- PaddyHabitué du forum
doublecasquette véto a écrit:Et voilà ! Par manque d'assiduité, j'ai raté Maxime59.
Pas moi ! J'en ai pas loupé une miette !
- JacqGuide spirituel
Oriane a écrit:Jacq a écrit:giulietta a écrit:Bonjour
André Antibi se bat depuis plusieurs années contre la "constante macabre" sévissant dans l'enseignement français :
http://mclcm.free.fr/
Il s'agit du fait que nombre de classes se voient toujours partagées en 3 en ce qui concerne les résultats quel que soit le niveau de la classe : un tiers de bons élèves, un tiers de moyens et un tiers de "mauvais" (la constante macabre). Et si cela n'est pas établi, André Antibi constate que la crédibilité du prof est mise à mal...Moi aussi, je le constate !
Pour moi également, cette tendance de l'enseignement français est terrible et j'en ai souffert comme élève...
Est-ce que certains d'entre vous la combattent, y arrivent car c'est très difficile d'aller à l'encontre d'une tradition si bien ancrée, j'en sais quelque chose...
Giulietta
Je suis heureux alors, je ne suis plus dans la constante macabre.
J'ai 2/3 de "moyens" et 2/3 de "mauvais".
Comme quoi grâce aux réformes en vigueur la constante macabre n'est plus une fatalité....
Ah ah...
Devinez où est le 1/3 ?
Donc 1/3 de moyens et 2/3 de mauvais....
- JacqGuide spirituel
Je suis fort en math, ou fort en frappe... mais pas les deux.... constante macabre ?Trinity a écrit:Jacq a écrit:
Je suis heureux alors, je ne suis plus dans la constante macabre.
J'ai 2/3 de "moyens" et 2/3 de "mauvais".
Comme quoi grâce aux réformes en vigueur la constante macabre n'est plus une fatalité....
4/3 d'élèves ! Chapeau !
- bruno09Niveau 10
giulietta a écrit:Merci, j'irai voir ces liens.
Mais je e ne demandais pas ce typte de témoignages des personnes ci-dessus. Je sais bien que certains seront toujours opposés aux changements de fond ! Non, j'espérais des témoignages de ceux qui luttent courageusement, et il y en a, contre cette constante macabre des mauvaises notes d'un tiers de la classe à tout prix.
Qi'ils se manifestent, ce serait tellement bien de pouvoir partager, sur ce typte de nouvelles pratiques face aux notes, enfin!
Giulietta
Je ne comprends pas tout...
J'ai trois classes de quatrième.
L'une a quelque chose comme 8 de moyenne. L'autre 10 et la troisième 15. Les travaux demandés sont simples, les critères de notation gentillets. Dans la première classe la plupart des élèves ont des mauvaises notes, dans la seconde, un gros tiers et pour la troisième, ils ne sont que deux. La constante macabre, je ne m'en suis jamais occupé, j'ai des critères, point. S'ils ont tous 20, c'est parfait.
Alors quoi? Ils sont démobilisés par les mauvaises notes? Non, il leur suffit de travailler. L'ennui, c'est que la plupart ne le font pas. Si je leur offre la possibilité de s'améliorer et d'obtenir des notes à peu de frais, ça ira mieux? Non, car c'est déjà le cas. Les devoirs sont sans surprise, il suffit de s'y mettre.
La réalité, c'est que le problème n'est pas la note. La note, ils s'en foutent. L'élève qui s'acharne, qui persévère et qui se décourage à cause de notes faibles est une vue de l'esprit. S'il s'acharne et persévère, il a déjà des notes correctes vu la faiblesse de nos exigences.
Alors je fais quoi? Bon, je rattrape les deux cossards de la troisième classe et les glandeurs des deux premières? Ils travailleront plus? J'en doute ...
A mon sens, la réalité est plus cruelle. Les élèves ne travaillent pas (ou plutôt presque jamais) parce qu'ils aiment le cours ou qu'ils se sentent concernés. Ils travaillent quand ils n'ont pas le choix de faire autrement. Dans notre système, ce n'est pas le cas.
