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- gauvain31Empereur
JPhMM a écrit:En même temps... :lol:gauvain a écrit:je parlerai de quête
Oups je n'avais pas fais gaffe au double sens de quête!!!! Lleanjeau pourrait retourner ce propos contre moi !! :lol:
- JPhMMDemi-dieu
Oui hein.gauvain31 a écrit:JPhMM a écrit:En même temps... :lol:gauvain a écrit:je parlerai de quête
Oups je n'avais pas fais gaffe au double sens de quête!!!! Lleanjeau pourrait retourner ce propos contre moi !! :lol:
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- philannDoyen
gauvain31 a écrit:philann a écrit:oui mais on pourrait tenter d'atteindre la Science, la Vérité, une plus grande Liberté... bref tout sauf l'employabilité...
Dans la compétence c'est justement essayer d'atteindre qqchose pour un intérêt particulier (celui de l'employeur ici); dans ton sens philan je parlerai de quête
moi de philo!!!
Stage de Capes interne: l'intérêt d'apprendre à un élève à acheter un billet de train à la gare!
- Spoiler:
- pardon...je m'énerve!! :abd:
- Presse-puréeGrand sage
gauvain31 a écrit:Je vous conseille à tous le livre de Angélique Del Rey « A l’école des compétences » qui est vraiment très bien argumentée fait art d’une réflexion pertinente et très approfondie et aussi une revue en ligne gratuite appelée « Rue Descartes qui a consacré un de ses numéros aux compétences :
http://www.ruedescartes.org/numero_revue/2011-3-philosophie-de-l-education-les-competences-en-question/
Merci pour ce lien. Je connaissais certains articles de ce numéro mais pas tous.
Le premier est très intéressant, notamment parce qu'il montre bien ce qui peut convaincre des enseignants dans les compétences appliquées à l'école, et les problèmes qui sont induits par celles-ci. Il pose aussi de manière fine la différence entre APC et PPO, qui est souvent difficile à appréhender. Bref, la nuance rend cet article très intéressant, et audible pour tous. Cette citation, par exemple, résume quasiment mon débat personnel sur le sujet:
Pascal Sévérac a écrit:D’un point de vue pédagogique, la question concernant les compétences devient donc celle-ci : ce qu’on gagne en repérage des difficultés, en souci de l’efficacité, en rationalisation des moyens pédagogiques, ne le perd-on pas en finalité éducative, c’est-à-dire en réelle émancipation de l’élève comme du maître?
Je mettrais juste un conditionnel au verbe "gagner"...
Angélique Del Rey, au contraire, lorsqu'elle n'est pas moquée, sert d'épouvantail pour les tenants de l'APC, qui se ferment comme des huîtres à l'énoncé de son patronyme.
_________________
Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- gauvain31Empereur
Presse-purée a écrit:gauvain31 a écrit:Je vous conseille à tous le livre de Angélique Del Rey « A l’école des compétences » qui est vraiment très bien argumentée fait art d’une réflexion pertinente et très approfondie et aussi une revue en ligne gratuite appelée « Rue Descartes qui a consacré un de ses numéros aux compétences :
http://www.ruedescartes.org/numero_revue/2011-3-philosophie-de-l-education-les-competences-en-question/
Merci pour ce lien. Je connaissais certains articles de ce numéro mais pas tous.
Le premier est très intéressant, notamment parce qu'il montre bien ce qui peut convaincre des enseignants dans les compétences appliquées à l'école, et les problèmes qui sont induits par celles-ci. Il pose aussi de manière fine la différence entre APC et PPO, qui est souvent difficile à appréhender. Bref, la nuance rend cet article très intéressant, et audible pour tous. Cette citation, par exemple, résume quasiment mon débat personnel sur le sujet:Pascal Sévérac a écrit:D’un point de vue pédagogique, la question concernant les compétences devient donc celle-ci : ce qu’on gagne en repérage des difficultés, en souci de l’efficacité, en rationalisation des moyens pédagogiques, ne le perd-on pas en finalité éducative, c’est-à-dire en réelle émancipation de l’élève comme du maître?
