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- SowandiNiveau 10
Comme dit Zaubette, c'est difficile de conseiller à distance, je réagis juste sur la notion de "donner le choix", désolée si ça ne correspond pas à la situation !neoprof87 a écrit:Merci pour les réponses.
J'essaie de donner toujours le choix avant de sanctionner l'élève.
Je trouve ca difficile de réagir le plus efficacement possible.
J'aimerais tant savoir bien gérer un groupe. Leur faire faire ce que moi je décide.
Une classe calme et au travail sans pour autant avoir un silence de cathédrale mais des questions sur ce que l'on est en train de faire.
J'essaie de prévenir le plus possible en me déplacant énormément dans la classe; Une IMF m'a dit plus on se déplace plus les gamins bougent mais j'avais lu l'inverse donc je sais pas . D'après mes lectures l'occupation de l'espace permet de s'imposer sur les élèves dans l'espace.
Je vais continuer je pense mes lectures.
Le fait d'avoir un choix à faire déclenche (normalement...) une réflexion chez les z'apprenants, or c'est un ordre que tu donnes. En disant peut-être plus simplement "je vous ai demandé de faire l'exercice 3, c'est ça et absolument rien d'autre.", sans discutailler le bout de gras, il vont comprendre qu'il n'y a pas d'alternative et se mettre (après quelques secondes de vérification de tes convictions ...) au travail.
Pour l'espace, ma situation est trop différente d'un PE puisque je n'ai chaque classe qu'une heure par semaine et j'ai maximum 7 élèves, mais bon je raconte quand même ma vie : depuis cette année, j'ai écartée les tables (j'ai juste un binôme dans une classe pour qu'une de mes bonnes élèves aide une nouvelle élève qui ne parle ni français, ni anglais).
Les bavardages ont bien diminué et je trouve que mes élèves arrivent à rester concentrés plus longtemps.
Chaque élève est seul à sa table et je peux circuler entre toutes les tables , en général, je circule au début de l'exercice pour vérifier que tout le (petit) monde démarre bien, ensuite je m'assoie (parce que je suis fatiguée !) et ce sont alors les élèves qui viennent à mon bureau se faire corriger (ils adorent et ça les fait bouger un peu, comme dans l'avion !).
Je ne me relève que pour donner une explication au tableau, débloquer un élève (souvent les mêmes), gérer un zozo qui part en sucette (souvent les mêmes)... ou pour démarrer une nouvelle leçon.
- neoprof87Niveau 4
L'ordre est donné de faire son travail.
Je dis plusieurs fois fais ton travail. Après un deuxième avertissement je donne le choix soit de continuer à sa table, soit d'etre écarter.
Il y a des élèves qui attendent que le temps passe.
Pour l'espace, je fonctionne ma disposition est plutot en binome. Je préfère le binome car cela peut aider un élève qui n'a pas compris l'exercice ou qui bloque sur une partie de l'exercice. Si les élèves chuchotent du travail ca ne me gène pas. J'ai des élèves seuls mais le problème est que si il leur manque leur matériel c'est fini il y a rien de fait même avec des encouragements.
Pour la correction, mon IMF m'a déconseillé de rester à mon bureau. Son argument est que tous les déplacements d'élève sont propices à l'agitation et non productif. Si on demande à un élève de rectifier une erreur vu lors de sa correction. Quand il revient à sa table, il y a de grandes chances qu'il ne fasse pas ce qu'il lui a été demandé.
Je lis pas mal d'article sur la SCP, système de renforcement des comportements positifs. Il me faut encore pas mal de travail mais ca a l'air d'etre efficace d'apres les recherches.
4 choses positives pour 1 négative. Il y aussi un volet ou l'on enseigne les habilités sociales. ( incidence des actes sur les autres, comportement au travail, la politesse, ...)
Je dis plusieurs fois fais ton travail. Après un deuxième avertissement je donne le choix soit de continuer à sa table, soit d'etre écarter.
Il y a des élèves qui attendent que le temps passe.
Pour l'espace, je fonctionne ma disposition est plutot en binome. Je préfère le binome car cela peut aider un élève qui n'a pas compris l'exercice ou qui bloque sur une partie de l'exercice. Si les élèves chuchotent du travail ca ne me gène pas. J'ai des élèves seuls mais le problème est que si il leur manque leur matériel c'est fini il y a rien de fait même avec des encouragements.
Pour la correction, mon IMF m'a déconseillé de rester à mon bureau. Son argument est que tous les déplacements d'élève sont propices à l'agitation et non productif. Si on demande à un élève de rectifier une erreur vu lors de sa correction. Quand il revient à sa table, il y a de grandes chances qu'il ne fasse pas ce qu'il lui a été demandé.
Je lis pas mal d'article sur la SCP, système de renforcement des comportements positifs. Il me faut encore pas mal de travail mais ca a l'air d'etre efficace d'apres les recherches.
4 choses positives pour 1 négative. Il y aussi un volet ou l'on enseigne les habilités sociales. ( incidence des actes sur les autres, comportement au travail, la politesse, ...)
- coindeparadisGuide spirituel
Pour ma part je remarque que plus on est calme, statique, mezzo-voce, plus on génère du calme.
