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Ressentez-vous un sentiment d'imposture quand vous enseignez ?
- User5899Demi-dieu
Jamais un seul instant de doute, une seule seconde. J'ai eu de super notes au bac, à Ulm, à l'agreg, je suis bon, mes classes ont toujours tourné et quand les résultats sont mauvais, c'est-à-dire tout le temps , c'est leur faute. Je peux rendre compte de mes choix, de mes décisions, de mes notes. Donc, je suis à ma place. En revanche, je remets en cause certains chemins choisis pour faire comprendre tel ou tel point, mais ce n'est pas une réflexion sur l'imposture.Lilypims a écrit:J'aimerais bien que ceux qui ont coché 5 développent un peu (s'ils le veulent bien). Jamais aucun doute ? Toujours le sentiment d'être à leur place et de mériter la confiance qu'on leur accorde ?
C'est un métier, pas un sacerdoce, pas un mode de vie. Manquerait plus que quiconque vienne tenter de me prouver que je suis illégitime !! Je l'attends de pied ferme
- LilypimsGrand sage
olive-in-oil a écrit:V.Marchais a écrit:Non, quelle drôle d'idée. En classe, face aux élèves, je me sens profondément à ma place. Pas plus cultivée, ni plus intelligente, ni plus brillante que d'autres. Mais bien. Là où je dois être, là où mes talents sont utiles et peuvent se déployer. Au meilleur de moi-même. Pleine d'énergie et de bonne humeur. Ce boulot fait jaillir le meilleur de moi.
On est deux !!
Dites les autres... ne croyez-vous pas que vous vous prenez un peu trop la tête !
Croyez-vous que les gens d'autres professions remettent ainsi leur légitimité en question ?
Comme Caribouc, je ne me sens au point sur rien et ça m'angoisse. A cela s'ajoute la confiance que certains élèves, collègues, profs ou proches m'accordent et qui ne me semble pas méritée en regard de mes manques. Comme cela a été dit sur l'autre fil, j'ai toujours peur qu'un jour ces gens ouvrent les yeux et se rendent compte qu'ils se sont trompés.
Et je répète que ce n'est pas lié à ma profession ; j'ai toujours été comme ça, même en tant qu'élève.
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...il faut continuer, je ne peux pas continuer, il faut continuer, je vais donc continuer...
- RikkiMonarque
Véronique, bravo. J'aimerais pouvoir dire la même chose que toi, vraiment.
Je sens que je m'en approche, au fil des années, mais quand je commence à me sentir plus à l'aise : paf ! Ca recommence ! La petite voix qui me dit "Ben tiens, tu n'y connais rien, tu fais ta maligne mais en vrai tu n'es qu'un imposteur"...
(encore un de ces mots, comme "professeur" ou "défenseur" dont le féminin manque cruellement...)
Je sens que je m'en approche, au fil des années, mais quand je commence à me sentir plus à l'aise : paf ! Ca recommence ! La petite voix qui me dit "Ben tiens, tu n'y connais rien, tu fais ta maligne mais en vrai tu n'es qu'un imposteur"...
(encore un de ces mots, comme "professeur" ou "défenseur" dont le féminin manque cruellement...)
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mon site sur l'écriture : www.ecritureparis.fr
- IgniatiusGuide spirituel
Cripure a écrit:Jamais un seul instant de doute, une seule seconde. J'ai eu de super notes au bac, à Ulm, à l'agreg, je suis bon, mes classes ont toujours tourné et quand les résultats sont mauvais, c'est-à-dire tout le temps , c'est leur faute. Je peux rendre compte de mes choix, de mes décisions, de mes notes. Donc, je suis à ma place. En revanche, je remets en cause certains chemins choisis pour faire comprendre tel ou tel point, mais ce n'est pas une réflexion sur l'imposture.Lilypims a écrit:J'aimerais bien que ceux qui ont coché 5 développent un peu (s'ils le veulent bien). Jamais aucun doute ? Toujours le sentiment d'être à leur place et de mériter la confiance qu'on leur accorde ?
C'est un métier, pas un sacerdoce, pas un mode de vie. Manquerait plus que quiconque vienne tenter de me prouver que je suis illégitime !! Je l'attends de pied ferme
Et en plus, tu es un demi-dieu.
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"Celui qui se perd dans sa passion est moins perdu que celui qui perd sa passion."
