- stanleymilgramNiveau 9
lene75 a écrit:J'enseigne depuis 5 ans et j'aime beaucoup le coeur de mon métier : les cours qui se passent bien et tout ce qui va avec. Je trouve la relation avec les élèves d'une grande richesse et j'ai vraiment l'impression de leur apporter quelque chose. En revanche les à-côtés et les pressions pour me pousser à dénaturer mon métier me pèsent, devoir me battre simplement pour pouvoir exercer mon métier de manière efficace me pèse. En 5 ans mes conditions de travail se sont déjà dégradées. Du coup tout dépendra de l'avenir de la profession, qui pour l'instant me paraît plutôt sombre : je comptais faire toute ma carrière dans ce métier, que j'aime beaucoup et qui a un réel sens pour moi, mais s'il ne m'est plus possible de l'exercer correctement ou si me battre pour pouvoir le faire devient trop usant, si j'ai l'impression que mon travail n'a plus de sens, voire qu'il est contreproductif pour les élèves qu'on me confie, je le quitterai. En somme, c'est paradoxalement la vocation qui me fera peut-être un jour renoncer à ce métier.
très juste .
- philannDoyen
Lene75: je n'aurais pas mieux dit!
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2014-2015: poste fixe dans les Hauts de Seine
2013-2014: certifiée stagiaire dans les Hauts de Seine
2011-2013: prof. contractuelle dans l'Essonne
- LefterisEsprit sacré
lene75 a écrit:J'enseigne depuis 5 ans et j'aime beaucoup le coeur de mon métier : les cours qui se passent bien et tout ce qui va avec. Je trouve la relation avec les élèves d'une grande richesse et j'ai vraiment l'impression de leur apporter quelque chose. En revanche les à-côtés et les pressions pour me pousser à dénaturer mon métier me pèsent, devoir me battre simplement pour pouvoir exercer mon métier de manière efficace me pèse. En 5 ans mes conditions de travail se sont déjà dégradées. Du coup tout dépendra de l'avenir de la profession, qui pour l'instant me paraît plutôt sombre : je comptais faire toute ma carrière dans ce métier, que j'aime beaucoup et qui a un réel sens pour moi, mais s'il ne m'est plus possible de l'exercer correctement ou si me battre pour pouvoir le faire devient trop usant, si j'ai l'impression que mon travail n'a plus de sens, voire qu'il est contreproductif pour les élèves qu'on me confie, je le quitterai. En somme, c'est paradoxalement la vocation qui me fera peut-être un jour renoncer à ce métier.
C'est drôle -façon de parler, tu emploies les mêmes termes que moi , et formules sur la dégradation fulgurante du métier les mêmes conclusions que moi , qui suis un tout petit peu plus ancien dans le métier(et hélas nettement plus en âge.. ). J'ai utilisé "dénaturer" récemment à une réunion où l'on nous demande de préparer les EAP à être des professeurs d'un "autre profil" et à la "professionnalisation", c'est-à-dire en traduction , à tout faire , vie scolaire, réunions, orientation, réception, travail administratif , en étant piégés 35 heures dans l'établissement. (Voir le sujet "changer le profil pour changer le statut").
Certains sont persuadés -ou font semblant de l'être- que les jeunes futurs enseignants y sont prêts : j'affirme le contraire pour la majorité, qui a choisi avant tout une discipline , puisque j'en fréquente et en ai fréquenté relativement récemment de plus jeunes que moi.
Et j'ajoute que même si c'était vrai, ce serait de toute manière une faute de logique de raisonner sur l'existant, il faudrait raisonner en fonction de tous ceux qui justement bifurquent dans leurs études pour éviter l'enseignement. La leçon des défections aux concours devrait être suffisamment parlante, je crois, tout comme le fait qu'il y ait plus de candidats aux agrégations, concours disciplinaires, en valeur relative et même parfois absolue.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- jofromlilleNiveau 3
Je suis entré dans la profession par amour pour l'histoire et la géo il y a 12 ans et depuis 10 ans je suis dans un lycée du bassin minier du pas de calais. Régulièrement, je me dis que je ferai pas le prof toute ma vie. Mais j'ai passé l'agrégation pour me donner de l'air: reprendre des études puis alléger ma charge de travail.
