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Ressentez-vous un sentiment d'imposture quand vous enseignez ?
- epekeina.tes.ousiasModérateur
@DesolationRow je suis d'accord avec toi — à 99%. À part que je suis sans doute plus radical que toi: non seulement je ne sais pas tout, mais je suis intimement persuadé que j'en sais très très peu, ça me paraît un fait totalement établi. Du coup, je n'ai même pas besoin d'avouer mon ignorance, seulement de la rappeler. Qui plus est, même si je peux encore apprendre certaines choses, par ex. à lire des auteurs importants dans mon domaine dont j'ignorais encore tout ou presque il y a quelques mois, je sais qu'il y a des choses que je ne pourrai pas apprendre (parce que je n'en suis pas capable). Et même ce que je “sais” (dans ma discipline) relève de toute façon de l'interprétation… Reste que je considère que ça fait partie de la finitude humaine (bon, OK, j'ai eu vite fini d'être fini!), donc ça ne me paraît pas un malheur.
Je continue à penser que l'anxiété de performance que signale Poupoutch et dont parle le psy en question est un mal avivé, voire engendré par l'idéologie sociale actuelle — qui, justement, pratique à l'excès le culte de la performance (j'en avais trouvé l'idée chez Ehrenberg, dans son livre sur Le Culte de la performance vers 90 — ainsi que ceux sur L'Individu incertain et La Fatigue d'être soi)…
Cdlt
Je continue à penser que l'anxiété de performance que signale Poupoutch et dont parle le psy en question est un mal avivé, voire engendré par l'idéologie sociale actuelle — qui, justement, pratique à l'excès le culte de la performance (j'en avais trouvé l'idée chez Ehrenberg, dans son livre sur Le Culte de la performance vers 90 — ainsi que ceux sur L'Individu incertain et La Fatigue d'être soi)…
Cdlt
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Iphigénie a écrit:Tout à fait d'accord avec ton propos.
Mais d'un autre côté, pour le reconnaître, il faut dans une certaine mesure être tout à fait sûr de soi, et certain de ne pas par là ouvrir la porte au petit malin (au cheffaillon inspiré) pour une remise en cause, parce qu'on sait qu'on l'enverrait du revers dans les cordes ...
Ce qui me frappe dans les nouvelles générations c'est un "mental" très anxiogène sur ce point: un formatage peut-être par l'institution pour convaincre (voir IPR, CDE, discours officiels... et tout le système de contrôle) qu'on doit se ranger, et être très modeste face aux apprenants, beaucoup préparer ses cours parce que sinon on n'est pas au niveau, bref une remise en cause incessante qui va aussi avec l'affaiblissement su statut du fonctionnaire inamovible et jadis assez difficilement "recadrable' par la hiérarchie, du moins dans l'EN.
En résumé, je n'ai pas lu tout le fil, mais sa présence et la question qu'il pose sont révélateurs: je ne me suis jamais à vrai dire posée cette question, même si évidemment, j'ai toujours su que je ne savais pas tout (!) et souvent dit très naturellement aux élèves, lorsque le cas se présentait, que je devais le vérifier parce que je ne le savais pas,ou tout simplement,que je ne m'en souvenais pas.
Le “langage de la compétence”, c'est un outil que je considère comme en soi anxiogène — et puis, c'est un outil qui permet à ceux dont tu parles, qui ont la mentalité de petits chefs (on appelait ça des petits facho de bureau dans les années 70) de dépenser leurs pulsions sadiques et de déployer leur cruauté, en estimant qu'ils sont payés pour ça et que c'est “bien” (une rationalisation après-coup, comme on dit, dont on ne peut pas les décramponner). Pour ma part, quand j'en croise un, je l'agresse fortement, histoire de lui montrer ce qui peut lui “arriver”…
Mais il me paraît certain que les relations de pouvoir se sont considérablement durcies dans les 30 dernières années (jamais quelqu'un n'aurait osé la moitié du tiers du quart avec des stagiaires et des profs quand j'ai débuté), ce qui ne me parait pas un “hasard”, mais un phénomène social à la fois pathologique (comme dirait Durkheim) et très inquiétant! C'est quoi cette institution qui dépense de l'énergie et des crédits pour faire passer des concours, pour recruter, former et mettre en poste des milliers d'enseignants, et pour ensuite les déstabiliser, les meurtrir et les amoindrir?!………
Cdlt
- IphigénieProphète
Si au moins c’était la seule contradiction contemporaine! Mais quoi il y a la sauvegarde de la planète et du pouvoir d’achat, La Défense et illustration de la démocratie de par le monde et la concentration des affaires,...et patati et patata....
