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- YazilikayaNeoprof expérimenté
Je crois que tu as tout compris.
- OlympiasProphète
Reine Margot a écrit:ben oui, pas moyen de les virer, il faut les garder en classe à tout prix et surtout ne pas se mettre les parents à dos. Evidemment que les instits ne peuvent rien faire...
Si, faire un signalement, ce qui est aussi la seule chose qui s'impose. Au conseil général (informations préoccupantes) et au parquet. Quand l'inspecteur dit que la situation scolaires est maîtrisée, on croit rêver...Les parents des enfants agressés n'ont qu'à multiplier les plaintes, à force, ça finira par faire réagir...
- Docteur OXGrand sage
chartoine a écrit:Donc si je comprends bien il vaut mieux ruiner la scolarité de dizaines d'enfants terrorisés plutôt que celle de 2 terreurs qui quitteront l'école de toute façon des qu'ils le pourront...la misère sociale a parfois bon dos...
C'est ça le Vivre Ensemble !
- Luigi_BGrand Maître
C'est curieux car en 2013 Jean-Jacques Hazan, en clôture du congrès de la FCPE, fustigeait l'école française malade de la sanction :
https://www.dailymotion.com/video/x101pww_jean-jacques-hazan-discours-de-cloture-du-67-ieme-congres-fcpe_news
C'est ainsi que se développe chez les élèves, en particulier les plus sanctionnés, le sentiment d'injustice. Nous en connaissons les ravages sur le plan pédagogique, personnel avec des conséquences sur la vie citoyenne, professionnelle. [...] Ce n'est pas être démissionnaire que de préférer la pédagogie à l'arbitraire de la punition.
https://www.dailymotion.com/video/x101pww_jean-jacques-hazan-discours-de-cloture-du-67-ieme-congres-fcpe_news
_________________
LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- ZenxyaGrand sage
Luigi_B a écrit:C'est curieux car en 2013 Jean-Jacques Hazan, en clôture du congrès de la FCPE, fustigeait l'école française malade de la sanction :
C'est ainsi que se développe chez les élèves, en particulier les plus sanctionnés, le sentiment d'injustice. Nous en connaissons les ravages sur le plan pédagogique, personnel avec des conséquences sur la vie citoyenne, professionnelle. [...] Ce n'est pas être démissionnaire que de préférer la pédagogie à l'arbitraire de la punition.
https://www.dailymotion.com/video/x101pww_jean-jacques-hazan-discours-de-cloture-du-67-ieme-congres-fcpe_news
Et si on lui demandait ce qu'il en pense de cette situation ?
- évolutionsNiveau 6
Pour commencer, je connais bien la ville où se sont déroulés les événements j'y ai fait toute ma scolarité.
Ce problème n'est pas nouveau et des terreurs existaient déjà il y a bien longtemps. On en parlait moins je pense. Je viens d'avoir une conversation avec un ami qui a suivi toute sa scolarité dans cette école et qui me confirme ce que je viens de dire. Il ajoute que ces "durs à cuire" n'auraient jamais osé ce qu'ils osent aujourd'hui car à l'école, la loi et les règles étaient respectées et la répression était assez dure. Les parents étaient parfois convoqués et c'est eux mêmes qui administraient leur sanction devant les enseignants (si vous voyez de quoi je veux parler). En dehors de l'école, c'était une autre histoire et il ne faisait pas bon croiser le chemin de ces individus.
En lisant les commentaires précédents, j' en viens à m'étonner que cette situation ait pu dégénérer à ce point car si les enseignants avaient fait un signalement pour situation préoccupante comme le rappelle bien Olympias, les autorités compétentes auraient dû apporter une réponse adaptée. Y a-t-il un maillon de la chaîne qui n'a pas fonctionné comme il le faut ?
Dans toutes les écoles primaires, nous connaissons des situations de violences verbales ou physiques. Je pense qu'elles sont inévitables dans le sens où certains enfants ont besoin de tester afin de connaître les limites du cadre de la loi. Cela leur permet d'évoluer et d'accepter la règle qui est alors plus claire pour eux. Les rappels à la règle sont une nécessité quotidienne et il ne faut rien lâcher car cela peut provoquer des situations de glissement insidieux vers la délinquance. C'est en cela que nous pouvons parler d'éducation nationale mais nous avons besoin que les parents tiennent le même discours que l'école. Ce n'est pas toujours le cas.
