Orléans, Lycée Pothier : Une prof "méprisante" est suspendue

http://www.europe1.fr/France/Une-prof-meprisante-est-suspendue-1347001/

Extraits :

Des lycéens se plaignaient d'être "stigmatisés". Une "mesure de précaution" a été prise.

Depuis la rentrée de septembre au lycée Pothier d'Orléans, dans le Loiret, les élèves de 1ere STMG 2 (sciences et technologies du management et de la gestion) se plaignaient de de leur professeur de français et de son attitude à leur égard, jugée "méprisante", rapporte la République du Centre jeudi.

Mercredi, l'enseignante a été suspendue temporairement de ses fonctions et devrait être convoquée dans les huit jours par la DRH du rectorat. Une" mesure de précaution" prise après les premiers résultats d'une enquête administrative, assure-t-on du côté de l'Inspection académique.

Les 26 élèves qui composent la classe de STMG 2 n'ont eu cours de lettres que deux semaines après la rentrée, l'enseignante expliquant "qu'elle a fait des études de haut niveau et qu'elle avait trop de diplômes pour faire cours à 'ces gens-là'", rapporte encore un autre lycéen. Cette prof estimerait "qu'un élève avec une faible moyenne est une perte de temps".

L'enseignante,une normalienne de 60 ans, agrégée de français et docteur en lettres n'avait jamais enseigné en filière technologique. Elle aurait encore annoncé vouloir priver certains élèves de leurs oraux de bac blancs de français, ne voulant en faire bénéficier qu'à "ceux qui le méritent".

Confronté à une moyenne de classe de 6,86 pour la matière, le proviseur de l'établissement aurait demandé à l'enseignante de mettre de l'eau dans son vin fin novembre, en adaptant le contenu de ses cours et sa notation…

On n'entend qu'un son de cloche comme d'habitude...

Pauvre Vincent Peillon : la semaine où il lance une campagne de recrutement pour devenir prof, l'un est suspendu pour avoir donné une rédaction où les élèves doivent expliquer à partir d'éléments personnels de leur vie pourquoi ils se suivident, et l'autre est suspendue pour mépris envers les élèves.

Sa campagne médiatique sur les recrutements et sur l'école numérique va être beaucoup moins lisible avec tous ces parasitages :/

Je connais cet établissement, il est en plein centre ville. Ça sent les grosses tensions avec les parents d'élèves...

C'est carrément LE lycée d'Orléans... y bosser est considéré comme prestigieux...

Elle n'avait pas recours aux pastilles multicolores et avait sûrement des exigences hors normes actuelles...

John a écrit:Pauvre Vincent Peillon : la semaine où il lance une campagne de recrutement pour devenir prof, l'un est suspendu pour avoir donné une rédaction où les élèves doivent expliquer à partir d'éléments personnels de leur vie pourquoi ils se suivident, et l'autre est suspendue pour mépris envers les élèves.

Sa campagne médiatique sur les recrutements et sur l'école numérique va être beaucoup moins lisible avec tous ces parasitages :/

Et une autre se prend une bombe dans la figure.... évitée.... mais bombe artisanale tout de même.

Jacq.

Oui, j'avais oublié l'acide en LP !

Après, si les propos rapportés et l'enchaînement des faits sont avérés, franchement, la décision me paraît justifiée. Tout n'est pas forcément parfait non plus du côté des enseignants... on a tous croisés des collègues "problématiques".

Bref, wait and see...

Voilà, si tout cela est vrai, c'est scandaleux. Et il y a effectivement des collègues pour mépriser franchement les STMG, c'est puant et évidemment totalement immérité. Ca peut parfois être un public dur, mais le plus souvent ils sont très attachants, spontanés et volontaires.

N'oublions pas que les élèves déforment vite des propos..Et puis mettre une normalienne de 60 ans qui n'a jamais enseigné en classes techniques, est-ce la meilleure des idées ? quant à la moyenne, ce n'est pas révélateur,et en tout cas ça ne justifie pas une suspension.. (ou alors certains d'entre nous seraient inquiétés ).Encore une fois, la supsension aussi rapide et médiatisée pour quezlque chose qui pouvait peut-être se règler en interne me paraît excessive, surtout à l'égard de quelqu"un en fin de carrière..

holderfar a écrit:Voilà, si tout cela est vrai, c'est scandaleux. Et il y a effectivement des collègues pour mépriser franchement les STMG, c'est puant et évidemment totalement immérité. Ca peut parfois être un public dur, mais le plus souvent ils sont très attachants, spontanés et volontaires.

Pas ici, pour un même public qu'à Pothier. Ils peuvent être d'une extrême mauvaise foi, pas bosseurs, et faire leurs coups en douce.
J'ai honte, mais parfois j'en ai pensé de belles. Après, cette attitude ne concerne pas l'ensemble de la classe, heureusement! Là, je sais que certains me préparent une surprise pour les fêtes.

