- JacqGuide spirituel
Marcel Khrouchtchev a écrit:En histoire, le niveau d'un M2, a fortiori si c'est un master enseignement, est d'un niveau disciplinaire très inférieur à l'ancien DEA (fin des séminaires, multiplication des cours de niveau licence et des certificats, de moins en moins d'exigences sur la qualité de la recherche inédite produite dans le mémoire, etc.)
Des amis qui bossent à l'université ou aux archives de mon département m'indiquent même qu'en histoire on est loin du niveau de beaucoup de maîtrises...
[EDIT : je parle ici des "masters" de recherche]
what else ?
- philannDoyen
Idem en philo
La fac se transforme en lycée post-bac !
Plus de cours moins de recherche personnelle!
La fac se transforme en lycée post-bac !
Plus de cours moins de recherche personnelle!
_________________
2014-2015: poste fixe dans les Hauts de Seine
2013-2014: certifiée stagiaire dans les Hauts de Seine
2011-2013: prof. contractuelle dans l'Essonne
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Jacq a écrit:Marcel Khrouchtchev a écrit:En histoire, le niveau d'un M2, a fortiori si c'est un master enseignement, est d'un niveau disciplinaire très inférieur à l'ancien DEA (fin des séminaires, multiplication des cours de niveau licence et des certificats, de moins en moins d'exigences sur la qualité de la recherche inédite produite dans le mémoire, etc.)
Des amis qui bossent à l'université ou aux archives de mon département m'indiquent même qu'en histoire on est loin du niveau de beaucoup de maîtrises...
[EDIT : je parle ici des "masters" de recherche]
what else ?
J'ai donné des cours en M1 recherche. Et on m'a demandé de faire un cours qui ressemblait à ce que je pouvais avoir comme cours en licence.
Mais il y a quelques exceptions remarquables. Je vais participer au jury de soutenance d'un M1 recherche, c'est vraiment brillant.
- RoninMonarque
Oui mais les temps changent, les publics ont évolué et pis maintenant ils zapprennent avec les outils numériques
_________________
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Ronin a écrit:Oui mais les temps changent, les publics ont évolué et pis maintenant ils zapprennent avec les outils numériques
Ah ben parlons-en du numérique... Ils ne savent pas réellement utiliser les outils informatiques pour rédiger leur mémoire.
Par contre, n'importe quel chercheur te dira que le numérique a révolutionné les pratiques de recherche. Il faut nécessairement s'y former. Mais pas comme ça.
- ekhoNiveau 5
Quelqu'un sait-il ce que ce vote a donné hier?
- CelebornEsprit sacré
Communiqué du jour :
Pour le vote, l'UNSA a voté pour, le Sgen et Sud se sont abstenus, les autres ont voté contre.
Le SNALC-FGAF se félicite de la décision du ministère de revenir à une entrée progressive dans le métier, avec un statut de professeur-stagiaire en année de M2 enseignant à mi-temps et recevant une réelle formation sur les heures ainsi libérées : techniquement, cela ajoute une année de salaire par rapport à l'existant. Nous rappelons que la situation actuelle est délétère, intenable et même pathogène pour des stagiaires que l'on met dans le grand bain sans avoir appris à nager. Aucune organisation prétendant défendre les intérêts des collègues ne peut soutenir un tel système : cela relève de l'irresponsabilité.
Le SNALC-FGAF reconnaît l'effort financier consenti mais pointe du doigt les difficultés que risquent de connaître certains collègues stagiaires qui ne toucheront plus que 1600 euros bruts en tout début de carrière. L'allongement des études induit par la mastérisation ainsi que la hausse continuelle du coût de la vie font que ces personnels risquent de se retrouver dans une situation de précarité réelle. Le ministère doit en tenir compte, et revoir la rémunération des stagiaires, que ce soit par le maintien d'une bonification d'ancienneté pour ces derniers ou par la création d'une prime de prise de fonctions adéquate.
