- JohnMédiateur
Je continue à penser que c'est aux parents de réagir et de rencontrer l'enseignant.
- V.MarchaisEmpereur
Philann, personne ne dit que ce qui se passe est normal.
Il faut que les personnes AYANT LÉGITIMITÉ À CELA réagissent : élèves vers leurs parents, parents vers le CDE, CDE vers l'enseignant concerné.
Sinon, on ouvre la porte à tout et n'importe quoi. J'ai connu un collègue qui m'attaquait publiquement parce que je faisais des leçons de grammaire cloisonnées avant les programmes de 2009. Après tout, je ne respectais pas les textes, et il estimait que c'était très grave...
Cela n'empêche pas d'avoir deux mots en tête à tête avec le collègue. Personnellement, je le ferais si une scène pareille se passait devant moi. Et autant je ne laisse jamais les élèves se plaindre des collègues en vie de classe, autant si, ayant connaissance d'une telle situation avérée, constatée de mes yeux, et donc indiscutable, je les voyais se tourner vers moi pour m'en parler, PP ou pas, je répondrais à leurs questions et leur indiquerais les moyens qu'ils ont pour se protéger. Et j'en informerais aussitôt le collègue concerné, qu'il sache à quoi s'en tenir.
Voilà.
Aucune indifférence.
Aucune légitimation.
Mais on ne fait pas n'importe quoi.
Il faut que les personnes AYANT LÉGITIMITÉ À CELA réagissent : élèves vers leurs parents, parents vers le CDE, CDE vers l'enseignant concerné.
Sinon, on ouvre la porte à tout et n'importe quoi. J'ai connu un collègue qui m'attaquait publiquement parce que je faisais des leçons de grammaire cloisonnées avant les programmes de 2009. Après tout, je ne respectais pas les textes, et il estimait que c'était très grave...
Cela n'empêche pas d'avoir deux mots en tête à tête avec le collègue. Personnellement, je le ferais si une scène pareille se passait devant moi. Et autant je ne laisse jamais les élèves se plaindre des collègues en vie de classe, autant si, ayant connaissance d'une telle situation avérée, constatée de mes yeux, et donc indiscutable, je les voyais se tourner vers moi pour m'en parler, PP ou pas, je répondrais à leurs questions et leur indiquerais les moyens qu'ils ont pour se protéger. Et j'en informerais aussitôt le collègue concerné, qu'il sache à quoi s'en tenir.
Voilà.
Aucune indifférence.
Aucune légitimation.
Mais on ne fait pas n'importe quoi.
- eliamEsprit éclairé
Moi aussi, je sus d'accord avec Iphigénie surtout quand elle dit que chacun est responsable de lui-même.
Le CDE et la vie scolaire reçoivent régulièrement les coups de fil, mail, visite de parents qui ont à se plaindre de tel ou tel prof. Donc, c'est à lui de s'occuper du problème.
Quant aux parents qui n'oseraient pas intervenir eux-mêmes, ils ont des représentants pour cela.
Le CDE et la vie scolaire reçoivent régulièrement les coups de fil, mail, visite de parents qui ont à se plaindre de tel ou tel prof. Donc, c'est à lui de s'occuper du problème.
Quant aux parents qui n'oseraient pas intervenir eux-mêmes, ils ont des représentants pour cela.
- philannDoyen
V.Marchais a écrit:
Cela n'empêche pas d'avoir deux mots en tête à tête avec le collègue. Personnellement, je le ferais si une scène pareille se passait devant moi. Et autant je ne laisse jamais les élèves se plaindre des collègues en vie de classe, autant si, ayant connaissance d'une telle situation avérée, constatée de mes yeux, et donc indiscutable, je les voyais se tourner vers moi pour m'en parler, PP ou pas, je répondrais à leurs questions et leur indiquerais les moyens qu'ils ont pour se protéger. Et j'en informerais aussitôt le collègue concerné, qu'il sache à quoi s'en tenir.
Voilà.
Aucune indifférence.
Aucune légitimation.
Mais on ne fait pas n'importe quoi.
Assez d'accord avec le § cité!
