- IphigénieProphète
+1Provence a écrit:Je ne vois pas comment un travail que l'élève peut faire seul (exercices de grammaire, rédaction, questions d'analyse sur un texte) devrait créer (même pas accentuer mais créer...) un écart socio-culturel. Ce n'est pas parce qu'on est fils d'ouvrier ou de chômeur qu'on n'a pas de cervelle pour penser et réfléchir. C'est un point de vue assez méprisant pour les élèves, je trouve.mnémosyne45 a écrit:Je suis aussi totalement d'accord... limitons le travail maison qui ne fait que créer les écarts sociaux-culturels, ne demandons en clg que du relevé basique d'informations et faisons le travail de conceptualisation en classe, avec un travail de production d'écrit régulier des élèves même s'ils ne peuvent tout faire, tout le temps et que ce que le professeur propose a toute sa place.
Je trouve même que cette histoire de refus du travail à la maison( en dehors du primaire, où je ne me sens pas compétente), est même le coeur des problèmes de l'apprentissage: dans l'apprentissage, il y a la période où on apprend avec l'aide du professeur et la phase où on se mesure soi-même à cet apprentissage, où on se l'approprie, la phase de l'"innutrition" comme disait la Pléiade.
le fait d'instituer cette règle du "tout doit être fait en classe" est même mortifère pour nos matières littéraires, qui réclament de la durée et du temps: faire une dissertation en classe n'est pas du tout la même démarche que la travailler à la maison. Pour le coup, on ne distingue plus le "sommatif" et le "formatif"....
Je sais bien qu'il y a le problème internet, et qu'on a créé même de nouveaux problèmes (comme par exemple l'institution des CDR, qui deviennent des centres où les élèves viennent demander à des collègues complaisants la correction d'exercices qu'ils devraient faire eux-mêmes..) mais là pour le coup je crois nécessaire de rechercher de nouvelles voies qui empêchent le copier-coller mais permettent néanmoins une recherche personnelle . Sinon on ne s'étonnera pas de la perte considérable d'autonomie des élèves qui est un autre des grands problèmes de notre enseignement, car tout se tient.
C'est un vrai problème, certainement: mais faut-il organiser tout le système à partir des situations les pires? (pour lesquelles il faut sans doute trouver des remèdes). C'est bien là le point de partage des eaux ... Faut-il engloutir tout le monde, faute de pouvoir sauver quelques-uns (et d'ailleurs ne sauverait-on pas davantage de monde en poussant vers le plus plutôt que vers le PPDC?On pourrait projeter une autre interprétation comme celle qui dirait que certains élèves n'ont pas le temps de faire leurs devoirs à la maison car ils doivent s'occuper de la maison comme le leur demandent leurs parents. Cas très fréquent là où j'enseigne.
- ElyasEsprit sacré
Evidemment que non, mais je proposais une autre interprétation, moins disqualifiante envers Mnémosyne, des propos de notre collègue. Pourquoi toujours voir le mal dans le discours d'une personne qui ne pense pas comme vous ou moi ? Cela me perturbe vraiment ce besoin de certains de voir immédiatement la trace d'un mal mortifère dans le discours d'un collègue.iphigénie a écrit:
C'est un vrai problème, certainement: mais faut-il organiser tout le système à partir des situations les pires? (pour lesquelles il faut sans doute trouver des remèdes). C'est bien là le point de partage des eaux ... Faut-il engloutir tout le monde, faute de pouvoir sauver quelques-uns (et d'ailleurs ne sauverait-on pas davantage de monde en poussant vers le plus plutôt que vers le PPDC?On pourrait projeter une autre interprétation comme celle qui dirait que certains élèves n'ont pas le temps de faire leurs devoirs à la maison car ils doivent s'occuper de la maison comme le leur demandent leurs parents. Cas très fréquent là où j'enseigne.
Personnellement, je donne du travail à la maison de temps en temps quand j'estime que ça va aider les élèves mais je suis intraitable sur l'apprentissage des leçons à la maison. Cependant, je suis en HG et je ne peux parler que pour ma discipline sur ce point.
- ChocolatGuide spirituel
JPhMM a écrit:Id est ?Chocolat a écrit:mais on ne s'attaque pas au fond du problème - systémique - qui empêche les enseignants de faire leur boulot et les élèves de progresser.
L'école unique organisée pour former à des études longues, sans fournir d'encadrement humain et financier supplémentaire, pourtant indispensable, à destination des élèves peu adaptés aux exigences des études longues et pas motivés pour ce type d'orientation.PauvreYorick a écrit:@Chocolat:
(Je te rassure, au cas où: je n'avais pas le sentiment de te contredire, juste le besoin de préciser les limites de l'analogie.)
Alors quel est le fond du problème - systémique?
L'école de l’égalité des chances - mon œil !