Pour le vote, l'UNSA a voté pour, le Sgen et Sud se sont abstenus, les autres ont voté contre.
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"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
Mon Blog
- ekhoNiveau 5
Concrètement, en langage "l'EN pour les nuls", ça veut dire que c'est adopté? Et effectif à partir de 2014?
- supersosoSage
ekho a écrit:Concrètement, en langage "l'EN pour les nuls", ça veut dire que c'est adopté? Et effectif à partir de 2014?
Si c'est le cas, tu n'as plus qu'à bosser comme une folle pour l'avoir cette année
Allez au boulot
- ekhoNiveau 5
supersoso a écrit:ekho a écrit:Concrètement, en langage "l'EN pour les nuls", ça veut dire que c'est adopté? Et effectif à partir de 2014?
Si c'est le cas, tu n'as plus qu'à bosser comme une folle pour l'avoir cette année
Allez au boulot
J'aime bien cette façon de voir les choses (même si cela veut dire que je serais doublement triste d'avoir échoué, le cas échéant)
Je retourne donc bosser
- supersosoSage
Non tu ne seras pas doublement triste si tu n'es pas reçu car tu sais que tu auras fait ton possible.
Allez courage
Allez courage
- Roumégueur IerÉrudit
Celeborn a écrit:Communiqué du jour :
Le SNALC-FGAF se félicite de la décision du ministère de revenir à une entrée progressive dans le métier, avec un statut de professeur-stagiaire en année de M2 enseignant à mi-temps et recevant une réelle formation sur les heures ainsi libérées : techniquement, cela ajoute une année de salaire par rapport à l'existant. Nous rappelons que la situation actuelle est délétère, intenable et même pathogène pour des stagiaires que l'on met dans le grand bain sans avoir appris à nager. Aucune organisation prétendant défendre les intérêts des collègues ne peut soutenir un tel système : cela relève de l'irresponsabilité.
Le SNALC-FGAF reconnaît l'effort financier consenti mais pointe du doigt les difficultés que risquent de connaître certains collègues stagiaires qui ne toucheront plus que 1600 euros bruts en tout début de carrière. L'allongement des études induit par la mastérisation ainsi que la hausse continuelle du coût de la vie font que ces personnels risquent de se retrouver dans une situation de précarité réelle. Le ministère doit en tenir compte, et revoir la rémunération des stagiaires, que ce soit par le maintien d'une bonification d'ancienneté pour ces derniers ou par la création d'une prime de prise de fonctions adéquate.
Pour le vote, l'UNSA a voté pour, le Sgen et Sud se sont abstenus, les autres ont voté contre.
Ah, ben finalement le SNALC n'est pas (pleinement) satisfait non plus? Je croyais que c'était un retour normal aux échelons 1 et 2 d'après les posts précédents.
- CelebornEsprit sacré
Roumégueur Ier a écrit:
Ah, ben finalement le SNALC n'est pas (pleinement) satisfait non plus? Je croyais que c'était un retour normal aux échelons 1 et 2 d'après les posts précédents.
On est contre la désinformation que certains ont entreprise ; ça n'empêche pas d'avoir un avis nuancé et de pointer les problèmes dont on sait qu'ils vont exister.
_________________
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- Roumégueur IerÉrudit
Celeborn a écrit:Roumégueur Ier a écrit:
Ah, ben finalement le SNALC n'est pas (pleinement) satisfait non plus? Je croyais que c'était un retour normal aux échelons 1 et 2 d'après les posts précédents.
On est contre la désinformation que certains ont entreprise ; ça n'empêche pas d'avoir un avis nuancé et de pointer les problèmes dont on sait qu'ils vont exister.
Euh, on est bien sur un système qui remet en place les échelons 1 et 2 qui rémunéraient à l'époque des candidats recrutés à bac+3 alors qu'en 2013, ils ont un bac + 5 obligatoire!