St Augustin
"God only knows what I'd be without you"
Brian Wilson
- IgniatiusGuide spirituel
Sinon, personnellement, j'ai plutôt tendance à voir les inspecteurs comme des imposteurs : ça renforce encore mon sentiment de légitimité dans ce métier.
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St Augustin
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- User5899Demi-dieu
Face aux collègues, attention et écoute bienveillantes a priori, qui évoluent en estime, amitié ou profond mépris. Face aux parents, CdE et inspecteurs, cordial mépris a priori,pouvant évoluer en fonction des relations.Tinsel a écrit:Et face aux parents, aux collègues, aux inspecteurs?V.Marchais a écrit:Non, quelle drôle d'idée. En classe, face aux élèves, je me sens profondément à ma place. Pas plus cultivée, ni plus intelligente, ni plus brillante que d'autres. Mais bien. Là où je dois être, là où mes talents sont utiles et peuvent se déployer. Au meilleur de moi-même. Pleine d'énergie et de bonne humeur. Ce boulot fait jaillir le meilleur de moi.
- Mum'Niveau 3
Je pense que ce sentiment est plus marqué chez les PE parce qu'ils doivent tout enseigner.
Et forcément, quand j'enseigne les sciences, la géo ou l'anglais (ce qui me gave profondément) je suis une vraie imposteuse, c'est clair. Il ne faudrait pas qu'ils me posent une question trop pointue, ou qu'ils me demandent comment on dit "crapaud".
Et forcément, quand j'enseigne les sciences, la géo ou l'anglais (ce qui me gave profondément) je suis une vraie imposteuse, c'est clair. Il ne faudrait pas qu'ils me posent une question trop pointue, ou qu'ils me demandent comment on dit "crapaud".
- phiExpert
:lol: En primaire notre métier serait tellement simple si on partait du principe que c'est de la faute des mômes si leurs résultats sont mauvais
Mum', en revanche je n'ai pas de sentiment d'être incompétente sur les contenus disciplinaires (bon, peut être que c'est à cause de ma formation relativement généraliste) lorsque je ne connais pas la réponse à une question, je leur dis que je chercherai, si je me trompe je leur avoue en leur disant que ça arrive à tout le monde... Ce n'est pas ce qui me tracasse dans ce métier.
Mum', en revanche je n'ai pas de sentiment d'être incompétente sur les contenus disciplinaires (bon, peut être que c'est à cause de ma formation relativement généraliste) lorsque je ne connais pas la réponse à une question, je leur dis que je chercherai, si je me trompe je leur avoue en leur disant que ça arrive à tout le monde... Ce n'est pas ce qui me tracasse dans ce métier.
- V.MarchaisEmpereur
Igniatius a écrit:Sinon, personnellement, j'ai plutôt tendance à voir les inspecteurs comme des imposteurs : ça renforce encore mon sentiment de légitimité dans ce métier.
+1
- LysimaqueHabitué du forum
phi a écrit: :lol: En primaire notre métier serait tellement simple si on partait du principe que c'est de la faute des mômes si leurs résultats sont mauvais
ou de la faute de leurs parents.
- RikkiMonarque
En ayant des élèves de 6 ans, rejeter la faute sur eux est tout simplement impensable.
Evidemment, je peux la jouer IUFM et blâmer le milieu social ceci, les conditions de vie cela, les parents non francophones, l'absence de références culturelle... mais je n'y crois que très moyennement.
Evidemment, je peux la jouer IUFM et blâmer le milieu social ceci, les conditions de vie cela, les parents non francophones, l'absence de références culturelle... mais je n'y crois que très moyennement.
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- phiExpert
Rikki a écrit:En ayant des élèves de 6 ans, rejeter la faute sur eux est tout simplement impensable.
Evidemment, je peux la jouer IUFM et blâmer le milieu social ceci, les conditions de vie cela, les parents non francophones, l'absence de références culturelle... mais je n'y crois que très moyennement.
- User5899Demi-dieu
Pour moi, être "pro", ça veut dire qu'aujourd'hui, si un élève m'embête, je sais le faire rentrer dans le rang sans agressivité, en le "retournant" en deux ou trois phrases. C'est vrai qu'il y a 22-23 ans, j'ai fait ma réputation à coups de classeurs lancés dans la cour anneaux ouverts, de craies dans la figure, de gueulantes homériques suivies de 4 ou 5 évanouissements, etc. Aujourd'hui, c'est plus apaisé je me rappelle une première littéraire en 91 où, quand je fermais ma porte le jeudi après midi, ils se mettaient à transpirer et certaines à s'évanouir avant même que j'eusse ouvert la bouche.J'étais d'une violence dont il m'arrive d'avoir honte, mais je les méprisais du fond du coeur. Ca, c'est vraiment fini et, de ce fait, je me sens aujourd'hui vraiment "pro".V.Marchais a écrit:Ben moi je me sens une vraie pro.
