- Docteur OXGrand sage
cunégonde a écrit:Pourquoi y a-t-il tellement de collègues enclins à avaliser la version de certains élèves et /ou de leurs parents?
Quand je donne des exercices pour le jour de l'Aid, il y a forcément des élèves-pas forcément de culture ou de religion musulmane, d'ailleurs- pour s'esclaffer:"on sera pas là, madame, c'est l'Aid" Et après avoir écouté certains d'entre eux, particulièrement enquiquinants, se réjouir bruyamment, il m'est arrivé de dire:"Mais comment ferons-nous pour travailler sans vous? Ce sera trop calme." Suis-je raciste, pour autant?
Chers collègues, êtes-vous certains de ne pas être manipulés? La cible est bien choisie: la collègue est agrégée et pire encore, normalienne, donc élitiste et on l'achève en évoquant son âge, 60 ans, c'est sans doute un peu vieux pour adopter des "pratiques innovantes", ou faire des "projets", n'est-ce pas?
Pour ce qui est de la "surnotation", que je pratique moi-même, par lâcheté, il ne faut pas croire que certains élèves ne se rendent pas compte, ils ne sont pas dupes et souvent s'inquiètent...
+1
Toute cette machine médiatique qui tombe sur une prof, peut être trop lucide et trop exigeante, je n'en reviens pas....
Vivement l'enseignement via les tablettes ! Là, il faudra simplement changer le logiciel pour la faire sur-noter ou lui faire dire "bravo, tu es très fort et très beau". Et puis il n'y aura plus aucune remarque """"déplacée"""" ou de ton trop """"méprisant"""" de la part de la machine.
- LefterisEsprit sacré
Il faut bien se méfier de ce que les élèves appellent "méprisant"Docteur OX a écrit:cunégonde a écrit:Pourquoi y a-t-il tellement de collègues enclins à avaliser la version de certains élèves et /ou de leurs parents?
Quand je donne des exercices pour le jour de l'Aid, il y a forcément des élèves-pas forcément de culture ou de religion musulmane, d'ailleurs- pour s'esclaffer:"on sera pas là, madame, c'est l'Aid" Et après avoir écouté certains d'entre eux, particulièrement enquiquinants, se réjouir bruyamment, il m'est arrivé de dire:"Mais comment ferons-nous pour travailler sans vous? Ce sera trop calme." Suis-je raciste, pour autant?
Chers collègues, êtes-vous certains de ne pas être manipulés? La cible est bien choisie: la collègue est agrégée et pire encore, normalienne, donc élitiste et on l'achève en évoquant son âge, 60 ans, c'est sans doute un peu vieux pour adopter des "pratiques innovantes", ou faire des "projets", n'est-ce pas?
Pour ce qui est de la "surnotation", que je pratique moi-même, par lâcheté, il ne faut pas croire que certains élèves ne se rendent pas compte, ils ne sont pas dupes et souvent s'inquiètent...
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Toute cette machine médiatique qui tombe sur une prof, peut être trop lucide et trop exigeante, je n'en reviens pas....
Vivement l'enseignement via les tablettes ! Là, il faudra simplement changer le logiciel pour la faire sur-noter ou lui faire dire "bravo, tu es très fort et très beau". Et puis il n'y aura plus aucune remarque """"déplacée"""" ou de ton trop """"méprisant"""" de la part de la machine.
Un délégué des élèves, a qui il était demandé des comptes de ses insolences envers les professeurs, a froidement répondu en conseil de classe : "je ne respecte pas des gens qui ne me respectent pas" . Quel était selon lui le manque de respect des enseignants ? Tout simplement lui demander de se taire, ou de lever le ton quand précisément il continuait impoliment son bavardage comme si de rien n'était.
Simple anecdote qui illustre plus généralement le fait qu'ils sont persuadés que tout leur est dû de la part des adultes , et que toute contrariété à leur toute puissance est du "mépris".
Donc, tout prendre avec des pincettes...
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- thrasybuleDevin
Les terme "mépris" et " respect" connaissent , via la vulgate journalistique et la rhétorique creuse de certains curés laïcs, des espèces de formules magiques qui paralysent complètement la réflexion. Comme le note le shadok à deux roues, il devient l'expression qui signifie l'impossibilité de supporter une opposition à son caprice autocentré, et au principe de plaisir.
- Invité-BHabitué du forum
Simple anecdote qui illustre plus généralement le fait qu'ils sont persuadés que tout leur est dû de la part des adultes , et que toute contrariété à leur toute puissance est du "mépris".
