- ShajarVénérable
@Doctor Who : Je n'ai pas cette impression d'absence du concret, au contraire. Enumérer des dates, des événements et des batailles, c'est assez abstrait pour des élèves, il me semble, cela ne fait pas sens. L' un des intérêts de l'étude de cas, c'est justement la précision (même si la méthode qu'elle suppose est souvent mauvaise à mon sens). De même, le fait d'insister sur le travail sur documents, et sur des thématiques sociales implique de faire du concret, de toucher le texte, l'oeuvre d'art, le document archivistique ; de parler des modes de vie, de la vie quotidienne (le vécu des tranchées, par exemple - ce qui amène à d'inoubliables réflexions du genre "la guerre, c'est moche madame"). On insiste sur la dimension "comprendre un phénomène" (au moins au lycée), tout en ôtant la continuité chronologique (on procède par bonds dans le temps en 2de, notamment, mais au collège aussi je crois). Idem en géo, où on n'hésite pas à faire étudier l'I-phone ou le parcours d'un porte-conteneur.
Ce que reproche Lady de Winter dans son premier message - et avec lui tous les apologistes du roman national, de l'histoire-récit, de la "chronologie", etc -, c'est justement qu'aller dans ces thématiques en profondeur (enfin, entendons-nous, avec la profondeur qu'on peut donner à un élève de collège ou de lycée en quelques heures) fait perdre le fil d'un déroulement chronologique et d'une histoire plus politique et, il me semble, plus abstraite.
Ce que reproche Lady de Winter dans son premier message - et avec lui tous les apologistes du roman national, de l'histoire-récit, de la "chronologie", etc -, c'est justement qu'aller dans ces thématiques en profondeur (enfin, entendons-nous, avec la profondeur qu'on peut donner à un élève de collège ou de lycée en quelques heures) fait perdre le fil d'un déroulement chronologique et d'une histoire plus politique et, il me semble, plus abstraite.
- JacqGuide spirituel
Si, entre autre.retraitée a écrit:Il a un an ou deux j'avais un élève de LP passionné d'histoire (si si, ça arrive), il était tout heureux de venir me voir pour me dire qu'il avait acheté des manuels de LP (autres que celui du lycée) et certains manuels de ses camarades du lycée général pour "apprendre l'histoire". J'étais désespéré tant ces manuels (au moins ceux du LP) sont totalement inutiles pour apprendre l'histoire. J'ai essayé de l'orienter vers d'autres ouvrages, mais rien n'y a fait car pour lui l'histoire elle s'apprenait avec nos manuels scolaires, pas avec des "livres".
Jacq
Et les Mallet Isaac ? Ne peux-tu les lui conseiller? Il me semble qu'ils étaient réédités en poche, dans une version abrégée.
- Isis39Enchanteur
Et bien entre le message de Lady winter alias Abraxas, les différents reportages dans les médias, on a un peu l'impression d'en prendre plein la tête....Anaxagore a écrit:Dans ce fil il y a pu y avoir des échanges intéressants qui n'ont pas été ternis par une n-ième pseudo-paranoïa providentielle. Ne me laissez pas penser que cela contrarie vos plans et que vous souhaitez souffler sur les braises à nouveau.Isis39 a écrit:Merci, ça nous change !Mike92 a écrit:j'ai lu ce fil, sans bien comprendre comment un prof de Lettres en prépa pouvait débiter autant de lieux communs et de vérités premières sur l'inculture de nos élèves. Elle n'a jamais enseigné ailleurs ? j'ai enseigné l'allemand en prépa, en faisant à peu près les mêmes constats, mais tout ça n'a rien de nouveau. J'incrimine pour ma part : a) les horaires hebdomadaires des élèves, trop chargés, et un nombre de matières trop élevé (ça va ensemble) ; b) le peu de travail que 80% d'entre eux fournissent. J'ajoute que le tri des dossiers pour la prépa faisait apparaître une surnotation fréquente en langues (et surtout en espagnol), parfois en français, très peu en HG et quasiment jamais en philo. Donc nos collègues d'HG ne sont pas de grands petits méchants...
