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- If_Then_ElseNiveau 9
Jean-Pierre LE GOFF: "L'école est en train d'imploser sous le poids des missions qu'on a injectées en elle".
Video-lien (sorry for advertissement): http://www.aufeminin.com/video-maman-bebe/crise-ecole-implosion-ecole-n59543.html
JP L dénonce l'impossible mission des enseignants...
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JP L dénonce l'impossible mission des enseignants...
- If_Then_ElseNiveau 9
La barbarie douce. - La modernisation aveugle des entreprises et de l'école
Jean-Pierre Le Goff
Depuis les années 1980, la "modernisation" est partout à l'ordre du jour. Mais au nom de la nécessaire adaptation aux "mutations du monde contemporain", c'est bien souvent une véritable "barbarie douce" que cette modernisation aveugle installe au cœur des rapports sociaux. C'est ce que montre Jean-Pierre Le Goff dans ce livre, dans deux champs particulièrement concernés par le phénomène : l'entreprise et l'école. La barbarie douce s'y développe avec les meilleures intentions du monde, l'"autonomie" et la "transparence" sont ses thèmes de prédilection. Elle déstabilise individus et collectifs, provoque stress et angoisse, tandis que les thérapies en tout genre lui servent d'infirmerie sociale. L'auteur met à nu la stupéfiante rhétorique issue des milieux de la formation, du management et de la communication. Et explique comment elle dissout les réalités dans une "pensée chewing-gum" qui dit tout et son contraire, tandis que les individus sont sommés d'être autonomes et de se mobiliser en permanence. L'auteur montre que cette barbarie douce a partie liée avec le déploiement du libéralisme économique et avec la décomposition culturelle qui l'a rendue possible. Et il explore les pistes d'une reconstruction possible pour que la modernisation tant invoquée puisse enfin trouver un sens.
Jean-Pierre Le Goff
Depuis les années 1980, la "modernisation" est partout à l'ordre du jour. Mais au nom de la nécessaire adaptation aux "mutations du monde contemporain", c'est bien souvent une véritable "barbarie douce" que cette modernisation aveugle installe au cœur des rapports sociaux. C'est ce que montre Jean-Pierre Le Goff dans ce livre, dans deux champs particulièrement concernés par le phénomène : l'entreprise et l'école. La barbarie douce s'y développe avec les meilleures intentions du monde, l'"autonomie" et la "transparence" sont ses thèmes de prédilection. Elle déstabilise individus et collectifs, provoque stress et angoisse, tandis que les thérapies en tout genre lui servent d'infirmerie sociale. L'auteur met à nu la stupéfiante rhétorique issue des milieux de la formation, du management et de la communication. Et explique comment elle dissout les réalités dans une "pensée chewing-gum" qui dit tout et son contraire, tandis que les individus sont sommés d'être autonomes et de se mobiliser en permanence. L'auteur montre que cette barbarie douce a partie liée avec le déploiement du libéralisme économique et avec la décomposition culturelle qui l'a rendue possible. Et il explore les pistes d'une reconstruction possible pour que la modernisation tant invoquée puisse enfin trouver un sens.
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« On n'enseigne pas ce que l'on sait ou ce que l'on croit savoir : on n'enseigne et on ne peut enseigner que ce que l'on est. »
- If_Then_ElseNiveau 9
A propos du management et de la communication d'entreprise appliqué à l'école (évoqué par JP LEGOFF cf. supra), je recommande la vidéo ci-dessous qui traite du "Management paradoxal" ("l'ordre chaordique": l'organisation et exploitation de l'intelligence collective appliqué à l'échelon de la classe, de l'établissement, de l'académie, du Ministère...).
ça peut donner des idées pour "manager" une classe, un conseil des maîtres, un conseil d'administration, un établissement, une circonscription, une académie...
ça peut donner des idées pour "manager" une classe, un conseil des maîtres, un conseil d'administration, un établissement, une circonscription, une académie...
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« On n'enseigne pas ce que l'on sait ou ce que l'on croit savoir : on n'enseigne et on ne peut enseigner que ce que l'on est. »
- doublecasquetteEnchanteur
Merci pour les vidéos. Je diffuse ! As-tu la suite de l'intervention d'Angélique Del Rey ?
- ParatgeNeoprof expérimenté
https://www.neoprofs.org/t61164-lexique-pour-commencer-une-belle-carriere?highlight=lexiqueIf_Then_Else a écrit:Bonjour, j'ai lu Angélique et je vais me procurer Le Goff. Je te dirai si cela en vaut la chandelle... Mais je dois terminer et surtout méditer la lecture de Gustave FLAUBERT Dictionnaire des idées reçues qui me paraît devoir être complété au plus vite... puisqu'il y manque certains mots comme "Education", "Inspecteur", "Enseignement", "Grève", ...PauvreYorick a écrit:Si quelqu'un a lu à la fois Angélique Del Rey & Jean-Pierre Le Goff, je serais curieux d'avoir son avis, pour savoir si les bouquins de Del Rey contiennent quelque chose de plus que ceux de Le Goff. Si ce n'est pas vraiment le cas, je me dispenserai de cette lecture, j'en ai déjà tellement...
- If_Then_ElseNiveau 9
Merci!Paratge a écrit:https://www.neoprofs.org/t61164-lexique-pour-commencer-une-belle-carriere?highlight=lexiqueIf_Then_Else a écrit:Bonjour, j'ai lu Angélique et je vais me procurer Le Goff. Je te dirai si cela en vaut la chandelle... Mais je dois terminer et surtout méditer la lecture de Gustave FLAUBERT Dictionnaire des idées reçues qui me paraît devoir être complété au plus vite... puisqu'il y manque certains mots comme "Education", "Inspecteur", "Enseignement", "Grève", ...PauvreYorick a écrit:Si quelqu'un a lu à la fois Angélique Del Rey & Jean-Pierre Le Goff, je serais curieux d'avoir son avis, pour savoir si les bouquins de Del Rey contiennent quelque chose de plus que ceux de Le Goff. Si ce n'est pas vraiment le cas, je me dispenserai de cette lecture, j'en ai déjà tellement...