Je n'adhère pas à tous ces conseils type SCP, trop béhavioristes à mon goût. L'enfant perçoit très bien qui tu es et c'est à toi qu'il adresse son message, en jouant sur tes fragilités. Si tu entres dans un système de "trucs" tout faits, il le ressent et le perçoit comme une fragilité. On me dit souvent que j'ai une autorité naturelle ( :lol: ). le meilleur moyen de marquer son autorité sans autoritarisme est de considérer qu'en tant que prof et adulte, tu as des droits : droit d'exiger le silence, le travail ,l'application, la politesse...
Je n'adhère pas à tous ces conseils type SCP, trop béhavioristes à mon goût. L'enfant perçoit très bien qui tu es et c'est à toi qu'il adresse son message, en jouant sur tes fragilités. Si tu entres dans un système de "trucs" tout faits, il le ressent et le perçoit comme une fragilité. On me dit souvent que j'ai une autorité naturelle ( :lol: ). le meilleur moyen de marquer son autorité sans autoritarisme est de considérer qu'en tant que prof et adulte, tu as des droits : droit d'exiger le silence, le travail ,l'application, la politesse...
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Ne t'excuse jamais d'être ce que tu es. Gandhi
- caroletteNeoprof expérimenté
Sapotille a écrit:
Au fait, comment va-t-il, ce genou ? :gratte:
Il vit sa vie "Forte instabilité rotatoire" d'après les dires du chirurgien (effectivement je le sens tourner, et des personnes qui ne savaient pas ce que j'ai m'ont demandé si les mouvements de mon genou étaient normaux...) : je me fais opérer le 22 avril, et ne reprendrai donc qu'en septembre... C'est long !
(désolée pour le hors sujet !)(avec ou sans trait d'union d'ailleurs ?)
- caroletteNeoprof expérimenté
Neoprof 87, je me déplace aussi dans la classe, et j'en profite pour corriger ou relancer ceux qui ont fini ou qui sont en panne, en chuchotant (si tu parles à haute voix effectivement cela nuit à la concentration des élèves).
Quant à l'élève de GS qui répond à côté, je l'ignorerais à moitié en disant "absent", ou en répétant plusieurs fois ma question. Si tu ne relèves pas, il devrait vite se lasser, et les autres ne riront plus parce qu'ils en auront marre de l'attendre...
Quant à l'élève de GS qui répond à côté, je l'ignorerais à moitié en disant "absent", ou en répétant plusieurs fois ma question. Si tu ne relèves pas, il devrait vite se lasser, et les autres ne riront plus parce qu'ils en auront marre de l'attendre...
- ZaubetteExpert
neoprof87 a écrit:Merci pour les réponses.
J'essaie de donner toujours le choix avant de sanctionner l'élève.
Je trouve ca difficile de réagir le plus efficacement possible.
ça me laisse très dubitative.... si tu leur laisses le choix, ça revient à leur laisser une part de décision....Or ce n'est pas à eux de décider, c'est toi qui incarne la règle.
Moi, je préviens "Zozo, au travail sinon tu viens à mon bureau" et s'il continue paf, j'applique ce que j'ai dit. Sans deuxième chance, sans lui dire "tu choisis entre ci et ça".
Du choix, non, vraiment, je ne leur en donne pas. C'est moi qui décide, c'est moi qui sanctionne, c'est moi qui dit un point c'est tout. Il n'y a pas à parlementer.
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Mon blog: Zaubette, une maitresse qui ouvre son cartable
- ZaubetteExpert
21déjà a écrit:Pour ma part je remarque que plus on est calme, statique, mezzo-voce, plus on génère du calme.
Exactement.
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Mon blog: Zaubette, une maitresse qui ouvre son cartable
- neoprof87Niveau 4
Le calme, la voix basse, j'essaie de le mettre en place.
On voit vraiment la différence dans une classe en fonction des intervenants. Il m'est arrivé d'avoir une intervenante qui rend la classe super calme.
Je pense que ca s'apprend mais il me manque encore des clarifications sur le fonctionnement face aux situations de classes.
Je décide pour eux mais j'ai lu que la théorie choix permettait à l'élève de s'autonomiser.
Si je te dis tu as le choix soit tu te mets au travail et la tu vas apprendre beaucoup soit tu restes à chahuter et dans ce cas tu n'apprendras rien. Mon objectif est que l'enfant s'implique dans son travail.
Je peux dire à l'élève fais ton travail ! Il va commencer à s'y mettre un peu puis une fois que je m'éloigne il s'arrete.
Je vais voir cette semaine à être plus directif. Fais ton travail ! Sans chantage d'aller au bureau du maitre car après il serait capable de tout faire pour vouloir se faire remarquer.
Après j'aimerai aussi à les pousser vers le maximum de travail à vouloir toujours en faire plus et donner l'envie d'apprendre. Je n'ai pas encore trouvé de dispositif.
Par exemple, en écriture, j'ai des élèves qui sont capables d'écrire rapidement mais qui mettent beaucoup de temps. Je les gardes pendant la récré mais ce n'est pas une solution.
Je veux qu'il soit face à leur responsabilité. J'ai parlé donc j'ai pas tout mis en place pour apprendre.
On voit vraiment la différence dans une classe en fonction des intervenants. Il m'est arrivé d'avoir une intervenante qui rend la classe super calme.
Je pense que ca s'apprend mais il me manque encore des clarifications sur le fonctionnement face aux situations de classes.
Je décide pour eux mais j'ai lu que la théorie choix permettait à l'élève de s'autonomiser.
