- Palombella RossaNeoprof expérimenté
Luigi_B a écrit:Comment, sous un gouvernement de gauche, en sommes-nous arrivés là ?
http://www.laviemoderne.net/clapotis/044-ad-patres.html
+1
http://leblogdelapresidente.over-blog.com/article-au-tapis-mais-qui-donc-s-y-prendra-les-pieds-117279900.html
- thrasybuleDevin
Je file très vite ailleurs, parce-que là je bous.Palombella Rossa a écrit: :acf: Mais non, c'est pas grave ! :acd:
http://lioneljeanjeau.canalblog.com/archives/2013/04/21/26970452.html
Sinon, Lionel Jeanjeau, vous aviez naguère fait quelques suggestions très fines sur l'enseignement de la musique, où l'on sentait toute votre sensibilité de mélomane. D'autres idées tirant ses sources de Vidal-Naquet ou autres pour l'enseignement des LC? Je suis pour ma part impatient d'en avoir connaissance.
- derouteÉrudit
Je termine mon année de stage après avoir passé le CAFEP de lettres classiques.
Je cherche un temps plein dans le Nord et je suis paniquée quand je vois que la plupart des établissements ne propose que 5h ou 6h en LC sans complément en lettres modernes. Je sens que je vais me retrouver sur plusieurs établissements comme certains l'ont annoncé sur ce forum depuis un moment. Très pratique pour essayer de monter un vrai projet et pour rendre l'enseignement attractif...
Il y a également 2 postes à 18h uniquement en LC. Si j'ai passé ce concours c'est pour varier les plaisirs et pas pour me retrouver coincée au milieu d'une politique de destruction de l'enseignement des lettres classiques. Je suis vraiment très déçue.
Je cherche un temps plein dans le Nord et je suis paniquée quand je vois que la plupart des établissements ne propose que 5h ou 6h en LC sans complément en lettres modernes. Je sens que je vais me retrouver sur plusieurs établissements comme certains l'ont annoncé sur ce forum depuis un moment. Très pratique pour essayer de monter un vrai projet et pour rendre l'enseignement attractif...
Il y a également 2 postes à 18h uniquement en LC. Si j'ai passé ce concours c'est pour varier les plaisirs et pas pour me retrouver coincée au milieu d'une politique de destruction de l'enseignement des lettres classiques. Je suis vraiment très déçue.
- thrasybuleDevin
"De la culture générale qu'il peut être intéressant d'acquérir": notez l'enthousiasme débordant qui émane de cette pépite. "Modernisez l'enseignement du latin": dites LJ, vous êtes IPR? Vous avez participé à des ateliers de réflexion sur l'enseignement des Lc? D'où vous vient une telle science?
Là, je m'en vais vraiment...
Là, je m'en vais vraiment...
- CathEnchanteur
En même temps, si ça ne "changeait rien", il n'y aurait pas eu besoin de changer la dénomination du concours, non ?
- thrasybuleDevin
Mais non, Cath, c'est une pure formalité administrative!cath5660 a écrit:En même temps, si ça ne "changeait rien", il n'y aurait pas eu besoin de changer la dénomination du concours, non ?
Tout en douceur, tout en douceur...
- Reine MargotDemi-dieu
en tout cas je vois que les formations proposées dans les facs ne sont plus que sous la dénomination de "lettres", donc je cherche en vain le grec et le latin...
_________________
Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- User5899Demi-dieu
Je rappelle le fameux "cedamus amori", traduit récemment par un(e)lettre classique par "nous cédons à l'amour"...thrasybule a écrit:Une amie a été remplacée au lycée par une LM. Super sérieuse , sympa, etc...
Ces cours étaient truffés de contresens et d'inexactitudes dans les commentaires
Quant à mon petit piège concernant le "duos habet et bene pendentes", il a fallu un bon mois pour qu'on y repère mes solécismes.
Bref, dégoûté je suis
- Palombella RossaNeoprof expérimenté
Je viens d'être interviouvée au téléphone par L'Etudiant à ce sujet...
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http://leblogdelapresidente.over-blog.com/
- User5899Demi-dieu
En l'occurrence, le plus grave à mes yeux réside bien dans le fait qu'on ne pratique plus la version et latine et grecque dans un capes de lettres classiques.Palombella Rossa a écrit: :acf: Mais non, c'est pas grave ! :acd:
http://lioneljeanjeau.canalblog.com/archives/2013/04/21/26970452.html
- User5899Demi-dieu
Si vous commencez à accorder du crédit aux élucubrations des CdE anti notes et pro prout prout, vous n'avez pas fini...Kapellmeister a écrit:Palombella Rossa a écrit: :acf: Mais non, c'est pas grave ! :acd:
http://lioneljeanjeau.canalblog.com/archives/2013/04/21/26970452.html
"Or on sait très bien que depuis bien longtemps, et sauf en de très rares exceptions sans doute, plus un seul professeur de lettres classiques n'exerce son service que sur du latin et du grec ! Tous ont besoin de cours de français pour compléter leurs services. Et cela alors même qu'il existe deux concours distincts."