_________________
- mnémosyne45Niveau 5
j'ai dit "limitons" et non "refusons" et je parlais, une fois encore pour l'HG...iphigénie a écrit:+1Provence a écrit:Je ne vois pas comment un travail que l'élève peut faire seul (exercices de grammaire, rédaction, questions d'analyse sur un texte) devrait créer (même pas accentuer mais créer...) un écart socio-culturel. Ce n'est pas parce qu'on est fils d'ouvrier ou de chômeur qu'on n'a pas de cervelle pour penser et réfléchir. C'est un point de vue assez méprisant pour les élèves, je trouve.mnémosyne45 a écrit:Je suis aussi totalement d'accord... limitons le travail maison qui ne fait que créer les écarts sociaux-culturels, ne demandons en clg que du relevé basique d'informations et faisons le travail de conceptualisation en classe, avec un travail de production d'écrit régulier des élèves même s'ils ne peuvent tout faire, tout le temps et que ce que le professeur propose a toute sa place.
Je trouve même que cette histoire de refus du travail à la maison( en dehors du primaire, où je ne me sens pas compétente), est même le coeur des problèmes de l'apprentissage: dans l'apprentissage, il y a la période où on apprend avec l'aide du professeur et la phase où on se mesure soi-même à cet apprentissage, où on se l'approprie, la phase de l'"innutrition" comme disait la Pléiade.
le fait d'instituer cette règle du "tout doit être fait en classe" est même mortifère pour nos matières littéraires, qui réclament de la durée et du temps: faire une dissertation en classe n'est pas du tout la même démarche que la travailler à la maison. Pour le coup, on ne distingue plus le "sommatif" et le "formatif"....
Je sais bien qu'il y a le problème internet, et qu'on a créé même de nouveaux problèmes (comme par exemple l'institution des CDR, qui deviennent des centres où les élèves viennent demander à des collègues complaisants la correction d'exercices qu'ils devraient faire eux-mêmes..) mais là pour le coup je crois nécessaire de rechercher de nouvelles voies qui empêchent le copier-coller mais permettent néanmoins une recherche personnelle . Sinon on ne s'étonnera pas de la perte considérable d'autonomie des élèves qui est un autre des grands problèmes de notre enseignement, car tout se tient.
C'est un vrai problème, certainement: mais faut-il organiser tout le système à partir des situations les pires? (pour lesquelles il faut sans doute trouver des remèdes). C'est bien là le point de partage des eaux ... Faut-il engloutir tout le monde, faute de pouvoir sauver quelques-uns (et d'ailleurs ne sauverait-on pas davantage de monde en poussant vers le plus plutôt que vers le PPDC?On pourrait projeter une autre interprétation comme celle qui dirait que certains élèves n'ont pas le temps de faire leurs devoirs à la maison car ils doivent s'occuper de la maison comme le leur demandent leurs parents. Cas très fréquent là où j'enseigne.
Lire des œuvres intégrales ne peut pas se faire en classe, mais je pense que votre travail de prof de lettres est de donner la capacité à lire ces œuvres, l'appétence aussi... Il me semble ...
- User17706Bon génie
Je suis assez d'accord avec le propos d'iphigénie ci-dessus. J'ajoute que l'idée d'une création d'écarts sociaux et culturels (ou socio-culturels?) par le travail à la maison paraît totalement indéfendable. («Révélation», au sens photographique, à la limite. Mais il y a des études américaines pour montrer qu'en termes par exemple de familiarisation avec la langue maternelle, les écarts socio-culturels existent dès avant l'entrée en Kindergarten: l'idée qu'un phénomène pourrait n'être créé qu'après avoir été observé heurte mes intuitions sur la flèche du temps.)
- mnémosyne45Niveau 5
PauvreYorick a écrit:Je suis assez d'accord avec le propos d'iphigénie ci-dessus. J'ajoute que l'idée d'une création d'écarts sociaux et culturels (ou socio-culturels?) par le travail à la maison paraît totalement indéfendable. («Révélation», au sens photographique, à la limite. Mais il y a des études américaines pour montrer qu'en termes par exemple de familiarisation avec la langue maternelle, les écarts socio-culturels existent dès avant l'entrée en Kindergarten: l'idée qu'un phénomène pourrait n'être créé qu'après avoir été observé heurte mes intuitions sur la flèche du temps.)
Alors on va dire renforcer, aggraver...
- IphigénieProphète
Elyas a écrit:Evidemment que non, mais je proposais une autre interprétation, moins disqualifiante envers Mnémosyne, des propos de notre collègue. Pourquoi toujours voir le mal dans le discours d'une personne qui ne pense pas comme vous ou moi ? Cela me perturbe vraiment ce besoin de certains de voir immédiatement la trace d'un mal mortifère dans le discours d'un collègue.iphigénie a écrit:
C'est un vrai problème, certainement: mais faut-il organiser tout le système à partir des situations les pires? (pour lesquelles il faut sans doute trouver des remèdes). C'est bien là le point de partage des eaux ... Faut-il engloutir tout le monde, faute de pouvoir sauver quelques-uns (et d'ailleurs ne sauverait-on pas davantage de monde en poussant vers le plus plutôt que vers le PPDC?On pourrait projeter une autre interprétation comme celle qui dirait que certains élèves n'ont pas le temps de faire leurs devoirs à la maison car ils doivent s'occuper de la maison comme le leur demandent leurs parents. Cas très fréquent là où j'enseigne.
