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- Docteur OXGrand sage
http://www.lemonde.fr/ecole-primaire-et-secondaire/article/2013/01/25/enseignants-le-defi-du-recrutement-est-loin-d-etre-gagne_1822552_1473688.html
Vincent Peillon trouvera-t-il assez de professeurs à recruter? Dans la perspective de créer 60 000 postes d'ici à la fin du quinquennat, le ministre de l'éducation nationale a fixé à 22 100 le nombre de postes ouverts aux concours 2013 de l'enseignement – 6 000 de plus qu'en 2012. Mais son défi est loin d'être gagné.
Car la crise de recrutement frappe toujours la profession. Selon les premiers résultats des épreuves écrites d'admissibilité du capes, qui viennent de paraître, il y a moins de candidats admissibles que de postes dans certaines disciplines. Alors même que la seconde étape de la sélection, les oraux d'admission, n'est pas encore passée – elle se déroulera de mai à juillet –, il est déjà certain qu'il y aura des postes non pourvus à la rentrée. C'est le cas en lettres classiques (108 admissibles pour 200 postes) et en éducation musicale (116 admissibles pour 130 postes).
Dans d'autres disciplines, la pression est forte. En lettres modernes, il y a seulement 1 155 candidats admissibles pour 1 000 postes. En mathématiques, il n'y en a que 1 329 pour 1 210 postes. Il n'est pas garanti non plus que, dans ces disciplines, le capes fasse le plein. A moins que le jury ne brade le concours! La nouvelle est un mauvais signal pour M. Peillon, qui doit assurer le recrutement de 150 000 enseignants d'ici à 2017 – à la fois pour remplacer les départs en retraite et pour répondre aux besoins du terrain.
Pourtant, son entourage se montre plutôt optimiste et "pressent" qu'il y aura moins de postes vacants que l'an dernier (15 % de non pourvus en 2012). Les annonces répétées du ministre d'un recrutement massif de professeurs auraient même déclenché un "appel d'air". Les 1 500 candidats de plus que l'an dernier présents aux écrits du capes en seraient la preuve.
IMAGE DÉGRADÉE DU MÉTIER
La crise de recrutement dans l'éducation nationale n'est pas nouvelle. Déjà en 2011, un poste sur cinq était resté vacant à l'issue des concours. Les disciplines dites "déficitaires" sont toujours les mêmes : les lettres classiques, les mathématiques, l'éducation musicale, les lettres modernes, l'anglais et l'allemand. Les raisons de cette désaffection sont connues : suppression de 80 000 postes depuis 2007, élévation du niveau de recrutement à bac +5, quasi-suppression de la formation professionnelle des professeurs, salaire jugé insuffisant (environ 1 500 euros net par mois au démarrage), image dégradée du métier...
Pour attirer les candidats lors des sessions à venir, le ministre mise sur trois leviers. Le premier est la création, en septembre, des écoles supérieures du professorat et de l'éducation dans lesquelles les étudiants apprendront leur futur métier. Ils seront payés à hauteur d'un mi-temps pour assurer six heures de cours. Le second, ce sont les "emplois d'avenir professeur" : 6 000 étudiants boursiers seront recrutés chaque année jusqu'en 2015 dans les collèges et les lycées pour y effectuer des missions d'"appui éducatif". En contrepartie, ils s'engageront à passer le concours. Vincent Peillon, qui ne cesse de faire l'éloge de la profession d'enseignant, a même lancé une campagne de publicité déclinée en trois slogans: "Qui veut apprendre à apprendre?"; "Qui veut la réussite de tous?"; "Qui veut étudier l'esprit libre?"
Des mesures insuffisantes, pour le SNES-FSU. Le principal syndicat des enseignants du secondaire revendique un dispositif de "prérecrutement" plus large que celui des emplois d'avenir professeur, qui ne cible que les boursiers. "Il faut des aménagements de service pour que les assistants d'éducation et les enseignants non titulaires puissent préparer les concours dans de bonnes conditions, estime Caroline Lechevallier, secrétaire nationale. Une revalorisation salariale et une amélioration des conditions d'entrée dans le métier sont également nécessaires."