Si je te dis tu as le choix soit tu te mets au travail et la tu vas apprendre beaucoup soit tu restes à chahuter et dans ce cas tu n'apprendras rien. Mon objectif est que l'enfant s'implique dans son travail.
Je peux dire à l'élève fais ton travail ! Il va commencer à s'y mettre un peu puis une fois que je m'éloigne il s'arrete.
Je vais voir cette semaine à être plus directif. Fais ton travail ! Sans chantage d'aller au bureau du maitre car après il serait capable de tout faire pour vouloir se faire remarquer.
Après j'aimerai aussi à les pousser vers le maximum de travail à vouloir toujours en faire plus et donner l'envie d'apprendre. Je n'ai pas encore trouvé de dispositif.
Par exemple, en écriture, j'ai des élèves qui sont capables d'écrire rapidement mais qui mettent beaucoup de temps. Je les gardes pendant la récré mais ce n'est pas une solution.
Je veux qu'il soit face à leur responsabilité. J'ai parlé donc j'ai pas tout mis en place pour apprendre.
- caroletteNeoprof expérimenté
Zaubette a écrit:neoprof87 a écrit:Merci pour les réponses.
J'essaie de donner toujours le choix avant de sanctionner l'élève.
Je trouve ca difficile de réagir le plus efficacement possible.
ça me laisse très dubitative.... si tu leur laisses le choix, ça revient à leur laisser une part de décision....Or ce n'est pas à eux de décider, c'est toi qui incarne la règle.
Moi, je préviens "Zozo, au travail sinon tu viens à mon bureau" et s'il continue paf, j'applique ce que j'ai dit. Sans deuxième chance, sans lui dire "tu choisis entre ci et ça".
Du choix, non, vraiment, je ne leur en donne pas. C'est moi qui décide, c'est moi qui sanctionne, c'est moi qui dit un point c'est tout. Il n'y a pas à parlementer.
Itou : c'est moi le chef !
- ZaubetteExpert
Je comprends ta volonté, mais ils sont encore petits. La première chose est d'établir un climat de travail et un rapport de confiance, pour moi ça passe par l'autorité. Le maitre est la référence, il incarne les règles de la classe. C'est lui qui décide.
D'ailleurs, les fameuses "règles de vie" n'ont pas, à mon idée, à être décidées avec les élèves, débattues en début d'année comme préconisé à l'iufm. Non, les règles, elles sont établies par le maitre, qui peut les lire ou les présenter, mais les élèves n'ont pas leur mot à dire. La classe n'est pas une démocratie.
Ensuite, dans un 2ème temps, une fois ce cadre fixe et donc sécurisant pour l'élève, un autre rapport peut s'établir. Le goût du travail, la volonté de progresser, tout ce que tu veux promouvoir, va pouvoir se faire. Je pense que c'est secondaire. Ca passe après le cadre de vie, bien posé.
D'ailleurs, les fameuses "règles de vie" n'ont pas, à mon idée, à être décidées avec les élèves, débattues en début d'année comme préconisé à l'iufm. Non, les règles, elles sont établies par le maitre, qui peut les lire ou les présenter, mais les élèves n'ont pas leur mot à dire. La classe n'est pas une démocratie.
Ensuite, dans un 2ème temps, une fois ce cadre fixe et donc sécurisant pour l'élève, un autre rapport peut s'établir. Le goût du travail, la volonté de progresser, tout ce que tu veux promouvoir, va pouvoir se faire. Je pense que c'est secondaire. Ca passe après le cadre de vie, bien posé.
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Mon blog: Zaubette, une maitresse qui ouvre son cartable
- caroletteNeoprof expérimenté
Zaubette a écrit:Je comprends ta volonté, mais ils sont encore petits. La première chose est d'établir un climat de travail et un rapport de confiance, pour moi ça passe par l'autorité. Le maitre est la référence, il incarne les règles de la classe. C'est lui qui décide.
D'ailleurs, les fameuses "règles de vie" n'ont pas, à mon idée, à être décidées avec les élèves, débattues en début d'année comme préconisé à l'iufm. Non, les règles, elles sont établies par le maitre, qui peut les lire ou les présenter, mais les élèves n'ont pas leur mot à dire. La classe n'est pas une démocratie.
Ensuite, dans un 2ème temps, une fois ce cadre fixe et donc sécurisant pour l'élève, un autre rapport peut s'établir. Le goût du travail, la volonté de progresser, tout ce que tu veux promouvoir, va pouvoir se faire. Je pense que c'est secondaire. Ca passe après le cadre de vie, bien posé.
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- neoprof87Niveau 4
Les règles de vie j'en ai 3 que j'ai choisi et justifier.
1. Je lève la main pour prendre la parole
2. Je reste assis à ma place en tout temps.
3. Je me mets immédiatement au travail.
Les phrases sont positives et explicites. Malheureusement avec tout ce travail sur la forme, il reste des élèves qui ne se mettent pas toujours au travail de suite, qui se lève pour ramasser un crayon sans demander l'autorisation,...
Dans ce cas là je répète le réglement mais ca n'a pas l'air de rentrer.
Il y a certaines critiques du béhaviorisme mais j'ai parfois l'impression qu'il faut tout enseigner même le fait de ne pas se lever de sa chaise, le pourquoi et le bon exemple.
