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- InvitéInvité
Si ce sont les sociologues de l'éducation, ce n'est plus la même chose, effectivement, encore qu'on puisse là encore nuancer un peu. Mais condamner tous les sociologues d'un bloc...John a écrit:Il faut s'entendre : parle-t-on des sociologues qui s'expriment sur l'éducation, ou des sociologues en général ?
Ce n'est tout de même pas la même chose.
Et c'est un peu hors sujet par rapport au fil de départ...
Bon sinon, ce qui me fatigue un peu dans tous ces débats, c'est la virulence des propos de certains, dont Nathalie Mons, qui font de toute évidence passer leur militantisme avant le débat de fond.
- IgniatiusGuide spirituel
Oui voilà, la distinction me semble importante : j'avais tendance à penser que la sociologie était une science plutôt sérieuse (bien qu'humaine...) mais depuis que je lis certains "étudiants/enseignants débutants" issus d'études liées à la sociologie de l'éducation (notamment sur twitter, malheureusement) j'ai un gros doute quant à leur crédibilité.John a écrit:Il faut s'entendre : parle-t-on des sociologues qui s'expriment sur l'éducation, ou des sociologues en général ?
Ce n'est tout de même pas la même chose.
Et c'est un peu hors sujet par rapport au fil de départ...
On sent que le discours type IUFM a bien imprégné ce créneau particulier, malheureusement assez audible médiatiquement.
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"Celui qui se perd dans sa passion est moins perdu que celui qui perd sa passion."
St Augustin
"God only knows what I'd be without you"
Brian Wilson
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Igniatius a écrit: une science plutôt sérieuse (bien qu'humaine...)
- ParatgeNeoprof expérimenté
Une sociologie d’État : L’École et ses experts en France, Franck PoupeauIgniatius a écrit:
Oui voilà, la distinction me semble importante : j'avais tendance à penser que la sociologie était une science plutôt sérieuse (bien qu'humaine...) mais depuis que je lis certains "étudiants/enseignants débutants" issus d'études liées à la sociologie de l'éducation (notamment sur twitter, malheureusement) j'ai un gros doute quant à leur crédibilité.
On sent que le discours type IUFM a bien imprégné ce créneau particulier, malheureusement assez audible médiatiquement.
Raisons d’agir (2003)
En quoi les discours tenus sur l’École contribuent-ils à faire l’École ? Pourquoi les gouvernements successifs ont-ils peu à peu, depuis les années 1980, instrumentalisé les chercheurs et mis les experts à leur service ? Telles sont les questions auxquelles Franck Poupeau, enseignant-chercheur en sciences sociales, entend répondre en proposant une histoire sociale de la sociologie de l’éducation. Il s’agit alors de comprendre comment les mots peuvent devenir des choses, c’est-à-dire comment les recherches, les publications spécialisées, les enquêtes, les chiffres et autres expertises produisent l’École, et changent les pratiques de tous ceux qui s’y trouvent engagés.
Au cœur de ces analyses, on verra comment la sociologie de l’éducation est devenue une « science » au service de l’État, et en particulier des demandes ministérielles. Sous couvert d’évaluation du système d’enseignement, rendu seul responsable de l’échec scolaire, l’expertise sociologique tend à n’aborder les inégalités observées à l’École que sous l’angle des facteurs jouant au niveau des établissements. La mise en œuvre d’une sociologie de l’éducation plus autonome à l’égard des demandes de l’État serait une des conditions de possibilité d’une École plus libre, moins asservie aux conceptions managériales de l’organisation scolaire, dont la pensée d’État s’est paradoxalement fait le vecteur.
https://www.neoprofs.org/t56435p40-en-reaction-aux-pedagogies-nouvelles-essai-de-bibliographie?highlight=bibliographie
- IgniatiusGuide spirituel
J'aime bien semer des petits objets de discorde.Marcel Khrouchtchev a écrit:Igniatius a écrit: une science plutôt sérieuse (bien qu'humaine...)
C'est le luxe des matheux...
:lol:
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"Celui qui se perd dans sa passion est moins perdu que celui qui perd sa passion."
