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Faire entrer l'école dans l'ère numérique : une envie partagée ?
- JPhMMDemi-dieu
J'ai bien une réponse, mais je ne suis pas sûr qu'elle soit conforme à la charte.Docteur OX a écrit:Qui peut croire à cette histoire.
- arcencielGrand Maître
Peillon!Docteur OX a écrit:Clarinette a écrit:Ben voilà, j'ai coché "non" à tout. Le numérique est une foutaise budgétivore et un monstrueux miroir aux alouettes.
+1, tout est dit.
En France, on a de plus en plus de mômes qui ne savent pas lire, écrire, compter, réfléchir, rédiger..... mais, mais le Salut Numérique arrive ! Et là, tout va changer !
Non, c'est une blague. Qui peut croire à cette histoire.
- Luigi_BGrand Maître
En même temps il y a un biais dans ce sondage que je propose : comme il est réalisé sur un forum en ligne, il y a forcément beaucoup plus de votants favorables au numérique !
_________________
LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- BabayagaGrand sage
Luigi_B a écrit:Les ENT ne facilitent pas toujours la vie : j'ai dû attendre deux mois avant de pouvoir saisir mes notes et j'ai dû le faire trois fois ce trimestre. D'ailleurs ça ne fonctionne toujours pas.
Par numérique, j'entends également tous les usages que l'élève peut faire des réseaux sociaux ou de son smartphone, puisque certains collègues appellent à en faire des outils de travail. Je suppose que tu vois de quoi je parle, Babayaga.
D'autres exemples : http://www.laviemoderne.net/forum/viewtopic.php?f=41&t=280
Sans parler du fléau du copier-coller.
Non non
Il y a une vraie problématique dans ce que tu dis. Les élèves ne sont pas conscients de la portée des réseaux sociaux. Et les adultes qui les encadrent au collège ne le sont pas toujours non plus.
Dans notre collège les téléphones doivent être éteints, et l'utilisation d'internet est soumise à l'acceptation d'une charte que les élèves prennent parfois un peu trop à la légère, et les collègues peut-être aussi parfois. Or le préalable à l'utilisation de la salle pupitre pour moi est une mise au point bien ferme de toutes les règles et de l'échelon des sanctions. Ca va du blocage du poste pour la fin de la séance à l'interdiction d'approcher un ordinateur jusqu'à la fin du collège chez nous.
Cripure : Mon inspecteur a frémi mais n'est pas allé jusqu'à me le reprocher dans son rapport, mais mes élèves ont un cahier à deux entrée : devant ce sont les cours normaux avec
Olympias : je pense que c'est une question d'habitude, maintenant je remplis plus rapidement mon cahier de texte numérique que la version papier. Je le fais une fois par semaine par contre, faut pas abuser non plus.
_________________
Je ne gère plus la rubrique en accès restreint, adressez-vous à Hermione, merci
- OlympiasProphète
Le cahier numérique, c'est une fois/semaine ! Mais mon cahier papier, c'est tous les jours. Je le ferais bien chaque jour sur PC, sauf que...
- je change de salle quasiment à chaque heure de cours : les neurones du pro-adjoint n'ont pas retenu l'info, le cerveau a trop chauffé
- si je veux utiliser le pc de la salle (pas ceux de la salle info où je m'installe dès que j'ai moins de 25 élèves), eh bien, il faut ouvrir un meuble fermé à clé....et....et...il y a une clé différente par numéro de salle. Et les cles se trouvent ds le labo d'HG. Génial, non ? Je croyais que l'objectif du numérique était de gagner du temps... raté
- je change de salle quasiment à chaque heure de cours : les neurones du pro-adjoint n'ont pas retenu l'info, le cerveau a trop chauffé
- si je veux utiliser le pc de la salle (pas ceux de la salle info où je m'installe dès que j'ai moins de 25 élèves), eh bien, il faut ouvrir un meuble fermé à clé....et....et...il y a une clé différente par numéro de salle. Et les cles se trouvent ds le labo d'HG. Génial, non ? Je croyais que l'objectif du numérique était de gagner du temps... raté
- yphrogEsprit éclairé
[HS-on]
Nous parlions de la Big Blue Pomme, pas de Big Pharma. Mais, un article intéressant:
http://cegant.com/commentary/school-shootings-and-psychiatric-drugs
tiens, un autre pour les fumeurs pour bien profiler l'auteur.