Comment réagirais tu efficacement pour qu'un élève ne parle plus sans lever la main et ne coupe pas la parole aux autres ? Je rappelle la règle mais il continue 10 minutes plus tard. Il est en CP mais je trouve ca difficile à changer.
1. Je lève la main pour prendre la parole
2. Je reste assis à ma place en tout temps.
3. Je me mets immédiatement au travail.
Les phrases sont positives et explicites. Malheureusement avec tout ce travail sur la forme, il reste des élèves qui ne se mettent pas toujours au travail de suite, qui se lève pour ramasser un crayon sans demander l'autorisation,...
Dans ce cas là je répète le réglement mais ca n'a pas l'air de rentrer.
Il y a certaines critiques du béhaviorisme mais j'ai parfois l'impression qu'il faut tout enseigner même le fait de ne pas se lever de sa chaise, le pourquoi et le bon exemple.
Comment réagirais tu efficacement pour qu'un élève ne parle plus sans lever la main et ne coupe pas la parole aux autres ? Je rappelle la règle mais il continue 10 minutes plus tard. Il est en CP mais je trouve ca difficile à changer.
- doublecasquetteEnchanteur
L'enseignement, c'est l'art de la répétition.
À la plus belle fille du monde, on ne peut demander que ce qu'elle a.
Rome ne s'est pas faite en un jour.
Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage.
Il y a sans doute d'autres mais là, je sèche et j'ai plein de boulot. Théâtralise, joue, amuse, encourage, récompense, félicite et ne vise pas l'impossible.
Courage, tu vas y arriver.
À la plus belle fille du monde, on ne peut demander que ce qu'elle a.
Rome ne s'est pas faite en un jour.
Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage.
Il y a sans doute d'autres mais là, je sèche et j'ai plein de boulot. Théâtralise, joue, amuse, encourage, récompense, félicite et ne vise pas l'impossible.
Courage, tu vas y arriver.
- ZaubetteExpert
Pour la parole, il y a un truc que je n'utilise pas mais qui peut être utile: le bâton de parole. C'est un objet à se passer pour avoir le droit de parler. Utile quand on a besoin de parler tous ensemble, en coin-regroupement, par exemple. Ce n'est pas envisageable au quotidien, bien sûr.
Sinon, à part un "je ne t'ai pas donné la parole, Zozo!" assez sec, et interroger aussitôt un élève qui levait le doigt,lui, même s'il donne la même réponse, et le féliciter, je ne vois pas....
Oui c'est difficile à canaliser, un petit CP, ex-GS habitué aux déplacements plus fréquents en maternelle.... je sais, c'est difficile. Je compatis!
Sinon, à part un "je ne t'ai pas donné la parole, Zozo!" assez sec, et interroger aussitôt un élève qui levait le doigt,lui, même s'il donne la même réponse, et le féliciter, je ne vois pas....
Oui c'est difficile à canaliser, un petit CP, ex-GS habitué aux déplacements plus fréquents en maternelle.... je sais, c'est difficile. Je compatis!
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Mon blog: Zaubette, une maitresse qui ouvre son cartable
- ZaubetteExpert
Je viens de lire l'intervention de doublecasquette.
Elle met le doigt sur quelque chose d'important: "encourage, récompense, félicite".
En lisant ce que je te raconte, on pourrait croire que je suis une sorte de dragonne, hyper autoritaire... mais je ne pense pas être ainsi. J'encourage énormément mes élèves, et je félicite beaucoup. Ca donne envie aux autres de recevoir les félicitations de la maitresse, eux aussi.
Les petits GS ou CP fonctionnent encore beaucoup à l'affectif. Ils ont envie de plaire à la maitresse / au maitre. On peut se servir de ça.
Elle met le doigt sur quelque chose d'important: "encourage, récompense, félicite".
En lisant ce que je te raconte, on pourrait croire que je suis une sorte de dragonne, hyper autoritaire... mais je ne pense pas être ainsi. J'encourage énormément mes élèves, et je félicite beaucoup. Ca donne envie aux autres de recevoir les félicitations de la maitresse, eux aussi.
Les petits GS ou CP fonctionnent encore beaucoup à l'affectif. Ils ont envie de plaire à la maitresse / au maitre. On peut se servir de ça.
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Mon blog: Zaubette, une maitresse qui ouvre son cartable
- coindeparadisGuide spirituel
Non Zaubette, tu n'es pas une dragonne et je me retrouve dans ce que tu dis. Quand un élève répond sans lever la main (et chez moi c'est plus fréquent en CP qu'en GS !!!), j'ignore sa réponse et écoute un autre élève, qui lui a levé la main. Cela le vexe...
L'autonomie peut passer par autre chose que le choix des règles de vie. Mes élèves lorsqu'ils ont fini leur travail peuvent soit lire un livre (ce qui suppose un déplacement jusqu'à la bibliothèque de classe puis retour à leur table), soit puiser dans une chemise à leur nom où je mets des coloriages numériques, des labyrinthes, des mots mêlés...).Quand ils ont fini ils rangent le travail dans une corbeille prévue à cet effet. De même, le responsable de la corbeille à papier (un GS) trouve seul quand passer entre les tables pour ramasser les restes de découpage. Des CP font les lacets des GS, des plus nantis partagent leur goûter avec des affamés... Bref, la classe lorsqu'elle est organisée un peu comme une vie familiale, où chacun tient compte de l'autre, permet aux élèves de s'autonomiser et de se réguler. Mais le chef reste l'enseignant bien-sûr !