Alors les élèves ont changé? Pas du tout. Moi aussi, j'étais fainéant et je préférais me distraire que travailler. Seulement voilà, les pressions familiales et scolaires sont infiniment plus faibles maintenant qu'il y a disons trente ans (ce qui ne veut pas dire que tout ce qui était fait à cette époque était merveilleux).
En conclusion, et comme disent les commentateurs de rugby, ce n'est pas la queue qui remue le chien.
- User5899Demi-dieu
Oh, mais ça fait fort au carré, çagiulietta a écrit:Bien : arguments contre arguments, c'est la charte, enfin !
Oui, je pense que ceux qui refusent de reconnaître l'existence de la constante macabre le font seulement pour justifier tranquillement les mauvaises notes qu'ils mettent à leurs élèves, tout en détournant la pensée d'auteurs plus constructifs : c'est un argument fort et je le pense fortement !
Là-dessus, bonne journée !
guilietta
Alors, Giuletta, puisque vous enseignez l'histoire-géo, je vais me permettre de vous apprendre un truc pour vous rendre plus efficace et pour que vous mettiez de bonnes notes méritées, même sans constante macabre. Quand on dit "je pense que" suivi de quelque chose, et qu'on s'arrête, ce n'est pas un argument, c'est une thèse. Qui demande à être argumentée, justement. Donc là, moi qui n'aime pas mettre de mauvaises notes, mais qui en mets parce que ce qu'on me rend est mauvais, en référence au projet que vous vous êtes choisi et que vous formulez dans la première ligne, je suis obligé de mettre zéro.
C'est macabre, mais que voulez-vous, je suis constant.
- User5899Demi-dieu
Ca vous jouera de mauvais tours, ça, DC...doublecasquette véto a écrit:Et voilà ! Par manque d'assiduité, j'ai raté Maxime59.
- User5899Demi-dieu
Non.giulietta a écrit:Mais si, Will, c'est un argument !
Si c'est une évidence, on ne doit pas pouvoir la refuser, la réfuter ou la nier. Et si c'est une évidence, quel besoin d'aller recourir à des arguments d'autorité français ou étrangers (surtout si on ne les nomme pas, ce qui n'est pas pratique pour aller les lire) ?giulietta a écrit:On peut le dire de façon différente alors :
Refuser de reconnaître la contante macabre, c'est refuser une évidence décrite par de nombreux auteurs français et étrangers
Gulietta
- User5899Demi-dieu
JP, mon JP, vous n'allez pas vous arrêter à ce genre de petit détail insignifiant ? Vrai, faux, qu'importe. Ce qui compte, c'est la force de la conviction dans l'affirmation. Et force est de reconnaître que depuis le début, c'est la seule chose qu'on nous propose.JPhMM a écrit:C'est tout à fait faux.giulietta a écrit:si on ne met pas une bonne dose de mauvaises notes dans ses classes, on n'est pas reconnu comme un bon prof au sein même du système
- User5899Demi-dieu
Et quel rapport explicite entre le début de votre propos et sa chute ? Vous voulez dire que la constante macabre, dont on ne sait pas si elle existe, produit 100 000 sorties sans diplômes par an ? Et si c'était seulement parce que les 100 000 sont mauvais ? (et 100 000 seulement, c'est un miracle).giulietta a écrit:Tu ne les connais pas de toi-même !
Alors quelques exemples :
Antibi : tous ses écrits sur la constante macabre
Peter Gumbel : "On achève bien les écoliers"
L’Elitisme Républicain, l’école française à l’épreuve des comparaisons internationales de Beaudelot et Establet - éd. La République des Idées.
Et bien d'autres....
ll suffit de se faire une veille de lectures pour voir que les dysfonctionnements du système français, dont l'évaluation, sont largement analysés ! Seuls certains profs font l'autruche, beaucoup en tiennent compte et toutes les personnes qui sont en dehors du système éducatif en parlent largement...Et sur ce fil, c'est tabou ! Cela dérange trop de certitudes ! Manque de formation certainement ! Pourtant plus de 100 OOO élèves par an sortent du système sans diplôme !
Giulietta
- CathEnchanteur
En même temps, on peut arrêter de mettre des pièces dans la machine: que Gulietta tourne en rond toute seule dans sa démonstration, comme un chien qui court après sa queue et basta. Elle ne vient que pour raviver les braises, et repart.
