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- Reine MargotDemi-dieu
je reprends ici un extrait du cours sur la gestion des ressources humaines que j'ai au CNED pour ma préparation du concours de l'IRA
"le management moderne implique une capacité à anticiper, à prévoir les évolutions de l'environnement, et en matière de gestion des ressources humaines, à anticiper ces évolutions pour mettre une ressource au bon moment en face des besoins"
Mener une GPEEC efficace demande de bien maîtriser un certain nombre de concepts-clés:
- les compétences: il s'agit de caractériser un agent non pas en fonction de son grade et de son ancienneté, mais en fonction de ses capacités professionnelles et de ses savoirs-faire
- le métier: il n'est plus question ni d'un grade ni d'un corps mais bien d'un métier au sens traditionnel du terme, [...] défini par des compétences et des tâches à mettre en oeuvre
- la liste de ces tâches et de ces compétences constitue un référentiel -les emplois peuvent alors trouver leur place dans un répertoire d'emplois-type. et à chaque poste de travail doit correspondre un de ces emplois-type.
- le but de la GPEEC est de mâitriser à terme la définition des besoins et de connaître les ressources , qui correspondent en fait à des compétences détenues par les agents mais non encore mises en oeuvre dans les postes qu'ils occupent.
exemple de référentiel
métier X ------ activité 1 - compétence A et B
-------activité 2 - compétence C et A
-------activité 3 - compétence B et D"
S'ensuit dans le cours comment repérer le bon agent à mettre au bon endroit, les formations à faire suivre...
Je vous laisse penser aux conséquences des métiers de la Fonction publique où le grade et l'ancienneté ne comptent plus, et aussi à l'utilisation du LPC pour des élèves sortant de l'école en n'ayant que cela, et arrivant à Pôle emploi avec ce bagage.
"le management moderne implique une capacité à anticiper, à prévoir les évolutions de l'environnement, et en matière de gestion des ressources humaines, à anticiper ces évolutions pour mettre une ressource au bon moment en face des besoins"
Mener une GPEEC efficace demande de bien maîtriser un certain nombre de concepts-clés:
- les compétences: il s'agit de caractériser un agent non pas en fonction de son grade et de son ancienneté, mais en fonction de ses capacités professionnelles et de ses savoirs-faire
- le métier: il n'est plus question ni d'un grade ni d'un corps mais bien d'un métier au sens traditionnel du terme, [...] défini par des compétences et des tâches à mettre en oeuvre
- la liste de ces tâches et de ces compétences constitue un référentiel -les emplois peuvent alors trouver leur place dans un répertoire d'emplois-type. et à chaque poste de travail doit correspondre un de ces emplois-type.
- le but de la GPEEC est de mâitriser à terme la définition des besoins et de connaître les ressources , qui correspondent en fait à des compétences détenues par les agents mais non encore mises en oeuvre dans les postes qu'ils occupent.
exemple de référentiel
métier X ------ activité 1 - compétence A et B
-------activité 2 - compétence C et A
-------activité 3 - compétence B et D"
S'ensuit dans le cours comment repérer le bon agent à mettre au bon endroit, les formations à faire suivre...
Je vous laisse penser aux conséquences des métiers de la Fonction publique où le grade et l'ancienneté ne comptent plus, et aussi à l'utilisation du LPC pour des élèves sortant de l'école en n'ayant que cela, et arrivant à Pôle emploi avec ce bagage.
- JPhMMDemi-dieu
Ils fantasment toutes les dimensions de la société et de l'humain comme d'autres construisent des systèmes de simulation de jeu de rôle et les diégèses des univers associés. Mais cela n'est pas nouveau : le stade final de réussite d'une modélisation du réel consiste en une technologie, c'est-à-dire à contraindre le réel pour le plier au modèle paradigmatique lui-même.
Bienvenue dans le monde de la technologisation de la nature humaine, dans toutes ses dimensions.
Bienvenue dans le monde de la technologisation de la nature humaine, dans toutes ses dimensions.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- MarcassinHabitué du forum
+1
C'est pour ça que la technologie n'est jamais montrée que positivement, d'ailleurs.
C'est pour ça que la technologie n'est jamais montrée que positivement, d'ailleurs.