Si les propos sont avérés, ils sont de trop, mais je les comprends comme un soupir d'exaspération mal modulé.

Ah oui, il y a des classes de stg très dures, je ne le nie pas du tout, d'ailleurs,avec une classe l'an passé, j'ai longtemps ramé avant d'obtenir une ambiance de travail correcte. Mais finalement, j'avais une ES bien pire ( et là j'ai effectivement svt eu des pensées peu avouables) parce que leur hostilité de principe ne s'est jamais démentie.

c'est l'un des lycées cotés de la ville...idem reste à vérifier ce qu'il en est vraiment de ces propos, ce qui me gêne est qu'elle refuse de faire son service, on a des obligations de service et point. Quand 'jai été envoyée en LP pour remplacement, ce n'était pas mon public en théorie, et pourtant j'y suis allée et j'ai fait de mon mieux.

D'ailleurs, pourquoi ne les a-t-elle eus qure deux semaines après la rentrée ? elle a d'autres classes ?
Les fins de carrière sont parfois difficiles surtout quand on a connu "autre chose" .Mais il y a d'autres portes de sortie qu'une mise à pied médiatique .Je trouve ça dur, vraiment.(surtout qu'on connaît tous des incompétents notoires qui ne sont jamais inquiétés)

oui, en fin de carrière on aurait pu lui laisser les classes générales..surtout qu'à 15h en tant qu'agrégée ce n'est pas énorme. et pothier est un gros lycée, il y a de quoi faire.

Reine Margot a écrit:oui, en fin de carrière on aurait pu lui laisser les classes générales..surtout qu'à 15h en tant qu'agrégée ce n'est pas énorme. et pothier est un gros lycée, il y a de quoi faire.

Dans ce genre de lycée il n'y a que des agrégés, pas de première jeunesse. Elle a dû prendre ce qui restait.

ah, je suis déjà passée en lycée, il y avait quelques certifiés...

roxanne a écrit:D'ailleurs, pourquoi ne les a-t-elle eus qure deux semaines après la rentrée ? elle a d'autres classes ?
Les fins de carrière sont parfois difficiles surtout quand on a connu "autre chose" .Mais il y a d'autres portes de sortie qu'une mise à pied médiatique .Je trouve ça dur, vraiment.(surtout qu'on connaît tous des incompétents notoires qui ne sont jamais inquiétés)

Oui, moi aussi. Ces suspensions "par précaution" sont laches au possibles et désignent la personne de facto comme coupable sans aucune preuve. Encore un indice de la considération qu'on nous porte.
Apres, le reste... Je ne vois pas pourquoi on n'aurait pas dû lui donner de stmg.

Ça me fait penser que dans le lycée de ma fille, le cpe a dit aux élèves que si la prof de philo ne changeait pas de comportement, il leur demanderait de faire une lettre pour le rectorat...

Effectivement, nous n'avons qu'un seul son de cloche...
Mais comme cela a été dit, certains comportements vis-à-vis des classes de STMG me laissent assez perplexe. Ils ne sont pas évidents, c'est sûr, ils ne travaillent pas des masses, c'est certain, mais les remarques "élitistes" entendues cette année dans un bon lycée de centre ville ont le don de me faire hérisser le poil. Entendre dire que STG ou STMG ne mène à rien, c'est aussi faire un affront aux enseignants qui sont passés par ces filières.

La série STG a été pendant longtemps méprisée y compris par certains parents qui refusaient toute orientation dans cette filière (on le voit bien quand on est PP de seconde); on y envoie assez fréquemment des élèves qui ont des difficultés scolaires, ils ont l'impression d'être dévalorisés et sont donc très susceptibles à la moindre remarque où ils perçoivent du mépris. Parmi mes collègues, plusieurs refusent d'enseigner dans cette série. Mais comme il y a des volontaires, il n'en résulte pas d'affectations forcées! J'ai demandé, comme d'autres agrégés de ce forum, à avoir une STMG (35 élèves) et j'y suis beaucoup plus épanouie dans mon travail (efforts de nombreux élèves aboutissant à de réels progrès, relations humaines, peu de pressions ) qu'en 1ère ES .

Quel est l'intérêt de médiatiser cette affaire?

Montrer que les temps changent, que le savoir à la papa c'est fini. A mettre en relation avec divers articles au sujet du collègue qui a filé une rédaction sur le suicide. Des quotidiens nationaux faisaient un encart complet sur ... la liberté pédagogique, analysée comme la cause de ce dérapage.

je suis en LP, mes collègues du général ne me disent pas "bonjour"...