Ah, l'enfant-roi...
- albertine02Expert spécialisé
Bel-Ami a écrit:Simple anecdote qui illustre plus généralement le fait qu'ils sont persuadés que tout leur est dû de la part des adultes , et que toute contrariété à leur toute puissance est du "mépris".
Ah, l'enfant-roi...
et les parents de l'enfant-toi.....
- BabayagaGrand sage
thrasybule a écrit:Lefteris a écrit:Enfin c'est la version des élèves : si l'enseignante a par exemple dit qu'on était tranquille ce jour là , ca peut tout à fait être parce que les plus pénibles sont absents, qu'il y a de toute manière moins de monde. Il faut faire très attention avant de sauter à pieds joints dans le politiquement correct. Moi aussi, j'ai eu une classe tranquille le jour de l'Aïd, et des dizaines de milliers d'enseignants.Babayaga a écrit:Je n'ai pas lu les cinq pages de commentaires, mais je suis surprise que dans la première page, tout le monde passe sous silence les propos racistes de la prof. Car le problème est là au fond, ce n'est pas un problème de filière technique mais un problème d'origine ethnique des élèves.
Édit : j'ai lu tous les commentaires, et je pense que vous avez raté un aspect capital de l'article, et c'est vrai que celui qui a ouvert le sujet n'a pas cité les passages qui démontrent le racisme du professeur.
Le "Vive les fêtes religieuses, on est enfin tranquilles !"proclamé le jour de l'Aïd par exemple.
Le grand tort de cette enseignante, surtout, c'est de donner son avis, et de faire comme dans une des classes dont elle a eu l'habitude... Même nuls, il faut leur mettre des bonnes notes, c'est la règle du jeu actuelle.
Complètement d'accord, je suis assez étonné de la manière dont, sans aucune autre donnée que les rapports journalistiques, les collègues d'empressent de juger et de condamner, mécanisme psychologique primaire visant à se rassurer face à sa propre éthique, forcément parfaite et à sa conduite en tant qu'enseignant. Nul n'est à l'abri d'un dérapage, par fatigue, précipitation, exaspération. Cette attitude nous nuit en tout point.
Je préfère que tu me cites directement plutôt que de mettre au pluriel puisque tu parles de moi. Et au passage je trouve que tu me juges, et plutôt méchamment en plus
Ta conclusion est fausse. Je suis intervenue pour dire que vous vous trompiez de débat, c'est tout. Le journaliste pointe le racisme du professeur et non son mépris pour la filière gestion, et il suggère que c'est la raison de son blâme.
Après, c'est lui qui démontre, ou cherche à démontrer, le racisme supposé de l'enseignante, pas moi. Je n'ai pas d'avis sur la question. J'ai été interviewée par un journaliste du Figaro et j'ai vu les propos qu'elle m'avait attribuée, ma confiance en ce journal est donc toute relative. Quant à Europe 1, je ne sais pas trop s'ils sont fiables non plus.
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Je ne gère plus la rubrique en accès restreint, adressez-vous à Hermione, merci
- thrasybuleDevin
Babayaga, tu te trompes complètement et ma vision du monde n'est pas babayagacentrée. Je rebondissais sur des propos sur le forum ( avec une espèce de suspicion généralisée sur la collègue) et sur des réactions de mes collègues en sdp. Je maintiens mes propos, qui s'avèrent confortés par les discours tenus par des personnes à propos du devoir de la collègue sur l'autofiction ( et non l'autobiographie) d'un personnage suicidaire.
- User5899Demi-dieu
+1thrasybule a écrit:Les terme "mépris" et " respect" connaissent , via la vulgate journalistique et la rhétorique creuse de certains curés laïcs, des espèces de formules magiques qui paralysent complètement la réflexion. Comme le note le shadok à deux roues, il devient l'expression qui signifie l'impossibilité de supporter une opposition à son caprice autocentré, et au principe de plaisir.
Respecter quelqu'un, c'est le regarder pour ce qu'il est.Un con, éventuellement, ou un nuisible.
- IphigénieProphète
le "respect",
l"ambition réussite",
"la citoyenneté " et ses dérivés: le" projet citoyen", la conduite citoyenne", le "tri citoyen"...