Personnellement, je donne du travail à la maison de temps en temps quand j'estime que ça va aider les élèves mais je suis intraitable sur l'apprentissage des leçons à la maison. Cependant, je suis en HG et je ne peux parler que pour ma discipline sur ce point.
Pourquoi toujours voir le mal dans le discours d'une personne qui ne pense pas comme vous ou moi ? mais c'est très exactement ce que vous faites: dès que l'on n'est pas d'accord, "on voit immédiatement le mal" .
Je pose une vraie question: la place du travail à la maison, dont le discours ambiant (et pas que de Mnémosyne qui est quand même plus l'attaquante que l'attaquée dans cette affaire) est quand même de dire qu'il faut le supprimer ou le limiter au maximum: je dis simplement que dans nos matières littéraires (pardon de m'y intéresser) supprimer l'appropriation personnelle c'est supprimer la matière elle-même. C'est peut-être un détail pour vous,... ....
- User17706Bon génie
Soit: je ne voulais pas donner l'impression de pinailler, hein; mais entre créer, révéler, aggraver, il y a de telles différences qu'on parle là de phénomènes qui n'ont, en vérité, pas grand'chose à voir (et n'autorisent ni ne recommandent les mêmes actions). Entre les trois, ce n'est pas une affaire de nuance, mais une différence totale de diagnostic.mnemosyne45 a écrit:Alors on va dire renforcer, aggraver...
(Par exemple, si les devoirs à la maison créent les différences socio-culturelles, ça devient une option crédible de les abandonner; dans les autres cas, on est beaucoup, beaucoup plus loin de cette conclusion.)
- IphigénieProphète
je ne parle pas du temps de lecture. Je parle du temps de faire des devoirs complexes. La complexité demande aussi du temps et de l'implication personnelle, et de l'initiative personnelle, pas que du prémâché. C'est ce qui est le plus difficile pour un élève, et ce à quoi on l'habitue le moins: cherchez l'erreur.mnémosyne45 a écrit:j'ai dit "limitons" et non "refusons" et je parlais, une fois encore pour l'HG...iphigénie a écrit:+1Provence a écrit:Je ne vois pas comment un travail que l'élève peut faire seul (exercices de grammaire, rédaction, questions d'analyse sur un texte) devrait créer (même pas accentuer mais créer...) un écart socio-culturel. Ce n'est pas parce qu'on est fils d'ouvrier ou de chômeur qu'on n'a pas de cervelle pour penser et réfléchir. C'est un point de vue assez méprisant pour les élèves, je trouve.
Je trouve même que cette histoire de refus du travail à la maison( en dehors du primaire, où je ne me sens pas compétente), est même le coeur des problèmes de l'apprentissage: dans l'apprentissage, il y a la période où on apprend avec l'aide du professeur et la phase où on se mesure soi-même à cet apprentissage, où on se l'approprie, la phase de l'"innutrition" comme disait la Pléiade.
le fait d'instituer cette règle du "tout doit être fait en classe" est même mortifère pour nos matières littéraires, qui réclament de la durée et du temps: faire une dissertation en classe n'est pas du tout la même démarche que la travailler à la maison. Pour le coup, on ne distingue plus le "sommatif" et le "formatif"....
Je sais bien qu'il y a le problème internet, et qu'on a créé même de nouveaux problèmes (comme par exemple l'institution des CDR, qui deviennent des centres où les élèves viennent demander à des collègues complaisants la correction d'exercices qu'ils devraient faire eux-mêmes..) mais là pour le coup je crois nécessaire de rechercher de nouvelles voies qui empêchent le copier-coller mais permettent néanmoins une recherche personnelle . Sinon on ne s'étonnera pas de la perte considérable d'autonomie des élèves qui est un autre des grands problèmes de notre enseignement, car tout se tient.
C'est un vrai problème, certainement: mais faut-il organiser tout le système à partir des situations les pires? (pour lesquelles il faut sans doute trouver des remèdes). C'est bien là le point de partage des eaux ... Faut-il engloutir tout le monde, faute de pouvoir sauver quelques-uns (et d'ailleurs ne sauverait-on pas davantage de monde en poussant vers le plus plutôt que vers le PPDC?On pourrait projeter une autre interprétation comme celle qui dirait que certains élèves n'ont pas le temps de faire leurs devoirs à la maison car ils doivent s'occuper de la maison comme le leur demandent leurs parents. Cas très fréquent là où j'enseigne.
Lire des œuvres intégrales ne peut pas se faire en classe, mais je pense que votre travail de prof de lettres est de donner la capacité à lire ces œuvres, l'appétence aussi... Il me semble ...
Vous voulez dire quoi avec votre appétence? L'appétit vient en mangeant.