L'autonomie peut passer par autre chose que le choix des règles de vie. Mes élèves lorsqu'ils ont fini leur travail peuvent soit lire un livre (ce qui suppose un déplacement jusqu'à la bibliothèque de classe puis retour à leur table), soit puiser dans une chemise à leur nom où je mets des coloriages numériques, des labyrinthes, des mots mêlés...).Quand ils ont fini ils rangent le travail dans une corbeille prévue à cet effet. De même, le responsable de la corbeille à papier (un GS) trouve seul quand passer entre les tables pour ramasser les restes de découpage. Des CP font les lacets des GS, des plus nantis partagent leur goûter avec des affamés... Bref, la classe lorsqu'elle est organisée un peu comme une vie familiale, où chacun tient compte de l'autre, permet aux élèves de s'autonomiser et de se réguler. Mais le chef reste l'enseignant bien-sûr !
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Ne t'excuse jamais d'être ce que tu es. Gandhi
- doublecasquetteEnchanteur
Le chef reste l'enseignant, on est bien d'accord. Et un bon chef ne demande jamais à ses ouailles d'aller lui décrocher la lune, je pense que nous sommes d'accord là aussi.
Des règles claires, courtes, simples et immuables et une atmosphère de travail et de progrès, même si parfois on y croit plus que ce qu'on l'obtient vraiment.
Tiens, encore un :
On n'attire pas les mouches avec du vinaigre.
Des règles claires, courtes, simples et immuables et une atmosphère de travail et de progrès, même si parfois on y croit plus que ce qu'on l'obtient vraiment.
Tiens, encore un :
On n'attire pas les mouches avec du vinaigre.
- neoprof87Niveau 4
Je cherche à m'améliorer. Il existe des enseignants qui arrivent à super bien gérer leur classe donc il faut que je continue à me former.
J'encourage un maximum mes élèves surtout les plus durs car ils ont besoin de ne pas rentrer dans un role.
Je trouve vraiment bien l'approche du renforcement positif. Au canada, ils ont l'air d'avoir de tres bon résultats.
L'objectif principal est d'installer un climat de classe positif en prévenant au maximum les conduites perturbatrices.
Pour moi, il n'y a pas de petits effets en pédagogie. Tout acte a une incidence sur ta classe et sur les élèves (relations écoles,...)
Après il faut continuer à s'informer. Je me rappelle de certains séance de socio constructivisme où certains gamins étaient perdus avec maintenant des séances plus explicite. Je vois vraiment la différence.
5 min explication au tableau,
Exercices en binomes.
Mise en commun.
Exercices individuels.
Les gamins ont envie et s'en donne plus les moyens.
J'encourage un maximum mes élèves surtout les plus durs car ils ont besoin de ne pas rentrer dans un role.
Je trouve vraiment bien l'approche du renforcement positif. Au canada, ils ont l'air d'avoir de tres bon résultats.
L'objectif principal est d'installer un climat de classe positif en prévenant au maximum les conduites perturbatrices.
Pour moi, il n'y a pas de petits effets en pédagogie. Tout acte a une incidence sur ta classe et sur les élèves (relations écoles,...)
Après il faut continuer à s'informer. Je me rappelle de certains séance de socio constructivisme où certains gamins étaient perdus avec maintenant des séances plus explicite. Je vois vraiment la différence.
5 min explication au tableau,
Exercices en binomes.
Mise en commun.
Exercices individuels.
Les gamins ont envie et s'en donne plus les moyens.
- SapotilleEmpereur
Toutes ces théories sont importantes.
Mais sois patient : des années de pratique t'enseigneront aussi comment faire tourner ta classe de façon la plus satisfaisante possible.
Mais tu auras aussi des échecs, même après de nombreuses années d'enseignement.
Et tu te rendras compte qu'on peut toujours faire plus et mieux...
Attention, n'oublie pas qu'il y a une vie, en dehors de l'école !
Mais sois patient : des années de pratique t'enseigneront aussi comment faire tourner ta classe de façon la plus satisfaisante possible.
Mais tu auras aussi des échecs, même après de nombreuses années d'enseignement.
Et tu te rendras compte qu'on peut toujours faire plus et mieux...
Attention, n'oublie pas qu'il y a une vie, en dehors de l'école !
- adelaideaugustaFidèle du forum
neoprof87 a écrit:Je cherche à m'améliorer. Il existe des enseignants qui arrivent à super bien gérer leur classe donc il faut que je continue à me former.
J'encourage un maximum mes élèves surtout les plus durs car ils ont besoin de ne pas rentrer dans un role.
Je trouve vraiment bien l'approche du renforcement positif. Au canada, ils ont l'air d'avoir de tres bon résultats.
L'objectif principal est d'installer un climat de classe positif en prévenant au maximum les conduites perturbatrices.
Pour moi, il n'y a pas de petits effets en pédagogie. Tout acte a une incidence sur ta classe et sur les élèves (relations écoles,...)
Après il faut continuer à s'informer. Je me rappelle de certains séance de socio constructivisme où certains gamins étaient perdus avec maintenant des séances plus explicite. Je vois vraiment la différence.
5 min explication au tableau,
Exercices en binomes.
Mise en commun.
Exercices individuels.
Les gamins ont envie et s'en donne plus les moyens.
Au Québec, les “enfants du Renouveau” sont-ils vraiment pire que les autres ?