Voici le système que nous avons adopté dans notre école pour gérer les situations conflictuelles. Je ne pense pas qu'il représente la panacée mais cela nous permet de gérer les temps de récréation de façon relativement apaisée :
Nous avons un conseil des élèves qui se réunit régulièrement (une fois toutes les deux semaines). Au cours de ce conseil sont exposés tous les problèmes ou les projets qui impliquent directement les enfants. Les représentants de chaque classe sont élus par leurs pairs pour une durée déterminée et sont tenus de rapporter les décisions et les interventions de leurs camarades de classe (c'est ce que j'appelle la démocratie représentative du microcosme que représente une école primaire).
De ce conseil est né un règlement que nous appellons "Règles pour vivre ensemble en récréation". Il est lu et adopté en conseil d'école et signé par les enfants et les parents (sorte de promulgation).
En situation réelle, aux enfants qui viennent nous voir très souvent pour nous dire qu'untel a enfreint une règle, nous leur disons qu'ils doivent commencer par rappeler le règlement eux-mêmes. Ils sont parfois étonnés de cette réponse de notre part mais cela permet de ne pas avoir un bureau des plaintes ouvert avec un guichet et une file d'attente (nous devons rester vigilants pour le reste de la cour). Si la situation conflictuelle ne s'éteint pas, nous avons un service de médiateurs dont le rôle est joué par les enfants du CM2. Ils sont chargés d'écouter les "belligérants" et de trouver une solution qui permette à chacun d'être en partie ou complètement satisfait. Ils doivent faire preuve d'assertivité et cela permet à chacun de parlementer et d'évoluer dans sa citoyenneté. Si la situation n'est pas gérable par les enfants ou si le problème nous paraît trop grave, c'est alors nous qui faisons un rappel à la loi et qui sanctionnons les écarts trop importants.
Une école est une petite société qui est influencée par la grande et nous essayons de faire en sorte que ce soit le bon côté de cette dernière qui l'emporte sur le moins bon. Je peux affirmer que cela nous permet de rester relativement sereins dans cette fosse aux lions que peut représenter une cour de récréation.
Pour les autres temps scolaires, chaque maître a un règlement qu'il élabore comme il l'entend.
Ce problème n'est pas nouveau et des terreurs existaient déjà il y a bien longtemps. On en parlait moins je pense. Je viens d'avoir une conversation avec un ami qui a suivi toute sa scolarité dans cette école et qui me confirme ce que je viens de dire. Il ajoute que ces "durs à cuire" n'auraient jamais osé ce qu'ils osent aujourd'hui car à l'école, la loi et les règles étaient respectées et la répression était assez dure. Les parents étaient parfois convoqués et c'est eux mêmes qui administraient leur sanction devant les enseignants (si vous voyez de quoi je veux parler). En dehors de l'école, c'était une autre histoire et il ne faisait pas bon croiser le chemin de ces individus.
En lisant les commentaires précédents, j' en viens à m'étonner que cette situation ait pu dégénérer à ce point car si les enseignants avaient fait un signalement pour situation préoccupante comme le rappelle bien Olympias, les autorités compétentes auraient dû apporter une réponse adaptée. Y a-t-il un maillon de la chaîne qui n'a pas fonctionné comme il le faut ?
Dans toutes les écoles primaires, nous connaissons des situations de violences verbales ou physiques. Je pense qu'elles sont inévitables dans le sens où certains enfants ont besoin de tester afin de connaître les limites du cadre de la loi. Cela leur permet d'évoluer et d'accepter la règle qui est alors plus claire pour eux. Les rappels à la règle sont une nécessité quotidienne et il ne faut rien lâcher car cela peut provoquer des situations de glissement insidieux vers la délinquance. C'est en cela que nous pouvons parler d'éducation nationale mais nous avons besoin que les parents tiennent le même discours que l'école. Ce n'est pas toujours le cas.
Voici le système que nous avons adopté dans notre école pour gérer les situations conflictuelles. Je ne pense pas qu'il représente la panacée mais cela nous permet de gérer les temps de récréation de façon relativement apaisée :
Nous avons un conseil des élèves qui se réunit régulièrement (une fois toutes les deux semaines). Au cours de ce conseil sont exposés tous les problèmes ou les projets qui impliquent directement les enfants. Les représentants de chaque classe sont élus par leurs pairs pour une durée déterminée et sont tenus de rapporter les décisions et les interventions de leurs camarades de classe (c'est ce que j'appelle la démocratie représentative du microcosme que représente une école primaire).