L'important étant de faire quelque chose! Le cas présenté était celui d'un prof témoin d'une agression verbale, pas celui d'élèves allant baver sur des profs.
Mais encore une fois, cette tendance à soutenir le "je ne suis pas concerné" "c'est pas mon boulot", "que chacun s'occupe de ses affaires" m'est odieux. Je ne vois pas la différence avec le type qui se fait agresser dans la rue et les gens qui passent sans s'arrêter parce que...il y a bien quelqu'un qui le fera. Quand on essaie de lutter un peu contre le harcèlement ou le racket on explique aux gosses que c'est le silence et le fait que tout le monde se taise qui rend la chose possible...
ET LÀ... la question ESSENTIELLE semble être: est-ce qu'il faut parler ou non au CDE???
Mais on s'en fout! C'est tellement rien, néant, sans intérêt...par rapport au fait d'être témoin d'une agression répétée et de fermer sa gueule...
Vraiment je me répète mais je suis choquée par ce fil!!! On a mis longtemps à l'EN à se débarrasser de certaines pratiques ou perversions mais finalement on en a conservé la mentalité. Grande muette, passez votre chemin, rien à voir!!
C'est à pleurer! Vraiment!
- V.MarchaisEmpereur
philann a écrit:
Je ne vois pas la différence avec le type qui se fait agresser dans la rue et les gens qui passent sans s'arrêter parce que...il y a bien quelqu'un qui le fera.
Tu ne vois pas ? Alors je vais t'expliquer. La rue n'est pas un espace institutionnel avec un chef, responsable d'individus placés sous sa direction.
Et la réponse, tu l'as déjà eue, unanime : OUI. Les parents des élèves doivent le faire.ET LÀ... la question ESSENTIELLE semble être: est-ce qu'il faut parler ou non au CDE???
Mais on s'en fout!
Non. "On" ta dit plein de fois qu'on ne s'en foutait pas et qu'on ne resterait pas les bras croisés le cas échéant. Mais si ça t'amuse de te scandaliser à propos de choses que personne n'a dites, vas-y, c'est dimanche et il fait moche.
- AmaliahEmpereur
V.Marchais a écrit:Philann, personne ne dit que ce qui se passe est normal.
Il faut que les personnes AYANT LÉGITIMITÉ À CELA réagissent : élèves vers leurs parents, parents vers le CDE, CDE vers l'enseignant concerné.
Sinon, on ouvre la porte à tout et n'importe quoi. J'ai connu un collègue qui m'attaquait publiquement parce que je faisais des leçons de grammaire cloisonnées avant les programmes de 2009. Après tout, je ne respectais pas les textes, et il estimait que c'était très grave...
Cela n'empêche pas d'avoir deux mots en tête à tête avec le collègue. Personnellement, je le ferais si une scène pareille se passait devant moi. Et autant je ne laisse jamais les élèves se plaindre des collègues en vie de classe, autant si, ayant connaissance d'une telle situation avérée, constatée de mes yeux, et donc indiscutable, je les voyais se tourner vers moi pour m'en parler, PP ou pas, je répondrais à leurs questions et leur indiquerais les moyens qu'ils ont pour se protéger. Et j'en informerais aussitôt le collègue concerné, qu'il sache à quoi s'en tenir.
Voilà.
Aucune indifférence.
Aucune légitimation.
Mais on ne fait pas n'importe quoi.
Personnellement, je suis d'accord avec toi, Véronique, à la réserve près que je ne pense pas que les élèves en question aillent se plaindre à leurs parents... Ont-ils pour certains conscience qu'ils ont le droit de se plaindre? Vraie question.
Il me semble cependant que ta position telle que tu l'exprimes plus haut est modérée et n'invite pas à l'inaction. Or certains ont clairement dit sur ce fil qu'il fallait laisser faire et ne pas se mêler des autres. Toi, tu en parlerais au collègue. Mes collègues Il me semble que ne rien dire revient à cautionner.
Aller en parler au CDE, ce n'est pas ce qui m'est venu en tête à vrai dire! Mais difficile de s'entendre entre ceux pour qui toute remarque au collègue est une intrusion et ceux qui iraient directement en toucher deux mots au CDE...
