- RonubNiveau 9
Je crois au contraire que nous sommes d'accord pour constater que les bavardages deviennent notre "cœur de métier". Reste à savoir comment les traiter : je propose de leur accorder toute l'attention qu'ils méritent en les traitant à part en amont du conseil de classe en évitant ainsi nos réactions de dépit, voire de vengeance, sur le bulletin. En tout cas c'est comme cela que "j'aime" procéder : quand j'ai puni un élève pour bavardages je n'en reparle pas pendant le conseil, le problème ayant été réglé auparavant.Caspar Goodwood a écrit:Bon décidément nous ne nous mettrons pas d'accord sur ce point. Comme je l'ai dit sur autre fil, les élèves ne sont pas en sucre et on peut bien les déstabiliser un peu de temps en temps.
- CasparProphète
On peut le mentionner lors du conseil: "j'ai puni X à Y reprises en raison de ses bavardages".
- RonubNiveau 9
Perso je préfère garder une unité de ton sur l'ensemble de l'année et ne jamais manier l'humour "vachard".albertine02 a écrit:Ronub a écrit:Vas-tu jusqu'aux heures de retenue avec un travail à faire ? Voire demande de RDV avec les parents ? Contact des collègues pour mettre l'élève en fiche de suivi... Mais effectivement, si tout l'arsenal a été mis en œuvre, il reste le mot sur le bulletin. Mais dans ce cas il faut, à mon avis, le faire de manière froide sans allusions "humoristiques".albertine02 a écrit:il arrive que l'on tente d'enrayer le phénomène, que l'on punisse, que l'on prévienne, que l'on mette des mots dans le carnet etc etc.
Je le fais : je déplace l'élève, je préviens, je re-préviens, je mets des crois, des mots et tout le toutim.
Quand en dépit de tout cela, l'élève discute, je trouve normal de le mentionner sur le bulletin.
oui, bien entendu....les colles, les feuilles de suivi et les rendez-vous avec les parents sont tentés et effectués.
Mais quand ça ne veut pas, ma foi....l'appréciation s'en ressent.
Quant à l'ironie, je ne m'en prive pas; elle n'est pas habituelle, mais elle n'est pas rare. je n'insulte pas les élèves, je ne suis pas désobligeante. Cet humour survient toujours au dernier trimestre....les élèves ne sont pas en sucre, leurs parents non plus.
- RonubNiveau 9
Pour moi non, car la punition est tombée et le problème est réglé : tout l’intérêt de ce système est de permettre de parler du fond (le travail, les résultats, la participation,...)Caspar Goodwood a écrit:On peut le mentionner lors du conseil: "j'ai puni X à Y reprises en raison de ses bavardages".
- User5899Demi-dieu
Moui, mais enfin, les élèves se pénalisent tout seuls et il me semble que ne pas le mentionner sur le bulletin est un sacré mensonge par omission.Ronub a écrit:Effectivement c'est contradictoire de faire les deux en même temps et totalement déstabilisant pour un élève. Aussi ai-je l'habitude, personnellement, de traiter à part les problèmes de comportement, avec l'arsenal mis à disposition, pour ne pas pénaliser les élèves sur leur bulletin et concentrer mon appréciation sur le travail et le niveau atteint.albertine02 a écrit:entièrement d'accord.
Il y a quelques années, je bossais dans une ZEP où il arrivait que certains gamins très pénibles et bavards, mais pas trop bêtes, aient à la fois une mise en garde comportement et les compliments ou encouragements.
Cela m'a toujours paru très très bizarre.
- CasparProphète
Ronub, on ne vous a jamais dit que le fond et la forme étaient intimement liés?
- RonubNiveau 9
Ce n'est pas un mensonge par omission si la punition, efficace, a été infligée pour les bavardages : le problème a été réglé et ne nécessite pas qu'on y revienne une deuxième fois par une remarque sur le bulletin. La difficulté vient surtout à punir suffisamment en amont du conseil pour que le problème de bavardages ait reçu une réponse.Cripure a écrit:Moui, mais enfin, les élèves se pénalisent tout seuls et il me semble que ne pas le mentionner sur le bulletin est un sacré mensonge par omission.Ronub a écrit:Effectivement c'est contradictoire de faire les deux en même temps et totalement déstabilisant pour un élève. Aussi ai-je l'habitude, personnellement, de traiter à part les problèmes de comportement, avec l'arsenal mis à disposition, pour ne pas pénaliser les élèves sur leur bulletin et concentrer mon appréciation sur le travail et le niveau atteint.albertine02 a écrit:entièrement d'accord.