Je mettrais juste un conditionnel au verbe "gagner"...
Angélique Del Rey, au contraire, lorsqu'elle n'est pas moquée, sert d'épouvantail pour les tenants de l'APC, qui se ferment comme des huîtres à l'énoncé de son patronyme.
Ah bon tu connais des gens qui ont lu Angélique Del Rey et qui se moquent de ses arguments ????? Si c'est le cas , alors , je suis triste pour eux
- JPhMMDemi-dieu
Note aux lecteurs des Inrocks : gauvain31 n'évoque pas ici Lana Del Rey.gauvain31 a écrit:Ah bon tu connais des gens qui ont lu Angélique Del Rey et qui se moquent de ses arguments ?????
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- philannDoyen
Pascal severac aussi a enseigné à Paris 1 ( spécialiste de Descartes et Spinoza)
Ils sont partout!!!
Ils sont partout!!!
- Spoiler:
- desolee pour leHS humoristique
_________________
2014-2015: poste fixe dans les Hauts de Seine
2013-2014: certifiée stagiaire dans les Hauts de Seine
2011-2013: prof. contractuelle dans l'Essonne
- gauvain31Empereur
JPhMM a écrit:Note aux lecteurs des Inrocks : gauvain31 n'évoque pas ici Lana Del Rey.gauvain31 a écrit:Ah bon tu connais des gens qui ont lu Angélique Del Rey et qui se moquent de ses arguments ?????
Vilain!! ce n'est pas gentil de se moquer (de Lana...)! la remarque est sérieuse car j'ai donné les références à un collègue devenu IPR en SVT ... je dois bientôt l'appeler je suis curieux de savoir ce qu'il en pense... et je suis aussi curieux de savoir ce que sont les arguments des tenants de l'APC face à ce livre et à celui de Planche car les arguments sont soigneusement référencés.....
- Presse-puréeGrand sage
http://ecole-neris-cp2010.blogspot.fr/2011/02/angelique-del-rey-benasayag-clermont.html
La recension du CRAP n'est plus consultable actuellement, mais tu as une petite référence au ton général de l'article dans ce blog.
La recension du CRAP n'est plus consultable actuellement, mais tu as une petite référence au ton général de l'article dans ce blog.
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- gauvain31Empereur
Presse-purée a écrit:http://ecole-neris-cp2010.blogspot.fr/2011/02/angelique-del-rey-benasayag-clermont.html
La recension du CRAP n'est plus consultable actuellement, mais tu as une petite référence au ton général de l'article dans ce blog.
Purée , çà fait peur ..... le ton me donne froid dans le Dos ; quant à Jean-Michel Zakhartchouk, il a presque perdu tout crédit à mes yeux lorsqu'il a fait une critique fumeuse du livre de Rachel Boutonnet dans son livre qui critiquait les IUFM "Journal d'une institutrice clandestine. Ce Monsieur était incapable de donner un contre-argument aux critiques émise par Rachel.... çà m'avait choqué que de telles personnes puissent "enseigner"
D'ailleurs la phrase suivante m'a interpellé : "son analyse n'a pas eu l'heur de plaire à Jean-Michel Zakhartchouk" ... ben oui et alors ?
ou alors "L'auteur, qui enseigne la philosophie dans un centre post-cure pour adolescents, n'est pas sur nos positions." oui et est-ce grave ? On a l'impression qu'elle a commis un sacrilège
- philannDoyen
gauvain31 a écrit:çà m'avait choqué que de telles personnes puissent "enseigner"sévirà l'IUFM .... eux qui sont censé apprendre l'esprit critique aux élèves .....
