Fonction publique : le gouvernement veut mettre fin au paritarisme, les CAPA et CAPN menacées

Dans un nouveau document proposé aux syndicats le 25 mai, le ministre de l'action et des comptes publics envisage la suppression des instances paritaires des fonctionnaires, notamment ceux de l'Etat. Ce sont ces instances qui sont légalement consultées sur l'avancement et les mutations par exemple. Leur suppression permettrait, selon le ministre, d'alléger la gestion des personnels, de permettre une gestion locale et de récompenser le mérite individuelle. Trois jours après une grève et une manifestation qui n'avaient pas fait le plein , le gouvernement envisage de supprimer les fondements mêmes du statut des fonctionnaires. Ceux ci sont maintenant au pied du mur. La FSU appelle dès maintenant "les agents à réagir à cette attaque frontale contre leurs droits".

http://www.cafepedagogique.net/LEXPRESSO/Pages/2018/05/25052018Article636628618859567626.aspx

Voilà que dire sinon qu'avec la disparition du statut programmée je suis dégoûté d'avoir passé le concours pour me retrouver en région parisienne. J'aurai dû attendre l'élection de notre sauveur à tous, l'homme providentiel Macron pour postuler en tant que contractuel dans les établissements... (bon ce message était à peine ironique mais vu qu'on est parti pour tout perdre, autant tenter d'en rigoler...)

L'incapacité de la profession à se mobiliser est une aubaine pour le gouvernement, il aurait tort de s'en priver...

Je me demande cependant en quoi cela permettrait de "récompenser le mérite individuel" ???

(je vais vomir, et je reviens....)

:choc:

Qui vient se promener dans la rue, demain ?

Une passante a écrit:L'incapacité de la profession à se mobiliser est une aubaine pour le gouvernement, il aurait tort de s'en priver...

Je me demande cependant en quoi cela permettrait de "récompenser le mérite individuel" ???

(je vais vomir, et je reviens....)

Voilà !

Je crois qu'il est pire que Fillon.

Ils prennent la liste des mesures du CNR et ils rayent item par item ? C'est un autre homme politique d'un autre courant qui avait ce projet !
Si on m'avait dit que j'assisterais à ça...

Heureusement qu'y a... heu... ben...

Celadon a écrit:Heureusement qu'y a... heu... ben...

Il n'y a plus que nous Celadon..... , mais même avec une mobilisation massive, le bulldozer libéral va foncer.... et dire que la première année du quinquennat vient à peine de s'achever....

Vu le niveau d'attaque la seule réponse honnête qu'on ait à proposer c'est de bloquer les établissements lors du passage du brevet/bac ou bien de faire une grève des corrections.

On sait que vu le niveau de soumission présent dans la fonction, ça ne se fera pas. D'un point de vue personnel, si mon syndicat appelle à cela, je serai de la partie.

gauvain31 a écrit:

Celadon a écrit:Heureusement qu'y a... heu... ben...

Il n'y a plus que nous Celadon..... , mais même avec une mobilisation massive, le bulldozer libéral va foncer.... et dire que la première année du quinquennat vient à peine de s'achever....

C'est ce que je trouve le plus inquiétant…
On se cotise pour lui offrir des vacances ?

Il fonce à la manière d'un Trump. Voilà. C'est l'air du temps.
Personne pour l'arrêter, donc ça continue. Encore et encore.

Heureusement que les français se sont mobilisés pour faire barrage à Mme Le Pen...

Spoiler:

Pas certain qu'elle en ait fait autant.
Maintenant, je ne donnerais pas plus cher de la peau des migrants, ni des lycéens en garde à vue, ni du paritarisme des instances fonction publique, ni, ni...

Babarette a écrit:Je crois qu'il est pire que Fillon.

Je dis ça depuis le début... et pourtant Fillon hein

Nous étions quelques-uns à en être persuadés.

Fenrir a écrit:Heureusement que les français se sont mobilisés pour faire barrage à Mme Le Pen...

