- adelaideaugustaFidèle du forum
Quand on parle d'Ouzoulias, Chauveau n'est jamais loin.
"L'émergence de la conscience des phonèmes : apprentissage sensoriel ou développement conceptuel ?", dans Comprendre l'apprenti lecteur, sous la dir. de Gérard Chauveau, Retz, 2001." (Texte cité par Ouzoulias.)
Chauveau, auteur en chef de MIKA, méthode interactive d'apprentissage de la lecture. Le livre du maître comporte ...228 pages d'infâme bla-bla.
ex : 2 ème jour de travail.
"Relecture du vocabulaire de base dans une situation nouvelle, par exemple un "Vrai/Faux " qui aura été préparé au tableau.
Les phrases devront être encore courtes et de structure simple. Il s'agit d'offrir une situation de lecture authentique permettant l'autonomie de chaque enfant.
* L'oiseau cherche le hérisson.
* Le hérisson s'appelle Mika.
* L'écureuil a vu le hérisson.
"L'émergence de la conscience des phonèmes : apprentissage sensoriel ou développement conceptuel ?", dans Comprendre l'apprenti lecteur, sous la dir. de Gérard Chauveau, Retz, 2001." (Texte cité par Ouzoulias.)
Chauveau, auteur en chef de MIKA, méthode interactive d'apprentissage de la lecture. Le livre du maître comporte ...228 pages d'infâme bla-bla.
ex : 2 ème jour de travail.
"Relecture du vocabulaire de base dans une situation nouvelle, par exemple un "Vrai/Faux " qui aura été préparé au tableau.
Les phrases devront être encore courtes et de structure simple. Il s'agit d'offrir une situation de lecture authentique permettant l'autonomie de chaque enfant.
* L'oiseau cherche le hérisson.
* Le hérisson s'appelle Mika.
* L'écureuil a vu le hérisson.
- SapotilleEmpereur
adelaideaugusta a écrit:
ex : 2 ème jour de travail.
"Relecture du vocabulaire de base dans une situation nouvelle, par exemple un "Vrai/Faux " qui aura été préparé au tableau.
Les phrases devront être encore courtes et de structure simple. Il s'agit d'offrir une situation de lecture authentique permettant l'autonomie de chaque enfant.
* L'oiseau cherche le hérisson.
* Le hérisson s'appelle Mika.
* L'écureuil a vu le hérisson.
Epatant !!!
C'est juste une méthode de lecture pour apprendre à lire à des enfants qui savent déjà lire !!!
- MareuilNeoprof expérimenté
Sapotille a écrit:adelaideaugusta a écrit:
ex : 2 ème jour de travail.
"Relecture du vocabulaire de base dans une situation nouvelle, par exemple un "Vrai/Faux " qui aura été préparé au tableau.
Les phrases devront être encore courtes et de structure simple. Il s'agit d'offrir une situation de lecture authentique permettant l'autonomie de chaque enfant.
* L'oiseau cherche le hérisson.
* Le hérisson s'appelle Mika.
* L'écureuil a vu le hérisson.
Epatant !!!
C'est juste une méthode de lecture pour apprendre à lire à des enfants qui savent déjà lire !!!
Vous n'avez rien compris ! Il s'agit de mettre des non-lecteurs en situation de non-lecture afin de pouvoir ensuite REMÉDIER. Bon sang, mais c'est bien simple : si on ne fabriquait pas de l'échec que deviendraient les remédiateurs ?
- doublecasquetteEnchanteur
adelaideaugusta a écrit:Quand on parle d'Ouzoulias, Chauveau n'est jamais loin.
"L'émergence de la conscience des phonèmes : apprentissage sensoriel ou développement conceptuel ?", dans Comprendre l'apprenti lecteur, sous la dir. de Gérard Chauveau, Retz, 2001." (Texte cité par Ouzoulias.)
Chauveau, auteur en chef de MIKA, méthode interactive d'apprentissage de la lecture. Le livre du maître comporte ...228 pages d'infâme bla-bla.
ex : 2 ème jour de travail.
"Relecture du vocabulaire de base dans une situation nouvelle, par exemple un "Vrai/Faux " qui aura été préparé au tableau.
Les phrases devront être encore courtes et de structure simple. Il s'agit d'offrir une situation de lecture authentique permettant l'autonomie de chaque enfant.
