- Docteur OXGrand sage
http://lexpansion.lexpress.fr/economie/les-instits-francais-font-partie-des-moins-bien-payes-des-pays-developpes_391351.html#xtor=AL-189
Les professeurs des écoles sont moins bien payés en moyenne que leurs collègues de l'OCDE, selon une étude publiée par l'Organisation des pays développés. Et ils passent plus de temps devant leurs élèves.
Une étude qui pourrait causer des soucis à l’Éducation nationale... Les professeurs des écoles français sont sous-payés. La moyenne de leurs salaires est inférieure à celle de leurs confrères des pays de l'OCDE, et l'écart avec leurs collègues du secondaire est également plus fort en France qu'ailleurs.
La France 25e sur 36 pays
Selon le rapport "Regards sur l'éducation" publié mardi par l'Organisation mondiale du commerce, "le salaire des enseignants en France est nettement inférieur à la moyenne de l'OCDE, que ce soit au primaire, au collège ou au lycée", a souligné Eric Charbonnier, analyste des questions de l'éducation à l'OCDE. Le salaire des enseignants débutants est ainsi inférieur à la moyenne de 11% dans le primaire, de 5% au collège et de 8% au lycée. "En début de carrière en primaire, la France se classe 25e sur 36 pays", a souligné M. Charbonnier. Un "rattrapage" s'opère en fin de carrière, les instituteurs français remontant à la 16e place sur 36, mais il faut 34 années à un enseignant français pour y arriver contre 24 dans l'OCDE.
Ecart entre le primaire et le secondaire
La France se distingue aussi par l'ampleur des écarts de salaire entre le primaire et secondaire. "En France, un enseignant débutant du collège gagne 9% de plus qu'un enseignant débutant du primaire. Il y a peu de pays où les écarts sont aussi importants", a relevé M. Charbonnier. Un instituteur français perçoit 23 077 euros par an en début de carrière (hors primes et heures supplémentaires). Après 15 ans d'exercice, son salaire est de 29 831 euros, pour atteindre 44 016 euros en fin de carrière.
C'est nettement moins que ses collègues du collège et du lycée. En début de carrière le salaire moyen est de 25 783 euros pour les professeurs au collèges et de 25 998 euros, au lycée. Au bout de 15 années de travail, ce salaire est estimé à 32 537 euros au collège et à 32 752 euros au lycée. En fin de carrière, il est de 46 872 et 47 108. Entre 2000 et 2011, le salaire des enseignants avec quinze ans d'ancienneté, corrigé de l'inflation, a augmenté dans la plupart des pays, mais il a diminué en France. Depuis 2008 à l'inverse, sur fond de crise, le salaire des profs a baissé dans 12 pays sur 25 de l'OCDE pour lesquels ces données sont disponibles, mais il est inchangé dans l'Hexagone.
Salaire inférieur mais temps de travail supérieur
La France est aussi "un des pays où il y a les écarts les plus forts" dans "le temps de présence devant les élèves", autrement dit hors corrections, préparations des cours. Le temps de travail en classe est ainsi 40% plus important dans le primaire que dans le secondaire. Les instituteurs français passent 936 heures par an devant les élèves, soit 146 heures de plus que leurs homologues de l'OCDE. "Il y a une véritable réflexion à avoir aujourd'hui sur ces écarts aussi bien de salaire que de temps de travail, car si on cumule les deux dimensions, on voit bien que la France demeure assez atypique", a déclaré M. Charbonnier.
"Il devrait y avoir une réflexion comme cela existe dans un grand nombre de pays" sur une aide aux devoirs ou l'individualisation des difficultés des élèves à l'intérieur de l'école", alors que pour les enseignants du secondaire, cela se passe souvent chez eux à travers la correction, a-t-il fait valoir. Il faudrait aussi "une réflexion sur la valorisation du salaire des enseignants du primaire". La France se distingue enfin par le temps de cours consacré aux fondamentaux en primaire : 37% du temps est dédié à la lecture, l'expression écrite et la littérature et 21% aux mathématiques.