http://cegant.com/nicotine-addiction/smokers-irrational-treatment-results-in-sustained-irrational-behaviors
[/HS-on]
Luigi_B a écrit:
Je suppose que tu considères également l'industrie agro-alimentaire moderne comme un évident progrès ?
Nous parlions de la Big Blue Pomme, pas de Big Pharma. Mais, un article intéressant:
http://cegant.com/commentary/school-shootings-and-psychiatric-drugs
tiens, un autre pour les fumeurs pour bien profiler l'auteur.
http://cegant.com/nicotine-addiction/smokers-irrational-treatment-results-in-sustained-irrational-behaviors
[/HS-on]
- DulcineaNiveau 9
J'ai répondu non à tout.
D'une part parce que le numérique augmente considérablement notre charge de travail: cahier de texte en ligne (que je ne remplis jamais ) , mails des collègues, voire des parents (auxquels je répond très rarement), cours de rechange à prévoir en cas de panne de matériel, correction d'EO enregistrées interminables (pire que des copies), temps passé à gérer l'ENT et j'en passe...
D'autre part, je ne suis pas convaincue que les élèves "nourris" au numérique soient meilleurs que les autres. Franchement, je n'utilise les NTIC que rarement, y compris pour les TPE et mes élèves ne sont ni traumatisés ni plus nuls que les autres. En plus, je déteste qu'ils me tournent le dos, face aux ordinateurs, j'ai l'impression de devenir un technicien de maintenance, je trouve cela très désagréable.
Cela ne m'empêche pas de les faire travailler l'oral y compris la compréhension et pour l'écrit, je n'ai pas trouvé mieux qu'un bon vieux texte, un papier et un crayon.
Les bonnes vieilles méthodes ont encore de beaux jours devant elles et avantage, elles ne coûtent pas cher.
D'une part parce que le numérique augmente considérablement notre charge de travail: cahier de texte en ligne (que je ne remplis jamais ) , mails des collègues, voire des parents (auxquels je répond très rarement), cours de rechange à prévoir en cas de panne de matériel, correction d'EO enregistrées interminables (pire que des copies), temps passé à gérer l'ENT et j'en passe...
D'autre part, je ne suis pas convaincue que les élèves "nourris" au numérique soient meilleurs que les autres. Franchement, je n'utilise les NTIC que rarement, y compris pour les TPE et mes élèves ne sont ni traumatisés ni plus nuls que les autres. En plus, je déteste qu'ils me tournent le dos, face aux ordinateurs, j'ai l'impression de devenir un technicien de maintenance, je trouve cela très désagréable.
Cela ne m'empêche pas de les faire travailler l'oral y compris la compréhension et pour l'écrit, je n'ai pas trouvé mieux qu'un bon vieux texte, un papier et un crayon.
Les bonnes vieilles méthodes ont encore de beaux jours devant elles et avantage, elles ne coûtent pas cher.
- adelaideaugustaFidèle du forum
Clarinette a écrit:Ben voilà, j'ai coché "non" à tout. Le numérique est une foutaise budgétivore et un monstrueux miroir aux alouettes.
Je m'interroge sur les pourcentages d'enseignants favorables au numérique ci-dessus : leur aurait-on fait miroiter une augmentation de salaire, une diminution de leur temps de travail ? Les aurait-on menacés de représailles en cas de réponses non conformes ? Le monde (de l'éducation, entre autres) marche-t-il sur la tête ?
