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- hadaNiveau 2
Bonjour,
Comme je donne des cours particuliers en plus du boulot, j'ai une élève qui m'a contactée car elle est candidate libre au bac de français. Elle est inscrite en 1ère S et m'a demandé quels textes elle devait présenter à l'oral, vu que chacun d'entre nous proposons une liste différente de textes. Peut elle arriver avec sa propre liste ou doit elle prendre celle d'un prof de lycée?
Comme vous êtes au lycée, j'ai pensé que vous auriez la réponse (pour l'instant je n'ai enseigné qu'au collège et je n'ai jamais eu de candidat libre en cours particuliers).
Merci d'avance pour vos réponses
Comme je donne des cours particuliers en plus du boulot, j'ai une élève qui m'a contactée car elle est candidate libre au bac de français. Elle est inscrite en 1ère S et m'a demandé quels textes elle devait présenter à l'oral, vu que chacun d'entre nous proposons une liste différente de textes. Peut elle arriver avec sa propre liste ou doit elle prendre celle d'un prof de lycée?
Comme vous êtes au lycée, j'ai pensé que vous auriez la réponse (pour l'instant je n'ai enseigné qu'au collège et je n'ai jamais eu de candidat libre en cours particuliers).
Merci d'avance pour vos réponses
- stenchMonarque
En candidat libre, le candidat propose sa propre liste (qui peut être celle d'un prof, en tout ou partie, mais ce n'est pas imposé du tout).
- Fleurette73Niveau 9
Merci pour les explications, j'avais quelques questions moi aussi mais vous y avez répondu.
Quand se déroulent les épreuves du bac blanc dans votre établissement?
Quand se déroulent les épreuves du bac blanc dans votre établissement?
- hadaNiveau 2
oui, merci pour ta réponse! cela me permettra de ne pas lui dire de bêtises
- Simone BouéNiveau 9
Bahut 1: oraux maintenant, écrits 1 février puis écrits 2 avril.
Bahut 2: oraux février, écrits : mars
Autre bahut où j'ai déjà enseigné : deux oraux/deux écrits décembre/mars
Bahut 2: oraux février, écrits : mars
Autre bahut où j'ai déjà enseigné : deux oraux/deux écrits décembre/mars
- AlExpert spécialisé
Je n'avais pas lu les dernières réponses.
Nlm, donc tu fais faire deux plans : un "linéaire" pour percevoir la logique de construction du texte, et un "composé" autour d'une problématique pour l'organisation des différents points ? (pardon pour la simplification de ce que tu décrivais).
Et pour cette approche très précise, tu prends combien de temps ?
Je sais que je ne fais pas assez cela. Je suis en retard et la solution "la moins pire" que j'ai trouvée est la suivante :
- lecture
- remarques spontanées (j'y tiens... un peu de curiosité et d'enthousiasme sur un texte sinon je déprime moi-même... mais mes élèves jouent le jeu, il y a de bonnes remarques)
- avec des questions orientées qui peuvent revenir sur un aspect en particulier du texte ou sa construction, je mets en évidence les points qui me paraissent indispensables à la construction d'un futur plan
--> tout cela est noté en désordre au tableau
l'étape finale : les élèves cherchent un plan
- plans de plusieurs élèves mis au tableau et commentés
- proposition de mon plan
Tout cela "tient" en 2-3h (avec le plan cherché chez eux entre deux séances).
La dernière heure, je propose un plan détaillé que je rédige sur l'ordinateur et qui comporte à mon sens les éléments importants à apprendre par coeur : là ça doit sans doute vous paraitre directif comme démarche, un peu "cours magistral", mais mes élèves sont en forte demande de cela (ils apprennent bien leurs cours et réclament des éléments solides à apprendre par coeur, et ils préfèrent avoir mon plan avant de s'entrainer en oraux blancs...). Ca permet surtout de gagner du temps mais bien sûr : ils n'ont pas "tout" trouvé eux mêmes en 2h, j'apporte des éléments.
J'ignore si c'est une méthode valable, je sais qu'elle comporte : une place pour la curiosité face à un texte et l'expression orale ; une phase importante d'autonomie où chacun "range" les idées trouvées ; un cours solide quoique magistral. Et ça tient en 3h minimum (je suis en retard sur les LA j'ai besoin d'aller + vite).
L'inconvénient c'est qu'ils ne trouvent pas tout tout seuls et que je me "tape" le plan détaillé moi-même au lieu qu'on l'élabore entièrement ensemble. C'est un mix entre "LA intégralement rédigée façon commentaire" et plan détaillé sommaire. Ca prend une page recto-verso.
Nlm, donc tu fais faire deux plans : un "linéaire" pour percevoir la logique de construction du texte, et un "composé" autour d'une problématique pour l'organisation des différents points ? (pardon pour la simplification de ce que tu décrivais).