On ne fait pas boire un âne qui n'a pas soif.
(oui, je suis d'humeur animalière, ce soir...)
On ne fait pas boire un âne qui n'a pas soif.
(oui, je suis d'humeur animalière, ce soir...)
- User5899Demi-dieu
Vous aussi, vous pinaillez, Will. L'essentiel est que l'analyse soit large.Will.T a écrit:On ne peut être que d'accord avec cette phrase qui ne veut rien dire : le faits que les dysfonctionnements soient "largement analysés" ne signifie pas que toutes les analyses arrivent aux mêmes conclusions.giulietta a écrit:ll suffit de se faire une veille de lectures pour voir que les dysfonctionnements du système français, dont l'évaluation, sont largement analysés !
- User5899Demi-dieu
https://www.youtube.com/watch?v=vqXETTRZD-UIgniatius a écrit: puisque tu ne cesses d'affirmer que nous sommes tous aveugles, sauf toi, et que tes lectures éclairées t'ont permis de trouver des remèdes, peux-tu nous expliquer la nature de ces remèdes
- User5899Demi-dieu
Si j'ai bien compris, il s'agit au fond de lutter contre soi-même, pas contre un fléau extérieur. Donc "lutter courageusement", ce ne doit tout de même pas être aussi risqué que s'opposer à Thiers au Mur des Fédérés.giulietta a écrit:j'espérais des témoignages de ceux qui luttent courageusement, et il y en a, contre cette constante macabre des mauvaises notes d'un tiers de la classe à tout prix.
- User5899Demi-dieu
Je ne sais pas si Bruno a raison (enfin, pour la dernière phrase, je pense que oui), mais en tout cas, sa description pose moins de problèmes que celle de Monsieur Antibi, parce qu'elle correspond bien davantage à une réalité observable. Vous ne trouvez pas, Giuletta ?bruno09 a écrit:Les élèves ne travaillent pas (ou plutôt presque jamais) parce qu'ils aiment le cours ou qu'ils se sentent concernés. Ils travaillent quand ils n'ont pas le choix de faire autrement. Dans notre système, ce n'est pas le cas.
Alors les élèves ont changé? Pas du tout. Moi aussi, j'étais fainéant et je préférais me distraire que travailler. Seulement voilà, les pressions familiales et scolaires sont infiniment plus faibles maintenant qu'il y a disons trente ans (ce qui ne veut pas dire que tout ce qui était fait à cette époque était merveilleux).
En conclusion, et comme disent les commentateurs de rugby, ce n'est pas la queue qui remue le chien.
- IgniatiusGuide spirituel
cath5660 a écrit:En même temps, on peut arrêter de mettre des pièces dans la machine: que Gulietta tourne en rond toute seule dans sa démonstration, comme un chien qui court après sa queue et basta. Elle vient que pour raviver les braises, et repart.
On ne fait pas boire un âne qui n'a pas soif.
(oui, je suis d'humeur animalière, ce soir...)
Je crois vraiment que c'est un fake : elle ressemble trop à l'idole des twittos, la mystérieuse MSA...
Le niveau d'argumentation est le même : l'autorité, et le mépris pour l'ensemble des collègues, face aux journalistes, sociologues et parents d'élèves.
C'est frappant.
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"Celui qui se perd dans sa passion est moins perdu que celui qui perd sa passion."
St Augustin
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- CathEnchanteur
Avec tout ça, j'ai oublié la moitié de la négation.Pfff.
Vous croyez que j'ai été traumatisée suite à une pratique intensive de la constance macabre?
Bon, je vais corriger, quand même.
Vous croyez que j'ai été traumatisée suite à une pratique intensive de la constance macabre?
Bon, je vais corriger, quand même.
- victor44Habitué du forum
Trinity a écrit:Il y a une chose que je n'arrive pas à comprendre : quand on corrige un paquet de copies, on le fait avec un barème, non ?
En physique, en collège, pour 95% des questions au moins, la réponse est soit juste, soit fausse. J'aimerais qu'on m'explique comment je pourrais, artificiellement, obtenir des notes réparties comme l'explique Mr Antibi ?
