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- CeladonDemi-dieu
Il faut lui confier une classe d'urgence, à Cédelle !
- Luigi_BGrand Maître
Autre exemple très intéressant : vers 2006 ou 2007 une inspectrice a réuni l'équipe de lettres dans le collège très défavorisé où enseignait ma femme, toujours dans l'académie de Versailles et a relativisé l'importance de l'orthographe en prenant l'exemple de Louis XIV qui faisait plein de fautes d'orthographe. "L'important, c'est qu'ils écrivent."
Mais c'est sans doute une nouvelle légende urbaine.
Mais c'est sans doute une nouvelle légende urbaine.
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- Blan6ineÉrudit
Autre légende urbaine vécue par moi-même:
- collège très favorisé à Lyon
- une chargée de mission par l'IPR venant expliquer à l'ensemble de l'équipe de lettres que l'orthographe... "Les poilus faisaient plein de fautes, et pourtant, leurs lettres étaient émouvantes"!!!
Elle a à mes yeux perdu toute sa crédibilité en nous disant cela...
- collège très favorisé à Lyon
- une chargée de mission par l'IPR venant expliquer à l'ensemble de l'équipe de lettres que l'orthographe... "Les poilus faisaient plein de fautes, et pourtant, leurs lettres étaient émouvantes"!!!
Elle a à mes yeux perdu toute sa crédibilité en nous disant cela...
- Luigi_BGrand Maître
Pour compléter le tableau je reposte ici le témoignage de Morgared :
J'ai entendu la même chose dans la bouche de l'IPR de Lettres en chef de Grenoble en 2009 et à deux reprises (Journées de l'Inspection sur le socle et réunion d'information sur les nouveaux programmes de français au collège - le discours était strictement identique). D'après lui, il n'y a pas une langue française, mais DES langues. Il ne faut donc pas dire que nos élèves, en arrivant au collège, ne maîtrisent pas le français : ils maîtrisent bel et bien une langue française, la leur, qui possède tout autant de complexité (ce qui est bien sûr faux, mais passons). A partir de là, on en concluait qu'il ne fallait pas être trop strict sur les règles (que quelques années auparavant, on nous avait dit qu'il ne fallait surtout pas enseigner en primaire), et que c'était l'intention qui compte. L'exemple était pris d'un agrégatif qui avait écrit une forme de passé simple fausse (du type "il marchit") : on voyait cependant son intention d'utiliser le passé simple. C'est cette intention qu'il faut donc à présent évaluer - l'histoire ne dit pas si cette indulgence a été appliquée à l'agrégatif.
ll faut comprendre qu'il y a encore des régions ou des établissements un peu plus exigeants que d'autres, et que ça ne plaît pas, d'où la nécessité de descentes régulières d'IPR.
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- VinteuilNiveau 5
À la vérité, l’instituteur que je suis ne se souvient pas avoir entendu un inspecteur (lui) dire qu’il se « foutait de l’orthographe ». D’ailleurs, à vrai dire, on n’abordait pas le sujet. On m’interrogeait plutôt sur ce que je faisais en EPS. Mais peut-être était-ce une façon polie de dire la même chose ?
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"Un homme est toujours assez beau quand il ne fait pas peur à son cheval."
- IphigénieProphète
NB- Le respect des contraintes de la langue écrite sera pris en compte sur l’ensemble de la copie: il s’agit d’une capacité à apprécier en relation avec les autres et qui n’appelle pas de pénalisation spécifique. Le respect strict des contraintes de la langue écrite courante (accords, cohérence des pronoms, conjugaison, subordination) sera valorisé.
consignes épreuves BTS "culture générale et expression française" 2012
- Luigi_BGrand Maître
Pendant qu'on y est, les éléments d'aide à la correction du bac de français dans mon académie :
Avec "dix erreurs graves par page" et "une syntaxe et un lexique défaillant au point d'altérer l'intelligibilité de nombreux passages", on peut donc obtenir la mention très bien.Orthographe et langue : une orthographe très incorrecte sera pénalisée à hauteur de 2 points. Cette pénalisation globale sera appliquée à partir de plus de 10 erreurs graves par page. Il est essentiel que toutes les copies soient traitées équitablement dans ce domaine. Si la copie manifeste également une syntaxe et un lexique défaillants au point d'altérer l'intelligibilité de nombreux passages, elle pourra être globalement sanctionnée de 4 points au maximum.