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"Je regarde la grammaire comme la première partie de l'art de penser." (Condillac)
- bruno09Niveau 10
Le grand présupposé de ces théories est finalement que l'on saurait comment fonctionne le cerveau d'un apprenant (j'ai pas pu m'en empêcher). Or on n'en sait presque rien. La plupart des méthodes sont assez empiriques: ça semble marcher pour le plus grand nombre, donc je le fais. Les vrais sciences qui étudient le cerveau balbutient et il faudra attendre longtemps avant de comprendre comment on apprend réellement (et pour peu qu'il n'y ait qu'un processus). Ceux qui prétendent savoir citent un peu trop souvent leurs maîtres pour ne pas faire penser à la scolastique.
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Pour les Italophiles et les Italolâtres: http://www.viaggio-italia.fr
- JPhMMDemi-dieu
Évidemment, puisqu'il s'agit d'une idéologie néopositiviste.Marcassin a écrit:+1
C'est pour ça que la technologie n'est jamais montrée que positivement, d'ailleurs.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- RoninMonarque
Le fin mot de l'histoire c'est que le socle et les compétences ne sont qu'un levier de changement pour transformer profondément l’École. Les "pédagogues" ont comme leitmotiv "changer l'école pour changer la société". Cette rengaine je l'ai entendu pendant mes deux années d'iufm puis dans la bouche d'un certain nombre de formateurs/cpc/ien.
Il s'agit bien d'un projet totalitaire. Il a été question précédemment de prendre en compte l'ensemble de l'éducation des élèves. Il s'agit bien d'un projet de transformation globale de l'Institution scolaire. Finalement, peu importe que ce soit par le socle ou autre chose, du moment qu'un outil permet de changer les fondements même de l'Institution scolaire.
Or, nous n'avons jamais eu de définitions précises des compétences. Et nous n'en aurons pas. Les partisans de cette transformation agissent à mon sens comme des croyants. Il a été écrit plus haut ( ce qui m'a fait bondir ) que les opposants au socle étaient soit : 1) mal renseignés 2) peu enclins à travailler un peu plus ( des feignasses quoi ) 3 ) des gens qui ne comprenaient rien de toute façon ( des imbéciles disons le clairement ). Sinon, on est forcément pour.
J'en déduis qu'un enseignant intelligent, travailleur et bien documenté est pour le socle et les changements qu'il induit. Or, on n sait pas bien ce que c'est, mais il faut y croire et en être sous peine de faire partie des fainéants, idiots, pas documentés.
Il n'y a pas de débat car soit on y croit est on fait partie des "bons" soit on est contre ( éventuellement un peu de formation continue en plus ) soit on est vraiment totalement opposé est dans ce cas on se range dans la catégorie des profs idiots et ou fainéants. Il s'agit bien d'une discussion sectaire.
Par ailleurs pour impressionner un peu plus les collègues il existe toujours la bonne vieille ficelle du progressisme. Se ranger dans le camp des progressistes et rejeter ceux qui ne pensent pas pareil dans le camp des réactionnaires et d'autant mieux pensé quand on sait que notre profession est majoritairement de gauche ( à quoi 80, 90 % ? ). Dès lors qui a envie d'être classé dans la minorité de droite/réactionnaire. Argument qui permet de rallier ceux qui ne savent pas trop mais ne veulent surtout pas être assimilé au repoussoir des réactionnaires. Sur ce point on relira "Le complexe d'Orphée" de Michéa sur le progressisme et ses promoteurs auto-proclamés. Je pense pour ma part que la ligne de partage est à l'intérieur de chaque camp puisqu'une part non négligeable de la droite soutien le socle ( que dire d'ailleurs Châtel est il un réac ou un progressiste du coup ? ) et qu'au contraire une partie de la droite y est fortement opposé. De même à gauche on voit tous les jours que le clivage est bien plus complexe qu'il n'y paraît.
Dès lors puisque le fonctionnement des promoteurs du socle consiste peu ou prou à dire "croyez-nous, suivez-nous ou vous êtes des réactionnaires imbéciles" sans plus d'arguments, dans le but de changer la société, et bien pour moi non merci. Le totalitarisme sans moi, même si on lui met les beaux vêtements du progressisme.
Néanmoins, je veux bien croire que certains soient réellement intéressés à expérimenter des pratiques de classe. C'est très bien, qu'ils le fassent, la liberté pédagogique dans le cadre des programmes le leur permet. Qu'ils viennent ensuite me convaincre avec des arguments, pas avec des croyances.
