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- yphrogEsprit éclairé
dandelion a écrit:Maieu a écrit:...
Ce sont des discours qui ne renvoient pas au réel (ce qui est expérimenté par le vivant) mais à ce qui est de l’ordre « institutionnel figé présenté comme le réel ».
[...]
Qu'est-ce qui se passe quand on commence à farcir la tête des enfants d'abstractions pour se sentir plus intelligent? Ce qui se passe depuisvingtx ans, du grand n'importe quoi.
Maieu a écrit:Que se passe-t-il par exemple si, au tout début, vraiment au tout début, on commence, avant toute chose, par ne plus dire qu’une phrase est composée d’un sujet d’un verbe et de compléments, non, mais qu’une phrase est un message, que tout message est une phrase, et qu’il peut s’exprimer sans mots, sans sujet, sans verbe et sans compléments ?
Mais au début, vraiment au tout début, y avait le verbe, non? :lol:
- User5899Demi-dieu
C'est pas une réponse, çaMaieu a écrit:Cripure a écrit:Ca va entrer en conflit avec le bon principe de composition "une idée par paragraphe et un paragraphe par idée", çaPresse-purée a écrit:Je dis à mes élèves la chose suivante: une proposition = une idée.
Maieu, au fait, selon vous, où est le sujet dans "c'est la maîtresse qui a dit ça" ?
- User5899Demi-dieu
Je ne comprends pas. La linguistique décrit la langue réelle, pas la grammaire. La grammaire est la description d'un état de la langue considéré comme digne d'être enseigné parce que digne d'être un modèle. On ne parle pas des mêmes choses !Maieu a écrit:Le discours d’enseignement qui dit ou produit comme réponse qu’une phrase, c’est par exemple « un sujet + un verbe +un complément » est le même que celui qui dit (disait) que la famille c’est « le père + la mère + les enfants ». Ce sont des discours qui ne renvoient pas au réel (ce qui est expérimenté par le vivant) mais à ce qui est de l’ordre « institutionnel figé présenté comme le réel ». On commence à dire aujourd’hui que la définition de la famille obéit à d’autres critères que cette addition que l’on a présentée pendant des siècles comme la définition à laquelle il ne fallait pas toucher sous peine de déstructurer la société. Certain(e)s (madame Boutin par exemple) nous annoncent donc les pires catastrophes.
Dès l’âge de 6 ans au moins un enfant est conditionné – notamment pour l’apprentissage de la grammaire – par des discours institutionnels qu’on lui présente comme décrivant le réel. On lui donne des définitions : la phrase c’est ça, le COD c’est ça, la relative c’est ça, etc. En même temps, on lui donne des moyens de repérages. Une phrase commence par une majuscule, le COD répond à la question quoi ? une relative complète un antécédent etc. Ça marche plus ou moins, de manière souvent aléatoire (mon père est quoi ? général : COD) on procède régulièrement à des ajustements à l’intérieur du discours fondateur… jusqu’au jour où, globalement, ça ne marche plus. Si j’en juge par le contenu des forums et des enquêtes, nous y sommes. Ça ne marche plus.
Qu’est-ce qu’on fait avec ce constat que personne ne conteste ?
Que se passe-t-il par exemple si, au tout début, vraiment au tout début, on commence, avant toute chose, par ne plus dire qu’une phrase est composée d’un sujet d’un verbe et de compléments, non, mais qu’une phrase est un message, que tout message est une phrase, et qu’il peut s’exprimer sans mots, sans sujet, sans verbe et sans compléments ?
- JPhMMDemi-dieu
Non, vraiment au tout début, il n'y a que le début.xphrog a écrit:Mais au début, vraiment au tout début, y avait le verbe, non? :lol:
:lol:
- yphrogEsprit éclairé
Cripure a écrit:Je ne comprends pas. La linguistique décrit la langue réelle, pas la grammaire. La grammaire est la description d'un état de la langue considéré comme digne d'être enseigné parce que digne d'être un modèle.
Michaux_'clown' a écrit:[J]'expulserai de moi la forme qu'on croyait si bien attachée, composée, coordonnée, assortie à mon entourage et à mes semblables, si dignes, si dignes mes semblables.