St Augustin
"God only knows what I'd be without you"
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- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Igniatius a écrit:J'aime bien semer des petits objets de discorde.Marcel Khrouchtchev a écrit:Igniatius a écrit: une science plutôt sérieuse (bien qu'humaine...)
C'est le luxe des matheux...
:lol:
- dandelionVénérable
On observera néanmoins que les profs de maths du forum ont des avatars plutôt sérieux quoique torturés, et des pseudos à l'avenant (Igniatius, JP). Les sciences-humaines sont plus désinvoltes, reconnaissons le. Remarquons cependant que Richard Feynman jouait du bongo. Que faut-il en conclure?Marcel Khrouchtchev a écrit:Igniatius a écrit:J'aime bien semer des petits objets de discorde.Marcel Khrouchtchev a écrit:
C'est le luxe des matheux...
:lol:
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Mon pseudo et mon avatar sont tout, sauf désinvoltes. J'aurais envie de rajouter: "Nananère".
- dandelionVénérable
C'est un de mes films préfèrés. Et la désinvolture est un devoir moral. J'aurais envie de rajouter: "Bisque bisque rage".Marcel Khrouchtchev a écrit:Mon pseudo et mon avatar sont tout, sauf désinvoltes. J'aurais envie de rajouter: "Nananère".
- IgniatiusGuide spirituel
Tu as raison : j'adore mon avatar, mais je vais remettre l'ancien, car il n'est guère possible que j'abdique face aux moulins à vent.dandelion a écrit:On observera néanmoins que les profs de maths du forum ont des avatars plutôt sérieux quoique torturés, et des pseudos à l'avenant (Igniatius, JP). Les sciences-humaines sont plus désinvoltes, reconnaissons le. Remarquons cependant que Richard Feynman jouait du bongo. Que faut-il en conclure?Marcel Khrouchtchev a écrit:Igniatius a écrit:J'aime bien semer des petits objets de discorde.
C'est le luxe des matheux...
:lol:
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St Augustin
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- CarabasVénérable
Lire à ce sujet Sur la télévision, de Bourdieu.holderfar a écrit:Oui, bien c'est la même chose pour la philo: ceux qu'on entend quasi exclusivement, ce sont les moins bons, pour le dire très gentiment. Après, toute comparaison a ses limites, mais faire de la sociologie un repère de charlatans ou presque, ce n'est quand même pas très sérieux.
Je trouve que la sociologie est une discipline intéressante. Tout dépend de ce qu'on fait des études. Il faut les voir comme une indication à un instant t sur une population précise face à une situation donnée, et non comme une vérité absolue qui enfermerait les gens dans des situations figées du fait de leur âge, sexe et catégorie socio professionnelle.
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Les chances uniques sur un million se réalisent neuf fois sur dix.
Terry Pratchett
- User5899Demi-dieu
Non. Sauf erreur de ma part, c'était une thèse de sociologie portant sur l'astrologie.Lefteris a écrit:Il y bien des doctorats en astrologie.Ronin a écrit:Euh, bon je vais me faire massacrer mais sciences de l'éduc, socio...pour moi c'est du pareil au même.
BHL et Glucksmann ne viennent pas dans les médias parler de philo, Onfray, si, me semble-t-il.holderfar a écrit:Oui, enfin, la philosophie est souvent "représentée" dans les médias par BHL, Onfray et Glucksmann, et ça ne viendrait à l'idée de personne (enfin j'espère) de dire que la philosophie, ce n'est pas sérieux.
Sur la question de départ, je suis surpris, je ne vois pas de rapport entre la sociologie et les "sciences "de l'éducation. Ces dernières ne sont-elles pas nées, calme bloc chu d'un désastre obscur et on ne sait d'où, pour offrir un asile sûr à des gens qui, n'étant bons en rien, se sont donné pour but d'en faire profiter de force tous ceux qui n'en voudraient pas ?
- philannDoyen
Mais la philo a un grand avantage...elle ne prescrit rien concrètement contrairement aux Sc. Ed. ou socio de l'éduc'holderfar a écrit:Oui, bien c'est la même chose pour la philo: ceux qu'on entend quasi exclusivement, ce sont les moins bons, pour le dire très gentiment. Après, toute comparaison a ses limites, mais faire de la sociologie un repère de charlatans ou presque, ce n'est quand même pas très sérieux.
