- IphigénieProphète
entorse 1
Vos idées ne "dérangent pas" : elles sont fausses. On vous le dit et on vous le répète. Ne jouez pas à vous victimiser c'est insupportable! et c'est l'argument de ceux qui n'ont rien à dire de rationnel.
Cette fois, je quitte vraiment ce café du commerce.
Et retirez vos calembours, ils ne sont pas très dignes.
Vos idées ne "dérangent pas" : elles sont fausses. On vous le dit et on vous le répète. Ne jouez pas à vous victimiser c'est insupportable! et c'est l'argument de ceux qui n'ont rien à dire de rationnel.
Cette fois, je quitte vraiment ce café du commerce.
Et retirez vos calembours, ils ne sont pas très dignes.
- LefterisEsprit sacré
Evidemment. Qui ici ne va pas travailler pour gagner sa vie ? On peut aimer l'essence de son métier, mais n'avoir aucun intérêt pur les conditions dans lesquelles on l'exerce.carolette a écrit:Et quand bien même ce métier ne serait qu'alimentaire : cela n'empêche pas de le faire correctement, et d'y consacrer plusieurs heures de son temps "personnel" (pas devant les élèves devrait-on dire)...
Si j'avais une source de revenus équivalents à mon traitement, je n'irais pas travailler... et pourtant j'aime mon métier, choisi en seconde carrière.
Je peux présenter à n'importe quel de ces beaux penseurs qui veulent durcir encore nos conditions de travail, la majorité de notre public , il verra que c'est strictement sans intérêt, de gérer ces jeunes paresseux, bruyants, insolents, antipathiques. On devrait déjà se féliciter qu'il y ait encore des enseignants dans ces établissements, au lieu de nourrir une nouvelle fois le tir contre eux.
Je crois que si l'on alourdissait mon service, je mènerais toutes les stratégies de résistance possible, de refus passif, je traînerai les pieds dans l'application des lubies.
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- DUMACNiveau 6
iphigénie a écrit:entorse 1
Vos idées ne "dérangent pas" : elles sont fausses. On vous le dit et on vous le répète. Ne jouez pas à vous victimiser c'est insupportable! et c'est l'argument de ceux qui n'ont rien à dire de rationnel.
Cette fois, je quitte vraiment ce café du commerce.
Et retirez vos calembours, ils ne sont pas très dignes.
Nous ne seront pas d'accord, c'est un fait.
Quand vous aurez des arguments convaincants, on en reparlera.
Ce n'est pas parce qu'on me dit que j'ai tort, que j'ai tort.
Vous n'êtes pas mon professeur!
"Cette fois, je quitte vraiment ce café du commerce."
Ce sujet n'est pas une exception!
Je vous salue néanmoins et vous souhaite une bonne journée de travail.
- supersosoSage
carolette a écrit:Et quand bien même ce métier ne serait qu'alimentaire : cela n'empêche pas de le faire correctement, et d'y consacrer plusieurs heures de son temps "personnel" (pas devant les élèves devrait-on dire)...
Si j'avais une source de revenus équivalents à mon traitement, je n'irais pas travailler... et pourtant j'aime mon métier, choisi en seconde carrière.
+1
Franchement, j'ai fait avant d'être PE des boulots purement alimentaires et je les faisais du mieux que je le pouvais. Et quand j'ai choisie d'être PE, c'est un choix réfléchi en me disant que ce serait plus intéressant que de bosser dans un bureau mais si demain je gagnais au loto (je ne joue pas :lol: ), honnêtement je ne travaillerais pas ! C'est un métier, avec un salaire, des avantages, des inconvénients, qui peut avoir des côtés très sympas, d'autres moins. On peut essayer de bien le faire pour la paye qu'on en reçoit sans pour autant le voir comme autre chose (en même temps, je trouve ça assez sain de se rappeler la raison pour laquelle je travaille, à savoir l'argent : ça remet pas mal de choses en place parfois).
- User5899Demi-dieu
Merci, JEMS et Supersoso, on ne saurait mieux dire.JEMS a écrit:Cher Monsieur DUMAC,
Vous semblez vouloir faire avancer à coups de trique les professeurs qui n'auraient pas un niveau d'investissement suffisant selon vos propres critères et de ce fait, vous encouragez ce discours ambiant qui veut nous faire péricliter à l'école.