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« On n'enseigne pas ce que l'on sait ou ce que l'on croit savoir : on n'enseigne et on ne peut enseigner que ce que l'on est. »
- If_Then_ElseNiveau 9
Autre objectif managérial de l'entreprise qu'il est amusant de transposer dans le contexte de l'EN: "l'objectif zéro sale con"
Pensez-vous que (la société)l'Education nationale actuelle favorise la "création" de sales cons ? Est-ce que la mondialisation les modes éducatifs actuels les favorisent ?
Par certains côtés, oui : valorisation de la compétition, récompense aux individus plus qu'aux collectifs, privilèges accordés à certains, etc. Mais d'un autre côté, elle permet aussi la prise de conscience du phénomène.
Qu'est-ce qu'on doit faire quand le sale con est le meilleur élément de l'équipe (par exemple l'Inspecteur) ?
Si vous êtes froidement calculateur, faire un bilan : est-ce que ce qu'il rapporte vaut plus que ce qu'il coûte ? Pour cela, garder à l'esprit que ce qu'il rapporte se voit souvent facilement, alors que ce qu'il coûte est souvent caché. Si vous êtes moins calculateur et si vous privilégiez le long terme, alors peut-être faut-il envisager de s'en séparer (si vous le pouvez).
Testez-vous: "Etes-vous un sale con?" Faire le test
http://www.journaldunet.com/management/dossiers/0706194-zero-sale-con/6.shtmlY a-t-il des "sales cons" célèbres ? Des métiers propices à leur épanouissement ? Comment contenir celui qui est en soi ? Hervé Laroche, professeur de management et stratégie à l’ESCP-EAP et préfacier de l’édition française d'Objectif Zéro-sale-con, a répondu aux questions des lecteurs de JDN Management et expliqué comment créer un environnement de travail civilisé, garanti "zéro-sale-con".
Pensez-vous que (
Par certains côtés, oui : valorisation de la compétition, récompense aux individus plus qu'aux collectifs, privilèges accordés à certains, etc. Mais d'un autre côté, elle permet aussi la prise de conscience du phénomène.
Qu'est-ce qu'on doit faire quand le sale con est le meilleur élément de l'équipe (par exemple l'Inspecteur) ?
Si vous êtes froidement calculateur, faire un bilan : est-ce que ce qu'il rapporte vaut plus que ce qu'il coûte ? Pour cela, garder à l'esprit que ce qu'il rapporte se voit souvent facilement, alors que ce qu'il coûte est souvent caché. Si vous êtes moins calculateur et si vous privilégiez le long terme, alors peut-être faut-il envisager de s'en séparer (si vous le pouvez).
Testez-vous: "Etes-vous un sale con?" Faire le test
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- If_Then_ElseNiveau 9
TEST
Indiquez pour chaque énoncé suivant s’il est vrai (V) ou faux (F).
Ce que vous pensez vraiment des gens
__1. Vous êtes entouré d’idiots incompétents, et vous ne pouvez vous empêcher de leur faire savoir cette triste vérité aussi souvent que possible.
__2. Vous étiez une personne très bien avant de commencer à travailler avec ce ramassis de crétins.
__3. Vous ne faites pas confiance aux personnes qui vous entourent, et ils ne vous font pas confiance.
__4. Vos collègues sont forcément des rivaux.
__5. Vous pensez que la seule façon d’arriver au top, c’est de pousser les autres hors du chemin.
__6. Vous jouissez en secret devant la souffrance des autres.
__7. Vous êtes souvent jaloux de vos collègues et trouvez très difficile d’être content lorsqu’ils réussissent quelque chose.
__8. Vous avez une petite liste d’amis proches, et une longue liste d’ennemis. Vous êtes aussi fier de l’une que de l’autre.
Votre comportement face aux autres
__9. Parfois, vous ne pouvez vous retenir d’exprimer votre mépris aux idiots qui travaillent avec vous.
__10. Vous trouvez normal de glapir et d’insulter certains crétins dans votre entreprise… sans cela, ils sont incapables de faire quoi que ce soit.
__11. Vous prenez sur vous tout le bénéfice des succès de vos collaborateurs. Et pourquoi pas ? De toute façon, ils ne seraient rien sans vous.
__12. Vous adorez faire en réunion des petits commentaires inutiles, qui n’ont pas d’autre but que d’humilier ou déstabiliser la personne en face de vous.
__13. Vous êtes très bon pour mettre en évidence les erreurs des autres.
__14. Vous, vous ne faites jamais d’erreur. Quand quelque chose ne marche pas bien, vous trouvez toujours un crétin à engueuler.
__15. Vous interrompez systématiquement les gens. Ce que vous avez à dire est plus important.
__16. Vous léchez en permanence les bottes de vos supérieurs, et vous attendez de vos subordonnés qu’ils fassent de même.
__17. Vos blagues et remarques caustiques peuvent parfois être un peu méchantes, mais il faut admettre qu’elles sont vraiment très drôles.
__18. Vous aimez vos collaborateurs les plus proches et ils vous aiment, mais vous êtes en état de guerre permanent avec le reste de l’entreprise. Vous traitez tous les autres comme des merdes car s’ils ne font pas partie de vos amis, c’est qu’ils font partie de vos ennemis.