Spoiler:

Sans vouloir lancer de polémique, +1.
Je ne conçois pas comment les collègues peuvent être aussi attentistes.

Madame_Prof a écrit:

:choc:

+1

Et pourtant quand on voit la mobilisation au moment des élections professionnelles, pourquoi se gêner ??

Supatard33 a écrit:

Dans un nouveau document proposé aux syndicats le 25 mai, le ministre de l'action et des comptes publics envisage la suppression des instances paritaires des fonctionnaires, notamment ceux de l'Etat. Ce sont ces instances qui sont légalement consultées sur l'avancement et les mutations par exemple. Leur suppression permettrait, selon le ministre, d'alléger la gestion des personnels, de permettre une gestion locale et de récompenser le mérite individuelle. Trois jours après une grève et une manifestation qui n'avaient pas fait le plein , le gouvernement envisage de supprimer les fondements mêmes du statut des fonctionnaires. Ceux ci sont maintenant au pied du mur. La FSU appelle dès maintenant "les agents à réagir à cette attaque frontale contre leurs droits".

http://www.cafepedagogique.net/LEXPRESSO/Pages/2018/05/25052018Article636628618859567626.aspx

Voilà que dire sinon qu'avec la disparition du statut programmée je suis dégoûté d'avoir passé le concours pour me retrouver en région parisienne. J'aurai dû attendre l'élection de notre sauveur à tous, l'homme providentiel Macron pour postuler en tant que contractuel dans les établissements... (bon ce message était à peine ironique mais vu qu'on est parti pour tout perdre, autant tenter d'en rigoler...)

Une fois de plus, quand on le disait, on passait pour "catastrophiste", le grand mot à la mode contre les syndicats  opposés à la cogestion.  Là, ils sont en rythme de croisière, il vont passer la seconde après les élections professionnelles, qui vont encore être une débâcle comme les dernières (peu de votants, voix allant aux co-gestionnaires...), et cogner très dur sur la Fonction publique. La 3e, ça sera après les élections européennes, contre les retraites, et contre tout le monde.  En fin des quinquennat, il ne restera plus grand chose de la République française, de sa fonction publique, de son système social, de l'unité nationale  écrasée entre Europe et régions.

Le "Blitzkrieg" contre les salariés dont rêvait Fillon , il a lieu maintenant, et sans opposition.

Le problème est que les commentateurs politiques pour une fois avaient vu juste dès l'élection de Macron à savoir que sa politique est une sorte de baroud d'honneur libéral, synthèse des 30 dernières années de réformes condensées en 5 ans et qui ne fera qu'accélérer l'accession au pouvoir d'un parti qui fera l'exact contraire . Macron finira à ce rythme encore plus impopulaire que François Hollande. Les réformes engagées sur le statut des fonctionnaires aura de quoi alimenter des rancœurs et des ressentiments (PPCR, hein...) qui me laissent inquiets. J'ai presque l'impression qu'il y a l'envie de créer volontairement un chaos social.
Je dois être parano sur les bords :lol: (comme l'émoticône l'indique , je ris jaune )

Lefteris a écrit:
Une fois de plus, quand on le disait, on passait pour "catastrophiste", le grand mot à la mode contre les syndicats  opposés à la cogestion.  Là, ils sont en rythme de croisière, il vont passer la seconde après les élections professionnelles, qui vont encore être une débâcle comme les dernières (peu de votants, voix allant aux co-gestionnaires...), et cogner très dur sur la Fonction publique. La 3e, ça sera après les élections européennes, contre les retraites, et contre tout le monde.  En fin des quinquennat, il ne restera plus grand chose de la République française, de sa fonction publique, de son système social, de l'unité nationale  écrasée entre Europe et régions.

Le "Blitzkrieg" contre les salariés dont rêvait Fillon , il a lieu maintenant, et sans opposition.

euh, ils en disent quoi les syndicats ? Parce que là, ce serait à eux d'avoir envie de descendre dans la rue hurler de suite maintenant là, pas uniquement moi, hein?