J'en profite pour redire qu'avec le système actuel, faute de temps et de moyens financiers, je n'aurais jamais pu devenir enseignant, c'est une certitude (peut-être que certains de mes élèves en auraient été ravis...)
- LeclochardEmpereur
Roumégueur Ier a écrit:Celeborn a écrit:
On est contre la désinformation que certains ont entreprise ; ça n'empêche pas d'avoir un avis nuancé et de pointer les problèmes dont on sait qu'ils vont exister.
Euh, on est bien sur un système qui remet en place les échelons 1 et 2 qui rémunéraient à l'époque des candidats recrutés à bac+3 alors qu'en 2013, ils ont un bac + 5 obligatoire!
J'en profite pour redire qu'avec le système actuel, faute de temps et de moyens financiers, je n'aurais jamais pu devenir enseignant, c'est une certitude (peut-être que certains de mes élèves en auraient été ravis...)
Tu n'es pas le seul. Combien ont renoncé depuis cette réforme ? C'est fou de voir tout le mal qu'aura causé la mastérisation !
_________________
Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- JacqGuide spirituel
Roumégueur Ier a écrit:Celeborn a écrit:
On est contre la désinformation que certains ont entreprise ; ça n'empêche pas d'avoir un avis nuancé et de pointer les problèmes dont on sait qu'ils vont exister.
Euh, on est bien sur un système qui remet en place les échelons 1 et 2 qui rémunéraient à l'époque des candidats recrutés à bac+3 alors qu'en 2013, ils ont un bac + 5 obligatoire!
J'en profite pour redire qu'avec le système actuel, faute de temps et de moyens financiers, je n'aurais jamais pu devenir enseignant, c'est une certitude (peut-être que certains de mes élèves en auraient été ravis...)
Oui, mais en même temps il ne faut pas oublier que nous avions souvent déjà une maîtrise (et d'un autre niveau que le "master" qui fait beau parce que c'est de l'anglais, mais c'est tout) avant de passer le concours, et que licence plus première année d'IUFM et plus deuxième année cela fait +5 !
Concours ou diplôme.
Sans parler du niveau disciplinaire actuel de nos élèves de terminale, et par conséquence du niveau des étudiants à bac +3 ou +5.
Alors on rémunère le nombre d'années le cul sur une chaise à la fac ou le niveau réel ?
Excepté Luc Chatel, il y a des personnes qui pensent que le niveau du recrutement s'est amélioré ?
- LeclochardEmpereur
Jacq a écrit:Roumégueur Ier a écrit:
Euh, on est bien sur un système qui remet en place les échelons 1 et 2 qui rémunéraient à l'époque des candidats recrutés à bac+3 alors qu'en 2013, ils ont un bac + 5 obligatoire!
J'en profite pour redire qu'avec le système actuel, faute de temps et de moyens financiers, je n'aurais jamais pu devenir enseignant, c'est une certitude (peut-être que certains de mes élèves en auraient été ravis...)
Oui, mais en même temps il ne faut pas oublier que nous avions souvent déjà une maîtrise (et d'un autre niveau que le "master" qui fait beau parce que c'est de l'anglais, mais c'est tout) avant de passer le concours, et que licence plus première année d'IUFM et plus deuxième année cela fait +5 !
Concours ou diplôme.
Sans parler du niveau disciplinaire actuel de nos élèves de terminale, et par conséquence du niveau des étudiants à bac +3 ou +5.
Alors on rémunère le nombre d'années le cul sur une chaise à la fac ou le niveau réel ?
Excepté Luc Chatel, il y a des personnes qui pensent que le niveau du recrutement s'est amélioré ?
Pourquoi comptes-tu une année entière de préparation à l'iufm entre le concours et la licence? Perso, j'ai passé le capes juste après la licence et je n'étais pas le seul.