D'ailleurs la phrase suivante m'a interpellé : "son analyse n'a pas eu l'heur de plaire à Jean-Michel Zakhartchouk" ... ben oui et alors ?
ou alors "L'auteur, qui enseigne la philosophie dans un centre post-cure pour adolescents, n'est pas sur nos positions." oui et est-ce grave ? On a l'impression qu'elle a commis un sacrilège
Mais pas du tout mon bon monsieur!!!
On enseigne plus un gramme d'esprit critique de nos jours, ni d'esprit du tout, du reste!!!
On enseigne l'expression de l'avis personnel, l'échange et le débat (viens voir un manuel de LV, c'en est bourré!!)
Je rêve parfois d'un retour au SURMOI!!! (injustement déconsidéré par quelques psychanalystes fumeux) C'est le seul rempart à la barbarie. (se former à la fréquentation des Grands, en se mettant soi-même en retrait...)
- User5899Demi-dieu
Oui, mais ça, ça s'appelle le savoir émancipateur.philann a écrit:oui mais on pourrait tenter d'atteindre la Science, la Vérité, une plus grande Liberté... bref tout sauf l'employabilité...
- philannDoyen
Cripure a écrit:Oui, mais ça, ça s'appelle le savoir émancipateur.philann a écrit:oui mais on pourrait tenter d'atteindre la Science, la Vérité, une plus grande Liberté... bref tout sauf l'employabilité...
oui oui c'est ça!!!
Ce pourquoi je suis reconnaissante à plein de gens qui n'ont fait que passer...et ce que l'on m'interdit aujourd'hui de pratiquer à mon tour!!
- User5899Demi-dieu
Oui, mais les huîtres, c'est pas sorcier à ouvrir, quand on l'a décidéPresse-purée a écrit:Angélique Del Rey, au contraire, lorsqu'elle n'est pas moquée, sert d'épouvantail pour les tenants de l'APC, qui se ferment comme des huîtres à l'énoncé de son patronyme.
- gauvain31Empereur
philann a écrit:gauvain31 a écrit:çà m'avait choqué que de telles personnes puissent "enseigner"sévirà l'IUFM .... eux qui sont censé apprendre l'esprit critique aux élèves .....
D'ailleurs la phrase suivante m'a interpellé : "son analyse n'a pas eu l'heur de plaire à Jean-Michel Zakhartchouk" ... ben oui et alors ?
ou alors "L'auteur, qui enseigne la philosophie dans un centre post-cure pour adolescents, n'est pas sur nos positions." oui et est-ce grave ? On a l'impression qu'elle a commis un sacrilège
Mais pas du tout mon bon monsieur!!!
On enseigne plus un gramme d'esprit critique de nos jours, ni d'esprit du tout, du reste!!!
On enseigne l'expression de l'avis personnel, l'échange et le débat (viens voir un manuel de LV, c'en est bourré!!)
Je rêve parfois d'un retour au SURMOI!!! (injustement déconsidéré par quelques psychanalystes fumeux) C'est le seul rempart à la barbarie. (se former à la fréquentation des Grands, en se mettant soi-même en retrait...)
Aaaah merci de parler du surmoi.... çà fait plaisir !! Tu vas être mon copain !!
- Presse-puréeGrand sage
gauvain31 a écrit:Presse-purée a écrit:http://ecole-neris-cp2010.blogspot.fr/2011/02/angelique-del-rey-benasayag-clermont.html
La recension du CRAP n'est plus consultable actuellement, mais tu as une petite référence au ton général de l'article dans ce blog.
Purée , çà fait peur ..... le ton me donne froid dans le Dos ; quant à Jean-Michel Zakhartchouk, il a presque perdu tout crédit à mes yeux lorsqu'il a fait une critique fumeuse du livre de Rachel Boutonnet dans son livre qui critiquait les IUFM "Journal d'une institutrice clandestine. Ce Monsieur était incapable de donner un contre-argument aux critiques émise par Rachel.... çà m'avait choqué que de telles personnes puissent "enseigner"sévirà l'IUFM .... eux qui sont censé apprendre l'esprit critique aux élèves .....