Inviter les élèves à en palrer à leurs parents qui eux pourront faire quelque chose en toute légitimité me semble la meilleure solution.
- olive-in-oilSage
Amaliah a écrit:
Personnellement, je suis d'accord avec toi, Véronique, à la réserve près que je ne pense pas que les élèves en question aillent se plaindre à leurs parents... Ont-ils pour certains conscience qu'ils ont le droit de se plaindre? Vraie question.
Sans blague, vous avez des élèves qui ne se plaignent pas continuellement vous ? "Les sacs sont trop lourds, la cantine c'est pas bon, on a trop de devoirs, trop d'interros, je vois pas le tableau, le prof il m'aime pas, ça sert à rien ce qu'on fait, c'est pas ma faute m'dame c'est l'autre qui me parle, ..." Je caricature à peine !
- CasparProphète
Des élèves qui n'auraient pas conscience qu'ils ont le droit de se plaindre...J'aimerais bien rencontrer un spécimen de cette espèce en voie de disparition.
- JulHabitué du forum
Cripure a écrit:Merci Iphigénie
+1
Je ne saurais mieux dire.
- DionysosFidèle du forum
iphigénie a écrit:Je dois être d'une autre époque, mais je suis effarée de la tournure "matriarcale" avec laquelle certain(e)s envisagent leur métier (et je ne parle pas spécialement d'Emma B. sur l'autre post ou Amaliah ici mais du flot de commentaires à la suite de ces posts):
qu'as-tu mangé? qu'as-tu bu, quels mots as-tu prononcés devant ta classe? Respectes-tu tes élèves, as-tu lavé tes mains , brosse-toi les dents, rafraichis ton haleine . Voire aujourd'hui tout le monde en jupe verte. (encore que ça , ça peut être rigolo. Surtout pour les hommes.)
Avec la pudibonderie des élèves d'ailleurs, qui rosissent et se trémoussent quand le professeur leur dit que Montaigne parle du monde comme d'une "branloire pérenne" mais qui viennent de lâcher en toute normalité un" fait chier ce stylo" ou d'écrire que" l'auteur n'a rien à foutre de..."
Mais , bon sang! chacun fait ce qu'il veut et est responsable de lui-même, il y a un chef, des inspecteurs, des parents, des assistantes sociales, une infirmière dans à peu près tous les établissements. Que chacun joue son rôle.
Je déteste cette intrusion dans la vie des collègues comme d'ailleurs dans celle des élèves: j'en connais qui sont prêts à alerter le samu, les services sociaux et envoyer chez le psychiatre un ado qui a fait une fête un peu arrosée ou qui a fumé un joint: résultat, les ados se défoncent , histoire de dire aux adultes qui les fliquent qu'ils les emm****! Depuis que les mots "citoyenneté" et "respect " sont dans toutes les phrases, les comportements correspondants ont disparu dans la réalité...Par contre évidemment dans un cas grave et avéré il faut alerter mais c'est heureusement très rare et ça demande toujours beaucoup de prudence et de réflexion.Et justement à force de multiplier à tout propos les faux cas, on risque bien de ne pas voir les vrais...
Curieusement d'ailleurs on est toujours prêt à intervenir pour dénoncer un comportement jugé déviant, mais par contre dans un conseil de classe si le Chef s'en prend à un collègue, ou si un collègue fait état de difficulté avec une classe, tout le monde fait profil bas parce qu'on ne voudrait pas se mêler de ce qui ne nus regarde pas (ou se mettre soi-même en danger)...
j'ai toujours pour ma part cherché une grande distance avec les confidences intimes des élèves. Et je déteste les élèves qui essaient de bavasser sur le ressenti de leur vécu.Je dis tous les ans en début d'année qu'ils pouvent me parler s'ils avaient un vrai problème et que je leur garantis dans ce cas la confidentialité. Mais jamais de passage au confessionnal, et surtout pas sur ce qui se fait dans les cours des collègues.