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- CelebornEsprit sacré
Leclochard a écrit:
Pourquoi comptes-tu une année entière de préparation à l'iufm entre le concours et la licence? Perso, j'ai passé le capes juste après la licence et je n'étais pas le seul.
Tu n'étais effectivement pas le seul. Mais je crois qu'environ 70% des candidats avaient une maîtrise, à l'époque.
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- LeclochardEmpereur
Celeborn a écrit:Leclochard a écrit:
Pourquoi comptes-tu une année entière de préparation à l'iufm entre le concours et la licence? Perso, j'ai passé le capes juste après la licence et je n'étais pas le seul.
Tu n'étais effectivement pas le seul. Mais je crois qu'environ 70% des candidats avaient une maîtrise, à l'époque.
C'est sûrement vrai. Karine B a donné le même pourcentage. Tout le monde n'avait pas l'envie ou la possibilité d'allonger ainsi ses études.
C'est très bien que le snalc insiste sur la précarité des étudiants. On oublie trop souvent ce problème.
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- Roumégueur IerÉrudit
Jacq a écrit:Roumégueur Ier a écrit:
Euh, on est bien sur un système qui remet en place les échelons 1 et 2 qui rémunéraient à l'époque des candidats recrutés à bac+3 alors qu'en 2013, ils ont un bac + 5 obligatoire!
J'en profite pour redire qu'avec le système actuel, faute de temps et de moyens financiers, je n'aurais jamais pu devenir enseignant, c'est une certitude (peut-être que certains de mes élèves en auraient été ravis...)
Oui, mais en même temps il ne faut pas oublier que nous avions souvent déjà une maîtrise (et d'un autre niveau que le "master" qui fait beau parce que c'est de l'anglais, mais c'est tout) avant de passer le concours, et que licence plus première année d'IUFM et plus deuxième année cela fait +5 !
Concours ou diplôme.
Sans parler du niveau disciplinaire actuel de nos élèves de terminale, et par conséquence du niveau des étudiants à bac +3 ou +5.
Alors on rémunère le nombre d'années le cul sur une chaise à la fac ou le niveau réel ?
Excepté Luc Chatel, il y a des personnes qui pensent que le niveau du recrutement s'est amélioré ?
Attention, ce que je dis ne porte pas sur le niveau du recrutement, dont il est difficile d'affirmer catégoriquement si les reçus sont meilleurs ou moins bons qu'avant.
Ma remarque était factuelle : j'ai une licence, j'avais entamé une maîtrise, obtenu mes UV mais jamais eu le temps de terminer mon mémoire car j'avais commencé à présenter les concours et une fois le doigt mis dans l'engrenage...
J'ai donc eu le concours à bac+3, suivi une année de formation et pris mon poste de titulaire échelon minimal (quoique dans mon cas, j'avais des années de surveillant qui m'ont permis de grimper).
Je serais juste furieux que l'on me demande en 2013 de valider la même année un diplôme bac +5 de manière obligatoire (avec mémoire et tout le toutim) et un concours (avec tout le travail que cela représente) pour repartir avec l'ancienne échelle de rémunération dévolue à un concours bac+3 quand bien même de nombreux candidats aient eu un diplôme supérieur.
L'arnaque se situe là : on imagine très mal la pression absolue qu'un jeune qui se lance dans les études pour être enseignant doit subir ; on oublie que la masterisation a coupé de ce métier les étudiants les moins 'fortunés' et en a écoeuré un bon paquet. Nous nous sommes privés d'un vivier important de jeunes prêts à se jeter dans le grand bain, quitte à faire des efforts.
Le résultat est sous nos yeux ébahis et je ne pense même pas que cela aura permis de présenter aux classes des enseignants mieux armés pour le défi absolu qu'est la transmission du savoir en France au XXIème siècle.
Je sais que c'est impossible, (notamment à cause, encore, de l'Europe), mais je souhaiterais un retour du recrutement à bac+3, ça n'engage que moi. J'ai 'profité' de ce système et je ne m'imagine pas fermer la porte après moi, et pourtant...