Ça montre bien l'inculture de cet *** de première bourre. Les professeurs de Lettres Classiques ont toujours eu vocation à enseigner le français, le latin et le grec. C'est d'ailleurs bien pour ça qu'ils suivent exactement les mêmes cours de Lettres Modernes que leurs petits camarades de LM (en tout cas, ce fut mon cas : stylistique, phonétique historique, trads d'ancien français ...je me suis même tartiné de la linguistique chomskienne quand j'étais en Licence !), cours auxquels s'ajoutent les enseignements de grec et de latin. D'ailleurs, il faudrait rappeler à ce [édité] que l'agreg de Lettres Modernes n'a été créée qu'en 1959, afin de pallier, à l'époque, le déficit d'enseignants en Lettres. Auparavant, tout enseignant en Lettres était enseignant de Lettres Classiques. Un enseignant de Lettres Classiques ne "complète" donc pas son service avec du français. Il enseigne le français car le français fait partie de son service.
En même temps, quand on lit ça en haut de la page : "Lycée pour tous. Suppression des notes, du Bac et des redoublements. Orientation choisie. Pédagogie centrée sur l'élève. Démocratisation de l’École contre tout ce qui en fait un lieu de tri, de compétition, de sélection. Mes propos n'engagent que moi", on a tout compris.
Juste pour aller dans votre sens et rappeler qu'un professeur de "lettres", sans précision, est un professeur de lettres classiques. En effet, les LM sont venus sur le tard aider à alphabétiser le baby boom.
- User5899Demi-dieu
Ah oui, le latin d'église, bien sûr, monument picassesque bien connukimy a écrit:Infiniment a écrit:paul31 a écrit:Infiniment a écrit:Provence a écrit:Je suis complètement abattue.
+1
Le coup est rude... Échange de vues sur ce sujet avec une collègue de LM. "C'est normal. Maintenir un CAPES spécifique pour faire apprendre deux déclinaisons et trois notions de civilisation à une poignée d'élèves, c'était complètement aberrant, dans un contexte de restrictions budgétaires." Preuve, si besoin était, que si nous ne sommes pas résignés, nous risquons pourtant d'être bien seuls dans notre lutte...
Je suis un LM et j'ai un groupe de 5e en Latin et ce n'est pas faire apprendre deux déclinaisons et trois notions de civilisation à une poignée d'élèves.
Je trouve les propos de ton collègue choquants mais je pense qu'ils sont partagés par pleins de personnes malheureusement.
Ces propos ne sont, hélas ! qu'un exemple parmi tant d'autres de ce que l'on peut vivre au quotidien, en tant que prof de LC. Des collègues qui prétendent que n'importe qui peut enseigner le latin : un prof de LM, un prof d'Histoire, un prof d'Espagnol... D'autres collègues (ou les mêmes) qui lorgnent sur nos pauvres heures, lors de la répartition de la DGH. Des sarcasmes sur notre supposée absence de travail, puisque nous n'avons que peu de copies à corriger et que les cours de latin, bien sûr, ne se préparent pas... J'en passe et des meilleures. La plupart du temps, bien sûr, tout cela se fait sur le ton de la plaisanterie, et il serait malvenu de s'en offusquer parce que "si on ne peut plus rigoler"... Le ministère vient de porter le premier coup, la médiocrité de certains fera le reste.
À côté de cela, il reste des collègues solidaires, convaincus que les humanités sont plus que jamais nécessaires, et tout à fait prêts à s'associer à un mouvement de défense de nos disciplines. Comment initier ce mouvement ? J'ose espérer que la CNARELA, l'APLAES, Sauvegarde des Enseignements Littéraires et d'autres associations vont se mobiliser... Je vois mal ce que nous pourrions faire, les uns et les autres, souvent isolés dans nos établissements.
Chez nous, ce serait un prof de religion qui ferait ces heures.
in illo tempore...
- SeiGrand Maître
thrasybule a écrit:Une amie a été remplacée au lycée par une LM. Super sérieuse , sympa, etc...
Ces cours étaient truffés de contresens et d'inexactitudes dans les commentaires. Cela ne lui incombait pas, c'était une question de formation.
Que veux-tu dire pour la formation ?
C'est ma hantise de dire des énormités. Une fois, j'ai affirmé péremptoirement aux élèves que, dans les Landes, il n'y avait pas d'arbres (nous parlions du "Pin des Landes"). J'ai confondu la lande et les Landes, bien sûr, et, arrivée à la maison, mon coeur a fait plouf. J'ai rectifié le lendemain, mais quelle honte. J'ai aussi complètement oublié l'aspect théologique du pain (cf. le poème de Ponge), dans mon analyse.
J'avais vraiment peur d'être à côté de la plaque, mais à l'oral, les élèves s'en assez sont bien sortis sur les textes que j'avais travaillés avec eux, ça m'a un peu rassurée.
- NadejdaGrand sage
Reine Margot a écrit:en tout cas je vois que les formations proposées dans les facs ne sont plus que sous la dénomination de "lettres", donc je cherche en vain le grec et le latin...
Si c'est le grec qui t'intéresse avant tout, vois auprès de Connaissance hellénique. Un professeur est chargé de t'aider et de corriger tes devoirs à partir du manuel Hermaion pour un prix modique.
Pour les licences de LC à distance (je crois que tu en cherchais), il me semble que Toulouse II-Le Mirail (http://sed.univ-tlse2.fr/), Paul Valéry-Montpellier III (http://www.univ-montp3.fr/languesanciennes/index.php?option=com_content&task=view&id=15&Itemid=30), Bordeaux III et Poitiers en proposent.