IL FAUT SAUVER L’ÉCOLE | Tout miser sur les compétences ? Le Québec l'a osé avec le Renouveau pédagogique. Une révolution qui vise à faire des têtes moins pleines mais mieux faites. Et qui divise la communauté éducative. Reportage.
Le 11/09/2012 à 00h00
Erwan Desplanques
Au Québec, cette rentrée 2012 fut l'une des plus chaudes depuis longtemps. Trente-trois degrés en moyenne. Avec des arrestations policières quotidiennes dans les amphis et des élections plus que mouvementées, conclues sur un triste coup de fusil. Le 28 août, tandis que les manifestations du printemps érable contre la hausse des frais d’inscription à l'Université – annulée depuis par la nouvelle Première ministre, Pauline Maurois – renaissaient un peu partout au cœur du bien nommé « quartier latin » de Montréal, les deux cents écoles de la métropole rouvraient à l'inverse dans un climat paisible. Voire étrangement festif.
Dans la cour de l'école internationale La Verendrye, par exemple, une sono diffusait C’est bon pour le moral, de la Compagnie créole, berçant la rentrée des écoliers avec des ballons, des drapeaux, des costumes, comme si tout allait bien – ou plutôt allait mieux. Pas étonnant : chez les plus jeunes, la fronde est un lointain souvenir, qui remonte à plus de dix ans. A l’an 2000, plus précisément, lorsque le Québec a profité du changement de siècle pour révolutionner l’éducation ! A l'époque, on avait eu vent d'une polémique, depuis la France, sans imaginer l'ampleur du débat qui continue de diviser les profs de la province canadienne.
Cette grande réforme, intitulée le Renouveau pédagogique, on l’identifie très vite à l’œil nu : des tables de classe disposées en U, des enfants qui travaillent essentiellement en équipe (dès 6 ans), chantent en rap les valeurs de l’école (« A la Verendrye, on est ouvert d’esprit ») et récitent le « Profil de l’apprenant » (principales vertus : être « audacieux et investigateur »). Connaître ses leçons par cœur ? N’y pensez plus, c’est fini. Tout comme l’apprentissage à l’ancienne, avec le professeur au tableau et les élèves qui bâillent sur Corneille.
Le Renouveau pédagogique a donné de nouvelles consignes : les écoliers sont maintenant de grands garçons et de grandes filles, capables d’apprendre par eux-mêmes, avec un prof réduit au rôle d’animateur, de « facilitateur ». Dictées supprimées, redoublement interdit (« Il faut laisser du temps à l’élève »), notes remplacées par des soleils, des nuages, des smileys... Un enseignement plus ludique, plus efficace aussi – du moins était-ce la promesse de départ.
Au secondaire (l’équivalent de notre collège), les disciplines ont été regroupées en « domaines » (« Univers social » pour l’histoire-géo et la citoyenneté, « Développement personnel » pour le sport, la santé, l’éthique, etc.). Les élèves ne subissent plus de « cours » : ils montent des « projets ». Et sont évalués exclusivement sur leurs compétences : savoir prendre la parole, émettre une opinion, etc. Sur le mur de l'école, ce slogan : « On passe à l'action ! » Les profs ne leur demandent plus forcément de réciter les grandes dates de l’histoire du Québec (un comble dans une province dont la devise est « Je me souviens ») : à la place, on leur organise des jeux de piste !
On caricature ? Oui, un peu, à dessein, tant la réforme fut elle-même caricaturale à ses débuts. « Improvisée », nous dit le Conseil supérieur de l’éducation. Voire « catastrophique », selon l’Alliance des professeurs de Montréal.
Au départ, un grand nombre d’enseignants se sont sentis largués. « Avant, on suivait un programme, un manuel, raconte l’un d’eux. Là, il fallait inventer les cours, monter des ateliers. Parfois, par facilité, on mettait les enfants en salle d’informatique devant des jeux dits éducatifs, et on se creusait la tête pour savoir comment évaluer tout ça. » Un autre : « Parmi les compétences à acquérir, on trouvait : “construire sa conscience citoyenne à l’échelle planétaire”. Comment on évalue ça ? Faut-il parrainer un enfant en Afrique ? » Il ne croit pas si bien dire : à l’école La Verendrye, les « apprenants » ont financé l’an dernier la construction d’un puits en Inde...
Côté parents, à l’époque, on s’arrache les cheveux pour décrypter des bulletins d’évaluation bizarroïdes de trois ou quatre pages, sans notes, sans pourcentages, sans moyenne de classe... « C’est comme si on avait lancé un médicament sans l’avoir testé », résume le spécialiste de l’éducation Normand Baillargeon.
Dans l’agacement général, un nouveau syndicat d’enseignants (Fédération autonome de l’enseignement) est monté au créneau contre cette « obsession des compétences » qui priverait les élèves du savoir, du bagage culturel fondamental. Contre cette pédagogie nouvelle, progressiste, fondée sur le « socio-constructivisme » (l’enfant construit lui-même son savoir) et inspirée d’une « mauvaise lecture d’Emile, de Rousseau », selon l’universitaire Gérald Boutin, l’un des plus fervents détracteurs de la réforme. Encore très récemment, le film du Québecois Philippe Falardeau Monsieur Lazhar (sorti en France le 5 septembre 2012), poussait la satire jusqu'au bout, avec un Fellag en prof téméraire, qui a l’insolence de remettre les tables en rangées et de faire des dictées sur la prose de Balzac...