Même s'il est radical, je comprends la position d'Abraxas dans son rejet violent. Je suis enseignant et je cherche à faire progresser mes élèves. C'est peu mais c'est déjà bien difficile. Je ne veux pas et ne crois pas souhaitable de me servir de ma position professionnelle pour transformer l'Institution et la société, je n'en ai pas reçu le mandat par le peuple. Je pense par ailleurs que ça ne fonctionnerait pas et que ça aboutirait à un rejet et une défiance très grande des parents et des élèves, ce en quoi ils auraient raison à mon sens.
Il s'agit bien d'un projet totalitaire. Il a été question précédemment de prendre en compte l'ensemble de l'éducation des élèves. Il s'agit bien d'un projet de transformation globale de l'Institution scolaire. Finalement, peu importe que ce soit par le socle ou autre chose, du moment qu'un outil permet de changer les fondements même de l'Institution scolaire.
Or, nous n'avons jamais eu de définitions précises des compétences. Et nous n'en aurons pas. Les partisans de cette transformation agissent à mon sens comme des croyants. Il a été écrit plus haut ( ce qui m'a fait bondir ) que les opposants au socle étaient soit : 1) mal renseignés 2) peu enclins à travailler un peu plus ( des feignasses quoi ) 3 ) des gens qui ne comprenaient rien de toute façon ( des imbéciles disons le clairement ). Sinon, on est forcément pour.
J'en déduis qu'un enseignant intelligent, travailleur et bien documenté est pour le socle et les changements qu'il induit. Or, on n sait pas bien ce que c'est, mais il faut y croire et en être sous peine de faire partie des fainéants, idiots, pas documentés.
Il n'y a pas de débat car soit on y croit est on fait partie des "bons" soit on est contre ( éventuellement un peu de formation continue en plus ) soit on est vraiment totalement opposé est dans ce cas on se range dans la catégorie des profs idiots et ou fainéants. Il s'agit bien d'une discussion sectaire.
Par ailleurs pour impressionner un peu plus les collègues il existe toujours la bonne vieille ficelle du progressisme. Se ranger dans le camp des progressistes et rejeter ceux qui ne pensent pas pareil dans le camp des réactionnaires et d'autant mieux pensé quand on sait que notre profession est majoritairement de gauche ( à quoi 80, 90 % ? ). Dès lors qui a envie d'être classé dans la minorité de droite/réactionnaire. Argument qui permet de rallier ceux qui ne savent pas trop mais ne veulent surtout pas être assimilé au repoussoir des réactionnaires. Sur ce point on relira "Le complexe d'Orphée" de Michéa sur le progressisme et ses promoteurs auto-proclamés. Je pense pour ma part que la ligne de partage est à l'intérieur de chaque camp puisqu'une part non négligeable de la droite soutien le socle ( que dire d'ailleurs Châtel est il un réac ou un progressiste du coup ? ) et qu'au contraire une partie de la droite y est fortement opposé. De même à gauche on voit tous les jours que le clivage est bien plus complexe qu'il n'y paraît.
Dès lors puisque le fonctionnement des promoteurs du socle consiste peu ou prou à dire "croyez-nous, suivez-nous ou vous êtes des réactionnaires imbéciles" sans plus d'arguments, dans le but de changer la société, et bien pour moi non merci. Le totalitarisme sans moi, même si on lui met les beaux vêtements du progressisme.
Néanmoins, je veux bien croire que certains soient réellement intéressés à expérimenter des pratiques de classe. C'est très bien, qu'ils le fassent, la liberté pédagogique dans le cadre des programmes le leur permet. Qu'ils viennent ensuite me convaincre avec des arguments, pas avec des croyances.
Même s'il est radical, je comprends la position d'Abraxas dans son rejet violent. Je suis enseignant et je cherche à faire progresser mes élèves. C'est peu mais c'est déjà bien difficile. Je ne veux pas et ne crois pas souhaitable de me servir de ma position professionnelle pour transformer l'Institution et la société, je n'en ai pas reçu le mandat par le peuple. Je pense par ailleurs que ça ne fonctionnerait pas et que ça aboutirait à un rejet et une défiance très grande des parents et des élèves, ce en quoi ils auraient raison à mon sens.
