- ClarianzEmpereur
supersoso a écrit:Oui c'est ce que je rappelais dans nos programmes (en primaire c'est très clair).Baba a écrit:Je n'avais pas relevé la première fois mais tu le dis à nouveau, et malheureusement tu te trompes. L'Instruction publique a cédé la place à l'Education Nationale, avec tout ce que ça implique. Nous sommes également chargés d'une mission éducative.Clarianz a écrit:[...]
A l'école, lieu de l'enseignement et de la transmission des savoirs, l'adulte n'a pas à éduquer, sinon c'est une défaut des parents, ce n'est pas parce que la société contemporaine pêche de ce côté-là qu'il faut considérer ce fait comme normal.
Mais bon, ça fait déjà 80 ans ce changement de nom, et les dérives ne remontent pas aussi loin...
et moi ça me pose un problème, en tant que parent et en tant que mère
- doubledeckerSage
Je ne comprends pas d'où vient le problème : les enfants passent beaucoup de temps à l'école voire parfois plus à l'école ou avec d'autres adultes (animateurs de centres de loisirs ou de centres de vacances, éducateurs sportifs...) qu'avec leurs parents. Dans ces conditions cela ne me pose aucun problème de participer à l'éducation des enfants qui me sont confiés ou que les adultes qui ont en charge mes enfants prennent aussi part à leur éducation.Clarianz a écrit:et moi ça me pose un problème, en tant que parent et en tant que mèresupersoso a écrit:Oui c'est ce que je rappelais dans nos programmes (en primaire c'est très clair).Baba a écrit:Je n'avais pas relevé la première fois mais tu le dis à nouveau, et malheureusement tu te trompes. L'Instruction publique a cédé la place à l'Education Nationale, avec tout ce que ça implique. Nous sommes également chargés d'une mission éducative.
Mais bon, ça fait déjà 80 ans ce changement de nom, et les dérives ne remontent pas aussi loin...
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If you're not failing every now and again it's a sign you're not doing anything very innovative (Woody Allen)
La boutique de LolaDragibus : des petites choses futiles et inutiles pour embellir la vie (p'tites bricoles en tissu, papier, crochet....) : venez y jeter un oeil 😊
- BabayagaGrand sage
@Clarianz : A moi aussi ça me pose problème, doublement, comme toi, en tant que prof et en tant que parent.
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Je ne gère plus la rubrique en accès restreint, adressez-vous à Hermione, merci
- CasparProphète
Vous ne pouvez pas nier qu'il y a une petite part d'éducation dans nos missions: être poli, bien se tenir en classe, ne pas mâcher de chewing-gum...
- ClarianzEmpereur
déjà, je ne suis pas une fan de la collectivité à toute blinde, c'est un pis aller en retour de l'obligation de travailler.
ensuite, je crois que tu parles surtout d'un renforcement de ce que les parents enseignent déjà à leurs enfants dont tu parles, parfois nous nous trouvons dans des situations proprement surprenante ou le défaut d'éducation est manifeste (je pense aux bonjour/au revoir, s'il vous plait/merci qui ne sont pas acquis au collège).
enfin, en tant que mère il y a des aspects (la sexualité, le rapport au corps, ) que je n'aime pas savoir aborder à l'école, ou d'autres comportement sur lesquels je trouve l'école pas assez exigente.
ensuite, je crois que tu parles surtout d'un renforcement de ce que les parents enseignent déjà à leurs enfants dont tu parles, parfois nous nous trouvons dans des situations proprement surprenante ou le défaut d'éducation est manifeste (je pense aux bonjour/au revoir, s'il vous plait/merci qui ne sont pas acquis au collège).
enfin, en tant que mère il y a des aspects (la sexualité, le rapport au corps, ) que je n'aime pas savoir aborder à l'école, ou d'autres comportement sur lesquels je trouve l'école pas assez exigente.
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Mama's Rock
- ClarianzEmpereur
bien sûr que cette part est présente, et même bcp plus importante que l'instruction dans les bahuts sensibles, et je le déplore.Caspar Goodwood a écrit:Vous ne pouvez pas nier qu'il y a une petite part d'éducation dans nos missions: être poli, bien se tenir en classe, ne pas mâcher de chewing-gum...
mon fils sait se tenir, se taire en classe, sa prof n'a pas à perdre son temps à reprendre ses choses-là, c'est mon job.