D'ailleurs la phrase suivante m'a interpellé : "son analyse n'a pas eu l'heur de plaire à Jean-Michel Zakhartchouk" ... ben oui et alors ?
ou alors "L'auteur, qui enseigne la philosophie dans un centre post-cure pour adolescents, n'est pas sur nos positions." oui et est-ce grave ? On a l'impression qu'elle a commis un sacrilège
Attention: Jean-Michel Zakhartchouk n'a, à ma connaissance, pas enseigné en IUFM. Je rappelle par ailleurs que j'ai envoyé un lien vers un blog, pas vers la recension du CRAP (que j'ai pas conservée, et que, si elle a été effacée pour une raison que j'ignore, je ne diffuserai pas).
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- archebocEsprit éclairé
Cripure a écrit:petere en latin signifie "chercher à obtenir", "chercher à atteindre", c'est un verbe qui projette vers l'avenir (cf. une pétition).. Une compétence est toujours pour quelque chose, c'est en quoi elle est haïssable.philann a écrit:J'en ai parlé avec mon père des compétences. Il est ex-cadre sup' en retraite. Et il m'a interrompue en me disant: "Attends les compétences d'un salarié, ce que l'on attend de lui, je visualise bien, mais les savoir-faires d'un élève qu'est-ce que c'est???"
CQFD: Pour lui, ça allait de soi que les compétences étaient liées au monde du travail et non à celui de l'enseignement.
Pourquoi haïssable ?
Un enfant qui sort de CP va encore passer minimum 6 ans dans le système scolaire (6 ans dans l'hypothèse rétrograde où il ira en apprentissage à l'issu de sa 5e). Avec l'objectif de 80% d'une classe d'age au bac, et 50% avec un L3, un élève sortant de l'école primaire va passer en moyenne plus de 7 ans dans l'institution scolaire. Les savoir-faire qu'on attend de lui sont donc tous ceux qui doivent lui permettre de mener à bien cette période cruciale de sa vie : capacité de travail, capacité à apprendre selon différents modes, respect de l'orthographe, rapidité de la lecture, rapidité dans le calcul mental, maîtrise des fondements de la grammaire, respect de l'autorité et des lois, ponctualité et organisation.
Les compétences ne sont pas un problème dans leur principe. Appliquées de manière rigoureuse, elles permettraient d'évacuer des programmes les déchets dont certains lobbys les encombrent. De fait, c'est la façon dont elles sont utilisées, de manière démagogique, qui est un boulet pour l'enseignement en France.
Quant au savoir émancipateur, son gros problème, c'est qu'il fonctionne pour lui-même. Traduisez-moi ce savoir émancipateur en terme de compétences, vous allez voir qu'il devient tout à coup une épée à découper les néo-pédagos en rondelles.
Si on demande au savoir d'être émancipateur, et qu'on mesure cela en terme de compétence, il devient raisonnable de demander aux étudiants la maîtrise du contenu du Lagarde et Michard, et d'avoir des souvenirs précis sur la moitié de la collection Guillaume Budé.
Badaboum.
- LJeanjeauNiveau 6
gauvain31 a écrit:Les sciences de l'éducation n'ont jamais été des sciences mais des pseudosciences pour deux raisons:
-leur rapport à l'erreur: dans une vraie sciences , les erreurs sont reconnues et les concepts évoluent en fonction des dernières découvertes
-leur rapport au réel d_ès qu'il s'agit de mesurer de façon scientifique l'efficacité d'une pédagogie (échantillonnage suffisant, étude comparée avec une méthode traditionnelle études statistiques, etc...) il n'y a plus personne !