- Presse-puréeGrand sage
Reine Margot a écrit:je reprends ici un extrait du cours sur la gestion des ressources humaines que j'ai au CNED pour ma préparation du concours de l'IRA
"le management moderne implique une capacité à anticiper, à prévoir les évolutions de l'environnement, et en matière de gestion des ressources humaines, à anticiper ces évolutions pour mettre une ressource au bon moment en face des besoins"
Mener une GPEEC efficace demande de bien maîtriser un certain nombre de concepts-clés:
- les compétences: il s'agit de caractériser un agent non pas en fonction de son grade et de son ancienneté, mais en fonction de ses capacités professionnelles et de ses savoirs-faire
- le métier: il n'est plus question ni d'un grade ni d'un corps mais bien d'un métier au sens traditionnel du terme, [...] défini par des compétences et des tâches à mettre en oeuvre
- la liste de ces tâches et de ces compétences constitue un référentiel -les emplois peuvent alors trouver leur place dans un répertoire d'emplois-type. et à chaque poste de travail doit correspondre un de ces emplois-type.
- le but de la GPEEC est de mâitriser à terme la définition des besoins et de connaître les ressources , qui correspondent en fait à des compétences détenues par les agents mais non encore mises en oeuvre dans les postes qu'ils occupent.
exemple de référentiel
métier X ------ activité 1 - compétence A et B
-------activité 2 - compétence C et A
-------activité 3 - compétence B et D"
S'ensuit dans le cours comment repérer le bon agent à mettre au bon endroit, les formations à faire suivre...
Je vous laisse penser aux conséquences des métiers de la Fonction publique où le grade et l'ancienneté ne comptent plus, et aussi à l'utilisation du LPC pour des élèves sortant de l'école en n'ayant que cela, et arrivant à Pôle emploi avec ce bagage.
Mais non voyons, cela n'a rien à voir...
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- Presse-puréeGrand sage
allez, soyons fous, je me lance:
La vie est incertaine, tout change, tout bouge, du jour au lendemain, tu peux être viré, petit salarié, alors si tu ne le veux pas, il faut T'ADAPTER, tu seras toujours PRECAIRE, en insécurité, et on te dresse à cela dès tes trois ans.
Car l'ancienneté n'a jamais rien à voir avec les "compétences professionnelles", les habiletés. Pis les vieux, c'est des has-been. Faut les virer avant qu'ils coûtent trop cher. On va donc dire qu'ils n'ont plus les "compétences requises" lors de "bilans de compétences" réguliers. Et tant pis s'il le prend pour lui, l'a qu'à pas être susceptible.
il ne faut surtout pas que les salariés se ressentent comme un "corps de métier", parce que sinon ils pourraient avoir des revendications collectives ("Horreur! Malheur!"). Si on individualise le métier de chacun par des "compétences différentes" (genre un qui est meilleur en "savoir-être"), moins de sentiment d'appartenance, moins de revendications, moins de syndicats (enfin, de vrais syndicats, qui défendent les salariés), plus de bénefs, une meilleure ambiance de travail parce que tout le monde se tire dans les pattes.
Maintenant, le job pour faire passer ce truc, c'est de lui donner un vernis scientiste, et donner le sentiment au salarié qu'il maîtrise complètement les choses et que, conséquemment, lorsqu'il merde parce qu'on le fait bosser dans des conditions à la con ou sur un poste qui ne lui est pas adapté, il ait le sentiment que tout est de SA faute.
On ne va pas recruter, on va formailler, comme ça le salarié voit plein de chômeurs dehors, qui remplissent des bilans de compétence, auxquels, pour l'administration (et non pour les "agents de contact" de l'administration, qui sont eux au charbon... d'ailleurs, techniquement, nous sommes aussi, en tant que profs, des "agents de contact") se résume leur être, le salarié, donc, est bien content de ne pas être dehors et préfère se faire traiter comme un moins que rien, faire des réunions culpabilisantes, s'entendre dire par les membres de l'administration intermédiaire qu'ils ne sont que des incompétents, qu'ils font mal leur boulot, qu'il sont fermés à l'innovation et arqués sur leurs pratiques dépassée, leur image professionnelle archaïque.
Nice...