* L'oiseau cherche le hérisson.
* Le hérisson s'appelle Mika.
* L'écureuil a vu le hérisson.
Moi, ça ne me choque pas trop... Il y a trois noms, deux articles, trois verbes. Cela fait huit mots, très différents les uns des autres donc faciles à discriminer.
L'exercice peut facilement être complété jusqu'à obtenir que n'importe quel enfant de la classe grâce à des étiquettes par exemple puisse écrire sous la dictée :
L'oiseau cherche Mika.
Mika a vu l'écureuil.
Le hérisson cherche l'oiseau.
et même, pourquoi pas, L'écureuil s'appelle Kami.
De plus, comme on a les mots Mika et a, on peut dégager la lettre a ou même deux en exploitant à nouveau le mot Mika et le mot hérisson afin de dégager la lettre i ou les mots hérisson et écureuil afin d'isoler é.
En revanche, je n'ai jamais eu Mika sous les yeux, mais je me doute très bien que ce n'est pas le cas, afin que cette leçon soit efficace, il faudrait que le texte suivant réutilise ces huit mots et n'en ajoute que trois ou quatre supplémentaires.
Il faudrait en plus que ces trois ou quatre mots supplémentaires permettent d'autres découvertes alphabétiques et que celles-ci commencent déjà à s'intégrer au processus de lecture... Que l'écureuil s'appelle réellement Kami, par exemple, ou l'oiseau Maki, afin que les consonnes k et m et les voyelles i et a deviennent des bases sur lesquelles l'enfant pourra s'appuyer pour déchiffrer ou même pour le moment tout simplement reconnaître les mots de la leçon 3.
Il faudrait ensuite qu'au fur et à mesure des leçons le processus s'inverse et que ce soient de plus en plus les lettres qui permettent aux élèves de lire et de moins en moins des mots, nouveaux ou déjà connus, même si "oiseau", "écureuil" et "hérisson" restent encore longtemps des entités qu'on reconnaît seulement parce que ce sont de vieilles connaissances, tout comme nous reconnaissons sans vraiment y réfléchir les mot "PHARMACIE", "LECLERC", "AUCHAN" ou "CARREFOUR" ou la plaque qu'il y a à l'entrée de notre ville, notre village ou notre rue.
- MareuilNeoprof expérimenté
doublecasquette a écrit:adelaideaugusta a écrit:Quand on parle d'Ouzoulias, Chauveau n'est jamais loin.
"L'émergence de la conscience des phonèmes : apprentissage sensoriel ou développement conceptuel ?", dans Comprendre l'apprenti lecteur, sous la dir. de Gérard Chauveau, Retz, 2001." (Texte cité par Ouzoulias.)
Chauveau, auteur en chef de MIKA, méthode interactive d'apprentissage de la lecture. Le livre du maître comporte ...228 pages d'infâme bla-bla.
ex : 2 ème jour de travail.
"Relecture du vocabulaire de base dans une situation nouvelle, par exemple un "Vrai/Faux " qui aura été préparé au tableau.
Les phrases devront être encore courtes et de structure simple. Il s'agit d'offrir une situation de lecture authentique permettant l'autonomie de chaque enfant.
* L'oiseau cherche le hérisson.
* Le hérisson s'appelle Mika.
* L'écureuil a vu le hérisson.
Moi, ça ne me choque pas trop... Il y a trois noms, deux articles, trois verbes. Cela fait huit mots, très différents les uns des autres donc faciles à discriminer.
L'exercice peut facilement être complété jusqu'à obtenir que n'importe quel enfant de la classe grâce à des étiquettes par exemple puisse écrire sous la dictée :
L'oiseau cherche Mika.
Mika a vu l'écureuil.
Le hérisson cherche l'oiseau.
et même, pourquoi pas, L'écureuil s'appelle Kami.
De plus, comme on a les mots Mika et a, on peut dégager la lettre a ou même deux en exploitant à nouveau le mot Mika et le mot hérisson afin de dégager la lettre i ou les mots hérisson et écureuil afin d'isoler é.
En revanche, je n'ai jamais eu Mika sous les yeux, mais je me doute très bien que ce n'est pas le cas, afin que cette leçon soit efficace, il faudrait que le texte suivant réutilise ces huit mots et n'en ajoute que trois ou quatre supplémentaires.