Par exemple "la main à la pâte", puisque nous devons faire des "démarches d'investigation"; a-t-on mesuré l'efficacité d 'une telle pratique au primaire avant de l'imposer au secondaire?? Non ? Pourquoi ? parce qu'ils ont trop peur de voir leur théorie et leur certitude chambouler; intellectuellement les "pédagogistes " ne supportent pas car justement ce ne sont pas les scientifiques; en biologie les découvertes augmentent à une vitesse exponentielle ce qui parfois remet en question ce que nous avons appris auparavant, c'est parfois inconfortable certes , mais tellement excitant !! on redimensionne tout ce qu'on a appris à la vue des dernières découvertes
Je ne sais pas définir avec précision ce qu'est une science. Mais dès lors que vous savez, vous, je veux bien me ranger à vos remarques (je ne peux parler d'arguments ...). Je veux bien admettre que "La main à la pâte", initiée par un prix Nobel de physique et parrainée par les 3 plus prestigieuses grandes écoles scientifiques de la République, n'aie rien de scientifique, votre haute expérience de la science valant bien la leur, je me range à votre raisonnement ... et j'avoue que si les théories de Charpak ne sont pas évaluées, c'est parce qu'on a peur que les professeurs de collège et lycée ne les mettent en pièce. La fondation "La main à la pâte", parrainée par l'Académie des Sciences, l'ENS Lyon et l'ENS Paris, et militante de l'école du socle, doit effectivement redouter qu'une telle puissance de raisonnement ne démasque sa duplicité néo-libérale.
Et n'allez pas me sortir le couplet sur la vacuité des arguments d'autorité. Ce type d'arguments ne me gène pas ... je n'ai pas la prétention d'être un chercheur ou un scientifique, pas plus que je n'en ai d'ailleurs croisé sur ce forum depuis que j'en lis certains sujets. Et je n'ai pas non plus la prétention de réfléchir à ce que me disent l'académie des sciences et les ENS pour voir si pas hasard elles ne se tromperaient pas. Il y faut simplement un peu de modestie, et admettre que si des gens qui ont des capacités autrement plus élevées que les nôtres initient des opérations de ce genre, elles doivent bien avoir un début de commencement d'intérêt pour l'éducation et l'enseignement ... Il faut de temps en temps laisser son scepticisme de côté, et admettre qu'il faut parfois (mais pas toujours, ne déformez pas mes propos) avancer en faisant confiance aux autres.
Quant à redimensionner nos connaissances au fur et à mesure des dernières découvertes de la science, ou en ce qui concerne votre raisonnement sur l'erreur qui fonderait le progrès, je vous rejoins pleinement ! Et je ne cesse d'ailleurs d'oeuvrer de la sorte. C'est à force de constater que nous commettons des erreurs qu'émergent et se développent les sciences de l'éducation ... si l'évaluation par compétences a été mise en place pour dépasser les erreurs, approximations et aberrations d'un système de notation très ancien, et qu'elle est elle-même une erreur, alors quelle doit être selon vous l'étape suivante ? Revenir au système de notation, c'est à dire à la pratique traditionnelle et ancestrale des choses ? Démarche bien peu scientifique si on se réfère aux définitions que vous donnez vous-même, et que je partage.
- Presse-puréeGrand sage
Tiens, je crois savoir que des membres de l'académie des sciences travaillent LA!!!! Pourtant, vous ne les défendez pas...
Par ailleurs, l'évaluation par compétences n'a pas été mise en place pour dépasser les erreurs de la note. Nous en avons déjà parlé, c'est un fait tout de même relativement établi, et vous prêtez bien des vertus à ceux qui sont à l'origine de cette réforme... Nous en avons déjà longuement parlé, je crois, inutile de revenir dessus.
Par ailleurs, l'évaluation par compétences n'a pas été mise en place pour dépasser les erreurs de la note. Nous en avons déjà parlé, c'est un fait tout de même relativement établi, et vous prêtez bien des vertus à ceux qui sont à l'origine de cette réforme... Nous en avons déjà longuement parlé, je crois, inutile de revenir dessus.