Reine Margot a écrit:je reprends ici un extrait du cours sur la gestion des ressources humaines que j'ai au CNED pour ma préparation du concours de l'IRA
"le management moderne implique une capacité à anticiper, à prévoir les évolutions de l'environnement, et en matière de gestion des ressources humaines, à anticiper ces évolutions pour mettre une ressource au bon moment en face des besoins"
La vie est incertaine, tout change, tout bouge, du jour au lendemain, tu peux être viré, petit salarié, alors si tu ne le veux pas, il faut T'ADAPTER, tu seras toujours PRECAIRE, en insécurité, et on te dresse à cela dès tes trois ans.
Reine Margot a écrit:
Mener une GPEEC efficace demande de bien maîtriser un certain nombre de concepts-clés:
- les compétences: il s'agit de caractériser un agent non pas en fonction de son grade et de son ancienneté, mais en fonction de ses capacités professionnelles et de ses savoirs-faire
Car l'ancienneté n'a jamais rien à voir avec les "compétences professionnelles", les habiletés. Pis les vieux, c'est des has-been. Faut les virer avant qu'ils coûtent trop cher. On va donc dire qu'ils n'ont plus les "compétences requises" lors de "bilans de compétences" réguliers. Et tant pis s'il le prend pour lui, l'a qu'à pas être susceptible.
Reine Margot a écrit:
- le métier: il n'est plus question ni d'un grade ni d'un corps mais bien d'un métier au sens traditionnel du terme, [...] défini par des compétences et des tâches à mettre en oeuvre
il ne faut surtout pas que les salariés se ressentent comme un "corps de métier", parce que sinon ils pourraient avoir des revendications collectives ("Horreur! Malheur!"). Si on individualise le métier de chacun par des "compétences différentes" (genre un qui est meilleur en "savoir-être"), moins de sentiment d'appartenance, moins de revendications, moins de syndicats (enfin, de vrais syndicats, qui défendent les salariés), plus de bénefs, une meilleure ambiance de travail parce que tout le monde se tire dans les pattes.
Reine Margot a écrit:
- la liste de ces tâches et de ces compétences constitue un référentiel -les emplois peuvent alors trouver leur place dans un répertoire d'emplois-type. et à chaque poste de travail doit correspondre un de ces emplois-type.
Maintenant, le job pour faire passer ce truc, c'est de lui donner un vernis scientiste, et donner le sentiment au salarié qu'il maîtrise complètement les choses et que, conséquemment, lorsqu'il merde parce qu'on le fait bosser dans des conditions à la con ou sur un poste qui ne lui est pas adapté, il ait le sentiment que tout est de SA faute.
Reine Margot a écrit:
- le but de la GPEEC est de maîtriser à terme la définition des besoins et de connaître les ressources , qui correspondent en fait à des compétences détenues par les agents mais non encore mises en oeuvre dans les postes qu'ils occupent.
exemple de référentiel
métier X ------ activité 1 - compétence A et B
-------activité 2 - compétence C et A
-------activité 3 - compétence B et D"
S'ensuit dans le cours comment repérer le bon agent à mettre au bon endroit, les formations à faire suivre...
On ne va pas recruter, on va formailler, comme ça le salarié voit plein de chômeurs dehors, qui remplissent des bilans de compétence, auxquels, pour l'administration (et non pour les "agents de contact" de l'administration, qui sont eux au charbon... d'ailleurs, techniquement, nous sommes aussi, en tant que profs, des "agents de contact") se résume leur être, le salarié, donc, est bien content de ne pas être dehors et préfère se faire traiter comme un moins que rien, faire des réunions culpabilisantes, s'entendre dire par les membres de l'administration intermédiaire qu'ils ne sont que des incompétents, qu'ils font mal leur boulot, qu'il sont fermés à l'innovation et arqués sur leurs pratiques dépassée, leur image professionnelle archaïque.
Nice...
_________________
Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- AuroreEsprit éclairé
:shock: Votre silence vaut approbation, jusqu'à preuve du contraire. A vous de me faire mentir...Aevin a écrit:Possible, mais ce n'est pas moi qui l'ai écrit ...Aurore a écrit:Vous ne pensiez sans doute pas pas si bien dire : sur twitter, et pas plus loin qu'avant-hier, il était bien question d'une "prof de musique semi-démente". N'est-ce pas, Aevin ?bruno09 a écrit:
Effectivement.
C'est aussi une façon d'en finir avec les disciplines, même si "non, non, ça n'a rien à voir".