Ce qui me bouffe le plus: les choses qui se surajoutent au travail. Il faut faire de plus en plus de fumer pour se faire mousser auprès des CdE...beurk
Ce qui me bouffe le plus: les choses qui se surajoutent au travail. Il faut faire de plus en plus de fumer pour se faire mousser auprès des CdE...beurk
- MamousseHabitué du forum
Kak a écrit:stanleymilgram a écrit:22 ans. Ce n'est plus le même métier.J'adore la relation avec les élèves et la transmission du savoir (lettres/français au collège ).Mais la charge de travail est énorme ,pour moi, et les objectifs sont flous,absurdes ,inadaptés . Les élèves en difficulté sont noyés et les élèves à l'aise sont en en sous-régime et globalement heureux de l'être .
La transmission d'une culture n'est pas du tout prioritaire et les bases ne sont pas pour autant maîtrisées (à peine enseignées).
Nous sommes détestés globalement et je m'estime totalement méprisé par les inspecteurs chefs.
Je déconseille fortement ce métier à mes enfants. J'ai peur à l'idée qu'il me reste plus de 20 ans à répéter les choses comme Sisyphe dans un contexte permanent de réformes stupides et jamais abouties . Donc, oui, je voudrais bien changer.
+1 Mais je ne changerai pas de métier...
+1 aussi.
J'aime ce métier et ce qui m'a poussée à l'exercer, il y a 19 ans. (et cette vocation est née lorsque j'étais moi-même en classe de 6°).
J'aime être avec mes élèves, je me sens un peu utile... Je m'éclate en faisant des projets et en variant mes approches. Mais je ne me sens pas (ou plus) considérée par ma hiérarchie. J'ai traversé une grosse période de doute durant 3-4 ans, me demandant si j'étais ringarde à ce point dans mon enseignement. Maintenant, ça va mieux. Je m'entoure des collègues que j'apprécie pour mener des projets transversaux, je m'ouvre à de nouvelles pratiques, je viens sur Neo
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"Si tu diffères de moi, mon frère, loin de me léser, tu m'enrichis." (Antoine de Saint-Exupéry, Citadelle)
"C'est véritablement utile, puisque c'est joli." (Antoine de Saint-Exupéry, Le Petit Prince)
- MamousseHabitué du forum
Et voilà ce qui m'a complètement déstabilisée aussi ces dernières années...jofromlille a écrit:Ce qui me bouffe le plus: les choses qui se surajoutent au travail. Il faut faire de plus en plus de fumer pour se faire mousser auprès des CdE...beurk
- almuixeNeoprof expérimenté
Je ressens exactement la même chose que toi Al-qualam.
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Association R.E.A.C.T – Réagir face aux Enfants et Adolescents au Comportement Tyrannique
- User5899Demi-dieu
De plus en plus souvent, 34 paires d'yeux, dont 32 témoignent d'une incompréhension complète, et de l'autre côté, des programmes de plus en plus lourds.
Et des pignoufs au centre parlant de pédagogie différenciée :lol!:
Et des pignoufs au centre parlant de pédagogie différenciée :lol!:
- Mike92Niveau 10
C'est une bien grande consolation que d'opposer du mépris au manque de considération de certains CdE à la compétence virtuelle...
Quant aux programmes lourds, rien n'empêche d'en prendre et d'en laisser. On n'est pas des moutons.
Quant aux programmes lourds, rien n'empêche d'en prendre et d'en laisser. On n'est pas des moutons.