- Roumégueur IerÉrudit
Le Sgen-Cfdt aussi est mécontent du retour à l'échelon 1 :
"Stagiaires : Le Sgen proteste contre leur rémunération
"Si le Sgen-CFDT se félicite que la formation des enseignants soient enfin rétablie, il regrette que cela se fasse au détriment de la rémunération des stagiaires", déclare le Sgen Cfdt. "Le décret propose leur recrutement au premier échelon, alors que la revalorisation de 2010 avait acté leur recrutement au 3ème échelon. Cela correspond à un salaire mensuel inférieur de plus de 100 € pour l'année de stage".
"Au moment où se pose, de façon cruciale, la question du recrutement d'enseignants, au moment où toutes les études, internationales comme françaises, montrent que le niveau de salaire de début des enseignants est particulièrement faible, le message envoyé aux étudiants et futurs enseignants, par ce retour en arrière qu'est le recrutement au premier échelon...est particulièrement négatif""
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2013/06/19062013Article635072261694752657.aspx
"Stagiaires : Le Sgen proteste contre leur rémunération
"Si le Sgen-CFDT se félicite que la formation des enseignants soient enfin rétablie, il regrette que cela se fasse au détriment de la rémunération des stagiaires", déclare le Sgen Cfdt. "Le décret propose leur recrutement au premier échelon, alors que la revalorisation de 2010 avait acté leur recrutement au 3ème échelon. Cela correspond à un salaire mensuel inférieur de plus de 100 € pour l'année de stage".
"Au moment où se pose, de façon cruciale, la question du recrutement d'enseignants, au moment où toutes les études, internationales comme françaises, montrent que le niveau de salaire de début des enseignants est particulièrement faible, le message envoyé aux étudiants et futurs enseignants, par ce retour en arrière qu'est le recrutement au premier échelon...est particulièrement négatif""
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2013/06/19062013Article635072261694752657.aspx
- JacqGuide spirituel
Roumégueur Ier a écrit:Jacq a écrit:
Oui, mais en même temps il ne faut pas oublier que nous avions souvent déjà une maîtrise (et d'un autre niveau que le "master" qui fait beau parce que c'est de l'anglais, mais c'est tout) avant de passer le concours, et que licence plus première année d'IUFM et plus deuxième année cela fait +5 !
Concours ou diplôme.
Sans parler du niveau disciplinaire actuel de nos élèves de terminale, et par conséquence du niveau des étudiants à bac +3 ou +5.
Alors on rémunère le nombre d'années le cul sur une chaise à la fac ou le niveau réel ?
Excepté Luc Chatel, il y a des personnes qui pensent que le niveau du recrutement s'est amélioré ?
Attention, ce que je dis ne porte pas sur le niveau du recrutement, dont il est difficile d'affirmer catégoriquement si les reçus sont meilleurs ou moins bons qu'avant.
Ma remarque était factuelle : j'ai une licence, j'avais entamé une maîtrise, obtenu mes UV mais jamais eu le temps de terminer mon mémoire car j'avais commencé à présenter les concours et une fois le doigt mis dans l'engrenage...
J'ai donc eu le concours à bac+3, suivi une année de formation et pris mon poste de titulaire échelon minimal (quoique dans mon cas, j'avais des années de surveillant qui m'ont permis de grimper).
Je serais juste furieux que l'on me demande en 2013 de valider la même année un diplôme bac +5 de manière obligatoire (avec mémoire et tout le toutim) et un concours (avec tout le travail que cela représente) pour repartir avec l'ancienne échelle de rémunération dévolue à un concours bac+3 quand bien même de nombreux candidats aient eu un diplôme supérieur.