Et, pour combattre cettefumeusefameuse constante macabre, doit-on surnoter des copies objectivement mauvaises ?
Parceque tu ajustes ton bareme au niveau de tes élèves, si une classe est très bonne et obtient 18 au premier devoir, tu va durcir les suivants progressivement jusqu'à atteindre une moyenne entre 10 et 12. mais si tu ne le fais pas c'est que tu as compris ce qu'était la constante macabre.
Antibi dit juste que les evaluations sommatives démotivantes sont un frein au progrès des élèves et que celà touche également les classes de très bon niveau (rare sont les profs qui mettent 18 de moyenne toute l'année sans ajuster sauf à reconnaitre les méfaits de la constante macabre).
C'est d'ailleurs la logique des prépas prestigieuses qui ne font que classer les élèves entre eux. Il existe aussi des prépas qui encouragent les élèves et évitent mettre des 5 à des bonnes copies.
- TrinityEsprit éclairé
victor44 a écrit:Trinity a écrit:Il y a une chose que je n'arrive pas à comprendre : quand on corrige un paquet de copies, on le fait avec un barème, non ?
En physique, en collège, pour 95% des questions au moins, la réponse est soit juste, soit fausse. J'aimerais qu'on m'explique comment je pourrais, artificiellement, obtenir des notes réparties comme l'explique Mr Antibi ?
Et, pour combattre cettefumeusefameuse constante macabre, doit-on surnoter des copies objectivement mauvaises ?
Parceque tu ajustes ton bareme au niveau de tes élèves, si une classe est très bonne et obtient 18 au premier devoir, tu va durcir les suivants progressivement jusqu'à atteindre une moyenne entre 10 et 12. mais si tu ne le fais pas c'est que tu as compris ce qu'était la constante macabre.
Antibi dit juste que les evaluations sommatives démotivantes sont un frein au progrès des élèves et que celà touche également les classes de très bon niveau (rare sont les profs qui mettent 18 de moyenne toute l'année sans ajuster sauf à reconnaitre les méfaits de la constante macabre).
C'est d'ailleurs la logique des prépas prestigieuses qui ne font que classer les élèves entre eux. Il existe aussi des prépas qui encouragent les élèves et évitent mettre des 5 à des bonnes copies.
Pour ce que j'ai mis en gras :
Ben non. J'évalue les connaissances et la compréhension de mes élèves. Point.
Pour ce que j'ai mis en italique :
Je ne le fais pas parce que le but de l'évaluation est d'évaluer, pas de niveler dans un sens ou dans l'autre. Je mets, sans aucun état d'âme de très bonnes notes (qui signifient que les élèves ont compris ce qui avait été fait en classe et ont appris les connaissances nécessaires) comme de très mauvaises (qui, la plupart du temps, montrent que les élèves se fichent complètement de ce qui a été fait, pas nécessairement qu'ils n'avaient pas compris).
_________________
"Deux choses sont infinies : l'Univers et la bêtise humaine. Mais en ce qui concerne l'Univers, je n'en ai pas encore acquis la certitude absolue." Albert Einstein
- dandelionVénérable
Victor, c'est à cause de ces prépas(dites aussi prépas au recrutement ras-des-pâquerettes) que je suis pour la fermeture des centrales nucléaires et de tout ce qui pourrait s'avèrer vaguement dangereux. Je vous souhaite néanmoins que votre chirurgien ne soit pas formé selon ces techniques. Je suis pour dire que c'est bien quand c'est bien (et je note de 0 à 20) mais aussi que quand c'est mal c'est mal: ça s'appelle le bon sens. Hélas, quand j'avais cinq dans ma prestigieuse prépa, mes copies étaient mauvaises. Et quand j'avais dix elles n'étaient pas excellentes. Un ou deux avaient plus de quinze. Ceux-là ont intégré Normale, et pas toujours du premier coup. Ils étaient meilleurs, travaillaient mieux et davantage que moi. J'ai compris, j'ai travaillé davantage puis mieux et obtenu mon agrég. Si la pédagogie aurait sans doute pu être améliorée, les notes reflétaient la disparité des niveaux, du talent et du travail (une amie venue de zep a vu ses notes s'effondrer en prépa: on lui avait menti sur son niveau, la privant d'une partie de ses chances de progresser: l'encouragement systématique se révèle souvent très cruel sur le long terme).