Ça ne veut pas dire que je serais un prof parfait ou infaillible. Mais je pense avoir, outre les connaissances, les qualités pour ce boulot. C'est pour ça que j'aime ça, que je me sens tellement à ma place, que je m'y épanouis et que, j'espère, j'y épanouis les jeunes gens que j'ai en face de moi.
Mon boucher est un vrai pro, mon maçon est un vrai pro, mon médecin est extra. Je leur reconnais ce qualificatif, à la jonction de leur compétence et de leurs qualités humaines en adéquation avec leur métier. Je ne vois pas pourquoi je me dénierais le même jugement. Je suis une pro dans mon domaine. C'est dit sans infatuation. Un pro, c'est un être humain comme les autres, pas une divinité infaillible. Mais il a des qualifications patinées par l'expérience. Telle est, tout simplement, ma situation. Et indéniablement celle de nombreux professeurs ici, même si ça leur paraît gênant de le dire.
- RikkiMonarque
C'est sûr qu'on ne peut pas ressentir de sentiment d'imposture face à des élèves que l'on méprise. C'est rassurant.
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- jujuEsprit éclairé
J'avoue ne pas avoir une énorme confiance en moi dans la vie, mais je me sens assez solide professionnellement. J'ai eu mon concours, je bosse mes cours sérieusement, j'ai plein de choses à apprendre aux élèves, je fais mon possible pour les faire progresser. Je suis à ma place. Des doutes parfois évidemment, mais jamais de sentiment d'imposture.
- User5899Demi-dieu
Demi-dieu ici, dieu vivant selon certains parents d'élèves.Igniatius a écrit:Cripure a écrit:Jamais un seul instant de doute, une seule seconde. J'ai eu de super notes au bac, à Ulm, à l'agreg, je suis bon, mes classes ont toujours tourné et quand les résultats sont mauvais, c'est-à-dire tout le temps , c'est leur faute. Je peux rendre compte de mes choix, de mes décisions, de mes notes. Donc, je suis à ma place. En revanche, je remets en cause certains chemins choisis pour faire comprendre tel ou tel point, mais ce n'est pas une réflexion sur l'imposture.Lilypims a écrit:J'aimerais bien que ceux qui ont coché 5 développent un peu (s'ils le veulent bien). Jamais aucun doute ? Toujours le sentiment d'être à leur place et de mériter la confiance qu'on leur accorde ?
C'est un métier, pas un sacerdoce, pas un mode de vie. Manquerait plus que quiconque vienne tenter de me prouver que je suis illégitime !! Je l'attends de pied ferme
Et en plus, tu es un demi-dieu.
Hier soir, en CA, un délégué élève, à propos d'une connerie de la CPE, rapport au projet d'établissement : "Oui, mais les profs sévères, on les aime. On regrette Monsieur Cripure cette année. C'est vrai, hein, Monsieur Cripure, on vous regrette"
Gueule de la CPE UNSA :lol!:
Mais je voudrais ajouter que longtemps, en plus de m'être couché de bonne heure, j'ai été timide, introverti et peu sûr de moi. Dès que je suis entré dans une classe, j'ai vraiment laissé une chape de plomb derrière moi.Faire cours me rend léger, heureux, à condition que je fasse cours.
Et que ça !
- IgniatiusGuide spirituel
Cripure a écrit:Pour moi, être "pro", ça veut dire qu'aujourd'hui, si un élève m'embête, je sais le faire rentrer dans le rang sans agressivité, en le "retournant" en deux ou trois phrases. C'est vrai qu'il y a 22-23 ans, j'ai fait ma réputation à coups de classeurs lancés dans la cour anneaux ouverts, de craies dans la figure, de gueulantes homériques suivies de 4 ou 5 évanouissements, etc. Aujourd'hui, c'est plus apaisé je me rappelle une première littéraire en 91 où, quand je fermais ma porte le jeudi après midi, ils se mettaient à transpirer et certaines à s'évanouir avant même que j'eusse ouvert la bouche.J'étais d'une violence dont il m'arrive d'avoir honte, mais je les méprisais du fond du coeur. Ca, c'est vraiment fini et, de ce fait, je me sens aujourd'hui vraiment "pro".V.Marchais a écrit:Ben moi je me sens une vraie pro.