Il y a quelques années, je bossais dans une ZEP où il arrivait que certains gamins très pénibles et bavards, mais pas trop bêtes, aient à la fois une mise en garde comportement et les compliments ou encouragements.
Cela m'a toujours paru très très bizarre.
- CasparProphète
Le problème a été réglé définitivement? Vous en avez de la chance, ou une autorité qui me fait vraiment défaut.
- RonubNiveau 9
Bien sur, et chez nous cela veut dire que pour avoir une chance de bien travailler il faut dans un premier temps ne pas bavarder. Traiter les pb de discipline et de travail comme un magma n'aide pas les élèves à y voir plus clair. Je pense au contraire qu'il faut bien distinguer les deux pour aider les élèves à faire la part des choses (pour moi quand je dis aider ça veut dire punir pour ce qui concerne les bavardages).Caspar Goodwood a écrit:Ronub, on ne vous a jamais dit que le fond et la forme étaient intimement liés?
- RonubNiveau 9
Si le problème n'est pas réglé, il faut passer à la vitesse supérieure 2 h deviennent 4 h de retenue etc... Mais effectivement je suis dans un lycée normal avec un CPE à poigne ce qui aide grandement. Maintenant, je ne vous dis pas que j'y arrive à 100 % mais c'est en tout cas l'état d'esprit dans lequel je travaille : les bavardages doivent avoir reçu leurs réponses proportionnées avant le conseil/pas de remarque sur le bulletin/pas de remarque en conseil de classe.Caspar Goodwood a écrit:Le problème a été réglé définitivement? Vous en avez de la chance, ou une autorité qui me fait vraiment défaut.
- PaddyHabitué du forum
Et on se retrouve avec des drôles ultra bavards qui obtiennent encouragements ou félicitations. Ce qui entraine inmanquablement une levée de boucliers des collègues, parce que "chez eux", Brayann ou Krysthelle sont super pénibles. Ce à quoi répond justement le CDE : "Désolé, mais il fallait le mettre sur le bulletin...". :diable:
- philannDoyen
Pour moi le bavardage ou l attitude en classe font partie intégrantes du travail d'un élève. Avoir une attitude sérieuse et concentrée sans gêner les autres fait partir du travail d'un élève.
Je fais comme Caspar en classe et en conseil.
Mais j'évite les appréciations vachardes non pas pour éviter de traumatiser ces chers petits, ce dont je me fiche, voire parfois espère, mais parce que je trouve que ça discrédite pas mal le prof... Qui n'a pas besoin de ça auprès des parents. J essaie d'être très factuelle.
Je fais comme Caspar en classe et en conseil.
Mais j'évite les appréciations vachardes non pas pour éviter de traumatiser ces chers petits, ce dont je me fiche, voire parfois espère, mais parce que je trouve que ça discrédite pas mal le prof... Qui n'a pas besoin de ça auprès des parents. J essaie d'être très factuelle.
_________________
2014-2015: poste fixe dans les Hauts de Seine
2013-2014: certifiée stagiaire dans les Hauts de Seine
2011-2013: prof. contractuelle dans l'Essonne
- NLM76Grand Maître
Je suis d'accord avec Ronub pour le collège; mais au lycée, il faut arrêter. Les heures de colle, pourquoi pas à la fac tant qu'on y est ?
Il y a un moment où l'on doit apprendre à prendre ses responsabilités : je ne veux pas apprendre, je ne veux pas respecter les autres; tant pis pour moi. Donc ma logique face aux bavards, c'est "dégage".
Au lycée, pour les mauvais élèves, je suis un très mauvais enseignant. Je le leur dis quelquefois, au début de l'année : "vous savez, j'ai un fort mauvais taux de réussite au bac avec les élèves insolents, jean-foutres, rétifs à la réflexion, bavards impénitents..."