Pas d'inquiétude, certains milieux n'ont pas abandonné l'idée et continue d'attendre de leurs enfants boulot et assiduité... Tout lien entre cela et les résultats des gamins...Gryphe a écrit:Ça m'énerve, mais ça m'énerve de lire tous ces discours qui mettent l'école en péril. Mais sérieusement, où a-t-on vu qu'on pouvait réussir sans travailler ? Savoir sans apprendre ? Grandir sans se mettre à l'écoute de maîtres qui puissent former les esprits ?
Le seul avantage, quand je lis des trucs comme ça, c'est que d'un coup, ça me réveille et ça me redonne de l'énergie.
Paratge a écrit:
Une sociologie d’État : L’École et ses experts en France, Franck Poupeau
Raisons d’agir (2003)
En quoi les discours tenus sur l’École contribuent-ils à faire l’École ? Pourquoi les gouvernements successifs ont-ils peu à peu, depuis les années 1980, instrumentalisé les chercheurs et mis les experts à leur service ? Telles sont les questions auxquelles Franck Poupeau, enseignant-chercheur en sciences sociales, entend répondre en proposant une histoire sociale de la sociologie de l’éducation. Il s’agit alors de comprendre comment les mots peuvent devenir des choses, c’est-à-dire comment les recherches, les publications spécialisées, les enquêtes, les chiffres et autres expertises produisent l’École, et changent les pratiques de tous ceux qui s’y trouvent engagés.
Au cœur de ces analyses, on verra comment la sociologie de l’éducation est devenue une « science » au service de l’État, et en particulier des demandes ministérielles. Sous couvert d’évaluation du système d’enseignement, rendu seul responsable de l’échec scolaire, l’expertise sociologique tend à n’aborder les inégalités observées à l’École que sous l’angle des facteurs jouant au niveau des établissements. La mise en œuvre d’une sociologie de l’éducation plus autonome à l’égard des demandes de l’État serait une des conditions de possibilité d’une École plus libre, moins asservie aux conceptions managériales de l’organisation scolaire, dont la pensée d’État s’est paradoxalement fait le vecteur.
Merci pour cette référence!!! Heureuse qu'un sociologue se penche sur ce thème!!!
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2014-2015: poste fixe dans les Hauts de Seine
2013-2014: certifiée stagiaire dans les Hauts de Seine
2011-2013: prof. contractuelle dans l'Essonne
- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
Je trouve ces gens pratique. Quand on nous dit : "Ceux qui ne savent pas faire enseignent", on peut dire : "Non, ceux qui ne savent pas faire enseignent à ceux qui enseignent". Au reste je ne suis au courant d'aucune de ces théories, et je fais la bouche qui crache des crapauds.
- User4312Niveau 10
Ah ben voilà, c'est ça. Je suis très frappée par la différence de traitement des sciences de l'éduc en France et au Japon. En France, il y a des faits, des études, des recherches qui sont faites et qui produisent des résultats. Et ces mêmes résultats sont utilisés pour produire un discours sacrément "surprenant" ( ), celui que vous détestez (et il y a de quoi !). Je n'ai jamais entendu un tel discours au Japon concernant les sciences de l'éduc. J'ai l'impression qu'en France, tout part dans tous les sens, tout va très vite (les idées, les réformes, les méthodes etc) pour finalement brasser du vent ou empirer la situation. (Quoique , à l'opposé, au Japon, c'est sclérosé de chez sclérosé. Fossilisé, même. Entre la peste et le choléra, hein... )Paratge a écrit:Une sociologie d’État : L’École et ses experts en France, Franck PoupeauIgniatius a écrit:
Oui voilà, la distinction me semble importante : j'avais tendance à penser que la sociologie était une science plutôt sérieuse (bien qu'humaine...) mais depuis que je lis certains "étudiants/enseignants débutants" issus d'études liées à la sociologie de l'éducation (notamment sur twitter, malheureusement) j'ai un gros doute quant à leur crédibilité.