Le comportement des autres face à vous
__19. Lorsqu’ils vous parlent, les gens semblent essayer d’éviter votre regard, et ils deviennent souvent nerveux.
__20. Vous avez l’impression que les gens font très attention à ce qu’ils disent devant vous.
__21. Vous recevez fréquemment des réponses désagréables à vos e-mails, et cela dégénère la plupart du temps en conflit atomique avec ces connards.
__22. Les gens paraissent souvent hésiter à vous divulguer des informations personnelles.
__23. Quand vous apparaissez dans une assemblée joyeuse, les rires s’interrompent immédiatement.
__24. Lorsque vous arrivez quelque part, il se trouve systématiquement quelqu’un pour annoncer qu’il doit partir.
-----------------------
Maintenant, comptez toutes les fois où vous avez répondu « vrai ». Ce test n’a pas été encore totalement validé scientifiquement, mais à mon avis :
0/5 réponses positives : Vous ne devez pas être un sale con certifié. Mais peut-être que vous ne vous connaissez pas vous-même.
6/15 réponses positives : Attention, vous êtes à la limite du sale con certifié. Le moment est sans doute venu de changer de comportement avant que la situation n’empire.
Plus de 16 réponses positives : Vous semblez être un vrai sale con certifié. Vous avez besoin d’aide. Mais vous serez aimable de ne pas me demander mon aide, je préfère ne pas avoir affaire à vous.
Indiquez pour chaque énoncé suivant s’il est vrai (V) ou faux (F).
Ce que vous pensez vraiment des gens
__1. Vous êtes entouré d’idiots incompétents, et vous ne pouvez vous empêcher de leur faire savoir cette triste vérité aussi souvent que possible.
__2. Vous étiez une personne très bien avant de commencer à travailler avec ce ramassis de crétins.
__3. Vous ne faites pas confiance aux personnes qui vous entourent, et ils ne vous font pas confiance.
__4. Vos collègues sont forcément des rivaux.
__5. Vous pensez que la seule façon d’arriver au top, c’est de pousser les autres hors du chemin.
__6. Vous jouissez en secret devant la souffrance des autres.
__7. Vous êtes souvent jaloux de vos collègues et trouvez très difficile d’être content lorsqu’ils réussissent quelque chose.
__8. Vous avez une petite liste d’amis proches, et une longue liste d’ennemis. Vous êtes aussi fier de l’une que de l’autre.
Votre comportement face aux autres
__9. Parfois, vous ne pouvez vous retenir d’exprimer votre mépris aux idiots qui travaillent avec vous.
__10. Vous trouvez normal de glapir et d’insulter certains crétins dans votre entreprise… sans cela, ils sont incapables de faire quoi que ce soit.
__11. Vous prenez sur vous tout le bénéfice des succès de vos collaborateurs. Et pourquoi pas ? De toute façon, ils ne seraient rien sans vous.
__12. Vous adorez faire en réunion des petits commentaires inutiles, qui n’ont pas d’autre but que d’humilier ou déstabiliser la personne en face de vous.
__13. Vous êtes très bon pour mettre en évidence les erreurs des autres.
__14. Vous, vous ne faites jamais d’erreur. Quand quelque chose ne marche pas bien, vous trouvez toujours un crétin à engueuler.
__15. Vous interrompez systématiquement les gens. Ce que vous avez à dire est plus important.
__16. Vous léchez en permanence les bottes de vos supérieurs, et vous attendez de vos subordonnés qu’ils fassent de même.
__17. Vos blagues et remarques caustiques peuvent parfois être un peu méchantes, mais il faut admettre qu’elles sont vraiment très drôles.
__18. Vous aimez vos collaborateurs les plus proches et ils vous aiment, mais vous êtes en état de guerre permanent avec le reste de l’entreprise. Vous traitez tous les autres comme des merdes car s’ils ne font pas partie de vos amis, c’est qu’ils font partie de vos ennemis.
Le comportement des autres face à vous
__19. Lorsqu’ils vous parlent, les gens semblent essayer d’éviter votre regard, et ils deviennent souvent nerveux.
__20. Vous avez l’impression que les gens font très attention à ce qu’ils disent devant vous.
__21. Vous recevez fréquemment des réponses désagréables à vos e-mails, et cela dégénère la plupart du temps en conflit atomique avec ces connards.
__22. Les gens paraissent souvent hésiter à vous divulguer des informations personnelles.
__23. Quand vous apparaissez dans une assemblée joyeuse, les rires s’interrompent immédiatement.
__24. Lorsque vous arrivez quelque part, il se trouve systématiquement quelqu’un pour annoncer qu’il doit partir.
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Maintenant, comptez toutes les fois où vous avez répondu « vrai ». Ce test n’a pas été encore totalement validé scientifiquement, mais à mon avis :
0/5 réponses positives : Vous ne devez pas être un sale con certifié. Mais peut-être que vous ne vous connaissez pas vous-même.
6/15 réponses positives : Attention, vous êtes à la limite du sale con certifié. Le moment est sans doute venu de changer de comportement avant que la situation n’empire.
Plus de 16 réponses positives : Vous semblez être un vrai sale con certifié. Vous avez besoin d’aide. Mais vous serez aimable de ne pas me demander mon aide, je préfère ne pas avoir affaire à vous.