Et pour cette approche très précise, tu prends combien de temps ?
Je sais que je ne fais pas assez cela. Je suis en retard et la solution "la moins pire" que j'ai trouvée est la suivante :
- lecture
- remarques spontanées (j'y tiens... un peu de curiosité et d'enthousiasme sur un texte sinon je déprime moi-même... mais mes élèves jouent le jeu, il y a de bonnes remarques)
- avec des questions orientées qui peuvent revenir sur un aspect en particulier du texte ou sa construction, je mets en évidence les points qui me paraissent indispensables à la construction d'un futur plan
--> tout cela est noté en désordre au tableau
l'étape finale : les élèves cherchent un plan
- plans de plusieurs élèves mis au tableau et commentés
- proposition de mon plan
Tout cela "tient" en 2-3h (avec le plan cherché chez eux entre deux séances).
La dernière heure, je propose un plan détaillé que je rédige sur l'ordinateur et qui comporte à mon sens les éléments importants à apprendre par coeur : là ça doit sans doute vous paraitre directif comme démarche, un peu "cours magistral", mais mes élèves sont en forte demande de cela (ils apprennent bien leurs cours et réclament des éléments solides à apprendre par coeur, et ils préfèrent avoir mon plan avant de s'entrainer en oraux blancs...). Ca permet surtout de gagner du temps mais bien sûr : ils n'ont pas "tout" trouvé eux mêmes en 2h, j'apporte des éléments.
J'ignore si c'est une méthode valable, je sais qu'elle comporte : une place pour la curiosité face à un texte et l'expression orale ; une phase importante d'autonomie où chacun "range" les idées trouvées ; un cours solide quoique magistral. Et ça tient en 3h minimum (je suis en retard sur les LA j'ai besoin d'aller + vite).
L'inconvénient c'est qu'ils ne trouvent pas tout tout seuls et que je me "tape" le plan détaillé moi-même au lieu qu'on l'élabore entièrement ensemble. C'est un mix entre "LA intégralement rédigée façon commentaire" et plan détaillé sommaire. Ca prend une page recto-verso.
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"C’est le grand nuage des ambitions moroses qui étouffe la voix d’Éros."
- User5899Demi-dieu
Le plan par coeur fait des ravages à l'oral, attention...
- NLM76Grand Maître
Le plan linéaire est déjà composé; je ne le recompose pas.Al a écrit:Je n'avais pas lu les dernières réponses.
Nlm, donc tu fais faire deux plans : un "linéaire" pour percevoir la logique de construction du texte, et un "composé" autour d'une problématique pour l'organisation des différents points ? (pardon pour la simplification de ce que tu décrivais).
Et pour cette approche très précise, tu prends combien de temps ?
Plan du texte :
I. Le texte dit d'abord ceci.
II. Il dit ensuite cela.
Plan du commentaire:
I. Pourquoi ceci est intéressant, original, bien dit...
II. Pourquoi cela est intéressant, original bien dit.
Exemple, l'explication de texte en cours avec mes 1re L, LLL, " Ô longs désirs, ô espérances vaines..." :
Plan du texte
I. LLL souffre bcp bcp à cause de l'amour
A. N'arrête pas de pleurer
B. Elle voit les douleurs de l'amour la menacer à nouveau.
II. Elle n'a même pas peur qu'il (Amour) en remette une couche
A.Défi : vas-y, attaque-toi à moi
B. Rien à cirer, j'aurai même pas mal.
Plan du commentaire
I. Pourquoi l'évocation de sa souffrance amoureuse est intéressante ?
A. Parce que la comparaison larmes // rivières est exagérée à mort.
B. Eh les gars, en fait elle parle pas de son unique amour à vie, si poignant, elle parle du désir qui revient sous d'autres formes.
II. Comment le poète retourne la plainte gnan-gnan avec une provocante légèreté (ou, si on est plutôt du côté gnan-gnan, l'expression de la douleur extrême par la disparition de la douleur exprimée d'une façon extrêmement sensible)
A. Parce que c'est quand même amusant, cette histoire de défi
B. Parce qu'au total, contrairement à ce que tous les commentaires des élèves qui ne lisent pas vraiment le poème dit racontent, elle en redemande. (Ou, plus gnan-gnan: c'est quand même pas mal d'exprimer la douleur extrême par le biais de l'absence de douleur)
Pourquoi est-ce qu'on arrive à commenter le texte ? Non parce qu'on a "trouvé" des "procédés d'écriture", mais d'abord parce qu'on a compris ce qu'il disait vraiment, au lieu de perdre son temps à chercher des réseaux lexicaux.