Les fonctions de PP et de coordonnateur sont vraiment très détournées de leur fonction. Notre rôle c'est de nous occuper de pédagogie et de transmission, pas de jouer les psy (où d'ailleurs on risque de faire plus de catastrophes qu'autre chose, parce qu'on ne s'improvise pas psy sous prétexte de "citoyenneté " ou de je ne sais quelle vigilance "morale".
Pas la peine de passer son temps à râler lorsqu'un CDE se mêle de pédagogie si vous concevez votre rôle comme celui d'un agent administratif, sanitaire et social.:diable:
- Spoiler:
Je suis d'autant plus furax que je sors d'une réunion de bac où une folle hystérique a confié qu'elle disait à tous ses élèves de ne pas hésiter à contester leurs notes de bac parce qu'il y avait de nombreux collègues qui notaient mal et que ses élèves se plantaient régulièrement au bac. Tu m'étonnes, tiens...
je suis a 100% d'accord avec toi.
Il n'y a d'ailleurs pas grand chose de contradictoire.
Une seule je suis allé dans le bureau du CDE pour évoquer le cas d'un collègue qui paralit mal à ses élèves MAIS : après que le collègue m'ait fait part de ses difficultés à gérer la classe, que les élèves se soit plaints (je les ai recadrés vite fait bien fait : "de la part de jeunes gens qui passent leur temps à s'insulter dans la cour de récré, s'offusquer d'un mot déplacé de m. truc, c'est un peu l’hôpital qui se moque de la charité" et sur le ton "réfléchissez à votre comportement"). Ledit collègue m'a dit que le comportement de la classe s'était amélioré après mes interventions. Mais voilà que ça dégénère à nouveau... Impossible d'en discuter avec lui qui n'est que très peu présent dans l'établissement... Que faire pas grand chose. Si ce n'est en toucher un mot au CDE qui m'a dit avoir déjà reçu des plaintes de parents.
Ca n'est pas un excès de zèle mais juste qu'on ne me reproche pas de ne pas faire mon boulot de PP.
_________________
"We're all in the gutter, but some of us are looking at the stars". O.Wilde.
- philannDoyen
V.Marchais a écrit:philann a écrit:
Je ne vois pas la différence avec le type qui se fait agresser dans la rue et les gens qui passent sans s'arrêter parce que...il y a bien quelqu'un qui le fera.
Tu ne vois pas ? Alors je vais t'expliquer. La rue n'est pas un espace institutionnel avec un chef, responsable d'individus placés sous sa direction.
Et la réponse, tu l'as déjà eue, unanime : OUI. Les parents des élèves doivent le faire.ET LÀ... la question ESSENTIELLE semble être: est-ce qu'il faut parler ou non au CDE???
Mais on s'en fout!
Non. "On" ta dit plein de fois qu'on ne s'en foutait pas et qu'on ne resterait pas les bras croisés le cas échéant. Mais si ça t'amuse de te scandaliser à propos de choses que personne n'a dites, vas-y, c'est dimanche et il fait moche.
NON!
Je suis désolée, j'ai lu l'intégralité des messages de ce fil...et certains collègues ont trouvé normal voire justifié que l'on puisse de façon répétée insulter ou agresser verbalement des élèves. Certains collègues ont dit que le plus choquant était de parler d'un collègue au CDE. Certains collègues ont dit qu'à partir du moment où il y avait un chef ou des parents...ce n'était pas aux collègues de dénoncer ces faits (non pas des rumeurs, mais des faits dont on serait témoin!)
Donc tu peux le prendre de haut si ça t'amuse mais je continue de trouver cela à pleurer de la part d'adultes auxquels on confie des mineurs. Après marre toi bien avec une pointe de condescendance si tu veux, je demeure scandalisée et ça risque pas de changer.
- User5899Demi-dieu
Philann, il faut se calmer, là. C'est pas parce qu'un seconde s'entend dire "petit con" que sa vie est fichue, hein ?
- philannDoyen
Cripure a écrit:Philann, il faut se calmer, là. C'est pas parce qu'un seconde s'entend dire "petit con" que sa vie est fichue, hein ?
aucune envie de me calmer avec de tels propos de collègues!