- IgniatiusGuide spirituel
Eh oui, il est sage d'écouter Dandelion (ton pseudo est-il lié à la chanson des Stones ? ).
Quoi qu'on fasse, même mentir, un jour ou l'autre, les élèves ont la vérité des prix...
Quoi qu'on fasse, même mentir, un jour ou l'autre, les élèves ont la vérité des prix...
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"Celui qui se perd dans sa passion est moins perdu que celui qui perd sa passion."
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Brian Wilson
- victor44Habitué du forum
dandelion a écrit:je suis pour dire que c'est bien quand c'est bien (et je note de 0 à 20) mais aussi que quand c'est mal c'est mal: ça s'appelle le bon sens. Hélas, quand j'avais cinq dans ma prestigieuse prépa, mes copies étaient mauvaises. Et quand j'avais dix elles n'étaient pas excellentes. Un ou deux avaient plus de quinze. Ceux-là ont intégré Normale, et pas toujours du premier coup. Ils étaient meilleurs, travaillaient mieux et davantage que moi. J'ai compris, j'ai travaillé davantage puis mieux et obtenu mon agrég. Si la pédagogie aurait sans doute pu être améliorée, les notes reflétaient la disparité des niveaux, du talent et du travail (une amie venue de zep a vu ses notes s'effondrer en prépa: on lui avait menti sur son niveau, la privant d'une partie de ses chances de progresser: l'encouragement systématique se révèle souvent très cruel sur le long terme).
ce que vous décrivez est typique de la constante macabre: vous avez été évalué alors que vous n'étiez pas pret (d'où le 5) mais ça ne signifiait pas que vous n'étiez pas apte à comprendre. seuls ceux qui valent normale sont digne d'un bonne note? Nombre de très bons élèves avaient dans votre classe de très mauvaises notes et certains ont démissionné...
Si ceux qui signent pour une prépa connaissent le contrat, il n'en est pas de même pour un élève lambda de 4ème
- ProvenceEnchanteur
victor44 a écrit:
Parceque tu ajustes ton bareme au niveau de tes élèves, si une classe est très bonne et obtient 18 au premier devoir, tu va durcir les suivants progressivement jusqu'à atteindre une moyenne entre 10 et 12. mais si tu ne le fais pas c'est que tu as compris ce qu'était la constante macabre.
Je crois que les professeurs ont autre chose à faire que de se faire des noeuds au cerveau pour imaginer des sujets de contrôle conçus de telle sorte que la moyenne de classe atteigne tel ou tel niveau. Il faut être un peu tordu pour imaginer un truc pareil. D'ailleurs, j'ai des classes qui peuvent tourner à 7 ou 8 de moyenne, j'ai eu aussi de très bons groupes à 14-15...
Qu'est-ce qu'une "évaluation sommative démotivante"?Antibi dit juste que les evaluations sommatives démotivantes sont un frein au progrès des élèves et que celà touche également les classes de très bon niveau (rare sont les profs qui mettent 18 de moyenne toute l'année sans ajuster sauf à reconnaitre les méfaits de la constante macabre).
Un progrès au frein des élèves, j'en connais un: ne pas se montrer exigeant. Si nous ne sommes pas ambitieux pour nos élèves, ils ne le seront pas pour eux-mêmes.
C'est d'ailleurs la logique des prépas prestigieuses qui ne font que classer les élèves entre eux.
C'est curieux: j'étais persuadée qu'on y suivait des cours. J'ai dû me tromper.
Je me suis parfois mangé de sales notes en prépa: cela correspondait au niveau de la copie... Nos professeurs avaient l'immense mérite d'être honnêtes et de ne pas se contenter du minimum.Il existe aussi des prépas qui encouragent les élèves et évitent mettre des 5 à des bonnes copies.
