Aimez-vous Stephen King ?

Si Ça ne devait terrifier que les enfant, ce ne serait pas un si remarquable roman.

Bah un adulte fait la part des choses, non? Il prend de la distance, non?
Mais les enfants qui ont vu le film Ça sont vraiment traumatisés. J'ai une élève de 1ère qui a fait un malaise parce que j'en avais donné un extrait à lire en texte complémentaire pour le bac. Evidemment, j'avais choisi la scène du début avec l'enfant, son bateau en papier et la belle description du clown dans l’égout....

C'est bien triste de devenir adulte, dans ce cas...

J'ai également été traumatisé par le film, c'est une daube telle que ça me paraît inévitable.

Moi j'ai beaucoup ri devant le film ça... Je devrais m'inquièter de mon état mental vous croyez ? (ça me fait ça avec tous les films "d'horreur", je ne les trouve jamais crédibles !!)

Certains romans m'ont terrifiée, dont quelques-uns du peu de Stephen King que j'ai lu. Je n'ai pas pu lire en entier Simetierre ni celui avec le chien enragé (les histoires de morts d'enfants, je peux plus : j'ai juste lu le début... et la fin pour savoir comment il bouclait son affaire). Misery est aussi épouvantable (même si avec le recul, depuis que je l'interprète comme une longue métaphore de l'écrivain en panne d'inspiration face à son lectorat, j'en cauchemarde moins).
Si je devais faire la liste des oeuvres qui m'ont vraiment mis les chocottes, que ça soit réaliste ou fantastique à la King, je n'aurais pas terminé ce soir. Il y a certainement un topic sur néo sur les romans qui ont terrifié des adultes !
(pour moi, une des pires scènes de ma vie de lectrice est une page du prix Médicis de je ne sais plus quelle année, Là où les tigres sont chez eux, qui parle de la torture dans les dictatures sud américaines).

DesolationRow a écrit:Si Ça ne devait terrifier que les enfant, ce ne serait pas un si remarquable roman.

Je l'ai lu à 22 ans. J'en ai fait des cauchemars pendant un mois.

J'adore Stephen King ! J'ai lu et adoré pas mal de ces livres et j'ai aussi vu pas mal d'adaptations ... Sac d'os m'avait beaucoup plu et donné des frissons à la lecture (peut-être était ce lié à mon état d'esprit du moment) ...Je n'ai pas lu ça par contre et vous m'avez donné envie de le lire en consultant ce fil. J'ai trouvé le film un peu décevant mais pas vraiment effrayant !

Elaïna a écrit:Certains romans m'ont terrifiée, dont quelques-uns du peu de Stephen King que j'ai lu. Je n'ai pas pu lire en entier Simetierre ni celui avec le chien enragé (les histoires de morts d'enfants, je peux plus : j'ai juste lu le début... et la fin pour savoir comment il bouclait son affaire). Misery est aussi épouvantable (même si avec le recul, depuis que je l'interprète comme une longue métaphore de l'écrivain en panne d'inspiration face à son lectorat, j'en cauchemarde moins).
Si je devais faire la liste des oeuvres qui m'ont vraiment mis les chocottes, que ça soit réaliste ou fantastique à la King, je n'aurais pas terminé ce soir. Il y a certainement un topic sur néo sur les romans qui ont terrifié des adultes !
(pour moi, une des pires scènes de ma vie de lectrice est une page du prix Médicis de je ne sais plus quelle année, Là où les tigres sont chez eux, qui parle de la torture dans les dictatures sud américaines).

Le seul auteur qui a réussi à me faire (véritablement) cauchemarder (fin du collège, 4e 3e) c'est HP Lovecraft. Au début je lisais du Lovecraft en début de soirée et un autre livre avant de m'endormir. Mais nous sommes dans un monde et un univers totalement autre que celui de S.King. S.King ne m'a jamais effrayé (par contre je l'ai lu après Lovecraft).

Pareil. Bien des cauchemars à la lecture de Lovecraft.
Lovecraft est un monde à part, littéralement, il est l’horreur.

J'ai réellement fait des cauchemars. S. King peut répugner parfois, inquiéter, révulser (Misery), horrifier (Cujo je crois pour le livre mentionné plus haut). Il noie dans la longueur parfois. L'intérêt de beaucoup des livres de King tient à la longueur, à l'accroche à la réalité, à la psychologie des personnages et des travers de la société américaine. Lovecraft est totalement différent. C'est onirique, cauchemardesque, dément et démesuré, névrosé (l'auteur, ce que n'est pas King) et délirant. Si on se plonge dedans...