- ZagaraGuide spirituel
epekeina.tes.ousias a écrit:
Le “langage de la compétence”, c'est un outil que je considère comme en soi anxiogène — et puis, c'est un outil qui permet à ceux dont tu parles, qui ont la mentalité de petits chefs (on appelait ça des petits facho de bureau dans les années 70) de dépenser leurs pulsions sadiques et de déployer leur cruauté, en estimant qu'ils sont payés pour ça et que c'est “bien” (une rationalisation après-coup, comme on dit, dont on ne peut pas les décramponner). Pour ma part, quand j'en croise un, je l'agresse fortement, histoire de lui montrer ce qui peut lui “arriver”…
Mais il me paraît certain que les relations de pouvoir se sont considérablement durcies dans les 30 dernières années (jamais quelqu'un n'aurait osé la moitié du tiers du quart avec des stagiaires et des profs quand j'ai débuté), ce qui ne me parait pas un “hasard”, mais un phénomène social à la fois pathologique (comme dirait Durkheim) et très inquiétant! C'est quoi cette institution qui dépense de l'énergie et des crédits pour faire passer des concours, pour recruter, former et mettre en poste des milliers d'enseignants, et pour ensuite les déstabiliser, les meurtrir et les amoindrir?!………
Cdlt
C'est une institution tiraillée entre deux modes de recrutement. L'ancien n'est pas encore mort (concours, autonomie, relations entre pairs), le nouveau n'est pas encore parfaitement mis en place (contrat, subordination et new public management). D'où une situation hybride assez contradictoire où l’État dépense de l'argent pour recruter les plus méritants selon les critères d'un concours national, pour mieux les briser juste après afin de les faire rentrer dans les cases d'un management inspiré du privé.
- IphigénieProphète
C’est très bien vu Zagara. Sauf qu’en fait de management privé, recruter les moins performants ce n’est pas forcément rentable à moyen et long terme: je me demande d’ailleurs si on est capable de calculer le coût financier de la défaillance éducative tant il est global....mais c’est vrai qu’à l’aune d’une réélection dans les cinq ans ca peut passer.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Oui. Mais pas seulement. Les rapports d'autorité que j'ai connu quand j'ai débuté n'étaient certainement pas aussi agressifs et délétères. Mais ils l'avaient été — auparavant. Ils le redeviennent chaque jour un peu plus, en particulier depuis le début des années 2000, voire depuis Allègre: c'est un mouvement réactionnaire-autoritaire qui traverse la société et les institutions scolaires. C'est déplorable.
Cdlt
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Si tu vales valeo.
- ZagaraGuide spirituel
Le propre du management privé plaqué dans la sphère publique est de produire des effets de bord inefficaces, délétères et qui au final plombent tout (tant la qualité de service, sa rentabilité, que les conditions de travail ; tout le monde est perdant : fonctionnaires, usagers, et même parfois l’État, parce que le new management n'est pas systématiquement source d'économies structurelles). En fait, l'import à l'arrache de techniques de gestion du privé (mal comprises d'ailleurs) dans le public est purement idéologique. On le fait parce que c'est bien de le faire, parce que le privé c'est bien, donc on le fait. Ça va pas plus loin que cet argument circulaire.
Le point central de cette nouvelle gestion inspirée du privé qui crée des petits caporaux est certainement le principe de subsidiarité. L’État dit "voici votre enveloppe de thunes pour l'année, débrouillez-vous avec" (c'est déjà le cas dans les hôpitaux ou les univs, ce le sera certainement bientôt dans le secondaire aussi). C'est au chef de gérer l'argent. Il se crée donc une clientèle de petits lèches-pompes pour récupérer les sous, et beaucoup de tensions entre services pour savoir comment l'argent sera réparti (on peut vous enlever vos crédits d'une années sur l'autre si vous ne vous battez pas). Évidemment, l'enveloppe se réduit d'année en année, sinon ce n'est pas drôle (ça vise à "responsabiliser" les établissements et à les forcer à "diversifier leurs recettes", entendez baisser les dépenses et donc la qualité de service, augmenter les prix du service ou trouver des mécènes privés). S'ajoute à cela une "culture de l'évaluation", pour vérifier que l'argent n'a pas été utilisé n'importe comment. Donc du flicage à répétition. Donc des tensions supplémentaires.