On sent que le discours type IUFM a bien imprégné ce créneau particulier, malheureusement assez audible médiatiquement.
Raisons d’agir (2003)
En quoi les discours tenus sur l’École contribuent-ils à faire l’École ? Pourquoi les gouvernements successifs ont-ils peu à peu, depuis les années 1980, instrumentalisé les chercheurs et mis les experts à leur service ? Telles sont les questions auxquelles Franck Poupeau, enseignant-chercheur en sciences sociales, entend répondre en proposant une histoire sociale de la sociologie de l’éducation. Il s’agit alors de comprendre comment les mots peuvent devenir des choses, c’est-à-dire comment les recherches, les publications spécialisées, les enquêtes, les chiffres et autres expertises produisent l’École, et changent les pratiques de tous ceux qui s’y trouvent engagés.
Au cœur de ces analyses, on verra comment la sociologie de l’éducation est devenue une « science » au service de l’État, et en particulier des demandes ministérielles. Sous couvert d’évaluation du système d’enseignement, rendu seul responsable de l’échec scolaire, l’expertise sociologique tend à n’aborder les inégalités observées à l’École que sous l’angle des facteurs jouant au niveau des établissements. La mise en œuvre d’une sociologie de l’éducation plus autonome à l’égard des demandes de l’État serait une des conditions de possibilité d’une École plus libre, moins asservie aux conceptions managériales de l’organisation scolaire, dont la pensée d’État s’est paradoxalement fait le vecteur.
https://www.neoprofs.org/t56435p40-en-reaction-aux-pedagogies-nouvelles-essai-de-bibliographie?highlight=bibliographie
- adelaideaugustaFidèle du forum
gauvain31 a écrit:Non ce n'est pas la même chose la sociologie est plus sérieuse. Les sciences de l'éducation ne sont pas des sciences mais des pseudo sciences .. ou en langage cru du charlatanismeRonin a écrit:Euh, bon je vais me faire massacrer mais sciences de l'éduc, socio...pour moi c'est du pareil au même.
Quelqu'un a-t-il écouté Service public, sur France inter ?
C'est là :
http://www.franceinter.fr/emission-service-public-phobie-scolaire
J'en suis restée pantoise !!
Avoir envie de retourner à l’école, ce n’est peut être pas si fréquent, mais en avoir peur… C’est pourtant ce qui arrive quand on est atteint de phobie scolaire. Comment expliquer un tel blocage ? Que révèle t il sur notre système scolaire et notre société ?
avec :
Anne-Marie Rocco, journaliste, co-auteure avec sa fille Justine Touchard de « Le jour où je n’ai pas pu aller au collège », ed. Flammarion.
Justine Touchard, étudiante, co-auteure avec sa mère de « Le jour où je n’ai pas pu aller au collège », ed. Flammarion.
Patrick Rayou, professeur en sciences de l’éducation à l’université Paris 8, co-auteur avec Elisabeth Bautier de « Les inégalités d’apprentissage », ed. PUF.
Bruno Hourst (en duplex de Dijon), chercheur en pédagogies nouvelles. Auteur de :« J'aide mon enfant à mieux apprendre », ed. Eyrolles, « J'aide mon enfant à bien vivre l'autorité » ed. Eyrolles « J'aide mon enfant à développer son estime de soi », ed. Eyrolles
- Johnny GuitarNiveau 2
Ce qui est sidérant, avec les grands pédagos comme Nathalie Mons, c'est qu'ils ne se posent pas du tout la question de l'effet des réformes qu'ils ont eux-mêmes inspirées. Ils font mine de croire qu'elles n'ont pas eu lieu, ou bien?
En gros, depuis la fin des années 80, on a eu les IUFM, l'élève au centre, la pédagogie de plus en plus active, le constructivisme à haute dose, les compétences, la pédagogie par projet, la main à la pâte...
Observation 25 ans plus tard: le niveau baisse (et en plus c'est elle qui le dit!!).
Conclusion n°1: c'est de la faute des profs, qui avaient pourtant prévenu de la dangerosité de ces réformes...
Conclusion n°2: il faut continuer les réformes dans le même sens: encore moins de contenu, encore plus d'activités, des projets en veux-tu en voilà.
