Snes, FO, l'Huma... : Peillon décide de baisser le salaire des nouveaux profs (CTM du 17 juin)

http://www.snes.edu/Peillon-decide-de-baisser-le.html

Peillon décide de baisser le salaire des nouveaux profs
5 juin 2013

Dans un contexte où la crise du recrutement des enseignants et des conseillers principaux d’éducation (CPE) ne fait de doute pour personne et où l’OCDE montre depuis de nombreuses années que les enseignants débutants français sont payés 10 % de moins que la moyenne des pays de l’OCDE, le ministre propose dans le cadre de sa réforme de la formation des enseignants de diminuer la rémunération brute des enseignants de 20 %.
En effet, un projet de décret soumis au Comité Technique Ministériel (CTM) du 17 juin prévoit que les enseignants et CPE débuteront leur carrière à 1 600 euros bruts au lieu des 2 000 euros actuels.

Pour le SNES-FSU, la décision de diminuer la rémunération des nouveaux enseignants si elle était confirmée par le ministre, irait à l’encontre des engagements du ministre lui-même et ne pourrait que conduire à une forte réaction de tous les personnels.

Nous exigeons que la rémunération des nouveaux enseignants au lieu d’être diminuée, soit élevée rapidement à la moyenne de l’OCDE, condition nécessaire pour permettre de lutter contre la crise de recrutement. Nous demandons au ministre de revoir sans délai son projet.

Dans le cadre des négociations catégorielles qui s’ouvriront dans le courant du mois, le SNES-FSU portera l’ambition d’une revalorisation des débuts de carrières, mais aussi de l’ensemble de la carrière des enseignants, CPE et Co-Psy.

:shock:

C'est un gag, c'est pas possible !

Il va réussir à faire pire que Châtel et Sarko, ce que je ne croyais pas envisageable.

:shock:

J'espère de tout cœur que c'est un gag.

C'est une blague ?

Ceci dit, ça cadre avec le reste. La silhouette du nouveau métier se dessine à petites touches : le professeur est un animateur, l'essentiel n'est pas de faire passer un enseignement mais d'animer un lieu de vie, il assurera un horaire fixe en établissement pas aligné sur les heures de cours. Le métier d'enseignant devient plus un métier d'employé que de cadre, et le salaire ira avec !
Une baisse qualitative des exigences permet une baisse quantitative des dépenses, c'était ce que disait très bien un fameux rapport de l'OCDE sur les dépenses publiques en période contrainte.

En termes de cynisme...
La droite : suppression de l'année de stage allégée en heures de cours, pas de salaire à bac +4 (ni de cotisation pour la retraite), "compensation" (qui ne compense pas grand chose) par une augmentation du salaire des premières années.
La gauche : "rétablissement" d'une année de stage à bac + 4 (la seconde année en espé), donc on enlève l'augmentation de salaire.
Ce sera le genre de raisonnement qui paraîtra dans les médias.

Pour ceux qui doutaient encore de la finalité seconde des espés, ça se précise : ces établissements servent aussi (surtout ?) à changer le statut des enseignants.

Il va falloir faire encore plus d'affiches de pub' et de démarchage par mail pour trouver des candidats alors :lol:

Je n'ose y croire...

Et dire qu'il y a deux jours, il était encore question de la "bienveillance particulière du gouvernement à notre égard" :diable:
https://www.neoprofs.org/t60897p300-unsa-sgen-et-snalc-signent-le-protocole-sur-les-mesures-categorielles?highlight=sgen

La France est foutue.

Peillon a écrit:il serait digne de les payer mieux si nous en avions les moyens

http://www.lexpress.fr/education/peillon-compte-revaloriser-le-salaire-des-enseignants-mais-plus-tard_1154770.html

Conséquence logique de l'affirmation du ministre : il serait particulièrement indigne de les payer moins.

Mais ils parlent de la rémunération d'une année de stage en situation ou du début de carrière "administratif" ?

comment vont faire les néo titulaires sachant qu'ils seront quand même envoyé à petaouschnok avec les frais supplémentaires que cela engendre ? c'est du délire ! crise de la vocation ? non manque de finances, oui !
du grand n'importe quoi !