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- philannDoyen
LJeanJeau: votre message au réveil...dur dur!
court: qu'un enseignant défende à ce point l'argument d'autorité me fait personnellement assez peur. Par ailleurs, vous voulez faire preuve de modestie concernant certaines sommités (enfin bien choisies quand même) mais êtes prêts à ne pas reconnaitre la compétence des enseignants composant la salle des profs. (vous savez ceux qui ont les élèves au quotidien).
Personnellement Charpak ou la Pape même combat! Ils ne savent que très approximativement ce qu'est une salle de classe. Et comme disait Lévi-Strauss: user de son autorité dans un autre domaine que le sien, c'est un abus d'autorité.
Oui oui c'est sa définition même: le savoir émancipateur (bref le savoir quoi!) fonctionne par définition pour lui-même, sinon, il s'agit d'un outil, d'une technique bref de tout ce que vous voudrez mais pas d'un savoir!!
ET NON on ne peut pas mesurer le savoir en terme de compétence, ni même mesurer la quantité d'eau d'un océan à l'aide d'une petite cuillère! (mais c'est pas très grave non plus de considérer que tout n'est pas forcément quantifiable!!)
Je vous laisse les compétences et garde personnellement le savoir (enfin un 'tit bout)
court: qu'un enseignant défende à ce point l'argument d'autorité me fait personnellement assez peur. Par ailleurs, vous voulez faire preuve de modestie concernant certaines sommités (enfin bien choisies quand même) mais êtes prêts à ne pas reconnaitre la compétence des enseignants composant la salle des profs. (vous savez ceux qui ont les élèves au quotidien).
Personnellement Charpak ou la Pape même combat! Ils ne savent que très approximativement ce qu'est une salle de classe. Et comme disait Lévi-Strauss: user de son autorité dans un autre domaine que le sien, c'est un abus d'autorité.
archeboc a écrit:Quant au savoir émancipateur, son gros problème, c'est qu'il fonctionne pour lui-même. Traduisez-moi ce savoir émancipateur en terme de compétences, vous allez voir qu'il devient tout à coup une épée à découper les néo-pédagos en rondelles.
Si on demande au savoir d'être émancipateur, et qu'on mesure cela en terme de compétence, il devient raisonnable de demander aux étudiants la maîtrise du contenu du Lagarde et Michard, et d'avoir des souvenirs précis sur la moitié de la collection Guillaume Budé.
Oui oui c'est sa définition même: le savoir émancipateur (bref le savoir quoi!) fonctionne par définition pour lui-même, sinon, il s'agit d'un outil, d'une technique bref de tout ce que vous voudrez mais pas d'un savoir!!
ET NON on ne peut pas mesurer le savoir en terme de compétence, ni même mesurer la quantité d'eau d'un océan à l'aide d'une petite cuillère! (mais c'est pas très grave non plus de considérer que tout n'est pas forcément quantifiable!!)
Je vous laisse les compétences et garde personnellement le savoir (enfin un 'tit bout)
- doctor whoDoyen
La Main à la pâte, ça marche parce qu'avant cela, on ne faisait plus de sciences en primaire. Au pays des aveugles...
LionelJ, comment expliques-tu que Jean-Pierre Demailly, membre de l'académie des sciences, président du GRIP, défende un enseignement qui se démarque très clairement de La main à la pâte? Autorité contre autorité, il est difficile de choisir qui croire...
EDIT : mais il faudrait faire un topic "Main à la pâte".
LionelJ, comment expliques-tu que Jean-Pierre Demailly, membre de l'académie des sciences, président du GRIP, défende un enseignement qui se démarque très clairement de La main à la pâte? Autorité contre autorité, il est difficile de choisir qui croire...
EDIT : mais il faudrait faire un topic "Main à la pâte".