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Mama's Rock
- CasparProphète
Dans un monde idéal, tous les élèves seraient comme ton fils. Sexualité et rapport au corps sont évoqués dans des cadres bien spécifiques (pas dans mes cours d'anglais en tout cas )
- ClarianzEmpereur
oui, ça serait merveilleux! :lol:Caspar Goodwood a écrit:Dans un monde idéal, tous les élèves seraient comme ton fils. Sexualité et rapport au corps sont évoqués dans des cadres bien spécifiques (pas dans mes cours d'anglais en tout cas )
les cadres spécifiques en questions sont les cours de SVT, et quand on voit que de grands dadais de 14 ans ne connaissent pas le mot pubis... euh, comment dire...
j'ai vraiment l'impression, que ce soit avec l'histoire de la fessée possible à l'école si elle est possible à la maison, que les sphères publiques et privées se mêlent trop. C'est aux parents de prendre leur rôle d'éducateur au sérieux, mais il me semble très difficile de faire réussir un tel projet sans intrusion dans la sphère privée et le cycle infernal recommence. L'école se substituant tellement aux parents que l'enseignement par matière devient secondaire.
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Mama's Rock
- CasparProphète
Vu dans le règlement intérieur d'un collège anglais: une pleine page de conseils aux parents pour éduquer leur enfant.
Un de nos élèves de 3e ne savait pas ce qu'était un...orteil, alors le pubis et le reste...
Un de nos élèves de 3e ne savait pas ce qu'était un...orteil, alors le pubis et le reste...
- LoïseNiveau 7
C'est assez différent en Grande Bretagne et en France, les liens école/famille sont beaucoup plus développés. Mes parents étaient convoqués trés souvent pour nous, mais jamais pour des choses scolaires : parce qu'on était très fatigué ("et vous les couchez à quel heure... ?"), etc... On aime ou pas (deuxième solution pour moi, c'était très intrusif, bien que nécessaire, on était pas dans un des meilleurs quartiers de Belfast).Caspar Goodwood a écrit:Vu dans le règlement intérieur d'un collège anglais: une pleine page de conseils aux parents pour éduquer leur enfant.
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Almost anything can be improved with the addition of bacon.
Jasper Fforde, Shades of Grey
En bon français : Tout peut être amélioré avec du bacon !
N'hésitez pas à me signaler mes fautes d'orthographe par mp !
- CasparProphète
Là je parle d'une école catholique de Norwich, très cotée, pas de problèmes sociaux particuliers. Devise (en français svp): "Ah qu'il est bon le Bon Dieu."
- ClarianzEmpereur
ici c'est super mal vue de donner ce genre de conseil, et en même temps les chefs nous demandent de monter des ateliers de vivre ensemble, de politesse, de savoir vivre... c'est très hypocrite
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Mama's Rock
- kiwiGuide spirituel
Mais tu imagines qu'un enfant puni au coin y reste toute la sainte journée? Quant à dire qu'on n'est pas obligé de le mettre au coin d'une salle en effet ; on peut le changer de pièce, on peut le mettre à l'autre bout de la pièce. Ce qui franchement, revient au même. Le gamin est éloigné. Et si tu le décales juste d'un mètre, je ne vois pas où est la sanction. Pire encore, s'il peut revenir quand IL l'a décidé, il n'y a pas de sanction non plus. L'enfant fait ce qu'il veut, comme il veut. Je ne vois pas bien où est le geste éducatif là.supersoso a écrit:Disons que tu mets au coin pour punir. Tu éloignes pour éviter que les enfants se fassent mal mais une fois le calme revenu, ils peuvent réintégrer leur place. De plus tu n'es pas obligé de mettre un enfant dans un coin pour l'éloigner des autres. Donc non les deux ne se recoupent pas complètement.kiwi a écrit:Ben mettre au coin, c'est pas éloigner?supersoso a écrit:Bien d'accord. Mettre au coin n'apprend rien à un enfant.
Par contre, on peut très clairement éloigner un enfant qui tape pour éviter qu'il fasse du mal aux autres et qu'il se calme par exemple.