Les efforts de la gauche pour susciter des vocations paieront-ils ? Il est trop tôt pour le savoir. Les candidats de la session 2013 se sont inscrits au concours en juin et juillet 2012, soit juste après l'alternance. Les efforts s'évalueront sur la session 2014, dont les inscriptions sont en cours, et dont les épreuves écrites se dérouleront de manière anticipée dès le mois de juin.
Aurélie Collas
- Roumégueur IerÉrudit
Aurélie Colas devrait se rapprocher de Camille Bedin pour s'entretenir de la dégradation du métier d'enseignant, elle en connaît un rayon !
Et je dirais même plus :
"Concours : Une nouvelle crise du recrutement se profile pour 2013
Les premiers résultats des épreuves d'admissibilité des concours 2013 qui commencent à circuler et que le Café pédagogique s'est procurés, montrent que la crise du recrutement est toujours là. Alors que le ministère lance deux vagues de recrutement massif d'enseignants, avec près de 20 000 postes proposés pour 2014, les objectifs de recrutement semblent toujours inaccessibles dans certaines disciplines.
Le premier point noir du recrutement c'est les maths. Il faut se rappeler les chiffres de 2012. Cette année là pour 950 postes proposés au capes externe seulement 652 candidats ont été admis. 75 d'entre eux ont aussi été reçus à l'agrégation. Au final, l'Etat n'a disposé que de 577 nouveaux enseignants pour remplir 950 postes. C'est à dire que seulement 60% des postes ont été pourvus. Et pour boucher les trous il a du gonfler les classes et recruter un peu partout des contractuels. Qu'en est-il pour 2013 ? Les candidats ont passé en novembre les épreuves d'admissibilité. Les résultats viennent de tomber. 1326 candidats sont admissibles. Ce nombre est supérieur aux 1176 de 2012. Mais le nombre de postes à pourvoir est lui aussi nettement plus élevé : 1210 postes (au lieu de 950 en 2012). Le rapport entre admissibles et postes est encore plus détérioré qu'en 2012 où les admissibles représentaient 123% des postes. Là on descend à 109% , presque un candidat pour un poste. En 2011 les jurys avaient éliminé un candidat sur deux à l'écrit. Si l'on en croit Aline Bonami, présidente de la Société mathématique de France, il y a peu de chance qu'ils soient plus généreux en 2013. "Les étudiants arrivent en L1 par défaut, après un refus d'inscription ailleurs. Le flux qui s'inscrit en préparation des concours depuis les écoles d'ingénieurs est très faible", nous a-t-elle dit, laissant entendre que le niveau de nombreux candidats est trop bas.
Ce n'est pas mieux en lettres modernes. En 2012, pour 733 postes à pourvoir au capes externe il y avait eu 917 admissibles. Finalement 681 personnes avaient été admises. Au capes 2013, 1139 personnes sont admissibles. C'est nettement plus qu'en 2012, mais là aussi il y a plus de postes : 1000. Le ratio admissibles par postes s'est là aussi détérioré depuis 2012. Cela présage probablement d'un déficit accentué d'admis.
En lettres classiques l'évolution est identique. Il y a 200 postes à pourvoir et... 118 admissibles. En 2012 il y avait 172 postes et 92 admissibles.
Depuis la rentrée le ministère ne cesse de répéter que le nombre d'inscrits est en hausse et que la crise est dépassée. A l'évidence il n'en est rien. Le deuxième concours de 2013 apportera un second flot de reçus mais qui ne seront devant élèves qu'en 2014. A moins de consignes données aux jurys, il n'y aura pas dans le secondaire le nombre de nouveaux enseignants prévu devant élèves. Les concours, où le rapport candidat / postes est tellement bas finissent par participer à la dévaluation du métier.