Ça ne veut pas dire que je serais un prof parfait ou infaillible. Mais je pense avoir, outre les connaissances, les qualités pour ce boulot. C'est pour ça que j'aime ça, que je me sens tellement à ma place, que je m'y épanouis et que, j'espère, j'y épanouis les jeunes gens que j'ai en face de moi.
Mon boucher est un vrai pro, mon maçon est un vrai pro, mon médecin est extra. Je leur reconnais ce qualificatif, à la jonction de leur compétence et de leurs qualités humaines en adéquation avec leur métier. Je ne vois pas pourquoi je me dénierais le même jugement. Je suis une pro dans mon domaine. C'est dit sans infatuation. Un pro, c'est un être humain comme les autres, pas une divinité infaillible. Mais il a des qualifications patinées par l'expérience. Telle est, tout simplement, ma situation. Et indéniablement celle de nombreux professeurs ici, même si ça leur paraît gênant de le dire.
Heureusement que tu as changé parce que ça, à mon sens, c'est une forme d'imposture : nous ne pouvons effectuer ce métier si nous n'éprouvons une empathie à un certain degré pour nos élèves.
J'ai cependant eu une classe dans ma carrière avec laquelle je n'avais aucun atome crochu, et franchement, je ne les aimais pas.
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- V.MarchaisEmpereur
Je voudrais préciser une chose.
Quand je dis que je me sens une vraie pro, ça ne veut pas dire que je ne me sens jamais démunie, ou que je ne me plante jamais. J'étais au bord de l'affolement quand mon élève a pété les plombs en plein cours en début d'année. J'ai foiré une séance pas plus tard qu'hier, parce que le réseau plantait sans arrêt, je me suis obstinée, on a juste perdu une heure. Il y a quelques gamins avec lesquels les relations sont difficiles - heureusement pour eux, elles sont meilleures avec mes collègues. Il y a des trucs que j'essaie et qui foirent. Et de belles réussites aussi. Tout ça c'est la vie. Mais ça n'entame pas ma joie d'être en classe ni mon sentiment de légitimité. Aucun prof, même le meilleur, n'échappe à ça.
Quand je dis que je me sens une vraie pro, ça ne veut pas dire que je ne me sens jamais démunie, ou que je ne me plante jamais. J'étais au bord de l'affolement quand mon élève a pété les plombs en plein cours en début d'année. J'ai foiré une séance pas plus tard qu'hier, parce que le réseau plantait sans arrêt, je me suis obstinée, on a juste perdu une heure. Il y a quelques gamins avec lesquels les relations sont difficiles - heureusement pour eux, elles sont meilleures avec mes collègues. Il y a des trucs que j'essaie et qui foirent. Et de belles réussites aussi. Tout ça c'est la vie. Mais ça n'entame pas ma joie d'être en classe ni mon sentiment de légitimité. Aucun prof, même le meilleur, n'échappe à ça.
- User5899Demi-dieu
+1phi a écrit: :lol: En primaire notre métier serait tellement simple si on partait du principe que c'est de la faute des mômes si leurs résultats sont mauvais
C'est d'ailleurs pour ça que le métier d'instit est infiniment plus difficile que celui de professeur du secondaire. C'est d'ailleurs ce que je ne cesse de dire ici, exemples marital et maternel à l'appui.
- IgniatiusGuide spirituel
Cripure a écrit:Demi-dieu ici, dieu vivant selon certains parents d'élèves.Igniatius a écrit:Cripure a écrit:Jamais un seul instant de doute, une seule seconde. J'ai eu de super notes au bac, à Ulm, à l'agreg, je suis bon, mes classes ont toujours tourné et quand les résultats sont mauvais, c'est-à-dire tout le temps , c'est leur faute. Je peux rendre compte de mes choix, de mes décisions, de mes notes. Donc, je suis à ma place. En revanche, je remets en cause certains chemins choisis pour faire comprendre tel ou tel point, mais ce n'est pas une réflexion sur l'imposture.Lilypims a écrit:J'aimerais bien que ceux qui ont coché 5 développent un peu (s'ils le veulent bien). Jamais aucun doute ? Toujours le sentiment d'être à leur place et de mériter la confiance qu'on leur accorde ?
