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- amourExpert
Donc si je comprends bien votre propos, il se limite à dire ceci: voici ce que leur situation devrait présenter pour que leur plainte soit utile.victor44 a écrit:amour a écrit:Il y a bien entendu, des affabulateurs partout, qu'ils soient seuls ou six (mais c'est sans doute plus rare). Simplement, si on cherche des noises à son CDE, la plainte pour harcèlement moral n'est sans doute pas la manière la plus simple de le discréditer. Les procès sont longs, épuisants, on ne s'y engage pas à la légère. Donc pour qu'un groupe d'enseignants en arrive là, il faut qu'il y ait vraiment eu beaucoup de souffrance. Le reconnnaître n'est pas faire de corporatisme, mais plus simplement d'empathie.
Je ne nie pas la souffrance, la médiation antérieure prouve que la gestion des équipes par le CDE pose problème.
Mais pour que celà relève du harcelement celà doit ressembler à ceci:
L’entretien avec la personne qui s’estime harcelée doit
permettre le repérage des techniques utilisées. Leur utilisation
isolée peut faire partie des rapports de force dans la vie sociale
mais ne constitue pas un système répétitif visant ou aboutissant
à l’effondrement émotionnel du sujet :
Les techniques relationnelles assoient la relation de
pouvoir :
tutoyer sans réciprocité, couper la parole, utiliser un niveau
verbal élevé et menaçant, faire disparaître les savoir-faire
sociaux (ni bonjour, ni au revoir, ni merci), critiquer
systématiquement le travail ou le physique du salarié, utiliser
des injures publiques, sexistes, racistes, cesser toute
communication verbale (post-it, note de service), siffler le
salarié, le bousculer, le frapper.
Les techniques d’isolement visent la séparation du
sujet de son collectif de travail
par des changements d’horaires de repas pour le séparer de ses
collègues habituels, l’omission d’information sur les réunions,
l’injonction faite aux autres salariés de ne plus communiquer
avec la personne désignée.
Les techniques persécutives passent par la surveillance
des faits et gestes :
contrôle des communications téléphoniques par ampli ou
écoute, vérification des tiroirs, casiers, poubelles, sacs à mains
du salarié, contrôle de la durée des pauses, des absences,
contrôle des conversations et relations avec les collègues,
obligation de laisser la porte du bureau ouverte «pour que je
vous voie », enregistrement, notations sur un cahier.
Les techniques d’attaque du geste de travail visent la
perte du sens du travail.
Les injonctions paradoxales :
faire refaire une tâche déjà parfaitement exécutée, faire travailler
une secrétaire par terre, corriger des fautes inexistantes, définir
une procédure d’exécution de la tâche et une fois qu’elle est
exécutée, contester la procédure, déchirer un rapport qui vient
d’être tapé car devenu inutile, exiger de coller les timbres à
distance imposée du bord de l’enveloppe, donner des consignes
confuses et contradictoires qui rendent le travail infaisable et
qui poussent à la faute, faire venir le salarié et ne pas lui donner
de travail.
La mise en scène de la disparition :
supprimer des tâches définies dans le contrat de travail ou le
poste de travail et notamment des tâches de responsabilités
pour les confier à un autre sans avertir le salarié, priver de
bureau, de téléphone, de PC, vider les armoires.
La reddition émotionnelle par hyperactivité :
fixer des objectifs irréalistes et irréalisables entretenant une
situation d’échec, un épuisement professionnel et émettre des
critiques systématiques, déposer les dossiers urgents 5 minutes
avant le départ de l’agent.
Les techniques punitives mettent les fonctionnaires et
les agents publics en situation de justification constante :
notes systématiques (jusqu'à plusieurs par jour), utilisation de
lettre recommandée avec accusé de réception (AR), menaces de
procédure disciplinaire montée de toutes pièces, heures
supplémentaires non validées et non compensées, vacances
imposées ou non accordées au dernier moment…
Ces mécanismes sont de véritables techniques altérant le
rapport du sujet au réel du travail et dont le but ultime est la
désaffiliation du collectif de travail. L’analyse des décisions de
justice sanctionnant la maltraitance recoupe et confirme la
typologie répertoriée. Le juriste rattache les techniques à la
violation d’une règle de droit . Pour qualifier le harcèlement
moral, les juristes examinent les faits suivants :
- Le détournement du lien de subordination : incivilité à
caractère vexatoire, refus de dialoguer, remarques insidieuses
ou injurieuses, mots qui blessent, dénigrement et volonté de
ridiculiser, moqueries.
- Le détournement des règles disciplinaires : sanctions
injustifiées basées sur des faits inexistants ou véniels.
- Le détournement du pouvoir de direction : ne pas donner de
travail, donner des objectifs irréalisables, donner du travail
inutile, isoler.