Cette situation attaque fortement le discours ministériel. L'image du métier est atteinte par le manque de sélectivité du concours. Elle participe à sa dégradation. Plus grave encore, la promesse de remettre des enseignants dans les classes va avoir du mal à se matérialiser. Les enseignants qui se plaignent de ne voir aucun changement ne verront pas arriver les renforts. Les parents auront encore des soucis à se faire pour les remplacements et les conditions d'enseignement. La question de la revalorisation continue à se poser. La reconnaître c'est peut-être mettre les boeufs devant la charrue ?
François Jarraud"
Source : http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2013/01/25012013Article634946916814541539.aspx
Et je dirais même plus :
"Concours : Une nouvelle crise du recrutement se profile pour 2013
Les premiers résultats des épreuves d'admissibilité des concours 2013 qui commencent à circuler et que le Café pédagogique s'est procurés, montrent que la crise du recrutement est toujours là. Alors que le ministère lance deux vagues de recrutement massif d'enseignants, avec près de 20 000 postes proposés pour 2014, les objectifs de recrutement semblent toujours inaccessibles dans certaines disciplines.
Le premier point noir du recrutement c'est les maths. Il faut se rappeler les chiffres de 2012. Cette année là pour 950 postes proposés au capes externe seulement 652 candidats ont été admis. 75 d'entre eux ont aussi été reçus à l'agrégation. Au final, l'Etat n'a disposé que de 577 nouveaux enseignants pour remplir 950 postes. C'est à dire que seulement 60% des postes ont été pourvus. Et pour boucher les trous il a du gonfler les classes et recruter un peu partout des contractuels. Qu'en est-il pour 2013 ? Les candidats ont passé en novembre les épreuves d'admissibilité. Les résultats viennent de tomber. 1326 candidats sont admissibles. Ce nombre est supérieur aux 1176 de 2012. Mais le nombre de postes à pourvoir est lui aussi nettement plus élevé : 1210 postes (au lieu de 950 en 2012). Le rapport entre admissibles et postes est encore plus détérioré qu'en 2012 où les admissibles représentaient 123% des postes. Là on descend à 109% , presque un candidat pour un poste. En 2011 les jurys avaient éliminé un candidat sur deux à l'écrit. Si l'on en croit Aline Bonami, présidente de la Société mathématique de France, il y a peu de chance qu'ils soient plus généreux en 2013. "Les étudiants arrivent en L1 par défaut, après un refus d'inscription ailleurs. Le flux qui s'inscrit en préparation des concours depuis les écoles d'ingénieurs est très faible", nous a-t-elle dit, laissant entendre que le niveau de nombreux candidats est trop bas.
Ce n'est pas mieux en lettres modernes. En 2012, pour 733 postes à pourvoir au capes externe il y avait eu 917 admissibles. Finalement 681 personnes avaient été admises. Au capes 2013, 1139 personnes sont admissibles. C'est nettement plus qu'en 2012, mais là aussi il y a plus de postes : 1000. Le ratio admissibles par postes s'est là aussi détérioré depuis 2012. Cela présage probablement d'un déficit accentué d'admis.
En lettres classiques l'évolution est identique. Il y a 200 postes à pourvoir et... 118 admissibles. En 2012 il y avait 172 postes et 92 admissibles.
Depuis la rentrée le ministère ne cesse de répéter que le nombre d'inscrits est en hausse et que la crise est dépassée. A l'évidence il n'en est rien. Le deuxième concours de 2013 apportera un second flot de reçus mais qui ne seront devant élèves qu'en 2014. A moins de consignes données aux jurys, il n'y aura pas dans le secondaire le nombre de nouveaux enseignants prévu devant élèves. Les concours, où le rapport candidat / postes est tellement bas finissent par participer à la dévaluation du métier.