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« On n'enseigne pas ce que l'on sait ou ce que l'on croit savoir : on n'enseigne et on ne peut enseigner que ce que l'on est. »
- Roumégueur IerÉrudit
Sympa, je crois que ce rapport a déjà été évoqué, mais il devrait enthousiasmer tous les collègues qui participent aux discussions sur le statut et tous ceux qui se collent au travail tous les matins :
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2013/11/25112013Article635209538414001995.aspx
"Primaire : L'Inspection met en cause les enseignants
Publié par Le Monde, le "Bilan de la mise en oeuvre des programmes de l'école primaire de 2008" réalisé par l'Inspection générale met en cause les enseignants. Selon l'inspection, c'est le manque de connaissance et de formation des enseignants qui sont responsables des écarts de niveau et du bas niveau des élèves. L'Inspection valide les programmes de 2008 et demande que les prochains soient situés dans leur continuité. Elle préconise de mieux articuler le socle et les programmes. Elle demande surtout un effort de formation des enseignants et la généralisation de tests d'évaluation centralisés pour suivre chaque école.
Un rapport à charge
Ce n'est probablement par hasard si, à la veille de la publication des résultats de l'enquête internationale PISA, que l'on nous annonce très mauvais, ce rapport de l'inspection générale sur les programmes de 2008 fuite. Alors que le public va s'interroger, à juste titre, sur le déclin scolaire, le rapport apporte mieux que des réponses, des responsables : les enseignants. Les programmes de 2008 avaient été très critiqués lors de leur publication entre autres raisons parce qu'ils rompaient violemment avec une évolution didactique lancée en 2002. On aurait pu interroger les programmes et ses mystérieux auteurs dans la baisse de niveau des élèves. Mais selon l'Inspection, les programmes ne sont pas en cause.
Le rapport égrène les lacunes des enseignants. "Ce ne sont pas seulement les programmes de 2008 qui sont en cause. La présente enquête met en évidence à la fois la conscience d’une obligation qui pousse au respect des programmes et la lecture très particulière qu’en font les maîtres : certains domaines sont négligés alors que d’autres sont traités avec obstination y compris quand les enseignants ont le sentiment – et la preuve par les évaluations – que, ce faisant, ils accomplissent un travail inefficace", écrit le rapport. " L’observation des pratiques et des traces d’activités des élèves convainc que les maîtres ne disposent pas, pour la grande majorité d’entre eux, des outils conceptuels et didactiques pour mettre en oeuvre les programmes tels qu’ils existent et même s’ils étaient allégés, et pour donner à leur enseignement toute l’efficacité attendue... La majorité d’entre eux manquent de connaissances, ne perçoivent pas la langue comme un système et n’ont pas la vue d’ensemble qui leur permettrait d’établir une hiérarchisation entre les notions à étudier, une progression, des relations fructueuses entre domaines." Dans la conclusion du rapport, les inspecteurs remettent une couche : " La qualité disparate de la mise en oeuvre des programmes s’explique par le niveau de maîtrise très hétérogène des outils conceptuels et didactiques par les professeurs des écoles, pour mettre en oeuvre les programmes tels qu’ils existent... Le déficit de formation continue autour des programmes, et plus largement en matière de didactique des disciplines, est patent". Quant à l'intérêt de faire des programmes apparemment inaccessibles ou incompréhensibles pour les enseignants, la question n'est pas abordée...
Des difficultés repérées
Le rapport a au moins l'intérêt de mettre en évidence l'écart entre les prescriptions et les usages réels de la classe, même 5 ans après la publication des programmes. Face à ces nouveaux textes, les enseignants s'acharnent à appliquer les programmes mais souvent sans en avoir les moyens. Ils utilisent de nombreuses ressources pour aider les élèves. Ca agace d'ailleurs beaucoup les inspecteurs qui dénoncent la profusion de photocopies et le recours à des sites Internet d'enseignants non labellisés par eux. " Les inspecteurs regrettent le manque d’appropriation véritable et d’esprit critique face aux supports empruntés dont certains n’ont reçu aucune validation (sites de pairs par exemple)", note le rapport.
Mais, même si le rapport n'apporte pas réellement de solutions, il a l'avantage de souligner des faiblesses réelles qui expliquent les difficultés des élèves. C'est particulièrement net en français qui reste l'obsession des enseignants et la matière à laquelle ils consacrent le plus de temps, souvent au delà des indications officielles.
Ainsi le rapport souligne la faible prise en compte des difficultés en lecture. " L’enseignement du code et de la combinatoire est souvent devenu l’affaire du seul CP avec un manque de suivi approfondi au CE1, une absence du renforcement nécessaire pour parvenir à l’automatisation, seul gage de plein succès en lecture. Les élèves les plus faibles ne sont pas pris en charge à proportion de leurs besoins dès cette seconde année du cycle 2, ce qui fait dire à certains inspecteurs que le début du « décrochage » date de ce moment-là".
C'est surtout la compréhension des textes qui est délaissée au bénéfice du seul déchiffrage et de la "fluence". " Ce que doit être l’enseignement de la compréhension est encore mal assimilé. La découverte des textes, quand la maîtrise du code commence à s’installer, n’est pas enseignée avec méthode. La compréhension est traitée, en collectif, de manière superficielle et globale, sans distinction entre les composantes cognitives de niveaux différents qui la constituent. Pour les maîtres eux-mêmes les stratégies que les élèves doivent mettre en oeuvre pour apprendre à comprendre ne sont pas explicites... L’observation conduit à relativiser les discours sur la compréhension : elle n’est guère enseignée, même si les élèves sont soumis fréquemment, parfois quotidiennement, à des questionnaires sur des textes." Pour l'inspection, cela tient aux lacunes des enseignants... Ce qui frappe dans ce domaine de la lecture, c’est que la majorité des maîtres ne dispose pas des cadres théoriques minimaux, ce qui ne leur permet pas d’être lucides quant à leurs pratiques. Ils ne différencient pas les composantes des compétences de compréhension et ne peuvent donc pas les faire travailler explicitement. Ils n’ont guère de repères pour juger de la complexité des textes qu’ils proposent et n’ont souvent de critères de choix que la longueur ou le thème : sur cette base, ils ne peuvent pas penser des « progressions » mais seulement des « programmations ». Ils cloisonnent les situations : la lecture à haute voix n’est que très rarement mise en relation avec la problématique de la compréhension. " Pour l'inspection il est urgent de réfléchir à cet enseignement.