- RoninMonarque
C'est également ce que je ressens. A force de mélanger les rôles, on brouille les repères e plus personne n'est à l'aise dans son rôle. Tout le monde se mêle de tout, c'est éminemment contre-productif.Clarianz a écrit:oui, ça serait merveilleux! :lol:Caspar Goodwood a écrit:Dans un monde idéal, tous les élèves seraient comme ton fils. Sexualité et rapport au corps sont évoqués dans des cadres bien spécifiques (pas dans mes cours d'anglais en tout cas )
les cadres spécifiques en questions sont les cours de SVT, et quand on voit que de grands dadais de 14 ans ne connaissent pas le mot pubis... euh, comment dire...
j'ai vraiment l'impression, que ce soit avec l'histoire de la fessée possible à l'école si elle est possible à la maison, que les sphères publiques et privées se mêlent trop. C'est aux parents de prendre leur rôle d'éducateur au sérieux, mais il me semble très difficile de faire réussir un tel projet sans intrusion dans la sphère privée et le cycle infernal recommence. L'école se substituant tellement aux parents que l'enseignement par matière devient secondaire.
- TristanaVénérable
Mais en fait, la question de l'intégrité physique des enfants, n'est-elle pas un peu biaisée du fait que les adultes sont censés veiller sur eux quasiment tout le temps (du moins jusqu'à un certain âge) ? Je vais prendre un exemple idiot, mais on peut facilement faire mal à un enfant en jouant avec lui, en voulant lui éviter un danger, etc. Un enfant qui s'apprête à traverser alors qu'une voiture arrive, on le ramène sur le trottoir, quitte à lui tordre le bras — la situation peut exister avec des adultes mais c'est bien plus rare, et surtout, on n'a pas dans l'idée de veiller sur les adultes : on estime qu'ils sont assez grands pour le faire tout seuls.supersoso a écrit:Pour ma part, je pense que cette tolérance n'est pas justifiée parce qu'effectivement si on commence à admettre des cas où l'intégrité physique peut être menacée et d'autre non, on tombe dans un problème d'appréciation personnelle (quelles sont les limites acceptables, jusqu'à quand je tolère, dans quelles circonstances, etc. Or la loi doit s'adresser à tous dans toutes les circonstances).
Le rapport au corps des enfants est forcément différent de celui des adultes, les adultes les habillent, les lavent, etc, chose qu'un adulte ne supporterait pas. Je ne dis pas que, de fait, ils n'ont pas droit à leur intégrité physique, mais je pense très sincèrement que le rapport corporel qui s'instaure entre un enfant et son parent n'a rien à voir de celui qui s'instaure entre deux adultes.
En fait, ce qui me gêne dans ton discours supersoso, c'est que tu refuses aux parents le droit à l'erreur, à l'épuisement. Toi tu y arrives : très bien, grand bien t'en fasse, moi aussi je préférerais que tout le monde éduque ses enfants sans fessées. Sauf que je vois ma soeur au quotidien galérer avec un petit diable de 3 ans et demi, qui a déjà pris une ou deux fessées, et qui, je le sais, ne les a pas volées. Est-ce que vraiment ça a servi ? Je n'en sais rien (même si la menace de la fessée est à peu près la seule chose qui fonctionne d'après ce que me dit ma soeur), mais en même temps, je ne vais pas me ramener et lui faire la leçon, alors qu'elle culpabilise suffisamment et qu'elle aimerait s'en sortir sans en passer par là.
Je te lis souvent donner des conseils d'éducation mais à te lire, il ne faut jamais punir (le coin aussi serait une humiliation...). Que faut-il faire, alors ? Parce que tu n'as pas l'air de te rendre compte qu'il y a des gamins harassants, toujours en mouvement, toujours à provoquer, toujours à chercher la colère des adultes, et qu'il faut bien punir pour réussir à les éduquer à peu près convenablement.
Si les solutions miracles existaient, désolée mais on le saurait. Je crois qu'il faut laisser à chacun le droit de s'occuper de ses enfants comme il le souhaite — évidemment, tant qu'il ne leur est fait aucun mal. Et une fessée, ou une claque de colère, pour moi ce n'est pas "faire du mal". Je ne dis pas que c'est bien : je pense qu'il faut l'éviter au maximum. Mais non, tous ceux qui ont pris des fessées étant enfant te l'ont déjà dit, ils n'ont pas été maltraités.