De toute façon, à chaque fois que l'on s'en prend au socle, c'est la même histoire: "vous n'avez rien compris!". Les compétences? Non c'est pas ça. Vous n'avez rien compris, c'est autre chose. Et puis, vous êtes réacs. De toute façon, tout Néoprof est réac. Néoprof vote majoritairement à gauche? C'est que vous êtes des réacs qui s'ignorent.
Alors qu'en fait:
1° Si les compétences sont si difficiles à définir, elles ne peuvent être enseignées. (Ce que l'on conçoit bien...)
2° Si tous les tenants du socles ne sont d'accord entre eux, voir n°1
3° Au total, c'est l'innovation... pour l'innovation...
Tout ça me rappelle furieusement l'époque Brejnevienne: quand on n'était pas d'accord, c'est qu'on était dérangé mentalement. (et deux points Godwin). Comparer le LPC et un livre (je me garderai bien de brûler le LPC rempli par des collègues) m'apparaît comme une argumentation un peu faible.
- doublecasquetteEnchanteur
Oui mais SEMI-démente. Ça veut dire que l'autre moitié est convenable. c'est tout à fait avouable !
DC véto
DC véto
- AuroreEsprit éclairé
Laquelle ? La stal ou la néo-cons ? :gratte:doublecasquette a écrit: Oui mais SEMI-démente. Ça veut dire que l'autre moitié est convenable. c'est tout à fait avouable !
DC véto
- Reine MargotDemi-dieu
Presse-purée a écrit:allez, soyons fous, je me lance:Reine Margot a écrit:je reprends ici un extrait du cours sur la gestion des ressources humaines que j'ai au CNED pour ma préparation du concours de l'IRA
"le management moderne implique une capacité à anticiper, à prévoir les évolutions de l'environnement, et en matière de gestion des ressources humaines, à anticiper ces évolutions pour mettre une ressource au bon moment en face des besoins"
La vie est incertaine, tout change, tout bouge, du jour au lendemain, tu peux être viré, petit salarié, alors si tu ne le veux pas, il faut T'ADAPTER, tu seras toujours PRECAIRE, en insécurité, et on te dresse à cela dès tes trois ans.Reine Margot a écrit:
Mener une GPEEC efficace demande de bien maîtriser un certain nombre de concepts-clés:
- les compétences: il s'agit de caractériser un agent non pas en fonction de son grade et de son ancienneté, mais en fonction de ses capacités professionnelles et de ses savoirs-faire
Car l'ancienneté n'a jamais rien à voir avec les "compétences professionnelles", les habiletés. Pis les vieux, c'est des has-been. Faut les virer avant qu'ils coûtent trop cher. On va donc dire qu'ils n'ont plus les "compétences requises" lors de "bilans de compétences" réguliers. Et tant pis s'il le prend pour lui, l'a qu'à pas être susceptible.Reine Margot a écrit:
- le métier: il n'est plus question ni d'un grade ni d'un corps mais bien d'un métier au sens traditionnel du terme, [...] défini par des compétences et des tâches à mettre en oeuvre
il ne faut surtout pas que les salariés se ressentent comme un "corps de métier", parce que sinon ils pourraient avoir des revendications collectives ("Horreur! Malheur!"). Si on individualise le métier de chacun par des "compétences différentes" (genre un qui est meilleur en "savoir-être"), moins de sentiment d'appartenance, moins de revendications, moins de syndicats (enfin, de vrais syndicats, qui défendent les salariés), plus de bénefs, une meilleure ambiance de travail parce que tout le monde se tire dans les pattes.Reine Margot a écrit:
- la liste de ces tâches et de ces compétences constitue un référentiel -les emplois peuvent alors trouver leur place dans un répertoire d'emplois-type. et à chaque poste de travail doit correspondre un de ces emplois-type.
Maintenant, le job pour faire passer ce truc, c'est de lui donner un vernis scientiste, et donner le sentiment au salarié qu'il maîtrise complètement les choses et que, conséquemment, lorsqu'il merde parce qu'on le fait bosser dans des conditions à la con ou sur un poste qui ne lui est pas adapté, il ait le sentiment que tout est de SA faute.Reine Margot a écrit:
- le but de la GPEEC est de maîtriser à terme la définition des besoins et de connaître les ressources , qui correspondent en fait à des compétences détenues par les agents mais non encore mises en oeuvre dans les postes qu'ils occupent.
exemple de référentiel
métier X ------ activité 1 - compétence A et B
-------activité 2 - compétence C et A
-------activité 3 - compétence B et D"
S'ensuit dans le cours comment repérer le bon agent à mettre au bon endroit, les formations à faire suivre...