L'écriture est aussi insuffisante. " 92 % des maîtres interrogés estiment travailler de manière satisfaisante la copie, et 94 % la dictée. Pour la rédaction, ils ne sont plus que 52 % à porter ce jugement favorable sur leurs pratiques... Des inspecteurs qualifient les activités graphiques et de copie d’activités bouche-trou ; ils indiquent ainsi que le maître intervient peu et n’accorde guère d’importance à ces tâches qui relèvent d’un rite scolaire et ne sont pas perçues dans ce qu’elles peuvent avoir de formateur."
L'oral et le vocabulaire sont deux activités délaissées par les enseignants qui ne savent pas trop comment faire. L'orthographe absorbe beaucoup de temps scolaire mais l'orthographe grammaticale reste faible, souligne le rapport. Le rapport n'hésite pas à parler de "panne didactique" pour l'enseignement du français.
Faut-il s'étonner que l'enseignement des langues vivantes, devenu obligatoire, soit très éloigné des instructions officielles ? Il ne suffit peut-être pas de rendre cet enseignement obligatoire pour qu'il devienne effectif... Selon le rapport, les enseignants ne respectent pas les horaires officiels.
En maths, les auteurs du rapport félicitent ceux des programmes... " ces programmes ont permis de renouveler des questions didactiques et pédagogiques fondamentales, dont l’une était d’ailleurs donnée comme principe dans les quelques lignes précédant les listes de connaissances : « L’acquisition des mécanismes en mathématiques est toujours associée à une intelligence de leur situation »". Mais voilà, les enseignants se libèrent de ces excellents programmes. " L’accroissement des connaissances à maîtriser en fin d’école a finalement peu fait débat, non pas parce qu’il a été accepté et compris mais parce que les maîtres s’en sont affranchis", note le rapport. S'il note des progrès en calcul, les activités de résolution de problèmes restent insuffisantes. " L’apprentissage de la résolution de problèmes est insuffisamment intégré aux autres enseignements ; il figure encore à part sur certains emplois du temps. Il ne semble pas suffisamment structuré et fait par exemple rarement l’objet d’une progression. La phase de « correction » des problèmes, trop souvent limitée à la traditionnelle forme collective, ne fait pas l’objet d’une approche différenciée selon les élèves".
On en arrive alors aux disciplines maltraitées. Le rapport souligne que les enseignants utilisent pour eux largement le numérique. Mais les élèves l'utilisent très peu : 54% jamais, 10% fréquemment. L'éducation à la responsabilité et la communication sont particulièrement délaissés.
Vers le pilotage par les tests ?
Dans ses préconisations, le rapport invite à mieux articuler le socle et les programmes et de mieux définir, de façon plus explicite, les contenus d'enseignement attendus. Il demande de la continuité avec les programmes de 2008 alors que ceux ci rompaient avec les programmes de 2002.
Surtout il demande la mise en place d'un système d'évaluation centralisé permettant de suivre chaque enseignant. " La définition, concomitante à la rédaction des programmes et de manière bien articulée avec elle, d’un dispositif national d’évaluation du niveau des élèves. S’ils sont libres de leurs méthodes pédagogiques, les enseignants doivent être aidés dans l’appréhension précise des connaissances et compétences attendues des élèves. La production centralisée d’exercices d’évaluation dans tous les domaines est de nature à expliciter au mieux ces attendus. Dans les deux domaines fondamentaux du français et des mathématiques, une standardisation des conditions de passation et un relevé des résultats des classes et/ou des écoles permettraient aux inspecteurs de mesurer l’efficacité ou les difficultés rencontrées par les équipes pédagogiques et d’assurer un accompagnement adapté". Ces systèmes de tests centralisés sont déjà en usage dans le monde anglo saxon où on a pu observer les conséquences négatives.
Pour aider les enseignants, qui selon le rapport manquent cruellement de formation, le rapport préconise une formation à distance. " C’est à l’éducation nationale de proposer un accompagnement pédagogique en ligne de qualité, vers lequel les enseignants auront naturellement envie de se tourner". Il envisage des plate formes d'échanges mais sous contrôle. " Des plates-formes d’échanges sont à encourager, qui permettraient des discussions, des partages d’outils ponctuels comme de scénarios pédagogiques. Sans envisager de valider nécessairement tous les objets échangés, il paraît pertinent que des avis et des précautions d’usage soient donnés par des formateurs ou par des chercheurs". Et par des inspecteurs ?
François Jarraud"
Le rapport :
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Documents/docsjoints/igprogrammes2008.pdf
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2013/11/25112013Article635209538414001995.aspx
"Primaire : L'Inspection met en cause les enseignants
Publié par Le Monde, le "Bilan de la mise en oeuvre des programmes de l'école primaire de 2008" réalisé par l'Inspection générale met en cause les enseignants. Selon l'inspection, c'est le manque de connaissance et de formation des enseignants qui sont responsables des écarts de niveau et du bas niveau des élèves. L'Inspection valide les programmes de 2008 et demande que les prochains soient situés dans leur continuité. Elle préconise de mieux articuler le socle et les programmes. Elle demande surtout un effort de formation des enseignants et la généralisation de tests d'évaluation centralisés pour suivre chaque école.