- Le détournement du pouvoir d’organisation : modifier
arbitrairement les conditions de travail ou les attributions
essentielles du poste de travail.
L’utilisation ponctuelle d’une des techniques décrites ci-dessus ne constitue pas
nécessairement un fait de harcèlement moral
La plainte pour harcelement est en général une mauvaise idée car difficile à prouver. L'incompétence par contre...
C'est à la rigueur, précieux de le savoir, et merci de nous en informer, mais j'espère que les enseignants concernés par le cas évoqué ont pris l'avis d'un juriste.
- grandesvacancesNeoprof expérimenté
Si un médiateur est déjà intervenu, c'est vraisemblablement que ce cde a de gros problèmes de communication avec ses équipes, non ?
- olocNiveau 6
iphigénie a écrit:Certes, dans les limites du bon sens.Il convient de ne pas
oublier que tout fonctionnaire doit se conformer aux prescriptions de
son supérieur hiérarchique.
- Spoiler:
pour mémoire-pas la peine de sortir Godwin-
procès Papon:
Son dernier mot au procès de Bordeaux, qui le condamna à dix ans de prison pour complicité de crimes contre l’humanité, résume le credo qu’il a emporté dans sa tombe : « Tout fonctionnaire a le devoir d’obéir. »
Paru dans Libération du 14 avril 2011
Non, dans les limites définies par la loi :
http://www.fonction-publique.gouv.fr/fonction-publique/statut-et-remunerations-21#Obligation_obeissance_hierarchique_
Tous les termes sont importants : "manifestement" illégal "et" de nature a compromettre "gravement" un intérêt public. Le bon sens n'a rien à voir là dedans, ou plutôt, il consisterait pour tout fonctionnaire, dans son propre intérêt, à connaître et à s' impregner de ce fameux article 28 du statut.
La question a donc évolué depuis Papon.
- PseudoDemi-dieu
amour a écrit:Je trouve l'information utile et inquiétante et les contributions également utiles et inquiétantes mais je me permets de donner mon avis car je crois, je l'ai déjà exprimé sur un autre sujet, que nous ne sommes pas juges, au sens juridique du terme.Pseudo a écrit:Je n'y étais pas, mais je n'étais pas loin. Mais je risque d'être taxée de favoritisme et de partialité, justement parce que je connais des profs ayant exercé là-bas. Donc...
Enfin, il ne s'agissait nullement d'histoire de réunions à répétition, les faits étaient bien plus préoccupants.
Mais, bon, je suis surement trop la tête dans le guidon pour juger de la chose
Or il s'agit bien d'une plainte pour harcèlement, d'après ce que j'ai lu. Donc personne ici n'a ni les éléments, ni la compétence pour "juger". Ni moi, ni Victor, ni quiconque.
Je trouve en revanche inquiétant que des enseignants remettent systématiquement, et a priori, en question l'intention d'autres enseignants de se défendre. (car je pense que si on dépose plainte pour harcèlement, c'est que l'on se sent victime).
Il y a bien entendu, des affabulateurs partout, qu'ils soient seuls ou six (mais c'est sans doute plus rare). Simplement, si on cherche des noises à son CDE, la plainte pour harcèlement moral n'est sans doute pas la manière la plus simple de le discréditer. Les procès sont longs, épuisants, on ne s'y engage pas à la légère. Donc pour qu'un groupe d'enseignants en arrive là, il faut qu'il y ait vraiment eu beaucoup de souffrance. Le reconnnaître n'est pas faire de corporatisme, mais plus simplement d'empathie.
Peux-tu m'expliquer le lien entre ton post et le mien que tu cites ?
Et pour aller dans ton sens (mais il me semble que tu ne me vois pas aller dans ton sens) les problèmes avec cette CDE remontaient à quelques années déjà, étaient connus, y compris de la hiérarchie, et de nombreuses actions avaient déjà été intentées. Sans résultats apparemment, ce qui a certainement conduit ces enseignants à porter plainte pour harcèlement, en désespoir de cause.
_________________
"Il faut encore avoir du chaos en soi pour pouvoir enfanter une étoile qui danse" Nietzsche
- PandorafaFidèle du forum
dandelion a écrit:N'ayant pas la chance, contrairement à Victor, d'être une enseignante qui connaît tous les établissements de France et l'ensemble de la réalité du monde enseignant, ni de trouver excessivement exaltant de corriger les copies, je trouve vraisemblable toute histoire de harcélement parce que c'est une pratique très courante, que l'on retrouve de la maternelle à la maison de retraite. Sinon Victor, les juges 'n'avèrent' rien, ils jugent en fonction des preuves qu'ils ont, et à moins d'avoir la chance d'être confronté à un harceleur stupide qui met tout par écrit et dit tout devant témoin, et d'avoir des témoins d'une intégrité résistant à toute pression, les preuves seront ténues.victor44 a écrit:
Je pense qu'il faut être prudent en ce qui concerne cette histoire, on ne sait rien. Attendons de voir ce que dit le juge. Le harcelement est souvent invoqué par certains syndicats mais rarement avéré par les juges.