Il faudrait en plus que ces trois ou quatre mots supplémentaires permettent d'autres découvertes alphabétiques et que celles-ci commencent déjà à s'intégrer au processus de lecture... Que l'écureuil s'appelle réellement Kami, par exemple, ou l'oiseau Maki, afin que les consonnes k et m et les voyelles i et a deviennent des bases sur lesquelles l'enfant pourra s'appuyer pour déchiffrer ou même pour le moment tout simplement reconnaître les mots de la leçon 3.
Il faudrait ensuite qu'au fur et à mesure des leçons le processus s'inverse et que ce soient de plus en plus les lettres qui permettent aux élèves de lire et de moins en moins des mots, nouveaux ou déjà connus, même si "oiseau", "écureuil" et "hérisson" restent encore longtemps des entités qu'on reconnaît seulement parce que ce sont de vieilles connaissances, tout comme nous reconnaissons sans vraiment y réfléchir les mot "PHARMACIE", "LECLERC", "AUCHAN" ou "CARREFOUR" ou la plaque qu'il y a à l'entrée de notre ville, notre village ou notre rue.
"Il faudrait" ; bon, ce n'est plus du Chauveau, mais du doublecasquette !
Il devrait vous prendre comme conseillère péda, ce Chauveau !
- SapotilleEmpereur
Peut-être, DC, mais il s'agit du 2ème jour !!!
Et j'ai eu une enfant redoublant dans ma classe après une année avec "Poucet et l'écureuil" qui a eu des difficultés à déchiffre le mot "écureuil" quand nous avons étudié le son "euil" à la fin de son 2ème CP !
- SapotilleEmpereur
Mareuil a écrit:
"Il faudrait" ; bon, ce n'est plus du Chauveau, mais du doublecasquette !
Il devrait vous prendre comme conseillère péda, ce Chauveau !
Exactement !
Il y a des gens capables d'apprendre à lire aux enfants en procédant de cette façon, mais ce n'est pas donné à tout le monde, et je n'aurais vraiment pas pu !!!
Par contre, je n'aurais pas pu non plus avec BM, parce que commencer sa leçon en disant aux mômes "voici un p, et maintenant voici pa-pe-pi-po-pu ", cela ne m'aurait pas convenu non plus.
C'est pourquoi Mico et sa phase de découverte pour commencer l'apprentissage d'un nouveau son a été mon ami !
Et bravo pour "Ecrire et Lire au CP" qui avance sur le même modèle que Mico !
- doublecasquetteEnchanteur
Sapotille a écrit:
Peut-être, DC, mais il s'agit du 2ème jour !!!
Et j'ai eu une enfant redoublant dans ma classe après une année avec "Poucet et l'écureuil" qui a eu des difficultés à déchiffre le mot "écureuil" quand nous avons étudié le son "euil" à la fin de son 2ème CP !
Bah oui, bien sûr... Tout comme certains élèves de mon village ont de la peine à orthographier le mot pantalon ! Ils y collent toujours un é, allez savoir pourquoi ! :lol!:
Ou comme certains petits t'affirment sans rire que sur la bouteille de lait, là, juste où ils voient les lettres C.A.N.D.I.A, il y a écrit lait.
Je n'ai jamais dit qu'ils savent lire, au vrai sens du terme, les mots écureuil - oiseau - hérisson - cherche - appelle ou même le - l' - a - vu, j'ai dit qu'ils savaient les identifier et qu'il ne faut surtout pas en rester là, même si en tant que début, je continue à affirmer que ce n'est pas dangereux.
Je trouve en effet que huit mots, c'est peut-être un peu trop pour une journée de classe, mais on peut très bien imaginer qu'en deux ou trois jours, on aurait, avec l'aide très appuyée de l'instit, fabriqué ces trois phrases, qu'on aurait appris à identifier ces huit mots et qu'on saurait dorénavant s'en servir pour fabriquer soi-même la phrase indiquée à l'oral par le maître.
Ensuite tout tient dans les leçons suivantes, et surtout dans l'articulation entre l'identification qui, dans un avenir proche doit être progressivement éloignée puis définitivement rejetée car trop coûteuse, trop aléatoire, pas assez performante et efficace, et le déchiffrage intelligent qui doit très vite totalement la remplacer au plus tard après trois semaines à un mois de classe.
Et ça, je pense que Mika, pas plus que Abracacalire, Ribambelle, Justine ou même Un monde à lire ou Rue des Contes ne le font pas (ou pas assez).
