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- ML184Niveau 5
Bonjour à tous,
J'avoue être découragée...
Bien que je répète la différence depuis le début de l'année entre nature et fonction, j'ai encore dû passer une demie heure tout à l'heure pour réexpliquer la différence à ma classe de 5ème...
Je me dis que j'ai du louper le coche pour leur faire comprendre et assimiler de façon durable ces deux notions...
Avez-vous une recette miracle pour que ces notions soient acquises une bonne fois pour toutes ?
Merci d'avance ;-)
J'avoue être découragée...
Bien que je répète la différence depuis le début de l'année entre nature et fonction, j'ai encore dû passer une demie heure tout à l'heure pour réexpliquer la différence à ma classe de 5ème...
Je me dis que j'ai du louper le coche pour leur faire comprendre et assimiler de façon durable ces deux notions...
Avez-vous une recette miracle pour que ces notions soient acquises une bonne fois pour toutes ?
Merci d'avance ;-)
- yphrogEsprit éclairé
oui, il ne faut jamais parler de "nature" mais de "classe" ou d'"espèce", c'est ça qui doit logiquement poser problème. :lol:
- CeladonDemi-dieu
Fais-leur copier 10 fois la liste des classes grammaticales qu'ils ont à connaître à leur niveau et même chose pour les fonctions possibles. J'y suis arrivée comme ça et ils sont en CM2 !ML184 a écrit:Bonjour à tous,
J'avoue être découragée...
Bien que je répète la différence depuis le début de l'année entre nature et fonction, j'ai encore dû passer une demie heure tout à l'heure pour réexpliquer la différence à ma classe de 5ème...
Je me dis que j'ai du louper le coche pour leur faire comprendre et assimiler de façon durable ces deux notions...
Avez-vous une recette miracle pour que ces notions soient acquises une bonne fois pour toutes ?
Merci d'avance ;-)
- ProvenceEnchanteur
Celadon a écrit:
Fais-leur copier 10 fois la liste des classes grammaticales qu'ils ont à connaître à leur niveau et même chose pour les fonctions possibles. J'y suis arrivée comme ça et ils sont en CM2 !
+1
A un moment donné, ça ne sert plus à rien d'expliquer et de réexpliquer: il faut que les élèves apprennent leur cours!
- malo21Niveau 10
j'essaye mais ça ne marche pas toujours...tu vois machine, il y a un point commun entre toi et moi: notre nature, classe est d'être une fille, cela ne changera jamais mais nous n'avons pas le même rôle, tu es élève, moi professeur c'est notre rôle, noter fonction a un moment donné de la vie. mais avant j'avais la même fonction que toi. et bien les mots c'est pareil, et de donner ma phrase fétiche: le chat mange la souris et j'aime le chat.
- CeladonDemi-dieu
Oui, on peut expliquer comme on veut, s'ils n'apprennent pas, il faut reprendre et reprendre encore et à la fin du CM2 ce n'est toujours pas acquis ? Je fais une dictée ET DES QUESTIONS de gramm, réécriture de conj, etc. par jour. Jusqu'à fin juin. Et y a pas intérêt à péter de travers. Naméo !
- V.MarchaisEmpereur
C'est un travail de longue haleine, ML, et si quelqu'un avait une solution miracle pour y parvenir "une bonne fois pour toutes", je pense que nous l'adopterions tous sans hésiter.
En attendant, il y a quelques petites choses qui aident :
- Comme l'ont déjà dit Provence et Celadon, faire apprendre par coeur la liste des classes grammaticales. Comme ça, les élèves savent parmi quoi chercher quand on leur demande la nature d'un mot.
- Faire de même avec les fonctions en enrichissant la liste au fur et à mesure des notions étudiées.
- Faire régulièrement des contrôles de cours en rabâchant ces listes.
Mais cela ne suffit pas. L'apprentissage du cours est nécessaire à son application mais n'en est pas une garantie. Nous connaissons tous des élèves capables de réciter leur cours (et les listes de natures et de fonctions) par coeur, puis d'écrire, dans l'exercice qui suit : il : nature = sujet.