- AlExpert spécialisé
Je débarque sur le fil mais : Abraxas, il a craqué ? :shock: Comme c'est parti en live !!! Nan mais allô quoi :lol:
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"C’est le grand nuage des ambitions moroses qui étouffe la voix d’Éros."
- Marie LaetitiaBon génie
Il est évident que le fonds est moins intéressant que la forme. Le fonds doit être mis à jour. Pour le reste, est-ce qu'on n'y développait pas le sens critique, je n'ai pas d'opinion arrêtée là-dessus. Mais c'est sûr qu'il y a de l'élagage à faire en géo...Anaxagore a écrit:Attention tout de même, c'est l'époque pendant laquelle "on ne faisait pas réfléchir" et "on ne développait pas le sens critique".
A moins que la réalité soit plus complexe...
Merci ! Dans les trucs fabuleux par la richesse iconographique mais pas seulement il y a ça aussi (oui c'est de l'époque de Lavisse...) http://www.priceminister.com/offer/buy/120785872/a-parmentier-album-historique-tome-1-le-moyen-age-tome-2-la-fin-du-moyen-age-livre-ancien.htmldoctor who a écrit:La couverture dit : classes de 10e et 9e, cours élémentaire.Marie Laetitia a écrit:ça ne m'étonne pas! Il faudrait surtout que j'en achète quelques-uns, il y a ce qu'il faut sur priceminister... C'est le mémento d'histoire de fin d'études (avant certif) que tu présentes ou le livre niveau CE ?doctor who a écrit:N'hésite pas à aller sur le site créé par Spinoza1670 : http://manuelsanciens.blogspot.fr/p/histoire-geographie.html
C'est une mine d'or.
Je m'inspire beaucoup de ces travaux pour faire mes cours d'histoire littéraire au collège. Et ça marche bien.
Nous sommes parfaitement d'accord là-dessus. Mais comme le disait le formateur hier, un élève qui apprend à fond ses cours a des habitudes de travail qui le rendront toujours meilleur que le gamin intelligent mais négligent dans l'apprentissage.kiwi a écrit:
L'apprentissage par coeur : oui oui et mille fois oui pour les définitions notamment, ou les dates et lieux sur un fond de carte. Mais pas pour tout. Je préfère par exemple, dans les fiches de révision, leur poser des questions de cours, auxquelles ils doivent s'entraîner à répondre. S'ils savent répondre, le cours est su, et ils ont compris. Car des élèves qui apprennent par cœur, recrachent et ne captent rien, il y en a plein. L'histoire pour moi, cela doit se comprendre, pas seulement s'apprendre.
Ah noooon pas les Malet Isaac, je ne supporte pas ces bouquins, sont ch***ts comme la mort! Il y a pleins d'autres bons bouquins (L'histoire de France, en poche, de Carpentier Lebrun. Ou Le Monde et son histoire pour les plus gourmands. Ou encore Gombrich, Brève histoire du monde, pour les plus jeunes. Et pour réviser les fondamentaux avec des illustrations abondantes, il y a la très belle et très bonne Histoire de France de Lucien Bély...retraitée a écrit:Il a un an ou deux j'avais un élève de LP passionné d'histoire (si si, ça arrive), il était tout heureux de venir me voir pour me dire qu'il avait acheté des manuels de LP (autres que celui du lycée) et certains manuels de ses camarades du lycée général pour "apprendre l'histoire". J'étais désespéré tant ces manuels (au moins ceux du LP) sont totalement inutiles pour apprendre l'histoire. J'ai essayé de l'orienter vers d'autres ouvrages, mais rien n'y a fait car pour lui l'histoire elle s'apprenait avec nos manuels scolaires, pas avec des "livres".
Jacq
Et les Mallet Isaac ? Ne peux-tu les lui conseiller? Il me semble qu'ils étaient réédités en poche, dans une version abrégée.