- thrasybuleDevin
J'ai pas été clair! Je parlais du latin!Sei a écrit:thrasybule a écrit:Une amie a été remplacée au lycée par une LM. Super sérieuse , sympa, etc...
Ces cours étaient truffés de contresens et d'inexactitudes dans les commentaires. Cela ne lui incombait pas, c'était une question de formation.
Que veux-tu dire pour la formation ?
C'est ma hantise de dire des énormités. Une fois, j'ai affirmé péremptoirement aux élèves que, dans les Landes, il n'y avait pas d'arbres (nous parlions du "Pin des Landes"). J'ai confondu la lande et les Landes, bien sûr, et, arrivée à la maison, mon coeur a fait plouf. J'ai rectifié le lendemain, mais quelle honte. J'ai aussi complètement oublié l'aspect théologique du pain (cf. le poème de Ponge), dans mon analyse.
J'avais vraiment peur d'être à côté de la plaque, mais à l'oral, les élèves s'en assez sont bien sortis sur les textes que j'avais travaillés avec eux, ça m'a un peu rassurée.
- SeiGrand Maître
D'accord. D'où la précision "par une LM"...
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"Humanité, humanité, engeance de crocodile."
- Employé oxymoriqueNiveau 7
:darkvador:Palombella Rossa a écrit:
Je viens d'être interviouvée au téléphone par L'Etudiant à ce sujet...
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Cymbale en chef au concert des immobiles.
« Il faudra résister à la dissolution programmée de l’enseignement, de la recherche scientifique, des classiques et des biens culturels. Car saboter la culture et l’instruction, c’est saboter le futur de l’humanité. Il y a quelques années, j’ai eu l’occasion de lire une phrase simple, mais pleine de sens, qui était inscrite sur un panneau signalétique dans une bibliothèque de manuscrits au milieu d’une oasis perdue du Sahara ; « La connaissance est une richesse qu’on peut donner sans s’appauvrir. » Seul le savoir peut perturber la logique dominante du profit en étant partagé sans appauvrir, et même, bien au contraire, en enrichissant à la fois celui qui le transmet et celui qui le reçoit.»
L’Utilité de l’Inutile. Manifeste, Nuccio Ordine, éditions des Belles-Lettres.
- KapellmeisterHabitué du forum
Cripure a écrit:Si vous commencez à accorder du crédit aux élucubrations des CdE anti notes et pro prout prout, vous n'avez pas fini...
Ah mais très cher Cripure, ce n'est que par la suite que je me suis rendu compte que c'était un administratif ! Et là, évidemment, rien ne m'étonne.
Tiens, Cripure, puisque je vous ai sous la main, j'en profite pour aller dans votre sens au sujet du fait que nous (enfin, certains d'entre nous mais j'ai cru constater lors des rares stages que je me suis infligés que leur nom est "légion"), enseignants de LC (avec l'aide ô combien heureuse de nos IPR et IG, me direz-vous, certes) creusons plus ou moins notre tombe depuis une bonne quinzaine d'années, en nous abstenant d'enseigner à lire et traduire le latin et en servant et resservant les belles histoires de l'Antiquité revues par l'oncle Paul à nos élèves. Résultat : parvenus en 3e, beaucoup sont infoutus de capter trois pauvres lignes de l'Abbé Lhomond. Je me souviens d'une (excellente, pour une fois, mais sans doute parce qu'assurée par des universitaires) formation sur "Médée", suivie par moi il y a dix ans en gros maintenant. 90% de mes collègues ont passé les 18 heures de la formation à se plaindre qu'on ne leur donnait rien d'utile pour leurs cours (entendre : pas de cours-séquences pourris tout faits avec mots fléchés, mots croisés et images de Médée, Jason et l'Argo à colorier) et à décréter que "la traduction, ça sert à rien". L'une d'entre elles me regardait d'ailleurs corriger mes copies de 4e latinistes à la pause, mi sidérée mi affolée, parce qu'il y avait des phrases de thème dedans (des trucs super durs du genre : "La servante demande qui vient").