- Invité33Niveau 1
Bonjour bien que dans l'EN depuis 1999 je me suis inscrit il y a peu. Apparemment la teneur des messages est plutôt lénifiante (enfin je n'ai pas encore tout parcouru) mais tant pis j'irai de ma parole acerbe.
Pour ma part je trouve très bien faite l'intervention d'Iphigénie. Vous connaissez la célèbre phrase de Desproges sans doute? Je pense que cette discussion est un peu du même genre. Tout d'abord qu'est-ce que «parler MAL»? Vous êtes issue d'un certain milieu, vous êtes d'une certaine génération comment pouvez-vous juger du ressenti de telle ou telle expression sur des élèves qu'apparemment vous ne connaissez même pas? Si l'un d'entre eux était venu s'en ouvrir à vous alors là oui, il faudrait dire quelque chose sans aucun doute. Mais beaucoup d'ados sont parfois demandeur de fermeté plus ou moins consciemment. Vous partez du postulat que tel mot serait une insulte, une blessure pour TOUS car vous-même dans votre éducation vous l'avez appréhendé de la sorte. Mais un humour vache peut être une excellente façon de fluidifier les relations. Je ne pense pas que ledit collègue s'adresse en ces termes aux élèves en début d'année alors qu'il ne les connait pas. C'est bien plus tard peut-être même en fin d'année quand on se connaît si bien qu'on accepte de se faire ainsi charrié. Tout est relatif et ce qui passe mal pour vous passe peut-être très bien auprès des élèves.
Dans tous les cas de quelle légitimité vous prévalez-vous pour jouer ainsi les moralistes? Vous ne jugez qu'en ayant un seul paramètre comme la plupart des gens, y compris moi-même, qui se font une opinion de la culpabilité d'untel uniquement de par ce que l'on entend ou lit dans les médias.
Plus ça va, pire cela devient. Il y a eu la fin des punitions physiques (je ne dis pas châtiment corporel le terme est outrancier) puis l'interdiction de dire «médiocre» ou «nul» afin de ne pas traumatiser les élèves. Maintenant ça.
On pourrait ensuite imaginer : dénoncer une collègue dont la longueur de la jupe paraît inadéquate, balancer un collègue qui a serré la main à un ancien élève l'obligeant ainsi à un contact physique, morigéner un collègue ayant juré pour s'être coincé le doigt dans une porte, etc.
Deux solutions, mise en place des commissaires du peuple (j'en vois ici certain(e)s qui pourront postuler) ou remplacement des profs par des machines qui seront parfaites pour ne blesser personne.
Moi non plus je ne risque pas de me calmer.
(J'ajoute qu'il serait intéressant de voir en fonction du lieu (géographique mais aussi collège ou lycée) du sexe et surtout de l'âge qui pense que l'on ne doit pas s'en mêler et qui pense le contraire. Il me semble que ce serait assez clair ).
Pour ma part je trouve très bien faite l'intervention d'Iphigénie. Vous connaissez la célèbre phrase de Desproges sans doute? Je pense que cette discussion est un peu du même genre. Tout d'abord qu'est-ce que «parler MAL»? Vous êtes issue d'un certain milieu, vous êtes d'une certaine génération comment pouvez-vous juger du ressenti de telle ou telle expression sur des élèves qu'apparemment vous ne connaissez même pas? Si l'un d'entre eux était venu s'en ouvrir à vous alors là oui, il faudrait dire quelque chose sans aucun doute. Mais beaucoup d'ados sont parfois demandeur de fermeté plus ou moins consciemment. Vous partez du postulat que tel mot serait une insulte, une blessure pour TOUS car vous-même dans votre éducation vous l'avez appréhendé de la sorte. Mais un humour vache peut être une excellente façon de fluidifier les relations. Je ne pense pas que ledit collègue s'adresse en ces termes aux élèves en début d'année alors qu'il ne les connait pas. C'est bien plus tard peut-être même en fin d'année quand on se connaît si bien qu'on accepte de se faire ainsi charrié. Tout est relatif et ce qui passe mal pour vous passe peut-être très bien auprès des élèves.