- ElyasEsprit sacré
Nous remarquerons tout de même le clivage très fort entre les enseignants de lettres et ceux d'HG sur cette question des capacités.
Serait-il probable que les Lettres aient souffert dans leur didactique et leur pédagogie de dérives ubuesques là ou en HG la didactique et la pédagogie se sont recentrées (en tout cas en 6e-5e et 4e) sur les fondamentaux : lire, analyser, écrire, apprendre et savoir utiliser différents langages ? Cela s'est accompagné d'une réelle réflexion sur les pratiques cartographiques et documentaires où nous avons eu des dérives certaines en HG avec les anciens programmes.
Evidemment, ce recentrage sur les fondamentaux en HG collège a dû s'accompagner des terminologies requises par le Ministère mais en lettres, j'ai l'impression que c'est toujours un peu... doctrinaire, non ? Pour information, le mot compétence n'apparaît pas dans nos programmes de collège, il n'y a que le mot capacité.
Serait-il probable que les Lettres aient souffert dans leur didactique et leur pédagogie de dérives ubuesques là ou en HG la didactique et la pédagogie se sont recentrées (en tout cas en 6e-5e et 4e) sur les fondamentaux : lire, analyser, écrire, apprendre et savoir utiliser différents langages ? Cela s'est accompagné d'une réelle réflexion sur les pratiques cartographiques et documentaires où nous avons eu des dérives certaines en HG avec les anciens programmes.
Evidemment, ce recentrage sur les fondamentaux en HG collège a dû s'accompagner des terminologies requises par le Ministère mais en lettres, j'ai l'impression que c'est toujours un peu... doctrinaire, non ? Pour information, le mot compétence n'apparaît pas dans nos programmes de collège, il n'y a que le mot capacité.
- User17706Bon génie
Je veux bien: le diagnostic ne va pas souffrir beaucoup d'attaques iciChocolat a écrit:JPhMM a écrit:Id est ?Chocolat a écrit:mais on ne s'attaque pas au fond du problème - systémique - qui empêche les enseignants de faire leur boulot et les élèves de progresser.L'école unique organisée pour former à des études longues, sans fournir d'encadrement humain et financier supplémentaire, pourtant indispensable, à destination des élèves peu adaptés aux exigences des études longues et pas motivés pour ce type d'orientation.PauvreYorick a écrit:@Chocolat:
(Je te rassure, au cas où: je n'avais pas le sentiment de te contredire, juste le besoin de préciser les limites de l'analogie.)
Alors quel est le fond du problème - systémique?
L'école de l’égalité des chances - mon œil !
Contentons-nous de remarquer en sus que les «élèves peu adaptés et peu motivés» le seraient sûrement davantage si l'on consentait à mettre dès le départ les moyens nécessaires à ce qu'ils ne soient pas trop largués.
- ChocolatGuide spirituel
Ok, merci pour les infos.mnémosyne45 a écrit:Oui, formule rapide donc peu nuancée!Chocolat a écrit:
Est-ce que c'est suffisamment stimulant, intellectuellement ?
Pourquoi ne pas proposer un travail différencié, à la maison, aussi ?
Par ailleurs, je pense que l'épouvantail des écarts sociaux et/ou culturels (je n'ai jamais apprécie leur association implicite) est trop réducteur.
En fait, j'en propose puisque le travail de remédiation individualisé que je donne à partir des évaluations est fait à la maison, et, pour ne pas trop charger la barque, je donne toujours un point ou deux maximum à re travailler (je pense aussi à ma charge de correction... qui est toujours énorme!)
Mais tu y crois vraiment, aux écarts sociaux et/ou culturels entre élèves ?
Et si oui, comment le système actuel s'emploie à les combler, selon toi ?
_________________
- mnémosyne45Niveau 5
Ok, j'ai écrit trop vite, vous avez raison... mais à l'arrivée, je fais quand même très attention à ce que je donne à faire à la maison, car je sais bien que tous les élèves n'ont pas la même aide, les mêmes conditions de travail... Il y quelques années un sondage avait été fait dans mon lycée sur le nombre des élèves qui travaillaient (pour gagner de l'argent) en classe de terminale. Cela représentait plus de 30% des élèves des filières technologiques pour moins de 10% de ceux des filières générales. Les motivations étant diverses, d'aider à payer le loyer à se payer le plus moderne des portables mais croyez bien que ces petits boulots avaient beaucoup à voir avec le "projet" des familles vis à vis de l'école...PauvreYorick a écrit:Soit: je ne voulais pas donner l'impression de pinailler, hein; mais entre créer, révéler, aggraver, il y a de telles différences qu'on parle là de phénomènes qui n'ont, en vérité, pas grand'chose à voir (et n'autorisent ni ne recommandent pas les mêmes actions).
Alors, je ne souhaite pas plus qu'Iphigénie réduire les exigences au PPDC comme elle le dit mais ... parfois c'est la quadrature du cercle!