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- ShajarVénérable
Gombrich ? Il a fait des bouquins d'histoire ?
Je le connais comme vulgarisateur en histoire de l'art et son bouquin (sa grosse histoire de l'art vingt fois rééditée) est... euh... bof. De son temps, quoi. Avec des zentils nègres enfantins, si ma mémoire est bonne...
Les Malet Isaac sont bien pratiques pour trouver des éléments de base, même si à lire d'une traite, c'est indigeste.
Je le connais comme vulgarisateur en histoire de l'art et son bouquin (sa grosse histoire de l'art vingt fois rééditée) est... euh... bof. De son temps, quoi. Avec des zentils nègres enfantins, si ma mémoire est bonne...
Les Malet Isaac sont bien pratiques pour trouver des éléments de base, même si à lire d'une traite, c'est indigeste.
- AnaxagoreGuide spirituel
Je ne comprends pas pourquoi. Lorsque l'enseignement des mathématiques est critiqué, lorsque les programmes et les consignes générales sont critiqués, je peux souscrire à certaines critiques, ou pas, j'y réfléchis. So what?Isis39 a écrit:Et bien entre le message de Lady winter alias Abraxas, les différents reportages dans les médias, on a un peu l'impression d'en prendre plein la tête....Anaxagore a écrit:Dans ce fil il y a pu y avoir des échanges intéressants qui n'ont pas été ternis par une n-ième pseudo-paranoïa providentielle. Ne me laissez pas penser que cela contrarie vos plans et que vous souhaitez souffler sur les braises à nouveau.Isis39 a écrit:Merci, ça nous change !
Tout le monde essaie comme Kiwi de faire le maximum en son âme et conscience dans sa classe (ou du moins je veux le croire), mais cela, c'est autre chose. De plus chacun doit faire avec les pressions qu'il subit et les contraintes officielles.
La plupart des reproches que je peux faire de manière générale à l'enseignement des mathématiques, j'essaie de ne pas avoir à me les faire au quotidien...dans la mesure du possible. Cela ne m'oblige pas à nier qu'ils existent.
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"De même que notre esprit devient plus fort grâce à la communication avec les esprits vigoureux et raisonnables, de même on ne peut pas dire combien il s'abâtardit par le commerce continuel et la fréquentation que nous avons des esprits bas et maladifs." Montaigne
"Woland fit un signe de la main, et Jérusalem s'éteignit."
"On déclame contre les passions sans songer que c'est à leur flambeau que la philosophie allume le sien." Sade
- Marie LaetitiaBon génie
Oui il a fait ça http://le-gout-des-archives.blogspot.fr/2010/09/la-breve-histoire-du-monde-de-gombrich.htmlAl-qalam a écrit:Gombrich ? Il a fait des bouquins d'histoire ?
Je le connais comme vulgarisateur en histoire de l'art et son bouquin (sa grosse histoire de l'art vingt fois rééditée) est... euh... bof. De son temps, quoi. Avec des zentils nègres enfantins, si ma mémoire est bonne...
Les Malet Isaac sont bien pratiques pour trouver des éléments de base, même si à lire d'une traite, c'est indigeste.
C'est un peu vieilli mais ça se lit très bien quand on est adolescent bon lecteur. 'fin, mon filleul l'a dévoré.
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- ShajarVénérable
Connaissais pas, ci-mer !
Il a un vrai talent stylistique en tout cas, c'est certain.
Il a un vrai talent stylistique en tout cas, c'est certain.