La logique est imparable, et vraiment très scientifique. S'agit-il de disciplines sérieuses, avez-vous demandé?
En gros, depuis la fin des années 80, on a eu les IUFM, l'élève au centre, la pédagogie de plus en plus active, le constructivisme à haute dose, les compétences, la pédagogie par projet, la main à la pâte...
Observation 25 ans plus tard: le niveau baisse (et en plus c'est elle qui le dit!!).
Conclusion n°1: c'est de la faute des profs, qui avaient pourtant prévenu de la dangerosité de ces réformes...
Conclusion n°2: il faut continuer les réformes dans le même sens: encore moins de contenu, encore plus d'activités, des projets en veux-tu en voilà.
La logique est imparable, et vraiment très scientifique. S'agit-il de disciplines sérieuses, avez-vous demandé?
- ParatgeNeoprof expérimenté
Je rappelle le texte de Feynman sur ces prétendues sciences :
https://www.neoprofs.org/t59835-les-sciences-de-l-education-ou-le-culte-du-cargo
https://www.neoprofs.org/t59835-les-sciences-de-l-education-ou-le-culte-du-cargo
- Marie LaetitiaBon génie
Vu de l'extérieur, le titre de ce fil est quand même hallucinant... :lol:
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- dandelionVénérable
Les titres des bouquins sont Quand je pense que Proust a eu du mal à se faire publier Quant au chercheur en pédagogies nouvelles, je ne doute pas qu'il trouve, lui, au moins, mais si j'étais en mesure de faire des choix budgétaires, je ne donnerais pas un kopeck à un chercheur en pédagogies nouvelles.adelaideaugusta a écrit:gauvain31 a écrit:Non ce n'est pas la même chose la sociologie est plus sérieuse. Les sciences de l'éducation ne sont pas des sciences mais des pseudo sciences .. ou en langage cru du charlatanismeRonin a écrit:Euh, bon je vais me faire massacrer mais sciences de l'éduc, socio...pour moi c'est du pareil au même.
Quelqu'un a-t-il écouté Service public, sur France inter ?
C'est là :
http://www.franceinter.fr/emission-service-public-phobie-scolaire
J'en suis restée pantoise !!
Avoir envie de retourner à l’école, ce n’est peut être pas si fréquent, mais en avoir peur… C’est pourtant ce qui arrive quand on est atteint de phobie scolaire. Comment expliquer un tel blocage ? Que révèle t il sur notre système scolaire et notre société ?
avec :
Anne-Marie Rocco, journaliste, co-auteure avec sa fille Justine Touchard de « Le jour où je n’ai pas pu aller au collège », ed. Flammarion.
Justine Touchard, étudiante, co-auteure avec sa mère de « Le jour où je n’ai pas pu aller au collège », ed. Flammarion.
Patrick Rayou, professeur en sciences de l’éducation à l’université Paris 8, co-auteur avec Elisabeth Bautier de « Les inégalités d’apprentissage », ed. PUF.
Bruno Hourst (en duplex de Dijon), chercheur en pédagogies nouvelles. Auteur de :« J'aide mon enfant à mieux apprendre », ed. Eyrolles, « J'aide mon enfant à bien vivre l'autorité » ed. Eyrolles « J'aide mon enfant à développer son estime de soi », ed. Eyrolles
- IgniatiusGuide spirituel
Tu auras une réponse très claire a ta question ds cette interview de François Dubet :Johnny Guitar a écrit:Ce qui est sidérant, avec les grands pédagos comme Nathalie Mons, c'est qu'ils ne se posent pas du tout la question de l'effet des réformes qu'ils ont eux-mêmes inspirées. Ils font mine de croire qu'elles n'ont pas eu lieu, ou bien?
En gros, depuis la fin des années 80, on a eu les IUFM, l'élève au centre, la pédagogie de plus en plus active, le constructivisme à haute dose, les compétences, la pédagogie par projet, la main à la pâte...
Observation 25 ans plus tard: le niveau baisse (et en plus c'est elle qui le dit!!).
Conclusion n°1: c'est de la faute des profs, qui avaient pourtant prévenu de la dangerosité de ces réformes...
