Collège - socle des compétences : cette année ça donne quoi chez vous?

Cripure a écrit:

roxanne a écrit:Chez nous, c'est la course au zèle ..de la part des collègues.Ca me rend folle .Un a lancé "sa" classe sans notes, provoque des réunions toutes les semaines, forme ses collègues sur sacoche et ça suit.

Quelqu'un a posté un lien vers ce document, hier, où il est bien stipulé que l'enseignant doit mettre des notes...

ben, oui mais il est devenu LE prof modèle, il va représenter le collège à un colloque sur les élèves en difficulté et les quelques profs qui justement osent dire que les notes sont obligatoires se font ramasser.En plus, il ne met plus de notes dans aucune de ses classes (sauf en 3°) d'autres suivent.

Cripure a écrit:Il paraît qu'en lycée, on devrait utiliser le LPC pour mieux connaître nos élèves, voire finir de le valider pour ceux qui n'ont pas achevé leur tâche (complexe hi hi) au collège
Mais pour les connaître, un simple contrôle de conjugaisons fait mieux l'affaire

oui-oui
Jamais entendu ce mot dans mon établissement. Pourvu que ça dure.

roxanne a écrit:

Cripure a écrit:

roxanne a écrit:Chez nous, c'est la course au zèle ..de la part des collègues.Ca me rend folle .Un a lancé "sa" classe sans notes, provoque des réunions toutes les semaines, forme ses collègues sur sacoche et ça suit.

Quelqu'un a posté un lien vers ce document, hier, où il est bien stipulé que l'enseignant doit mettre des notes...

ben, oui mais il est devenu LE prof modèle, il va représenter le collège à un colloque sur les élèves en difficulté et les quelques profs qui justement osent dire que les notes sont obligatoires se font ramasser.En plus, il ne met plus de notes dans aucune de ses classes (sauf en 3°) d'autres suivent.

Il me semble que c'est l'évaluation qui est obligatoire, donc, il n'est pas en faute.

[quote="micaschiste"]

Cripure a écrit:Il paraît qu'en lycée, on devrait utiliser le LPC pour mieux connaître nos élèves, voire finir de le valider pour ceux qui n'ont pas achevé leur tâche (complexe hi hi) au collège
Mais pour les connaître, un simple contrôle de conjugaisons fait mieux l'affaire

Ça dépend comment on juge du résultat.
Un exemple de ce à quoi aboutit cette approche par les compétences pour faire remonter les résultats des élèves.
Il s’agit d’une rédaction de 6e où l’élève doit écrire 5 à 10 lignes pour continuer un texte. Barème de l’évaluation officielle CE2-6e.

« Il faut que je vous raconte j’ai
trouvé une solution pour le petit
chat. Il pourra dormir dans ma
chambre mais il faut me promètre
que vous ne dirait rien au parent. Ou
ci Non il ira a la fourière. Il aura
peur des chiens – Oh oui mais ci il
s’échappe – Sa serait terrible. Je m’en
par donnerait jamais – Ah raiton de
pencé oh chose négative »

« Sept points sur les neuf potentiels (chaque point correspond à un item) ont été attribués à cette rédaction (soit 15,5 sur 20).

L’écriture est lisible (1 point ; environ 75 % des élèves français sont dans son cas),
les informations données par le texte sont prises en compte (1 pt),
la première personne est utilisée à bon escient (1 pt),
les temps verbaux sont employés de façon cohérente (1 pt),
les substituts pronominaux et lexicaux sont employés sans ambiguïté (1 pt),
la ponctuation forte (point/majuscule) est (presque) correctement utilisée (1 pt),
la syntaxe des phrases produites a été jugée correcte (1 pt),
mais évidemment ni l’orthographe grammaticale (0 pt, 80 %) ni l’orthographe lexicale (0 pt, 50 %) ne sont maîtrisées.

Cet exemple montre bien comment on peut construire, de manière totalement artificielle, des résultats rassurants sur les « compétences » d’élèves dont, à l’entrée en 6e, 80 % ne maîtrisent pas l’orthographe grammaticale. »

"Barème de l’évaluation officielle CE2-6e."
CM2-6ème ?