Alors on répète, on refait, très souvent, pas seulement une fois dans l'année, au cours de telle ou telle séquence, mais à chaque cours de grammaire ou presque, à la faveur d'une progression conçue pour permettre ces répétitions, et à grand renfort d'exercices d'analyse.
C'est en faisant que ça rentre. Si tu tiens bon, année après année, pour la plupart des élèves, ça rentrera bon gré mal gré.
En attendant, il y a quelques petites choses qui aident :
- Comme l'ont déjà dit Provence et Celadon, faire apprendre par coeur la liste des classes grammaticales. Comme ça, les élèves savent parmi quoi chercher quand on leur demande la nature d'un mot.
- Faire de même avec les fonctions en enrichissant la liste au fur et à mesure des notions étudiées.
- Faire régulièrement des contrôles de cours en rabâchant ces listes.
Mais cela ne suffit pas. L'apprentissage du cours est nécessaire à son application mais n'en est pas une garantie. Nous connaissons tous des élèves capables de réciter leur cours (et les listes de natures et de fonctions) par coeur, puis d'écrire, dans l'exercice qui suit : il : nature = sujet.
Alors on répète, on refait, très souvent, pas seulement une fois dans l'année, au cours de telle ou telle séquence, mais à chaque cours de grammaire ou presque, à la faveur d'une progression conçue pour permettre ces répétitions, et à grand renfort d'exercices d'analyse.
C'est en faisant que ça rentre. Si tu tiens bon, année après année, pour la plupart des élèves, ça rentrera bon gré mal gré.
- CeladonDemi-dieu
En phase d'apprentissage par coeur, j'ai utilisé des fiches sous protection plastique, que j'ai fabriquées moi même, sur papier de couleur : rose pour la nature, bleu pour la fonction. (ou l'inverse, on fait ce qu'on veut, hein). Je les distribue et je demande qu'on écrive au feutre white board le mot que je dicte dans une phrase.
Le chat mange la souris. Souris ! les roses écrivent nom commun, les bleus écrivent COD de mangent. Ca m'a beaucoup aidée. Eux aussi.
On peut varier, du style : écrivez toutes les natures et toutes les fonctions que vous reconnaissez dans cette phrase (il faut qu'elle soit courte pour ça, bien sûr).
Le chat mange la souris. Souris ! les roses écrivent nom commun, les bleus écrivent COD de mangent. Ca m'a beaucoup aidée. Eux aussi.
On peut varier, du style : écrivez toutes les natures et toutes les fonctions que vous reconnaissez dans cette phrase (il faut qu'elle soit courte pour ça, bien sûr).
- pallasNiveau 9
La phrase du jour, avec analyse, marche assez bien, je trouve. Je vois la différence avec des élèves que j'ai depuis deux ou trois ans.
- SteredDoyen
pallas a écrit:La phrase du jour, avec analyse, marche assez bien, je trouve. Je vois la différence avec des élèves que j'ai depuis deux ou trois ans.
Idem. Ca fonctionne bien.
- arcencielGrand Maître
Je prends ton idée! Merci!Celadon a écrit:En phase d'apprentissage par coeur, j'ai utilisé des fiches sous protection plastique, que j'ai fabriquées moi même, sur papier de couleur : rose pour la nature, bleu pour la fonction. (ou l'inverse, on fait ce qu'on veut, hein). Je les distribue et je demande qu'on écrive au feutre white board le mot que je dicte dans une phrase.
Le chat mange la souris. Souris ! les roses écrivent nom commun, les bleus écrivent COD de mangent. Ca m'a beaucoup aidée. Eux aussi.
On peut varier, du style : écrivez toutes les natures et toutes les fonctions que vous reconnaissez dans cette phrase (il faut qu'elle soit courte pour ça, bien sûr).
- toubyExpert
Je change également de couleur pour distinguer nature et fonction. La nature en vert "parce que, regardez par la fenêtre, la nature, c'est vert !" et la fonction en rouge.