+ 1000
Et Victor connaît de toute évidence tous les syndicats de l'intérieur pour savoir que le harcèlement est "souvent invoqué", à tord et à travers... Pour info, lors de ma dernière formation syndicale FO, la première chose qu'on nous a expliqué à propos du harcèlement c'est que c'était très difficile à défendre et qu'il valait mieux parler de "trouble manifestement illicite", et seulement si l'on pense pouvoir établir le caractère répété, et personnel qu'il prend.
Quand je pense aux quelques personnes que je connais ( profs ou non) qui ont été démolis par le harcèlement moral d'un collègue ou d'un supérieur hiérarchique je trouve particulièrement cynique que l'on mette en doute, a priori, la sincérité de 6 collègues qui portent plainte, pour les même faits contre une même personne. Quand on imagine le parcours du combattant qui les attend pour tenter faire reconnaître les préjudices qu'ils ont peut-être vécu...
- InvitéInvité
Victor ne met pas en doute la sincérité des collègues, pour le moment, il se borne à dire qu'on n'a qu'un son de cloche et surtout que le harcèlement moral est difficile à prouver, ce qui est vrai.
- User5899Demi-dieu
Oh, à lire ces quelques petites lignes, les abonnés du Figaro sont de toute évidence quelques élèves de STMG, et pas parmi les plus doués.Marcel Khrouchtchev a écrit:J'ai déjà peur des commentaires des abonnés du Figaro.
- User5899Demi-dieu
Dinaaa a écrit:C'est étonnant cette perception de notre métier : le bon enseignant est celui qui arrive à l'h.
- Spoiler:
- Mode caricature on
- Spoiler:
- Mode caricature off
- User5899Demi-dieu
Et en plus, il est juristevictor44 a écrit:Rien de tout celà n'est caractéristique de harcèlement moralDinaaa a écrit:Mais des chefs qui mettent des bâtons dans les roues, qui donnent des edt pleins de trous, qui multiplient les réunions sans ordre du jour n'aboutissant à rien, qui déplacent des cours ou des salles sans prévenir, qui vous passent devant sans vous saluer, qui mettent à mal l'autorité d'un enseignant en public, qui demande à un prof de remonter toutes ses moyennes, d'être plus bienveillant et moins autoritaire... on en trouve quelques-uns...
Il est même presque étonnant qu'il n'y ait pas plus de plaintes pour harcèlement que cela...
Mais quel Cador !
- amourExpert
Si c'est à moi que le tu s'adresse, comme je le crois, c'est le terme "juger" qui m'a fait réagir, et les précautions prises. Il m'a semblé que nous sommes parfaitement fondés à juger comme tu le fais, mais qu'en revanche, s'embarrasser d'appareil juridique n'allait pas nous aider.Pseudo a écrit:amour a écrit:Je trouve l'information utile et inquiétante et les contributions également utiles et inquiétantes mais je me permets de donner mon avis car je crois, je l'ai déjà exprimé sur un autre sujet, que nous ne sommes pas juges, au sens juridique du terme.Pseudo a écrit:Je n'y étais pas, mais je n'étais pas loin. Mais je risque d'être taxée de favoritisme et de partialité, justement parce que je connais des profs ayant exercé là-bas. Donc...
Enfin, il ne s'agissait nullement d'histoire de réunions à répétition, les faits étaient bien plus préoccupants.
Mais, bon, je suis surement trop la tête dans le guidon pour juger de la chose
Or il s'agit bien d'une plainte pour harcèlement, d'après ce que j'ai lu. Donc personne ici n'a ni les éléments, ni la compétence pour "juger". Ni moi, ni Victor, ni quiconque.
Je trouve en revanche inquiétant que des enseignants remettent systématiquement, et a priori, en question l'intention d'autres enseignants de se défendre. (car je pense que si on dépose plainte pour harcèlement, c'est que l'on se sent victime).
Il y a bien entendu, des affabulateurs partout, qu'ils soient seuls ou six (mais c'est sans doute plus rare). Simplement, si on cherche des noises à son CDE, la plainte pour harcèlement moral n'est sans doute pas la manière la plus simple de le discréditer. Les procès sont longs, épuisants, on ne s'y engage pas à la légère. Donc pour qu'un groupe d'enseignants en arrive là, il faut qu'il y ait vraiment eu beaucoup de souffrance. Le reconnnaître n'est pas faire de corporatisme, mais plus simplement d'empathie.