- Presse-puréeGrand sage
Whaoo, ce fil a pris de l'ampleur et on y lit des choses très intéressantes, notamment grâce à nos deux nouvelles intervenantes. Quelques remarques:
1) il n'y pas de "pédagogues" ou de "républicains". Comme le dit Pascal Bouchard dans son bouquin récent, on n'entre pas dans une salle de classe en disant "je vais faire un cours de républicain" ou l'inverse. On entre et on fait cours, on s'efforce (sauf cas extrêmes) de faire de son mieux, parce que (et Bouchard le dit très bien) un mauvais cours est désagréable, dur, physiquement et moralement. Et donc, lorsque le mauvais cours arrive, on en tire un bilan et on s'efforce de changer les choses, de l'améliorer, pour les élèves mais aussi pour soi.
De plus, les débats sur le net sont souvent passionnés et passionnels. On a tendance à ranger les gens dans des cases (les réacs contre les progressistes) alors que la réalité dans les classes est souvent bien différente, et les pratiques sont parfois plus proches qu'on ne le croit; qui plus est, à l'intérieur de chaque "camp", on peut aussi trouver de grandes différences de vision des choses et de pratique. Par exemple, je suis en désaccord sur de nombreux points avec ce que peut dire Iphigénie, pour qui j'ai par ailleurs un profond respect, ou encore je n'ai pas lu de mépris, au contraire de Provence, dans la remarque faite plus haut sur le travail à la maison, que j'ai tendance moi aussi à grandement alléger, pour les mêmes raisons que Mnémosyne.
2) L'utilisation de certains médias ou de certains slogans a tendance à étiqueter le discours. Il se peut par exemple que ce que je dis ici soit mal reçu par certains lecteurs (parfois fantômes) alors que les mêmes propos, les mêmes questions, posées dans un autre contexte, seront reçues et prises en compte. C'est l'une des faiblesses du net.
3) A titre personnel, je ne rejette pas d'emblée tout ce qui vient d'en haut. si vous avez la curiosité de lire quelques fils sur l'enseignement du latin, vous verrez que j'adhère grosso modo au virage (enfin, personnellement, je ressens cela comme un virage) proposé par les IG en ce moment. Cependant, je m'efforce d'exercer sur tout ce qui est proposé "par en haut" un recul réflexif et critique, et cette notion de compétence (je dis bien "compétence", je ne parle pas de l'idée de socle commun ou d'attention portée davantage aux apprentissages effectifs qu'aux notions du programme) est lourde de sous-entendus et d'effets secondaires. Nous reparlerons de ce dressage aux compétences dès la maternelle dans quelques années.
3) Cela fait maintenant six ans que je m'intéresse de près à l'arrivée de la notion de compétence en éducation. La méfiance qu'elle m'inspire n'est pas le fruit d'une lubie, mais celui de mes lectures et de mon expérience pratique: j'ai travaillé en classe selon le mode de l'APC de 2006 à 2009, ce qui m'a amené à remiser un certain nombre de points après 2009.
Même si je m'intéresse de très près aux acquisitions de mes élèves, à leurs progrès, et que je ne fais que reprendre mes cours, trouver des leviers pour m'efforcer de faire comprendre ce qui me semble important, je m'interdis absolument de toucher un LPC (sauf celui de mon fils, qui est déjà fiché en maternelle) et de prononcer le mot "compétences" devant mes élèves, qui auront tout le temps plus tard de se frotter à ce merveilleux concept. Quant au jargon, je peux l'utiliser avec des collègues, dans des discussions de professionnels, mais pas avec les élèves, qui ont suffisamment à s'occuper par ailleurs. Ce qui ne veut pas dire que je ne leur parle jamais de la progression du cours et des objectifs de travail.
1) il n'y pas de "pédagogues" ou de "républicains". Comme le dit Pascal Bouchard dans son bouquin récent, on n'entre pas dans une salle de classe en disant "je vais faire un cours de républicain" ou l'inverse. On entre et on fait cours, on s'efforce (sauf cas extrêmes) de faire de son mieux, parce que (et Bouchard le dit très bien) un mauvais cours est désagréable, dur, physiquement et moralement. Et donc, lorsque le mauvais cours arrive, on en tire un bilan et on s'efforce de changer les choses, de l'améliorer, pour les élèves mais aussi pour soi.
De plus, les débats sur le net sont souvent passionnés et passionnels. On a tendance à ranger les gens dans des cases (les réacs contre les progressistes) alors que la réalité dans les classes est souvent bien différente, et les pratiques sont parfois plus proches qu'on ne le croit; qui plus est, à l'intérieur de chaque "camp", on peut aussi trouver de grandes différences de vision des choses et de pratique. Par exemple, je suis en désaccord sur de nombreux points avec ce que peut dire Iphigénie, pour qui j'ai par ailleurs un profond respect, ou encore je n'ai pas lu de mépris, au contraire de Provence, dans la remarque faite plus haut sur le travail à la maison, que j'ai tendance moi aussi à grandement alléger, pour les mêmes raisons que Mnémosyne.