- JPhMMDemi-dieu
Ne soyez pas si moqueuse avec ceux qui voudraient jeter à la poubelle toutes les productions d'historiens qui précèdent 1985 et qui vomissent tous les historiens qui auraient eu le malheur d'être nés avant les années 30 du vingtième siècle.Isis39 a écrit:Marcel Khrouchtchev a écrit:C'est oublier que ma discipline n'est qu'une vaste fumisterie visant à faire passer pour scientifique un récit fictionnel visant à manipuler les foules.JPhMM a écrit:Mais vous, vous n'êtes pas personnellement responsable, n'étant pas responsable de l'évolution des programmes que vous devez appliquer.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- JPhMMDemi-dieu
Je trouve cela tout à fait étonnant aussi, cette capacité à se vexer dès qu'on critique tel ou tel aspect du programme.Anaxagore a écrit:Je ne comprends pas pourquoi. Lorsque l'enseignement des mathématiques est critiqué, lorsque les programmes et les consignes générales sont critiqués, je peux souscrire à certaines critiques, ou pas, j'y réfléchis. So what?
JPhMM a écrit:Mais vous, vous n'êtes pas personnellement responsable, n'étant pas responsable de l'évolution des programmes que vous devez appliquer.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- Isis39Enchanteur
Le problème est que ces derniers temps, on raconte beaucoup de bêtises sur ces programmes.....
- AnaxagoreGuide spirituel
Ecoutez, je pourrais prendre un air de chouette effarouchée lorsque j'entends dire "on n'enseigne pas le calcul, ils ne savent pas calculer" à la télévision. Je pourrais prendre le BO et souligner toutes les lignes où l'on parle de calcul. Je pourrais dire: "Mais comment, dans ma classe on fait du calcul, et pas qu'un peu.". Mais voilà, force est de constater que les conditions d'un bon enseignement du calcul (y compris du calcul littéral) ne sont pas réunies et cela ne se joue pas sur 1 ans mais sur 15 ans. Voilà tout.
Je cite encore une fois Collier de Barbe (ce n'est pas tous les jours fête):
Je cite encore une fois Collier de Barbe (ce n'est pas tous les jours fête):
Et bien voilà, je ne dis pas que CdB épuise la question des programmes, mais voilà, il réagit avec distance, il met en lumière la question des synergies qui doivent avoir lieu entre les programmes...Collier de Barbe a écrit:Nan mais c'est drôle c'est tellement drôle... ça fait 400 fois qu'on remet le couvert.
Oui depuis un paquet d'années les programmes de lettres & d'histoire sont totalement déconnectés. Oui un bachelier actuel n'aura pas travaillé au lycée en histoire sur le XVIIe français (pas dans les programmes) et assez peu sur le XIXe dans la dimension qui intéresse souvent nos collègues de lettres (histoire politique & sociale de la France 1800/1848 fin du programme de 2nde, et pas trop non plus sur 1848/1871 qui est éclaté dans celui de 1ere au point que le 2nd Empire & la Commune sont devenus invisibles).
De ce fait, je comprends la difficulté à donner un arrière plan historique au théâtre du XVIIe ou aux grands romanciers du XIXe. Ce sont les programmes, on peut pas exactement s'asseoir dessus.
En revanche je me demande bien quand les lycéens apprenaient des trucs détaillés sur la guerre de 100 ans ou celle de 30 ans et aux éléments mentionnés par le grand gourou. ça doit remonter à pas mal d'années.
Pour ma part, je pense qu'on pourrait effectivement faire un effort pour revenir à des choses plus modestes et mieux connectées avec les besoins d'autres matières. Et sans pour autant faire dans le passéiste, le patriotique ou le nationaliste. J'ose espérer que le futur conseil des programmes propose quelque chose d'approchant.
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"De même que notre esprit devient plus fort grâce à la communication avec les esprits vigoureux et raisonnables, de même on ne peut pas dire combien il s'abâtardit par le commerce continuel et la fréquentation que nous avons des esprits bas et maladifs." Montaigne
"Woland fit un signe de la main, et Jérusalem s'éteignit."
"On déclame contre les passions sans songer que c'est à leur flambeau que la philosophie allume le sien." Sade
- Isis39Enchanteur
Merci de me donner des leçons, c'est toujours très agréable.....
Je ne manque pas de recul vis à vis de ces programmes, je m'énerve simplement que de soi-disant journalistes, voire pseudo-historiens mentent.