Compte tenu des mauvais classements de la France dans d'autres enquêtes de l'OCDE (Pirls, Pisa), "il y a peut-être matière à faire mieux à la vue du nombre d'heures dans ces matières importantes dans l'enseignement", fait valoir M. Charbonnier, estimant que la qualité est toujours préférable à la quantité. Le ministre de l'Education nationale Vincent Peillon a ouvert des discussions sur une revalorisation des salaires des professeurs des écoles et d'une partie des personnels administratifs. Selon des syndicats, qui considèrent qu'une prime annuelle de 400 euros serait un début, une rencontre est prévue mercredi au ministère.
- NellGuide spirituel
Rien de nouveau...
"Il serait digne de payer les enseignants davantage".
Un jour... mais pas demain, ils ont piscine
"Il serait digne de payer les enseignants davantage".
Un jour... mais pas demain, ils ont piscine
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Impose ta chance, sers ton bonheur et va vers ton risque. A te regarder, ils s'habitueront. (R. Char)
- MelanieSLBDoyen
Docteur OX a écrit:http://lexpansion.lexpress.fr/economie/les-instits-francais-font-partie-des-moins-bien-payes-des-pays-developpes_391351.html#xtor=AL-189
Les professeurs des écoles sont moins bien payés en moyenne que leurs collègues de l'OCDE, selon une étude publiée par l'Organisation des pays développés. Et ils passent plus de temps devant leurs élèves.
Une étude qui pourrait causer des soucis à l’Éducation nationale... Les professeurs des écoles français sont sous-payés. La moyenne de leurs salaires est inférieure à celle de leurs confrères des pays de l'OCDE, et l'écart avec leurs collègues du secondaire est également plus fort en France qu'ailleurs.
La France 25e sur 36 pays
Selon le rapport "Regards sur l'éducation" publié mardi par l'Organisation mondiale du commerce, "le salaire des enseignants en France est nettement inférieur à la moyenne de l'OCDE, que ce soit au primaire, au collège ou au lycée", a souligné Eric Charbonnier, analyste des questions de l'éducation à l'OCDE. Le salaire des enseignants débutants est ainsi inférieur à la moyenne de 11% dans le primaire, de 5% au collège et de 8% au lycée. "En début de carrière en primaire, la France se classe 25e sur 36 pays", a souligné M. Charbonnier. Un "rattrapage" s'opère en fin de carrière, les instituteurs français remontant à la 16e place sur 36, mais il faut 34 années à un enseignant français pour y arriver contre 24 dans l'OCDE.
Ecart entre le primaire et le secondaire
La France se distingue aussi par l'ampleur des écarts de salaire entre le primaire et secondaire. "En France, un enseignant débutant du collège gagne 9% de plus qu'un enseignant débutant du primaire. Il y a peu de pays où les écarts sont aussi importants", a relevé M. Charbonnier. Un instituteur français perçoit 23 077 euros par an en début de carrière (hors primes et heures supplémentaires). Après 15 ans d'exercice, son salaire est de 29 831 euros, pour atteindre 44 016 euros en fin de carrière.
C'est nettement moins que ses collègues du collège et du lycée. En début de carrière le salaire moyen est de 25 783 euros pour les professeurs au collèges et de 25 998 euros, au lycée. Au bout de 15 années de travail, ce salaire est estimé à 32 537 euros au collège et à 32 752 euros au lycée. En fin de carrière, il est de 46 872 et 47 108. Entre 2000 et 2011, le salaire des enseignants avec quinze ans d'ancienneté, corrigé de l'inflation, a augmenté dans la plupart des pays, mais il a diminué en France. Depuis 2008 à l'inverse, sur fond de crise, le salaire des profs a baissé dans 12 pays sur 25 de l'OCDE pour lesquels ces données sont disponibles, mais il est inchangé dans l'Hexagone.