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Fais bon accueil aux étrangers, car toi aussi, tu seras un étranger. (Roger Ikor)
site : http://allemand-postbac.npage.de
manuels publiés : http://www.decitre.fr/auteur/141431/Michel+Luciani/
- CeladonDemi-dieu
20 ans, pas un de plus car j'ai commencé tard et que ça suffit. Mais je m'interroge pour savoir COMMENT font les collègues qui ont une carrière complète, dans les conditions qui sont les nôtres aujourd'hui !
- corisandianeNiveau 9
quand ils te regardentCripure a écrit:De plus en plus souvent, 34 paires d'yeux, dont 32 témoignent d'une incompréhension complète, et de l'autre côté, des programmes de plus en plus lourds.
Et des pignoufs au centre parlant de pédagogie différenciée :lol!:
- PatissotDoyen
Cripure a écrit:De plus en plus souvent, 34 paires d'yeux, dont 32 témoignent d'une incompréhension complète, et de l'autre côté, des programmes de plus en plus lourds.
Et des pignoufs au centre parlant de pédagogie différenciée :lol!:
Si la lourdeur des programmes vous pèse, changez de discipline. En maths les programmes sont de plus en plus aériens.
Il s'agit vraiment du cadet de mes soucis, tout ce qui m'importe c'est de ne pas être em*** par les élèves et leurs géniteurs.
- yogiSage
Al-qalam a écrit:Je suis néotit et j'espère pouvoir passer à autre chose (recherche) l'an prochain. Je suis mitigée face au métier : il y a des côtés agréables - j'ai beaucoup appris, sur le plan disciplinaire, durant ces deux années (il faut dire que je partais de zéro ou presque à cause d'un parcours un peu étrange) et globalement, mes relations avec les élèves sont bonnes et je n'ai pas peur d'aller en cours - sauf au début de l'année.
Néanmoins, tout cela n'est qu'une façade qui masque du malaise et de l'ennui. Je me sens très mal à l'aise dans la relation d'autorité, dans le fait de devoir chaque jour me poser non en égale, mais en supérieure de ces gamins, une personne qui peut et doit punir au besoin (mais ça, c'est une raison très personnelle). Je me sens aussi constamment prise entre le marteau (le programme, l'institution) et l'enclume (la réalité des élèves et de leur niveau) : cela donne une impression de poser des cautères sur une jambe de bois. Il faut les amener au bac coûte que coûte, et pour cela, faire toujours du superflu au lieu d'attaquer le nécessaire - leur niveau de français, les bases de l'histoire du monde, leur compréhension fine d'un texte, un réel esprit critique. Le rythme imposé par l'éducation nationale me semble absurde - il me bouffe, en m’obligeant à travailler à des horaires et une allure impossibles ; il bouffe mes élèves, à qui on ne donne jamais le temps de comprendre.
J'ai donc le sentiment d'une profonde inutilité, voire même que, malgré les grands mots, on me fait jouer un rôle contraire à celui que j'espérais. On ne fait fabriquer des consommateurs de TF1, des gamins qui ne savent pas intellectualiser un problème, mais se posent si facilement en juges d'après leurs émotions, bref, de parfaits non-citoyens manipulables à loisir. Je ne sais pas inverser cette tendance, j'ai même de plus en plus l'impression que c'est impossible, et ce d'autant plus qu'on cherche à homogénéiser les classes d'âges, sans prendre en compte les nombreuses différences des élèves. Tous ne sont pas capables de comprendre à la même vitesse, tous n'ont pas les mêmes dispositions, mais on me les fourgue à 35 avec un programme unique et trop compliqué pour eux. Je ne peux rien faire pour eux, et je crains la société que nous sommes en train de créer ainsi.
Donc je compte changer rapidement, par pure lâcheté.
Je me reconnais dans ce que tu dis.