- adelaideaugustaFidèle du forum
Dans ce cas, il faudrait revoir la liste des méthodes, où Mika est classée dans les "méthodes à fort départ global ", comme son avatar récent "Fabulire".
Première leçon de Justine, également "méthode à fort départ global".
"Justine est une petite fille de six ans.
La semaine prochaine, elle entrera à la grande école."
Troisième leçon.
"Aujourd'hui, mardi, la maman de Justine lui a acheté un beau cartable rouge, une trousse et des feutres".
(pages de gauche intitulées "phonétique " :
i Justine les quatre orthographes de i
petite fille six
Justine est une petite fille.
r rouge
mardi trousse aujourd'hui
cartable feutre
Première leçon de Justine, également "méthode à fort départ global".
"Justine est une petite fille de six ans.
La semaine prochaine, elle entrera à la grande école."
Troisième leçon.
"Aujourd'hui, mardi, la maman de Justine lui a acheté un beau cartable rouge, une trousse et des feutres".
(pages de gauche intitulées "phonétique " :
i Justine les quatre orthographes de i
petite fille six
Justine est une petite fille.
r rouge
mardi trousse aujourd'hui
cartable feutre
- SapotilleEmpereur
doublecasquette a écrit:Sapotille a écrit:
Peut-être, DC, mais il s'agit du 2ème jour !!!
Et j'ai eu une enfant redoublant dans ma classe après une année avec "Poucet et l'écureuil" qui a eu des difficultés à déchiffre le mot "écureuil" quand nous avons étudié le son "euil" à la fin de son 2ème CP !
Bah oui, bien sûr... Tout comme certains élèves de mon village ont de la peine à orthographier le mot pantalon ! Ils y collent toujours un é, allez savoir pourquoi ! :lol!:
Ou comme certains petits t'affirment sans rire que sur la bouteille de lait, là, juste où ils voient les lettres C.A.N.D.I.A, il y a écrit lait.
Je n'ai jamais dit qu'ils savent lire, au vrai sens du terme, les mots écureuil - oiseau - hérisson - cherche - appelle ou même le - l' - a - vu, j'ai dit qu'ils savaient les identifier et qu'il ne faut surtout pas en rester là, même si en tant que début, je continue à affirmer que ce n'est pas dangereux.
Je trouve en effet que huit mots, c'est peut-être un peu trop pour une journée de classe, mais on peut très bien imaginer qu'en deux ou trois jours, on aurait, avec l'aide très appuyée de l'instit, fabriqué ces trois phrases, qu'on aurait appris à identifier ces huit mots et qu'on saurait dorénavant s'en servir pour fabriquer soi-même la phrase indiquée à l'oral par le maître.
Ensuite tout tient dans les leçons suivantes, et surtout dans l'articulation entre l'identification qui, dans un avenir proche doit être progressivement éloignée puis définitivement rejetée car trop coûteuse, trop aléatoire, pas assez performante et efficace, et le déchiffrage intelligent qui doit très vite totalement la remplacer au plus tard après trois semaines à un mois de classe.
Et ça, je pense que Mika, pas plus que Abracacalire, Ribambelle, Justine ou même Un monde à lire ou Rue des Contes ne le font pas (ou pas assez).
Donc ces méthodes sont dangereuses parce que toutes les instits ne font pas (ou plutôt ne sont pas capables de faire) cette démarche intelligente et progressive...
Oui, il faudrait une formation solide pour tirer profit de ce "départ global" afin de le transformer en "départ analytique" .
- adelaideaugustaFidèle du forum
Ce que je dis, c'est que ces méthodes fabriquent plusieurs centaines de milliers de dyslexiques chaque année. (Je suis deux enfants dans ce cas, une petite qui est en CE1, qui a une très bonne mémoire visuelle, elle s'en tirera, je l'espère : elle est incapable de lire un mot avec double consonne, et un petit garçon en CE2, qui ânonne péniblement.
- doublecasquetteEnchanteur
adelaideaugusta a écrit:Dans ce cas, il faudrait revoir la liste des méthodes, où Mika est classée dans les "méthodes à fort départ global ", comme son avatar récent "Fabulire".
Première leçon de Justine, également "méthode à fort départ global".
"Justine est une petite fille de six ans.
La semaine prochaine, elle entrera à la grande école."