Et ce n'est pas la peine de m'asséner encore une leçon. Faites-le aussi aux autres personnes de ce fil qui expriment les mêmes sentiments que moi, j'ai un peu l'impression d'être un punching ball !
Je ne manque pas de recul vis à vis de ces programmes, je m'énerve simplement que de soi-disant journalistes, voire pseudo-historiens mentent.
Et ce n'est pas la peine de m'asséner encore une leçon. Faites-le aussi aux autres personnes de ce fil qui expriment les mêmes sentiments que moi, j'ai un peu l'impression d'être un punching ball !
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Je ne vois vraiment pas le rapport.JPhMM a écrit:Ne soyez pas si moqueuse avec ceux qui voudraient jeter à la poubelle toutes les productions d'historiens qui précèdent 1985 et qui vomissent tous les historiens qui auraient eu le malheur d'être nés avant les années 30 du vingtième siècle.Isis39 a écrit:Marcel Khrouchtchev a écrit:C'est oublier que ma discipline n'est qu'une vaste fumisterie visant à faire passer pour scientifique un récit fictionnel visant à manipuler les foules.
Tout le monde respecte les historiens plus anciens. Mais ce respect doit-il signifier que l'on n'a pas le droit de les remettre en cause? Tu as une conception étonnante du travail scientifique.
- JPhMMDemi-dieu
Vous n'avez pas du lire le topic en entier. Le punching ball y est une toute autre personne.Isis39 a écrit:j'ai un peu l'impression d'être un punching ball !
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- Isis39Enchanteur
Alors pourquoi me prendre à partie pour des messages de Marcel Khouchtchev que j'approuvais ?JPhMM a écrit:Vous n'avez pas du lire le topic en entier. Le punching ball y est une toute autre personne.Isis39 a écrit:j'ai un peu l'impression d'être un punching ball !
- JPhMMDemi-dieu
C'est donc ma conception qui est en jeu. Remarque, c'est une façon pratique de clouer le bec à quiconque. Basse. Mais pratique.Marcel Khrouchtchev a écrit:Je ne vois vraiment pas le rapport.JPhMM a écrit:Ne soyez pas si moqueuse avec ceux qui voudraient jeter à la poubelle toutes les productions d'historiens qui précèdent 1985 et qui vomissent tous les historiens qui auraient eu le malheur d'être nés avant les années 30 du vingtième siècle.Isis39 a écrit:
Tout le monde respecte les historiens plus anciens. Mais ce respect doit-il signifier que l'on n'a pas le droit de les remettre en cause? Tu as une conception étonnante du travail scientifique.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- dandelionVénérable
Je ne comprends pas ce que tu veux dire par 'comprendre' l'histoire (sans rire). Tu veux dire comprendre les enchaînements de situations? Je n'ai jamais eu le sentiment de pouvoir comprendre l'histoire que l'on étudiait (périodes très étendues). Est-ce que comprendre n'est pas réservé aux chercheurs qui peuvent se consacrer à des périodes plus limitées? Sans compter que l'histoire hyper-contemporaine que l'on a étudiée au lycée demande aujourd'hui à être revue avec plus de distance (mon beau-père fait partie des 'méchants' Vietnamiens du sud qui ont lutté avec les Américains, disons qu'il ne raconte pas l'histoire que l'on m'a enseignée, qui est d'ailleurs certainement différente aujourd'hui, alors qu'à mon époque on sortait à peine de la guerre froide). En plus, en étudiant l'histoire anglaise et américaine, j'ai souvent vu qu'il me manquait des éléments du puzzle. Bref, j'ai toujours eu plutôt le sentiment d'apprendre le point de vue d'un historien spécialisé que de 'comprendre'.kiwi a écrit:
[...]