Un rapport à charge
Ce n'est probablement par hasard si, à la veille de la publication des résultats de l'enquête internationale PISA, que l'on nous annonce très mauvais, ce rapport de l'inspection générale sur les programmes de 2008 fuite. Alors que le public va s'interroger, à juste titre, sur le déclin scolaire, le rapport apporte mieux que des réponses, des responsables : les enseignants. Les programmes de 2008 avaient été très critiqués lors de leur publication entre autres raisons parce qu'ils rompaient violemment avec une évolution didactique lancée en 2002. On aurait pu interroger les programmes et ses mystérieux auteurs dans la baisse de niveau des élèves. Mais selon l'Inspection, les programmes ne sont pas en cause.
Le rapport égrène les lacunes des enseignants. "Ce ne sont pas seulement les programmes de 2008 qui sont en cause. La présente enquête met en évidence à la fois la conscience d’une obligation qui pousse au respect des programmes et la lecture très particulière qu’en font les maîtres : certains domaines sont négligés alors que d’autres sont traités avec obstination y compris quand les enseignants ont le sentiment – et la preuve par les évaluations – que, ce faisant, ils accomplissent un travail inefficace", écrit le rapport. " L’observation des pratiques et des traces d’activités des élèves convainc que les maîtres ne disposent pas, pour la grande majorité d’entre eux, des outils conceptuels et didactiques pour mettre en oeuvre les programmes tels qu’ils existent et même s’ils étaient allégés, et pour donner à leur enseignement toute l’efficacité attendue... La majorité d’entre eux manquent de connaissances, ne perçoivent pas la langue comme un système et n’ont pas la vue d’ensemble qui leur permettrait d’établir une hiérarchisation entre les notions à étudier, une progression, des relations fructueuses entre domaines." Dans la conclusion du rapport, les inspecteurs remettent une couche : " La qualité disparate de la mise en oeuvre des programmes s’explique par le niveau de maîtrise très hétérogène des outils conceptuels et didactiques par les professeurs des écoles, pour mettre en oeuvre les programmes tels qu’ils existent... Le déficit de formation continue autour des programmes, et plus largement en matière de didactique des disciplines, est patent". Quant à l'intérêt de faire des programmes apparemment inaccessibles ou incompréhensibles pour les enseignants, la question n'est pas abordée...
Des difficultés repérées
Le rapport a au moins l'intérêt de mettre en évidence l'écart entre les prescriptions et les usages réels de la classe, même 5 ans après la publication des programmes. Face à ces nouveaux textes, les enseignants s'acharnent à appliquer les programmes mais souvent sans en avoir les moyens. Ils utilisent de nombreuses ressources pour aider les élèves. Ca agace d'ailleurs beaucoup les inspecteurs qui dénoncent la profusion de photocopies et le recours à des sites Internet d'enseignants non labellisés par eux. " Les inspecteurs regrettent le manque d’appropriation véritable et d’esprit critique face aux supports empruntés dont certains n’ont reçu aucune validation (sites de pairs par exemple)", note le rapport.
Mais, même si le rapport n'apporte pas réellement de solutions, il a l'avantage de souligner des faiblesses réelles qui expliquent les difficultés des élèves. C'est particulièrement net en français qui reste l'obsession des enseignants et la matière à laquelle ils consacrent le plus de temps, souvent au delà des indications officielles.
Ainsi le rapport souligne la faible prise en compte des difficultés en lecture. " L’enseignement du code et de la combinatoire est souvent devenu l’affaire du seul CP avec un manque de suivi approfondi au CE1, une absence du renforcement nécessaire pour parvenir à l’automatisation, seul gage de plein succès en lecture. Les élèves les plus faibles ne sont pas pris en charge à proportion de leurs besoins dès cette seconde année du cycle 2, ce qui fait dire à certains inspecteurs que le début du « décrochage » date de ce moment-là".
C'est surtout la compréhension des textes qui est délaissée au bénéfice du seul déchiffrage et de la "fluence". " Ce que doit être l’enseignement de la compréhension est encore mal assimilé. La découverte des textes, quand la maîtrise du code commence à s’installer, n’est pas enseignée avec méthode. La compréhension est traitée, en collectif, de manière superficielle et globale, sans distinction entre les composantes cognitives de niveaux différents qui la constituent. Pour les maîtres eux-mêmes les stratégies que les élèves doivent mettre en oeuvre pour apprendre à comprendre ne sont pas explicites... L’observation conduit à relativiser les discours sur la compréhension : elle n’est guère enseignée, même si les élèves sont soumis fréquemment, parfois quotidiennement, à des questionnaires sur des textes." Pour l'inspection, cela tient aux lacunes des enseignants... Ce qui frappe dans ce domaine de la lecture, c’est que la majorité des maîtres ne dispose pas des cadres théoriques minimaux, ce qui ne leur permet pas d’être lucides quant à leurs pratiques. Ils ne différencient pas les composantes des compétences de compréhension et ne peuvent donc pas les faire travailler explicitement. Ils n’ont guère de repères pour juger de la complexité des textes qu’ils proposent et n’ont souvent de critères de choix que la longueur ou le thème : sur cette base, ils ne peuvent pas penser des « progressions » mais seulement des « programmations ». Ils cloisonnent les situations : la lecture à haute voix n’est que très rarement mise en relation avec la problématique de la compréhension. " Pour l'inspection il est urgent de réfléchir à cet enseignement.
L'écriture est aussi insuffisante. " 92 % des maîtres interrogés estiment travailler de manière satisfaisante la copie, et 94 % la dictée. Pour la rédaction, ils ne sont plus que 52 % à porter ce jugement favorable sur leurs pratiques... Des inspecteurs qualifient les activités graphiques et de copie d’activités bouche-trou ; ils indiquent ainsi que le maître intervient peu et n’accorde guère d’importance à ces tâches qui relèvent d’un rite scolaire et ne sont pas perçues dans ce qu’elles peuvent avoir de formateur."