Néanmoins, puis-je vraiment leur jeter la pierre, à ces collègues, quand on voit que celui qui me précéda au poste que j’occupe désormais s’est vu magnifiquement récompensé pour n’avoir pas su enseigner le latin à ses élèves ? Comprenez bien, quand je dis qu’il n’a pas su l’enseigner à ses élèves, il faut voir que lorsque je suis arrivée dans l’établissement, aucun, je dis bien AUCUN des 3e ne savait ce qu’était un cas latin. Et quand je dis qu’aucun d’eux ne savait ce qu’était un cas latin, je ne veux pas dire qu’ils ignoraient les correspondances cas-fonctions. Du tout. Je veux dire qu’ils ignoraient jusqu’aux noms des cas et leur nombre (et leur ordre, bien sûr, aussi). Les élèves du collège un peu pourri où j’enseigne étant réputés pour leur extrême fainéantise, j’ai pensé, sans trop y croire, qu’il était possible que mon collègue ait cherché à leur enseigner la langue mais que ces derniers n’aient jamais appris un cours (après tout, j’ai, cette année, une classe de 3e composée d’élèves qui, pour la plupart, n’ont jamais appris un cours, et certains ne connaissent toujours pas la déclinaison de rosa après la cinquième interrogation de révision - mais je signale tout de même qu’ils connaissent tous leurs cas). Étant donné que je constatai au bout de trois-quatre mois de cours de langue à haute dose (et de guerre avec certains élèves qui ne comprenaient pas pourquoi leurs notes étaient passées de 18-19 à 8-9 alors qu’ils fournissaient exactement la même absence de travail qu’avant) que sur trente élèves, quinze-vingt connaissaient désormais leurs cas et leurs déclinaisons (les quinze-vingt autres continuant à buller sereinement), j’en déduisis que ce n’était pas uniquement la faute à la feignassitude des collégiens. Vers la fin de ma première année dans ce collège, j’exprimai à une collègue scientifique avec qui je m’entends bien ma perplexité quant au niveau en latin des élèves que j’avais récupérés. Elle m’adressa un regard compatissant : « Tu sais, XXX, ton prédécesseur, il était très cultivé et très sympa, mais bon, il me disait tout le temps qu’il avait renoncé à transmettre son savoir à des élèves qui n’avaient pas le niveau et n’étaient pas intéressés. » Heureusement que j’étais assise quand elle m’a dit ça. Mais alors, que faisait donc mon collègue, s’il n’enseignait pas le latin (pourtant, dans son cahier de texte, il y avait bien marqué « première déclinaison », « hic, haec, hoc » etc, preuve s’il en fallait que le cahier de texte, ça devient facilement du pipeau) ? Sans doute les belles histoires de l’Antiquité par l’oncle Paul, ça, on le fait tous plus ou moins. Il leur faisait aussi faire des coloriages et des mosaïques : les 4e ont passé l’année à me demander si j’avais des nouvelles de leur ancien professeur de latin vu qu’il était parti avec leurs mosaïques, et que bon, hein, ils auraient bien aimé les récupérer, les mosaïques, étant donné qu’ils y avaient passé un mois et demi. J’avais expliqué que je n’étais pas en contact avec mon collègue, mais que si jamais il revenait faire un tour, je ne manquerais pas de lui demander s’il avait toujours les fameuses mosaïques.
Quoi qu’il en soit, il y avait fort peu de chances que mon collègue repassât au collège, vu qu’il n’était plus en France. Il avait, en effet, obtenu un poste à l’étranger, dans un prestigieux lycée français. L’inspectrice lui avait fait un dossier en béton, vantant ses exceptionnelles qualités de pédagogue. Depuis, il n’a jamais quitté le circuit de l’AEFE (il fait le tour du monde, le gars) et doit être hors-classe alors qu’il n’a pas même cinquante piges. La même inspectrice est passée me voir il y a trois-quatre ans. A l’issue de l’inspection, elle m’a fait comprendre que j’avais plein de qualités mais que bon, j’étais beaucoup trop élitiste à vouloir faire étudier « Les Fourberies de Scapin » presque en entier à mes élèves de 5e, et que d’ailleurs, mon cours sur « Les Fourberies », c’était du niveau 2nde (je ne plaisante pas, elle l’a vraiment dit). D’ailleurs, il faudrait que j’aille faire un petit (18 heures) stage d’étude analytique niveau collège l’année prochaine pour savoir comment faire cours à des petits (pas plus d’une demi-page de cours par « séance », et bien aérée, la demi-page), surtout que bon, hein, j’en faisais pas beaucoup, des stages de formation. Elle m’a quand même félicitée pour le nombre de latinistes que je réussissais à recruter (« Ah oui, une vingtaine sur chaque niveau, pour un collège comme ça, ça fait beaucoup ! C’est bien ! »).
Je dois dire qu’une fois l’inspectrice partie, je n’ai pu m’empêcher de me dire que j’étais bien khonne de vouloir rendre mes élèves un peu plus cultivés, et que si j’avais donné dans le collage de gommettes et les ponts du Gard en sucre, j’aurais peut-être eu une super inspection avec plein de points en plus et un dossier tip-top pour l’AEFE. En fait, c’est mon collègue qui avait tout compris dès le départ.
- LefterisEsprit sacré
Bien entendu, je le lui ai déjà dit, pour Connaissance Hellénique . C'est comme ça que j'ai appris le grec. Mais elle veut des notes , des examens ...Nadejda a écrit:Reine Margot a écrit:en tout cas je vois que les formations proposées dans les facs ne sont plus que sous la dénomination de "lettres", donc je cherche en vain le grec et le latin...
Si c'est le grec qui t'intéresse avant tout, vois auprès de Connaissance hellénique. Un professeur est chargé de t'aider et de corriger tes devoirs à partir du manuel Hermaion pour un prix modique.
Pour les licences de LC à distance (je crois que tu en cherchais), il me semble que Toulouse II-Le Mirail (http://sed.univ-tlse2.fr/), Paul Valéry-Montpellier III (http://www.univ-montp3.fr/languesanciennes/index.php?option=com_content&task=view&id=15&Itemid=30), Bordeaux III et Poitiers en proposent.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- LefterisEsprit sacré
Luigi_B a écrit:Aucun fil de discussion dans cette partie du forum sur la disparition pure et simple du Capes de lettres classiques : serions-nous à ce point défaits et résignés ? :|
Vous savez tous que le latin et le grec sont les premières victimes mais que le libéralisme vise tous les arts libéraux. Dans cette perspective utilitariste et comptable, à quoi sert un commentaire de texte ou une dissertation littéraire ? A quoi sert l'enseignement de la littérature ? Ne devrait-elle pas être réservée à des spécialistes, comme le latin et le grec ?