Cette situation attaque fortement le discours ministériel. L'image du métier est atteinte par le manque de sélectivité du concours. Elle participe à sa dégradation. Plus grave encore, la promesse de remettre des enseignants dans les classes va avoir du mal à se matérialiser. Les enseignants qui se plaignent de ne voir aucun changement ne verront pas arriver les renforts. Les parents auront encore des soucis à se faire pour les remplacements et les conditions d'enseignement. La question de la revalorisation continue à se poser. La reconnaître c'est peut-être mettre les boeufs devant la charrue ?
François Jarraud"
Source : http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2013/01/25012013Article634946916814541539.aspx
- IphigénieProphète
En lettres classiques l'évolution est identique. Il y a 200 postes à pourvoir et... 118 admissibles. En 2012 il y avait 172 postes et 92 admissibles.
selon mes informations, là la solution est trouvée:
le Capes de LC serait supprimé à partir de la prochaine année et remplacé par une simple option "latin"en lettres modernes.
- Marie LaetitiaBon génie
Et si tout ce pognon on le mettait à
- ouvrir des centres éducatifs pour jeunes exclus de plus de deux bahuts et dont la scolarité et la socialisation en milieu scolaire aura été jusque-là un échec monstrueux? Histoire d'éviter de pourrir les bahuts en déplaçant les problèmes...
- développer la formation continue en mettant fin au collège unique et en encourageant réellement les allers-retours entre formation professionnelle et scolarisation pour faire obtenir à tous un brevet et un bac qui ne seraient plus bradés?
Oui je sais je rêve, et on se fout bien des raisons pour lesquelles le métier de professeur ne fait plus rêver...
- ouvrir des centres éducatifs pour jeunes exclus de plus de deux bahuts et dont la scolarité et la socialisation en milieu scolaire aura été jusque-là un échec monstrueux? Histoire d'éviter de pourrir les bahuts en déplaçant les problèmes...
- développer la formation continue en mettant fin au collège unique et en encourageant réellement les allers-retours entre formation professionnelle et scolarisation pour faire obtenir à tous un brevet et un bac qui ne seraient plus bradés?
Oui je sais je rêve, et on se fout bien des raisons pour lesquelles le métier de professeur ne fait plus rêver...
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- AlExpert spécialisé
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"C’est le grand nuage des ambitions moroses qui étouffe la voix d’Éros."
- PatissotDoyen
Comment se fait-il qu'en P-C, H-G et SVT il y ait encore tant de candidats ?
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« Déjà, certaines portions de ma vie ressemblent aux salles dégarnies d'un palais trop vaste, qu'un propriétaire appauvri renonce à occuper tout entier. »
- alanneFidèle du forum
euh ils n ont qu'à ouvrir des postes à l'interne !!!
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Wait and see
- InvitéInvité
Un truc me turlupine: on n'a pas honte, au Monde, de sortir un tel article quelques jours après l'édito dégueulasse qu'ils ont pondu sur les PE?
Ils ne voient pas de rapport entre leur propre comportement et la dégradation actuelle?
Ils ne voient pas de rapport entre leur propre comportement et la dégradation actuelle?
- dandelionVénérable
Ils essaient de retrouver des abonnés? (oups, y'a plein de profs qui ont annulé leur abonnement!)holderfar a écrit:Un truc me turlupine: on n'a pas honte, au Monde, de sortir un tel article quelques jours après l'édito dégueulasse qu'ils ont pondu sur les PE?
Ils ne voient pas de rapport entre leur propre comportement et la dégradation actuelle?
- InvitéInvité
Ah, il y a peut-être ça aussi! Bien vu! :lol: :lol:
- ParatgeNeoprof expérimenté
holderfar a écrit:Un truc me turlupine: on n'a pas honte, au Monde, de sortir un tel article quelques jours après l'édito dégueulasse qu'ils ont pondu sur les PE?
Ils ne voient pas de rapport entre leur propre comportement et la dégradation actuelle?
Le but de cette propagande est sans doute de faire fuir les candidats aux concours.