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Mon blog sur Tintin (entre autres) : http://popanalyse.over-blog.com/
Blog pédagogique : http://pedagoj.eklablog.com
- LJeanjeauNiveau 6
philann a écrit:[vous] êtes prêts à ne pas reconnaître la compétence des enseignants composant la salle des profs. (vous savez ceux qui ont les élèves au quotidien).
Pas du tout, je reconnais tout à fait leur compétence ... et note que les pratiques varient considérablement de l'un à l'autre. Ce n'est donc pas à ce niveau que peut se situer le débat.
philann a écrit:Personnellement Charpak ou la Pape même combat! Ils ne savent que très approximativement ce qu'est une salle de classe.
Mais bien sûr ! Il n'y a que les gens de terrain qui sachent ce que c'est, n'est-ce pas ? Il n'existe aucune profession, AUCUNE, dans laquelle on n'ait pas besoin d'avoir un éclairage extérieur sur ses pratiques. Alors surtout pas les professions qui relèvent des missions de service public ... car le service public sur lequel le citoyen lambda, ou le chercheur, ou qui que ce soit, n'aurait rien à dire, serait inmanquablement confisqué par ses fonctionnaires. Finalement, cette affaire des gens de terrain "qui savent" et des élites "qui croient savoir", c'est toujours la même chanson, celle entonnée depuis tant de décennies par les populistes de tous poils. J'aime encore mieux me limiter à des arguments d'autorité qu'à des positionnements poujadistes à la petite semaine.
- CelebornEsprit sacré
LJeanjeau a écrit:Il n'existe aucune profession, AUCUNE, dans laquelle on n'ait pas besoin d'avoir un éclairage extérieur sur ses pratiques.
Entre « avoir un éclairage extérieur » et « imposer une vision de l'enseignement et les pratiques pédagogiques qui vont avec », il y a un gouffre, non ?
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"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
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- IgniatiusGuide spirituel
LJeanjeau a écrit:
Mais bien sûr ! Il n'y a que les gens de terrain qui sachent ce que c'est, n'est-ce pas ? Il n'existe aucune profession, AUCUNE, dans laquelle on n'ait pas besoin d'avoir un éclairage extérieur sur ses pratiques. Alors surtout pas les professions qui relèvent des missions de service public ... car le service public sur lequel le citoyen lambda, ou le chercheur, ou qui que ce soit, n'aurait rien à dire, serait inmanquablement confisqué par ses fonctionnaires. Finalement, cette affaire des gens de terrain "qui savent" et des élites "qui croient savoir", c'est toujours la même chanson, celle entonnée depuis tant de décennies par les populistes de tous poils. J'aime encore mieux me limiter à des arguments d'autorité qu'à des positionnements poujadistes à la petite semaine.
JE ne sais pas si nous sommes populistes.
Pour ma part, ma conception est la suivante : les orientations sont décidées, puis imposées, par le ministère, qui les fait exécuter par les inspections d'une part, l'administration d'autre part.
Nous sommes quand même les mieux placés pour constater l'évolution induite par ces nouvelles orientations : est-on au moins d'accord là-dessus ?
Par suite, les visites d'inspection, ou les tables rondes avec les CDE sont, pour moi, des moments où la hiérarchie peut prendre la mesure des conséquences des réformes : à elle d'infléchir ou d'accentuer la direction.
Ca, c'est dans un monde parfait.
Malheureusement, les CDE et les IPR ne veulent pas recevoir d'informations de la part des enseignants, sauf si elles vont dans un sens approuvant, voire louant, la réforme en cours : cela supposerait qu'eux-mêmes fassent remonter à leur hiérarchie des constats d'échec, et la pleutrerie de bien des hiérarques les amène plutôt à nier nos informations de 1ère main.
Par conséquent, nous ne pouvons que constater la mouise, et l'immobilisme limite totalitaire de nos dirigeants internes : est-ce du populisme ?
Je ne crois pas : c'est le constat avéré d'une faillite de nos dirigeants.