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- IphigénieProphète
Et le plus grave est que ces consignes sont "raisonnables" c'est-à-dire que si on voulait se montrer plus exigeant envers l'orthographe, aucun élève actuel n'aurait la moyenne en français, parce que non seulement les "mauvais" mais les très bons élèves n'ont actuellement plus aucune orthographe: c'est ce qui interpelle le plus, je trouve, car cela montre que l'état actuel des choses procède bien des apprentissages et pas de ce qu'on voudrait nous faire croire avec ces consignes généreuses: un résultat de la démocratisaton nécessaire de notre système éducatif. Le niveau orthographique, autrement dit, n'est pas lié à cette démocratisation, il provient de la faiblesse de l'apprentissage orthographique et grammatical.
Dans ces conditions, l'élève qui parvient à montrer une compétence(..) orthographique sera "valorisé" , comme une marque facultative mais admirable, du talent, inné et irrationnel...
Dans ces conditions, l'élève qui parvient à montrer une compétence(..) orthographique sera "valorisé" , comme une marque facultative mais admirable, du talent, inné et irrationnel...
- CeladonDemi-dieu
Longtemps on a observé la langue... et pas forcément de bonheur.
- MareuilNeoprof expérimenté
Luigi_B a écrit:Pendant qu'on y est, les éléments d'aide à la correction du bac de français dans mon académie :
Avec "dix erreurs graves par page" et "une syntaxe et un lexique défaillant au point d'altérer l'intelligibilité de nombreux passages", on peut donc obtenir la mention très bien.Orthographe et langue : une orthographe très incorrecte sera pénalisée à hauteur de 2 points. Cette pénalisation globale sera appliquée à partir de plus de 10 erreurs graves par page. Il est essentiel que toutes les copies soient traitées équitablement dans ce domaine. Si la copie manifeste également une syntaxe et un lexique défaillants au point d'altérer l'intelligibilité de nombreux passages, elle pourra être globalement sanctionnée de 4 points au maximum.
Du même tonneau :
"Evaluation nationale de sixième 2002.
Le cahier d’évaluation ne comporte qu’un test de dictée. Il consiste en une seule phrase :
« Les roses jaunes parfument le salon »
La consigne de codage précise que seules les marques du pluriel entrent dans l’évaluation. « rozes », « rauzes », « parefument », « sallon » sont donc des graphies hors
évaluation."
Source : Note technique du GRIP à l'attention de la représentation nationale. 2004
- Luigi_BGrand Maître
Il y aurait toute une étude à faire sur la place de l'orthographe dans les évaluations d'entrée en sixième.
Même constat. Heureusement qu'il y a Neoprofs.Abraxas a écrit:Hmm… Je crois avoir été le premier à réagir, et 24 heures après, rien n'est validé. L'est paresseux en ce moment, Cédelle…
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- Luigi_BGrand Maître
Même constat, après avoir enseigné dans les établissements les plus défavorisés comme dans les plus favorisés.iphigénie a écrit:Et le plus grave est que ces consignes sont "raisonnables" c'est-à-dire que si on voulait se montrer plus exigeant envers l'orthographe, aucun élève actuel n'aurait la moyenne en français, parce que non seulement les "mauvais" mais les très bons élèves n'ont actuellement plus aucune orthographe: c'est ce qui interpelle le plus, je trouve, car cela montre que l'état actuel des choses procède bien des apprentissages et pas de ce qu'on voudrait nous faire croire avec ces consignes généreuses: un résultat de la démocratisaton nécessaire de notre système éducatif. Le niveau orthographique, autrement dit, n'est pas lié à cette démocratisation, il provient de la faiblesse de l'apprentissage orthographique et grammatical.
Dans ces conditions, l'élève qui parvient à montrer une compétence(..) orthographique sera "valorisé" , comme une marque facultative mais admirable, du talent, inné et irrationnel...
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- ParatgeNeoprof expérimenté
Igniatius a écrit:
1. Luc Cédelle a trouvé un mode opératoire intéressant pour l'avenir car déclinable à l'infini : ce qui ne paraît pas cohérent avec sa vision de l'école, il peut le balayer car "il ne peut pas y croire". C'est assez bien vu dans le style argumentatif.
2. Luc Cédelle est définitivement du côté de l'administration et de la hiérarchie contre la réalité du terrain. C'est intéressant car cela fait un lou ravi réformiste de plus qui me semble soutenir le discours global des IPR : j'avais déjà l'impression que les plus zélés SGENards, ceux qui se déclarent formateurs et autres, avaient souvent vocation à devenir inspecteurs afin d'imposer leurs petites idées, mais je constate que le respect et la soumission sont un trait décidément commun de tous ces gens.