Avez-vous bien analysé l'environnement dans lequel vous évoluez (ou avez évolué?)
Connaissez la fragilité de l’Humain.
J’ai vu durant ma carrière :
- Des personnels usés, désabusés, de suivre des réformes sans queue ni tête et de voir l’école réduite à une simple garderie, insultés et malmenés par une Administration rigide,
- Des personnels en souffrance psychologique sourde, qui n’ont pas été épargnés par la vie et qui ont un service de m…. les empêchant par exemple d’avoir un mercredi complet avec leurs enfants,
- Des personnels qui n’avaient que pour objectif de rentrer chez eux car ils sont à plus de 300 km de leur domicile,
- Des professeurs sans formation qui ont été jetés dans une fosse aux lions, sorte de no man's land institutionnel…
- Des TZR, ballotés d’un établissement à un autre et qui doivent assurer devant des sections qu’ils ne connaissent même pas,
La liste est longue vous en conviendrez.
J’ai aussi vu des enseignants considérant ce métier comme alimentaire, j’en conviens. Demandez à une caissière de supermarché si elle fait ce travail par pur plaisir. Demandez si une femme de ménage trouve épanouissant de récurer des couloirs à longueur de journée… Il ne s’agit pas ici de donner un finalité sociale à ces métiers mais un finalité purement économique. Il en est de même chez certains collègues, mais là encore, ils sont minoritaires et en aucun cas je ne ferai de généralités avec ces comportements isolés.
Donnons un cadre matériel plus souple et plus humain, une vraie revalorisation salariale aux personnels avant de vouloir toucher à notre volume hebdomadaire et gardons-nous des jugements à l'emporte pièce.
- User5899Demi-dieu
Et comme vous n'en êtes pas un, vous pourriez peut-être aller sévir sur le forum du SE ? Vous y trouverez plein d'asinos à fricare, j'en suis sûr, à défaut d'argumenter ici.DUMAC a écrit:iphigénie a écrit:entorse 1
Vos idées ne "dérangent pas" : elles sont fausses. On vous le dit et on vous le répète. Ne jouez pas à vous victimiser c'est insupportable! et c'est l'argument de ceux qui n'ont rien à dire de rationnel.
Cette fois, je quitte vraiment ce café du commerce.
Et retirez vos calembours, ils ne sont pas très dignes.
Nous ne seront pas d'accord, c'est un fait.
Quand vous aurez des arguments convaincants, on en reparlera.
Ce n'est pas parce qu'on me dit que j'ai tort, que j'ai tort.
Vous n'êtes pas mon professeur!
- DUMACNiveau 6
Cripure a écrit:Et comme vous n'en êtes pas un, vous pourriez peut-être aller sévir sur le forum du SE ? Vous y trouverez plein d'asinos à fricare, j'en suis sûr, à défaut d'argumenter ici.DUMAC a écrit:iphigénie a écrit:entorse 1
Vos idées ne "dérangent pas" : elles sont fausses. On vous le dit et on vous le répète. Ne jouez pas à vous victimiser c'est insupportable! et c'est l'argument de ceux qui n'ont rien à dire de rationnel.
Cette fois, je quitte vraiment ce café du commerce.
Et retirez vos calembours, ils ne sont pas très dignes.
Nous ne seront pas d'accord, c'est un fait.
Quand vous aurez des arguments convaincants, on en reparlera.
Ce n'est pas parce qu'on me dit que j'ai tort, que j'ai tort.
Vous n'êtes pas mon professeur!
BOF!
Je crois que votre intervention ne vaut que cette onomatopée!
- LédisséEsprit sacré
Il serait temps que le pugilat cesse.
Merci aux uns et aux autres de s'en tenir au sujet initial. Les conflits et attaques personnels se règlent par MP.
Merci aux uns et aux autres de s'en tenir au sujet initial. Les conflits et attaques personnels se règlent par MP.