Salaire inférieur mais temps de travail supérieur
La France est aussi "un des pays où il y a les écarts les plus forts" dans "le temps de présence devant les élèves", autrement dit hors corrections, préparations des cours. Le temps de travail en classe est ainsi 40% plus important dans le primaire que dans le secondaire. Les instituteurs français passent 936 heures par an devant les élèves, soit 146 heures de plus que leurs homologues de l'OCDE. "Il y a une véritable réflexion à avoir aujourd'hui sur ces écarts aussi bien de salaire que de temps de travail, car si on cumule les deux dimensions, on voit bien que la France demeure assez atypique", a déclaré M. Charbonnier.
"Il devrait y avoir une réflexion comme cela existe dans un grand nombre de pays" sur une aide aux devoirs ou l'individualisation des difficultés des élèves à l'intérieur de l'école", alors que pour les enseignants du secondaire, cela se passe souvent chez eux à travers la correction, a-t-il fait valoir. Il faudrait aussi "une réflexion sur la valorisation du salaire des enseignants du primaire". La France se distingue enfin par le temps de cours consacré aux fondamentaux en primaire : 37% du temps est dédié à la lecture, l'expression écrite et la littérature et 21% aux mathématiques.
Compte tenu des mauvais classements de la France dans d'autres enquêtes de l'OCDE (Pirls, Pisa), "il y a peut-être matière à faire mieux à la vue du nombre d'heures dans ces matières importantes dans l'enseignement", fait valoir M. Charbonnier, estimant que la qualité est toujours préférable à la quantité. Le ministre de l'Education nationale Vincent Peillon a ouvert des discussions sur une revalorisation des salaires des professeurs des écoles et d'une partie des personnels administratifs. Selon des syndicats, qui considèrent qu'une prime annuelle de 400 euros serait un début, une rencontre est prévue mercredi au ministère.
C'est quoi le début de carrière? Après 3 ans, je suis assez loin de ce chiffre (avec une HSA pourtant). Font-ils une moyenne certifié/agrégé? Ce n'est pas très clair...
_________________
La réforme du collège en clair : www.reformeducollege.fr .
Et pour ceux qui voudraient en comprendre quelques fondements idéologiques:
De l’école, Jean-Claude Milner, visionnaire en 1984 (ça ne s'invente pas!) de ce qui nous arrive: "On ne dira pas que les enseignants sont l'appendice inutile d'une institution dangereuse et presque criminelle; on dira seulement qu'ils doivent devenir Autres: animateurs, éducateurs, grands frères, nourrices, etc. La liste est variable. Que, par là, les enseignants cessent d’être ce qu'ils doivent être, c'est encore une fois sortir de la question. On ne dira pas que les enseignants n'ont pas à exister, mais qu'ils ont à exister Autrement. Que cette Autre existence consiste à renoncer à soi-même pour disparaître dans la nuit éducative et s'y frotter, tous corps et tous esprits confondus, avec les partenaires de l'acte éducatif - manutentionnaires, parents, élèves, etc. -, seul un méchant pourrait en prendre ombrage." (page 24)
- supersosoSage
Ce doit être le salaire brut avec ISOE, etc...
Comme le salaire de début de carrière des instits est ici indiqué en brut.
Comme le salaire de début de carrière des instits est ici indiqué en brut.
- MelanieSLBDoyen
supersoso a écrit:Ce doit être le salaire brut avec ISOE, etc...
Comme le salaire de début de carrière des instits est ici indiqué en brut.
Même brut avec ISOE + truc de résidence + 1/2 indemnité zep + indemnité segpa + hsa, j'en suis encore loin. Mais je viens de regarder les salaires des agrégés, c'est ça: une moyenne entre certifiés et agrégés.
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De l’école, Jean-Claude Milner, visionnaire en 1984 (ça ne s'invente pas!) de ce qui nous arrive: "On ne dira pas que les enseignants sont l'appendice inutile d'une institution dangereuse et presque criminelle; on dira seulement qu'ils doivent devenir Autres: animateurs, éducateurs, grands frères, nourrices, etc. La liste est variable. Que, par là, les enseignants cessent d’être ce qu'ils doivent être, c'est encore une fois sortir de la question. On ne dira pas que les enseignants n'ont pas à exister, mais qu'ils ont à exister Autrement. Que cette Autre existence consiste à renoncer à soi-même pour disparaître dans la nuit éducative et s'y frotter, tous corps et tous esprits confondus, avec les partenaires de l'acte éducatif - manutentionnaires, parents, élèves, etc. -, seul un méchant pourrait en prendre ombrage." (page 24)
- supersosoSage
Bah tu ne dois pas en être si loin avec l'iSOE : pour les instits ils disent 23077, càd 1923 mensuel. Mais ça c'est brut. En net tu es aux alentours de 1600.