Bien vu !
De même qu'il y a une douzaine d'années (Allègre-Meirieu), quand on disait qu'il y avait trop de bordel et même de violence dans beaucoup de bahuts, le Monde de l'éducation répondait comme la voix de son maître, le ministère, qu'il n'y avait que quelques "incivilités" (l'euphémisme, autre nom du mensonge).
Tout ça ne pouvant que s'arranger avec la création de l'ECJS (sic) !
Et pis, suffisait de pratiquer la "pédagogie différenciée" pour "gérer l'hétérogénéité" grâce à des enseignants enfin "professionnels" grâce aux IUFM,etc. !
De méchantes langues reconnaîtront ici la réponse typique du PS à des questions politiques épineuses : "Parlons-en !" et... le vide derrière la novlangue !
Un petit coup de meirieutron et ça repart !
- MareuilNeoprof expérimenté
- GrypheMédiateur
Voilà. D'aucuns vous diront que cela n'a aucune importance.iphigénie a écrit:Le niveau orthographique, autrement dit, n'est pas lié à cette démocratisation, il provient de la faiblesse de l'apprentissage orthographique et grammatical.
Cf. Nathalie Bulle :
C'est un peu schématique, mais au moins c'est clair : pas besoin d'une vraie maîtrise de la langue dans toute une conception de l'éducation.I - Deux conceptions de l’enseignement
Un enseignement « centré sur le maître » ?
Suivant le point de vue des pédagogies de la transmission, pédagogies « explicites », rationnelles ou encore suivant l’idée d’éducation libérale, au sens philosophique1, un des objets premiers de l’enseignement est le développement des potentialités de l’intellect fondées sur la compréhension.
__
1 Attachée à l’origine à l’enseignement des arts libéraux – visant la connaissance du vrai – de l’Antiquité et du Moyen Âge. Les arts libéraux étaient divisés en deux degrés, le Trivium – grammaire, dialectique et rhétorique – et le Quadrivium – arithmétique, musique, géométrie et astronomie.
[...]
Un enseignement « centré sur l’élève » ?
Les pédagogies dites « modernes », « actives », « constructivistes », « socioconstructivistes » et les approches « par compétences », qui représentent toutes des formes modernisées du progressisme éducatif, se rejoignent plus ou moins pour mettre l’accent sur :
• la notion d’« expérience », le « faire », ou encore la mise en situation des apprentissages ;
• les procédures des disciplines – la manière dont les savoirs se constituent empiriquement – plutôt que sur les savoirs constitués ;
• les programmes « intégrés » – construits autour d’unités thématiques – par opposition aux programmes des disciplines ;
• les travaux et projets de groupe et, corrélativement, le développement de « compétences sociales » ;
• les besoins de la vie quotidienne et les compétences associées ;
• l’interprétation politique des fins et moyens des apprentissages scolaires.
[...]
Dans ce cadre, l’objectif assigné à l’enseignement général est le développement de « compétences » pour résoudre les problèmes de la vie quotidienne. Cet objectif s’associe à des finalités socialisatrices visant un contrôle des relations interpersonnelles associées aux différentes activités citoyennes, domestiques, professionnelles futures, etc.
Dans ce cadre, les programmes scolaires tendent à se départir des matières d’enseignement pour se fonder sur des problèmes thématiques et la définition d’objectifs comportementaux. Les savoirs n’apparaissent pas structurer en tant que telle la pensée réflexive. Ils sont perçus comme des « contenus » de la pensée, de simples ressources conçues comme « encyclopédiques » parce qu’elles ne sont pas distinguées de l’information.
[...]
Non seulement la grammaire, l’algèbre ou l’histoire de la littérature participent d’une culture intellectuelle supposée sans utilité sociale, mais aussi impropre à être réinvestie en dehors de l’école.
Source : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
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Τί ἐστιν ἀλήθεια ;
- Luigi_BGrand Maître
Merci pour tous ces liens passionnants.