J'ai voté oui à c et d : je m'explique : dans la mesure où cela rend "ludique" un cours,(ah, le tout ludique !) les jeunes s'intéressent au "tableau blanc interactif", et même le bébé de 18 mois s'intéresse davantage à son écran tactile qu'à sa maman qui cherche à lui apprendre à marcher ou à parler.
Aux infos, on voyait des enfants de GS qui formaient les lettres sur une sorte d'ordinateur conçu pour cela.
Et des élèves en cours de physique qui enlevaient des électrons d'un clic pour changer d'élément sur la classification de Mendeleiev. J'ai du mal à croire qu'ils en retiennent quelque chose.
Il y a des entreprises qui cherchent à concevoir LE numérique le plus adapté à chaque âge, à chaque situation, c'est sûr que cela créera des emplois et rapportera...pour un certain temps, jusqu'au jour où...
- labarolineNiveau 10
Point de vue de documentaliste : point tant n'est la question de ce que nous pensons/croyons/souhaitons nous-mêmes que celle des MOYENS dont nous pouvons disposer au quotidien. C'est bien beau d'envoyer d'en haut des préconisations ou autres directives, suggestions, appelons-les comme on veut si la question du matériau avec lequel travailler à ces directives/suggestions est laissé à la libre appréciation d'une tierce entité. Je m'explique : dans mon département, le CG a bien budgeté le changement intégral de toutes les salles infos des collèges sous sa coupe. A raison de 2 par an. Nous sommes un peu plus d'une trentaine de collèges. Soit... Combien d'années ?!
Alors bon, mon IPR a beau me "conseiller vivement" de ne fonctionner QU'avec des ordis en séance avec les élèves, de faire des séquences sur les réseaux sociaux à tous les niveaux d'un collège, de ne les ouvrir au monde QUE PAR LE BIAIS du numérique (si si, c'est la tendance, ça s'appelle les Centres de Culture et de Connaissance) tant que tous les établissements de France et de Navarre ne seront pas intégralement "numérique compatibles", pour moi la question est purement rhétorique.
Moderne, certes, mais il me semble qu'il faille avant tout développer un projet pédagogique avant d'en développer les outils (le numérique n'est QU'UN outil, pas une fin en soi comme on voudrait nous le faire gober)
Alors bon, mon IPR a beau me "conseiller vivement" de ne fonctionner QU'avec des ordis en séance avec les élèves, de faire des séquences sur les réseaux sociaux à tous les niveaux d'un collège, de ne les ouvrir au monde QUE PAR LE BIAIS du numérique (si si, c'est la tendance, ça s'appelle les Centres de Culture et de Connaissance) tant que tous les établissements de France et de Navarre ne seront pas intégralement "numérique compatibles", pour moi la question est purement rhétorique.
Moderne, certes, mais il me semble qu'il faille avant tout développer un projet pédagogique avant d'en développer les outils (le numérique n'est QU'UN outil, pas une fin en soi comme on voudrait nous le faire gober)
- retraitéeDoyen
Enorme gaspillage financier. Il y a plus de 10 ans, mon collège avait acheté fort cher des logiciels de soutien, qui ne peuvent plus tourner sur les PC achetés il y a peu. En outre, le responsable du réseau se voit allouer très peu d'heures de maintenance, ce qui fait qu'il y a toujours quelque chose qui cloche!
En revanche, les vieux manuels et tous les ouvrages/papier sont toujours utilisables.
En revanche, les vieux manuels et tous les ouvrages/papier sont toujours utilisables.
- MareuilNeoprof expérimenté
Un petit rappel :retraitée a écrit:Enorme gaspillage financier. Il y a plus de 10 ans, mon collège avait acheté fort cher des logiciels de soutien, qui ne peuvent plus tourner sur les PC achetés il y a peu. En outre, le responsable du réseau se voit allouer très peu d'heures de maintenance, ce qui fait qu'il y a toujours quelque chose qui cloche!
En revanche, les vieux manuels et tous les ouvrages/papier sont toujours utilisables.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Plan_informatique_pour_tous
- retraitéeDoyen
Il dorment peut-être toujours au fond d'un placard, ces superbes ordinateurs!