Il s'agit d'avoir le maximum de précaires dans l'Éducnat' : ils coûtent moins cher et ne mouftent pas car jetables à merci !
Mais les enfants des grandes consciences iront toujours à l'École alsacienne...
- InvitéInvité
Là je ne pense pas: si on continue à creuser, on n'aura même plus de vacataires...
- egometDoyen
Ce n'est pas l'image du métier qui est dégradée, ce sont les conditions d'exercice. L'image reste encore en dessous de la vérité. Très fréquente chez les politiques, cette façon de prendre les chose à l'envers. Qu'ils fassent du bon travail, la confiance reviendra d'elle-même. Ça peut prendre du temps, mais il n'y a pas d'autre moyen.
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Primum non nocere.
Ubi bene, ibi patria.
Mes livres, mes poèmes, réflexions pédagogiques: http://egomet.sanqualis.com/
- Luigi_BGrand Maître
+1
Quand on y réfléchit, c'est quand même saisissant cette "crise" durable du recrutement alors que la fonction publique sert habituellement de refuge en période de crise économique et qu'il n'y a jamais eu tant de postes au concours qu'en 2013.
"2012, deuxième pire année de l’histoire sur le front du chômage", peut-on lire dans "Le Monde" aujourd'hui. :|
http://emploi.blog.lemonde.fr/2013/01/25/2012-deuxieme-pire-annee-de-lhistoire-sur-le-front-du-chomage/
Tu n'es pas sérieuse ?iphigénie a écrit:selon mes informations, là la solution est trouvée:
le Capes de LC serait supprimé à partir de la prochaine année et remplacé par une simple option "latin"en lettres modernes.
Quand on y réfléchit, c'est quand même saisissant cette "crise" durable du recrutement alors que la fonction publique sert habituellement de refuge en période de crise économique et qu'il n'y a jamais eu tant de postes au concours qu'en 2013.
"2012, deuxième pire année de l’histoire sur le front du chômage", peut-on lire dans "Le Monde" aujourd'hui. :|
http://emploi.blog.lemonde.fr/2013/01/25/2012-deuxieme-pire-annee-de-lhistoire-sur-le-front-du-chomage/
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- Roumégueur IerÉrudit
holderfar a écrit:Là je ne pense pas: si on continue à creuser, on n'aura même plus de vacataires...
Que nenni, certains se damneraient pour être vacataire :
http://etudiant.lefigaro.fr/les-news/actu/detail/article/jean-sarkozy-enseignera-le-droit-a-l-universite-de-creteil-990/
Il y a même un topic sur neo, je ne l'ai pas retrouvé...
Eh oui Luigi, dans une crise aussi violente, les jeunes devraient s'étriper pour devenir fonctionnaires et a fortiori enseignants. C'est sûrement en misant sur les avantages inénarrables du fonctionnariat que le ministre basait ses projections optimistes en terme de recrutement.
Je ne sais d'ailleurs pas si le fait de traiter à tout bout de champ les enseignants de corporatistes ne voyant que leur propre intérêt qu'il risque d'attirer du monde...
Une analyse plus fine de notre supposé corporatisme nous apprend que nous avons été les plus mauvais corporatistes du monde (ou du moins de l'OCDE). Seuls deux pays ont vu la situation salariale des enseignants se dégrader cette dernière décennie : la Corée et la France...
- LefterisEsprit sacré
Je vois des jeunes autour de moi , en âge de devenir enseignants, et avec les diplômes ou en passe de les acquérir : pratiquement aucun ne veut devenir enseignant, même dans les adjoints d'enseignement cet année . Par contre , ils passent des concours, y compris de catégorie C , dans plusieurs ministères.Roumégueur Ier a écrit:holderfar a écrit:Là je ne pense pas: si on continue à creuser, on n'aura même plus de vacataires...