"l'aide"
"personnalisée"
l'"exploration"
le "parcours d'excellence"
le "socle"
la "compétence"
Quand j'aurai le temps, je ferai un petit lexique des idées reçues de l'enseignement innovant...
l"ambition réussite",
"la citoyenneté " et ses dérivés: le" projet citoyen", la conduite citoyenne", le "tri citoyen"...
"l'aide"
"personnalisée"
l'"exploration"
le "parcours d'excellence"
le "socle"
la "compétence"
Quand j'aurai le temps, je ferai un petit lexique des idées reçues de l'enseignement innovant...
- EdgarNeoprof expérimenté
Il est vrai que ces choses là ne se disent pas en classe, elles se gardent pour soi ou pour certains collègues de sdp, mais elles ne se disent pas.
- JulHabitué du forum
LadyC a écrit:Jul a écrit:+ 1cunégonde a écrit: Pourquoi nous donne-t-on la collègue en pâture comme si elle avait commis un crime abominable? Pourquoi nous donne-t-on son âge, par exemple? Est-ce que cela ne relève pas de la vie privée?
Pourquoi, nous les profs, ne faisons-nous pas bloc quand un collègue est mis en cause? D'autres corps réagissent différemment et sont différemment respectés, il me semble.
Lorsqu'un chauffeur de taxi ou un contrôleur est agressé, tous font front commun avec lui. Pas nous manifestement, et c'est bien regrettable.
Les situations ne sont absolument pas comparables. Si un chauffeur de taxi ou un contrôleur est agressé parce qu'il a insulté un passager, je doute que ses collègues soient aussi solidaires... ou bien, ils auront tort. Je suis solidaire d'une victime, pas d'un coupable.
Ensuite, entre victime et coupable, il y a toute une gamme...
Mais je ne vois pas pourquoi on serait automatiquement solidaire de quelqu'un sous prétexte qu'il est de la profession. :shock:
Mais elle n'a insulté personne!
- ParatgeNeoprof expérimenté
iphigénie a écrit:le "respect",
l"ambition réussite",
"la citoyenneté " et ses dérivés: le" projet citoyen", la conduite citoyenne", le "tri citoyen"...
"l'aide"
"personnalisée"
l'"exploration"
le "parcours d'excellence"
le "socle"
la "compétence"
Quand j'aurai le temps, je ferai un petit lexique des idées reçues de l'enseignement innovant...
Il y en a déjà un, Petit Vocabulaire de la déroute scolaire, de Guy Morel et Daniel Tual Loizeau :
http://membres.multimania.fr/styx/anti_textes/petit_vocabulaire.rtf
- LédisséEsprit sacré
Jul a écrit:LadyC a écrit:Jul a écrit:+ 1cunégonde a écrit: Pourquoi nous donne-t-on la collègue en pâture comme si elle avait commis un crime abominable? Pourquoi nous donne-t-on son âge, par exemple? Est-ce que cela ne relève pas de la vie privée?
Pourquoi, nous les profs, ne faisons-nous pas bloc quand un collègue est mis en cause? D'autres corps réagissent différemment et sont différemment respectés, il me semble.
Lorsqu'un chauffeur de taxi ou un contrôleur est agressé, tous font front commun avec lui. Pas nous manifestement, et c'est bien regrettable.
Les situations ne sont absolument pas comparables. Si un chauffeur de taxi ou un contrôleur est agressé parce qu'il a insulté un passager, je doute que ses collègues soient aussi solidaires... ou bien, ils auront tort. Je suis solidaire d'une victime, pas d'un coupable.
Ensuite, entre victime et coupable, il y a toute une gamme...
Mais je ne vois pas pourquoi on serait automatiquement solidaire de quelqu'un sous prétexte qu'il est de la profession. :shock:
Mais elle n'a insulté personne!
Ai-je dit cela ? Ce serait bien de lire tous les messages de la personne à qui on répond avant de répondre... j'expliquais plus bas que je parlais de manière générale, non sur cette affaire pour laquelle je n'estime pas avoir suffisamment d'éléments pour me faire une opinion.
De toute façon, je faisais une comparaison : je ne parlais pas de la situation de cette enseignante.
_________________
Life is what happens to you while you're making other plans. John Lennon
Life is not governed by will or intention. Life is a question of nerves, and fibres, and slowly built-up cells in which thought hides itself and passion has its dreams. Oscar Wilde
Bien que femme, je me suis permis_ / demandé_ / rendu_ compte / fait_ désirer... etc._
- bruno09Niveau 10
Je ne connais pas cette collègue et je me garderais bien de la juger, en l'absence de sa version. Cependant, certains commentaires auraient tendance à laisser croire que ce genre de comportement n'existerait pas. Ils existent bel et bien et font du tort à ceux (comme moi) qui désespèrent de la baisse du niveau et des exigences en les faisant passer pour des réacs et des aigris.