Dans tous les cas de quelle légitimité vous prévalez-vous pour jouer ainsi les moralistes? Vous ne jugez qu'en ayant un seul paramètre comme la plupart des gens, y compris moi-même, qui se font une opinion de la culpabilité d'untel uniquement de par ce que l'on entend ou lit dans les médias.
Plus ça va, pire cela devient. Il y a eu la fin des punitions physiques (je ne dis pas châtiment corporel le terme est outrancier) puis l'interdiction de dire «médiocre» ou «nul» afin de ne pas traumatiser les élèves. Maintenant ça.
On pourrait ensuite imaginer : dénoncer une collègue dont la longueur de la jupe paraît inadéquate, balancer un collègue qui a serré la main à un ancien élève l'obligeant ainsi à un contact physique, morigéner un collègue ayant juré pour s'être coincé le doigt dans une porte, etc.
Deux solutions, mise en place des commissaires du peuple (j'en vois ici certain(e)s qui pourront postuler) ou remplacement des profs par des machines qui seront parfaites pour ne blesser personne.
Moi non plus je ne risque pas de me calmer.
(J'ajoute qu'il serait intéressant de voir en fonction du lieu (géographique mais aussi collège ou lycée) du sexe et surtout de l'âge qui pense que l'on ne doit pas s'en mêler et qui pense le contraire. Il me semble que ce serait assez clair ).
- DionysosFidèle du forum
Cripure a écrit:Philann, il faut se calmer, là. C'est pas parce qu'un seconde s'entend dire "petit con" que sa vie est fichue, hein ?
Enfin, cette affaire est tout de même terrible !
Il y a une différence notable entre dire "petit con" pour charrier un élève et le dire de sorte à ce que ceux-ci se sentent insultés et ceci à plusieurs reprises...
_________________
"We're all in the gutter, but some of us are looking at the stars". O.Wilde.
- User5899Demi-dieu
Vous me faites marrer, tiens. On ne leur apprend plus rien, mais poliment...
Ca me rappelle la blague sur l'armée. On n'y fait rien, mais on le fait tôt
A se demander si certains ont de vrais élèves, par ici.
Un enseignant, surtout de lettres, doit savoir jouer avec la langue, toute la langue. Je ne convaincrai pas et n'en ai cure, mais je le dis.
Quant à celle qui veut dénoncer au CDE, je crois que je ne m'en suis pas encore remis. Une collègue de JeanBat' ?
Gilles.naishou, bienvenue, et +1
Ca me rappelle la blague sur l'armée. On n'y fait rien, mais on le fait tôt
A se demander si certains ont de vrais élèves, par ici.
Un enseignant, surtout de lettres, doit savoir jouer avec la langue, toute la langue. Je ne convaincrai pas et n'en ai cure, mais je le dis.
Quant à celle qui veut dénoncer au CDE, je crois que je ne m'en suis pas encore remis. Une collègue de JeanBat' ?
Gilles.naishou, bienvenue, et +1
- JacqGuide spirituel
Avis.
Dénoncer un collègue (en parler au CDE) ?
Pas utile.
De toute façon le CDE ou les CPE sont déjà au courant (parents, élèves.... tout le monde parle) et certains CPE sont spécialistes pour faire parler les élèves dans le dos des prof.
Qu'a dit le collègue ?
Il traite ses élèves de "petits cons" ? Ou il dit aux élèves "vous vous comportez comme des petits cons" ? Il y a une différence, différence que certains élèves ne font pas lorsqu'il rapportent les paroles qui sont supposées avoir été prononcées. Il m'arrive de dire à mes élèves qu'ils se comportent comme des petits "cons", ou pire... mais il y l'idée de comportement. Jamais je ne vais dire à un élève qu'il est "con" ou autre chose.
Ne pas aller vers la hiérarchie : ce n'est pas notre rôle. De toute façon, si c'est régulier, la hiérarchie est au courant.