Que nenni, certains se damneraient pour être vacataire :
http://etudiant.lefigaro.fr/les-news/actu/detail/article/jean-sarkozy-enseignera-le-droit-a-l-universite-de-creteil-990/
Il y a même un topic sur neo, je ne l'ai pas retrouvé...
Eh oui Luigi, dans une crise aussi violente, les jeunes devraient s'étriper pour devenir fonctionnaires et a fortiori enseignants. C'est sûrement en misant sur les avantages inénarrables du fonctionnariat que le ministre basait ses projections optimistes en terme de recrutement.
Je ne sais d'ailleurs pas si le fait de traiter à tout bout de champ les enseignants de corporatistes ne voyant que leur propre intérêt qu'il risque d'attirer du monde...
Une analyse plus fine de notre supposé corporatisme nous apprend que nous avons été les plus mauvais corporatistes du monde (ou du moins de l'OCDE). Seuls deux pays ont vu la situation salariale des enseignants se dégrader cette dernière décennie : la Corée et la France...
Hier, je discute avec une jeune fille, qui prépare capes et agreg , et elle voulait aussi passer le concours de PE . Elle vient déjà de renoncer à PE avec la réforme des rythmes.
Le seule réponse à ce que diront les enseignants sera "corporatisme". Il est tabou de parler d'argent, et tout aussi tabou de dire que les conditions d'exercice dans la majeure partie des établissements est au pire atroce, au mieux sans intérêt.
Cette politique du déni va accélérer la dégringolade vertigineuse de cette profession . On n'a jamais vu qu'un remède puisse être trouvé en refusant tout diagnostic, ou même examen.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- lalilalaEmpereur
Patissot a écrit:Comment se fait-il qu'en P-C, H-G et SVT il y ait encore tant de candidats ?
Je me pose aussi la question... ??
_________________
Nuestra vida es un círculo dantesco.
Mon blog
- Lux_Fidèle du forum
[quote="Roumégueur Ier"]
Ce matin, j'ai entendu à la radio que la situation salariale s'était dégradée cette dernière décennie pour les enseignants de France, Pologne et un autre pays de l'Est (peut-être la Hongrie, j'ai zappé, je ne devais pas encore être bien réveillée). L'inflation n'aurait même pas été couverte, d'après le journaliste, qui a ensuite évoqué la situation en Allemagne disant que les profs gagnaient plus car ils travaillaient 25h par semaine (est-ce vrai ? quelqu'un le sait-il ? il me semblait qu'ils étaient à 22h, mais je ne suis vraiment pas sûre) et car ils étaient bivalents (il me semble déjà l'être quand je vois que j'enseigne l'Histoire, la Géo, l'EC -> le fait d'enseigner l'histoire et la géo ensemble est une exception française ! en Allemagne, un prof d'histoire peut enseigner le français, et non la géo)
holderfar a écrit: Seuls deux pays ont vu la situation salariale des enseignants se dégrader cette dernière décennie : la Corée et la France...
Ce matin, j'ai entendu à la radio que la situation salariale s'était dégradée cette dernière décennie pour les enseignants de France, Pologne et un autre pays de l'Est (peut-être la Hongrie, j'ai zappé, je ne devais pas encore être bien réveillée). L'inflation n'aurait même pas été couverte, d'après le journaliste, qui a ensuite évoqué la situation en Allemagne disant que les profs gagnaient plus car ils travaillaient 25h par semaine (est-ce vrai ? quelqu'un le sait-il ? il me semblait qu'ils étaient à 22h, mais je ne suis vraiment pas sûre) et car ils étaient bivalents (il me semble déjà l'être quand je vois que j'enseigne l'Histoire, la Géo, l'EC -> le fait d'enseigner l'histoire et la géo ensemble est une exception française ! en Allemagne, un prof d'histoire peut enseigner le français, et non la géo)
- Roumégueur IerÉrudit
"2: C'est le nombre de pays européens où les salaires des enseignants n'ont pas augmenté lors de la dernière décennie: la France et la Grèce. Selon un rapport de la Commission européenne publié le 1O février, dans tous les autres pays, les salaires statutaires en prix constants des profs ont progressé, parfois jusqu'à 40%. Mais cela n'a pas toujours suffi à maintenir leur pouvoir d'achat. Devant ce type de constat, la France réplique que ces calculs devraient tenir compte des primes.
