Convocation de stagiaire à un entretien avec le jury de validation

philophilophilo a écrit:si je peux me permettre, ne racontez peut-être pas trop en détail vos oraux de manière à ne pas risquer d'être reconnus. Néoprof est un site en vue, et je vois bien la moitié des IPR et tuteurs y aller régulièrement, surtout en ces périodes. Et pour l'un de ceux-là s'y reconnaître traité de *** ou autre, je crois, risque de poser de gros problèmes. Faites attention à ce que vous écrivez ...

Certes il est important de préserver l'anonymat et néo a une audience réelle mais je vois mal un nombre important d'inspecteurs venant passer du temps pour fliquer et tenter d'identifier les collègues dessus. C'est nous donner beaucoup trop d'importance et je ne vois pas en plus ce que cela apporterait à leur prise de décision après l'inspection et la lecture des rapports, en plus de l'énergie déployée pour finalement pas grand chose...

Oui, certes, mais il y a de mauvais hasards, et dans le cas présent, ça peut rapporter des ennuis, voilà tout ... Ce sont toujours les trucs les plus improbables qui arrivent, à notre grand désagrément. Il ne tient qu'à chacun, surtout quand les choses ne se présentent déjà pas trop bien, de s'assurer d'éviter des difficultés supplémentaires.

Après, les uns et les autres peuvent nous décrire à la minute près tout leur oral, bien longtemps avant la décision finale. Moi j'éviterais.

Je ne pense pas que les IPR n'aient que cela à faire, d'autant qu'ils ne doivent pas se souvenir de tous les stagiaires qu'ils ont vus en entretien. Mais pour ma part, moi aussi j'éviterais de donner autant de détails.

Voilà. Au cas où.

J'ai eu mon entretien hier. Neutre. Mais je ne le sens pas. Je n'aurais pas la force de faire un autre stage. J'ai essayé de bien faire, de me donner et d'être dans le moule. Mais quand tu te retrouves dans cette situation en partie parce que le tuteur n'a pas fait le job, tu es dégoûtée. C'est mon cas. Si je ne suis pas Titularisee je renonce à ce monde.

Je trouve ça dommage, tu auras un autre tuteur l'an prochain.

Arrive un moment où l'on perd espoir. Je sais qu'il est de bon ton de dire que l'on entre dans l'éducation nationale comme on entre dans les ordres. La sacro-sainte vocation. J'estime payer cher cette dite vocation malgré ma bonne volonté. N'est pas Blandine la martyre qui veut.

Réfléchis bien avant de prendre ta décision. Une deuxième année peut aussi beaucoup mieux se passer et heureusement ! On a en général une affectation sympa dans le cas d'un renouvellement. J'ai adoré ma 2e année de stage et je quitte avec regret mon établissement. Tu peux toujours faire la rentrée et chercher un autre boulot ailleurs.

Prends le temps de te reposer avant en tout cas. C'est normal de ne pas avoir le moral après la commission

La période stagiaire relève d'un bizutage cauchemardesque. C'est terrible, et ça peut être dévastateur humainement. Après cette période, une nouvelle naissance professionnelle. Le côté rite initiatique douloureux de la chose m'est insupportable.

Il ne s'agit pas de la raconter en disant que je suis victime d'une machination, mais c'est à marcher sur la tête. Tout le monde souligne ma volonté et mon sérieux, mon tuteur dit que tout va bien, puis me fait un rapport assassin et la tout s'enchaîne. Les collègues me soutiennent et me disent c'est de l'injustice et de la malchance, on ne peut rien y faire. Dis toi que ça ira mieux plus tard. Je ne suis pas d'accord, j'ai fait tout ce qu'on m'a demandé en y mettant toute ma bonne volonté. Autant vous dire que je n'ai plus une haute opinion du milieu et ramper ainsi m'est insupportable. J'ai horreur des courbettes inutiles.

Ma première année de stage a été atroce, j'ai fini sous anxiolytiques avec une haine très forte pour mes inspecteurs, mon tuteur qui m'a trahie au dernier moment, ainsi qu'un certain nombre de mes élèves. Il m'a fallu au moins un an et demi pour m'en remettre, pour cesser de m'endormir en m'imaginant en train de trucider mon inspecteur.
Maintenant ça fait 5 ans et j'adore mon métier au quotidien. Je me sens à l'aise et j'ai un super contact avec les élèves. Ils avaient réussi à me faire croire que j'étais une personne minable.
Il faut penser au jour où vous serez enfin seul devant vos classes, sans pression. Je vous conseille de persévérer au moins pendant une deuxième année de stage.

Maria zelina a écrit:Arrive un moment où l'on perd espoir. Je sais qu'il est de bon ton de dire que l'on entre dans l'éducation nationale comme on entre dans les ordres. La sacro-sainte vocation. J'estime payer cher cette dite vocation malgré ma bonne volonté. N'est pas Blandine la martyre qui veut.

J'ai eu cette même impression en rentrant à l'ESPE...