Sur tous les cours, les exemples au tableau... j'essaie de garder ces couleurs.
Sur tous les cours, les exemples au tableau... j'essaie de garder ces couleurs.
- ClarinetteGrand Maître
Très bonne idée, Celadon. Je prends aussi, merci.
Comme dit plus haut, et en contradiction avec lesconneries prescriptions actuelles, apprendre par cœur la liste des différentes classes grammaticales peut leur permettre de se raccrocher aux branches... s'ils en ont un peu envie...
Comme dit plus haut, et en contradiction avec les
- Fleurette73Niveau 9
pallas a écrit:La phrase du jour, avec analyse, marche assez bien, je trouve. Je vois la différence avec des élèves que j'ai depuis deux ou trois ans.
Je vais tenter!
- henrietteMédiateur
Dans les analyses de phrases, écrire toujours la nature au-dessus du mot, et sa fonction en-dessous du mot.
Sinon, je reviens d'un stage très impressionnant sur l’enseignement de la grammaire au collège, par une prof vraiment bluffante, qui a des résultats spectaculaires avec ses élèves.
Elle conseille de ne pas se soucier au départ de natures dans l'analyse logique, mais "simplement" des fonctions des groupes de mots dans la phrase, donc par rapport au verbe, avec une approche très progressive :
- repérer les verbes conjugués
- repérer le verbe principal
- différencier son sujet (transformer la phrase avec la tournure "c'est ... qui ...") de ses compléments ("c'est...que...")
- différencier les compléments essentiels (qu'on peut pronominaliser mais ni déplacer ni supprimer) des compléments non essentiels (qu'on ne peut pas pronominaliser sauf CCL "y", mais déplacer ou supprimer)
- différencier les compléments de l'attribut du sujet
- différencier grâce à la pronominalisation les COD des COI
Elle associait à chaque fois un code couleur, et utilisait des lego de couleurs différentes pour représenter les blocs constitutifs de la phrase, un système d'étiquettes de couleur avec une boite à outil pour l'analyse, etc.
Et lorsque les élèves sont au point sur les fonctions principales par rapport au verbe, alors commencer les fonctions dans le GN et introduire les natures des mots qui occupent ces différentes fonctions qu'ils maîtrisent très bien.
Ainsi, assurait-elle, les élèves ne confondent plus les natures et les fonctions, et deviennent des cracs en analyse logique tout en ayant l'impression de quelque chose de très rigolo.
Je compte mettre ce système en pratique l'an prochain, je vous tiendrai au courant.
Sinon, je reviens d'un stage très impressionnant sur l’enseignement de la grammaire au collège, par une prof vraiment bluffante, qui a des résultats spectaculaires avec ses élèves.
Elle conseille de ne pas se soucier au départ de natures dans l'analyse logique, mais "simplement" des fonctions des groupes de mots dans la phrase, donc par rapport au verbe, avec une approche très progressive :
- repérer les verbes conjugués
- repérer le verbe principal
- différencier son sujet (transformer la phrase avec la tournure "c'est ... qui ...") de ses compléments ("c'est...que...")
- différencier les compléments essentiels (qu'on peut pronominaliser mais ni déplacer ni supprimer) des compléments non essentiels (qu'on ne peut pas pronominaliser sauf CCL "y", mais déplacer ou supprimer)
- différencier les compléments de l'attribut du sujet
- différencier grâce à la pronominalisation les COD des COI
Elle associait à chaque fois un code couleur, et utilisait des lego de couleurs différentes pour représenter les blocs constitutifs de la phrase, un système d'étiquettes de couleur avec une boite à outil pour l'analyse, etc.
Et lorsque les élèves sont au point sur les fonctions principales par rapport au verbe, alors commencer les fonctions dans le GN et introduire les natures des mots qui occupent ces différentes fonctions qu'ils maîtrisent très bien.
Ainsi, assurait-elle, les élèves ne confondent plus les natures et les fonctions, et deviennent des cracs en analyse logique tout en ayant l'impression de quelque chose de très rigolo.