De ce conseil est né un règlement que nous appellons "Règles pour vivre ensemble en récréation". Il est lu et adopté en conseil d'école et signé par les enfants et les parents (sorte de promulgation).
En situation réelle, aux enfants qui viennent nous voir très souvent pour nous dire qu'untel a enfreint une règle, nous leur disons qu'ils doivent commencer par rappeler le règlement eux-mêmes. Ils sont parfois étonnés de cette réponse de notre part mais cela permet de ne pas avoir un bureau des plaintes ouvert avec un guichet et une file d'attente (nous devons rester vigilants pour le reste de la cour). Si la situation conflictuelle ne s'éteint pas, nous avons un service de médiateurs dont le rôle est joué par les enfants du CM2. Ils sont chargés d'écouter les "belligérants" et de trouver une solution qui permette à chacun d'être en partie ou complètement satisfait. Ils doivent faire preuve d'assertivité et cela permet à chacun de parlementer et d'évoluer dans sa citoyenneté. Si la situation n'est pas gérable par les enfants ou si le problème nous paraît trop grave, c'est alors nous qui faisons un rappel à la loi et qui sanctionnons les écarts trop importants.
Une école est une petite société qui est influencée par la grande et nous essayons de faire en sorte que ce soit le bon côté de cette dernière qui l'emporte sur le moins bon. Je peux affirmer que cela nous permet de rester relativement sereins dans cette fosse aux lions que peut représenter une cour de récréation.
Pour les autres temps scolaires, chaque maître a un règlement qu'il élabore comme il l'entend.
- liliepingouinÉrudit
pas forcément.chartoine a écrit:Donc si je comprends bien il vaut mieux ruiner la scolarité de dizaines d'enfants terrorisés plutôt que celle de 2 terreurs qui quitteront l'école de toute façon des qu'ils le pourront...la misère sociale a parfois bon dos...
Rien n'est jamais perdu avec des enfants ou des adolescents, sauf si on est persuadé du contraire. Il n'y a de déterminisme que si l'on y croit.
Cela ne signifie pas non plus qu'on pourra "sauver" tout le monde.
_________________
Spheniscida qui se prend pour une Alcida.
"Laissons glouglouter les égouts." (J.Ferrat)
"Est-ce qu'on convainc jamais personne?" (R.Badinter)
Même si c'est un combat perdu d'avance, crier est important.
- IphigénieProphète
et..... en attendant?liliepingouin a écrit:pas forcément.chartoine a écrit:Donc si je comprends bien il vaut mieux ruiner la scolarité de dizaines d'enfants terrorisés plutôt que celle de 2 terreurs qui quitteront l'école de toute façon des qu'ils le pourront...la misère sociale a parfois bon dos...
Rien n'est jamais perdu avec des enfants ou des adolescents, sauf si on est persuadé du contraire. Il n'y a de déterminisme que si l'on y croit.
Cela ne signifie pas non plus qu'on pourra "sauver" tout le monde.
- ChocolatGuide spirituel
Celadon a écrit:Deux terreurs de 10 et 11 ans et personne en face ? Quel délitement social, institutionnel, familial !
En effet ! :shock:
_________________
- liliepingouinÉrudit
Ta question Iphigénie n'a pas de réponse!
Il n'existe pas de règle avec les êtres humains, tu le sais très bien, nous le savons tous.
Nous faisons ce que nous pouvons, nous expliquons, nous discutons, nous sanctionnons. C'est le principe même de la sanction non? La punition cherche à guider l'individu, à lui faire intégrer les interdits, à lui permettre aussi, ayant payé sa faute, de repartir. Sinon on mettrait une balle dans la tête aux gens et terminé.
Aucune garantie de réussite, jamais. Mais si nous n'avons pas l'espoir d'y arriver, nous sommes certains d'échouer.
Parfois, le déclic vient d'un mot, d'un regard, d'un geste en apparence anodins...
S'il y avait des solutions toutes faites, ce serait beaucoup plus simple, mais dans ce cas, nous ne serions plus des humains...