L'apprentissage par coeur : oui oui et mille fois oui pour les définitions notamment, ou les dates et lieux sur un fond de carte. Mais pas pour tout. Je préfère par exemple, dans les fiches de révision, leur poser des questions de cours, auxquelles ils doivent s'entraîner à répondre. S'ils savent répondre, le cours est su, et ils ont compris. Car des élèves qui apprennent par cœur, recrachent et ne captent rien, il y en a plein. L'histoire pour moi, cela doit se comprendre, pas seulement s'apprendre.
Sinon, j'ai toujours trouvé les collègues d'histoire très impliqués dans leur travail, mais quel pouvoir ont-ils sur les programmes? Et comme l'histoire est évaluée au brevet et au bac, le choix de sortir des sentiers battus est tout de même limité, non?
- JPhMMDemi-dieu
Je faisais simplement la remarque que de nombreux messages (de ce fil et d'un autre) descendent en règle le travail de tout historien qui ne serait pas votre (pluriel) contemporain. Or n'ayant aucun mépris d'aucune sorte pour la science historique, je m'étonne de cet acharnement systématique à dire que tout travail qui n'est contemporain devrait être balayé d'un revers de la main de ceux qui, contemporains, savent le vrai.Isis39 a écrit:Alors pourquoi me prendre à partie pour des messages de Marcel Khouchtchev que j'approuvais ?JPhMM a écrit:Vous n'avez pas du lire le topic en entier. Le punching ball y est une toute autre personne.Isis39 a écrit:j'ai un peu l'impression d'être un punching ball !
Après, libre à vous de le prendre personnellement si cela vous chante. Que voulez-vous que j'y fasse, si cela vous plait tant ?
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- Marie LaetitiaBon génie
Non! Comprendre pourquoi le calife Omar épargne la population de Jérusalem pendant la conquête au VIIe siècle, un élève de 5e est capable de le faire et il faut le faire... Sinon le travail sur les conquêtes arabo-musulmanes se borne à une carte "voilà, ils sont allés là et là, leur empire était immense" et une série de dates. Ce sont de faits or le travail en HG consiste à comprendre pourquoi... Parce que Jérusalem était une ville riche et que ça aurait été sot de zigouiller toute la population chrétienne et juive ou de la forcer à fuir, parce que leur accorder le statut (relativement protégé) de dhimmis, ça permettait de s'allier la population de la ville face aux Byzantins, etc etc.dandelion a écrit:Je ne comprends pas ce que tu veux dire par 'comprendre' l'histoire (sans rire). Tu veux dire comprendre les enchaînements de situations? Je n'ai jamais eu le sentiment de pouvoir comprendre l'histoire que l'on étudiait (périodes très étendues). Est-ce que comprendre n'est pas réservé aux chercheurs qui peuvent se consacrer à des périodes plus limitées? Sans compter que l'histoire hyper-contemporaine que l'on a étudiée au lycée demande aujourd'hui à être revue avec plus de distance (mon beau-père fait partie des 'méchants' Vietnamiens du sud qui ont lutté avec les Américains, disons qu'il ne raconte pas l'histoire que l'on m'a enseignée, qui est d'ailleurs certainement différente aujourd'hui, alors qu'à mon époque on sortait à peine de la guerre froide). En plus, en étudiant l'histoire anglaise et américaine, j'ai souvent vu qu'il me manquait des éléments du puzzle. Bref, j'ai toujours eu plutôt le sentiment d'apprendre le point de vue d'un historien spécialisé que de 'comprendre'.kiwi a écrit:
[...]
L'apprentissage par coeur : oui oui et mille fois oui pour les définitions notamment, ou les dates et lieux sur un fond de carte. Mais pas pour tout. Je préfère par exemple, dans les fiches de révision, leur poser des questions de cours, auxquelles ils doivent s'entraîner à répondre. S'ils savent répondre, le cours est su, et ils ont compris. Car des élèves qui apprennent par cœur, recrachent et ne captent rien, il y en a plein. L'histoire pour moi, cela doit se comprendre, pas seulement s'apprendre.