Mais là encore, on ne ressent pas de la même façon je pense une lecture de jeunesse et une lecture d'adulte. Oui, c'est peut-être regrettable. Je ne sais pas si découvrir Lovecraft adulte me ferait la même chose. Bon, mais King, si je l'ai découvert après, j'étais malgré tout jeune, et il ne m'a jamais fait cet effet... Sauf une lecture d'une nouvelle de Brume (je crois - celle ou un couple se retrouve au bord d'un lac et où tout le monde disparaît - des tentacules - je ne sais plus - qui m'avait marquée, mais le problème c'est qu'elle se termine en eau de boudin, une fois de plus). King est bon dans l'horreur-thriller (Cujo, Misery, Jessie - que je n'ai pas pu lire car je ne lui trouvais aucun intérêt fantastique....) mais il est très mauvais pour construire un univers onirique et terrifiant comme Lovecraft.

Qu'est-ce qui fait l'intérêt de Ca ? La peur, les psychoses personnelles, les vies personnelles réelles, les peurs ancrées, la vie quotidienne, et une histoire fantastique qui se termine encore en eau de boudin. Le Fléau ? The Walking Dead en avance, là encore avec un finish lamentable (je ne vais pas encore parler de Dome....). Les peurs, la vie quotidienne, sont admirablement bien développées.

Rien de tout cela chez Lovecraft.

Perso, la seule fois où j'ai eu peur, adulte, en regardant un film issu d'un roman fantastique, c'était lors de l'adaptation du Tour d'écrou d'Henry James. Pas une goutte de sang, pas de violence physique mais une atmosphère intense et très angoissante, surtout à la fin.
Par contre aucun film adapté des romans de King le père ne m'a fait peur. Trop grand-guignolesques, ces films.

Oui, je le concède, les fins chez Stephen King sont souvent décevantes.
Je regrette sa grande époque de l'horreur, depuis 15 ans (et même plus) je suis souvent déçue mais ça ne m'empêche pas de me précipiter sur chaque dernier roman. j'aime sa façon de planter les personnages, cette patte qui fait qu'en quelques pages on a l'impression de connaitre un personnage depuis son enfance.
J'ai lu un bouquin de sa femme (chéplukoi) et peut-être un de son fils : je n'en garde aucun souvenir.

Mon préféré est 22/11/63. Il ne s'y fatigue pas à justifier le retour vers le passé  mais tricote une intrigue bien intriquée et crée des personnages inoubliables. Le plus intéressant, c'est la peinture (corrosive) de la société étazunienne.

Delia a écrit:Mon préféré est 22/11/63. Il ne s'y fatigue pas à justifier le retour vers le passé  mais tricote une intrigue bien intriquée et crée des personnages inoubliables. Le pu intéressant, c'est la peinture (corrosive) de la société étazunienne.

Bien d'accord ! Et pour le coup, l'adaptation en série TV est bien (enfin moi je trouve !)

Et bien en voilà un que je n'ai pas aimé. Je l'ai trouvé interminable, notamment tous les longs passages pendant lesquels le héros fait le guet devant la maison...
J'ai mis ça sur le compte de ma nationalité, supposant que pour les Américains le sujet étant toujours sensible, ils devaient y être davantage réceptifs.

Ce n'est pas une question de nationalité : le 22 novembre a été un choc pour le monde entier.
Pour nous Français, cela suivait de très près le 10 octobre, mort d'Édith Piaf, le 11 octobre, mort de Jean Cocteau. Sacré automne 1963 ! Et on ne sait toujours pas qui a tué le Président... La solution de Stephen King tient la route.

J'ai beaucoup aimé 22/11/63, mais encore une fois, une fin ratée complètement.

@Delia : Disons que ça tient sans doute une plus grande place dans la conscience collective des Américains (même pas nés à l'époque) que dans celle des Français (pour le coup, surtout pour ceux qui n'étaient pas nés).

Oui mais c'est plutôt de la SF, or je trouve que Stephen King excelle plutôt dans le fantastique (Shining, Dead Zone, Simetierre, Désolation etc. ) par contre je l'apprécie moins dans la SF: Les Tommyknochers, par exemple m'ont laissé une impression de malaise et j'ai abandonné Dôme et 22/11/63. Dôme parce que c'est une idée de départ que l'on retrouve partout, y compris chez les auteurs de l'âge d'or de la SF, et 22/11/63, comme Cath, parce que l'histoire des Kennedy ne me passionne pas comme elle peut passionner les américains. Ceci dit, je ne dis pas qu'un jour je ne leur donnerai pas une 2ème chance.
En fait, Stephen King a beaucoup changé depuis son accident, ce qui est normal, et aussi depuis que sa famille s'est lancée dans l'écriture, et je ne me jette plus sur ses derniers romans.