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Life is what happens to you while you're making other plans. John Lennon
Life is not governed by will or intention. Life is a question of nerves, and fibres, and slowly built-up cells in which thought hides itself and passion has its dreams. Oscar Wilde
Bien que femme, je me suis permis_ / demandé_ / rendu_ compte / fait_ désirer... etc._
- LefterisEsprit sacré
Bien entendu, les choses sont plus complexes que "j'aime/j'aime pas", où l'on voudrait enfermer les enseignants. A force de fréquenter des ados au raisonnement binaire...supersoso a écrit:carolette a écrit:Et quand bien même ce métier ne serait qu'alimentaire : cela n'empêche pas de le faire correctement, et d'y consacrer plusieurs heures de son temps "personnel" (pas devant les élèves devrait-on dire)...
Si j'avais une source de revenus équivalents à mon traitement, je n'irais pas travailler... et pourtant j'aime mon métier, choisi en seconde carrière.
+1
Franchement, j'ai fait avant d'être PE des boulots purement alimentaires et je les faisais du mieux que je le pouvais. Et quand j'ai choisie d'être PE, c'est un choix réfléchi en me disant que ce serait plus intéressant que de bosser dans un bureau mais si demain je gagnais au loto (je ne joue pas :lol: ), honnêtement je ne travaillerais pas ! C'est un métier, avec un salaire, des avantages, des inconvénients, qui peut avoir des côtés très sympas, d'autres moins. On peut essayer de bien le faire pour la paye qu'on en reçoit sans pour autant le voir comme autre chose (en même temps, je trouve ça assez sain de se rappeler la raison pour laquelle je travaille, à savoir l'argent : ça remet pas mal de choses en place parfois).
Il est évident que personne n'irait travailler sans salaire , donc il s'agit bien d'un travail , avec ses contraintes, ses inconvénients, plus ou moins nombreux. On met le tout dans une balance (traitement, conditions de vie, intérêt du boulot...) et l' on voit ce qui est acceptable. De plus , on peut avoir une vision plus ou moins alimentaire selon l'endroit où l'on se trouve , et même selon les classes. Il y a des classes où l'on a plaisir à enseigner,, d'autres où à peine rentré on a hâte que ça finisse , où l'on sait d'avance qu'il va falloir se gendarmer toute l'heure, où la présence de certains élèves ne laisse aucune surprise. C'est peut-être politiquement incorrect, mais c'est la vraie vie, pas celle d'un site ministériel :lol: . Ce qui n'empêche nullement de faire de son mieux , et même d'essayer de faire les vrais programmes, comme dans les classes normales.
Il n'empêche que ça demande des contreparties qui aident justement à accepter ça, et notamment la possibilité de se libérer physiquement et mentalement. Or les politiques de tous bords n'ont qu'une idée : nous faire marcher à la cravache , alourdir les services, nous éloigner de nos vrais métiers (les disciplines) et nous imposer encore plus la présence de ces élèves pour faire "autre chose".
C'est une erreur psychologique grave et absolument contreproductif. A part braquer les gens en place en leur faisant détester leur métier et faire fuir les candidats potentiels, je ne vois pas à quoi ça peut mener.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- caroletteNeoprof expérimenté
Lefteris a écrit:Bien entendu, les choses sont plus complexes que "j'aime/j'aime pas", où l'on voudrait enfermer les enseignants. A force de fréquenter des ados au raisonnement binaire...supersoso a écrit:carolette a écrit:Et quand bien même ce métier ne serait qu'alimentaire : cela n'empêche pas de le faire correctement, et d'y consacrer plusieurs heures de son temps "personnel" (pas devant les élèves devrait-on dire)...
Si j'avais une source de revenus équivalents à mon traitement, je n'irais pas travailler... et pourtant j'aime mon métier, choisi en seconde carrière.
+1
Franchement, j'ai fait avant d'être PE des boulots purement alimentaires et je les faisais du mieux que je le pouvais. Et quand j'ai choisie d'être PE, c'est un choix réfléchi en me disant que ce serait plus intéressant que de bosser dans un bureau mais si demain je gagnais au loto (je ne joue pas :lol: ), honnêtement je ne travaillerais pas ! C'est un métier, avec un salaire, des avantages, des inconvénients, qui peut avoir des côtés très sympas, d'autres moins. On peut essayer de bien le faire pour la paye qu'on en reçoit sans pour autant le voir comme autre chose (en même temps, je trouve ça assez sain de se rappeler la raison pour laquelle je travaille, à savoir l'argent : ça remet pas mal de choses en place parfois).