Troisième leçon.
"Aujourd'hui, mardi, la maman de Justine lui a acheté un beau cartable rouge, une trousse et des feutres".
(pages de gauche intitulées "phonétique " :
i Justine les quatre orthographes de i
petite fille six
Justine est une petite fille.
r rouge
mardi trousse aujourd'hui
cartable feutre
Mais non, il ne faut pas revoir la liste. Puisque justement ces méthodes ne font pas ce travail de décorticage, réemploi, passage progressif à la lecture et restent indéfiniment dans une identification qui devient de plus en plus aléatoire et compliquée !
L'autre jour, mon élève de "CE1" arrivant d'un CP Un monde à lire, m'a encore lu une alors qu'il y avait écrit ils et m'a écrit c'set en croyant écrire c'est !
Et c'est cela qui est dramatique et non le fait que le premier jour de l'année, on apprenne que notre livre de lecture va parler d'un hérisson qui s'appelle Mika ou d'une petite fille qui s'appelle Justine.
J'avoue humblement que je ne sais plus comment faire pour vous le faire comprendre et que cela me rend infiniment triste parce que le combat qu'il y a à mener ailleurs est d'une importance capitale...
- adelaideaugustaFidèle du forum
Bon, je sors, cela me déprime, et en plus, ma fille a une semaine et demi d'arrêt de travail pour menaces de mort, appelées de nos jours incivilités.
Elle est complètement déprimée, aussi convaincue dans son métier que toi, D.C.
Elle est complètement déprimée, aussi convaincue dans son métier que toi, D.C.
- doublecasquetteEnchanteur
Je suis sincèrement désolée pour ta fille, Adélaïde, et je te demande de lui transmettre tout mon soutien et toute ma sympathie.
Je m'emporte pour la lecture parce que je voudrais vraiment que les gens comprennent que l'approche peut être différente à condition que le but soit clair et bien défini et qu'on ait fait le tri entre le nécessaire, le superflu et le "toxique"...
J'ai cette année dans ma classe huit élèves dont au moins deux, mais peut-être même trois ou quatre, n'avaient pas assez fréquenté le Venot et les exercices d'écriture en Grande Section pour qu'ils aient pu en tirer un quelconque profit.
Ces élèves ont commencé leur année scolaire en "apprenant par cœur" (je préférerais "en apprenant à identifier", mais bon, j'admets, c'était du par cœur pour les yeux, sans demande d'écriture par cœur) cela :
Pour eux, c'était du "par cœur" visuel et rien d'autre. Ils savaient faire correspondre à chaque suite de lettres représentant un mot un mot oral qu'on leur avait appris à dire.
Le lendemain, pour parfaire la "récitation" et la rendre un tout petit peu plus intelligente, ils ont dû "lire" cela.
En fait de lecture, il s'agissait bien d'une identification a minima des sept mots "imposés" la veille. Je dis "imposés" puisque rien, si ce n'est la bonne foi supposée de la maîtresse, ne leur indiquait que celui-ci se disait "tu", celui-là "vu" ou encore celui-là "il".
Quarante jours de classe plus tard, environ, ces mêmes élèves sont capables, en trois journées, deux sur la première page et une sur la deuxième, de lire et réellement lire, c'est-à-dire en utilisant leurs capacités de déchiffrage associées à une déduction de sens immédiate, les pages suivantes :
et
Les deux plus à l'aise lisent à la même vitesse que nous, quatre autres lisent mot à mot et les deux plus lents, dont un venant d'une famille "à risques", déchiffrent syllabe après syllabe relisant ensuite facilement mot à mot la phrase qu'ils viennent de déchiffrer.
La dictée d'hier, faite avec l'aide de la maîtresse bien sûr, mais c'est toujours un élève (même le petit "défavorisé" sollicité bien plus souvent que les autres) qui a su donner la réponse à la question :
Les enfants et les parents iront sur la rivière avec la barque et ils pêcheront.
Le livre n'était pas ouvert pour cette dictée, le mot avec a été écrit au tableau. Aucun mot n'avait été donné à apprendre au préalable à la maison.