- TristanaVénérable
Enfin, là, "trop exigeante et trop lucide", ce sont aussi des suppositions.Docteur OX a écrit:cunégonde a écrit:Pourquoi y a-t-il tellement de collègues enclins à avaliser la version de certains élèves et /ou de leurs parents?
Quand je donne des exercices pour le jour de l'Aid, il y a forcément des élèves-pas forcément de culture ou de religion musulmane, d'ailleurs- pour s'esclaffer:"on sera pas là, madame, c'est l'Aid" Et après avoir écouté certains d'entre eux, particulièrement enquiquinants, se réjouir bruyamment, il m'est arrivé de dire:"Mais comment ferons-nous pour travailler sans vous? Ce sera trop calme." Suis-je raciste, pour autant?
Chers collègues, êtes-vous certains de ne pas être manipulés? La cible est bien choisie: la collègue est agrégée et pire encore, normalienne, donc élitiste et on l'achève en évoquant son âge, 60 ans, c'est sans doute un peu vieux pour adopter des "pratiques innovantes", ou faire des "projets", n'est-ce pas?
Pour ce qui est de la "surnotation", que je pratique moi-même, par lâcheté, il ne faut pas croire que certains élèves ne se rendent pas compte, ils ne sont pas dupes et souvent s'inquiètent...
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Toute cette machine médiatique qui tombe sur une prof, peut être trop lucide et trop exigeante, je n'en reviens pas....
Vivement l'enseignement via les tablettes ! Là, il faudra simplement changer le logiciel pour la faire sur-noter ou lui faire dire "bravo, tu es très fort et très beau". Et puis il n'y aura plus aucune remarque """"déplacée"""" ou de ton trop """"méprisant"""" de la part de la machine.
Je comprends LadyC qui dit qu'elle ne voudrait pas apporter son soutien à un professeur qui aurait fait une faute grave. Là, en l'état, on ne sait pas réellement ce qui s'est passé ni les raisons exactes de la suspension de l'enseignante. Dans le doute, je crois que le mieux est encore de s'abstenir de tirer des conclusions hâtives.
- thrasybuleDevin
Donc, dès qu'un collègue est accusé-injustement ou non- on doit se taire et ne pas réagir? On prend seulement comme fait les propos médiatisés par la presse et on peut s'interroger à bon droit sur l'accusation de racisme, alors que les dires incriminés sur les fêtes religieuses signifiaient peut-être qu'elle était contente d'avoir moins d'élèves. Elle est sans doute méprisante et à blâmer, mais la suspension est exagérée.
L'analogie de Lady C était sans aucune pertinence, lier une agression de chauffeur de taxi après après un mot insultant me semble confondre les plans et les perspectives. Aucun rapport.
L'analogie de Lady C était sans aucune pertinence, lier une agression de chauffeur de taxi après après un mot insultant me semble confondre les plans et les perspectives. Aucun rapport.
- LédisséEsprit sacré
Eh bien, ça s'appelle un peu déformer des propos... On peut s'interroger, il faut même s'interroger, surtout ce qu'on sait de la fiabilité de la presse et de la tendance à la médiatisation systématique du moindre incident qui peut détourner le peuple des vraies questions et des vraies nouvelles importantes dans le monde, on peut et on doit dire "attention, ne nous précipitons pas avant de juger" - et ça marche dans les deux sens. Il ne s'agit pas de se taire, il s'agit de ne pas être solidaire aveuglément. C'est plus clair comme ça ou il faut que je traduise une troisième fois ?
Et je persiste à dire qu'une réaction, même exagérée, face à des propos racistes d'un prof, peut se comparer à la réaction exagérée qu'est une agression face à un propos raciste d'un chauffeur. Lorsqu'on va trop loin, on a un peu cherché ce qui nous arrive, même si ce n'est pas "juste" ou adapté à la situation. Donc si cette collègue a été raciste, je ne suis pas solidaire. Ce qui ne m'empêche pas de penser qu'une suspension est exagérée, comme toi, tu vois.