Il est évident que personne n'irait travailler sans salaire , donc il s'agit bien d'un travail , avec ses contraintes, ses inconvénients, plus ou moins nombreux. On met le tout dans une balance (traitement, conditions de vie, intérêt du boulot...) et l' on voit ce qui est acceptable. De plus , on peut avoir une vision plus ou moins alimentaire selon l'endroit où l'on se trouve , et même selon les classes. Il y a des classes où l'on a plaisir à enseigner,, d'autres où à peine rentré on a hâte que ça finisse , où l'on sait d'avance qu'il va falloir se gendarmer toute l'heure, où la présence de certains élèves ne laisse aucune surprise. C'est peut-être politiquement incorrect, mais c'est la vraie vie, pas celle d'un site ministériel :lol: . Ce qui n'empêche nullement de faire de son mieux , et même d'essayer de faire les vrais programmes, comme dans les classes normales.
Il n'empêche que ça demande des contreparties qui aident justement à accepter ça, et notamment la possibilité de se libérer physiquement et mentalement. Or les politiques de tous bords n'ont qu'une idée : nous faire marcher à la cravache , alourdir les services, nous éloigner de nos vrais métiers (les disciplines) et nous imposer encore plus la présence de ces élèves pour faire "autre chose".
C'est une erreur psychologique grave et absolument contreproductif. A part braquer les gens en place en leur faisant détester leur métier et faire fuir les candidats potentiels, je ne vois pas à quoi ça peut mener.
Je crois que nous sommes tous d'accord.
Le problème c'est que tout un chacun (y compris ceux qui nous gouvernent), sous prétexte qu'il a été élève puis étudiant, et que ses enfants à leur tour vont à l'école, croit savoir ce qu'est notre métier, sans en appréhender la partie invisible.
Rien n'y fait : on a beau expliquer ce qu'on fait une fois qu'on quitte la classe, dire combien ce métier est épuisant nerveusement (et je parle en connaissance de cause, je faisais autre chose auparavant), dire aussi combien il peut être gratifiant parfois, tout le monde ne voit que la partie émergée. Nos grèves n'y changent rien, à part nous appauvrir davantage...
Je crois que les gouvernements veulent simplement transférer la gestion des personnels aux collectivités territoriales, et basta pour le reste (les profs, les élèves, les conditions d'enseignement et d'apprentissage). Les inégalités ne vont faire que se creuser
Les mauvais jours, je me dis qu'heureusement que je suis prof pour pouvoir essayer de mener mes filles comme il faut dans ce dédale scolaire.
- LefterisEsprit sacré
carolette a écrit:Lefteris a écrit:Bien entendu, les choses sont plus complexes que "j'aime/j'aime pas", où l'on voudrait enfermer les enseignants. A force de fréquenter des ados au raisonnement binaire...supersoso a écrit:carolette a écrit:Et quand bien même ce métier ne serait qu'alimentaire : cela n'empêche pas de le faire correctement, et d'y consacrer plusieurs heures de son temps "personnel" (pas devant les élèves devrait-on dire)...
Si j'avais une source de revenus équivalents à mon traitement, je n'irais pas travailler... et pourtant j'aime mon métier, choisi en seconde carrière.
+1
Franchement, j'ai fait avant d'être PE des boulots purement alimentaires et je les faisais du mieux que je le pouvais. Et quand j'ai choisie d'être PE, c'est un choix réfléchi en me disant que ce serait plus intéressant que de bosser dans un bureau mais si demain je gagnais au loto (je ne joue pas :lol: ), honnêtement je ne travaillerais pas ! C'est un métier, avec un salaire, des avantages, des inconvénients, qui peut avoir des côtés très sympas, d'autres moins. On peut essayer de bien le faire pour la paye qu'on en reçoit sans pour autant le voir comme autre chose (en même temps, je trouve ça assez sain de se rappeler la raison pour laquelle je travaille, à savoir l'argent : ça remet pas mal de choses en place parfois).