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- User5899Demi-dieu
Remarquez, c'est à double tranchant.Quand ily a une pénalisation spécifique, je m'en tiens aux deux ou quatre points indiqués. Si c'est global, je peux décider que pour des BTS, passé deux fautes d'orthographe, c'est 1 ou 2/20, vu que dans nombre de cabinets de recrutement, des lettres de motivation finissent à la poubelle à la 2e faute.iphigénie a écrit:NB- Le respect des contraintes de la langue écrite sera pris en compte sur l’ensemble de la copie: il s’agit d’une capacité à apprécier en relation avec les autres et qui n’appelle pas de pénalisation spécifique. Le respect strict des contraintes de la langue écrite courante (accords, cohérence des pronoms, conjugaison, subordination) sera valorisé.
consignes épreuves BTS "culture générale et expression française" 2012
- User5899Demi-dieu
Il est évident que si l'on appliquait à la dictée du brevet le barème des années 80 (-4 /20 pour les fautes de grammaire, -2 pour le lexique, -1 pour les accents), quasiment tout le monde aurait zéro. Quant au Bac, je ne me rappelle pas un barème spécifique pour l'orthographe quand j'étais lycéen : nos profs de lettres, d'histoire, de philo, de latin, de grec, d'anglais et, en seconde, de maths, arrêtaient de corriger à la 5e grosse faute... Il n'y avait guère que le prof de physique de seconde qui ne comptait pas l'orthographe. J'ai appris des années après qu'il était au SGENiphigénie a écrit:Et le plus grave est que ces consignes sont "raisonnables" c'est-à-dire que si on voulait se montrer plus exigeant envers l'orthographe, aucun élève actuel n'aurait la moyenne en français, parce que non seulement les "mauvais" mais les très bons élèves n'ont actuellement plus aucune orthographe: c'est ce qui interpelle le plus, je trouve, car cela montre que l'état actuel des choses procède bien des apprentissages et pas de ce qu'on voudrait nous faire croire avec ces consignes généreuses: un résultat de la démocratisaton nécessaire de notre système éducatif. Le niveau orthographique, autrement dit, n'est pas lié à cette démocratisation, il provient de la faiblesse de l'apprentissage orthographique et grammatical.
Dans ces conditions, l'élève qui parvient à montrer une compétence(..) orthographique sera "valorisé" , comme une marque facultative mais admirable, du talent, inné et irrationnel...
- C'est pas fauxEsprit éclairé
Le problème est massif et la question est de savoir s'il est réversible, sachant que bon nombre de jeunes PE ont une maîtrise approximative de l'orthographe.
Ce qui est désolant, c'est que c'est toujours le même drame qui se joue : au nom de la démocratisation, on a toléré des alternatives à une norme qui n'est donc plus accessible qu'à une petite élite.
On croit avoir touché le fond, mais on peut encore creuser, il reste le calcul : après tout, l'élève a bien montré son intention de calculer 2+3; bon, il a trouvé 6, mais est-ce bien là l'essentiel ?
Ce qui est désolant, c'est que c'est toujours le même drame qui se joue : au nom de la démocratisation, on a toléré des alternatives à une norme qui n'est donc plus accessible qu'à une petite élite.
On croit avoir touché le fond, mais on peut encore creuser, il reste le calcul : après tout, l'élève a bien montré son intention de calculer 2+3; bon, il a trouvé 6, mais est-ce bien là l'essentiel ?
- MareuilNeoprof expérimenté
C'est pas faux a écrit:Le problème est massif et la question est de savoir s'il est réversible, sachant que bon nombre de jeunes PE ont une maîtrise approximative de l'orthographe.
Ce qui est désolant, c'est que c'est toujours le même drame qui se joue : au nom de la démocratisation, on a toléré des alternatives à une norme qui n'est donc plus accessible qu'à une petite élite.
On croit avoir touché le fond, mais on peut encore creuser, il reste le calcul : après tout, l'élève a bien montré son intention de calculer 2+3; bon, il a trouvé 6, mais est-ce bien là l'essentiel ?
Essayer est une compétence ; "non acquise, en voie d'acquisition, acquise". Traduisons : si l'élève n'a pas essayé de calculer 2+3, il n'est pas au point ; s'il a tenté et trouvé 6, il est sur la voie ; s'il a trouvé 5, c'est un surdoué et il convient de l'aiguiller vers un établissement spécialisé.
- CeladonDemi-dieu
C'est un expert, pas un surdoué. Il est surdoué s'il tente de faire autre chose du 2 et du 3... mais il aura vite compris qu'il réussira largement en s'en tenant à 2 + 3 = 5.
- Luigi_BGrand Maître
La contribution au débat de Profencampagne :
D'ailleurs Roland Barthes a fait exprès des fautes d'orthographe, par solidarité de classe avec tous les opprimés, dans un ouvrage justement appelé Le Degré zéro de l'écriture et distribué gratuitement aux bonnes œuvres.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]"Qu'on arrête d’exclure pour motif d'orthographe" Roland Barthes, Le Monde de l'Education, 1976...