Conclusion n°2: il faut continuer les réformes dans le même sens: encore moins de contenu, encore plus d'activités, des projets en veux-tu en voilà.
La logique est imparable, et vraiment très scientifique. S'agit-il de disciplines sérieuses, avez-vous demandé?
http://tempsreel.nouvelobs.com/education/20130830.OBS5040/si-l-on-ne-fait-rien-l-ecole-fonctionnera-comme-un-marche.html
Les réformes dont tu parles ont toutes raté a cause des résistances des vieux cons d'enseignants académiques.
Âmes sensibles, évitez de lire cette interview toute fraîche : Caroline Brizard, militante pedago qui déteste les profs, sert la soupe a Dubet, "le meilleur spécialiste des questions d'éducation" (sic) et lui demande ses solutions.
Le seul point où Dubet a raison, c'est sa réponse a la dernière question : malheureusement, l'école est déjà un marché, et Dubet et ses amis en portent la responsabilité, ces khmers du pedagogisme.
Je les trouve écœurants : leur cécité et leur capacité a s'enfoncer ds l'absurde les rend inquiétants.
On pourra noter que Dubet sait tout ce qu'il se passe ds les salles de classe et les salles des profs, alors qu'il n'y a jamais enseigné.
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"Celui qui se perd dans sa passion est moins perdu que celui qui perd sa passion."
St Augustin
"God only knows what I'd be without you"
Brian Wilson
- Presse-puréeGrand sage
Dire que la socio n'est pas une discipline sérieuse, je trouve que ça va très loin...
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- PaddyHabitué du forum
Et moi, pas assez...
- Johnny GuitarNiveau 2
Je ne mets pas du tout la socio dans le même sac que les sciences de l'éduc... D'ailleurs je ne pense pas qu'il ne faudrait pas réfléchir aux méthodes efficaces en éducation. Je pense qu'il est bon que certains soient payés pour cela, et diffusent l'information, en expliquant clairement comment il faut faire au mieux. Le problème, c'est que les sciences de l'éduc n'ont jamais apporté de solution, c'est ça qui les rend suspectes (pour le moins).
Encore aujourd'hui, je vois que Peillon veut valoriser les profs innovants. Innovants même si ça ne marche pas vraiment. Dans un bahut, le prof innovant sera donc mieux considéré que le prof pas innovant qui pourtant obtient de meilleurs résultats, et c'est lui qui enseignera en Espe. C'est vraiment du grand n'importe quoi.
Mais je crois que les sciences de l'éduc ont trouvé la parade. Quand on fait remarquer qu'elles n'apportent que peu de résultats, elles répondent qu'il faudrait en réalité changer le système de fond en comble, bouleverser les mentalités, remettre tout à plat, etc. Et comme cela n'est jamais fait, bien entendu, elles prennent toujours ce prétexte pour défendre leur bilan.
Encore plus fort: quand cela est fait selon leurs voeux, comme au Québec, et que ça ne marche pas, les spécialistes disent que la réforme a été menée trop... brutalement, avec trop peu de ... pédagogie. Bref elles sont blindées de partout.
Paratge: Merci pour le texte de Feynman... tout est dit.
Encore aujourd'hui, je vois que Peillon veut valoriser les profs innovants. Innovants même si ça ne marche pas vraiment. Dans un bahut, le prof innovant sera donc mieux considéré que le prof pas innovant qui pourtant obtient de meilleurs résultats, et c'est lui qui enseignera en Espe. C'est vraiment du grand n'importe quoi.
Mais je crois que les sciences de l'éduc ont trouvé la parade. Quand on fait remarquer qu'elles n'apportent que peu de résultats, elles répondent qu'il faudrait en réalité changer le système de fond en comble, bouleverser les mentalités, remettre tout à plat, etc. Et comme cela n'est jamais fait, bien entendu, elles prennent toujours ce prétexte pour défendre leur bilan.
Encore plus fort: quand cela est fait selon leurs voeux, comme au Québec, et que ça ne marche pas, les spécialistes disent que la réforme a été menée trop... brutalement, avec trop peu de ... pédagogie. Bref elles sont blindées de partout.