Je compte mettre ce système en pratique l'an prochain, je vous tiendrai au courant.
- V.MarchaisEmpereur
Je veux bien que tu nous tiennes au courant, Henriette, parce que a priori, je suis sceptique.
Disons que j'ai du mal à comprendre comment un élève qui ne connaît pas les pronoms pourrait pronominaliser un groupe pour vérifier sa fonction. De toute façon, cette fameuse pronominalisation, c'est l'enfer, pour mes élèves de ZEP. Ils peinent déjà à transformer un simple COD en le, la ou les, alors l'emploi de en ou y, pour eux, c'est complètement nébuleux. Ça fait justement partie des exercices sur lesquels je dois insister, repérer les pronoms, apprendre à y faire attention et à ne pas les traiter comme des "petits mots" vides, sans contenu sémantique, et déterminer leur référence.
Je remarque au passage que verbe aussi, c'est une nature. Sur le repérage du verbe, j'ai l'impression que ça va mieux depuis quelques années pour les entrants en 6e (davantage de grammaire en Primaire ces dernières années dans nos écoles de secteur ?), mais justement, repérer "le verbe principal" reste tout sauf évident pour nombre d'élèves (et pas seulement les 6e), qui se plantent régulièrement dans une phrase comme : Le navire disparu revenait parfois hanter les côtes...
Par ailleurs, j'ai dit cent fois ici tout le mal que je pense de cette histoire de complément essentiels / non essentiels, qui n'est d'ailleurs plus au programme, ouf !
Par contre, s'il est une chose avec laquelle je suis bien d'accord et qui, dans la démarche de cette collègue, finalement, ne peut qu'aider les élèves à s'y retrouver dans l'analyse fonctionnelle, c'est dans le fait d'adopter une véritable progression grammaticale qui mime la démarche d'analyse. Oui, on étudie d'abord, dans les fonctions, le sujet, puis la construction du verbe (transitif ou intransitif) et les COD, les attributs par opposition aux COD (pourquoi cette formatrice les relègue-t-elle ainsi avec d'autres compléments alors que les attributs font partie des régimes essentiels du verbe ?), et seulement ensuite, quand on a mis à jour cette structure minimale de la phrase, on peut envisager les précisions de circonstances, les enrichissements des GN, etc.
On peut ainsi, à chaque batterie d'exercices, revoir tout ce qui a été vu avant et ancrer progressivement la démarche d'analyse grammaticale (l'analyse logique, c'est l'analyse des propositions) dans la tête des élèves.
Bref, cette démarche a au moins le mérite de tordre le coup aux programmations grammaticales aberrantes nées du travail en séquences, qui commençaient par les CC parce qu'on avait une première séquence sur le texte descriptif, continuaient en bonne logique par les expansions du nom, etc. (j'ai même vu des progressions qui terminaient par l'étude du sujet :shock:) et qui, elles, nous en sommes d'accord, n'avaient aucune chance de doter les élèves de quelque méthode que ce soit.
Disons que j'ai du mal à comprendre comment un élève qui ne connaît pas les pronoms pourrait pronominaliser un groupe pour vérifier sa fonction. De toute façon, cette fameuse pronominalisation, c'est l'enfer, pour mes élèves de ZEP. Ils peinent déjà à transformer un simple COD en le, la ou les, alors l'emploi de en ou y, pour eux, c'est complètement nébuleux. Ça fait justement partie des exercices sur lesquels je dois insister, repérer les pronoms, apprendre à y faire attention et à ne pas les traiter comme des "petits mots" vides, sans contenu sémantique, et déterminer leur référence.
Je remarque au passage que verbe aussi, c'est une nature. Sur le repérage du verbe, j'ai l'impression que ça va mieux depuis quelques années pour les entrants en 6e (davantage de grammaire en Primaire ces dernières années dans nos écoles de secteur ?), mais justement, repérer "le verbe principal" reste tout sauf évident pour nombre d'élèves (et pas seulement les 6e), qui se plantent régulièrement dans une phrase comme : Le navire disparu revenait parfois hanter les côtes...
