Donnez-vous systématiquement un script aux élèves après une CO?

C'est vrai que "dans la vraie vie" on n'a pas le script (de l'émission de radio ou de télé, de la conversation entendue dans la rue, du commerçant qui vous rend la monnaie etc...)

L'important est que l'entraînement à la CO se fasse effectivement sans script.

Après, comme ça a été dit plus haut, on peut utiliser le script à d'autres fins (ça a le mérite de reprendre un support connu qui est exploité différemment ou sert de document de référence).

Et puis on peut travailler l'écoute autrement qu'en compréhension de l'oral "pure".

Dans la brochure du palier 1, à propos de la lecture expressive:

la lecture expressive constitue un exemple de ce qu’il est convenu d’appeler « compétence croisée » ; ici, en l’occurrence, compréhension écrite et expression orale en continu

Croisons, croisons.

Si j'entends le mot compétence, my mind goes blank (or blanker).

Caspar Goodwood a écrit:Un collègue d'italien s'est fait engueuler par son IPR parce qu'il avait fait lire un texte ou une phrase à un élève: ça donne un mauvais modèle phonétique aux autres élèves.  

Quant aux élèves qui se découragent à cause du décalage entre ce qu'ils ont compris et le script, ils doit y en avoir quelques uns mais la plupart s'en fichent un peu non?

C'est ce qu'on m'a dit pour un texte inconnu lors dune CE et je suis assez d'accord sur ce point d'ailleurs.

Après, faire lire un poème ou un slam ou encore lire des paroles (chant) après un travail préalable ne pose aucun problème, puisque leur finalité est bien une mise en voix.

Je ne me rappelle plus les détails exacts de cette inspection mais je fais lire à la fin aussi, quand le dialogue ou le texte ont été étudiés en détail.

La didactique de langes ne doit pas être dénouée de bon sens. Avant de faire lire aux élèves on lit ou on écoute un enregistrement pour "donner le ton" de la lecture. Cela me semble normal. La CO se travaille sans le script, rien de plus logique. Après on fait la correction en cours, en réécoutant le document, cela va sans dire. Ceci constitue en toute logique la trace écrite du cours. Mais donner le script pour que tous les élèves aient une support écrit propre, complet et sans fautes, et qu'ils puissent y revenir par la suite, je ne vois pas le mal.

La soi-disant frustration des élèves face à la masse d'information non comprise me sidère. D'ailleurs, ils comprennent souvent ce qu'on demandait pas, ou des détails ou bribes de discours qu'ils n'arrivent pas à placer dans leur contexte. Ils sont bien contents de voir qu'ils avaient bien compris tel ou tel mot.

En bon, en général, dans la vraie vie on vit dans un pays dont on parle la langue. Penser que trois heures/semaine au collège, et deux au lycée suffisent à comprendre un document authentique dans sa totalité,  

On peut aussi aller visiter le pays en question ou parler une langue étrangère occasionnellement. La frustration des élèves je n'y crois pas non plus (à part les deux ou trois passionnés par les LV dans une classe).

Caspar Goodwood a écrit:C'est vrai que "dans la vraie vie" on n'a pas le script (de l'émission de radio ou de télé, de la conversation entendue dans la rue, du commerçant qui vous rend la monnaie etc...)

Exactement donc je trouve qu'il stupide de le donner systématiquement.

Mon IPR disait qu'on pouvait demander aux élèves de lire des phrases à voix haute mais pas pendant la découverte,après: une fois qu'on a entendu le prof ou la piste audio.

Oui, on peut aller dans un pays étranger. C'est une démarche volontaire, on montre un certain intérêt par l'apprentissage de la langue. Mais nos élèves n'ont pas choisi d'être dans nos cours de langue, et vu que la plupart on déjà des problèmes avec le français...

Après chacun fait ce qu'il veut. Ou ce qu'il peut.