Cripure a écrit:On ne parle pas des mêmes choses !
True.
- doctor whoDoyen
Cripure a écrit:Je ne comprends pas. La linguistique décrit la langue réelle, pas la grammaire. La grammaire est la description d'un état de la langue considéré comme digne d'être enseigné parce que digne d'être un modèle. On ne parle pas des mêmes choses !Maieu a écrit:Le discours d’enseignement qui dit ou produit comme réponse qu’une phrase, c’est par exemple « un sujet + un verbe +un complément » est le même que celui qui dit (disait) que la famille c’est « le père + la mère + les enfants ». Ce sont des discours qui ne renvoient pas au réel (ce qui est expérimenté par le vivant) mais à ce qui est de l’ordre « institutionnel figé présenté comme le réel ». On commence à dire aujourd’hui que la définition de la famille obéit à d’autres critères que cette addition que l’on a présentée pendant des siècles comme la définition à laquelle il ne fallait pas toucher sous peine de déstructurer la société. Certain(e)s (madame Boutin par exemple) nous annoncent donc les pires catastrophes.
Dès l’âge de 6 ans au moins un enfant est conditionné – notamment pour l’apprentissage de la grammaire – par des discours institutionnels qu’on lui présente comme décrivant le réel. On lui donne des définitions : la phrase c’est ça, le COD c’est ça, la relative c’est ça, etc. En même temps, on lui donne des moyens de repérages. Une phrase commence par une majuscule, le COD répond à la question quoi ? une relative complète un antécédent etc. Ça marche plus ou moins, de manière souvent aléatoire (mon père est quoi ? général : COD) on procède régulièrement à des ajustements à l’intérieur du discours fondateur… jusqu’au jour où, globalement, ça ne marche plus. Si j’en juge par le contenu des forums et des enquêtes, nous y sommes. Ça ne marche plus.
Qu’est-ce qu’on fait avec ce constat que personne ne conteste ?
Que se passe-t-il par exemple si, au tout début, vraiment au tout début, on commence, avant toute chose, par ne plus dire qu’une phrase est composée d’un sujet d’un verbe et de compléments, non, mais qu’une phrase est un message, que tout message est une phrase, et qu’il peut s’exprimer sans mots, sans sujet, sans verbe et sans compléments ?
+1
Maieu, il faut commencer un enseignement par les éléments. Immerger les gamins dans la complexité est le meilleur moyen de les y noyer.
_________________
Mon blog sur Tintin (entre autres) : http://popanalyse.over-blog.com/
Blog pédagogique : http://pedagoj.eklablog.com
- JPhMMDemi-dieu
Mieux : DASENxphrog a écrit:DASEN
Note la couleur.
_________________
Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- yphrogEsprit éclairé
Proof that if you step twice into da-seine, it ain't quite da same color:
J'ai mis à jour le conte en piquant ta règle.
J'ai mis à jour le conte en piquant ta règle.
- yphrogEsprit éclairé
doctor who a écrit:Maieu, il faut commencer un enseignement par les éléments. Immerger les gamins dans la complexité est le meilleur moyen de les y noyer.
Je pense à l'intervention d'Abraxas et "ma foi", il y a des propositions logiques qui ne sont pas portées par le verbe en anglais; de temps à autre un particule prime:
They're fed up.
They've had it up to here.
Il me semble, en toute humilité , que les études syntaxiques sont des formalisations ou majusculations utiles pour les mathématiques, l'informatique, et d'autres crunchings de données. Il vaut mieux avoir des mots spécialisés pour parler de nos façons de couper les grammata en 4. (with a tomahawk, with a scalpel, etc.).
Pour le déchiffrage de messages réels, en revanche, je propose que c'est la sémantique qui devrait dominer. Et quand ces messages sont dans une langue étrangère quelconque, il vaut mieux avoir des "catégories" souples, qui peuvent se reformer avec l'expérience de la langue dans laquelle on baigne. Donc, oui, je trouve la grande-mère solaire un peu rigide...
mais je n'y suis qu'à mes balbutiements... :bebe:
Beau sujet Salsepareille.
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