L'arnaque se situe là : on imagine très mal la pression absolue qu'un jeune qui se lance dans les études pour être enseignant doit subir ; on oublie que la masterisation a coupé de ce métier les étudiants les moins 'fortunés' et en a écoeuré un bon paquet. Nous nous sommes privés d'un vivier important de jeunes prêts à se jeter dans le grand bain, quitte à faire des efforts.
Le résultat est sous nos yeux ébahis et je ne pense même pas que cela aura permis de présenter aux classes des enseignants mieux armés pour le défi absolu qu'est la transmission du savoir en France au XXIème siècle.
Je sais que c'est impossible, (notamment à cause, encore, de l'Europe), mais je souhaiterais un retour du recrutement à bac+3, ça n'engage que moi. J'ai 'profité' de ce système et je ne m'imagine pas fermer la porte après moi, et pourtant...
Tout à fait d'accord.
- philannDoyen
Roumégueur Ier a écrit:
Attention, ce que je dis ne porte pas sur le niveau du recrutement, dont il est difficile d'affirmer catégoriquement si les reçus sont meilleurs ou moins bons qu'avant.
Ma remarque était factuelle : j'ai une licence, j'avais entamé une maîtrise, obtenu mes UV mais jamais eu le temps de terminer mon mémoire car j'avais commencé à présenter les concours et une fois le doigt mis dans l'engrenage...
J'ai donc eu le concours à bac+3, suivi une année de formation et pris mon poste de titulaire échelon minimal (quoique dans mon cas, j'avais des années de surveillant qui m'ont permis de grimper).
Je serais juste furieux que l'on me demande en 2013 de valider la même année un diplôme bac +5 de manière obligatoire (avec mémoire et tout le toutim) et un concours (avec tout le travail que cela représente) pour repartir avec l'ancienne échelle de rémunération dévolue à un concours bac+3 quand bien même de nombreux candidats aient eu un diplôme supérieur.
L'arnaque se situe là : on imagine très mal la pression absolue qu'un jeune qui se lance dans les études pour être enseignant doit subir ; on oublie que la masterisation a coupé de ce métier les étudiants les moins 'fortunés' et en a écoeuré un bon paquet. Nous nous sommes privés d'un vivier important de jeunes prêts à se jeter dans le grand bain, quitte à faire des efforts.
Le résultat est sous nos yeux ébahis et je ne pense même pas que cela aura permis de présenter aux classes des enseignants mieux armés pour le défi absolu qu'est la transmission du savoir en France au XXIème siècle.
Je sais que c'est impossible, (notamment à cause, encore, de l'Europe), mais je souhaiterais un retour du recrutement à bac+3, ça n'engage que moi. J'ai 'profité' de ce système et je ne m'imagine pas fermer la porte après moi, et pourtant...
tout à fait d'accord avec ce que tu décris!
1) Je ne comprends pas comment un étudiant peut essayer de devenir prof sans être issu d'une famille riche ou vivre en couple avec quelqu'un qui gagne bien sa vie... Notamment le M2 enseignement me semble en région parisienne une hérésie invraisemblable!
2) Conséquence du 1), beaucoup de nos élèves vont avoir des enseignants qui seront pour eux des extraterrestres, venant d'un autre monde etc...
3) Beaucoup de jeunes motivés pour enseigner n'auront d'autre solution que de devenir contractuels.
4) Crise du recrutement par concours + vivier de contractuels bloqués = disparition à terme des concours d'enseignement (qui du reste sont déjà vidés en partie de leur substance disciplinaire!!
Suis un chouïa en colère là!!!!
- supersosoSage
philann a écrit:Roumégueur Ier a écrit:
Attention, ce que je dis ne porte pas sur le niveau du recrutement, dont il est difficile d'affirmer catégoriquement si les reçus sont meilleurs ou moins bons qu'avant.
Ma remarque était factuelle : j'ai une licence, j'avais entamé une maîtrise, obtenu mes UV mais jamais eu le temps de terminer mon mémoire car j'avais commencé à présenter les concours et une fois le doigt mis dans l'engrenage...