- krungthepNiveau 9
Je suis totalement contre le numérique à l'école, peut-être même en général.
- InvitéInvité
Le plus gros problème du numérique à l'école, c'est effectivement l'équipement et le renouvellement du matériel. Il faut:
-équiper intelligemment, donc pas de gadgets qui ne seront plus à la mode dans 3 mois)
- équiper suffisamment, sinon, ça ne sert à rien
- avoir une maintenance efficace qui intervient rapidement.
A mon sens, aucun critère n'est pour le moment réuni.
-équiper intelligemment, donc pas de gadgets qui ne seront plus à la mode dans 3 mois)
- équiper suffisamment, sinon, ça ne sert à rien
- avoir une maintenance efficace qui intervient rapidement.
A mon sens, aucun critère n'est pour le moment réuni.
- krungthepNiveau 9
Tandis que pour moi, le plus grand problème du numérique à l'école c'est:
- l'addiction et la paresse intellectuelle que ca créée
- aux dépens de la lecture de livres le plus souvent
- et de la créativité, allant de la manipulation à l'écriture en passant par l'observation du réel
- l'addiction et la paresse intellectuelle que ca créée
- aux dépens de la lecture de livres le plus souvent
- et de la créativité, allant de la manipulation à l'écriture en passant par l'observation du réel
- Palombella RossaNeoprof expérimenté
Quelques cogitations là-dessus :
http://leblogdelapresidente.over-blog.com/article-la-strategie-numerique-ce-n-est-pas-que-du-gadget-113543700.html
- MareuilNeoprof expérimenté
holderfar a écrit:Le plus gros problème du numérique à l'école, c'est effectivement l'équipement et le renouvellement du matériel. Il faut:
-équiper intelligemment, donc pas de gadgets qui ne seront plus à la mode dans 3 mois)
- équiper suffisamment, sinon, ça ne sert à rien
- avoir une maintenance efficace qui intervient rapidement.
A mon sens, aucun critère n'est pour le moment réuni.
Et ce qui suit ?
"Le numérique n'est pas un gadget mais son usage dans l'enseignement relève du gadget.
Le numérique a plusieurs usages, la recherche sur Internet, le courrier électronique et les usages spécifiques dans divers domaines du savoir et de la technique. Si on ne distingue pas ces usages, alors tout devient vide/
Je sais, pour avoir entendu des exposés de personnes qui travaillent au carrefour de l'informatique et des mathématiques la richesse d'une tel carrefour, mais cette richesse dépasse le cadre de l'enseignement secondaire. Ce qu'on appelle l'informatique pédagogique en est une caricaturer, et elle ne peut conduire quà des désillusions ou des leurres. Pour avoir travaillé avec des logiciels de géométrie, je sais que ce travail, pour être intéressant, exige des connaissances de géométrie élémentaire préalable. Il s'agit donc moins d'outil pédagogique que d'un nouvel outil de dessin qui demande des connaissances pour être utilisé à bon escient. Les constructions à la règle et au compas, dans la mesure où elles sont contrôlables, ce que les logiciels ne sont pas, sont plus utiles pour celui qui apprend la géométrie. Quant aux calculatrices, si elles sont un outil de calcul, non seulement elles ne sont pas un outil d'apprentissage mais elles peuvent être nuisibles dans la mesure où elles occultes la part technique du calcul, part technique nécessaire à la compréhension des nombres (ne pas confondre l'usage des nombres et les techniques numériques). Sur ce plan, l'usage systématique des ordinateurs dans la classe de mathématiques peut constituer une régression, d'autant qu'il y a une tendance à renouveler les programmes en fonction du numérique. Heureusement nombre de professeurs résistent mais les engouements peillonesque ne présagent rien de bon.