Ce que je trouve sans la moindre logique, c'est ton "les dires incriminés sur les fêtes religieuses signifiaient peut-être qu'elle était contente d'avoir moins d'élèves" à côté de ton "elle est sans doute méprisante et à blâmer". Si c'est juste qu'elle était contente d'avoir moins d'élèves, elle n'est pas à mon avis méprisante et à blâmer.
Et je persiste à dire qu'une réaction, même exagérée, face à des propos racistes d'un prof, peut se comparer à la réaction exagérée qu'est une agression face à un propos raciste d'un chauffeur. Lorsqu'on va trop loin, on a un peu cherché ce qui nous arrive, même si ce n'est pas "juste" ou adapté à la situation. Donc si cette collègue a été raciste, je ne suis pas solidaire. Ce qui ne m'empêche pas de penser qu'une suspension est exagérée, comme toi, tu vois.
Ce que je trouve sans la moindre logique, c'est ton "les dires incriminés sur les fêtes religieuses signifiaient peut-être qu'elle était contente d'avoir moins d'élèves" à côté de ton "elle est sans doute méprisante et à blâmer". Si c'est juste qu'elle était contente d'avoir moins d'élèves, elle n'est pas à mon avis méprisante et à blâmer.
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Life is not governed by will or intention. Life is a question of nerves, and fibres, and slowly built-up cells in which thought hides itself and passion has its dreams. Oscar Wilde
Bien que femme, je me suis permis_ / demandé_ / rendu_ compte / fait_ désirer... etc._
- Invité21Fidèle du forum
Petite anecdote.
Une élève de ma STMG est trèèèèès insolente. Et très superficielle. Elle m'horripile, mais en classe je n'ai pas de sentiments. Seulement, une fois, en cours, alors que j'expliquais une chose importante au tableau, je l'ai vue se pencher soudain sous sa table, remonter, sa masse de cheveux décolorés dans les mains, et refaire artistiquement son chignon. Quand j'ai prononcé sèchement son prénom, elle avait encore les épingles à cheveux dans la bouche.
Et j'ai dit, donc: "Un siècle de féminisme pour en arriver là!".
Elle n'a rien dit, les camarades n'ont pas trop bronché, le cours a repris.
Seulement, le lendemain, la gamine et ses parents attendaient dans le bureau de la CPE de me rencontrer au motif que j'avais manqué de respect à la demoiselle avec ma remarque "sur la féminisation [sic]".
Cet entretien a tourné à mon avantage par la suite, parce que la CPE avait accumulé pas mal de rapports sur son compte.
Tout cela pour illustrer le caractère parfois tendu et non pacifié des rapports que nous pouvons entretenir avec ces classes, devenues procédurières, comme l'ensemble de la société...
Une élève de ma STMG est trèèèèès insolente. Et très superficielle. Elle m'horripile, mais en classe je n'ai pas de sentiments. Seulement, une fois, en cours, alors que j'expliquais une chose importante au tableau, je l'ai vue se pencher soudain sous sa table, remonter, sa masse de cheveux décolorés dans les mains, et refaire artistiquement son chignon. Quand j'ai prononcé sèchement son prénom, elle avait encore les épingles à cheveux dans la bouche.
Et j'ai dit, donc: "Un siècle de féminisme pour en arriver là!".
Elle n'a rien dit, les camarades n'ont pas trop bronché, le cours a repris.
Seulement, le lendemain, la gamine et ses parents attendaient dans le bureau de la CPE de me rencontrer au motif que j'avais manqué de respect à la demoiselle avec ma remarque "sur la féminisation [sic]".
Cet entretien a tourné à mon avantage par la suite, parce que la CPE avait accumulé pas mal de rapports sur son compte.
Tout cela pour illustrer le caractère parfois tendu et non pacifié des rapports que nous pouvons entretenir avec ces classes, devenues procédurières, comme l'ensemble de la société...
- JacqGuide spirituel
LadyC a écrit:Eh bien, ça s'appelle un peu déformer des propos... On peut s'interroger, il faut même s'interroger, surtout ce qu'on sait de la fiabilité de la presse et de la tendance à la médiatisation systématique du moindre incident qui peut détourner le peuple des vraies questions et des vraies nouvelles importantes dans le monde, on peut et on doit dire "attention, ne nous précipitons pas avant de juger" - et ça marche dans les deux sens. Il ne s'agit pas de se taire, il s'agit de ne pas être solidaire aveuglément. C'est plus clair comme ça ou il faut que je traduise une troisième fois ?