J'ai donc eu le concours à bac+3, suivi une année de formation et pris mon poste de titulaire échelon minimal (quoique dans mon cas, j'avais des années de surveillant qui m'ont permis de grimper).
Je serais juste furieux que l'on me demande en 2013 de valider la même année un diplôme bac +5 de manière obligatoire (avec mémoire et tout le toutim) et un concours (avec tout le travail que cela représente) pour repartir avec l'ancienne échelle de rémunération dévolue à un concours bac+3 quand bien même de nombreux candidats aient eu un diplôme supérieur.
L'arnaque se situe là : on imagine très mal la pression absolue qu'un jeune qui se lance dans les études pour être enseignant doit subir ; on oublie que la masterisation a coupé de ce métier les étudiants les moins 'fortunés' et en a écoeuré un bon paquet. Nous nous sommes privés d'un vivier important de jeunes prêts à se jeter dans le grand bain, quitte à faire des efforts.
Le résultat est sous nos yeux ébahis et je ne pense même pas que cela aura permis de présenter aux classes des enseignants mieux armés pour le défi absolu qu'est la transmission du savoir en France au XXIème siècle.
Je sais que c'est impossible, (notamment à cause, encore, de l'Europe), mais je souhaiterais un retour du recrutement à bac+3, ça n'engage que moi. J'ai 'profité' de ce système et je ne m'imagine pas fermer la porte après moi, et pourtant...
tout à fait d'accord avec ce que tu décris!
1) Je ne comprends pas comment un étudiant peut essayer de devenir prof sans être issu d'une famille riche ou vivre en couple avec quelqu'un qui gagne bien sa vie... Notamment le M2 enseignement me semble en région parisienne une hérésie invraisemblable!
2) Conséquence du 1), beaucoup de nos élèves vont avoir des enseignants qui seront pour eux des extraterrestres, venant d'un autre monde etc...
3) Beaucoup de jeunes motivés pour enseigner n'auront d'autre solution que de devenir contractuels.
4) Crise du recrutement par concours + vivier de contractuels bloqués = disparition à terme des concours d'enseignement (qui du reste sont déjà vidés en partie de leur substance disciplinaire!!
Suis un chouïa en colère là!!!!
Mais tu sais ça va un peu plus loin (nous dans le primaire, il y a des choses où l'on est touché plus vite ça leur fait un bon test). Ils ont par exemple complètement grippé le système des mutations dans le 1er degré (qui fonctionnait à peu près correctement) : moralité les disponibilités se multiplient dans ces mêmes départements déficitaires (bah oui quand tu vois que tu es bloqué pour une durée indéterminée, ça change la donne par rapport à 1-2 ou 3 ans). Avant nous avions une seconde phase qui permettait un peu de faire bouger les choses : ce coup-ci aussi ils ont fait en sorte qu'elle ne fonctionne pas.
Or, nous n'avons pas le droit d'être contractuel, en plus. Du coup, c'est soit reconversion, soit démission pour trouver un job de contractuel.
J'avais décidé de passer le CAPES 2014, puis agreg interne et externe 2014. Je commence sérieusement à me demander si je ne passe pas directement à autre chose : j'ai près de 40 ans, un certain nombre d'année de travail devant moi : là je suis en province et je sais que je peux vivre correctement avec mon salaire de PE (ce qui n'était pas le cas lorsque nous étions en IDF). Mais dans 10 ans, est-ce que ce sera encore le cas ? Du coup la question est : est-ce que je prépare réellement les concours l'année prochaine ou est-ce que j'entame une formation qui me permettra d'avoir un job correct et qui anticipe sur ce que je serai peut-être contrainte de faire dans 10 ans dans tous les cas?
En tout cas, la seule raison qui fait que je ne démissionne pas, c'est que je peux passer l'agreg interne. Je comprends au vu des perspectives que très peu de jeunes soient motivés par les concours...
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