Comment, sous un gouvernement de gauche, en sommes-nous arrivés là ?
http://www.laviemoderne.net/clapotis/044-ad-patres.html
Il y a un extrait qui mériterait quand même qu'on lui fasse un sort, tant il est digne du bon docteur Pangloss, qui pensait que le nez avait été créé pur porter des lunettes :
"C'est plutôt en se battant, comme le font déjà beaucoup d'enseignants de collège et parfois de lycée, pour moderniser l'enseignement du latin, pour le rendre compatible avec les TICE ou les pédagogies modernes, par exemple, qu'on le défendra".
Ainsi, le contenant est plus important que le contenu, les moyens plus importants que la fin. Surtout que comme chacun sait, les TICE aident formidablement à apprendre la langue, à mémoriser, "compétence" essentielle du latin.
Oui, je dois faire partie de ces pythonisses, qui ont parlé d'éclatement , puis de "mutualisation" à terme... je ne sais pas comment ça fonctionne dans le privé, mais une des hypothèses (plus qu'une hypothèse...) après la mutualisation sera de regrouper le plus possible les LA. Soit les enseignants se déplaceront, soit il y en aura un sur place, qui ne fera que ça . Possible que ce soit le cas de figure des postes à 18H LC qu'on te propose : tous les élèves sont concentrés dans ce bahut, donc c'est dans les fait la "spécialité".deroute a écrit:Je termine mon année de stage après avoir passé le CAFEP de lettres classiques.
Je cherche un temps plein dans le Nord et je suis paniquée quand je vois que la plupart des établissements ne propose que 5h ou 6h en LC sans complément en lettres modernes. Je sens que je vais me retrouver sur plusieurs établissements comme certains l'ont annoncé sur ce forum depuis un moment. Très pratique pour essayer de monter un vrai projet et pour rendre l'enseignement attractif...
Il y a également 2 postes à 18h uniquement en LC. Si j'ai passé ce concours c'est pour varier les plaisirs et pas pour me retrouver coincée au milieu d'une politique de destruction de l'enseignement des lettres classiques. Je suis vraiment très déçue.
Moi-même, je pourrais ne faire que ça depuis que je suis seul après suppression du poste à temps partiel de ma collègue, si : 1° nous avions encore le grec 2° si nous n'avions pas filtré une partie des candidats au latin en 5ème pour n'en avoir "que "30 (40 "candidats" l'an dernier) . Une année (mais nous avions un poste et demi j'avais 3 classes de 5ème à environ 20 élèves chacune, et il y avait deux 4èmes , deux 3èmes rien qu'en latin (Certes, beaucoup étaient infernaux, n'ayant pas "choisi" ). Imagine que nous ayons gardé un schéma de ce genre, il me faudrait même des HS.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
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- InfinimentHabitué du forum
Pour mémoire... C'était en 2010.
http://www.lemonde.fr/idees/article/2010/08/20/langues-anciennes-cibles-emouvantes_1400980_3232.html
La stratégie visant à éradiquer le grec et le latin de l'école publique entre dans sa phase terminale, avec la suppression programmée du Capes de lettres classiques, concours principal pourvoyeur des professeurs de langues anciennes dans les collèges et lycées de France. Membres du jury de ce défunt concours, nous avons devant nous ce qui semble devoir être la dernière génération de professeurs de grec et de latin.
Il y aura, dès le mois de novembre, un Capes de lettres classiques flambant neuf, sans latin ni grec... Tout au plus les candidats auront-ils à se fendre de quelques bribes de versions, comme nos collègues de lettres modernes traduisent parfois un peu d'anglais. Fi des explications de Virgile, Horace, Sénèque, Cicéron, Euripide, Eschyle, Platon... Place au contrôle de l'éthique du fonctionnaire et à l'épreuve reine : le commentaire d'une photocopie de manuel scolaire...
Aucune autre discipline n'a eu droit à un traitement aussi privilégié ; partout ailleurs, la réforme des concours a tout de même laissé debout quelques épreuves qui permettent encore de vérifier la compétence des candidats dans la discipline qu'ils s'apprêtent à enseigner ; partout... sauf en langues anciennes. Aucune volonté politique établie, aucune logique de rentabilité, aucun impératif économique...
Une commission de réforme des concours se réunit en petit comité ; un inspecteur général y représente les lettres, négocie les nouvelles épreuves, sans latin ni grec ! Chagrin de notre inspecteur : "Je fis ce que je pus pour vous pouvoir défendre..." Le ministre valide, pas de risque de professeurs ou de gamins dans la rue pour sauver Homère et Tacite, et d'un trait de plume des disciplines entières disparaissent des écrans de contrôle, sans le début du commencement d'une justification.
Un peu d'histoire : depuis trente ans, des "hommes de progrès", plutôt bien représentés au sein du ministère, et de son inspection générale des lettres en particulier, luttent contre ces fléaux de l'élitisme, du conservatisme et de l'inutilité que constitueraient le grec et le latin. Aucune fracture droite-gauche à chercher : les pragmatiques comme les révolutionnaires y trouvent leur compte.
Ils avaient d'abord voulu agir sur la demande (les élèves et leurs familles), en proposant des horaires stimulants (latin pendant le déjeuner, grec le mercredi après-midi), des innovations audacieuses (seconde, première et terminale regroupées en une seule classe), la technique dite du "supermarket" ("Alors on vous propose la classe sportive, ou la classe numérique, ou la classe européenne, ou la classe musique, ou la classe d'excellence artistique, ou la classe sciences de l'ingénieur, ou alors du latin...").