Il n'existe pas de règle avec les êtres humains, tu le sais très bien, nous le savons tous.
Nous faisons ce que nous pouvons, nous expliquons, nous discutons, nous sanctionnons. C'est le principe même de la sanction non? La punition cherche à guider l'individu, à lui faire intégrer les interdits, à lui permettre aussi, ayant payé sa faute, de repartir. Sinon on mettrait une balle dans la tête aux gens et terminé.
Aucune garantie de réussite, jamais. Mais si nous n'avons pas l'espoir d'y arriver, nous sommes certains d'échouer.
Parfois, le déclic vient d'un mot, d'un regard, d'un geste en apparence anodins...
S'il y avait des solutions toutes faites, ce serait beaucoup plus simple, mais dans ce cas, nous ne serions plus des humains...
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Spheniscida qui se prend pour une Alcida.
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"Est-ce qu'on convainc jamais personne?" (R.Badinter)
Même si c'est un combat perdu d'avance, crier est important.
- philannDoyen
liliepingouin a écrit:Ta question Iphigénie n'a pas de réponse!
Il n'existe pas de règle avec les êtres humains, tu le sais très bien, nous le savons tous.
Nous faisons ce que nous pouvons, nous expliquons, nous discutons, nous sanctionnons. C'est le principe même de la sanction non? La punition cherche à guider l'individu, à lui faire intégrer les interdits, à lui permettre aussi, ayant payé sa faute, de repartir.
Certes...Mais il s'agit surtout pour l'instant de protéger les autres enfants et de tranquilliser tout le monde.
Les autres gamins aussi ont le droit que l'on parie sur eux, sur leur avenir, qu'on les protège d'un climat de violence...
Là, dans le cas présent, je ne suis pas sûre que TOUT ait été fait!
- liliepingouinÉrudit
Mais je ne parle pas de la situation précise, que je ne connais pas et face à laquelle je serais bien embêtée, je réagissais juste à une remarque, car le regard que les adultes portent sur les enfants et les jeunes est très important, et que je voulais rappeler qu'il n'y a pas de déterminisme.
Et je ne vois pas d'ailleurs en quoi ma remarque serait incompatible avec la prise de sanction / l'intervention de services sociaux ou tout autre réaction, bien au contraire!
Et je ne vois pas d'ailleurs en quoi ma remarque serait incompatible avec la prise de sanction / l'intervention de services sociaux ou tout autre réaction, bien au contraire!
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Spheniscida qui se prend pour une Alcida.
"Laissons glouglouter les égouts." (J.Ferrat)
"Est-ce qu'on convainc jamais personne?" (R.Badinter)
Même si c'est un combat perdu d'avance, crier est important.
- V.MarchaisEmpereur
Le signalement, le signalement...
Bien sûr, il faut le faire. Et après... Comment dire ?
J'entendais l'autre jour une personne expliquer pourquoi il meurt encore, en france, autant d'enfants sous les coups de leurs parents, parfois tout petits, parfois des bébés même, alors qu'à chaque fois, tout le monde savait, et tout le monde avait fait son boulot : signalements par l'école, appels des voisins... Problème de coordination entre les services sociaux, semblerait-il.
Comme dit Iphinénie : et en attendant ?
Cette année, nous avons au collège une jeune fille suicidaire. Vraiment suicidaire. Conduite à risque quotidienne. Nous avons fait appel à une association spécialisée partenaire de la ville. Je crois que c'était en janvier ou février. Nous attendons toujours qu'elle intervienne. Même chose pour les services idoines du rectorat. Cette gamine aura fini sa scolarité chez nous avant que quelqu'un de compétent (aheum) ne pointe le bout de son nez.
Bien sûr, il faut le faire. Et après... Comment dire ?
J'entendais l'autre jour une personne expliquer pourquoi il meurt encore, en france, autant d'enfants sous les coups de leurs parents, parfois tout petits, parfois des bébés même, alors qu'à chaque fois, tout le monde savait, et tout le monde avait fait son boulot : signalements par l'école, appels des voisins... Problème de coordination entre les services sociaux, semblerait-il.
Comme dit Iphinénie : et en attendant ?