Il est évident que personne n'irait travailler sans salaire , donc il s'agit bien d'un travail , avec ses contraintes, ses inconvénients, plus ou moins nombreux. On met le tout dans une balance (traitement, conditions de vie, intérêt du boulot...) et l' on voit ce qui est acceptable. De plus , on peut avoir une vision plus ou moins alimentaire selon l'endroit où l'on se trouve , et même selon les classes. Il y a des classes où l'on a plaisir à enseigner,, d'autres où à peine rentré on a hâte que ça finisse , où l'on sait d'avance qu'il va falloir se gendarmer toute l'heure, où la présence de certains élèves ne laisse aucune surprise. C'est peut-être politiquement incorrect, mais c'est la vraie vie, pas celle d'un site ministériel :lol: . Ce qui n'empêche nullement de faire de son mieux , et même d'essayer de faire les vrais programmes, comme dans les classes normales.
Il n'empêche que ça demande des contreparties qui aident justement à accepter ça, et notamment la possibilité de se libérer physiquement et mentalement. Or les politiques de tous bords n'ont qu'une idée : nous faire marcher à la cravache , alourdir les services, nous éloigner de nos vrais métiers (les disciplines) et nous imposer encore plus la présence de ces élèves pour faire "autre chose".
C'est une erreur psychologique grave et absolument contreproductif. A part braquer les gens en place en leur faisant détester leur métier et faire fuir les candidats potentiels, je ne vois pas à quoi ça peut mener.
Je crois que nous sommes tous d'accord.
Le problème c'est que tout à chacun (y compris ceux qui nous gouvernent), sous prétexte qu'il a été élève puis étudiant, et que ses enfants à leur tour vont à l'école, croit savoir ce qu'est notre métier, sans en appréhender la partie invisible.
Rien n'y fait : on a beau expliquer ce qu'on fait une fois qu'on quitte la classe, dire combien ce métier est épuisant nerveusement (et je parle en connaissance de cause, je faisais autre chose auparavant), dire aussi combien il peut être gratifiant parfois, tout le monde ne voit que la partie émergée. Nos grèves n'y changent rien, à part nous appauvrir davantage...
Je crois que les gouvernements veulent simplement transférer la gestion des personnels aux collectivités territoriales, et basta pour le reste (les profs, les élèves, les conditions d'enseignement et d'apprentissage). Les inégalités ne vont faire que se creuser
Les mauvais jours, je me dis qu'heureusement que je suis prof pour pouvoir essayer de mener mes filles comme il faut dans ce dédale scolaire.
Tout le discours officiel consiste à nier/ occulter deux choses : le poids d'une heure de cours, qui n'est pas une heure comme les autres en charge nerveuse (moi aussi c'est une seconde carrière et un troisième métier) , et le travail hors cours.
A partir de là , on arrive à faire avaler que le seul travail est de 15 ou 18 heures (et même si c'était le cas, vu l'épuisement que ça peut engendrer...) , on délégitime toute parole enseignante , quelle qu'elle soit (sur les programmes, sur les conditions d'exercice...) , et l' on peut dégrader constamment et tranquillement le métier.
La stratégie est parfaitement rôdée, d'autant qu'on fait porter le poids de cette dégradation sur les victimes des réformes absurdes.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- variaHabitué du forum
Je m'étonne quant à moi que personne n'ait mentionné le fait que B. Apparu est actuellement dans l'opposition....
A mon avis ce n'est pas étranger à cette proposition, qui tente de frapper plus fort et plus directement (c-a-d avec pour l'opinion publique, qui effectivement nous prend pour des glandeurs - une impression de plus grande immédiateté du "résultat" plus ou moins sincèrement espéré) que le gouvernement en place...
N'oublions pas que tout ça, c'est de la politique...
A mon avis ce n'est pas étranger à cette proposition, qui tente de frapper plus fort et plus directement (c-a-d avec pour l'opinion publique, qui effectivement nous prend pour des glandeurs - une impression de plus grande immédiateté du "résultat" plus ou moins sincèrement espéré) que le gouvernement en place...
N'oublions pas que tout ça, c'est de la politique...
- caroletteNeoprof expérimenté
Lefteris a écrit:carolette a écrit:Lefteris a écrit:Bien entendu, les choses sont plus complexes que "j'aime/j'aime pas", où l'on voudrait enfermer les enseignants. A force de fréquenter des ados au raisonnement binaire...supersoso a écrit:carolette a écrit:Et quand bien même ce métier ne serait qu'alimentaire : cela n'empêche pas de le faire correctement, et d'y consacrer plusieurs heures de son temps "personnel" (pas devant les élèves devrait-on dire)...