Cet amidi à la radio, pub pour Prefon Retraite, j'ai pensé :"ça sera bientôt inutile, les salariés Prefon devraient se faire du mourron. " J'espérais me tromper. Mais non.

Et tout ceci va passer comme une lettre à la poste sous les applaudissements de toutes les personnes anti-syndicats, anti-fonctionnaires, anti-statuts. C'est bien connu, on coûte trop cher.

Paleoprof a écrit:

Lefteris a écrit:
Une fois de plus, quand on le disait, on passait pour "catastrophiste", le grand mot à la mode contre les syndicats  opposés à la cogestion.  Là, ils sont en rythme de croisière, il vont passer la seconde après les élections professionnelles, qui vont encore être une débâcle comme les dernières (peu de votants, voix allant aux co-gestionnaires...), et cogner très dur sur la Fonction publique. La 3e, ça sera après les élections européennes, contre les retraites, et contre tout le monde.  En fin des quinquennat, il ne restera plus grand chose de la République française, de sa fonction publique, de son système social, de l'unité nationale  écrasée entre Europe et régions.

Le "Blitzkrieg" contre les salariés dont rêvait Fillon , il a lieu maintenant, et sans opposition.

euh, ils en disent quoi les syndicats ? Parce que là,  ce serait à eux d'avoir envie de descendre dans la rue hurler de suite maintenant là,  pas uniquement moi, hein?

Cet amidi à la radio, pub pour Prefon Retraite, j'ai pensé :"ça sera bientôt inutile, les salariés Prefon devraient se faire du mourron. " J'espérais me tromper. Mais non.

Les syndicats essaient de mobiliser, mais comme un syndicat sans mobilisés n'est rien, n'est pas une entité extérieure aux salariés, les militants des trois syndicats traditionnellement opposés à la co-gestion s'épuisent. Le travail de sape anti-syndical mené depuis des années  a fonctionné, les gens s'en détournent, ils font ce qu'on leur demande de faire : s'en désintéresser ou se tourner vers les "syndicats" qui négocient la mesure en oeuvre des mesures déjà imposées.

Gryphe a écrit:
Et tout ceci va passer comme une lettre à la poste sous les applaudissements de toutes les personnes anti-syndicats, anti-fonctionnaires, anti-statuts. C'est bien connu, on coûte trop cher.

Tout le monde va y passer, peu à peu, mais pas en même temps. La stratégie de dénigrement et de division permet de faire passer facilement toutes les mesures...contre le voisin.

J'ai l'impression de me prendre un pavé sur la tête tous les jours . L'avenir me parait de plus en plus sombre et j'ai l'impression que tout le monde s'en fiche.
Mon mari, qui est à son compte, râle des fois contre les fonctionnaires, mais quand je lui explique que la retraite sur laquelle il compte bien vivre (la mienne, puisque la sienne sera dérisoire) risque de fondre comme neige au soleil, il fait la tête ; quand on compare la journée de carence avec ses salariés, il réalise que "ben non, la situation n'est peut-être pas si simple que ça". Beaucoup de conversations pour expliquer à une personne certaines réalités, comment arriver à se faire entendre plus ? Je fatigue...

Nous aurons toujours une retraite Paleoprofs mais le régime forcément moins intéressant que celui que nous connaissons actuellement pour les fonctionnaire. On prendra en compte les 25 dernières années. j'ai connu des collègues qui passaient l'agreg interne à plus de 50 ans pour avoir une pension acceptable. Désormais vaudra mieux être agrégé avant 40 ans (ou avoir la hors-classe assez jeune).
On réhaussera l'âge de départ à 65 puis 67 ans (voire 70 ans). Et comme personne ne pourra physiquement arrivé à cet âge là , la plupart prendront leur retraite avec des pénalités ... et hop! Plein d'économies seront ainsi faites.
Quand je pense aux nombre de collègues décédés à 61 ou 62 ans.... le pire est devant nous