Peux-tu m'expliquer le lien entre ton post et le mien que tu cites ?
Et pour aller dans ton sens (mais il me semble que tu ne me vois pas aller dans ton sens) les problèmes avec cette CDE remontaient à quelques années déjà, étaient connus, y compris de la hiérarchie, et de nombreuses actions avaient déjà été intentées. Sans résultats apparemment, ce qui a certainement conduit ces enseignants à porter plainte pour harcèlement, en désespoir de cause.
je vois à peu près clair, je crois ;-)
- JLBNiveau 7
Dans le département où je sévis comme affreux syndicaliste, l'intervention dans des collèges qui dysfonctionnent gravement en raison de rapports détestables entre hiérarchies et équipes éducatives est devenue une de nos activités principales depuis 2-3 ans...
Si les composantes individuelles jouent (incompétence, vraie méchanceté, voire formes de sadisme), ainsi que les dysfonctionnements structurels liés au démantèlement de l'EN depuis 10 ans (il ne faudrait pas qu'on oublie tout de même le nombre d'adultes en moins dans les établissements), il nous semble aussi que c'est toute l'idéologie de formation des chefs qui pose largement problème - idéologie "managériale", où les chefs doivent d'abord se conformer à des lettres de mission, etc, etc.
Dans tous les cas, là où les collègues sont en souffrance, c'est lorsque la solidarité entre eux (ou déjà la communication) est rompue (parfois par des stratégies délibérées de division des collègues, d'ailleurs). Etre solidaire de collègues qui souffrent me semble quand même être le minimum...
Si les composantes individuelles jouent (incompétence, vraie méchanceté, voire formes de sadisme), ainsi que les dysfonctionnements structurels liés au démantèlement de l'EN depuis 10 ans (il ne faudrait pas qu'on oublie tout de même le nombre d'adultes en moins dans les établissements), il nous semble aussi que c'est toute l'idéologie de formation des chefs qui pose largement problème - idéologie "managériale", où les chefs doivent d'abord se conformer à des lettres de mission, etc, etc.
Dans tous les cas, là où les collègues sont en souffrance, c'est lorsque la solidarité entre eux (ou déjà la communication) est rompue (parfois par des stratégies délibérées de division des collègues, d'ailleurs). Etre solidaire de collègues qui souffrent me semble quand même être le minimum...
- amourExpert
JLB a écrit:Dans le département où je sévis comme affreux syndicaliste, l'intervention dans des collèges qui dysfonctionnent gravement en raison de rapports détestables entre hiérarchies et équipes éducatives est devenue une de nos activités principales depuis 2-3 ans...
Si les composantes individuelles jouent (incompétence, vraie méchanceté, voire formes de sadisme), ainsi que les dysfonctionnements structurels liés au démantèlement de l'EN depuis 10 ans (il ne faudrait pas qu'on oublie tout de même le nombre d'adultes en moins dans les établissements), il nous semble aussi que c'est toute l'idéologie de formation des chefs qui pose largement problème - idéologie "managériale", où les chefs doivent d'abord se conformer à des lettres de mission, etc, etc.
Dans tous les cas, là où les collègues sont en souffrance, c'est lorsque la solidarité entre eux (ou déjà la communication) est rompue (parfois par des stratégies délibérées de division des collègues, d'ailleurs). Etre solidaire de collègues qui souffrent me semble quand même être le minimum...
J'adhère à tout ce qui est dit là!
- PandorafaFidèle du forum
JLB a écrit:Dans le département où je sévis comme affreux syndicaliste, l'intervention dans des collèges qui dysfonctionnent gravement en raison de rapports détestables entre hiérarchies et équipes éducatives est devenue une de nos activités principales depuis 2-3 ans...
Si les composantes individuelles jouent (incompétence, vraie méchanceté, voire formes de sadisme), ainsi que les dysfonctionnements structurels liés au démantèlement de l'EN depuis 10 ans (il ne faudrait pas qu'on oublie tout de même le nombre d'adultes en moins dans les établissements), il nous semble aussi que c'est toute l'idéologie de formation des chefs qui pose largement problème - idéologie "managériale", où les chefs doivent d'abord se conformer à des lettres de mission, etc, etc.
Dans tous les cas, là où les collègues sont en souffrance, c'est lorsque la solidarité entre eux (ou déjà la communication) est rompue (parfois par des stratégies délibérées de division des collègues, d'ailleurs). Etre solidaire de collègues qui souffrent me semble quand même être le minimum...
En effet, on a aussi ce genre d'échos en ce moment : certains chefs stagiaires sont formés avec des bouquins de management qui expliquent comment isoler les grandes gueules et les représentants syndicaux par exemple...