Il serait bon d'aller regarder dans d'autres disciplines. Je me contenterai de dire un mot sur la physique avec une tendance à réduire l'expérimentation à la simulation. L'expérimentation constitue un heurt avec la matière ; elle est à la fois une matérialisation de la théorie comme l'explique Bachelard dans la mesure ou d'une part les conditions de l'expérimentation sont définies par la théorie, y compris les outils de mesures, et un heurt avec la matière dans la mesure où elle rencontre la matière sous diverses formes. Dans la simulation, le heurt avec la matière disparaît ; si matière il y a c'est l'ordinateur et le disque sur lequel est inscrit le logiciel ; on pourrait parler d'expérimentation décalée qui consiste à vérifier que le logiciel est bien construit.
Il est donc important d'étudier, pour chaque discipline, quel est l'apport de l'informatique avant de décider de sa place dans l'enseignement.
En ce qui concerne la recherche sur Internet, c'est un leurre de dire qu'elle facilite la recherche. Si on tape un mot-clé sur un moteur de recherche, on trouve entre quarante mille et quelques millions d'entrées ; qu'est-ce qu'on fait ? rien. Chercher sur Internet demande des connaissances et ce sont-elles qui vous guident dans la recherche. Imagine-t-on un illettré dans les couloirs de la Bibliothèque Nationale à qui on dirait : tout le savoir du monde est à toi. Si on prend au sérieux l'expression "autoroute de l'information", il faut alors rappeler qu'une autoroute est munie de panneaux qui vous dirigent, ce qui exige de savoir les lire et de savoir où on veut aller. Quant aux ouvrages en ligne, sont-ils plus lisibles parce qu'ils sont en ligne ? On est ici dans le mythe. S'il est vrai que c'est plus facile d'y accéder, la révolution numérique n'est que le prolongement du livre de poche qui a marqué une véritable révolution dans l'accès à la connaissance.
Le courrier électronique représente une véritable innovation dans la mesure où il facile les échanges, à condition de savoir que l'on n'échange pas avec le monde mais avec des personnes ou des groupes restreints de personnes. Innovation, mais pas révolution culturelle.
Contrairement aux discours à la mode, le numérique ne représente ni une révolution aanthropologique, ni une révolution culturelle, mais seulement des outils nouveaux dont il faut apprendre à user. C'est déjà beaucoup.
Plutôt que des discours délirants sur l'informatique fait-il penser la question de sa place dans l'enseignement, soit comme une discipline nouvelle à enseigner, soit dans son intervention spécifique dans certaines disciplines, mais l'idée d'un e-enseignement me semble relever du fantasme et en fin de compte représente une forme d'obscurantisme."
rudolf Bkouche
- InvitéInvité
Ca dépend. Si l'utilisation n'est pas systématique et surtout, si le numérique n'est pas envisagé comme un but en soi, ça a un sens et ça ne crée ni dépendance (qui souvent est déjà bien installée chez les ados à partir de, disons 14 ans) ni paresse intellectuelle.
Le vrai risque, en effet, c'est que l'usage du numérique écrase tout le reste. Mais ne serait-ce que pour des raisons bassement matérielles et budgétaires, je crois qu'on est tranquilles.
Le vrai risque, en effet, c'est que l'usage du numérique écrase tout le reste. Mais ne serait-ce que pour des raisons bassement matérielles et budgétaires, je crois qu'on est tranquilles.
- InvitéInvité
Sans aller jusqu'à parler d'obscurantisme, je suis sceptique sur l'e-enseignement et je considère que le numérique n'est qu'un simple outil dont je me sers si je considère que ça apporte un plus à mon enseignement.Mareuil a écrit:holderfar a écrit:Le plus gros problème du numérique à l'école, c'est effectivement l'équipement et le renouvellement du matériel. Il faut:
-équiper intelligemment, donc pas de gadgets qui ne seront plus à la mode dans 3 mois)
- équiper suffisamment, sinon, ça ne sert à rien
- avoir une maintenance efficace qui intervient rapidement.
A mon sens, aucun critère n'est pour le moment réuni.
Et ce qui suit ?
"Le numérique n'est pas un gadget mais son usage dans l'enseignement relève du gadget.