Il y a eu une erreur au mot rivière (écrit rivèr), un au mot barque (écrit bargue) et deux différentes au mot pêcheront dont une de ma faute puisque j'ai voulu montrer le tableau de conjugaison des verbes au futur que nous venions d'étudier avec les CE1 une demi-heure plus tôt, ce qui a occasionné en plus du pêjeront de Lino-le-petit-Gavroche, des pêcheronont, les élèves ayant ajouté au pêcheron initial, la terminaison ont que, comme une idiote, je leur avais moi-même pointée du doigt !
Tout ceci non pas pour me mettre en avant, les collègues qui emploient le même type de méthode obtiennent le même type de résultat mais pour montrer que départ global ou pas, l'important est dans le traitement de l'information fournie aux élèves au départ et dans les exercices qu'on leur fait pratiquer.
Je m'emporte pour la lecture parce que je voudrais vraiment que les gens comprennent que l'approche peut être différente à condition que le but soit clair et bien défini et qu'on ait fait le tri entre le nécessaire, le superflu et le "toxique"...
J'ai cette année dans ma classe huit élèves dont au moins deux, mais peut-être même trois ou quatre, n'avaient pas assez fréquenté le Venot et les exercices d'écriture en Grande Section pour qu'ils aient pu en tirer un quelconque profit.
Ces élèves ont commencé leur année scolaire en "apprenant par cœur" (je préférerais "en apprenant à identifier", mais bon, j'admets, c'était du par cœur pour les yeux, sans demande d'écriture par cœur) cela :
Pour eux, c'était du "par cœur" visuel et rien d'autre. Ils savaient faire correspondre à chaque suite de lettres représentant un mot un mot oral qu'on leur avait appris à dire.
Le lendemain, pour parfaire la "récitation" et la rendre un tout petit peu plus intelligente, ils ont dû "lire" cela.
En fait de lecture, il s'agissait bien d'une identification a minima des sept mots "imposés" la veille. Je dis "imposés" puisque rien, si ce n'est la bonne foi supposée de la maîtresse, ne leur indiquait que celui-ci se disait "tu", celui-là "vu" ou encore celui-là "il".
Quarante jours de classe plus tard, environ, ces mêmes élèves sont capables, en trois journées, deux sur la première page et une sur la deuxième, de lire et réellement lire, c'est-à-dire en utilisant leurs capacités de déchiffrage associées à une déduction de sens immédiate, les pages suivantes :
et
Les deux plus à l'aise lisent à la même vitesse que nous, quatre autres lisent mot à mot et les deux plus lents, dont un venant d'une famille "à risques", déchiffrent syllabe après syllabe relisant ensuite facilement mot à mot la phrase qu'ils viennent de déchiffrer.
La dictée d'hier, faite avec l'aide de la maîtresse bien sûr, mais c'est toujours un élève (même le petit "défavorisé" sollicité bien plus souvent que les autres) qui a su donner la réponse à la question :
Les enfants et les parents iront sur la rivière avec la barque et ils pêcheront.
Le livre n'était pas ouvert pour cette dictée, le mot avec a été écrit au tableau. Aucun mot n'avait été donné à apprendre au préalable à la maison.
Il y a eu une erreur au mot rivière (écrit rivèr), un au mot barque (écrit bargue) et deux différentes au mot pêcheront dont une de ma faute puisque j'ai voulu montrer le tableau de conjugaison des verbes au futur que nous venions d'étudier avec les CE1 une demi-heure plus tôt, ce qui a occasionné en plus du pêjeront de Lino-le-petit-Gavroche, des pêcheronont, les élèves ayant ajouté au pêcheron initial, la terminaison ont que, comme une idiote, je leur avais moi-même pointée du doigt !
Tout ceci non pas pour me mettre en avant, les collègues qui emploient le même type de méthode obtiennent le même type de résultat mais pour montrer que départ global ou pas, l'important est dans le traitement de l'information fournie aux élèves au départ et dans les exercices qu'on leur fait pratiquer.
- SapotilleEmpereur
Sapotille a écrit:
Donc ces méthodes sont dangereuses parce que toutes les instits ne font pas (ou plutôt ne sont pas capables de faire) cette démarche intelligente et progressive...
Oui, il faudrait une formation solide pour tirer profit de ce "départ global" afin de le transformer en "départ analytique" .
Donc, j'avais juste, là, ou je me trompe totalement?
- SapotilleEmpereur
Sapotille a écrit:
Donc ces méthodes sont dangereuses parce que toutes les instits ne font pas (ou plutôt ne sont pas capables de faire) cette démarche intelligente et progressive...