2) L'utilisation de certains médias ou de certains slogans a tendance à étiqueter le discours. Il se peut par exemple que ce que je dis ici soit mal reçu par certains lecteurs (parfois fantômes) alors que les mêmes propos, les mêmes questions, posées dans un autre contexte, seront reçues et prises en compte. C'est l'une des faiblesses du net.
3) A titre personnel, je ne rejette pas d'emblée tout ce qui vient d'en haut. si vous avez la curiosité de lire quelques fils sur l'enseignement du latin, vous verrez que j'adhère grosso modo au virage (enfin, personnellement, je ressens cela comme un virage) proposé par les IG en ce moment. Cependant, je m'efforce d'exercer sur tout ce qui est proposé "par en haut" un recul réflexif et critique, et cette notion de compétence (je dis bien "compétence", je ne parle pas de l'idée de socle commun ou d'attention portée davantage aux apprentissages effectifs qu'aux notions du programme) est lourde de sous-entendus et d'effets secondaires. Nous reparlerons de ce dressage aux compétences dès la maternelle dans quelques années.
3) Cela fait maintenant six ans que je m'intéresse de près à l'arrivée de la notion de compétence en éducation. La méfiance qu'elle m'inspire n'est pas le fruit d'une lubie, mais celui de mes lectures et de mon expérience pratique: j'ai travaillé en classe selon le mode de l'APC de 2006 à 2009, ce qui m'a amené à remiser un certain nombre de points après 2009.
Même si je m'intéresse de très près aux acquisitions de mes élèves, à leurs progrès, et que je ne fais que reprendre mes cours, trouver des leviers pour m'efforcer de faire comprendre ce qui me semble important, je m'interdis absolument de toucher un LPC (sauf celui de mon fils, qui est déjà fiché en maternelle) et de prononcer le mot "compétences" devant mes élèves, qui auront tout le temps plus tard de se frotter à ce merveilleux concept. Quant au jargon, je peux l'utiliser avec des collègues, dans des discussions de professionnels, mais pas avec les élèves, qui ont suffisamment à s'occuper par ailleurs. Ce qui ne veut pas dire que je ne leur parle jamais de la progression du cours et des objectifs de travail.
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- ChocolatGuide spirituel
Certainement, mais une partie de la question reste entière : devons-nous persister à tous les former pour des études longues, ou devrions-nous envisager une autre organisation du système éducatif, plus réaliste, qui fixerait des objectifs réalisables et qui ne nous obligerait pas à trafiquer les résultats obtenus par les élèves pour rester dans une autosatisfaction sans fondement réel et de plus en plus décriée au niveau européen ?PauvreYorick a écrit:Je veux bien: le diagnostic ne va pas souffrir beaucoup d'attaques iciChocolat a écrit:
L'école unique organisée pour former à des études longues, sans fournir d'encadrement humain et financier supplémentaire, pourtant indispensable, à destination des élèves peu adaptés aux exigences des études longues et pas motivés pour ce type d'orientation.
L'école de l’égalité des chances - mon œil !
Contentons-nous de remarquer en sus que les «élèves peu adaptés et peu motivés» le seraient sûrement davantage si l'on consentait à mettre dès le départ les moyens nécessaires à ce qu'ils ne soient pas trop largués.
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- mnémosyne45Niveau 5
Chocolat a écrit:Ok, merci pour les infos.mnémosyne45 a écrit:Oui, formule rapide donc peu nuancée!Chocolat a écrit:
Est-ce que c'est suffisamment stimulant, intellectuellement ?
Pourquoi ne pas proposer un travail différencié, à la maison, aussi ?
Par ailleurs, je pense que l'épouvantail des écarts sociaux et/ou culturels (je n'ai jamais apprécie leur association implicite) est trop réducteur.
En fait, j'en propose puisque le travail de remédiation individualisé que je donne à partir des évaluations est fait à la maison, et, pour ne pas trop charger la barque, je donne toujours un point ou deux maximum à re travailler (je pense aussi à ma charge de correction... qui est toujours énorme!)
Mais tu y crois vraiment, aux écarts sociaux et/ou culturels entre élèves ?
Et si oui, comment le système actuel s'emploie à les combler, selon toi ?
C'est bien le drame... pas grand-chose, beaucoup de déclaration d'intention mais pas nécessairement les moyens pour... on bricole! Chacun comme on peut...
Mais oui, les écarts, j'y crois... car je vois bien comme il est difficile pour des élèves qui n'ont pas les "codes" lorsqu'ils entrent à l'école de les acquérir alors qu'ils ont la capacité à comprendre mais pas les outils pour organiser leur pensée, la rendre intelligible aux autres. J'aime bien ce qu'a écrit en son temps Lev Vygotski dans Pensée et langage ...
- IphigénieProphète
Sur quoi es-tu en désaccord?Par exemple, je suis en désaccord sur de nombreux points avec ce que peut dire Iphigénie, pour qui j'ai par ailleurs un profond respect, ou encore je n'ai pas lu de mépris, au contraire de Provence, dans la remarque faite plus haut sur le travail à la maison, que j'ai tendance moi aussi à grandement alléger, pour les mêmes raisons que Mnémosyne.