Cette année, nous avons au collège une jeune fille suicidaire. Vraiment suicidaire. Conduite à risque quotidienne. Nous avons fait appel à une association spécialisée partenaire de la ville. Je crois que c'était en janvier ou février. Nous attendons toujours qu'elle intervienne. Même chose pour les services idoines du rectorat. Cette gamine aura fini sa scolarité chez nous avant que quelqu'un de compétent (aheum) ne pointe le bout de son nez.
- GrypheMédiateur
Tu en avais déjà parlé. Bon, elle est toujours en vie, c'est rassurant. Mais quel stress permanent ça doit être pour vous !V.Marchais a écrit:Cette année, nous avons au collège une jeune fille suicidaire. Vraiment suicidaire. Conduite à risque quotidienne.
- OlympiasProphète
Normalement tu dois pouvoir joindre directement l'assistante sociale de l'Inspection académique. Elle est tenue de faire quelque chose. Sinon, il faut prévenir directement le parquet des mineurs. Dans chaque TGI, le procureur a un de ses substituts qui est chargé des mineurs. Que disent les parents de cette élève Véronique ?V.Marchais a écrit:Le signalement, le signalement...
Bien sûr, il faut le faire. Et après... Comment dire ?
J'entendais l'autre jour une personne expliquer pourquoi il meurt encore, en france, autant d'enfants sous les coups de leurs parents, parfois tout petits, parfois des bébés même, alors qu'à chaque fois, tout le monde savait, et tout le monde avait fait son boulot : signalements par l'école, appels des voisins... Problème de coordination entre les services sociaux, semblerait-il.
Comme dit Iphinénie : et en attendant ?
Cette année, nous avons au collège une jeune fille suicidaire. Vraiment suicidaire. Conduite à risque quotidienne. Nous avons fait appel à une association spécialisée partenaire de la ville. Je crois que c'était en janvier ou février. Nous attendons toujours qu'elle intervienne. Même chose pour les services idoines du rectorat. Cette gamine aura fini sa scolarité chez nous avant que quelqu'un de compétent (aheum) ne pointe le bout de son nez.
- DuplayExpert
V.Marchais a écrit:Le signalement, le signalement...
Bien sûr, il faut le faire. Et après... Comment dire ?
Et après... on peut relire cet ancien fil :
https://www.neoprofs.org/t48806-proces-des-parents-bourreaux-de-marina-la-seule-institution-irreprochable-l-ecole-et-les-enseignants-selon-me-szpiner
- V.MarchaisEmpereur
Les parents sont particuliers - doux euphémisme.
La jeune fille est suivie à l'extérieur, mais ça n'a pas l'air de lui faire grand bien.
Nous avons listé les mises en danger à la famille et suggéré une demande d'hospitalisation d'office pour la protéger, demande que nous aurions pu étayer de ces faits. Ils ne l'ont jamais fait. Nous ne pouvons pas le faire à leur place.
Nous - je, entre autre, qui ai bien la joie, l'honneur et l'avantage, d'être une des profs de cette demoiselle - avons déjà fait tous les signalements que nous étions en mesure de faire (enfin au moins au niveau académique, je ne suis pas sûre que quelqu'un ait agi au niveau judiciaire). Rien ne bouge. L'année est finie, et rien.
On a géré comme on peu pu (mal) pendant des mois. On en est au stade où on se protège, à défaut de réussir à protéger l'enfant. Elle arrive, fait une connerie, est virée une semaine par le CDE, et on recommence le lundi suivant. C'est pas formi, je le reconnais, mais pour une fois, je dirai à la décharge de mon CDE que c'est une manière de renvoyer un cas qui dépasse nos compétences à la responsabilité de ses parents, qui devraient se bouger le train un peu plus.
La jeune fille est suivie à l'extérieur, mais ça n'a pas l'air de lui faire grand bien.
Nous avons listé les mises en danger à la famille et suggéré une demande d'hospitalisation d'office pour la protéger, demande que nous aurions pu étayer de ces faits. Ils ne l'ont jamais fait. Nous ne pouvons pas le faire à leur place.
Nous - je, entre autre, qui ai bien la joie, l'honneur et l'avantage, d'être une des profs de cette demoiselle - avons déjà fait tous les signalements que nous étions en mesure de faire (enfin au moins au niveau académique, je ne suis pas sûre que quelqu'un ait agi au niveau judiciaire). Rien ne bouge. L'année est finie, et rien.