Mais tous ces efforts se révélèrent peine perdue. Il restait, à la rentrée 2009, un demi-million de petits néoréactionnaires qui s'entêtaient à vouloir étudier le grec et le latin dans les collèges et lycées de France. Plus grave : dans un contexte où les supposées élites se détournent massivement de l'étude des langues anciennes au profit d'options jugées plus modernes (classe européenne, cinéma, chinois...), le grec et le latin sont en train de devenir l'un des rares endroits où les élèves les plus fragiles peuvent bénéficier de ce grand luxe dans l'école d'aujourd'hui : du temps.
Du temps pour comprendre l'orthographe des mots, la grammaire d'une langue, l'évolution d'une écriture, du temps pour l'essentiel. La diminution drastique des horaires de français dans le secondaire rend ces matières indispensables, du moins pour ceux qui ne peuvent apprendre le français là où on l'apprend désormais : non plus dans une classe, mais dans sa famille.
Dans cette étoffe d'incohérence que constitue une journée de cours pour un lycéen d'aujourd'hui, le grec et le latin confèrent une unité à cet ensemble, notamment pour ceux qui n'ont personne autour d'eux pour les aider à s'orienter dans le dédale des filières et des options. Pouvoir retrouver l'étymologie de tel nouveau terme scientifique, tel symbole mathématique familier, tel mythe revu et corrigé par un auteur du XXe siècle, telle racine indo-européenne commune à l'allemand et à l'espagnol : ou comment une journée de cours s'ordonne autour d'une langue ancienne.
Le grec et le latin, instruments de l'égalité des chances, vecteurs de réussite scolaire pour les plus démunis ! Il fallait agir ! Supprimer les élèves prendrait du temps, le plus simple est qu'ils n'aient plus de professeurs. Cette décision devenait d'autant plus urgente que commence à se dessiner aujourd'hui le bilan des "hommes de progrès" qui ont, depuis quelques décennies, la haute main sur l'enseignement des lettres.
Un bac français où a désormais cours la notion de "compréhension phonétique" de la copie, des professeurs de langues vivantes, de sciences, bloqués dans leur progression par les lacunes abyssales des élèves en français, des universités instituant un peu partout des modules de rattrapage accéléré en grammaire et en orthographe pour les jeunes bacheliers, des élèves incapables de trouver les mots, prisonniers de codes langagiers qui font peut-être les délices des scénaristes et des publicitaires mais s'avèrent assez discriminants dans les entretiens d'embauche.
Effectivement, mieux vaut que les élèves n'entendent pas trop parler de l'Athènes antique, où les hauts fonctionnaires étaient astreints à rendre compte de leur gestion au sortir de leur charge...
C'est dire la responsabilité qui échoira à ces derniers jeunes professeurs de lettres classiques qui, dans un mois à peine, seront projetés dans les eaux troubles des classes de collège avec la lourde charge d'y faire exister le grec et le latin. C'est là-bas plus qu'ailleurs que ces matières devront apporter la preuve de leur légitimité et de leur nécessité. Ils nous trouveront à leurs côtés dans cette entreprise. Universitaires, formateurs, professeurs, c'est à ce combat-là que nous allons désormais consacrer toutes nos forces, loin des jurys de concours où nous laisserons à d'autres la délicate besogne d'abandonner l'étude des "poètes impeccables" pour le contrôle, plus inattendu, des "collègues impeccables".
Car nous sommes convaincus qu'il y a plus que jamais en France une demande d'école, une demande d'exigence, d'ambition et de dépaysement, et que le grec et le latin sont les mieux placés pour y répondre. Dans un système qui ne fait qu'accroître les inégalités entre les familles, où l'on explique aux élèves boursiers : "On va vous faire passer des concours différents parce que vous êtes pauvres", dans un système qui abandonne, sans combattre, ses principes fondateurs aux établissements privés, nous ne comptons pas vraiment abdiquer "l'honneur d'être une cible".
http://www.lemonde.fr/idees/article/2010/08/20/langues-anciennes-cibles-emouvantes_1400980_3232.html
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Ah ! la belle chose, que de savoir quelque chose !
- kiwiGuide spirituel
Infiniment a écrit:
Puisses-tu avoir raison... Un détail m'intrigue et m'inquiète, cependant : il n'y a qu'en Lettres est utilisé le terme d'option (option Lettres Classiques, option Lettres modernes). Les langues vivantes, par exemple, sont citées en tant que telles, et ne sont pas ramenées au statut d'option. Le choix de ce terme, avec ce qu'il peut connoter de facultatif et de secondaire dans son acception moderne, me semble révélateur de l'imminence du danger...
C'était déjà le cas quand j'ai passé le capes d'HG. Il était estampillé "HG", mais à l'inscription, on nous demandait l'option pour la leçon et le commentaire de docs : histoire ou géo. Si on prenait histoire, la leçon était en histoire et le commentaire en géo. Et inversement.
- User5899Demi-dieu
Comme l'AEFE, je m'en fous, du coup, l'IPR peut bien dire ce qu'il veut.Kapellmeister a écrit:Cripure a écrit:Si vous commencez à accorder du crédit aux élucubrations des CdE anti notes et pro prout prout, vous n'avez pas fini...