Sinon, j'ai toujours trouvé les collègues d'histoire très impliqués dans leur travail, mais quel pouvoir ont-ils sur les programmes? Et comme l'histoire est évaluée au brevet et au bac, le choix de sortir des sentiers battus est tout de même limité, non?
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Surtout qu'il n'a rien demandé, le pauvreJPhMM a écrit:Vous n'avez pas du lire le topic en entier. Le punching ball y est une toute autre personne.Isis39 a écrit:j'ai un peu l'impression d'être un punching ball !
Arrête un peu JPhMM, JPB a eu exactement ce qu'il voulait et c'est lui le grand gagnant de ce genre de sujet-pugilat, je doute qu'il s'imagine un seul instant à une autre place que du distributeur de coups si je reprends la métaphore de la boxe.
Je ne vois pas comment dire autrement que tu considères que c'est un crime de lèse-majesté que de considérer des producteurs d'écrits scientifiques anciens comme dépassés.JPhMM a écrit:C'est donc ma conception qui est en jeu. Remarque, c'est une façon pratique de clouer le bec à quiconque. Basse. Mais pratique.Marcel Khrouchtchev a écrit:Je ne vois vraiment pas le rapport.JPhMM a écrit:Ne soyez pas si moqueuse avec ceux qui voudraient jeter à la poubelle toutes les productions d'historiens qui précèdent 1985 et qui vomissent tous les historiens qui auraient eu le malheur d'être nés avant les années 30 du vingtième siècle.
Tout le monde respecte les historiens plus anciens. Mais ce respect doit-il signifier que l'on n'a pas le droit de les remettre en cause? Tu as une conception étonnante du travail scientifique.
- Isis39Enchanteur
Et bien comme vous citez mon message, forcément je le prend personnellement.JPhMM a écrit:Je faisais simplement la remarque que de nombreux messages (de ce fil et d'un autre) descendent en règle le travail de tout historien qui ne serait pas votre (pluriel) contemporain. Or n'ayant aucun mépris d'aucune sorte pour la science historique, je m'étonne de cet acharnement systématique à dire que tout travail qui n'est contemporain devrait être balayé d'un revers de la main de ceux qui, contemporains, savent le vrai.Isis39 a écrit:Alors pourquoi me prendre à partie pour des messages de Marcel Khouchtchev que j'approuvais ?JPhMM a écrit:Vous n'avez pas du lire le topic en entier. Le punching ball y est une toute autre personne.
Prenez-le personnellement si cela vous chante.
Et quels historiens non contemporains sont descendus par moi-même et les collègues sur ce forum ?
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Et pour que les choses soient claires: dans mon domaine, mes références restent encore des gens comme Delumeau ou Chaunu (qui sont, soit en passant, un cran au-dessus d'un Furet à mon avis, mais qui ont eu le tort de ne pas s'engager dans des domaines de recherche médiatiques). Ce sont des historiens des années 1960-1970.
Mais, sur certains points, leurs avis ne sont pas suivis: je n'en fais pas une jaunisse, c'est la règle de toute discipline scientifique, on finit toujours par remettre en cause certaines thèses, mais en s'appuyant dessus (les nains sur les épaules des géants quoi).
Mais, sur certains points, leurs avis ne sont pas suivis: je n'en fais pas une jaunisse, c'est la règle de toute discipline scientifique, on finit toujours par remettre en cause certaines thèses, mais en s'appuyant dessus (les nains sur les épaules des géants quoi).
- JPhMMDemi-dieu
Oui il a eu exactement ce qu'il voulait. Mais je peux quand même dire à Isis que son application à vouloir nous faire croire qu'elle serait le punching ball du topic est du foutage de gueule en règle.Marcel Khrouchtchev a écrit:Surtout qu'il n'a rien demandé, le pauvreJPhMM a écrit:Vous n'avez pas du lire le topic en entier. Le punching ball y est une toute autre personne.Isis39 a écrit:j'ai un peu l'impression d'être un punching ball !