L'oral et le vocabulaire sont deux activités délaissées par les enseignants qui ne savent pas trop comment faire. L'orthographe absorbe beaucoup de temps scolaire mais l'orthographe grammaticale reste faible, souligne le rapport. Le rapport n'hésite pas à parler de "panne didactique" pour l'enseignement du français.
Faut-il s'étonner que l'enseignement des langues vivantes, devenu obligatoire, soit très éloigné des instructions officielles ? Il ne suffit peut-être pas de rendre cet enseignement obligatoire pour qu'il devienne effectif... Selon le rapport, les enseignants ne respectent pas les horaires officiels.
En maths, les auteurs du rapport félicitent ceux des programmes... " ces programmes ont permis de renouveler des questions didactiques et pédagogiques fondamentales, dont l’une était d’ailleurs donnée comme principe dans les quelques lignes précédant les listes de connaissances : « L’acquisition des mécanismes en mathématiques est toujours associée à une intelligence de leur situation »". Mais voilà, les enseignants se libèrent de ces excellents programmes. " L’accroissement des connaissances à maîtriser en fin d’école a finalement peu fait débat, non pas parce qu’il a été accepté et compris mais parce que les maîtres s’en sont affranchis", note le rapport. S'il note des progrès en calcul, les activités de résolution de problèmes restent insuffisantes. " L’apprentissage de la résolution de problèmes est insuffisamment intégré aux autres enseignements ; il figure encore à part sur certains emplois du temps. Il ne semble pas suffisamment structuré et fait par exemple rarement l’objet d’une progression. La phase de « correction » des problèmes, trop souvent limitée à la traditionnelle forme collective, ne fait pas l’objet d’une approche différenciée selon les élèves".
On en arrive alors aux disciplines maltraitées. Le rapport souligne que les enseignants utilisent pour eux largement le numérique. Mais les élèves l'utilisent très peu : 54% jamais, 10% fréquemment. L'éducation à la responsabilité et la communication sont particulièrement délaissés.
Vers le pilotage par les tests ?
Dans ses préconisations, le rapport invite à mieux articuler le socle et les programmes et de mieux définir, de façon plus explicite, les contenus d'enseignement attendus. Il demande de la continuité avec les programmes de 2008 alors que ceux ci rompaient avec les programmes de 2002.
Surtout il demande la mise en place d'un système d'évaluation centralisé permettant de suivre chaque enseignant. " La définition, concomitante à la rédaction des programmes et de manière bien articulée avec elle, d’un dispositif national d’évaluation du niveau des élèves. S’ils sont libres de leurs méthodes pédagogiques, les enseignants doivent être aidés dans l’appréhension précise des connaissances et compétences attendues des élèves. La production centralisée d’exercices d’évaluation dans tous les domaines est de nature à expliciter au mieux ces attendus. Dans les deux domaines fondamentaux du français et des mathématiques, une standardisation des conditions de passation et un relevé des résultats des classes et/ou des écoles permettraient aux inspecteurs de mesurer l’efficacité ou les difficultés rencontrées par les équipes pédagogiques et d’assurer un accompagnement adapté". Ces systèmes de tests centralisés sont déjà en usage dans le monde anglo saxon où on a pu observer les conséquences négatives.
Pour aider les enseignants, qui selon le rapport manquent cruellement de formation, le rapport préconise une formation à distance. " C’est à l’éducation nationale de proposer un accompagnement pédagogique en ligne de qualité, vers lequel les enseignants auront naturellement envie de se tourner". Il envisage des plate formes d'échanges mais sous contrôle. " Des plates-formes d’échanges sont à encourager, qui permettraient des discussions, des partages d’outils ponctuels comme de scénarios pédagogiques. Sans envisager de valider nécessairement tous les objets échangés, il paraît pertinent que des avis et des précautions d’usage soient donnés par des formateurs ou par des chercheurs". Et par des inspecteurs ?
François Jarraud"
Le rapport :
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Documents/docsjoints/igprogrammes2008.pdf
- CelebornEsprit sacré
Le communiqué du Snalc sur ce rapport :
LienInsuffisances au primaire : à qui la faute ?
Le SNALC-FGAF a pris connaissance avec étonnement du rapport de l'Inspection générale intitulé « Bilan de la mise en oeuvre des programmes issus de la réforme de l'école primaire de 2008 » et qui tente de dresser un état des lieux global de la situation dans le premier degré, bien au-delà de la seule mise en place des programmes de 2008. En effet, l'Inspection juxtapose remarques précises et pertinentes et explications caricaturales.
Le SNALC-FGAF apprécie que l'on signale enfin la nécessité pour les maîtres de disposer de connaissances disciplinaires solides pour construire leurs enseignements dans un temps suffisant. Il déplore néanmoins que le manque de ces connaissances ne fasse l'objet, de la part de l'Inspection, que de remarques accusatrices à destination des personnels et non d'une remise en cause de la structure générale, des temps d'enseignement trop contraints par les 24 heures hebdomadaires (moins de 22 heures en réalité) et de l'incapacité des corps d'encadrement à correctement guider et former les professeurs (l'exemple de l'enseignement de la langue vivante étrangère est à ce sujet révélateur).
Le SNALC-FGAF dénonce le refus de constater que la diminution des horaires hebdomadaires d'enseignement associée à la multiplication des injonctions et des « disciplines à enseigner » (langue vivante, histoire des arts, numérique, livrets de compétences...), le tout sans formation crédible, constitue un exemple manifeste d'injonction paradoxale qui place les maîtres dans des situations intenables.