Libération, 20 février 2012"
Libération, 20 février 2012"
- retraitéeDoyen
Les journalistes ne sont pas du tout corporatistes! 8 jours de grève à France inter pour protester contre la refonte des grilles horaires et les suppressions de postes. Mais quand ce sont les Pe qui protestent contre la refonte de leurs horaires (et de ceux des enfants), ce sont de vilains égoïstes qui ne pensent qu'à eux et ne veulent pas se lever un jour de plus!
Je crois qu'il y a moins de grèves dans l'EN que dans les médias!
Je crois qu'il y a moins de grèves dans l'EN que dans les médias!
- Roumégueur IerÉrudit
Petit florilège :
http://www.lemonde.fr/education/article/2011/09/13/trois-lecons-de-l-ocde-sur-le-salaire-des-enseignants_1571413_1473685.html
http://lexpansion.lexpress.fr/economie/en-france-les-profs-sont-moins-payes-que-les-autres_262327.html
http://www.lemonde.fr/education/article/2011/09/13/trois-lecons-de-l-ocde-sur-le-salaire-des-enseignants_1571413_1473685.html
http://lexpansion.lexpress.fr/economie/en-france-les-profs-sont-moins-payes-que-les-autres_262327.html
- PatissotDoyen
lalilala a écrit:Patissot a écrit:Comment se fait-il qu'en P-C, H-G et SVT il y ait encore tant de candidats ?
Je me pose aussi la question... ??
D'autant plus qu'il devrait, l'H-G mis à part peut être, y avoir d'autres débouchés que l'enseignement dans ces filières.
- Madame_ProfEsprit sacré
Patissot a écrit:lalilala a écrit:Patissot a écrit:Comment se fait-il qu'en P-C, H-G et SVT il y ait encore tant de candidats ?
Je me pose aussi la question... ??
D'autant plus qu'il devrait, l'H-G mis à part peut être, y avoir d'autres débouchés que l'enseignement dans ces filières.
Parce que SVT = :flower: :succes: :bebe:
Non, en fait... aucune idée!
_________________
2017-2025 - 10ème établissement, en poste fixe ! Et, militante (encore, malgré tout...) !
2013-2017 - TZR en expérimentation au gré des établissements, et militante !
2012-2013 - Année de stage en collège
- LefterisEsprit sacré
Justement, parce qu'il y a d'autres débouchés, il y a encore des étudiants , donc sur la quantité, certains vont se diriger quand même sur l'EN.Patissot a écrit:lalilala a écrit:Patissot a écrit:Comment se fait-il qu'en P-C, H-G et SVT il y ait encore tant de candidats ?
Je me pose aussi la question... ??
D'autant plus qu'il devrait, l'H-G mis à part peut être, y avoir d'autres débouchés que l'enseignement dans ces filières.
Paradoxalement, c'est en lettres que ça va devenir impossible : les étudiants boudent ces filières, surtout après la licence (ils bifurquent vers des masters pros) notamment parce qu'elles mènent essentiellement à l'enseignement.
Etant à Paris , j'ai des échos catastrophiques de ma propre filière , qui va ainsi disparaître. Même la Sorbonne se désertifie : c'est allé très vite, en une dizaine d'années...
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- PatissotDoyen
Les effectifs dans les matières qui n'accusent pas un déficit aussi criant qu'ailleurs aux concours sont ils si conséquents ? Je trouve cela tout de même assez singulier.
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« Déjà, certaines portions de ma vie ressemblent aux salles dégarnies d'un palais trop vaste, qu'un propriétaire appauvri renonce à occuper tout entier. »
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