Ce qui est rigolo, c'est que le secondaire applique les effets (évaluation, caporaux, etc) sans les causes (maîtrise du budget) ; enfin ce qui tient lieu de budget est l'enveloppe d'heures complémentaires et autres qui est distribuée/renégociée chaque année.
Le point central de cette nouvelle gestion inspirée du privé qui crée des petits caporaux est certainement le principe de subsidiarité. L’État dit "voici votre enveloppe de thunes pour l'année, débrouillez-vous avec" (c'est déjà le cas dans les hôpitaux ou les univs, ce le sera certainement bientôt dans le secondaire aussi). C'est au chef de gérer l'argent. Il se crée donc une clientèle de petits lèches-pompes pour récupérer les sous, et beaucoup de tensions entre services pour savoir comment l'argent sera réparti (on peut vous enlever vos crédits d'une années sur l'autre si vous ne vous battez pas). Évidemment, l'enveloppe se réduit d'année en année, sinon ce n'est pas drôle (ça vise à "responsabiliser" les établissements et à les forcer à "diversifier leurs recettes", entendez baisser les dépenses et donc la qualité de service, augmenter les prix du service ou trouver des mécènes privés). S'ajoute à cela une "culture de l'évaluation", pour vérifier que l'argent n'a pas été utilisé n'importe comment. Donc du flicage à répétition. Donc des tensions supplémentaires.
Ce qui est rigolo, c'est que le secondaire applique les effets (évaluation, caporaux, etc) sans les causes (maîtrise du budget) ; enfin ce qui tient lieu de budget est l'enveloppe d'heures complémentaires et autres qui est distribuée/renégociée chaque année.
- SeiGrand Maître
Tout ce que vous dites est intéressant, mais honnêtement, dans mon cas (et je pense dans beaucoup d'autres cas ici), je n'ai pas eu à souffrir de critiques de la hiérarchie - CDE ou inspecteur - et mon tuteur ne m'a jamais enfoncée, plutôt encouragée et laissée libre. Et puis j'avais peur d'être virée même lorsque j'étais baby-sitter, c'est dire !
Je crois que tout cela est bien plus intime, mais il est certain que ça ne se résoudra pas ici. Cela n'empêche pas que tout ce que vous dites soit juste et je suis certaine que si j'avais affaire à un inspecteur malveillant, voire simplement maladroit, cela pourrait me mettre à terre. De même que je ne suis pas certaine d'encaisser d'éventuelles remarques sur ma pédagogie avec la tranquillité de Fires. Or, cela pourrait évidemment arriver, surtout à l'EN, ce qui rend d'autant plus important de réfléchir à tout cela et à apprendre à relativiser.
JaneB, ça se passe bien en ce moment, mais j'ai parfois des classes où c'est beaucoup plus pénible, et, en effet, cela alimente à fond mon impression de ne pas être à la hauteur, et cela supplante le sentiment de bonheur avec les classes où tout roule.
Je crois que tout cela est bien plus intime, mais il est certain que ça ne se résoudra pas ici. Cela n'empêche pas que tout ce que vous dites soit juste et je suis certaine que si j'avais affaire à un inspecteur malveillant, voire simplement maladroit, cela pourrait me mettre à terre. De même que je ne suis pas certaine d'encaisser d'éventuelles remarques sur ma pédagogie avec la tranquillité de Fires. Or, cela pourrait évidemment arriver, surtout à l'EN, ce qui rend d'autant plus important de réfléchir à tout cela et à apprendre à relativiser.
JaneB, ça se passe bien en ce moment, mais j'ai parfois des classes où c'est beaucoup plus pénible, et, en effet, cela alimente à fond mon impression de ne pas être à la hauteur, et cela supplante le sentiment de bonheur avec les classes où tout roule.
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"Humanité, humanité, engeance de crocodile."
- epekeina.tes.ousiasModérateur
@Zagara «Donc du flicage à répétition. Donc des tensions supplémentaires» — tu as tout à fait raison: mais j'ajoute “du flicage dans des rapports institutionnels d'autorité” qui se “verticalisent” (je ne trouve pas mieux que ce néologisme) sans cesse plus. Car les petits flics en question, eux, disposent d'un pouvoir sans remise en cause (pour l'instant)… Que ça soit issu du new management, j'en suis tout à fait convaincu (Le Goff avait écrit un petit texte sur la “Barbarie douce” particulièrement éclairant à ce sujet).
@Sei Tu as tout à fait raison: c'est très intime. Ça devrait être une raison de plus pour rejeter cet ensemble de pressions: car justement, elles ne s'exercent pas seulement, ni même d'abord sur le “travail”, elles visent les personnes en profondeur. Ce que je trouve particulièrement indigne de la part des misérables qui se prêtent à ce genre de comportement!