La différence avec vous n'est "que" de 2706 € annuel; l'ISOE est approximativement de 2000€ annuel (part variable + fixe), tu rajoutes 1 HSA et on doit retomber sur nos pattes
De toutes façon, les 3/4 du temps ils ne parlent qu'en brut et après les gens imaginent que l'on a ça à la fin du mois.
La différence avec vous n'est "que" de 2706 € annuel; l'ISOE est approximativement de 2000€ annuel (part variable + fixe), tu rajoutes 1 HSA et on doit retomber sur nos pattes
De toutes façon, les 3/4 du temps ils ne parlent qu'en brut et après les gens imaginent que l'on a ça à la fin du mois.
- MelanieSLBDoyen
Je suis surprise du traitement des instit en début de carrière, parce qu'avec tout ce que j'ai dit, je touche seulement un chouïa plus qu'eux (pas d'ISOE part variable pour moi cependant).
Edit: d'un autre côté, TZR, j'ai des rattrapages x, y et z régulièrement, et je ne sais jamais à quoi ça correspond.
Edit: d'un autre côté, TZR, j'ai des rattrapages x, y et z régulièrement, et je ne sais jamais à quoi ça correspond.
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Et pour ceux qui voudraient en comprendre quelques fondements idéologiques:
De l’école, Jean-Claude Milner, visionnaire en 1984 (ça ne s'invente pas!) de ce qui nous arrive: "On ne dira pas que les enseignants sont l'appendice inutile d'une institution dangereuse et presque criminelle; on dira seulement qu'ils doivent devenir Autres: animateurs, éducateurs, grands frères, nourrices, etc. La liste est variable. Que, par là, les enseignants cessent d’être ce qu'ils doivent être, c'est encore une fois sortir de la question. On ne dira pas que les enseignants n'ont pas à exister, mais qu'ils ont à exister Autrement. Que cette Autre existence consiste à renoncer à soi-même pour disparaître dans la nuit éducative et s'y frotter, tous corps et tous esprits confondus, avec les partenaires de l'acte éducatif - manutentionnaires, parents, élèves, etc. -, seul un méchant pourrait en prendre ombrage." (page 24)
- supersosoSage
Bah de toute façon, les nouveaux repartiront à nouveau plus bas, ne t'inquiète pas (puisqu'on va repartir de l'échelon 1 dès le concours 2014)
En fait nous avons la même grille que les certifiés concernant l'indice. Mais comme nous n'avons pas de prime (sauf zep), pas d'heure sup et que globalement notre carrière traîne plus, l'écart se creuse assez vite quand même.
Après il faut aussi voir que les gens qui sont rentrés avant la masteurisation sont rentrés à l'échelon 1 et qu'au final ils arrivent à avoir au bout de 6-7 ans ce que les nouveaux ont eu au bout de 3 ans... Du coup quand ils prennent le début de carrière actuel, ils oublient que des gens avec un peu plus d'ancienneté en sont presque au même point...
En fait nous avons la même grille que les certifiés concernant l'indice. Mais comme nous n'avons pas de prime (sauf zep), pas d'heure sup et que globalement notre carrière traîne plus, l'écart se creuse assez vite quand même.
Après il faut aussi voir que les gens qui sont rentrés avant la masteurisation sont rentrés à l'échelon 1 et qu'au final ils arrivent à avoir au bout de 6-7 ans ce que les nouveaux ont eu au bout de 3 ans... Du coup quand ils prennent le début de carrière actuel, ils oublient que des gens avec un peu plus d'ancienneté en sont presque au même point...
- Les Français veulent moins de fonctionnaires, qui travaillent plus !
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- Les professeurs des écoles travaillent beaucoup et sont mal payés
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