Oui, il faudrait une formation solide pour tirer profit de ce "départ global" afin de le transformer en "départ analytique" .
Donc, j'avais juste, là, ou je me trompe totalement?
Et maintenant, je radote !
C'est pas moi, m'dame, c'est la souris !!!
- MareuilNeoprof expérimenté
C'est bien la raison pour laquelle vous devriez être formatrice tandis que Chauveau et Ouzoulias deviendraient allumeurs de réverbères. C'est quand même rageant qu'à un savoir faire pédagogique tel que le vôtre l'institution préfère les vendeurs de cravates. Mais on va corriger cela ; on va le faire ce livre à l'attention des PE de GS et de CP.doublecasquette a écrit:Je suis sincèrement désolée pour ta fille, Adélaïde, et je te demande de lui transmettre tout mon soutien et toute ma sympathie.
Je m'emporte pour la lecture parce que je voudrais vraiment que les gens comprennent que l'approche peut être différente à condition que le but soit clair et bien défini et qu'on ait fait le tri entre le nécessaire, le superflu et le "toxique"...
J'ai cette année dans ma classe huit élèves dont au moins deux, mais peut-être même trois ou quatre, n'avaient pas assez fréquenté le Venot et les exercices d'écriture en Grande Section pour qu'ils aient pu en tirer un quelconque profit.
Ces élèves ont commencé leur année scolaire en "apprenant par cœur" (je préférerais "en apprenant à identifier", mais bon, j'admets, c'était du par cœur pour les yeux, sans demande d'écriture par cœur) cela :
Pour eux, c'était du "par cœur" visuel et rien d'autre. Ils savaient faire correspondre à chaque suite de lettres représentant un mot un mot oral qu'on leur avait appris à dire.
Le lendemain, pour parfaire la "récitation" et la rendre un tout petit peu plus intelligente, ils ont dû "lire" cela.
En fait de lecture, il s'agissait bien d'une identification a minima des sept mots "imposés" la veille. Je dis "imposés" puisque rien, si ce n'est la bonne foi supposée de la maîtresse, ne leur indiquait que celui-ci se disait "tu", celui-là "vu" ou encore celui-là "il".
Quarante jours de classe plus tard, environ, ces mêmes élèves sont capables, en trois journées, deux sur la première page et une sur la deuxième, de lire et réellement lire, c'est-à-dire en utilisant leurs capacités de déchiffrage associées à une déduction de sens immédiate, les pages suivantes :
et
Les deux plus à l'aise lisent à la même vitesse que nous, quatre autres lisent mot à mot et les deux plus lents, dont un venant d'une famille "à risques", déchiffrent syllabe après syllabe relisant ensuite facilement mot à mot la phrase qu'ils viennent de déchiffrer.
La dictée d'hier, faite avec l'aide de la maîtresse bien sûr, mais c'est toujours un élève (même le petit "défavorisé" sollicité bien plus souvent que les autres) qui a su donner la réponse à la question :
Les enfants et les parents iront sur la rivière avec la barque et ils pêcheront.
Le livre n'était pas ouvert pour cette dictée, le mot avec a été écrit au tableau. Aucun mot n'avait été donné à apprendre au préalable à la maison.
Il y a eu une erreur au mot rivière (écrit rivèr), un au mot barque (écrit bargue) et deux différentes au mot pêcheront dont une de ma faute puisque j'ai voulu montrer le tableau de conjugaison des verbes au futur que nous venions d'étudier avec les CE1 une demi-heure plus tôt, ce qui a occasionné en plus du pêjeront de Lino-le-petit-Gavroche, des pêcheronont, les élèves ayant ajouté au pêcheron initial, la terminaison ont que, comme une idiote, je leur avais moi-même pointée du doigt !
Tout ceci non pas pour me mettre en avant, les collègues qui emploient le même type de méthode obtiennent le même type de résultat mais pour montrer que départ global ou pas, l'important est dans le traitement de l'information fournie aux élèves au départ et dans les exercices qu'on leur fait pratiquer.
- doublecasquetteEnchanteur
Sapotille a écrit:Sapotille a écrit:
Donc ces méthodes sont dangereuses parce que toutes les instits ne font pas (ou plutôt ne sont pas capables de faire) cette démarche intelligente et progressive...