Le fait de susciter des divisions au sein de l'équipe éducative devient une pratique courante chez certains chefs tyranniques... pour mieux exercer le harcèlement sur quelques uns, qu'ils auront pris soin préalablement d'isoler.
- WildeNiveau 8
amour a écrit:JLB a écrit:Dans le département où je sévis comme affreux syndicaliste, l'intervention dans des collèges qui dysfonctionnent gravement en raison de rapports détestables entre hiérarchies et équipes éducatives est devenue une de nos activités principales depuis 2-3 ans...
Si les composantes individuelles jouent (incompétence, vraie méchanceté, voire formes de sadisme), ainsi que les dysfonctionnements structurels liés au démantèlement de l'EN depuis 10 ans (il ne faudrait pas qu'on oublie tout de même le nombre d'adultes en moins dans les établissements), il nous semble aussi que c'est toute l'idéologie de formation des chefs qui pose largement problème - idéologie "managériale", où les chefs doivent d'abord se conformer à des lettres de mission, etc, etc.
Dans tous les cas, là où les collègues sont en souffrance, c'est lorsque la solidarité entre eux (ou déjà la communication) est rompue (parfois par des stratégies délibérées de division des collègues, d'ailleurs). Etre solidaire de collègues qui souffrent me semble quand même être le minimum...
J'adhère à tout ce qui est dit là!
C'est vraiment mon sentiment aussi
- René DescartesNiveau 5
Quand l'Inspecteur nous convoque pour nous inviter à quitter la circonscription, sinon il n'aura de cesse de venir vous voir ou d'envoyer ses sbires (conseillers péda.), est-ce que c'est du harcèlement moral ou de l'autorité ?
Quand une inspection annoncée se transforme en visite conseil (avec blocage de la note à la clé et perte de la promotion au choix), est-ce légal ?
Quand finalement on se dit, j'ai tout intérêt à changer d'air, que l'on part 3 ans, que l'on se fait convoquer à son retour pour recevoir une belle engueulade, est-ce légal ?
Quand on est le seul dans l'école à se faire contrôler ses évaluations CE1 (obligation d'envoyer les résultats détaillés de ma classe), est-ce légal ?
Quand une conseillère en allemand n'est pas venue durant un an, alors qu'on s'était dit incapable d'enseigner l'allemand, qu'on demandait un intervenant extérieur (comme c'est la loi), qu'on avait pris soin de développer une argumentation précieuse (je connais ce que l'on doit enseigner puisque je suis habilité anglais); qu'on s'est résigné à faire un changement de service durant un trimestre avec un collègue compatissant, puis qu'on a pris sa classe tout seul comme un grand... (pourquoi ne pas me demander de faire du chinois, à la rigueur, j'étais plus calé !), et que la Belle débarque en début d'année, plus tard comme ça à l'improviste, et qu'elle demande des nouvelles de l'Allemand en classe... Là ce n'est peut-être pas du harcèlement, mais c'est du grand n'importe quoi. Après son passage (j'ai dit "Oui, oui..."), j'ai dit à ma collègue : "Et bien voilà, ils ont gagné, pas d'Allemand jusque Noël !!!". Après tout, j'en ai le droit, puisque personne ne veut aller dans ma classe le faire. S'ils ne sont pas contents, qu'ils paient un intervenant ! Le temps perdu avec l'Allemand en primaire... Les enseignants repartent de zéro en 6ème, pas vrai les Néo. ?
Quand une inspection annoncée se transforme en visite conseil (avec blocage de la note à la clé et perte de la promotion au choix), est-ce légal ?
Quand finalement on se dit, j'ai tout intérêt à changer d'air, que l'on part 3 ans, que l'on se fait convoquer à son retour pour recevoir une belle engueulade, est-ce légal ?
Quand on est le seul dans l'école à se faire contrôler ses évaluations CE1 (obligation d'envoyer les résultats détaillés de ma classe), est-ce légal ?
Quand une conseillère en allemand n'est pas venue durant un an, alors qu'on s'était dit incapable d'enseigner l'allemand, qu'on demandait un intervenant extérieur (comme c'est la loi), qu'on avait pris soin de développer une argumentation précieuse (je connais ce que l'on doit enseigner puisque je suis habilité anglais); qu'on s'est résigné à faire un changement de service durant un trimestre avec un collègue compatissant, puis qu'on a pris sa classe tout seul comme un grand... (pourquoi ne pas me demander de faire du chinois, à la rigueur, j'étais plus calé !), et que la Belle débarque en début d'année, plus tard comme ça à l'improviste, et qu'elle demande des nouvelles de l'Allemand en classe... Là ce n'est peut-être pas du harcèlement, mais c'est du grand n'importe quoi. Après son passage (j'ai dit "Oui, oui..."), j'ai dit à ma collègue : "Et bien voilà, ils ont gagné, pas d'Allemand jusque Noël !!!". Après tout, j'en ai le droit, puisque personne ne veut aller dans ma classe le faire. S'ils ne sont pas contents, qu'ils paient un intervenant ! Le temps perdu avec l'Allemand en primaire... Les enseignants repartent de zéro en 6ème, pas vrai les Néo. ?