D'ailleurs Roland Barthes a fait exprès des fautes d'orthographe, par solidarité de classe avec tous les opprimés, dans un ouvrage justement appelé Le Degré zéro de l'écriture et distribué gratuitement aux bonnes œuvres.
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- doublecasquetteEnchanteur
Luigi_B a écrit:Pendant qu'on y est, les éléments d'aide à la correction du bac de français dans mon académie :
Avec "dix erreurs graves par page" et "une syntaxe et un lexique défaillant au point d'altérer l'intelligibilité de nombreux passages", on peut donc obtenir la mention très bien.Orthographe et langue : une orthographe très incorrecte sera pénalisée à hauteur de 2 points. Cette pénalisation globale sera appliquée à partir de plus de 10 erreurs graves par page. Il est essentiel que toutes les copies soient traitées équitablement dans ce domaine. Si la copie manifeste également une syntaxe et un lexique défaillants au point d'altérer l'intelligibilité de nombreux passages, elle pourra être globalement sanctionnée de 4 points au maximum.
Là, j'avoue que je n'arrive pas à comprendre où on arrive à trouver matière au 16/20 auquel l'élève devrait pouvoir prétendre... Comment fait-on pour le lui attribuer si on n'a pas compris trois mots tant l'intelligibilité est altérée par la défaillance de la syntaxe et du lexique ?
- MareuilNeoprof expérimenté
doublecasquette a écrit:Luigi_B a écrit:Pendant qu'on y est, les éléments d'aide à la correction du bac de français dans mon académie :
Avec "dix erreurs graves par page" et "une syntaxe et un lexique défaillant au point d'altérer l'intelligibilité de nombreux passages", on peut donc obtenir la mention très bien.Orthographe et langue : une orthographe très incorrecte sera pénalisée à hauteur de 2 points. Cette pénalisation globale sera appliquée à partir de plus de 10 erreurs graves par page. Il est essentiel que toutes les copies soient traitées équitablement dans ce domaine. Si la copie manifeste également une syntaxe et un lexique défaillants au point d'altérer l'intelligibilité de nombreux passages, elle pourra être globalement sanctionnée de 4 points au maximum.
Là, j'avoue que je n'arrive pas à comprendre où on arrive à trouver matière au 16/20 auquel l'élève devrait pouvoir prétendre... Comment fait-on pour le lui attribuer si on n'a pas compris trois mots tant l'intelligibilité est altérée par la défaillance de la syntaxe et du lexique ?
On ferme les yeux, on respire un coup et on fait comme si de rien n'était. J'ai vu faire cela par pas mal de jurys de bac. Le monde des muets et des eunuques, cela existe. Soyons donc sérieux : un bac de niveau 1960 serait aujourd'hui délivré à moins de 5% des candidats, c'est-à-dire que la sélection - et d'abord la sélection sociale - est beaucoup plus sévère qu'en 1960.
- ClarinetteGrand Maître
Et au royaume des eunuques, les monorchides sont rois !Mareuil a écrit:doublecasquette a écrit:Luigi_B a écrit:Pendant qu'on y est, les éléments d'aide à la correction du bac de français dans mon académie :
Avec "dix erreurs graves par page" et "une syntaxe et un lexique défaillant au point d'altérer l'intelligibilité de nombreux passages", on peut donc obtenir la mention très bien.Orthographe et langue : une orthographe très incorrecte sera pénalisée à hauteur de 2 points. Cette pénalisation globale sera appliquée à partir de plus de 10 erreurs graves par page. Il est essentiel que toutes les copies soient traitées équitablement dans ce domaine. Si la copie manifeste également une syntaxe et un lexique défaillants au point d'altérer l'intelligibilité de nombreux passages, elle pourra être globalement sanctionnée de 4 points au maximum.
Là, j'avoue que je n'arrive pas à comprendre où on arrive à trouver matière au 16/20 auquel l'élève devrait pouvoir prétendre... Comment fait-on pour le lui attribuer si on n'a pas compris trois mots tant l'intelligibilité est altérée par la défaillance de la syntaxe et du lexique ?
On ferme les yeux, on respire un coup et on fait comme si de rien n'était. J'ai vu faire cela par pas mal de jurys de bac. Le monde des muets et des eunuques, cela existe. Soyons donc sérieux : un bac de niveau 1960 serait aujourd'hui délivré à moins de 5% des candidats, c'est-à-dire que la sélection - et d'abord la sélection sociale - est beaucoup plus sévère qu'en 1960.
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