Il y a un moment où l'on doit apprendre à prendre ses responsabilités : je ne veux pas apprendre, je ne veux pas respecter les autres; tant pis pour moi. Donc ma logique face aux bavards, c'est "dégage".
Au lycée, pour les mauvais élèves, je suis un très mauvais enseignant. Je le leur dis quelquefois, au début de l'année : "vous savez, j'ai un fort mauvais taux de réussite au bac avec les élèves insolents, jean-foutres, rétifs à la réflexion, bavards impénitents..."
_________________
Sites du grip :
- http://instruire.fr
- http://grip-editions.fr
Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- linkusNeoprof expérimenté
Je me sert du bulletin pour trois raisons :
- informer les parents,
- informer le PP et enfin
- informer les futurs collègues qui risquent de se coltiner le boulet
- informer les parents,
- informer le PP et enfin
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_________________
J'entends souvent dire qu'avec l'agrégation, c'est travailler moins pour gagner plus. En réalité, avec le CAPES c'est travailler plus pour gagner moins.
Avec un travail acharné, même un raté peut battre un génie. Rock Lee
Je ne suis pas gros, j'ai une ossature lourde!
Vous aimez Bomberman? Venez jouer à Bombermine.
- CasparProphète
On a quand même de la place sur le bulletin et on peut sérier les problèmes (mais je ne veux pas non plus revenir aux bulletins Ségolène en trois parties de la fin des années 90): Machin a fait des progrès dans tel ou tel domaine, il a atteint tel niveau mais il bavarde etc...
Les heures de colles sont vite saturées chez nous: une heure le lundi après les cours, donc si on les peuple de tous les bavards du collège...
Les heures de colles sont vite saturées chez nous: une heure le lundi après les cours, donc si on les peuple de tous les bavards du collège...
- RonubNiveau 9
Surligné par moi. L'exclusion de cours que tu pratiques est une réponse aux bavardages venant avant le conseil de classe et les appréciations : nous sommes donc dans la même logique d'essayer d'apporter une réponse proportionnée à un problème de comportement. Je vais seulement un peu plus loin en me disant qu'il faut que ce type de problèmes ait été traité avant le conseil de classe, même au lycée où les appréciations sur le comportement peuvent coûter cher pour les dossiers.nlm76 a écrit:Je suis d'accord avec Ronub pour le collège; mais au lycée, il faut arrêter. Les heures de colle, pourquoi pas à la fac tant qu'on y est ?
Il y a un moment où l'on doit apprendre à prendre ses responsabilités : je ne veux pas apprendre, je ne veux pas respecter les autres; tant pis pour moi. Donc ma logique face aux bavards, c'est "dégage".
Au lycée, pour les mauvais élèves, je suis un très mauvais enseignant. Je le leur dis quelquefois, au début de l'année : "vous savez, j'ai un fort mauvais taux de réussite au bac avec les élèves insolents, jean-foutres, rétifs à la réflexion, bavards impénitents..."
- NLM76Grand Maître
Tu as raison; dans l'absolu. J'essaie de faire ça. Mais je ne suis pas superprof. Et je me plains des bavardages quand même en conseil de tel ou tel.
Je pense que tu as raison de rappeler qu'il vaut mieux prévenir que guérir. Mais j'ajoute que je ne suis pas capable de tout prévenir, et que je préfère encore guérir un peu tard que laisser mourir mes cours et les classes.
Je pense que tu as raison de rappeler qu'il vaut mieux prévenir que guérir. Mais j'ajoute que je ne suis pas capable de tout prévenir, et que je préfère encore guérir un peu tard que laisser mourir mes cours et les classes.
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- http://instruire.fr
- http://grip-editions.fr
Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- RonubNiveau 9
Ca c'est effectivement un problème. Mon point de vue est que les heures de colle ne doivent pas être distribuées à la volée, sans quoi elles ont peu d'effets, mais qu'elles doivent être administrées avec une certaine posologie propre à chaque collègue. Moi je m'impose de prévenir les parents à l'avance qu'une récidive entrainerait des heures de colle puis je vérifie que le carnet a bien été signé. On peut aussi imaginer un système où le PP de la classe (chez nous c'est le CPE des secondes) recense les écarts de comportement au cours du trimestre et inflige une punition globale suffisamment tôt avant le conseil pour en évaluer l'efficacité.Caspar Goodwood a écrit:On a quand même de la place sur le bulletin et on peut sérier les problèmes (mais je ne veux pas non plus revenir aux bulletins Ségolène en trois parties de la fin des années 90): Machin a fait des progrès dans tel ou tel domaine, il a atteint tel niveau mais il bavarde etc...