On a géré comme on peu pu (mal) pendant des mois. On en est au stade où on se protège, à défaut de réussir à protéger l'enfant. Elle arrive, fait une connerie, est virée une semaine par le CDE, et on recommence le lundi suivant. C'est pas formi, je le reconnais, mais pour une fois, je dirai à la décharge de mon CDE que c'est une manière de renvoyer un cas qui dépasse nos compétences à la responsabilité de ses parents, qui devraient se bouger le train un peu plus.
- V.MarchaisEmpereur
Ben oui, Mowgli. Je te crois sans problème.
Nous aussi, je te jure, on a fait . Il m'est arrivé, cette année, les soirs de ras-le-bol, d'avoir des pensées horribles, et de me dire que si on retrouvait cette jeune fille la tête au fond de la cuvette des chiottes, ça ferait peut-être enfin réagir. Parce que là, je ne sais plus ce qu'il faut faire.
Problème de coordination, qu'è disait, l'autre... Ça aussi, c'est un sacré euphémisme.
Nous aussi, je te jure, on a fait . Il m'est arrivé, cette année, les soirs de ras-le-bol, d'avoir des pensées horribles, et de me dire que si on retrouvait cette jeune fille la tête au fond de la cuvette des chiottes, ça ferait peut-être enfin réagir. Parce que là, je ne sais plus ce qu'il faut faire.
Problème de coordination, qu'è disait, l'autre... Ça aussi, c'est un sacré euphémisme.
- OlympiasProphète
Luigi_B a écrit:C'est curieux car en 2013 Jean-Jacques Hazan, en clôture du congrès de la FCPE, fustigeait l'école française malade de la sanction :
C'est ainsi que se développe chez les élèves, en particulier les plus sanctionnés, le sentiment d'injustice. Nous en connaissons les ravages sur le plan pédagogique, personnel avec des conséquences sur la vie citoyenne, professionnelle. [...] Ce n'est pas être démissionnaire que de préférer la pédagogie à l'arbitraire de la punition.
https://www.dailymotion.com/video/x101pww_jean-jacques-hazan-discours-de-cloture-du-67-ieme-congres-fcpe_news
Pauvre et pathétique garçon...:fouet:Ne lui a-t-on pas appris que la sanction EST pédagogique ??
- OlympiasProphète
V.Marchais a écrit:Les parents sont particuliers - doux euphémisme.
La jeune fille est suivie à l'extérieur, mais ça n'a pas l'air de lui faire grand bien.
Nous avons listé les mises en danger à la famille et suggéré une demande d'hospitalisation d'office pour la protéger, demande que nous aurions pu étayer de ces faits. Ils ne l'ont jamais fait. Nous ne pouvons pas le faire à leur place.
Nous - je, entre autre, qui ai bien la joie, l'honneur et l'avantage, d'être une des profs de cette demoiselle - avons déjà fait tous les signalements que nous étions en mesure de faire (enfin au moins au niveau académique, je ne suis pas sûre que quelqu'un ait agi au niveau judiciaire). Rien ne bouge. L'année est finie, et rien.
On a géré comme on peu pu (mal) pendant des mois. On en est au stade où on se protège, à défaut de réussir à protéger l'enfant. Elle arrive, fait une connerie, est virée une semaine par le CDE, et on recommence le lundi suivant. C'est pas formi, je le reconnais, mais pour une fois, je dirai à la décharge de mon CDE que c'est une manière de renvoyer un cas qui dépasse nos compétences à la responsabilité de ses parents, qui devraient se bouger le train un peu plus.
Que veux-tu dire par là ?
La jeune fille a une AEMO ? (dans certains cas, cela ne sert absolument à rien... je le vois avec un de mes élèves et les jeunes que je juge...). Ce qu'il lui faudrait est sans conteste une hospitalisation dans un service spécialisé pour adolescents.
Ton CDE peut de nouveau alerter le parquet, il faudra bien que quelqu'un se décide à bouger...Cela ne sert à rien de nous bassiner avec notre obligation de signalement, si, une fois que nous l'avons fait, rien ne bouge derrière
- DuplayExpert
V.Marchais a écrit:Ben oui, Mowgli. Je te crois sans problème.
Nous aussi, je te jure, on a fait . Il m'est arrivé, cette année, les soirs de ras-le-bol, d'avoir des pensées horribles, et de me dire que si on retrouvait cette jeune fille la tête au fond de la cuvette des chiottes, ça ferait peut-être enfin réagir. Parce que là, je ne sais plus ce qu'il faut faire.