Pour ce qui est du travail à la maison, pour le coup c'est donc moi ici qui cherche des pistes innovantes (ne jamais donner un devoir complet à faire mais obliger à démontrer un angle précis (si possible différent de ceux proposés par les corrigés ou annales), chercher des textes en dehors des classiques, proposer des parcours de recherches qui obligent à sélectionner les informations au lieu de les recopier: pour donner un exemple simpliste, ne pas leur demander de recopier une biographie mais aller chercher dans une biographie les éléments qui peuvent avoir joué un rôle dans l'intérêt d'un auteur pour tel sujet ou aider à éclairer un point du texte, etc)... Quand je vois à quel point nos élèves actuels, formés à "la lecture de documents" et aux problématiques" et aux "TPencadrés" sont infoutus de trouver une information par eux-mêmes, je suis persuadée qu'il faut les faire travailler aussi sans les guider. (le "aussi" est une nuance à ne pas oublier, oeuf corse).
- mnémosyne45Niveau 5
Merci de cette mise au point dépassionnée...Presse-purée a écrit:Whaoo, ce fil a pris de l'ampleur et on y lit des choses très intéressantes, notamment grâce à nos deux nouvelles intervenantes. Quelques remarques:
1) il n'y pas de "pédagogues" ou de "républicains". Comme le dit Pascal Bouchard dans son bouquin récent, on n'entre pas dans une salle de classe en disant "je vais faire un cours de républicain" ou l'inverse. On entre et on fait cours, on s'efforce (sauf cas extrêmes) de faire de son mieux, parce que (et Bouchard le dit très bien) un mauvais cours est désagréable, dur, physiquement et moralement. Et donc, lorsque le mauvais cours arrive, on en tire un bilan et on s'efforce de changer les choses, de l'améliorer, pour les élèves mais aussi pour soi.
De plus, les débats sur le net sont souvent passionnés et passionnels. On a tendance à ranger les gens dans des cases (les réacs contre les progressistes) alors que la réalité dans les classes est souvent bien différente, et les pratiques sont parfois plus proches qu'on ne le croit; qui plus est, à l'intérieur de chaque "camp", on peut aussi trouver de grandes différences de vision des choses et de pratique. Par exemple, je suis en désaccord sur de nombreux points avec ce que peut dire Iphigénie, pour qui j'ai par ailleurs un profond respect, ou encore je n'ai pas lu de mépris, au contraire de Provence, dans la remarque faite plus haut sur le travail à la maison, que j'ai tendance moi aussi à grandement alléger, pour les mêmes raisons que Mnémosyne.
2) L'utilisation de certains médias ou de certains slogans a tendance à étiqueter le discours. Il se peut par exemple que ce que je dis ici soit mal reçu par certains lecteurs (parfois fantômes) alors que les mêmes propos, les mêmes questions, posées dans un autre contexte, seront reçues et prises en compte. C'est l'une des faiblesses du net.
3) A titre personnel, je ne rejette pas d'emblée tout ce qui vient d'en haut. si vous avez la curiosité de lire quelques fils sur l'enseignement du latin, vous verrez que j'adhère grosso modo au virage (enfin, personnellement, je ressens cela comme un virage) proposé par les IG en ce moment. Cependant, je m'efforce d'exercer sur tout ce qui est proposé "par en haut" un recul réflexif et critique, et cette notion de compétence (je dis bien "compétence", je ne parle pas de l'idée de socle commun ou d'attention portée davantage aux apprentissages effectifs qu'aux notions du programme) est lourde de sous-entendus et d'effets secondaires. Nous reparlerons de ce dressage aux compétences dès la maternelle dans quelques années.
3) Cela fait maintenant six ans que je m'intéresse de près à l'arrivée de la notion de compétence en éducation. La méfiance qu'elle m'inspire n'est pas le fruit d'une lubie, mais celui de mes lectures et de mon expérience pratique: j'ai travaillé en classe selon le mode de l'APC de 2006 à 2009, ce qui m'a amené à remiser un certain nombre de points après 2009.
Même si je m'intéresse de très près aux acquisitions de mes élèves, à leurs progrès, et que je ne fais que reprendre mes cours, trouver des leviers pour m'efforcer de faire comprendre ce qui me semble important, je m'interdis absolument de toucher un LPC (sauf celui de mon fils, qui est déjà fiché en maternelle) et de prononcer le mot "compétences" devant mes élèves, qui auront tout le temps plus tard de se frotter à ce merveilleux concept. Quant au jargon, je peux l'utiliser avec des collègues, dans des discussions de professionnels, mais pas avec les élèves, qui ont suffisamment à s'occuper par ailleurs. Ce qui ne veut pas dire que je ne leur parle jamais de la progression du cours et des objectifs de travail.
Ce que nous disons ici, n'est en effet pas ce que nous disons à nos élèves... Expliciter objectifs et consignes aux élèves n'est pas jargonner!