- yogiSage
Supersoso ,c'est Supernanny?
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"Jboirai du lait le jour où les vaches mangeront du raisin!"
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Merci Tristana, ce message fait beaucoup de bien à lire.Tristana a écrit:En fait, ce qui me gêne dans ton discours supersoso, c'est que tu refuses aux parents le droit à l'erreur, à l'épuisement. Toi tu y arrives : très bien, grand bien t'en fasse, moi aussi je préférerais que tout le monde éduque ses enfants sans fessées. Sauf que je vois ma soeur au quotidien galérer avec un petit diable de 3 ans et demi, qui a déjà pris une ou deux fessées, et qui, je le sais, ne les a pas volées. Est-ce que vraiment ça a servi ? Je n'en sais rien (même si la menace de la fessée est à peu près la seule chose qui fonctionne d'après ce que me dit ma soeur), mais en même temps, je ne vais pas me ramener et lui faire la leçon, alors qu'elle culpabilise suffisamment et qu'elle aimerait s'en sortir sans en passer par là.
Je te lis souvent donner des conseils d'éducation mais à te lire, il ne faut jamais punir (le coin aussi serait une humiliation...). Que faut-il faire, alors ? Parce que tu n'as pas l'air de te rendre compte qu'il y a des gamins harassants, toujours en mouvement, toujours à provoquer, toujours à chercher la colère des adultes, et qu'il faut bien punir pour réussir à les éduquer à peu près convenablement.
Si les solutions miracles existaient, désolée mais on le saurait. Je crois qu'il faut laisser à chacun le droit de s'occuper de ses enfants comme il le souhaite — évidemment, tant qu'il ne leur est fait aucun mal. Et une fessée, ou une claque de colère, pour moi ce n'est pas "faire du mal". Je ne dis pas que c'est bien : je pense qu'il faut l'éviter au maximum. Mais non, tous ceux qui ont pris des fessées étant enfant te l'ont déjà dit, ils n'ont pas été maltraités.
- Fletcher ChristianNiveau 2
Non !Loïse a écrit:Il y a fessée et fessée...
Lever la main sur ses enfants est toujours un geste grave aux conséquences insoupçonnées.
Donner une fessée aussi petite soit-elle, c'est se défouler soi. Il n'y a pas de "bonnes fessées" !
Tout le monde a des pulsions violentes ou sadiques. Etre parent c'est s'engager à les juguler et à manifester davantage de recul et de maitrise de soi. Facile à dire et à écrire, je sais, mais c'est un devoir élémentaire quand on a fait le choix de cette grande responsabilité.
L'incipit du post évoque une affaire qui est une décision de justice. Celle-ci a des informations que ni les médias, ni le citoyen lambda ne possèdent. Nous n'avons qu'un très lointain écho des circonstances exactes, des circonstances agravantes ou pas, liées aux faits.
Donc un minimum de mesure dans "les jugements de jugements" s'impose.
Nils
- LilypimsGrand sage
Bonjour, pourrais-tu te présenter sur le fil ad hoc ?Fletcher Christian a écrit:Non !Loïse a écrit:Il y a fessée et fessée...
Lever la main sur ses enfants est toujours un geste grave aux conséquences insoupçonnées.
Donner une fessée aussi petite soit-elle, c'est se défouler soi. Il n'y a pas de "bonnes fessées" !
Tout le monde a des pulsions violentes ou sadiques. Etre parent c'est s'engager à les juguler et à manifester davantage de recul et de maitrise de soi. Facile à dire et à écrire, je sais, mais c'est un devoir élémentaire quand on a fait le choix de cette grande responsabilité.
L'incipit du post évoque une affaire qui est une décision de justice. Celle-ci a des informations que ni les médias, ni le citoyen lambda ne possèdent. Nous n'avons qu'un très lointain écho des circonstances exactes, des circonstances agravantes ou pas, liées aux faits.
Donc un minimum de mesure dans "les jugements de jugements" s'impose.