Le texte ne précise pas :
- année de stage à 1600 et rattrapage de la grille actuelle en T1 ? Ce serait revenir au système des échelons 1 et 2 en stage, puis 3 en T1.
- ou départ de carrière à 1600 et carrière alignée là-dessus ?

Alors ça ! :shock:

Il est tellement fort qu'il va nous faire regretter Châtel ! avec le PS, tout est possible

Ne serait-ce pas le rétablissement des échelons 1 et 2 perdus lors de la mesterisation? Parce que s'ils servent à payer les stagiaires dès l'année de M2, pourquoi pas, ce sera un retour à une situation précédente qui était finalement plus avantageuse.

Peillon : « Le dévouement ne s'achète pas. » Sic !

Amis du sacerdoce, engagez-vous et prions ensemble pour les « jeunes en recherche que vous allez accueillir et accompager » !
Et après, il y a qui doutent quand on leur parle des origines cathos du pédagogisme !
Amen !

Marcel Khrouchtchev a écrit:Ne serait-ce pas le rétablissement des échelons 1 et 2 perdus lors de la mesterisation? Parce que s'ils servent à payer les stagiaires dès l'année de M2, pourquoi pas, ce sera un retour à une situation précédente qui était finalement plus avantageuse.

Voilà, il faudrait déjà savoir si ce n'est pas ça...

barèges a écrit:C'est une blague ?

Ceci dit, ça cadre avec le reste. La silhouette du nouveau métier se dessine à petites touches : le professeur est un animateur, l'essentiel n'est pas de faire passer un enseignement mais d'animer un lieu de vie, il assurera un horaire fixe en établissement pas aligné sur les heures de cours. Le métier d'enseignant devient plus un métier d'employé que de cadre, et le salaire ira avec !
Une baisse qualitative des exigences permet une baisse quantitative des dépenses, c'était ce que disait très bien un fameux rapport de l'OCDE sur les dépenses publiques en période contrainte.

En termes de cynisme...
La droite : suppression de l'année de stage allégée en heures de cours, pas de salaire à bac +4 (ni de cotisation pour la retraite), "compensation" (qui ne compense pas grand chose) par une augmentation du salaire des premières années.
La gauche : "rétablissement" d'une année de stage à bac + 4 (la seconde année en espé), donc on enlève l'augmentation de salaire.
Ce sera le genre de raisonnement qui paraîtra dans les médias.

Pour ceux qui doutaient encore de la finalité seconde des espés, ça se précise : ces établissements servent aussi (surtout ?) à changer le statut des enseignants.

Ou première. N'oublions pas que les admissibles seront contractuels pendant 1 an... Le ver est dans la pomme... Et comme cette dernière est déjà bien pourrie, elle ne va plus tarder à tomber

Marcel Khrouchtchev a écrit:Ne serait-ce pas le rétablissement des échelons 1 et 2 perdus lors de la mesterisation? Parce que s'ils servent à payer les stagiaires dès l'année de M2, pourquoi pas, ce sera un retour à une situation précédente qui était finalement plus avantageuse.

Sauf que les M2 ne seront que contractuels à temps partiels de surcroit.

Les admissibles contractuels, c'est juste cette année (rentrée prochaine). Après, c'est sûr que ça peut habituer les futurs titulaires à fonctionner avec des contrats, des CDD... C'est un changement culturel.
Supersoso, après 2014, les étudiants en seconde année d'espé seront fonctionnaires stagiaires, puisque admis à un concours en fin de M1.
(sauf les reçus-collés, titulaires du M1 mais pas du concours, qui seront j'imagine contractuels en parallèle du M2... Il y aura bien toujours un "vivier" mécanique de contractuels, mais pas concernés par les échelons...).

Ronin a écrit:Il est tellement fort qu'il va nous faire regretter Châtel !

Il est possible que depuis ce matin ce soit déjà le cas.

Ronin a écrit:Il est tellement fort qu'il va nous faire regretter Châtel !

Ah non, aucun risque !

avec le PS, tout est possible

Il y a d'autres partis que le PS et l'UMP...

C'est le moment de tout péter, quel m... ce Peillon

Étant contractuel depuis près de 6 ans maintenant et étant admissible a l'interne et au réservé cette année, cela va me faire une sacré baisse de salaire si je suis admis...

C'est fou ça, si le gouvernement voulait déclarer la guerre aux profs, il ne s'y prendrait pas autrement...