C'est un métier, pas un sacerdoce, pas un mode de vie. Manquerait plus que quiconque vienne tenter de me prouver que je suis illégitime !! Je l'attends de pied ferme
Et en plus, tu es un demi-dieu.
Hier soir, en CA, un délégué élève, à propos d'une connerie de la CPE, rapport au projet d'établissement : "Oui, mais les profs sévères, on les aime. On regrette Monsieur Cripure cette année. C'est vrai, hein, Monsieur Cripure, on vous regrette"
Gueule de la CPE UNSA :lol!:
Mais je voudrais ajouter que longtemps, en plus de m'être couché de bonne heure, j'ai été timide, introverti et peu sûr de moi. Dès que je suis entré dans une classe, j'ai vraiment laissé une chape de plomb derrière moi.Faire cours me rend léger, heureux, à condition que je fasse cours, pas que je fasse de la pédagogiste excessif-remédiatio-méfessologie
Je l'aurais parié !
Mais Combray, c'est fini.
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St Augustin
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- User5899Demi-dieu
Chacun se rassure comme il peut. Ce sont des questions qui ne m'intéressent pas et par lesquelles je ne me sens en rien concerné.Rikki a écrit:C'est sûr qu'on ne peut pas ressentir de sentiment d'imposture face à des élèves que l'on méprise. C'est rassurant.
- phiExpert
:lol: Non mais je le sais que je suis un danger pour les mômes, ça doit être parce que je leur fais confiance, c'est sûr... Après ils apprennent à lire, ça c'est très grave, ils ne peuvent plus valider la compétences SLC10b qui consiste à faire des inférences sur l'image de couverture. En plus les demi-dieux risquent de ne plus pouvoir les mépriser autant, ça j'ai conscience que c'est embêtant...
- cariboucGuide spirituel
Mon dieu, j'aurais pu vous avoir en seconde et vivre ça ? :shock: J'aurais clairement fait partie des évanouissements :lol:Cripure a écrit:Pour moi, être "pro", ça veut dire qu'aujourd'hui, si un élève m'embête, je sais le faire rentrer dans le rang sans agressivité, en le "retournant" en deux ou trois phrases. C'est vrai qu'il y a 22-23 ans, j'ai fait ma réputation à coups de classeurs lancés dans la cour anneaux ouverts, de craies dans la figure, de gueulantes homériques suivies de 4 ou 5 évanouissements, etc. Aujourd'hui, c'est plus apaisé je me rappelle une première littéraire en 91 où, quand je fermais ma porte le jeudi après midi, ils se mettaient à transpirer et certaines à s'évanouir avant même que j'eusse ouvert la bouche.J'étais d'une violence dont il m'arrive d'avoir honte, mais je les méprisais du fond du coeur. Ca, c'est vraiment fini et, de ce fait, je me sens aujourd'hui vraiment "pro".
Je pense que c'est vous qui avez raison : nous sommes à notre place a priori, mais mazette, il n'est pas facile de lutter contre le manque de confiance en soi.
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"J'adore parler de rien : c'est le seul domaine où j'ai de vagues connaissances" (O. Wilde)
- jujuEsprit éclairé
Cripure a écrit:Se remettre en cause fait avancer, se juger imposteur est dangereux pour soi et pour les gosses.
Très bien dit.
- RikkiMonarque
Il y a une différence notable entre se juger imposteur et ressentir un sentiment d'imposture.
Personnellement, je sais qu'objectivement je me situe plutôt dans les enseignants de CP capables, ce qui ne m'empêche pas de devoir lutter, de moins en moins souvent mais tout de même de manière réelle, contre le sentiment d'imposture.
Personnellement, je sais qu'objectivement je me situe plutôt dans les enseignants de CP capables, ce qui ne m'empêche pas de devoir lutter, de moins en moins souvent mais tout de même de manière réelle, contre le sentiment d'imposture.
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- phiExpert
Rikki a écrit:Il y a une différence notable entre se juger imposteur et ressentir un sentiment d'imposture.
Personnellement, je sais qu'objectivement je me situe plutôt dans les enseignants de CP capables, ce qui ne m'empêche pas de devoir lutter, de moins en moins souvent mais tout de même de manière réelle, contre le sentiment d'imposture.
Encore mieux dit
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- Prof célibataire (mais pas seulement?)... vous ruminez chez vous quand vous avez une classe pénible?
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