Par ailleurs, j'ai dit cent fois ici tout le mal que je pense de cette histoire de complément essentiels / non essentiels, qui n'est d'ailleurs plus au programme, ouf !
Par contre, s'il est une chose avec laquelle je suis bien d'accord et qui, dans la démarche de cette collègue, finalement, ne peut qu'aider les élèves à s'y retrouver dans l'analyse fonctionnelle, c'est dans le fait d'adopter une véritable progression grammaticale qui mime la démarche d'analyse. Oui, on étudie d'abord, dans les fonctions, le sujet, puis la construction du verbe (transitif ou intransitif) et les COD, les attributs par opposition aux COD (pourquoi cette formatrice les relègue-t-elle ainsi avec d'autres compléments alors que les attributs font partie des régimes essentiels du verbe ?), et seulement ensuite, quand on a mis à jour cette structure minimale de la phrase, on peut envisager les précisions de circonstances, les enrichissements des GN, etc.
On peut ainsi, à chaque batterie d'exercices, revoir tout ce qui a été vu avant et ancrer progressivement la démarche d'analyse grammaticale (l'analyse logique, c'est l'analyse des propositions) dans la tête des élèves.
Bref, cette démarche a au moins le mérite de tordre le coup aux programmations grammaticales aberrantes nées du travail en séquences, qui commençaient par les CC parce qu'on avait une première séquence sur le texte descriptif, continuaient en bonne logique par les expansions du nom, etc. (j'ai même vu des progressions qui terminaient par l'étude du sujet :shock:) et qui, elles, nous en sommes d'accord, n'avaient aucune chance de doter les élèves de quelque méthode que ce soit.
- CeladonDemi-dieu
C'est tout à fait possible, mais alors elle a affaire à des classes relativement idéales.V.Marchais a écrit:Je veux bien que tu nous tiennes au courant, Henriette, parce que a priori, je suis sceptique.
Disons que j'ai du mal à comprendre comment un élève qui ne connaît pas les pronoms pourrait pronominaliser un groupe pour vérifier sa fonction. De toute façon, cette fameuse pronominalisation, c'est l'enfer, pour mes élèves de ZEP. Ils peinent déjà à transformer un simple COD en le, la ou les, alors l'emploi de en ou y, pour eux, c'est complètement nébuleux. Ça fait justement partie des exercices sur lesquels je dois insister, repérer les pronoms, apprendre à y faire attention et à ne pas les traiter comme des "petits mots" vides, sans contenu sémantique, et déterminer leur référence.
Je remarque au passage que verbe aussi, c'est une nature. Sur le repérage du verbe, j'ai l'impression que ça va mieux depuis quelques années pour les entrants en 6e (davantage de grammaire en Primaire ces dernières années dans nos écoles de secteur ?), mais justement, repérer "le verbe principal" reste tout sauf évident pour nombre d'élèves (et pas seulement les 6e), qui se plantent régulièrement dans une phrase comme : Le navire disparu revenait parfois hanter les côtes...
Par ailleurs, j'ai dit cent fois ici tout le mal que je pense de cette histoire de complément essentiels / non essentiels, qui n'est d'ailleurs plus au programme, ouf !
Par contre, s'il est une chose avec laquelle je suis bien d'accord et qui, dans la démarche de cette collègue, finalement, ne peut qu'aider les élèves à s'y retrouver dans l'analyse fonctionnelle, c'est dans le fait d'adopter une véritable progression grammaticale qui mime la démarche d'analyse. Oui, on étudie d'abord, dans les fonctions, le sujet, puis la construction du verbe (transitif ou intransitif) et les COD, les attributs par opposition aux COD (pourquoi cette formatrice les relègue-t-elle ainsi avec d'autres compléments alors que les attributs font partie des régimes essentiels du verbe ?), et seulement ensuite, quand on a mis à jour cette structure minimale de la phrase, on peut envisager les précisions de circonstances, les enrichissements des GN, etc.