Arrête un peu JPhMM, JPB a eu exactement ce qu'il voulait et c'est lui le grand gagnant de ce genre de sujet-pugilat, je doute qu'il s'imagine un seul instant à une autre place que du distributeur de coups si je reprends la métaphore de la boxe.
Ma conception du travail scientifique m'autorise à affirmer que le travail d'Euclide est exceptionnel, que celui de Leibniz est d'une qualité rarement égalée et que Pascal est un génie qu'il ne faut cesser de relire. Tu peux bien trouver étonnante la démarche de celui qui regarde l'ancien avec la même exigence qui ce qui est récent, et qui ne décrète pas que ce qui fut fait hier est nécessairement moins bon que ce qui est fait aujourd'hui.Marcel Khrouchtchev a écrit:Je ne vois pas comment dire autrement que tu considères que c'est un crime de lèse-majesté que de considérer des producteurs d'écrits scientifiques anciens comme dépassés.JPhMM a écrit:C'est donc ma conception qui est en jeu. Remarque, c'est une façon pratique de clouer le bec à quiconque. Basse. Mais pratique.Marcel Khrouchtchev a écrit:Je ne vois vraiment pas le rapport.
Tout le monde respecte les historiens plus anciens. Mais ce respect doit-il signifier que l'on n'a pas le droit de les remettre en cause? Tu as une conception étonnante du travail scientifique.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- kiwiGuide spirituel
Ce que je voulais dire en fait par "comprendre", c'est que, quand l'élève reformule, je sais qu'il s'est approprié le contenu du cours, par opposition à un élève qui me recrache tout, qui a peut-être assimilé le cours, mais pas forcément (en tout cas, je ne peux pas en être certaine). C'est une vraie plaie d'évaluer des travaux d'écriture d'élèves ultra scolaires qui recrachent tout à la virgule près. Je fais en sorte, lorsque je pose mon sujet, de demander des choses qui ne demandent pas de piocher dans UN seul résumé de la leçon, mais hélas parfois, ça ne fonctionne pas.dandelion a écrit:Je ne comprends pas ce que tu veux dire par 'comprendre' l'histoire (sans rire). Tu veux dire comprendre les enchaînements de situations? Je n'ai jamais eu le sentiment de pouvoir comprendre l'histoire que l'on étudiait (périodes très étendues). Est-ce que comprendre n'est pas réservé aux chercheurs qui peuvent se consacrer à des périodes plus limitées? Sans compter que l'histoire hyper-contemporaine que l'on a étudiée au lycée demande aujourd'hui à être revue avec plus de distance (mon beau-père fait partie des 'méchants' Vietnamiens du sud qui ont lutté avec les Américains, disons qu'il ne raconte pas l'histoire que l'on m'a enseignée, qui est d'ailleurs certainement différente aujourd'hui, alors qu'à mon époque on sortait à peine de la guerre froide). En plus, en étudiant l'histoire anglaise et américaine, j'ai souvent vu qu'il me manquait des éléments du puzzle. Bref, j'ai toujours eu plutôt le sentiment d'apprendre le point de vue d'un historien spécialisé que de 'comprendre'.kiwi a écrit:
[...]
L'apprentissage par coeur : oui oui et mille fois oui pour les définitions notamment, ou les dates et lieux sur un fond de carte. Mais pas pour tout. Je préfère par exemple, dans les fiches de révision, leur poser des questions de cours, auxquelles ils doivent s'entraîner à répondre. S'ils savent répondre, le cours est su, et ils ont compris. Car des élèves qui apprennent par cœur, recrachent et ne captent rien, il y en a plein. L'histoire pour moi, cela doit se comprendre, pas seulement s'apprendre.
Sinon, j'ai toujours trouvé les collègues d'histoire très impliqués dans leur travail, mais quel pouvoir ont-ils sur les programmes? Et comme l'histoire est évaluée au brevet et au bac, le choix de sortir des sentiers battus est tout de même limité, non?
- Les élèves sont bons en informatique. Non, en fait, ils sont nuls...
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