Paratge, ça vaut 5/20 au grand maximum, si on a la patience de lire.

[quote="Paratge"]

micaschiste a écrit:

Cripure a écrit:Il paraît qu'en lycée, on devrait utiliser le LPC pour mieux connaître nos élèves, voire finir de le valider pour ceux qui n'ont pas achevé leur tâche (complexe hi hi) au collège
Mais pour les connaître, un simple contrôle de conjugaisons fait mieux l'affaire

Ça dépend comment on juge du résultat.
Un exemple de ce à quoi aboutit cette approche par les compétences pour faire remonter les résultats des élèves.
Il s’agit d’une rédaction de 6e où l’élève doit écrire 5 à 10 lignes pour continuer un texte. Barème de l’évaluation officielle CE2-6e.

« Il faut que je vous raconte j’ai
trouvé une solution pour le petit
chat. Il pourra dormir dans ma
chambre mais il faut me promètre
que vous ne dirait rien au parent. Ou
ci Non il ira a la fourière. Il aura
peur des chiens – Oh oui mais ci il
s’échappe – Sa serait terrible. Je m’en
par donnerait jamais – Ah raiton de
pencé oh chose négative »

« Sept points sur les neuf potentiels (chaque point correspond à un item) ont été attribués à cette rédaction (soit 15,5 sur 20).

L’écriture est lisible (1 point ; environ 75 % des élèves français sont dans son cas),
les informations données par le texte sont prises en compte (1 pt),
la première personne est utilisée à bon escient (1 pt),
les temps verbaux sont employés de façon cohérente (1 pt),
les substituts pronominaux et lexicaux sont employés sans ambiguïté (1 pt),
la ponctuation forte (point/majuscule) est (presque) correctement utilisée (1 pt),
la syntaxe des phrases produites a été jugée correcte (1 pt),
mais évidemment ni l’orthographe grammaticale (0 pt, 80 %) ni l’orthographe lexicale (0 pt, 50 %) ne sont maîtrisées.

Cet exemple montre bien comment on peut construire, de manière totalement artificielle, des résultats rassurants sur les « compétences » d’élèves dont, à l’entrée en 6e, 80 % ne maîtrisent pas l’orthographe grammaticale. »

Et en collège, on ne fait pas de miracles non plus, on doit bien envoyer en lycée général une énorme proportion d'élèves en retard flagrant en grammaire/conjugaison. Les profs de lycée doivent bien se demander ce qu'on fiche au collège. Et ensuite, eux-mêmes envoient à l'université quantité de cohortes ayant accumulé des retards importants... N'oublions pas qu'en lycée, il n'y a que très peu de grammaire prévue, on entre de plain-pied dans la Littérature... Quelle bêtise!
Du coup, remises à niveau pour tous après le bac, certification Voltaire sur les CV et tout le toutim. Y aurait bien plus simple : remettre l'enseignement de la grammaire à sa juste place dès le primaire, remettre le paquet en heures d'enseignement et travail en demi-classe obligatoire deux fois par semaine. Je serais même favorable à un remaniement de nos temps de service : 15 heures de cours classe entière + 4 heures en groupes restreints (pour décélérer avec ceux qui sont en difficulté et accélérer avec ceux qui en ont la possibilité et dont on ne parle JAMAIS).

[quote="Roumégueur Ier"]

Paratge a écrit:

micaschiste a écrit:

Cripure a écrit:Il paraît qu'en lycée, on devrait utiliser le LPC pour mieux connaître nos élèves, voire finir de le valider pour ceux qui n'ont pas achevé leur tâche (complexe hi hi) au collège
Mais pour les connaître, un simple contrôle de conjugaisons fait mieux l'affaire

Ça dépend comment on juge du résultat.
Un exemple de ce à quoi aboutit cette approche par les compétences pour faire remonter les résultats des élèves.
Il s’agit d’une rédaction de 6e où l’élève doit écrire 5 à 10 lignes pour continuer un texte. Barème de l’évaluation officielle CE2-6e.