Cdlt
@Sei Tu as tout à fait raison: c'est très intime. Ça devrait être une raison de plus pour rejeter cet ensemble de pressions: car justement, elles ne s'exercent pas seulement, ni même d'abord sur le “travail”, elles visent les personnes en profondeur. Ce que je trouve particulièrement indigne de la part des misérables qui se prêtent à ce genre de comportement!
Cdlt
- Fires of PompeiiGuide spirituel
DesolationRow a écrit:Je trouve que le sentiment de ne pas être tout à fait au niveau n'est pas forcément malsain. Il m'est arrivé plusieurs fois d'enseigner à des publics et à des niveaux face auxquels j'étais à ma limite. La première année où j'ai dû corriger des paquets de trente thèmes d'agrégation, je faisais vraiment pas le malin (il me semble que dans la première copie que j'ai corrigée, j'ai généreusement laissé passer une première phrase qui commençait par Fortuna, qui... le coupable m'en reparle en plaisantant des années plus tard ). Idem pour des cours d'agrégation sur auteur.
Mais bon, d'une part il n'est jamais dramatique d'avoir à avouer son ignorance sur un point de détail (et les étudiants les plus exigeants comprennent très bien que l'on ne sache pas tout, et préfèrent toujours que l'on reconnaisse que là, bon, il va falloir faire une petite vérification et que la réponse arrivera la semaine prochaine à une prétention mensongère à avoir réponse à tout), et d'autre part en forgeant on devient forgeron et on élimine petit à petit les trous. D'un autre côté, il est vrai aussi que plus je comble des trous plus je me rends compte qu'il y en a de plus énormes qui se tenaient tapis dans l'ombre.
En somme, je me rends compte chaque semaine que je ne sais pas la moitié de ce que je devrais savoir pour être impeccable. D'un autre côté, quand je regarde autour je ne vois pas tant que ça de gens qui, eux, seraient impeccablement au point à ma place. Donc bon.
Mais pour moi ce n'est pas ça, le sentiment d'imposture.
Ce que j'aime dans mon domaine d'étude, c'est que je n'ai jamais fini d'apprendre.
Mais pour autant, je ne considère pas que je suis illégitime devant mes élèves, précisément à cause de ce que je sais, et grâce au fait que je sais que je ne sais pas tout (c'est le seul moyen de s'améliorer un jour...).
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Je ne dirai qu'une chose : stulo plyme.
- DesolationRowEmpereur
Je suis d'accord, bien sûr
- Fires of PompeiiGuide spirituel
Je n'en doutais pas
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Je ne dirai qu'une chose : stulo plyme.
- CarmenLRNeoprof expérimenté
Fires of Pompei a écrit:
En revanche je sais aussi que dans quelques années je ne serai plus dans l'EN : l'administratif, les réformes qu'on se prend, les luttes que parfois on se sent bien seul à mener, tout ça fait que je partirai (vois-tu, je sais que tu m'attends). Mais la légitimité ? Jamais je n'en ai douté, du premier jour où je me suis trouvée devant une classe.
Malgré ton attachement à ta discipline ?
- CeladonDemi-dieu
Je n'ai pas remonté tout le topic alors peut-être cet article a-t-il été posté, tant pis, je le poste ici car les stats publiées m'ont paru non négligeables et les conseils intéressants :
https://www.forbes.fr/management/syndrome-de-limposteur-au-travail-4-facons-de-le-combattre/
https://www.forbes.fr/management/syndrome-de-limposteur-au-travail-4-facons-de-le-combattre/
70 % des personnes dans le monde souffrent du syndrome de l’imposteur à un moment de leur vie, selon le Journal of Behavioral Science. Mais il est possible de dépasser ce nouveau mal.
- User7917Niveau 9
Moi, j'ai voté la 2 parce que c'est vraiment ce que je ressentais quand j'ai commencé à enseigner en collège. Je n'avais enseigné qu'avec des BTS et des prépa en hors contrat et en plus j'avais fait mes études en cinéma et non en Lettres ! Donc, du jour au lendemain, devant une classe, à devoir construire des séquences, c'était compliqué. Je bidouillais des cours en piochant sur le net ou dans les manuels et parfois je ressortais de mes cours en me rendant bien compte que je n'avais pas du tout été claire ! Parfois, je trouvais ma séance d'un ennui mortel ! Et je me disais : tout le monde va voir que je ne suis pas une vraie prof de lettres ! Bon avec les années, le capes, mon rôle de tutrice et l'expérience, ouf, ça va mieux !