La pression a fini par payer. Début 2010, le ministère a fait en partie machine arrière. Retour au notes, au bulletin unique (et simplifié), liste des compétences réduite de moitié. Les parents d’élèves ont soufflé. Par ailleurs, les enseignants se sont globalement faits à la réforme, prenant certaines libertés avec des consignes qui se sont elles-mêmes beaucoup assouplies.
Certains finissent même par y trouver leur compte : « Qu’avez-vous retenu, vous, de vos cours de sciences de quatrième ?, nous demande une directrice d'établissement. Pas grand-chose, je pense. Comme tout le monde. Vous avez appris des connaissances en vue des examens, puis vous les avez en grande partie oubliées. Notre méthode est différente : nous insistons sur la démarche d'apprentissage. C’est en rendant les élèves acteurs de leur savoir que leurs connaissances peuvent perdurer dans le temps. »
Nous partons vérifier cette donnée avec des élèves plus âgés, à la Polyvalente Saint-Jérôme, dans les Laurentides. Des ados en uniforme un peu perdus en ce jour de rentrée – les profs portent des gilets bleus et se parlent par talkie-walkies pour les orienter dans le dédale de couloirs. L'établissement est gigantesque. Avec une piscine, une salle de spectacle, et des enfants invités à monter des projets personnels : faire de la joaillerie, monter une pièce de théâtre ou un parti politique...
De l'avis général, on constate ici que les élèves du Renouveau pédagogique, loin d’être des abrutis, « sont plutôt plus débrouillards que ceux des générations précédentes ». C’était l’un des objectifs de cette réforme : faire des têtes moins pleines mais mieux faites. Des esprits moins inhibés, plus intuitifs. Des enquêteurs et des communicants plutôt que des perroquets érudits. « Mes neveux français, par exemple, ont une connaissance très impressionnante du Moyen-Age, nous glissera plus tard un responsable de la Commission scolaire de Montréal.On espère simplement que nos enfants, à nous, seront à terme plus créatifs. »
La réforme, par contre, n’a eu qu’un impact très faible sur le taux de décrochage scolaire et ces fichus 20% d’ados qui quittent chaque année le système sans le moindre diplôme. Et aux tests nationaux, le niveau des élèves ne s’améliore pas (voire baisse un peu en sciences). Le Conseil supérieur de l’éducation livrera dans dix-huit mois un rapport sur ces dix années d’une réforme coûteuse, appliquée souvent avec zèle ou maladresse à ses débuts, et qui ne cesse d’être remaniée depuis.
Pour Claude Lessard, son président, elle continue de créer un certain « malaise »dans le secondaire et n’a pas réussi à freiner « l’hémorragie vers l’enseignement privé » qui inquiète de plus en plus le Québec. Prof d'histoire, Jean-Bernard Carrier est plus optimiste. Depuis dix ans, il fait réfléchir ses élèves à la notion de citoyenneté, comme le lui a demandé le gouvernement. Et c’est avec enthousiasme qu’il a aperçu ses ouailles au printemps dernier – « des jeunes éclairés, à la fois critiques et ouverts sur le monde » – se retourner contre ce même gouvernement, manifestant dans la rue pour braver ses décisions, ses lois. Une génération moins savante, mais plus frondeuse. Les graines germées d’une étonnante révolution pédagogique.
A quoi forme-t-on les maîtres ?
« Les professeurs au Québec ? Ce sont des ignorants qui enseignent à d'autres ignorants. » Spécialiste de l'éducation, Gérald Boutin savoure sa petite phrase. Depuis des années, il critique la formation des maîtres, telle qu'elle est pratiquée à Montréal, avec « des étudiants qui croulent sous les cours de pédagogie et ne maîtrisent finalement aucune discipline ». L'inverse de la France, en gros. A l'Université, pour devenir prof, on ne se spécialise pas en Lettres ou en Histoire, mais – nuance – en « enseignement des Lettres » (ou d'Histoire). Avec une seule année consacrée à la discipline et deux années davantage tournées vers la psycho-pédagogie. Il arrive même que la matière passe complètement à la trappe.« En trois ans, je n'ai pas eu le moindre cours de littérature », regrette Martin Bibeau, prof de français dans le secondaire (équivalent du collège) et vice-président de l'Alliance des professeurs de Montréal. Il n'y a pas de concours comme en France (Capes ou agrégation), on postule directement à l'une des commissions scolaires après avoir obtenu (en quatre ans) un brevet d'enseignant. Pas besoin de savoir pondre de grandes dissertations sur Molière ou Derrida, ni de lire Montaigne dans le texte. « La connaissance de la matière est secondaire, déplore l'universitaire francophile Normand Baillargeon. Ici, on se persuade qu'on peut être spécialiste de la transmission, d'une façon générale, indépendamment du contenu enseigné. Les sciences de l'éducation ont pris le pas sur l'excellence disciplinaire. Les jeunes professeurs sont les premiers à s'en plaindre, conscients de leurs lacunes, parfois de leur pauvreté intellectuelle. Au Québec, Einstein ne pourrait pas enseigner la physique au secondaire. »
- coindeparadisGuide spirituel
Nul besoin de traverser l 'Atlantique !adelaideaugusta a écrit:
Au Québec, les “enfants du Renouveau” sont-ils vraiment pire que les autres ?