Cette année une élève est venue me voir (en tant que PP) pour me dire que M. X l'avait traitée d'imbécile. J'ai temporisé auprès de l'élève. Je suis allé voir le collègue pour lui dire que Y avait dit qu'il l'avait traitée d'imbécile. Ensuite les deux se sont rencontrés, et le problème a été réglé, par le prof.
Si je constatais qu'un collègue insultait régulièrement les élèves, si j'avais ce retour par les élèves, j'en parlerais au collègue d'une façon ou d'une autre tout en calmant les élèves à ce sujet. Si j'avais quelque chose à reprocher aux propos du collègue je ne le ferais en aucun cas devant les élèves, j'en parlerais d'abord avec lui.
Dénoncer un collègue (en parler au CDE) ?
Pas utile.
De toute façon le CDE ou les CPE sont déjà au courant (parents, élèves.... tout le monde parle) et certains CPE sont spécialistes pour faire parler les élèves dans le dos des prof.
Qu'a dit le collègue ?
Il traite ses élèves de "petits cons" ? Ou il dit aux élèves "vous vous comportez comme des petits cons" ? Il y a une différence, différence que certains élèves ne font pas lorsqu'il rapportent les paroles qui sont supposées avoir été prononcées. Il m'arrive de dire à mes élèves qu'ils se comportent comme des petits "cons", ou pire... mais il y l'idée de comportement. Jamais je ne vais dire à un élève qu'il est "con" ou autre chose.
Ne pas aller vers la hiérarchie : ce n'est pas notre rôle. De toute façon, si c'est régulier, la hiérarchie est au courant.
Cette année une élève est venue me voir (en tant que PP) pour me dire que M. X l'avait traitée d'imbécile. J'ai temporisé auprès de l'élève. Je suis allé voir le collègue pour lui dire que Y avait dit qu'il l'avait traitée d'imbécile. Ensuite les deux se sont rencontrés, et le problème a été réglé, par le prof.
Si je constatais qu'un collègue insultait régulièrement les élèves, si j'avais ce retour par les élèves, j'en parlerais au collègue d'une façon ou d'une autre tout en calmant les élèves à ce sujet. Si j'avais quelque chose à reprocher aux propos du collègue je ne le ferais en aucun cas devant les élèves, j'en parlerais d'abord avec lui.
- HérodouteGrand sage
Ceux qui doivent réagir : parents + direction. Pas les collègues : ça ne sert à rien et en plus tu te feras montrer du doigt par le ou les collègues fautifs.
Après, on sait très bien que tout se réglera dans le bureau du principal/proviseur y compris pour "étouffer" certains faits parfois...
Dans mon bahut, un enseignant a fait des allusions scandaleuses à des petites de 4e. De plus, il parle très maladroitement aux élèves => parents sont intervenus auprès du principal et ... pas grand chose : le collègue a stoppé les allusions scabreuses mais continue de mal parler aux enfants...
L'an passé, un autre collègue a mal réagi face à un gosse connu pour des soucis psy : le gosse lui a balancé son sac => le collègue est allé vers l'enfant et l'a ensuite attrapé lui laissant une belle marque... à la gorge... => parents + principal + le prof dans le bureau et ce n'est pas allé plus loin... Le collègue, très bien noté, est connu pour des allusions moqueuses très maladroites sur certains gosses, en général les plus fragiles => genre, face à un enfant obèse : "Lève-toi, ça te fera bouger un peu", le tout dit avec un sourire en coin d'après les enfants de la classe...
Personnellement, ce genre de comportement m’écœure... et nous sommes dans un collège de campagne très tranquille...
Après, on sait très bien que tout se réglera dans le bureau du principal/proviseur y compris pour "étouffer" certains faits parfois...
Dans mon bahut, un enseignant a fait des allusions scandaleuses à des petites de 4e. De plus, il parle très maladroitement aux élèves => parents sont intervenus auprès du principal et ... pas grand chose : le collègue a stoppé les allusions scabreuses mais continue de mal parler aux enfants...