Oui, il faudrait une formation solide pour tirer profit de ce "départ global" afin de le transformer en "départ analytique" .
Donc, j'avais juste, là, ou je me trompe totalement?
Tu avais juste bien sûr ! Comment peux-tu en douter, toi qui as utilisé Mico pendant des années présentant d'abord un petit texte à tes élèves puis leur faisant décortiquer la petite difficulté du jour.
- SapotilleEmpereur
Mais pourquoi ces pauvres jeunes qui sortent de formation n'ont-ils aucune idée du "comment apprendre à lire" à des mômes?
J'ai une partie de la réponse : les formateurs eux mêmes n'ont jamais appris à lire à un gamin ...
Pour ma part, pas d'IUFM, pas d'école normale, mais une conseillère pédagogique qui nous réunissait le jeudi et chacun à notre tour, nous faisions une leçon modèle devant les autres débutants, avec enfants ...
C'est là que nous avons appris à extraire un nouveau son d'un texte avec seulement ce son-là comme "inconnu" !
Puis, ce bouquin extra à employer, et vogue le galère...
J'ai une partie de la réponse : les formateurs eux mêmes n'ont jamais appris à lire à un gamin ...
Pour ma part, pas d'IUFM, pas d'école normale, mais une conseillère pédagogique qui nous réunissait le jeudi et chacun à notre tour, nous faisions une leçon modèle devant les autres débutants, avec enfants ...
C'est là que nous avons appris à extraire un nouveau son d'un texte avec seulement ce son-là comme "inconnu" !
Puis, ce bouquin extra à employer, et vogue le galère...
- MareuilNeoprof expérimenté
Sapotille a écrit:
Mais pourquoi ces pauvres jeunes qui sortent de formation n'ont-ils aucune idée du "comment apprendre à lire" à des mômes?
J'ai une partie de la réponse : les formateurs eux mêmes n'ont jamais appris à lire à un gamin ...
Pour ma part, pas d'IUFM, pas d'école normale, mais une conseillère pédagogique qui nous réunissait le jeudi et chacun à notre tour, nous faisions une leçon modèle devant les autres débutants, avec enfants ...
C'est là que nous avons appris à extraire un nouveau son d'un texte avec seulement ce son-là comme "inconnu" !
Puis, ce bouquin extra à employer, et vogue le galère...
Doublecasquette et Sapotille en ESPE ! Allez, on lance une pétition.
- phiExpert
Moi je la signe tout de suite votre pétition...
En fait j'ai l'impression que le résultat est moins catastrophique sans formation du tout qu'avec l'espèce de déformation que semblent avoir reçu certains collègues
En fait j'ai l'impression que le résultat est moins catastrophique sans formation du tout qu'avec l'espèce de déformation que semblent avoir reçu certains collègues
- VolubilysGrand sage
Euh, on a encore le droit de débuter la lecture sans départ global du tout car on n'est pas du tout convaincu par les mots appris par coeur en leçon 1 ou je suis devenue une mauvaise maîtresse ?
- SapotilleEmpereur
phi a écrit:Moi je la signe tout de suite votre pétition...
En fait j'ai l'impression que le résultat est moins catastrophique sans formation du tout qu'avec l'espèce de déformation que semblent avoir reçu certains collègues
J'ai aimé ma non-formation, ou plutôt ma formation très succincte...
Mais je redoutais par-dessous tout de tomber un jour sur un CP !
- SapotilleEmpereur
Volubilys a écrit:
Euh, on a encore le droit de débuter la lecture sans départ global du tout car on n'est pas du tout convaincu par les mots appris par coeur en leçon 1 ou je suis devenu une mauvaise maîtresse ?
Léo et Léa n'existaient pas ENCORE quand j'ai trouvé Mico...
Qui sait si je ne l'aurais pas adopté plutôt que tout le reste en vente à cette époque ...
- VolubilysGrand sage
C'est juste que tout à coup, c'est la panacée de commencer avec une petite phrase et des mots appris par coeur.
_________________
Je vous prie de m'excuser si mes messages contiennent des coquilles, je remercie les personnes qui me les signaleront par mp pour que je puisse les corriger.
- phiExpert
Volubilys a écrit:Euh, on a encore le droit de débuter la lecture sans départ global du tout car on n'est pas du tout convaincu par les mots appris par coeur en leçon 1 ou je suis devenue une mauvaise maîtresse ?
En tant que
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