- JacqGuide spirituel
Il s'agit de cet établissement ou d'un autre ?
http://www.lanouvellerepublique.fr/Loir-et-Cher/Actualite/Education/n/Contenus/Articles/2013/01/18/Augustin-Thierry-La-balle-est-dans-le-camp-du-recteur
A priori on parle d'un lycée avec collège ?
http://www.lanouvellerepublique.fr/Loir-et-Cher/Actualite/Education/n/Contenus/Articles/2013/01/18/Augustin-Thierry-La-balle-est-dans-le-camp-du-recteur
A priori on parle d'un lycée avec collège ?
- victor44Habitué du forum
Cripure a écrit:Et en plus, il est juristevictor44 a écrit:Rien de tout celà n'est caractéristique de harcèlement moralDinaaa a écrit:Mais des chefs qui mettent des bâtons dans les roues, qui donnent des edt pleins de trous, qui multiplient les réunions sans ordre du jour n'aboutissant à rien, qui déplacent des cours ou des salles sans prévenir, qui vous passent devant sans vous saluer, qui mettent à mal l'autorité d'un enseignant en public, qui demande à un prof de remonter toutes ses moyennes, d'être plus bienveillant et moins autoritaire... on en trouve quelques-uns...
Il est même presque étonnant qu'il n'y ait pas plus de plaintes pour harcèlement que cela...
Mais quel Cador !
pas juriste mais un passé syndical conséquent
- Libé-RationGuide spirituel
victor44 a écrit:amour a écrit:Il y a bien entendu, des affabulateurs partout, qu'ils soient seuls ou six (mais c'est sans doute plus rare). Simplement, si on cherche des noises à son CDE, la plainte pour harcèlement moral n'est sans doute pas la manière la plus simple de le discréditer. Les procès sont longs, épuisants, on ne s'y engage pas à la légère. Donc pour qu'un groupe d'enseignants en arrive là, il faut qu'il y ait vraiment eu beaucoup de souffrance. Le reconnnaître n'est pas faire de corporatisme, mais plus simplement d'empathie.
Je ne nie pas la souffrance, la médiation antérieure prouve que la gestion des équipes par le CDE pose problème.
Mais pour que celà relève du harcelement celà doit ressembler à ceci:
L’entretien avec la personne qui s’estime harcelée doit
permettre le repérage des techniques utilisées. Leur utilisation
isolée peut faire partie des rapports de force dans la vie sociale
mais ne constitue pas un système répétitif visant ou aboutissant
à l’effondrement émotionnel du sujet :
Les techniques relationnelles assoient la relation de
pouvoir :
tutoyer sans réciprocité, couper la parole, utiliser un niveau
verbal élevé et menaçant, faire disparaître les savoir-faire
sociaux (ni bonjour, ni au revoir, ni merci), critiquer
systématiquement le travail ou le physique du salarié, utiliser
des injures publiques, sexistes, racistes, cesser toute
communication verbale (post-it, note de service), siffler le
salarié, le bousculer, le frapper.
Les techniques d’isolement visent la séparation du
sujet de son collectif de travail
par des changements d’horaires de repas pour le séparer de ses
collègues habituels, l’omission d’information sur les réunions,
l’injonction faite aux autres salariés de ne plus communiquer
avec la personne désignée.
Les techniques persécutives passent par la surveillance
des faits et gestes :
contrôle des communications téléphoniques par ampli ou
écoute, vérification des tiroirs, casiers, poubelles, sacs à mains
du salarié, contrôle de la durée des pauses, des absences,
contrôle des conversations et relations avec les collègues,
obligation de laisser la porte du bureau ouverte «pour que je
vous voie », enregistrement, notations sur un cahier.
Les techniques d’attaque du geste de travail visent la
perte du sens du travail.
Les injonctions paradoxales :
faire refaire une tâche déjà parfaitement exécutée, faire travailler
une secrétaire par terre, corriger des fautes inexistantes, définir
une procédure d’exécution de la tâche et une fois qu’elle est
exécutée, contester la procédure, déchirer un rapport qui vient
d’être tapé car devenu inutile, exiger de coller les timbres à
distance imposée du bord de l’enveloppe, donner des consignes
confuses et contradictoires qui rendent le travail infaisable et
qui poussent à la faute, faire venir le salarié et ne pas lui donner
de travail.