Si j'avais une source de revenus équivalents à mon traitement, je n'irais pas travailler... et pourtant j'aime mon métier, choisi en seconde carrière.
+1
Franchement, j'ai fait avant d'être PE des boulots purement alimentaires et je les faisais du mieux que je le pouvais. Et quand j'ai choisie d'être PE, c'est un choix réfléchi en me disant que ce serait plus intéressant que de bosser dans un bureau mais si demain je gagnais au loto (je ne joue pas :lol: ), honnêtement je ne travaillerais pas ! C'est un métier, avec un salaire, des avantages, des inconvénients, qui peut avoir des côtés très sympas, d'autres moins. On peut essayer de bien le faire pour la paye qu'on en reçoit sans pour autant le voir comme autre chose (en même temps, je trouve ça assez sain de se rappeler la raison pour laquelle je travaille, à savoir l'argent : ça remet pas mal de choses en place parfois).
Il est évident que personne n'irait travailler sans salaire , donc il s'agit bien d'un travail , avec ses contraintes, ses inconvénients, plus ou moins nombreux. On met le tout dans une balance (traitement, conditions de vie, intérêt du boulot...) et l' on voit ce qui est acceptable. De plus , on peut avoir une vision plus ou moins alimentaire selon l'endroit où l'on se trouve , et même selon les classes. Il y a des classes où l'on a plaisir à enseigner,, d'autres où à peine rentré on a hâte que ça finisse , où l'on sait d'avance qu'il va falloir se gendarmer toute l'heure, où la présence de certains élèves ne laisse aucune surprise. C'est peut-être politiquement incorrect, mais c'est la vraie vie, pas celle d'un site ministériel :lol: . Ce qui n'empêche nullement de faire de son mieux , et même d'essayer de faire les vrais programmes, comme dans les classes normales.
Il n'empêche que ça demande des contreparties qui aident justement à accepter ça, et notamment la possibilité de se libérer physiquement et mentalement. Or les politiques de tous bords n'ont qu'une idée : nous faire marcher à la cravache , alourdir les services, nous éloigner de nos vrais métiers (les disciplines) et nous imposer encore plus la présence de ces élèves pour faire "autre chose".
C'est une erreur psychologique grave et absolument contreproductif. A part braquer les gens en place en leur faisant détester leur métier et faire fuir les candidats potentiels, je ne vois pas à quoi ça peut mener.
Je crois que nous sommes tous d'accord.
Le problème c'est que tout à chacun (y compris ceux qui nous gouvernent), sous prétexte qu'il a été élève puis étudiant, et que ses enfants à leur tour vont à l'école, croit savoir ce qu'est notre métier, sans en appréhender la partie invisible.
Rien n'y fait : on a beau expliquer ce qu'on fait une fois qu'on quitte la classe, dire combien ce métier est épuisant nerveusement (et je parle en connaissance de cause, je faisais autre chose auparavant), dire aussi combien il peut être gratifiant parfois, tout le monde ne voit que la partie émergée. Nos grèves n'y changent rien, à part nous appauvrir davantage...
Je crois que les gouvernements veulent simplement transférer la gestion des personnels aux collectivités territoriales, et basta pour le reste (les profs, les élèves, les conditions d'enseignement et d'apprentissage). Les inégalités ne vont faire que se creuser
Les mauvais jours, je me dis qu'heureusement que je suis prof pour pouvoir essayer de mener mes filles comme il faut dans ce dédale scolaire.
Tout le discours officiel consiste à nier/ occulter deux choses : le poids d'une heure de cours, qui n'est pas une heure comme les autres en charge nerveuse (moi aussi c'est une seconde carrière et un troisième métier) , et le travail hors cours.
A partir de là , on arrive à faire avaler que le seul travail est de 15 ou 18 heures (et même si c'était le cas, vu l'épuisement que ça peut engendrer...) , on délégitime toute parole enseignante , quelle qu'elle soit (sur les programmes, sur les conditions d'exercice...) , et l' on peut dégrader constamment et tranquillement le métier.
La stratégie est parfaitement rôdée, d'autant qu'on fait porter le poids de cette dégradation sur les victimes des réformes absurdes.
:injuste: Il manque un smiley qui se pend...
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