On peut ainsi, à chaque batterie d'exercices, revoir tout ce qui a été vu avant et ancrer progressivement la démarche d'analyse grammaticale (l'analyse logique, c'est l'analyse des propositions) dans la tête des élèves.
Bref, cette démarche a au moins le mérite de tordre le coup aux programmations grammaticales aberrantes nées du travail en séquences, qui commençaient par les CC parce qu'on avait une première séquence sur le texte descriptif, continuaient en bonne logique par les expansions du nom, etc. (j'ai même vu des progressions qui terminaient par l'étude du sujet :shock:) et qui, elles, nous en sommes d'accord, n'avaient aucune chance de doter les élèves de quelque méthode que ce soit.
En ce qui concerne la pronominalisation, V, il est certain que si dans les classes primaires un HENAURME travail ORAL n'a pas été mené de manière systématique et progressive tous les jours, tu dois ramer un max au collège car ce n'est plus le moment d'acquérir tout cela. Bref la grammaire, quels que soient les légos ou les fiches de couleur ou l'écriture au-dessus ou en-dessous, ça part d'une maîtrise de l'oral, point barre.
Quant au "davantage de grammaire", ce n'est pas que dans les écoles du secteur, V, c'est dans les programmes 2008. Alors prions pour qu'ils ne reviennent pas à ceux de 2002 et à l'observation réfléchie de la langue...
- V.MarchaisEmpereur
Ça, je me doute bien que c'est sous l'impulsion des nouveaux programmes.
Je parle des écoles que je connais et préfère me garder de toute généralisation (quoique j'aimerais pouvoir écrire avec certitude : on fait nettement plus de grammaire dans toutes les écoles de France).
Je parle des écoles que je connais et préfère me garder de toute généralisation (quoique j'aimerais pouvoir écrire avec certitude : on fait nettement plus de grammaire dans toutes les écoles de France).
- HermionyGuide spirituel
V.Marchais a écrit:
- Comme l'ont déjà dit Provence et Celadon, faire apprendre par coeur la liste des classes grammaticales. Comme ça, les élèves savent parmi quoi chercher quand on leur demande la nature d'un mot.
- Faire de même avec les fonctions en enrichissant la liste au fur et à mesure des notions étudiées.
- Faire régulièrement des contrôles de cours en rabâchant ces listes.
Alors on répète, on refait, très souvent, pas seulement une fois dans l'année, au cours de telle ou telle séquence, mais à chaque cours de grammaire ou presque, à la faveur d'une progression conçue pour permettre ces répétitions, et à grand renfort d'exercices d'analyse.
pallas a écrit:La phrase du jour, avec analyse, marche assez bien, je trouve. Je vois la différence avec des élèves que j'ai depuis deux ou trois ans.
C'est ce que je fais aussi. Phrase du jour (toujours analyse dans le même ordre et avec les mêmes couleurs), répétition et présence de l'analyse grammaticale dans les contrôles de grammaire, dès que c'est possible. J'ai vite vu la différence entre ma progression de grammaire depuis 2 ans et les cours sans cohérence que je faisais avant (merci l'IUFM et merci V.Marchais ).
A force, ça finit par rentrer, même si cette année, mes 6e ont décidé depuis un mois qu'ils ne poseraient plus les questions vues en cours pour le sujet et le COD, mais un espèce de mélange des deux...ce qui fait qu'ils se trompent, régressent, et me désespèrent...
- doctor whoDoyen
henriette a écrit:
Elle conseille de ne pas se soucier au départ de natures dans l'analyse logique, mais "simplement" des fonctions des groupes de mots dans la phrase, donc par rapport au verbe, avec une approche très progressive :
- repérer les verbes conjugués
- repérer le verbe principal
- différencier son sujet (transformer la phrase avec la tournure "c'est ... qui ...") de ses compléments ("c'est...que...")