IL FAUT SAUVER L’ÉCOLE | Tout miser sur les compétences ? Le Québec l'a osé avec le Renouveau pédagogique. Une révolution qui vise à faire des têtes moins pleines mais mieux faites. Et qui divise la communauté éducative. Reportage.
Le 11/09/2012 à 00h00
Erwan Desplanques
Au Québec, cette rentrée 2012 fut l'une des plus chaudes depuis longtemps. Trente-trois degrés en moyenne. Avec des arrestations policières quotidiennes dans les amphis et des élections plus que mouvementées, conclues sur un triste coup de fusil. Le 28 août, tandis que les manifestations du printemps érable contre la hausse des frais d’inscription à l'Université – annulée depuis par la nouvelle Première ministre, Pauline Maurois – renaissaient un peu partout au cœur du bien nommé « quartier latin » de Montréal, les deux cents écoles de la métropole rouvraient à l'inverse dans un climat paisible. Voire étrangement festif.
Dans la cour de l'école internationale La Verendrye, par exemple, une sono diffusait C’est bon pour le moral, de la Compagnie créole, berçant la rentrée des écoliers avec des ballons, des drapeaux, des costumes, comme si tout allait bien – ou plutôt allait mieux. Pas étonnant : chez les plus jeunes, la fronde est un lointain souvenir, qui remonte à plus de dix ans. A l’an 2000, plus précisément, lorsque le Québec a profité du changement de siècle pour révolutionner l’éducation ! A l'époque, on avait eu vent d'une polémique, depuis la France, sans imaginer l'ampleur du débat qui continue de diviser les profs de la province canadienne.
Cette grande réforme, intitulée le Renouveau pédagogique, on l’identifie très vite à l’œil nu : des tables de classe disposées en U, des enfants qui travaillent essentiellement en équipe (dès 6 ans), chantent en rap les valeurs de l’école (« A la Verendrye, on est ouvert d’esprit ») et récitent le « Profil de l’apprenant » (principales vertus : être « audacieux et investigateur »). Connaître ses leçons par cœur ? N’y pensez plus, c’est fini. Tout comme l’apprentissage à l’ancienne, avec le professeur au tableau et les élèves qui bâillent sur Corneille.
Le Renouveau pédagogique a donné de nouvelles consignes : les écoliers sont maintenant de grands garçons et de grandes filles, capables d’apprendre par eux-mêmes, avec un prof réduit au rôle d’animateur, de « facilitateur ». Dictées supprimées, redoublement interdit (« Il faut laisser du temps à l’élève »), notes remplacées par des soleils, des nuages, des smileys... Un enseignement plus ludique, plus efficace aussi – du moins était-ce la promesse de départ.
Au secondaire (l’équivalent de notre collège), les disciplines ont été regroupées en « domaines » (« Univers social » pour l’histoire-géo et la citoyenneté, « Développement personnel » pour le sport, la santé, l’éthique, etc.). Les élèves ne subissent plus de « cours » : ils montent des « projets ». Et sont évalués exclusivement sur leurs compétences : savoir prendre la parole, émettre une opinion, etc. Sur le mur de l'école, ce slogan : « On passe à l'action ! » Les profs ne leur demandent plus forcément de réciter les grandes dates de l’histoire du Québec (un comble dans une province dont la devise est « Je me souviens ») : à la place, on leur organise des jeux de piste !
On caricature ? Oui, un peu, à dessein, tant la réforme fut elle-même caricaturale à ses débuts. « Improvisée », nous dit le Conseil supérieur de l’éducation. Voire « catastrophique », selon l’Alliance des professeurs de Montréal.
Au départ, un grand nombre d’enseignants se sont sentis largués. « Avant, on suivait un programme, un manuel, raconte l’un d’eux. Là, il fallait inventer les cours, monter des ateliers. Parfois, par facilité, on mettait les enfants en salle d’informatique devant des jeux dits éducatifs, et on se creusait la tête pour savoir comment évaluer tout ça. » Un autre : « Parmi les compétences à acquérir, on trouvait : “construire sa conscience citoyenne à l’échelle planétaire”.
- neoprof87Niveau 4
Je souhaite juste m'améliorer. L'herbe n'est pas plus verte ailleurs.
Il y a des classes en France qui tourne super bien.
Je cherche juste quelques éléments de réponses à mes questions.
Il y a des classes en France qui tourne super bien.
Je cherche juste quelques éléments de réponses à mes questions.
- doublecasquetteEnchanteur
Un autre : « Parmi les compétences à acquérir, on trouvait : “construire sa conscience citoyenne à l’échelle planétaire”. Comment on évalue ça ?
Nous, on a "A pris conscience de la dignité humaine et le prouve par ses actes."
- coindeparadisGuide spirituel
S'il n'insulte pas, ne tient pas des propos racistes, ne met pas la tête de ses camarades dans les toilettes, ne soulève pas la jupe des filles : tu valides !doublecasquette a écrit:Un autre : « Parmi les compétences à acquérir, on trouvait : “construire sa conscience citoyenne à l’échelle planétaire”. Comment on évalue ça ?
Nous, on a "A pris conscience de la dignité humaine et le prouve par ses actes."
- doublecasquetteEnchanteur
Et le lendemain du jour où j'ai validé, il se pique une énorme colère contre une garçon de type européen et le traite de fille de couleur avant de lui soulever l'ourlet du jean !
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