- IgniatiusGuide spirituel
victor44 a écrit:dandelion a écrit:je suis pour dire que c'est bien quand c'est bien (et je note de 0 à 20) mais aussi que quand c'est mal c'est mal: ça s'appelle le bon sens. Hélas, quand j'avais cinq dans ma prestigieuse prépa, mes copies étaient mauvaises. Et quand j'avais dix elles n'étaient pas excellentes. Un ou deux avaient plus de quinze. Ceux-là ont intégré Normale, et pas toujours du premier coup. Ils étaient meilleurs, travaillaient mieux et davantage que moi. J'ai compris, j'ai travaillé davantage puis mieux et obtenu mon agrég. Si la pédagogie aurait sans doute pu être améliorée, les notes reflétaient la disparité des niveaux, du talent et du travail (une amie venue de zep a vu ses notes s'effondrer en prépa: on lui avait menti sur son niveau, la privant d'une partie de ses chances de progresser: l'encouragement systématique se révèle souvent très cruel sur le long terme).
ce que vous décrivez est typique de la constante macabre: vous avez été évalué alors que vous n'étiez pas pret (d'où le 5) mais ça ne signifiait pas que vous n'étiez pas apte à comprendre. seuls ceux qui valent normale sont digne d'un bonne note? Nombre de très bons élèves avaient dans votre classe de très mauvaises notes et certains ont démissionné...
Si ceux qui signent pour une prépa connaissent le contrat, il n'en est pas de même pour un élève lambda de 4ème
Comparer l'esprit d'une prepa à celui du collège est d'une telle bêtise : tu n'as pas peur des comparaisons oiseuses.
_________________
"Celui qui se perd dans sa passion est moins perdu que celui qui perd sa passion."
St Augustin
"God only knows what I'd be without you"
Brian Wilson
- victor44Habitué du forum
Igniatius a écrit:victor44 a écrit:dandelion a écrit:je suis pour dire que c'est bien quand c'est bien (et je note de 0 à 20) mais aussi que quand c'est mal c'est mal: ça s'appelle le bon sens. Hélas, quand j'avais cinq dans ma prestigieuse prépa, mes copies étaient mauvaises. Et quand j'avais dix elles n'étaient pas excellentes. Un ou deux avaient plus de quinze. Ceux-là ont intégré Normale, et pas toujours du premier coup. Ils étaient meilleurs, travaillaient mieux et davantage que moi. J'ai compris, j'ai travaillé davantage puis mieux et obtenu mon agrég. Si la pédagogie aurait sans doute pu être améliorée, les notes reflétaient la disparité des niveaux, du talent et du travail (une amie venue de zep a vu ses notes s'effondrer en prépa: on lui avait menti sur son niveau, la privant d'une partie de ses chances de progresser: l'encouragement systématique se révèle souvent très cruel sur le long terme).
ce que vous décrivez est typique de la constante macabre: vous avez été évalué alors que vous n'étiez pas pret (d'où le 5) mais ça ne signifiait pas que vous n'étiez pas apte à comprendre. seuls ceux qui valent normale sont digne d'un bonne note? Nombre de très bons élèves avaient dans votre classe de très mauvaises notes et certains ont démissionné...
Si ceux qui signent pour une prépa connaissent le contrat, il n'en est pas de même pour un élève lambda de 4ème
Comparer l'esprit d'une prepa à celui du collège est d'une telle bêtise : tu n'as pas peur des comparaisons oiseuses.
Justement c'est parceque ce n'est pas comparable qu'il faut évaluer autrement
- Presse-puréeGrand sage
Ce que je lis de sérieux sur ce fil, notamment les échanges entre victor et quelques autres appelle une question:
Nous sommes bien d'accord que, la plupart du temps, la note est une indication subjective voire sociale et géographique (on note aussi selon le niveau général de la classe et, sauf exceptions, on ajuste). Pour le dire autrement, un 15 à Trifouillis correspond-il à un 15 à Saint-Mandé (exemple pris pour changer du sempiternel H IV)?
Dans ce cas, tenir compte de la constante macabre comblera-t-il les écarts sociaux entre Trifouillis et Saint-Mandé?