« Il faut que je vous raconte j’ai
trouvé une solution pour le petit
chat. Il pourra dormir dans ma
chambre mais il faut me promètre
que vous ne dirait rien au parent. Ou
ci Non il ira a la fourière. Il aura
peur des chiens – Oh oui mais ci il
s’échappe – Sa serait terrible. Je m’en
par donnerait jamais – Ah raiton de
pencé oh chose négative »

« Sept points sur les neuf potentiels (chaque point correspond à un item) ont été attribués à cette rédaction (soit 15,5 sur 20).

L’écriture est lisible (1 point ; environ 75 % des élèves français sont dans son cas),
les informations données par le texte sont prises en compte (1 pt),
la première personne est utilisée à bon escient (1 pt),
les temps verbaux sont employés de façon cohérente (1 pt),
les substituts pronominaux et lexicaux sont employés sans ambiguïté (1 pt),
la ponctuation forte (point/majuscule) est (presque) correctement utilisée (1 pt),
la syntaxe des phrases produites a été jugée correcte (1 pt),
mais évidemment ni l’orthographe grammaticale (0 pt, 80 %) ni l’orthographe lexicale (0 pt, 50 %) ne sont maîtrisées.

Cet exemple montre bien comment on peut construire, de manière totalement artificielle, des résultats rassurants sur les « compétences » d’élèves dont, à l’entrée en 6e, 80 % ne maîtrisent pas l’orthographe grammaticale. »

Et en collège, on ne fait pas de miracles non plus, on doit bien envoyer en lycée général une énorme proportion d'élèves en retard flagrant en grammaire/conjugaison. Les profs de lycée doivent bien se demander ce qu'on fiche au collège. Et ensuite, eux-mêmes envoient à l'université quantité de cohortes ayant accumulé des retards importants... N'oublions pas qu'en lycée, il n'y a que très peu de grammaire prévue, on entre de plain-pied dans la Littérature... Quelle bêtise!
Du coup, remises à niveau pour tous après le bac, certification Voltaire sur les CV et tout le toutim. Y aurait bien plus simple : remettre l'enseignement de la grammaire à sa juste place dès le primaire, remettre le paquet en heures d'enseignement et travail en demi-classe obligatoire deux fois par semaine. Je serais même favorable à un remaniement de nos temps de service : 15 heures de cours classe entière + 4 heures en groupes restreints (pour décélérer avec ceux qui sont en difficulté et accélérer avec ceux qui en ont la possibilité et dont on ne parle JAMAIS).

on doit, en tout cas chez nous, envoyer 80% de nos élèves (ce sont les attendus du recteur).
la messe est dite.

et quand elle n'est qu'à moitié dite, "on" a deux arguments miraculeux : primo, l'élève a validé son LPC, deuxio, il bénéficiera de l'AP au lycée.

titeprof a écrit:Et chez vous?

Rien, silence radio dans mon collège.

Rien, nib, que dalle, nada, walou.

jilucorg a écrit:

titeprof a écrit:Et chez vous?

Rien, silence radio dans mon collège.

Vous ne connaissez pas votre bonheur.....

albertine02 a écrit:

jilucorg a écrit:

titeprof a écrit:Et chez vous?

Rien, silence radio dans mon collège.

Vous ne connaissez pas votre bonheur.....

Y'a mieux, chez nous c'est une sorte de quolibet: "vas donc, espèce de socle commun!"
Des représentants du rectorat sont venus nous parler des redoublements. La discussion a dévié sur le cas du machin. Ils en ont entendu de toutes les couleurs et à la fin paraissaient très fatigués...

A mon sens, il faudrait pratiquer une méthode à la Gandhi: les convaincus étant ultra minoritaires ( et pas d'accord entre eux) Il suffit de ne rien faire.

Roumégueur Ier a écrit:
Et en collège, on ne fait pas de miracles non plus, on doit bien envoyer en lycée général une énorme proportion d'élèves en retard flagrant en grammaire/conjugaison. Les profs de lycée doivent bien se demander ce qu'on fiche au collège. Et ensuite, eux-mêmes envoient à l'université quantité de cohortes ayant accumulé des retards importants... N'oublions pas qu'en lycée, il n'y a que très peu de grammaire prévue, on entre de plain-pied dans la Littérature... Quelle bêtise!