- LefterisEsprit sacré
Au total, ça devrait tourner autour de cette durée pour moi aussi ou guère plus au pire Ca dépendra de l'évolution de la question des retraites. Je n'imagine même pas la situation de ceux qui vont s'y jeter pour plus de 40 ans. J'ai rencontré une stagiaire, (pas la mienne , je tiens ma langue, ni dans ma matière... ) qui m'a confié qu'elle voulait partir d'urgence, le tout étant de trouver une issue de secours. Je lui ai quand même conseillé de n'en souffler mot jusqu'à titularisation, elle verra après.Celadon a écrit:20 ans, pas un de plus car j'ai commencé tard et que ça suffit. Mais je m'interroge pour savoir COMMENT font les collègues qui ont une carrière complète, dans les conditions qui sont les nôtres aujourd'hui !
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- yogiSage
Cripure a écrit:De plus en plus souvent, 34 paires d'yeux, dont 32 témoignent d'une incompréhension complète, et de l'autre côté, des programmes de plus en plus lourds.
Et des pignoufs au centre parlant de pédagogie différenciée :lol!:
Qui sont les pignoufs?
- JPhMMDemi-dieu
La lâcheté n'existe pas en soi, ce n'est qu'un jugement moral a posteriori d'un événement surgit dans le monde d'un individu par co-incidence, c'est-à-dire par l'incidence factuelle (donc essentiellement aléatoire) de plusieurs faits en un même lieu en même temps sur un même individu. Or l'aléatoire n'est pas jugeable moralement.Al-qalam a écrit:Donc je compte changer rapidement, par pure lâcheté.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- CondorcetOracle
JPhMM a écrit:La lâcheté n'existe pas en soi, ce n'est qu'un jugement moral a posteriori d'un événement surgit dans le monde d'un individu par co-incidence, c'est-à-dire par l'incidence factuelle (donc essentiellement aléatoire) de plusieurs faits en un même lieu en même temps sur un même individu. Or l'aléatoire n'est pas jugeable moralement.Al-qalam a écrit:Donc je compte changer rapidement, par pure lâcheté.
- mitochondrieNiveau 10
Je dirais moins de 10 ans (je suis T3).
Il y a plusieurs raisons à cela :
- d'abord, mon manque de compétence, que je pensais pouvoir combler avec l'expérience. Mais je ne suis pas sure d'avoir la patience et le courage nécessaires ;
- d'autant que s'y ajoutent une profonde perte de sens, une impression de ne servir à rien. Mes motivations pour ce métier étaient le goût pour ma matière et la volonté de former à l'esprit critique et à la citoyenneté à travers cette matière... chose que je n'ai jamais réussi à faire car c'est toujours la course. Aujourd'hui, j'en viens à me dire que ma matière elle-même ne sert à rien, pour des élèves à qui toutes les bases font défaut. Je souscris donc entièrement à ce qu'écrit Al-qalam :
Il y a plusieurs raisons à cela :
- d'abord, mon manque de compétence, que je pensais pouvoir combler avec l'expérience. Mais je ne suis pas sure d'avoir la patience et le courage nécessaires ;
- d'autant que s'y ajoutent une profonde perte de sens, une impression de ne servir à rien. Mes motivations pour ce métier étaient le goût pour ma matière et la volonté de former à l'esprit critique et à la citoyenneté à travers cette matière... chose que je n'ai jamais réussi à faire car c'est toujours la course. Aujourd'hui, j'en viens à me dire que ma matière elle-même ne sert à rien, pour des élèves à qui toutes les bases font défaut. Je souscris donc entièrement à ce qu'écrit Al-qalam :
Al-qalam a écrit:
Je me sens aussi constamment prise entre le marteau (le programme, l'institution) et l'enclume (la réalité des élèves et de leur niveau) : cela donne une impression de poser des cautères sur une jambe de bois. Il faut les amener au bac coûte que coûte, et pour cela, faire toujours du superflu au lieu d'attaquer le nécessaire - leur niveau de français, les bases de l'histoire du monde, leur compréhension fine d'un texte, un réel esprit critique. Le rythme imposé par l'éducation nationale me semble absurde - il me bouffe, en m’obligeant à travailler à des horaires et une allure impossibles ; il bouffe mes élèves, à qui on ne donne jamais le temps de comprendre.