- différencier les compléments essentiels (qu'on peut pronominaliser mais ni déplacer ni supprimer) des compléments non essentiels (qu'on ne peut pas pronominaliser sauf CCL "y", mais déplacer ou supprimer)
- différencier les compléments de l'attribut du sujet
- différencier grâce à la pronominalisation les COD des COI
Elle associait à chaque fois un code couleur, et utilisait des lego de couleurs différentes pour représenter les blocs constitutifs de la phrase, un système d'étiquettes de couleur avec une boite à outil pour l'analyse, etc.
Et lorsque les élèves sont au point sur les fonctions principales par rapport au verbe, alors commencer les fonctions dans le GN et introduire les natures des mots qui occupent ces différentes fonctions qu'ils maîtrisent très bien.
Ainsi, assurait-elle, les élèves ne confondent plus les natures et les fonctions, et deviennent des cracs en analyse logique tout en ayant l'impression de quelque chose de très rigolo.
Je compte mettre ce système en pratique l'an prochain, je vous tiendrai au courant.
Un peu sceptique aussi. Je trouve cela assez mécanique. Je ne dis pas qu'il ne faille pas faire une analyse par fonction (descendant de la proposition au groupe de mot) en préalable ou en accompagnement d'une analyse des mots à proprement parler (donc ascendante, des mots à la proposition).
Mais encore une fois, on fait passer l'analyse de la proposition sur les choses (quand on dit quelque chose d'un sujet, la prédication donc) devant l'analyse de la désignation des choses (qui ne peut être faite qu'au niveau du mot lui-même). L'anly
En outre, dans l'analyse grammaticale traditionnelle, on est bien obligé d'entremêler les deux démarches (descendante et ascendante) : comment savoir si tel mot est complément d'attribution sans avoir une vision surplombante et globale de la proposition.
Mais ça, c'est ce que les critiques de l'ancienne analyse grammaticale ne voient pas. Ils l'accusent d'être mécanique et myope, de ne pas saisir la globalité de la proposition. Mais c'est faux. Une analyse mot par mot est toujours redoublée par une analyse par fonctions. Seulement, l'on n'écrit que la première, par souci d'exactitude et de précision, et la seconde n'est qu'un moyen intuitif de faire la première.
Enfin, la démarche de la conférencière n'est pas nouvelle du tout. Dès 1938, les programmes de Jean Zay (le ministre de l'époque) préconisaient exactement cela. (Mais lui non plus ne tenait pas compte de ce que j'ai objecté ci-dessus.) La nouveauté réside simplement dans l'adoption de notions linguistiques "modernes" (essentialité des compléments, etc.)
_________________
Mon blog sur Tintin (entre autres) : http://popanalyse.over-blog.com/
Blog pédagogique : http://pedagoj.eklablog.com
- ML184Niveau 5
Bonjour à tous,
Est-ce que vous revoyez chaque classe grammaticale séparément ou vous faites une leçon globale sur les différentes classes grammaticales ?
Faites-vous également une leçon sur comment distinguer la classe grammaticale d'une fonction ?
En début d'année, j'ai fait une leçon globale sur les classes grammaticales et après j'en ai revues lors de leçons particulières : le verbe, le nom, le pronom, l'adjectif mais je n'ai pas eu le temps de m'attarder sur le déterminant et l'adverbe par exemple...
Henriette, tu pourrais-nous en dire plus, sur cette notion de "légo" ? Si je te suis bien, on mise tout en début d'année sur les fonctions avant de voir sa nature ?
Est-ce que vous revoyez chaque classe grammaticale séparément ou vous faites une leçon globale sur les différentes classes grammaticales ?
Faites-vous également une leçon sur comment distinguer la classe grammaticale d'une fonction ?
En début d'année, j'ai fait une leçon globale sur les classes grammaticales et après j'en ai revues lors de leçons particulières : le verbe, le nom, le pronom, l'adjectif mais je n'ai pas eu le temps de m'attarder sur le déterminant et l'adverbe par exemple...
Henriette, tu pourrais-nous en dire plus, sur cette notion de "légo" ? Si je te suis bien, on mise tout en début d'année sur les fonctions avant de voir sa nature ?
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