L'an passé, un autre collègue a mal réagi face à un gosse connu pour des soucis psy : le gosse lui a balancé son sac => le collègue est allé vers l'enfant et l'a ensuite attrapé lui laissant une belle marque... à la gorge... => parents + principal + le prof dans le bureau et ce n'est pas allé plus loin... Le collègue, très bien noté, est connu pour des allusions moqueuses très maladroites sur certains gosses, en général les plus fragiles => genre, face à un enfant obèse : "Lève-toi, ça te fera bouger un peu", le tout dit avec un sourire en coin d'après les enfants de la classe...
Personnellement, ce genre de comportement m’écœure... et nous sommes dans un collège de campagne très tranquille...
- DaphnéDemi-dieu
Dionysos, il ne faut quand même pas exagérer !
Entre le vocabulaire utilisé par le collègue en question et celui qu'utilise régulièrement une grosse partie des élèves, ne serait-ce qu'entre eux, voire parfois même à l'égard de certains d'entre nous, je ne suis même pas sûre que ça les choque !
Franchement, quand on les entend hurler leurs obcénités dans les couloirs.........pas chez vous ??
Ok ce n'est pas une raison pour mal leur parler, il est vrai qu'on doit rester correct en toute circonstance, mais quand même, de là à trouver cette affaire "terrible".....
Entre le vocabulaire utilisé par le collègue en question et celui qu'utilise régulièrement une grosse partie des élèves, ne serait-ce qu'entre eux, voire parfois même à l'égard de certains d'entre nous, je ne suis même pas sûre que ça les choque !
Franchement, quand on les entend hurler leurs obcénités dans les couloirs.........pas chez vous ??
Ok ce n'est pas une raison pour mal leur parler, il est vrai qu'on doit rester correct en toute circonstance, mais quand même, de là à trouver cette affaire "terrible".....
- Ben93Neoprof expérimenté
Heu pourquoi ce sujet est dans la rubrique des Lettres ?
C'est encore une prof de françé qui est en cause ?
C'est encore une prof de françé qui est en cause ?
- olive-in-oilSage
Ben13 a écrit:Heu pourquoi ce sujet est dans la rubrique des Lettres ?
C'est encore une prof de françé qui est en cause ?
Ben, tu devrais créer un forum dédié aux profs d'électrotechnique !
- Ben93Neoprof expérimenté
Ah non ça a été déplacé. Ou alors c'est moi qui suis mal réveillé.
JE travaille assez pour ne pas m'en rajouter avec un forum. Non mais. :lol:
JE travaille assez pour ne pas m'en rajouter avec un forum. Non mais. :lol:
- Invité33Niveau 1
J'apprécie l'emphase sur le pronom personnel tout en majuscules signifiant que beaucoup d'autres ici ne foutent rien...Ben13 a écrit:Ah non ça a été déplacé. Ou alors c'est moi qui suis mal réveillé.
JE travaille assez pour ne pas m'en rajouter avec un forum. Non mais. :lol:
Merci pour eux
- CasparProphète
Il y a quelques semaines, un grand "j't'***" a résonné dans le couloir alors que je faisais cours à mes 4e. Je pense (j'espère) qu'il ne s'adressait pas à moi mais à un autre élève qui était dans le couloir (certains groupes ont des horaires décalés et cirrculent pendanst les cours). Bref... Ne sachant que faire, j'ai dit aux élèves: "Il a raison, ça passe un moment quand on s'ennuie l'après-midi." C'est sorti tout seul, j'espère qu'ils n'ont rien dit à leurs parents.
Pour ce qui est du sujet du fil, il s'agit d'un collègue proche de la retraite, qui a connu une époque où on pouvait menacer les élèves de "coups de pieds au cul" sans que cela ne choque personne.
Pour ce qui est du sujet du fil, il s'agit d'un collègue proche de la retraite, qui a connu une époque où on pouvait menacer les élèves de "coups de pieds au cul" sans que cela ne choque personne.
- DNB : Mon collègue n'enseigne pas correctement les paragraphes argumentés à ses élèves (2011)
- Les élèves soupçonnent un collègue de boire : Comment aborder le problème ?
- Positionnement élèves/collègue
- Signaler à un collègue que les élèves se plaignent.
- Enseignante qui demande de l'argent aux élèves pour faire un cadeau à une collègue en arrêt
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