Le numérique a plusieurs usages, la recherche sur Internet, le courrier électronique et les usages spécifiques dans divers domaines du savoir et de la technique. Si on ne distingue pas ces usages, alors tout devient vide/
Je sais, pour avoir entendu des exposés de personnes qui travaillent au carrefour de l'informatique et des mathématiques la richesse d'une tel carrefour, mais cette richesse dépasse le cadre de l'enseignement secondaire. Ce qu'on appelle l'informatique pédagogique en est une caricaturer, et elle ne peut conduire quà des désillusions ou des leurres. Pour avoir travaillé avec des logiciels de géométrie, je sais que ce travail, pour être intéressant, exige des connaissances de géométrie élémentaire préalable. Il s'agit donc moins d'outil pédagogique que d'un nouvel outil de dessin qui demande des connaissances pour être utilisé à bon escient. Les constructions à la règle et au compas, dans la mesure où elles sont contrôlables, ce que les logiciels ne sont pas, sont plus utiles pour celui qui apprend la géométrie. Quant aux calculatrices, si elles sont un outil de calcul, non seulement elles ne sont pas un outil d'apprentissage mais elles peuvent être nuisibles dans la mesure où elles occultes la part technique du calcul, part technique nécessaire à la compréhension des nombres (ne pas confondre l'usage des nombres et les techniques numériques). Sur ce plan, l'usage systématique des ordinateurs dans la classe de mathématiques peut constituer une régression, d'autant qu'il y a une tendance à renouveler les programmes en fonction du numérique. Heureusement nombre de professeurs résistent mais les engouements peillonesque ne présagent rien de bon.
Il serait bon d'aller regarder dans d'autres disciplines. Je me contenterai de dire un mot sur la physique avec une tendance à réduire l'expérimentation à la simulation. L'expérimentation constitue un heurt avec la matière ; elle est à la fois une matérialisation de la théorie comme l'explique Bachelard dans la mesure ou d'une part les conditions de l'expérimentation sont définies par la théorie, y compris les outils de mesures, et un heurt avec la matière dans la mesure où elle rencontre la matière sous diverses formes. Dans la simulation, le heurt avec la matière disparaît ; si matière il y a c'est l'ordinateur et le disque sur lequel est inscrit le logiciel ; on pourrait parler d'expérimentation décalée qui consiste à vérifier que le logiciel est bien construit.
Il est donc important d'étudier, pour chaque discipline, quel est l'apport de l'informatique avant de décider de sa place dans l'enseignement.
En ce qui concerne la recherche sur Internet, c'est un leurre de dire qu'elle facilite la recherche. Si on tape un mot-clé sur un moteur de recherche, on trouve entre quarante mille et quelques millions d'entrées ; qu'est-ce qu'on fait ? rien. Chercher sur Internet demande des connaissances et ce sont-elles qui vous guident dans la recherche. Imagine-t-on un illettré dans les couloirs de la Bibliothèque Nationale à qui on dirait : tout le savoir du monde est à toi. Si on prend au sérieux l'expression "autoroute de l'information", il faut alors rappeler qu'une autoroute est munie de panneaux qui vous dirigent, ce qui exige de savoir les lire et de savoir où on veut aller. Quant aux ouvrages en ligne, sont-ils plus lisibles parce qu'ils sont en ligne ? On est ici dans le mythe. S'il est vrai que c'est plus facile d'y accéder, la révolution numérique n'est que le prolongement du livre de poche qui a marqué une véritable révolution dans l'accès à la connaissance.
Le courrier électronique représente une véritable innovation dans la mesure où il facile les échanges, à condition de savoir que l'on n'échange pas avec le monde mais avec des personnes ou des groupes restreints de personnes. Innovation, mais pas révolution culturelle.
Contrairement aux discours à la mode, le numérique ne représente ni une révolution aanthropologique, ni une révolution culturelle, mais seulement des outils nouveaux dont il faut apprendre à user. C'est déjà beaucoup.