Les heures de colles sont vite saturées chez nous: une heure le lundi après les cours, donc si on les peuple de tous les bavards du collège...
- RonubNiveau 9
D'accord avec toi et je suis loin d'être un super prof mais je m’astreins à ne pas parler des bavardages en conseil de classe pour m'inciter à intervenir sur le problème avant. J’œuvre, à petites touches pour ne pas vexer les collègues, dans mon lycée pour que cela devienne une "culture commune" qui nous permettrait selon moi d'être plus efficace et d'y voir beaucoup plus clair.nlm76 a écrit:Tu as raison; dans l'absolu. J'essaie de faire ça. Mais je ne suis pas superprof. Et je me plains des bavardages quand même en conseil de tel ou tel.
Je pense que tu as raison de rappeler qu'il vaut mieux prévenir que guérir. Mais j'ajoute que je ne suis pas capable de tout prévenir, et que je préfère encore guérir un peu tard que laisser mourir mes cours et les classes.
- User5899Demi-dieu
+1Paddy a écrit:Et on se retrouve avec des drôles ultra bavards qui obtiennent encouragements ou félicitations. Ce qui entraine inmanquablement une levée de boucliers des collègues, parce que "chez eux", Brayann ou Krysthelle sont super pénibles. Ce à quoi répond justement le CDE : "Désolé, mais il fallait le mettre sur le bulletin...". :diable:
- User5899Demi-dieu
Mauvaise pioche. J'ai horreur d'être prévenu d'un problème par le bulletin.linkus a écrit:Je me sert du bulletin pour trois raisons :
- informer les parents,
- informer le PP et enfin
- informer les futurs collègues qui risquent de se coltiner le boulet
- linkusNeoprof expérimenté
Je parlais surtout par rapport au niveau scolaire et non au niveau comportement.Cripure a écrit:Mauvaise pioche. J'ai horreur d'être prévenu d'un problème par le bulletin.linkus a écrit:Je me sert du bulletin pour trois raisons :
- informer les parents,
- informer le PP et enfin
- informer les futurs collègues qui risquent de se coltiner le boulet
C'est pour éviter que toute l'équipe de math soit convoquée pour une moyenne au bac blanc trop basse.
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- CasparProphète
Les appréciations sur le comportement peuvent coûter cher pour les dossiers? Eh bien qu'ils adoptent un comportement adéquat, cela leur servira d'ailleurs dans la suite de leurs études, de leur carrière et de leur vie.
- cariboucGuide spirituel
Caspar Goodwood a écrit:Moi aussi: au moins le cde et les parents le voient écrit noir sur blanc. Ne soyons pas plus royalistes que le roi, on ne peut pas tout compartimenter. Ils ont une note de vie scolaire, on nous rebat les oreilles à longueur de journée avec la citoyenneté et le vivre-ensemble: un bon comportement en classe fait partie de l'apprentissage.
Finalement, malgré ton polyglottisme, je t'aime bien
_________________
"J'adore parler de rien : c'est le seul domaine où j'ai de vagues connaissances" (O. Wilde)
- CasparProphète
Ah tu vois! Et tu n'avais même pas lu le message posté juste avant le tien, qui te fera m'aimer encore plus.
- cariboucGuide spirituel
Si la punition est efficace, l'élève ne parle donc plus ?Ronub a écrit:Ce n'est pas un mensonge par omission si la punition, efficace, a été infligée pour les bavardages : le problème a été réglé et ne nécessite pas qu'on y revienne une deuxième fois par une remarque sur le bulletin. La difficulté vient surtout à punir suffisamment en amont du conseil pour que le problème de bavardages ait reçu une réponse.
Moi, je pense que l'attitude en classe fait partie du "travail". Point. Et de ce fait, elle doit apparaître dans les bulletins que ce soit une attitude délétère ou une attitude positive.
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