Le populisme, ce n'est pas l'épouvantail à brandir dès lors que l'on remet en cause les directives du sommet : ça, c'est une position de soumission.
NB : la diversité des pratiques que tu constates, à juste titre, dans une salle des profs, devrait te faire réfléchir quant à la volonté d'imposition des méthodes progressistes (transdisciplinarité, TICE, compétences etc.) : celles-ci nient la liberté pédagogique, par de smoyens de plus en plus subtils, qui ne nous permettent plus d'y échapper.
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"Celui qui se perd dans sa passion est moins perdu que celui qui perd sa passion."
St Augustin
"God only knows what I'd be without you"
Brian Wilson
- LJeanjeauNiveau 6
Celeborn a écrit:LJeanjeau a écrit:Il n'existe aucune profession, AUCUNE, dans laquelle on n'ait pas besoin d'avoir un éclairage extérieur sur ses pratiques.
Entre « avoir un éclairage extérieur » et « imposer une vision de l'enseignement et les pratiques pédagogiques qui vont avec », il y a un gouffre, non ?
Oui, et je parle bien d'éclairage extérieur. Ensuite, l'éducation nationale a des objectifs qu'il n'appartient pas à chaque enseignant, chaque Cde, chaque Ipr, chaque Dasen, de fixer tout seul dans son coin ... c'est une question de cohérence de l'ensemble. Et comme tout débat, si on veut avancer, à un moment il faut que l'institution se positionne et que ses membres assument ce positionnement. Je suis par exemple hostile à l'évaluation chiffrée, mais je ne discute pas le fait qu'elle fasse partie des obligations de l'institution ... je plaide juste pour que cela change.
Pour en revenir au fond du débat, j'admets volontiers que la preuve, au sens scientifique du terme, de l'efficacité d'un système d'évaluation est très compliquée à apporter. En gros, et pour schématiser, l'évaluation par compétences ne me semble pas compatible avec l'évaluation chiffrée (ou alors au prix d'un investissement en temps hors de proportion avec le coeur de métier des enseignants, qui est moins d'évaluer que de transmettre). Partant de ce postulat, je considère qu'il faut privilégier l'évaluation par compétences, et donc aussi les formes d'apprentissage qui vont avec, car elle me semble plus à même de supprimer le principal scandale de notre institution, qui est sa propension à trier, à hiérarchiser, et son incapacité chronique à réduire les inégalités. Pour être convaincu de cela je n'ai pas besoin de données chiffrées statistiques, et surtout pas fondées sur des notes, puisque j'estime que la note est un mauvais moyen d'évaluation (en tout cas trop biaisé pour être exploitable). Sans se référer à la note, quel pourrait être le support pour une analyse scientifique de la chose ? Je n'en vois qu'un, les résultats de l'école dans une des missions premières que lui assigne la nation : assurer le transmission de valeurs communes à tous les citoyens, leur donner une culture commune et faire en sorte que tous les élèves aient les mêmes chances de réussite, tout au long de leur période de formation ... c'est sans doute utopique, mais sans cette utopie, je trouverai nettement moins d'intérêt au métier que je fais.
Sur ce, je retourne à mes plannings ... bonne journée.
- GrypheMédiateur
LJeanjeau a écrit:une des missions premières que lui assigne la nation : assurer le transmission de valeurs communes à tous les citoyens, leur donner une culture commune et faire en sorte que tous les élèves aient les mêmes chances de réussite, tout au long de leur période de formation ...
D'accord pour les valeurs, mais il ne faut pas oublier les connaissances non plus.« Outre la transmission des connaissances, la Nation fixe comme mission première à l'école de faire partager aux élèves les valeurs de la République.
« Dans l'exercice de leurs fonctions, les personnels mettent en œuvre ces valeurs. »
(article 2 de la loi du 23 avril 2005.)
Bonne chance pour les plannings... après la lecture du BO, j'y retourne aussi...
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Τί ἐστιν ἀλήθεια ;
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