Ah mais très cher Cripure, ce n'est que par la suite que je me suis rendue compte que c'était un administratif ! Et là, évidemment, rien ne m'étonne.
Tiens, Cripure, puisque je vous ai sous la main, j'en profite pour aller dans votre sens au sujet du fait que nous (enfin, certains d'entre nous mais j'ai cru constater lors des rares stages que je me suis infligés que leur nom est "légion"), enseignants de LC (avec l'aide ô combien heureuse de nos IPR et IG, me direz-vous, certes) creusons plus ou moins notre tombe depuis une bonne quinzaine d'années, en nous abstenant d'enseigner à lire et traduire le latin et en servant et resservant les belles histoires de l'Antiquité revues par l'oncle Paul à nos élèves. Résultat : parvenus en 3e, beaucoup sont infoutus de capter trois pauvres lignes de l'Abbé Lhomond. Je me souviens d'une (excellente, pour une fois, mais sans doute parce qu'assurée par des universitaires) formation sur "Médée", suivie par moi il y a dix ans en gros maintenant. 90% de mes collègues ont passé les 18 heures de la formation à se plaindre qu'on ne leur donnait rien d'utile pour leurs cours (entendre : pas de cours-séquences pourris tout faits avec mots fléchés, mots croisés et images de Médée, Jason et l'Argo à colorier) et à décréter que "la traduction, ça sert à rien". L'une d'entre elles me regardait d'ailleurs corriger mes copies de 4e latinistes à la pause, mi sidérée mi affolée, parce qu'il y avait des phrases de thème dedans (des trucs super durs du genre : "La servante demande qui vient").
Néanmoins, puis-je vraiment leur jeter la pierre, à ces collègues, quand on voit que celui qui me précéda au poste que j’occupe désormais s’est vu magnifiquement récompensé pour n’avoir pas su enseigner le latin à ses élèves ? Comprenez bien, quand je dis qu’il n’a pas su l’enseigner à ses élèves, il faut voir que lorsque je suis arrivée dans l’établissement, aucun, je dis bien AUCUN des 3e ne savait ce qu’était un cas latin. Et quand je dis qu’aucun d’eux ne savait ce qu’était un cas latin, je ne veux pas dire qu’ils ignoraient les correspondances cas-fonctions. Du tout. Je veux dire qu’ils ignoraient jusqu’aux noms des cas et leur nombre (et leur ordre, bien sûr, aussi). Les élèves du collège un peu pourri où j’enseigne étant réputés pour leur extrême fainéantise, j’ai pensé, sans trop y croire, qu’il était possible que mon collègue ait cherché à leur enseigner la langue mais que ces derniers n’aient jamais appris un cours (après tout, j’ai, cette année, une classe de 3e composée d’élèves qui, pour la plupart, n’ont jamais appris un cours, et certains ne connaissent toujours pas la déclinaison de rosa après la cinquième interrogation de révision - mais je signale tout de même qu’ils connaissent tous leurs cas). Étant donné que je constatai au bout de trois-quatre mois de cours de langue à haute dose (et de guerre avec certains élèves qui ne comprenaient pas pourquoi leurs notes étaient passées de 18-19 à 8-9 alors qu’ils fournissaient exactement la même absence de travail qu’avant) que sur trente élèves, quinze-vingt connaissaient désormais leurs cas et leurs déclinaisons (les quinze-vingt autres continuant à buller sereinement), j’en déduisis que ce n’était pas uniquement la faute à la feignassitude des collégiens. Vers la fin de ma première année dans ce collège, j’exprimai à une collègue scientifique avec qui je m’entends bien ma perplexité quant au niveau en latin des élèves que j’avais récupérés. Elle m’adressa un regard compatissant : « Tu sais, XXX, ton prédécesseur, il était très cultivé et très sympa, mais bon, il me disait tout le temps qu’il avait renoncé à transmettre son savoir à des élèves qui n’avaient pas le niveau et n’étaient pas intéressés. » Heureusement que j’étais assise quand elle m’a dit ça. Mais alors, que faisait donc mon collègue, s’il n’enseignait pas le latin (pourtant, dans son cahier de texte, il y avait bien marqué « première déclinaison », « hic, haec, hoc » etc, preuve s’il en fallait que le cahier de texte, ça devient facilement du pipeau) ? Sans doute les belles histoires de l’Antiquité par l’oncle Paul, ça, on le fait tous plus ou moins. Il leur faisait aussi faire des coloriages et des mosaïques : les 4e ont passé l’année à me demander si j’avais des nouvelles de leur ancien professeur de latin vu qu’il était parti avec leurs mosaïques, et que bon, hein, ils auraient bien aimé les récupérer, les mosaïques, étant donné qu’ils y avaient passé un mois et demi. J’avais expliqué que je n’étais pas en contact avec mon collègue, mais que si jamais il revenait faire un tour, je ne manquerais pas de lui demander s’il avait toujours les fameuses mosaïques.