Nils
- supersosoSage
Non mais il faut arrêter aussi ! Je ne suis pas parfaite, et n'en est pas la prétention ! Cela étant, c'est sûr que si on se trouve des excuses, alors à la moindre fatigue, tu exploseras. Mais dis-moi, quand tu es en colère, après ton CDE, tu le frappes ? Quand tu es en colère après ton conjoint, tu le frappes ? Quand tu es en colère après ton collègue, tu le frappes ?Tristana a écrit:Mais en fait, la question de l'intégrité physique des enfants, n'est-elle pas un peu biaisée du fait que les adultes sont censés veiller sur eux quasiment tout le temps (du moins jusqu'à un certain âge) ? Je vais prendre un exemple idiot, mais on peut facilement faire mal à un enfant en jouant avec lui, en voulant lui éviter un danger, etc. Un enfant qui s'apprête à traverser alors qu'une voiture arrive, on le ramène sur le trottoir, quitte à lui tordre le bras — la situation peut exister avec des adultes mais c'est bien plus rare, et surtout, on n'a pas dans l'idée de veiller sur les adultes : on estime qu'ils sont assez grands pour le faire tout seuls.supersoso a écrit:Pour ma part, je pense que cette tolérance n'est pas justifiée parce qu'effectivement si on commence à admettre des cas où l'intégrité physique peut être menacée et d'autre non, on tombe dans un problème d'appréciation personnelle (quelles sont les limites acceptables, jusqu'à quand je tolère, dans quelles circonstances, etc. Or la loi doit s'adresser à tous dans toutes les circonstances).
Le rapport au corps des enfants est forcément différent de celui des adultes, les adultes les habillent, les lavent, etc, chose qu'un adulte ne supporterait pas. Je ne dis pas que, de fait, ils n'ont pas droit à leur intégrité physique, mais je pense très sincèrement que le rapport corporel qui s'instaure entre un enfant et son parent n'a rien à voir de celui qui s'instaure entre deux adultes.
En fait, ce qui me gêne dans ton discours supersoso, c'est que tu refuses aux parents le droit à l'erreur, à l'épuisement. Toi tu y arrives : très bien, grand bien t'en fasse, moi aussi je préférerais que tout le monde éduque ses enfants sans fessées. Sauf que je vois ma soeur au quotidien galérer avec un petit diable de 3 ans et demi, qui a déjà pris une ou deux fessées, et qui, je le sais, ne les a pas volées. Est-ce que vraiment ça a servi ? Je n'en sais rien (même si la menace de la fessée est à peu près la seule chose qui fonctionne d'après ce que me dit ma soeur), mais en même temps, je ne vais pas me ramener et lui faire la leçon, alors qu'elle culpabilise suffisamment et qu'elle aimerait s'en sortir sans en passer par là.
Je te lis souvent donner des conseils d'éducation mais à te lire, il ne faut jamais punir (le coin aussi serait une humiliation...). Que faut-il faire, alors ? Parce que tu n'as pas l'air de te rendre compte qu'il y a des gamins harassants, toujours en mouvement, toujours à provoquer, toujours à chercher la colère des adultes, et qu'il faut bien punir pour réussir à les éduquer à peu près convenablement.
Si les solutions miracles existaient, désolée mais on le saurait. Je crois qu'il faut laisser à chacun le droit de s'occuper de ses enfants comme il le souhaite — évidemment, tant qu'il ne leur est fait aucun mal. Et une fessée, ou une claque de colère, pour moi ce n'est pas "faire du mal". Je ne dis pas que c'est bien : je pense qu'il faut l'éviter au maximum. Mais non, tous ceux qui ont pris des fessées étant enfant te l'ont déjà dit, ils n'ont pas été maltraités.
La plupart d'entre nous sommes capable de nous retenir même si parfois nous aurions bien envie de régler certaines choses par les coups. Pourtant nous ne le faisons pas ! Alors pourquoi serait-ce plus difficile avec des enfants ? Parce que nous nous l'interdisons dans un cas et pas dans l'autre. Des fois les choses ne sont pas plus difficile que ça...
Et effectivement attraper un enfant pour qu'il évite le danger et ne se fasse pas mal n'est certainement pas la même chose que de lui donner un coup volontairement, ne serait-ce qu'un simple fessée.
Je ne frappe pas mon enfant comme mes élèves parce que je ne me l'autorise pas. Comme je ne m'autorise pas de frapper qui que ce soit. La question que j'ai envie de vous poser est pourquoi trouvez-vous quand même si important de "garder" ce "droit" de frapper ? Surtout qu'un certain nombre déclare ne pas se sentir bien après ?