Problème de coordination, qu'è disait, l'autre... Ça aussi, c'est un sacré euphémisme.
Je crois qu'il y a un malentendu, Véronique !
Je n'ai pas mis ce lien en sous-entendant que vous n'auriez pas fait le nécessaire (ça ne me serait pas venu à l'idée ) mais parce qu'on trouve sur le fil en question divers exemples qui montrent que même des signalements multiples et répétés ne suffisent pas dans de très nombreux cas.
Autrement dit, le signalement, même s'il doit être fait de toute façon, n'est malheureusement pas la solution miracle.
- V.MarchaisEmpereur
Suivi par un psy.
Si la mère lui a transmis nos infos, le psy aussi devrait se bouger pour protéger sa patiente.
Mais je ne suis pas sûre qu'elle l'ait fait. Elle n'est pas franche, elle cache beaucoup de choses.
Sur ce coup, je comprends mon CDE. Puisque les parents ne coopèrent pas honnêtement, qu'ils assument eux et pas nous. On a pas envie de la retrouver pendue quelque part, on a déjà donné pur cette année.
Et côté singalement... ben on attend...
Si la mère lui a transmis nos infos, le psy aussi devrait se bouger pour protéger sa patiente.
Mais je ne suis pas sûre qu'elle l'ait fait. Elle n'est pas franche, elle cache beaucoup de choses.
Sur ce coup, je comprends mon CDE. Puisque les parents ne coopèrent pas honnêtement, qu'ils assument eux et pas nous. On a pas envie de la retrouver pendue quelque part, on a déjà donné pur cette année.
Et côté singalement... ben on attend...
- V.MarchaisEmpereur
C'est moi qui m'exprime à demi-mot, donc maladroitement, Mowgli. J'ai bien compris ce que tu voulais dire. Et je constatais que nous vivons la même inertie - pour des faits heureusement moins horribles, mais qui pourraient finir de façon tout aussi tragique.
J'ai un ton acerbe parce que cette histoire m'a affectée. Il y a quelque chose de désespérant à se sentir aussi impuissant, ou bien à devenir enragé de se dire que nous remuons ciel et terre sans qu'on nous prenne au sérieux. Je suis très lasse. Le chef joue la montre jusque la fin de l'année. Et après ?
J'ai un ton acerbe parce que cette histoire m'a affectée. Il y a quelque chose de désespérant à se sentir aussi impuissant, ou bien à devenir enragé de se dire que nous remuons ciel et terre sans qu'on nous prenne au sérieux. Je suis très lasse. Le chef joue la montre jusque la fin de l'année. Et après ?
- OlympiasProphète
V.Marchais a écrit:Suivi par un psy.
Si la mère lui a transmis nos infos, le psy aussi devrait se bouger pour protéger sa patiente.
Mais je ne suis pas sûre qu'elle l'ait fait. Elle n'est pas franche, elle cache beaucoup de choses.
Sur ce coup, je comprends mon CDE. Puisque les parents ne coopèrent pas honnêtement, qu'ils assument eux et pas nous. On a pas envie de la retrouver pendue quelque part, on a déjà donné pur cette année.
Et côté singalement... ben on attend...
Il y a un truc spécial chez eux ??
- V.MarchaisEmpereur
[fonction cachée désactivée]
Je te réponds si j'arrive à faire fonctionner la fonction caché. J'ai pas d'anonymat, moi.
Test.
[fonction cachée désactivée]
Bon ben visiblement, ça marche pas.
Je te réponds si j'arrive à faire fonctionner la fonction caché. J'ai pas d'anonymat, moi.
Test.
[fonction cachée désactivée]
Bon ben visiblement, ça marche pas.
- V.MarchaisEmpereur
De toute façon je ne pourrais rien donner de très concret.
Chelou.
Les types que tu sens pas sans pouvoir dire pourquoi.
Beaucoup de cris, peu de cohérence.
Au lieu de réagir quand on lui signale ce que fait sa fille, la mère minimise. :shock:
Chelou.
Les types que tu sens pas sans pouvoir dire pourquoi.
Beaucoup de cris, peu de cohérence.
Au lieu de réagir quand on lui signale ce que fait sa fille, la mère minimise. :shock:
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