Le SNALC-FGAF demande donc le maintien des avancées des programmes de 2008, notamment concernant le développement des automatismes via un enseignement explicite et structuré correctement mis en oeuvre, et signale la nécessité de recentrer les programmes de l'école primaire sur les savoirs fondamentaux, ce qui passe par une amélioration du recrutement et de la formation des professeurs ainsi que par l'abandon des idéologies néfastes qui ont trop longtemps mis notre École en situation d'échec.
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"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
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- IgniatiusGuide spirituel
Très bien ce communiqué Celeborn.
Je me pose une question d'importance : de qui exactement émane ce rapport ?
Est-ce de l'IG du 1er degré (mais existe-t-elle ?) ou bien des IG disciplinaires (genre les inspecteurs de français et maths vont faire un tour à l'école primaire) ?
Parce que je pense depuis plusieurs années que les IEN sont plutôt incompétents disciplinairement, et n'ont pas le sens de ce qui est important pour l'école à suivre (collège, lycée, supérieur) : ils sont bcp plus idéologues bornés que dans le second degré (même si je ne porte guère ceux-ci dans mon coeur).
Du coup, serait-ce une tentative des IG de mettre la pression sur les ESPE afin qu'elles comblent les lacunes nécessaires des nouveaux PE ?
C'est beau de rêver...
Je me pose une question d'importance : de qui exactement émane ce rapport ?
Est-ce de l'IG du 1er degré (mais existe-t-elle ?) ou bien des IG disciplinaires (genre les inspecteurs de français et maths vont faire un tour à l'école primaire) ?
Parce que je pense depuis plusieurs années que les IEN sont plutôt incompétents disciplinairement, et n'ont pas le sens de ce qui est important pour l'école à suivre (collège, lycée, supérieur) : ils sont bcp plus idéologues bornés que dans le second degré (même si je ne porte guère ceux-ci dans mon coeur).
Du coup, serait-ce une tentative des IG de mettre la pression sur les ESPE afin qu'elles comblent les lacunes nécessaires des nouveaux PE ?
C'est beau de rêver...
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"Celui qui se perd dans sa passion est moins perdu que celui qui perd sa passion."
St Augustin
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Brian Wilson
- RoninMonarque
Non Igniatius, les IEN ne sont pas "plutôt incompétents disciplinairement", ils le sont complètement.
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- badinNiveau 7
Simple curiosité de ma part:
-les IPR sont recrutés parmi les profs, les IG (de matière) sont soit d'anciens IPR soit d'anciens profs de prépa.
-Les IEN ne sont-ils pas choisis parmi les profs du primaire? Pourquoi alors seraient-ils incompétents?
-les IPR sont recrutés parmi les profs, les IG (de matière) sont soit d'anciens IPR soit d'anciens profs de prépa.
-Les IEN ne sont-ils pas choisis parmi les profs du primaire? Pourquoi alors seraient-ils incompétents?
- atriumNeoprof expérimenté
Pas toujours sur l'administratif. Le fait qu'ils soient très souvent totalement incompétents pédagogiquement ne serait pas si grave s'ils avaient l'humilité pour le reconnaître et en tenir compte.Ronin a écrit:Non Igniatius, les IEN ne sont pas "plutôt incompétents disciplinairement", ils le sont complètement.
Soyons réalistes: qui a la compétence nécessaire pour évaluer correctement le travail d'un rééducateur, d'une enseignante de Cp ou de TPS? Après plus de 20 ans de maison, je pense être à peu près compétent en cycle 3, en langues vivantes pour les cycles 2 et 3 pour détecter les gros problèmes ou au contraire le travail bien plus approfondi que ce qui est exigible. Pour le reste, je serai bien incapable d'évaluer, même au doigt mouillé, le travail d'une collègue spécialisée ou en cycle 1 et 2.
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It's okay to be a responsible member of society if only you know what you're going to be held responsible for.
John Brunner, The Jagged Orbit
- caroletteNeoprof expérimenté
Certains IEN sont des transfuges : il y a quelques années, il y a eu une grosse vague de personnes n'ayant jamais enseigné, venant du ministère de la Jeunesse et des Sports…badin a écrit:Simple curiosité de ma part:
-les IPR sont recrutés parmi les profs, les IG (de matière) sont soit d'anciens IPR soit d'anciens profs de prépa.
-Les IEN ne sont-ils pas choisis parmi les profs du primaire? Pourquoi alors seraient-ils incompétents?
(et mon IEN nous transmet des mails et des rapports d'inspection bourrés de fautes d'orthographe et de grammaire…)
- atriumNeoprof expérimenté
Le concours d'IEN favorise aussi la cooptation et les réseaux.
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John Brunner, The Jagged Orbit
- Ingeborg B.Esprit éclairé
En fait, les IG demandent aux PE d'être Gérard Majax mais en leur imposant les moyens de Garcimore...
- atriumNeoprof expérimenté
et en confiant notre évaluation aux bons soins de Stéphane CollaroIngeborg B. a écrit:En fait, les IG demandent aux PE d'être Gérard Majax mais en leur imposant les moyens de Garcimore...
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- Un rapport explosif de l'Inspection Générale contre les pratiques des enseignants fuite dans l'Express !
- Rapport de l'inspection générale de l'EN sur la réforme du lycée d'enseignement général et technologique
- Rapport : la qualité de l'enseignement est fortement liée... au niveau de connaissance des enseignants et au niveau d'instruction des apprenants !
- Rapport important de l'Inspection générale de l'Education nationale : que doivent faire les enseignants, à part enseigner ?
- Rapport de l'IGEN sur le droit d'accueil des élèves en maternelle et primaire lors des grèves d'enseignants.
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