La mise en scène de la disparition :
supprimer des tâches définies dans le contrat de travail ou le
poste de travail et notamment des tâches de responsabilités
pour les confier à un autre sans avertir le salarié, priver de
bureau, de téléphone, de PC, vider les armoires.
La reddition émotionnelle par hyperactivité :
fixer des objectifs irréalistes et irréalisables entretenant une
situation d’échec, un épuisement professionnel et émettre des
critiques systématiques, déposer les dossiers urgents 5 minutes
avant le départ de l’agent.
Les techniques punitives mettent les fonctionnaires et
les agents publics en situation de justification constante :
notes systématiques (jusqu'à plusieurs par jour), utilisation de
lettre recommandée avec accusé de réception (AR), menaces de
procédure disciplinaire montée de toutes pièces, heures
supplémentaires non validées et non compensées, vacances
imposées ou non accordées au dernier moment…
Ces mécanismes sont de véritables techniques altérant le
rapport du sujet au réel du travail et dont le but ultime est la
désaffiliation du collectif de travail. L’analyse des décisions de
justice sanctionnant la maltraitance recoupe et confirme la
typologie répertoriée. Le juriste rattache les techniques à la
violation d’une règle de droit . Pour qualifier le harcèlement
moral, les juristes examinent les faits suivants :
- Le détournement du lien de subordination : incivilité à
caractère vexatoire, refus de dialoguer, remarques insidieuses
ou injurieuses, mots qui blessent, dénigrement et volonté de
ridiculiser, moqueries.
- Le détournement des règles disciplinaires : sanctions
injustifiées basées sur des faits inexistants ou véniels.
- Le détournement du pouvoir de direction : ne pas donner de
travail, donner des objectifs irréalisables, donner du travail
inutile, isoler.
- Le détournement du pouvoir d’organisation : modifier
arbitrairement les conditions de travail ou les attributions
essentielles du poste de travail.
L’utilisation ponctuelle d’une des techniques décrites ci-dessus ne constitue pas
nécessairement un fait de harcèlement moral
La plainte pour harcelement est en général une mauvaise idée car difficile à prouver. L'incompétence par contre...
Il est évident que tout cela est difficile à prouver... mais si ces collègues ont porté plainte (et si un avocat a accepté de porter leur dossier, car ils ne sont pas fous, non, plus, les avocats, ils prennent des cas défendables), ils ont sans doute vécu cela et en ont des preuves.
En même temps l'accumulation de tout cela finit par laisser des traces ; mais le pire, c'est la malveillance volontaire. Les agissements sont répétés, et ils le sont volontairement, dans le but de détruire l'autre. C'est quand on réalise la malveillance qu'on est atteint. J'en ai encaissé pas mal, des agissements cités précédemment, en serrant les dents. Et il a suffi d'un regard de sa part et d'un "l'été porte conseil" pour que je comprenne qu'il avait pour objectif de me démolir. Et en effet, il m'a démoli. Il le clamait haut et fort. Et tous les autres se sont écrasés et m'ont tourné le dos. Très efficace.
- CondorcetOracle
Libellune :flower:
- victor44Habitué du forum
Libellune a écrit:Il est évident que tout cela est difficile à prouver... mais si ces collègues ont porté plainte (et si un avocat a accepté de porter leur dossier, car ils ne sont pas fous, non, plus, les avocats, ils prennent des cas défendables), ils ont sans doute vécu cela et en ont des preuves.
En même temps l'accumulation de tout cela finit par laisser des traces ; mais le pire, c'est la malveillance volontaire. Les agissements sont répétés, et ils le sont volontairement, dans le but de détruire l'autre. C'est quand on réalise la malveillance qu'on est atteint. J'en ai encaissé pas mal, des agissements cités précédemment, en serrant les dents. Et il a suffi d'un regard de sa part et d'un "l'été porte conseil" pour que je comprenne qu'il avait pour objectif de me démolir. Et en effet, il m'a démoli. Il le clamait haut et fort. Et tous les autres se sont écrasés et m'ont tourné le dos. Très efficace.
Un avocat prend un dossier si son client le paye, il peut le faire pro bono si la cause le tente mais le fait qu'il y ait des avocats sur l'affaire ne prouve rien
Guy Georges avait un avocat, Dati aussi lorsqu'elle a essayé d'interdire la BD sur sa fille...
- CasparProphète
Euh, on peut ne pas aimer Dati, mais de là à la comparer à Guy Georges! :shock:
- Syria ForelNiveau 7
René Descartes a écrit: Le temps perdu avec l'Allemand en primaire... Les enseignants repartent de zéro en 6ème, pas vrai les Néo. ?