- ClarianzEmpereur
Je crois que nous sommes plusieurs à avoir dit la même chose: il ne s'agit pas d'un droit, plutôt d'une forme de compassion envers les autres, y compris quand celui-ci donne un coup.
Si ma meilleure amie devait me gifler suite à une dispute, je ne lui en voudrais pas, si je devais mettre une claque à mon amoureux après une colère affreuse ou sous le coup d'une émotion violente, il le pardonnerait aussi.
Il y a un tabou démesuré vis à vis de ces actes, de violence certes, qui ne font pour autant pas de nous des psychopathes .
Mes parents m'ont battu, et je fais sans difficulté la distinction entre une personne violente et destructrice et une autre qui est aux prises, ponctuellement, avec ses émotions. Comprendre l'acte ce n'est pas entériner la fessée comme panacée éducative.
Si ma meilleure amie devait me gifler suite à une dispute, je ne lui en voudrais pas, si je devais mettre une claque à mon amoureux après une colère affreuse ou sous le coup d'une émotion violente, il le pardonnerait aussi.
Il y a un tabou démesuré vis à vis de ces actes, de violence certes, qui ne font pour autant pas de nous des psychopathes .
Mes parents m'ont battu, et je fais sans difficulté la distinction entre une personne violente et destructrice et une autre qui est aux prises, ponctuellement, avec ses émotions. Comprendre l'acte ce n'est pas entériner la fessée comme panacée éducative.
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Mama's Rock
- supersosoSage
Ah bah très clairement Clarianz, ma compassion n'ira pas vers celui qui frappe ! Et pour le coup, pour ma part, il est hors de question de me laisser frapper ! Une amie qui me frappe ???? De quel droit ? SI on n'est pas capable de se disputer sans en venir aux coups, ça n'est clairement pas ma conception des relations et du rapport à l'autre. Je le répète, l'intégrité physique me semble être un impératif à respecter. Quelqu'un qui ne le ferait pas, je n'aurais très clairement aucune confiance en lui. Et très honnêtement quelqu'un qui n'est pas capable de se maîtriser au point de passer à l'acte dans une discussion animée me semble quand même avoir des choses à régler. Pour le coup, ça ne me semble pas un rapport à l'autre très sain. Et n'étant pas psy, franchement, je n'aurais pas les épaules pour tenter de "comprendre" l'acte. Très clairement, toute atteinte physique me semble quand même un acte niant l'autre. Je ne chercherais pas à l'excuser, si ça m'arrivait, venant de qui que ce soit et de quelque relation que ce soit.
- ClarianzEmpereur
eh bien... on est cohérente jusqu'au bout, quelque soit le sens du coup!
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Mama's Rock
- Reine MargotDemi-dieu
en tout cas Supersoso j'espère pour toi que tu ne donneras jamais aucune fessée, même sous le coup d'une émotion quelconque un jour....
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- supersosoSage
Bah à part dans des jeux inavouables sur un forum, ça ne risque pas de se produire :lol:Reine Margot a écrit:en tout cas Supersoso j'espère pour toi que tu ne donneras jamais aucune fessée, même sous le coup d'une émotion quelconque un jour....
Et tu sais des émotions, j'en ai déjà eu. Des coups de colère et de sang aussi. Donc...
- supersosoSage
Je suis bien d'accord avec toi. Mais tu vas passer pour un moralisateur, mon pauvreFletcher Christian a écrit:Non !Loïse a écrit:Il y a fessée et fessée...
Lever la main sur ses enfants est toujours un geste grave aux conséquences insoupçonnées.
Donner une fessée aussi petite soit-elle, c'est se défouler soi. Il n'y a pas de "bonnes fessées" !
Tout le monde a des pulsions violentes ou sadiques. Etre parent c'est s'engager à les juguler et à manifester davantage de recul et de maitrise de soi. Facile à dire et à écrire, je sais, mais c'est un devoir élémentaire quand on a fait le choix de cette grande responsabilité.
L'incipit du post évoque une affaire qui est une décision de justice. Celle-ci a des informations que ni les médias, ni le citoyen lambda ne possèdent. Nous n'avons qu'un très lointain écho des circonstances exactes, des circonstances agravantes ou pas, liées aux faits.
Donc un minimum de mesure dans "les jugements de jugements" s'impose.
Nils
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