P.S. C'est d'ailleurs ce qui permet de s'apercevoir que par exemple, le choix du mot "dard" au vers 10 n'est pas innocent...
P.P.S : Ça me prend beaucoup plus que deux ou trois heures, surtout en début d'année. Là, j'en suis à une demi-douzaine d'heures par texte.
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«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- User5899Demi-dieu
Il y aurait des choix innocents ?
- NLM76Grand Maître
Oui : choix innocent = naïf = puéril = sans intérêt = étude des champs lexicaux.
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- User5899Demi-dieu
Extrêmiste
- IphigénieProphète
Ah la la, on voit que (bande d'extrémistes, ) vous n'avez pas jeté un coup d'oeil sur le fil de promotion du numérique pour l'étude de textes: car qu'est-ce qu'on peut faire, pour étudier un texte avec le numérique?nlm76 a écrit:Merci pour les compliments. Seulement, j'apporte quelques petites précisions qui me semblent importantes.ALEA69 a écrit:Merci... c'est très clair ... et c'est EXACTEMENT CA !Cripure a écrit: il faut au préalable beaucoup travailler sur le texte. Et s'ils ne sortent que des champs lexicaux, eh bien interdisez-les leur, dans un premier temps. C'est une plaie, ces champs lexicaux !
NLM a présenté sa démarche, qui me semble excellente : d'abord une paraphrase précise, puis une réflexion sur "qu'est-ce que l'écriture de CE passage-CI fait ajoute au simple résumé des idées que nous venons de faire ?" Il faut parvenir à ce qu'ils parviennent à interroger eux-mêmes le texte et son écriture. Donc le plan, hein... On ne range pas le vide.
Pour l’instant, une LA me prend entre 3 et 5h.
Je demande que la "paraphrase précise" dont parle Cripure soit faite sous forme de plan hiérarchisé (parties, sous-parties, et éventuellement sous-sous parties). En outre, je leur demande de donner au texte un titre qui en résume le contenu, à rédiger après avoir établi le plan. De la sorte, je peux demander qu'ils commentent la dispositio du texte. C'est extrêmement important ! Un texte est construit, composé, et cette construction mérite analyse. Pour ce faire, je demande de commenter le plan établi dès l'abord. Ainsi les élèves se demandent :
1. Dans quelle mesure l'idée générale du texte (titre paraphrastique) est-elle intéressante ?
2. Dans quelle mesure la première partie du texte est-elle une manière intéressante de développer cette idée ? Pourquoi est-ce intéressant qu'elle ait cette place-là ?
3. Idem pour les autres parties.
4. Même raisonnement en allant des parties aux sous-parties.
Alors, on a commenté à la fois l'inventio et la dispositio du texte. Ensuite, on s'attaque à l'elocutio, comme Cripure l'a expliqué.
Ben pardi, on met en couleur les champs lexicaux :lol: :lol: :lol: :lol: :lol: :lol:
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FlatteurCripure a écrit:Extrêmiste
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- AlExpert spécialisé
Pour l'histoire du plan "recraché", le risque existe, mais pour chaque texte nous nous exerçons sur plusieurs questions et je veux croire qu'ils commencent à avoir le réflexe de trouver un plan qui réponde à la question.
Mais honnêtement, dans les faits, à l'oral, vous mettez combien pour :
- un élève qui n'arrive pas à parler du texte, qui fait des contre sens, plantage total (pas de savoir faire + cours non appris)
-un élève qui recrache le plan du prof et ça ne répond que "de traviole" à la question
Moi je mets une meilleure note au 2d (à part si c'est hors sujet totalement mais ça peut difficilement être le cas). Je conseille à mes élèves faiblards d'apprendre le cours et de le "recracher" à l'oral si vraiment ils galèrent trop avec le plan. Au moins y aura pas de contre sens, un truc plus ou moins structuré...
Mais honnêtement, dans les faits, à l'oral, vous mettez combien pour :
- un élève qui n'arrive pas à parler du texte, qui fait des contre sens, plantage total (pas de savoir faire + cours non appris)
-un élève qui recrache le plan du prof et ça ne répond que "de traviole" à la question
Moi je mets une meilleure note au 2d (à part si c'est hors sujet totalement mais ça peut difficilement être le cas). Je conseille à mes élèves faiblards d'apprendre le cours et de le "recracher" à l'oral si vraiment ils galèrent trop avec le plan. Au moins y aura pas de contre sens, un truc plus ou moins structuré...
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- NLM76Grand Maître
Si le cours du prof est bien fait, il répondra forcément à la question que je pose systématiquement :
"Quel est l'intérêt de ce texte ?"
Mais bon, c'est rarissime qu'ils répondent à la question.
"Quel est l'intérêt de ce texte ?"
Mais bon, c'est rarissime qu'ils répondent à la question.
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