Tout à fait, c'est ce que nous (au lycée) nous demandons, et étant donné le niveau des gamins que nous envoyons au supérieur, ce que se demandent nos collègues des universités. Mais je suppose que les collègues des collèges se demandent aussi ce qu'on fait les élèves en primaire ! Et qu'en primaire on se demande... Les parents ? Non, pas le droit de le dire !!!

Il m'arrive de me demander ce qu'ont foutu les grands-parents pour qu'on se fade des parents pareils.

Jacq a écrit:

Roumégueur Ier a écrit:
Et en collège, on ne fait pas de miracles non plus, on doit bien envoyer en lycée général une énorme proportion d'élèves en retard flagrant en grammaire/conjugaison. Les profs de lycée doivent bien se demander ce qu'on fiche au collège. Et ensuite, eux-mêmes envoient à l'université quantité de cohortes ayant accumulé des retards importants... N'oublions pas qu'en lycée, il n'y a que très peu de grammaire prévue, on entre de plain-pied dans la Littérature... Quelle bêtise!

Tout à fait, c'est ce que nous (au lycée) nous demandons, et étant donné le niveau des gamins que nous envoyons au supérieur, ce que se demandent nos collègues des universités. Mais je suppose que les collègues des collèges se demandent aussi ce qu'on fait les élèves en primaire ! Et qu'en primaire on se demande... Les parents ? Non, pas le droit de le dire !!!

On prend toujours la question dans le sens descendant. Mais au collège, on ne peut rien faire sans un primaire costaud, au lycée, rien sans un primaire et un collège costauds, en fac, rien sans un primaire, un collège et un lycée costauds.
C'est déjà plus réaliste et plus honnête.

Il se passe quand même un truc au collège.Je trouve chaque année (de moins en moins en nombre ceci dit)des élèves de 6° qui arrivent avec un bon niveau de grammaire et de conjugaison et de ce point de vue leur année de 6° n'est qu'une aimable révision pour l'essentiel.Et puis, je les retrouve en 4° ou en 3°, ils sont restés bons élèves dans l'ensemble mais ils en savent moins qu'en 6° en grammaire-conjugaison, mélangent les temps, font des erreurs grossières .Pourquoi ?

roxanne a écrit:Il se passe quand même un truc au collège.Je trouve chaque année (de moins en moins en nombre ceci dit)des élèves de 6° qui arrivent avec un bon niveau de grammaire et de conjugaison et de ce point de vue leur année de 6° n'est qu'une aimable révision pour l'essentiel.Et puis, je les retrouve en 4° ou en 3°, ils sont restés bons élèves dans l'ensemble mais ils en savent moins qu'en 6° en grammaire-conjugaison, mélangent les temps, font des erreurs grossières .Pourquoi ?

3 ou 4 ans sans faire de grammaire, ou peu, ou de la mauvaise. Suffit qu'ils en aient fait de la mauvaise en primaire et le tour est joué. Va te rappeler si le CC est plus supprimable, déplaçable, pronominalisable que le COD ou le CDN (ils parlent comme ça, mes 6èmes) !

roxanne a écrit:Il se passe quand même un truc au collège.Je trouve chaque année (de moins en moins en nombre ceci dit)des élèves de 6° qui arrivent avec un bon niveau de grammaire et de conjugaison et de ce point de vue leur année de 6° n'est qu'une aimable révision pour l'essentiel.Et puis, je les retrouve en 4° ou en 3°, ils sont restés bons élèves dans l'ensemble mais ils en savent moins qu'en 6° en grammaire-conjugaison, mélangent les temps, font des erreurs grossières .Pourquoi ?

On ne le constate pas dans mon collège. Nous ne sommes pas aux horaires plancher en français et tous les collègues font bûcher la grammaire. Faut-il y voir un lien cause-conséquence?

Ben, je pense que pas mal de mes coll_gues font de la grammaire, mais on est à 4 heures 4°, 5°, ça n'aide pas.

Je pensais surtout aux horaires.