J'ai donc le sentiment d'une profonde inutilité, voire même que, malgré les grands mots, on me fait jouer un rôle contraire à celui que j'espérais. On ne fait fabriquer des consommateurs de TF1, des gamins qui ne savent pas intellectualiser un problème, mais se posent si facilement en juges d'après leurs émotions, bref, de parfaits non-citoyens manipulables à loisir. Je ne sais pas inverser cette tendance, j'ai même de plus en plus l'impression que c'est impossible, et ce d'autant plus qu'on cherche à homogénéiser les classes d'âges, sans prendre en compte les nombreuses différences des élèves. Tous ne sont pas capables de comprendre à la même vitesse, tous n'ont pas les mêmes dispositions, mais on me les fourgue à 35 avec un programme unique et trop compliqué pour eux. Je ne peux rien faire pour eux, et je crains la société que nous sommes en train de créer ainsi.
- BabayagaGrand sage
Kak a écrit:Tant qu'on veut... si on est prêt à se serrer fortement la ceinture à la retraite!lalilala a écrit:J'ai une question au fait : on peut être à mi-temps (ou temps partiel) pendant combien d'années dans une carrière?
A condition que le temps partiel soit accordé, il n'est de droit que dans certains cas.
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Je ne gère plus la rubrique en accès restreint, adressez-vous à Hermione, merci
- DaphnéDemi-dieu
Tu peux faire ta carrière à mi-temps si tu veux;lalilala a écrit:J'ai une question au fait : on peut être à mi-temps (ou temps partiel) pendant combien d'années dans une carrière?
Ma belle-soeur l'a fait et a une demie retraite. Elle a fait ce choix et l'assume.
- LefterisEsprit sacré
Ou pour le dire autrement, tout simplement parce que tout jugement moral implique une référence absolue, qui n'existe pas.JPhMM a écrit:La lâcheté n'existe pas en soi, ce n'est qu'un jugement moral a posteriori d'un événement surgit dans le monde d'un individu par co-incidence, c'est-à-dire par l'incidence factuelle (donc essentiellement aléatoire) de plusieurs faits en un même lieu en même temps sur un même individu. Or l'aléatoire n'est pas jugeable moralement.Al-qalam a écrit:Donc je compte changer rapidement, par pure lâcheté.
Il n'est dit nulle part qu'un salarié ne doit pas changer de métier quand le sien se dégrade, ne lui plaît plus, et il n'est dit nulle part qu'un enseignant a charge de sauver les gens contre l'institution, comme un soldat qui joue le sort d'une bataille en restant à son poste jusqu'à la mort.
Seuls existent la notion de contrat ou de statut , dans le monde professionnel, choses par définition contingentes, hic et nunc.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- yogiSage
Lefteris a écrit:Ou pour le dire autrement, tout simplement parce que tout jugement moral implique une référence absolue, qui n'existe pas.JPhMM a écrit:La lâcheté n'existe pas en soi, ce n'est qu'un jugement moral a posteriori d'un événement surgit dans le monde d'un individu par co-incidence, c'est-à-dire par l'incidence factuelle (donc essentiellement aléatoire) de plusieurs faits en un même lieu en même temps sur un même individu. Or l'aléatoire n'est pas jugeable moralement.Al-qalam a écrit:Donc je compte changer rapidement, par pure lâcheté.
Il n'est dit nulle part qu'un salarié ne doit pas changer de métier quand le sien se dégrade, ne lui plaît plus, et il n'est dit nulle part qu'un enseignant a charge de sauver les gens contre l'institution, comme un soldat qui joue le sort d'une bataille en restant à son poste jusqu'à la mort.