Plutôt que des discours délirants sur l'informatique fait-il penser la question de sa place dans l'enseignement, soit comme une discipline nouvelle à enseigner, soit dans son intervention spécifique dans certaines disciplines, mais l'idée d'un e-enseignement me semble relever du fantasme et en fin de compte représente une forme d'obscurantisme."
rudolf Bkouche
- krungthepNiveau 9
Je suis plus que sceptique, je suis carrément hostile. Dans l'école que je fréquente tout est basé sur le numérique (même les devoirs de lecture, dans des e-albums à choisir parmi une e-bibliothèque très fournie).
Evidemment, ca réduit les coûts, c'est écologique.
Mais ca n'a rien à voir avec la pédagogie...
Evidemment, ca réduit les coûts, c'est écologique.
Mais ca n'a rien à voir avec la pédagogie...
- User5899Demi-dieu
Sans compter que ça rend bête, le numérique.holderfar a écrit:Le plus gros problème du numérique à l'école, c'est effectivement l'équipement et le renouvellement du matériel. Il faut:
-équiper intelligemment, donc pas de gadgets qui ne seront plus à la mode dans 3 mois)
- équiper suffisamment, sinon, ça ne sert à rien
- avoir une maintenance efficace qui intervient rapidement.
A mon sens, aucun critère n'est pour le moment réuni.
Y'a qu'à voir certains twittos...
- InvitéInvité
Le tout numérique est une mauvaise chose.
Au passage, je suis incapable d'envisager même dix secondes de lire un e-book et de me procurer une liseuse.
Je pense qu'il est nécessaire de continuer à mettre des livres papier dans les mains de nos chers petits.
Et qu'il vaut mieux garder le numérique pour d'autres usages.
Au passage, je suis incapable d'envisager même dix secondes de lire un e-book et de me procurer une liseuse.
Je pense qu'il est nécessaire de continuer à mettre des livres papier dans les mains de nos chers petits.
Et qu'il vaut mieux garder le numérique pour d'autres usages.
- krungthepNiveau 9
Cripure a écrit:Sans compter que ça rend bête, le numérique.holderfar a écrit:Le plus gros problème du numérique à l'école, c'est effectivement l'équipement et le renouvellement du matériel. Il faut:
-équiper intelligemment, donc pas de gadgets qui ne seront plus à la mode dans 3 mois)
- équiper suffisamment, sinon, ça ne sert à rien
- avoir une maintenance efficace qui intervient rapidement.
A mon sens, aucun critère n'est pour le moment réuni.
Y'a qu'à voir certains twittos...
Ah... je suis d'accord avec Cripure!
Oui, ma théorie est que la baisse de niveau est entièrement corrélée avec l'avènement du numérique.
- InvitéInvité
C'est quand même plus compliqué que ça.
- krungthepNiveau 9
holderfar a écrit:Le tout numérique est une mauvaise chose.
Au passage, je suis incapable d'envisager même dix secondes de lire un e-book et de me procurer une liseuse.
Je pense qu'il est nécessaire de continuer à mettre des livres papier dans les mains de nos chers petits.
Et qu'il vaut mieux garder le numérique pour d'autres usages.
Bon, je vais être honnête. Je ne lis que sur liseuse. Etant à l'étranger, c'est vraiment la meilleure solution quand on n'a pas un accès facile aux livres que l'on souhaite lire.
Mais l'application du numérique aux devoirs de petits de 5 ans dont ma fille, oui, ca m'énerve énormément...
- krungthepNiveau 9
holderfar a écrit:C'est quand même plus compliqué que ça.
pas sûr!
Je pense au contraire que c'est très simple. Google rend idiot.
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- Faire entrer les élèves (pas forcément bons) en douceur et avec plaisir dans la littérature étrangère (LELE)
- Stanislas Dehaene : "dans cette maternelle ZEP, tous les enfants savent lire et faire des calculs à 4 chiffres avant d'entrer en CP".
- [AGL] Classe partagée: 1 heure (sur 3) par semaine... Que faire?
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