Paratge: Merci pour le texte de Feynman... tout est dit.
- LefterisEsprit sacré
Un intervenant dit que Dubet est "à vomir". Ca dit tout. Il me paraît de plus en plus évident que ce type ne roule que pour lui , et que de plus se sachant détesté et désavoué par la majorité des enseignants, il joue sur sa notoriété et ses accointances politico-journalistiques pour régler ses comptes . Le sort de l'EN lui importe peu, son rêve est de rendre le travail encore plus insupportable aux enseignants, de lui enlever tout intérêt, afin de recruter à l'avenir des exécutants sans formation disciplinaire (son exécration des savoirs académiques transpire dès qu'il ouvre la bouche) , appliquant des consignes venant de lui ou de ses semblables.Igniatius a écrit:Tu auras une réponse très claire a ta question ds cette interview de François Dubet :Johnny Guitar a écrit:Ce qui est sidérant, avec les grands pédagos comme Nathalie Mons, c'est qu'ils ne se posent pas du tout la question de l'effet des réformes qu'ils ont eux-mêmes inspirées. Ils font mine de croire qu'elles n'ont pas eu lieu, ou bien?
En gros, depuis la fin des années 80, on a eu les IUFM, l'élève au centre, la pédagogie de plus en plus active, le constructivisme à haute dose, les compétences, la pédagogie par projet, la main à la pâte...
Observation 25 ans plus tard: le niveau baisse (et en plus c'est elle qui le dit!!).
Conclusion n°1: c'est de la faute des profs, qui avaient pourtant prévenu de la dangerosité de ces réformes...
Conclusion n°2: il faut continuer les réformes dans le même sens: encore moins de contenu, encore plus d'activités, des projets en veux-tu en voilà.
La logique est imparable, et vraiment très scientifique. S'agit-il de disciplines sérieuses, avez-vous demandé?
http://tempsreel.nouvelobs.com/education/20130830.OBS5040/si-l-on-ne-fait-rien-l-ecole-fonctionnera-comme-un-marche.html
Les réformes dont tu parles ont toutes raté a cause des résistances des vieux cons d'enseignants académiques.
Âmes sensibles, évitez de lire cette interview toute fraîche : Caroline Brizard, militante pedago qui déteste les profs, sert la soupe a Dubet, "le meilleur spécialiste des questions d'éducation" (sic) et lui demande ses solutions.
Le seul point où Dubet a raison, c'est sa réponse a la dernière question : malheureusement, l'école est déjà un marché, et Dubet et ses amis en portent la responsabilité, ces khmers du pedagogisme.
Je les trouve écœurants : leur cécité et leur capacité a s'enfoncer ds l'absurde les rend inquiétants.
On pourra noter que Dubet sait tout ce qu'il se passe ds les salles de classe et les salles des profs, alors qu'il n'y a jamais enseigné.
Il ne manque pas d'air par ailleurs de chercher ailleurs les coupables : c'est précisément toutes les lubies déjà mises en oeuvre par ses copains de droite comme de gauche qui sont la cause de la baisse du niveau , de la désaffection du métier, du départ des gesn informés vers les bons établissements ou vers le privé...
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- dandelionVénérable
Le problème des sciences humaines, au sens large, c'est qu'il faut consentir à un énorme travail pour écarter les biais. Un historien doit ainsi s'astreindre à regarder son époque d'élection comme elle est, en évitant d'y projeter ses propres valeurs morales. Toutes les sciences où il y a de l'humain (il faut y inclure la médecine, et dans une moindre mesure les sciences 'dures') sont concernées par ce problème. Or, la traque des biais et la connaissance de la statistique et de la logique qu'elle suppose, sont insuffisamment maîtrisées. Très souvent, on est confronté non plus à de la science mais à de la croyance: ces chercheurs cherchent à confirmer qu'ils ont raison, alors qu'un bon chercheur n'est pas mu par ses convictions mais par ses doutes. Le culte de l'innovation est l'apogée du système, le contraire même de la science, qui doit toujours renouveler l'expérience pour en prouver la véracité. C'est un recul absolument majeur.
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