Quoi qu’il en soit, il y avait fort peu de chances que mon collègue repassât au collège, vu qu’il n’était plus en France. Il avait, en effet, obtenu un poste à l’étranger, dans un prestigieux lycée français. L’inspectrice lui avait fait un dossier en béton, vantant ses exceptionnelles qualités de pédagogue. Depuis, il n’a jamais quitté le circuit de l’AEFE (il fait le tour du monde, le gars) et doit être hors-classe alors qu’il n’a pas même cinquante piges. La même inspectrice est passée me voir il y a trois-quatre ans. A l’issue de l’inspection, elle m’a fait comprendre que j’avais plein de qualités mais que bon, j’étais beaucoup trop élitiste à vouloir faire étudier « Les Fourberies de Scapin » presque en entier à mes élèves de 5e, et que d’ailleurs, mon cours sur « Les Fourberies », c’était du niveau 2nde (je ne plaisante pas, elle l’a vraiment dit). D’ailleurs, il faudrait que j’aille faire un petit (18 heures) stage d’étude analytique niveau collège l’année prochaine pour savoir comment faire cours à des petits (pas plus d’une demi-page de cours par « séance », et bien aérée, la demi-page), surtout que bon, hein, j’en faisais pas beaucoup, des stages de formation. Elle m’a quand même félicitée pour le nombre de latinistes que je réussissais à recruter (« Ah oui, une vingtaine sur chaque niveau, pour un collège comme ça, ça fait beaucoup ! C’est bien ! »).
Je dois dire qu’une fois l’inspectrice partie, je n’ai pu m’empêcher de me dire que j’étais bien khonne de vouloir rendre mes élèves un peu plus cultivés, et que si j’avais donné dans le collage de gommettes et les ponts du Gard en sucre, j’aurais peut-être eu une super inspection avec plein de points en plus et un dossier tip-top pour l’AEFE. En fait, c’est mon collègue qui avait tout compris dès le départ.
D'ailleurs, ce fainéant ne m'a toujours pas envoyé mon rapport d'inspection du 18 janvier
Pourtant, j'ai hâte d'apprendre que mon cours sur Beckett aurait été plus profitable à mes 1re L avec un séjour en salle info, où un programme ad hoc eût permis de visualiser une Winnie virtuelle totalement ensevelie, voire lui donner les traits de Nabila...J'ai raté leur formation, les pauvres.
- KapellmeisterHabitué du forum
Cripure a écrit:Comme l'AEFE, je m'en fous, du coup, l'IPR peut bien dire ce qu'il veut.
D'ailleurs, ce fainéant ne m'a toujours pas envoyé mon rapport d'inspection du 18 janvier
Pourtant, j'ai hâte d'apprendre que mon cours sur Beckett aurait été plus profitable à mes 1re L avec un séjour en salle info, où un programme ad hoc eût permis de visualiser une Winnie virtuelle totalement ensevelie, voire lui donner les traits de Nabila...J'ai raté leur formation, les pauvres.
Moi aussi, l'AEFE, je m'en fous (désormais, en tout cas, car à l'époque, ça m'aurait intéressée). Néanmoins, ce sont des postes fort recherchés, on vous fait comprendre qu'il faut être top-moumoute comme enseignant, pour faire partie des heureux privilégiés, et, au bout du compte, on sélectionne un type qui n'a pas été foutu d'apprendre la liste des cas latin à ses élèves :lol!: ... Ça fait rêver. Sinon, à ce que je vois, vous non plus, vous n'êtes pas le chouchou de l'inspection.
- User5899Demi-dieu
Ah je ne sais pas. L'entretien s'est bien passé, mais je n'ai pas le rapport, et je n'avais plus été inspecté depuis avril 97, donc, je connais peu l'inspectionKapellmeister a écrit:Cripure a écrit:Comme l'AEFE, je m'en fous, du coup, l'IPR peut bien dire ce qu'il veut.
D'ailleurs, ce fainéant ne m'a toujours pas envoyé mon rapport d'inspection du 18 janvier
Pourtant, j'ai hâte d'apprendre que mon cours sur Beckett aurait été plus profitable à mes 1re L avec un séjour en salle info, où un programme ad hoc eût permis de visualiser une Winnie virtuelle totalement ensevelie, voire lui donner les traits de Nabila...J'ai raté leur formation, les pauvres.
Moi aussi, l'AEFE, je m'en fous (désormais, en tout cas, car à l'époque, ça m'aurait intéressée). Néanmoins, ce sont des postes fort recherchés, on vous fait comprendre qu'il faut être top-moumoute comme enseignant, pour faire partie des heureux privilégiés, et, au bout du compte, on sélectionne un type qui n'a pas été foutu d'apprendre la liste des cas latin à ses élèves :lol!: ... Ça fait rêver. Sinon, à ce que je vois, vous non plus, vous n'êtes pas le chouchou de l'inspection.
- RoninMonarque
Je ne connais pas du tout la question de l'enseignement des langues anciennes, mais j'ai lu le lien de notre proviseur préféré. Pffff effectivement, le latin et le grec c'est élitiste ( donc c'est mal, forcément ) et si les enseignants faisaient des TICE il y aurait plus de candidats ( bien sûr ) et donc ce serait moins élitiste ( et ça c'est bien ).
C'est sûr qu'avec une hiérarchie qui "pense" comme ça, il ne faut pas s'étonner de la lassitude et du découragement des enseignants. Si encore il était scientifique, mais en plus, un historien qui concède que la civilisation cela puisse "éventuellement" être important pour notre culture commune re-pffff.
Je vous souhaite bien du courage
C'est sûr qu'avec une hiérarchie qui "pense" comme ça, il ne faut pas s'étonner de la lassitude et du découragement des enseignants. Si encore il était scientifique, mais en plus, un historien qui concède que la civilisation cela puisse "éventuellement" être important pour notre culture commune re-pffff.
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