Par contre un roman assez magique, que j'ai vraiment aimé: Le Talisman des territoires écrit avec Peter Straub qui est aussi un auteur que j'aime bien.

Ceux qui étaient nés s'en souviennent. Ils goûtent aussi I comme Icare, d'Henri Verneuil sorti en 1979.
Effectivement, la fin de 22/11/63 est faiblarde et attendue.

Les Kennedy sont un mac guffin. A mes yeux, l'intérêt du roman est dans la déchirante histoire du concierge ou l'éveil de la vocation dramatique chez le champion de foot-ball.

Ah, Simetierre, Dead Zone et tous les autres dans la même veine !

Et Cœurs perdus en Atlantide....
En fait, je viens d'aller voir sur le site d'un marchand et je m'aperçois que j'ai tous les romans de S King.

Ah non, à partir de ceux-là, j'aime moins...

Je n'ai pas lu tout le sujet, mais j'apporte ma contribution : j'ai découvert Stephen King par Les Yeux du dragon, qui m'a vraiment enchanté. Bon, il se trouve que c'est un livre vraiment à part, pas du tout représentatif de son oeuvre globale, mais ça m'a donné envie de lire d'autres choses de lui.

Ensuite, je suis parti sur La Tour sombre. J'ai particulièrement aimé Magie et Cristal et Les Loups de la Calla, le premier des deux étant, jusqu'à maintenant, mon roman préféré, tous auteurs confondus (bon, ça tient probablement à la façon dont je l'ai lu : je l'ai commencé pendant les vacances d'été après ma première, et je l'ai lu par petites touches, entre les cours au lycée pendant mon année de terminale, et je l'ai fini aux vacances d'été suivantes. Quand je l'ai eu fini, ça m'a fait un grand vide !).

A part ça, j'ai lu quelques romans horrifiques, qui m'ont plus ou moins plu, mais aucun ne m'a vraiment complètement emballé : Cellulaire, Salem, Charlie, Christine, Cujo. J'ai commencé La Part des ténèbres et Duma Key, mais ils me sont tombés des mains.

Par contre, je suis en train de lire Dôme et j'aime beaucoup...

De façon générale, j'ai l'impression que ses romans horrifiques sont moins bien écrits (ou alors c'est la traduction qui est mauvaise, je les lis en français), et que les caractères des personnages sont moins fouillés.

Non, c'est juste que tu n'as pas eu la chance de lire les meilleurs.

Pour moi, les meilleurs romans de King sont : Shining l'enfant lumière, Docteur Sleep (sa suite), Salem, Simetierre, Le Talisman, Territoires (sa suite), Ça, Bazaar, Désolation, Dreamcatcher, Joyland, Mr Mercedes, les Régulateurs.
Après tu as ses recueils de nouvelles qui, pour moi, sont pratiquement tous excellents comme Minuit 2 et Minuit 4 ou Différentes saisons etc.
King est bon aussi bien en récits courts que sur la longueur, mais il est surtout bon quand au centre de son roman sévit un monstre, un vrai et quand les décors du quotidien se métamorphosent.

Mes préférés (ou les seuls que j'aime vraiment ?) : Charlie (c'est mon préféré), Simetière, Salem, La Part des Ténèbres, Bazaar, puis Ca (sauf la fin qui est nulle), le Fléau (sauf la fin, qui est nulle aussi). Ce sont les seuls livres de lui que j'ai gardé d'ailleurs, les autres je les ai donnés.

Je n'ai pas accroché Shinning, peut-être car j'avais vu le film avant ? Je n'ai pas lu Carrie mais le premier film par contre, j'ai adoré, et il m'a bien fichu les boules quand j'étais jeune. De même je n'ai pas lu Dead Zone, l'ayant vu avant et l'ayant apprécié.

Comme Sue, quelques nouvelles éparses et de qualités très variables.

Le Pistolero, j'ai tenté de le lire plusieurs fois sans y parvenir. Je n'accroche pas du tout.

22/11/63 je n'ai même pas lu, détestant les histoires où l'on change l'avenir ou le passé. Pas pour moi donc.

J'ai totalement abandonné King mais j'y suis revenu avec Mr. Mercedes car je voulais voir ce qu'il donnait dans le polar. J'ai trouvé bien, avec une véritable fin (contrairement à beaucoup de ses romans fantastiques). J'ai trouvé bien car il y a ce que j'aime dans King, sa description de l'Amérique pouilleuse ou des redneck. Il faut que je lise la suite (qui attend sur ma table de nuit depuis un moment).