Je confirme! Certains élèves ont fait allemand et de l'anglais au primaire, sans aucune continuité car leurs PdE successifs avaient l'un ou l'autre agrément... Certains collègues du primaire consacrent effectivement 1h45 par semaine à l'apprentissage d'une LV (voire plus!), mais beaucoup avouent qu'ils ont du mal à caser cet apprentissage.
Sans parler des élèves qui changent de langue à leur arrivée en 6ème. Depuis que les élèves font de l'allemand en primaire (proximité de l'Allemagne oblige), nous avons gagné une classe de LV1 anglais en 6ème. Cherchez l'erreur!
Et on reprend tout depuis zéro, avec des méthodes construites pour des élèves ayant consolidé ou acquis le niveau A1 du CECRL
- ladyantillesNiveau 5
C'est le cas dans mon bahut actuel.Les chefs sont detestes des enseignants et ont decide de se barrer l'an prochain.Dinaaa a écrit:victor44 a écrit:
Je pense qu'il faut être prudent en ce qui concerne cette histoire, on ne sait rien. Attendons de voir ce que dit le juge. Le harcelement est souvent invoqué par certains syndicats mais rarement avéré par les juges.
Certes, on ne sait rien de précis de cette affaire.
Mais des chefs qui mettent des bâtons dans les roues, qui donnent des edt pleins de trous, qui multiplient les réunions sans ordre du jour n'aboutissant à rien, qui déplacent des cours ou des salles sans prévenir, qui vous passent devant sans vous saluer, qui mettent à mal l'autorité d'un enseignant en public, qui demande à un prof de remonter toutes ses moyennes, d'être plus bienveillant et moins autoritaire... on en trouve quelques-uns...
Il est même presque étonnant qu'il n'y ait pas plus de plaintes pour harcèlement que cela...
- Jim ThompsonExpert
victor44 a écrit:Cripure a écrit:Et en plus, il est juristevictor44 a écrit:Rien de tout celà n'est caractéristique de harcèlement moralDinaaa a écrit:Mais des chefs qui mettent des bâtons dans les roues, qui donnent des edt pleins de trous, qui multiplient les réunions sans ordre du jour n'aboutissant à rien, qui déplacent des cours ou des salles sans prévenir, qui vous passent devant sans vous saluer, qui mettent à mal l'autorité d'un enseignant en public, qui demande à un prof de remonter toutes ses moyennes, d'être plus bienveillant et moins autoritaire... on en trouve quelques-uns...
Il est même presque étonnant qu'il n'y ait pas plus de plaintes pour harcèlement que cela...
Mais quel Cador !
pas juriste mais un passé syndical conséquent
Bah dis donc
soit le syndicat était pas terrible
soit le passé est vraiment révolu
_________________
CAPA/CAPN: SNES CTA/CTM: FSU
- Numéro 6Niveau 6
La parano au grand galop :aah:
Bien sûr, cette corporation comporte, comme celle de prof son lot de malades, mais les CDE n'ont aucun intérêt à "flinguer" les membres de leur équipe. c'est non seulement amoral, mais c'est en plus improductif.
(En plus, objectivement, en dehors de sa figure fantasmée de "commandeur", ses moyens de pression sont assez limitées.... )
Comme le dit, je crois un collègue syndicaliste, dans ce genre de problème, il faut interroger, les éléments objectifs, et en discuter... après tout dans les "temples du savoir" on doit pouvoir se servir de la parole...
(Bon...et quand on se sent persécuté par ce qu'on vous propose d'être moins autoritaire.... le problème ne vient pas forcément de votre interlocuteur...) :abk:
Bien sûr, cette corporation comporte, comme celle de prof son lot de malades, mais les CDE n'ont aucun intérêt à "flinguer" les membres de leur équipe. c'est non seulement amoral, mais c'est en plus improductif.
(En plus, objectivement, en dehors de sa figure fantasmée de "commandeur", ses moyens de pression sont assez limitées.... )
Comme le dit, je crois un collègue syndicaliste, dans ce genre de problème, il faut interroger, les éléments objectifs, et en discuter... après tout dans les "temples du savoir" on doit pouvoir se servir de la parole...
(Bon...et quand on se sent persécuté par ce qu'on vous propose d'être moins autoritaire.... le problème ne vient pas forcément de votre interlocuteur...) :abk:
- CelebornEsprit sacré
Oh la jolie généralité…victor44 a écrit:
Un avocat prend un dossier si son client le paye,
J'espère bien qu'il en avait un. Maître Eolas a dû faire un jour un très bel article sur la nécessité de défendre les coupables, même en sachant qu'ils sont coupables. Ça doit se retrouver.Guy Georges avait un avocat
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