Je veux dire par là qu'insister sur les problèmes posés par la note, n'est-ce pas aussi ne pas tenir compte du fait que la note est aussi le résultat d'un environnement en dehors de l'école (langage, présence de livres, ouverture culturelle, sollicitations extérieures) dont on sait qu'il détermine le destin scolaire? De se dire qu'on agit alors que cette action, même si elle est noble et importante, échoue en fait à résoudre les problèmes qu'elle se propose de résoudre, problèmes qui la dépassent de beaucoup?
Nous sommes bien d'accord que, la plupart du temps, la note est une indication subjective voire sociale et géographique (on note aussi selon le niveau général de la classe et, sauf exceptions, on ajuste). Pour le dire autrement, un 15 à Trifouillis correspond-il à un 15 à Saint-Mandé (exemple pris pour changer du sempiternel H IV)?
Dans ce cas, tenir compte de la constante macabre comblera-t-il les écarts sociaux entre Trifouillis et Saint-Mandé?
Je veux dire par là qu'insister sur les problèmes posés par la note, n'est-ce pas aussi ne pas tenir compte du fait que la note est aussi le résultat d'un environnement en dehors de l'école (langage, présence de livres, ouverture culturelle, sollicitations extérieures) dont on sait qu'il détermine le destin scolaire? De se dire qu'on agit alors que cette action, même si elle est noble et importante, échoue en fait à résoudre les problèmes qu'elle se propose de résoudre, problèmes qui la dépassent de beaucoup?
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- User5899Demi-dieu
TOINETTE. - Donnez-moi votre pouls. Allons donc, que l'on batte comme il faut. Ahy, je vous ferai bien aller comme vous devez. Hoy, ce pouls-là fait l'impertinent : je vois bien que vous ne me connaissez pas encore. Qui est votre médecin ?victor44 a écrit:ce que vous décrivez est typique de la constante macabredandelion a écrit:je suis pour dire que c'est bien quand c'est bien (et je note de 0 à 20) mais aussi que quand c'est mal c'est mal: ça s'appelle le bon sens. Hélas, quand j'avais cinq dans ma prestigieuse prépa, mes copies étaient mauvaises. Et quand j'avais dix elles n'étaient pas excellentes. Un ou deux avaient plus de quinze. Ceux-là ont intégré Normale, et pas toujours du premier coup. Ils étaient meilleurs, travaillaient mieux et davantage que moi. J'ai compris, j'ai travaillé davantage puis mieux et obtenu mon agrég. Si la pédagogie aurait sans doute pu être améliorée, les notes reflétaient la disparité des niveaux, du talent et du travail (une amie venue de zep a vu ses notes s'effondrer en prépa: on lui avait menti sur son niveau, la privant d'une partie de ses chances de progresser: l'encouragement systématique se révèle souvent très cruel sur le long terme).
ARGAN. - Monsieur Purgon.
TOINETTE. - Cet homme-là n'est point écrit sur mes tablettes entre les grands médecins. De quoi dit-il que vous êtes malade ?
ARGAN. - Il dit que c'est du foie, et d'autres disent que c'est de la rate.
TOINETTE. - Ce sont tous des ignorants : c'est du poumon que vous êtes malade.
ARGAN. - Du poumon?
TOINETTE. - Oui. Que sentez-vous ?
ARGAN. - Je sens de temps en temps des douleurs de tête.
TOINETTE. - Justement, le poumon.
ARGAN. - Il me semble parfois que j'ai un voile devant les yeux.
TOINETTE. - Le poumon.
ARGAN. - J'ai quelquefois des maux de cœur.
TOINETTE. - Le poumon.
ARGAN. - Je sens parfois des lassitudes par tous les membres.
TOINETTE. - Le poumon.
ARGAN. - Et quelquefois il me prend des douleurs dans le ventre, comme si c'était des coliques.
TOINETTE. - Le poumon. Vous avez appétit à ce que vous mangez ?
ARGAN. - Oui, Monsieur.
TOINETTE. - Le poumon. Vous aimez à boire un peu de vin ?
ARGAN. - Oui, Monsieur.
TOINETTE. - Le poumon. Il vous prend un petit sommeil après le repas et vous êtes bien aise de dormir ?
ARGAN. - Oui, Monsieur.
TOINETTE. - Le poumon, le poumon, vous dis-je.
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