- ChocolatGuide spirituel
Oui, et on finit par s'engueuler...mnémosyne45 a écrit:C'est bien le drame... pas grand-chose, beaucoup de déclaration d'intention mais pas nécessairement les moyens pour... on bricole! Chacun comme on peut...Chocolat a écrit:
Mais tu y crois vraiment, aux écarts sociaux et/ou culturels entre élèves ?
Et si oui, comment le système actuel s'emploie à les combler, selon toi ?
Mais oui, les écarts, j'y crois... car je vois bien comme il est difficile pour des élèves qui n'ont pas les "codes" lorsqu'ils entrent à l'école de les acquérir alors qu'ils ont la capacité à comprendre mais pas les outils pour organiser leur pensée, la rendre intelligible aux autres. J'aime bien ce qu'a écrit en son temps Lev Vygotski dans Pensée et langage ...
L'école française est devenue une somme de bricolages bien intentionnés.
Du coup, les profs s'épuisent et les élèves se perdent.
Et c'est très grave...
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- mnémosyne45Niveau 5
iphigénie a écrit:Sur quoi es-tu en désaccord?Par exemple, je suis en désaccord sur de nombreux points avec ce que peut dire Iphigénie, pour qui j'ai par ailleurs un profond respect, ou encore je n'ai pas lu de mépris, au contraire de Provence, dans la remarque faite plus haut sur le travail à la maison, que j'ai tendance moi aussi à grandement alléger, pour les mêmes raisons que Mnémosyne.
Pour ce qui est du travail à la maison, pour le coup c'est donc moi ici qui cherche des pistes innovantes (ne jamais donner un devoir complet à faire mais obliger à démontrer un angle précis (si possible différent de ceux proposés par les corrigés ou annales), chercher des textes en dehors des classiques, proposer des parcours de recherches qui obligent à sélectionner les informations au lieu de les recopier: pour donner un exemple simpliste, ne pas leur demander de recopier une biographie mais aller chercher dans une biographie les éléments qui peuvent avoir joué un rôle dans l'intérêt d'un auteur pour tel sujet ou aider à éclairer un point du texte, etc)...
Tu nous dis là des choses qui éclairent la manière dont tu travailles et auxquelles j'adhère...
- IphigénieProphète
pistes innovantes était, je le savais bien, un bon déclencheur
- User17706Bon génie
Un système qui chercherait à atteindre honnêtement des objectifs réalisables et ne trafiquerait pas ses résultats? Tu vas te faire des ennemis! Personne n'accepterait de signer un programme présenté ainsi!Chocolat a écrit:Certainement, mais une partie de la question reste entière : devons-nous persister à tous les former pour des études longues, ou devrions-nous envisager une autre organisation du système éducatif, plus réaliste, qui fixerait des objectifs réalisables et qui ne nous obligerait pas à trafiquer les résultats obtenus par les élèves pour rester dans une autosatisfaction sans fondement réel et de plus en plus décriée au niveau européen ?PauvreYorick a écrit: Contentons-nous de remarquer en sus que les «élèves peu adaptés et peu motivés» le seraient sûrement davantage si l'on consentait à mettre dès le départ les moyens nécessaires à ce qu'ils ne soient pas trop largués.
- mnémosyne45Niveau 5
Non, non, ce qui me plait, ce sont les exemples donnés, je m'en fiche que ce soit innovant, je trouve juste que c'est intéressant et motivant!iphigénie a écrit:pistes innovantes était, je le savais bien, un bon déclencheur
- Presse-puréeGrand sage
Une recherche avec critères multiples ou croisement d'informations pour éviter le copier/coller, c'est effectivement important.
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- ChocolatGuide spirituel
Et oui...PauvreYorick a écrit:Un système qui chercherait à atteindre honnêtement des objectifs réalisables et ne trafiquerait pas ses résultats? Tu vas te faire des ennemis! Personne n'accepterait de signer un programme présenté ainsi!Chocolat a écrit:
Certainement, mais une partie de la question reste entière : devons-nous persister à tous les former pour des études longues, ou devrions-nous envisager une autre organisation du système éducatif, plus réaliste, qui fixerait des objectifs réalisables et qui ne nous obligerait pas à trafiquer les résultats obtenus par les élèves pour rester dans une autosatisfaction sans fondement réel et de plus en plus décriée au niveau européen ?
Mais qu'ils ne viennent pas me parler de trucs comme "bien-être des enfants", "réussite des élèves", "élèves au centre des préoccupations", "réforme du système", "mauvais résultats PISA" parce que lorsqu'on connait les problèmes et que l'on ne fait rien pour les résoudre...
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- User17706Bon génie
J'ai l'impression que mon ironie n'est pas passée (enfin une ironie, si, mais ce n'était pas la mienne). Je voulais dire que personne n'est contre l'honnêteté, personne ne pense qu'un objectif doit être irréalisable, et personne n'irait dire qu'il faut trafiquer les résultats. Donc, ton programme va obtenir 100% d'adhésion, mais on ne saura pas pour autant en quoi il consiste.
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