Et je persiste à dire qu'une réaction, même exagérée, face à des propos racistes d'un prof, peut se comparer à la réaction exagérée qu'est une agression face à un propos raciste d'un chauffeur. Lorsqu'on va trop loin, on a un peu cherché ce qui nous arrive, même si ce n'est pas "juste" ou adapté à la situation. Donc si cette collègue a été raciste, je ne suis pas solidaire. Ce qui ne m'empêche pas de penser qu'une suspension est exagérée, comme toi, tu vois.
Ce que je trouve sans la moindre logique, c'est ton "les dires incriminés sur les fêtes religieuses signifiaient peut-être qu'elle était contente d'avoir moins d'élèves" à côté de ton "elle est sans doute méprisante et à blâmer". Si c'est juste qu'elle était contente d'avoir moins d'élèves, elle n'est pas à mon avis méprisante et à blâmer.
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Il n'empêche que les médias sont toujours là où il peut y avoir scandale, information vite fait vite montée vite audimat.... mais et le travail de fond ? et la réflexion. La question que je me pose : pourquoi cette affaire arrive-t-elle sur le plan de l'information nationale ?
Jacq.
- thrasybuleDevin
Tu n'as manifestement pas pris la mesure de ce qui s'était passé: je me suis expliqué dans mon post précédent, mais je crois que tu ne l'as pas lu. Je me répète donc, pour enfoncer le clou lourdement, puisque manifestement, c'est nécessaire, rien ne nous dit que la réflexion sur l'aïd( qui, au pire, n'est pas une remarque raciste, mais islamophobe- ce qui n'atténue en rien la détestation que nous devons avoir face à de tels propos-il faut définir les termes, il est vrai) n'était pas une manifestation de soulagement face à un nombre réduit d'élèves , ce qui rendait son angoisse face à la classe moins pesante.
Quant à mon sens de la logique, je crois qu'une nouvelle fois, tu n'as pas compris , puisque en disant qu'elle "était à blâmer" je me référais à son attitude générale visant à ne pas vouloir d'une classe technologique.
Quant à mon sens de la logique, je crois qu'une nouvelle fois, tu n'as pas compris , puisque en disant qu'elle "était à blâmer" je me référais à son attitude générale visant à ne pas vouloir d'une classe technologique.
- zinaNiveau 10
C'est quoi vraiment être raciste avec les élèves. Est ce que lorsqu'on dit à un groupe d'élève dans un moment d’exaspération de désolation et de tristesse une vérité exprimée de façon non politiquent correcte comme " vous être trois rebeux dans la classe et les seuls à vous faire remarquer par tous les professeurs et à foutre le bazar en classe." Et bien même si cela choque, on assume, mais il faut dire peut être que je ne ressemble pas à une suédoise. :afro:
- LédisséEsprit sacré
Jacq : Parce que les "informations" ne sont plus là pour faire de l'information, mais de l'audit ? Parce que la réflexion, le travail de fond, ça demande un minimum d'efforts de la part de l'auditeur, et qu'une portion bien maigre de la population est prête à en faire, parce que même l' "information" est devenue du loisir, de la distraction ?
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Life is not governed by will or intention. Life is a question of nerves, and fibres, and slowly built-up cells in which thought hides itself and passion has its dreams. Oscar Wilde
Bien que femme, je me suis permis_ / demandé_ / rendu_ compte / fait_ désirer... etc._
- thrasybuleDevin
Et ne prends pas pour un demeuré en disant de traduire une troisième fois, ça me plaît moyennement.
- ClarinetteGrand Maître
Toi, tu cherches à te faire griffer par une panthère !thrasybule a écrit:Et ne prends pas pour un demeuré en disant de traduire une troisième fois, ça me plaît moyennement.
- LédisséEsprit sacré
C'est moi qui propose une traduction... je ne te prends pas pour un demeuré mais pour quelqu'un qui a mal lu / répondu trop rapidement. (La 2e fois aussi visiblement.) Si tu as quelque chose de plus à me dire dis-le par MP, histoire de ne pas polluer le fil.
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Bien que femme, je me suis permis_ / demandé_ / rendu_ compte / fait_ désirer... etc._
- thrasybuleDevin
Clarinette a écrit:Toi, tu cherches à te faire griffer par une panthère !thrasybule a écrit:Et ne prends pas pour un demeuré en disant de traduire une troisième fois, ça me plaît moyennement.
Quel est l'intérêt de cette remarque?
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