Seuls existent la notion de contrat ou de statut , dans le monde professionnel, choses par définition contingentes, hic et nunc.
né, efharisto
- LefterisEsprit sacré
Ellηνικά να γράψεις , σε παρακαλώ.daphne5 a écrit:Lefteris a écrit:Ou pour le dire autrement, tout simplement parce que tout jugement moral implique une référence absolue, qui n'existe pas.JPhMM a écrit:La lâcheté n'existe pas en soi, ce n'est qu'un jugement moral a posteriori d'un événement surgit dans le monde d'un individu par co-incidence, c'est-à-dire par l'incidence factuelle (donc essentiellement aléatoire) de plusieurs faits en un même lieu en même temps sur un même individu. Or l'aléatoire n'est pas jugeable moralement.Al-qalam a écrit:Donc je compte changer rapidement, par pure lâcheté.
Il n'est dit nulle part qu'un salarié ne doit pas changer de métier quand le sien se dégrade, ne lui plaît plus, et il n'est dit nulle part qu'un enseignant a charge de sauver les gens contre l'institution, comme un soldat qui joue le sort d'une bataille en restant à son poste jusqu'à la mort.
Seuls existent la notion de contrat ou de statut , dans le monde professionnel, choses par définition contingentes, hic et nunc.
né, efharisto
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
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Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- GrypheMédiateur
Ça va vous deux ? :lol!:Lefteris a écrit:Ellηνικά να γράψεις , σε παρακαλώ.daphne5 a écrit:né, efharistoLefteris a écrit:Seuls existent la notion de contrat ou de statut , dans le monde professionnel, choses par définition contingentes, hic et nunc.
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Τί ἐστιν ἀλήθεια ;
- yogiSage
Lefteris a écrit:Ellηνικά να γράψεις , σε παρακαλώ.daphne5 a écrit:Lefteris a écrit:Ou pour le dire autrement, tout simplement parce que tout jugement moral implique une référence absolue, qui n'existe pas.JPhMM a écrit:La lâcheté n'existe pas en soi, ce n'est qu'un jugement moral a posteriori d'un événement surgit dans le monde d'un individu par co-incidence, c'est-à-dire par l'incidence factuelle (donc essentiellement aléatoire) de plusieurs faits en un même lieu en même temps sur un même individu. Or l'aléatoire n'est pas jugeable moralement.Al-qalam a écrit:Donc je compte changer rapidement, par pure lâcheté.
Il n'est dit nulle part qu'un salarié ne doit pas changer de métier quand le sien se dégrade, ne lui plaît plus, et il n'est dit nulle part qu'un enseignant a charge de sauver les gens contre l'institution, comme un soldat qui joue le sort d'une bataille en restant à son poste jusqu'à la mort.
Seuls existent la notion de contrat ou de statut , dans le monde professionnel, choses par définition contingentes, hic et nunc.
né, efharisto
Malgré mon prénom, je ne suis pas grecque, mais j'ai passé trois étés en Grèce et les souvlakis me manquent.
- LefterisEsprit sacré
J'ai rien fait de mal Cette dame se met je ne sais pourquoi à m'écrire en grec, je lui faisais remarquer qu'elle doit utiliser l'alphabet idoine...Gryphe a écrit:Ça va vous deux ? :lol!:Lefteris a écrit:Ellηνικά να γράψεις , σε παρακαλώ.daphne5 a écrit:né, efharistoLefteris a écrit:Seuls existent la notion de contrat ou de statut , dans le monde professionnel, choses par définition contingentes, hic et nunc.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- Vous pensez que les robots vont vous piquer votre boulot ? Vous avez raison
- Que pensez-vous du sujet "une oeuvre doit-elle faire rire ou faire réfléchir ?" pour un brevet blanc ?
- Fliqué par mon CDE, qu'en pensez-vous ? Y a-t-il quelque chose à faire ?
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