you're going to be held responsible for.
John Brunner, The Jagged Orbit
- User17706Bon génie
J'imagine que non. Le type dont Audrey citait le commentaire est probablement un militant PS.atrium a écrit:Il y a réellement des collègues (à part la neuneu normalienne de rue 89. On paye des impôts pour obtenir ça ) qui croient que Peillon va voler des sous aux méchants profs de prépas pour les distribuer aux gentils profs de LP, certifiés et PE de ZEP?
- JacqGuide spirituel
Ils cherchent surtout tout pour faire des économies, de là à redistribuer, c'est autre chose, je n'y crois pas un instant.PauvreYorick a écrit:J'imagine que non. Le type dont Audrey citait le commentaire est probablement un militant PS.atrium a écrit:Il y a réellement des collègues (à part la neuneu normalienne de rue 89. On paye des impôts pour obtenir ça ) qui croient que Peillon va voler des sous aux méchants profs de prépas pour les distribuer aux gentils profs de LP, certifiés et PE de ZEP?
- User17706Bon génie
Bah, elle n'y croit pas non plus. Ronin l'a dit: c'est purement expiatoire, son délire.atrium a écrit:Il y a réellement des collègues (à part la neuneu normalienne de rue 89. On paye des impôts pour obtenir ça ) qui croient que Peillon va voler des sous aux méchants profs de prépas pour les distribuer aux gentils profs de LP, certifiés et PE de ZEP?
- LefterisEsprit sacré
Evidemment : ça s'appelle la "fongibilité asymétrique" . Ce qui est gratté d'un côté ne doit pas être redistribué de l'autre . Tout ceux qui ont lu un peu la LOLF ne croient plus aux bonimentsJacq a écrit:Ils cherchent surtout tout pour faire des économies, de là à redistribuer, c'est autre chose, je n'y crois pas un instant.PauvreYorick a écrit:J'imagine que non. Le type dont Audrey citait le commentaire est probablement un militant PS.atrium a écrit:Il y a réellement des collègues (à part la neuneu normalienne de rue 89. On paye des impôts pour obtenir ça ) qui croient que Peillon va voler des sous aux méchants profs de prépas pour les distribuer aux gentils profs de LP, certifiés et PE de ZEP?
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- User17706Bon génie
Ouch. «Fongible asymétrique», c'est une insulte dont j'aurais fait grand usage étant jeune, si on m'avait filé le tuyau à temps.
- LefterisEsprit sacré
Bon, j'ai rendu mon tablier , mais je reconnais que cette invention - contre laquelle nous luttâmes jadis - est exceptionnelle. Et pas seulement au regard du langage ...PauvreYorick a écrit:Ouch. «Fongible asymétrique», c'est une insulte dont j'aurais fait grand usage étant jeune, si on m'avait filé le tuyau à temps.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
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