- Niang973Habitué du forum
Bonjour, j'ai dû passer le capes de maths après avoir enseigné la Technologie pendant 7 ans or ils ont supprimé le CAPET de Techno juste l'année où je suis entré dans l'enseignement en tant que contractuel, donc je n'ai pu le tenter qu'une fois. Depuis que j'enseignais les maths j'ai progressivement appris à ne pas me sentir comme un imposteur, mais c'est plus fort que moi je sais que je ne suis pas un vrai prof de maths, et je ne me gêne pas pour le rappeler à mes collègues et aux parents : "je fais le peu que je peux avec ce que j'ai . Le capes externe de Maths, c'est moins vrai pour l'interne (que j'ai tenté une fois et qui m'a recâlé à l'oral), mais l'externe on le donne au tout venant ; comme on dit il suffit d'avoir un peu de chances et sur un malentendu ça peut passer." Ca a été mon cas. Bref après une année de stage intense où j'ai réellement appris plein de choses en pédagogie et sur l'épistémologie des maths , j'ai commencé à me dire que j'ai quelques gestes métiers. Ça allait bien jusqu'à cette rentrée 2019 , mais là je change d'établissement et dans le bahut où j'atterris on m'impose(!! oui oui le mot est fort mais c'est la réalité ) l'enseignement de la SNT ( Technologie) au prétexte que j'ai déjà enseigné la technologie. Vous imaginez mon mal-être professionnel : ils suppriment ma discipline, je me dépatouille pour arriver à enseigner une autre discipline, et là hop ils mettent en place au lycée une discipline qu'ils ont supprimé en collège 10 ans plus tôt et on m'impose de l'enseigner , sans formation..... Hey ho, en 10 ans les techniques et technologies ont évolué, je suis devenu obsolète en technologie....
Bref , donc tous les dimanches matin je suis dans un état comateux face à ma progression de SNT et à mon EDT de la semaine , car cerise sur le gâteau , on ne m'a pas donné 1 classe de SNT mais 2 !!! donc chaque semaine il y 3 heures durant lesquelles je SAIS que je suis un imposteur..... Je ne suis ni un prof de maths ni un prof de techno, en gros je suis un baby-sitter qui propose des activités.
:decu:
Bref , donc tous les dimanches matin je suis dans un état comateux face à ma progression de SNT et à mon EDT de la semaine , car cerise sur le gâteau , on ne m'a pas donné 1 classe de SNT mais 2 !!! donc chaque semaine il y 3 heures durant lesquelles je SAIS que je suis un imposteur..... Je ne suis ni un prof de maths ni un prof de techno, en gros je suis un baby-sitter qui propose des activités.
:decu:
_________________
- mon CV:
2008-2009: (28310) : Prof de techno : 6e , 5e , 4e , 3e
2009-2010: (97354) : Prof de techno : 6e , 3e -- Prof d'SVT: 4e -- Documentaliste
2010-2011: (97354) : Prof de techno : 6e , 5e , 4e , 3e -- Prof d'SVT: 5e , 4e -- Prof de Maths: 4e
2011-2012: (97351) : Prof de techno : 3e -- Prof d'SVT: 4e , 3e
2012-2013: (97351) : Prof de Maths : 6e , 5e , 4e , 3e
2013-2014: (43400) : Prof de Maths : 3e , 2nde , 1eSTMG , 1eES
2014-2015: (63600) : Prof de Maths : 6e , 5e , 4e , 3e
2015-2016: (78100) : Prof de Maths : 5e
2016-2017: (97660) : Prof de Maths : 6e, 5e, 4e
2017-2018: (97660) : Prof de Maths : 5e, 3e
2018-2019: (97630) : Prof de Maths : 2nde, 1eS , 1eES ,TleSTMG
2019-2020: (99237) : Prof de Maths : 5e, 2nde, TleES
2020-2021: (75017) : Prof de Maths : 6e, 3e
2021-2022: (75017) : Prof de Maths : 6e, 5e,2nde
2022-2023: (97317) : Prof de Maths : 6e, 5e
2023-2024: (97317) : Prof de Maths : 6e, 4e
2024-2046: (94800) : Prof de Maths : 6e,5e,4e
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- Prof célibataire (mais pas seulement?)... vous ruminez chez vous quand vous avez une classe pénible?
- Sondage : Quelle est la pire incivilité ou violence que vous ayez subie depuis que vous enseignez ?
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