On ne va pas recruter, on va formailler, comme ça le salarié voit plein de chômeurs dehors, qui remplissent des bilans de compétence, auxquels, pour l'administration (et non pour les "agents de contact" de l'administration, qui sont eux au charbon... d'ailleurs, techniquement, nous sommes aussi, en tant que profs, des "agents de contact") se résume leur être, le salarié, donc, est bien content de ne pas être dehors et préfère se faire traiter comme un moins que rien, faire des réunions culpabilisantes, s'entendre dire par les membres de l'administration intermédiaire qu'ils ne sont que des incompétents, qu'ils font mal leur boulot, qu'il sont fermés à l'innovation et arqués sur leurs pratiques dépassée, leur image professionnelle archaïque.
Nice...
Oui, mais le plus beau c'est que ce cours c'est de la gestion des ressources humaines dans la fonction publique
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- JPhMMDemi-dieu
Amis progressistes, si effectivement les deux articles en question vous irritent, permettez-moi de vous conseiller la lecture de
Promis, vous allez aimer.
Extrait.
:lol!:
Promis, vous allez aimer.
Extrait.
Redoubler ne sert à rien
Redoubler, c'est perdre un an. D'ailleurs, les études ont montré que ça ne servait à rien. FAUX
«Redoublement !» : comme le couperet de la guillotine, le verdict tombe. Mieux vaudrait dire «tombait», car redoubler n'est plus si fréquent. En 2010, un élève sur sept a déjà redoublé à l'entrée en sixième (contre un sur quatre en 1990) et près d'un sur deux est en retard en terminale (contre deux sur trois en 1990). Plus d'un fait remarquer qu'il s'agit d'une particularité française : en 2006, tandis que 14,4 % des élèves de seconde ont redoublé cette classe, ils n'étaient que 8 % en Europe. Une différence de taille sur laquelle s'appuient les adversaires du redoublement pour dénoncer son prétendu non-sens, sans se demander néanmoins pourquoi 8 % des élèves redoublent tout de même.
Si en France les élèves redoublent de moins en moins, les enquêtes montrent qu'ils sont plus nombreux à quitter le primaire sans maîtriser correctement la lecture. Et au collège et au lycée, les indicateurs de niveau ne sont pas meilleurs.
L'explication de ce paradoxe est simple : le nombre de redoublements diminue, car l'institution scolaire, aidée, il faut bien le dire, par les sciences de l'éducation, incite à forcer le passage, et cela de plusieurs façons.
L'organisation de l'enseignement non plus en années mais en cycles évite bon nombre de redoublements, en particulier en primaire, puisque les lacunes pourront, dit-on, être comblées dans la suite du parcours. Sauf que l'année suivante, l'enseignant ne reprendra pas pour un élève ce qui a été assimilé par le reste de la classe. Au collège et au lycée, la décision du passage en troisième et en terminale est laissée aux familles et, pour les autres niveaux, les arrangements avec le chef d'établissement ou les commissions d'appel annulent bon nombre d'avis de redoublement émis par le conseil de classe. Pourquoi cette politique, qui non seulement génère de l'échec scolaire mais en plus l'encourage ? Pour l'État, chaque redoublement est un élève de plus dans le système scolaire pendant un an, et pour l'ensemble des élèves, la note commence à chiffrer. Le ministère des Finances évalue lui-même le coût à 2 milliards d'euros par an et s'est d'ailleurs livré à une conversion : celle de la disparition du redoublement en nombre de suppressions de postes d'enseignants - 25000. À vrai dire, l'éducation a un coût, son budget n'est pas indéfiniment extensible, et l'argument selon lequel l'argent récupéré serait mieux utilisé autrement peut se défendre. Pourquoi pas ? le rôle des politiques est de faire des choix, à condition de les assumer. Or, on fait croire aux parents que redoubler ne sert à rien en incitant, de façon assez cynique, à un passage dont on sait d'avance qu'il condamne plus d'un élève. Avec un alibi pour la bonne conscience... les sciences de l'éducation et leurs fameuses études qui «prouvent que».
Il en existe de deux types sur la question. Les unes comparent le devenir d'élèves qui, de niveau équivalent à un moment de leur scolarité, ont redoublé ou non. On voit combien les approximations doivent être grandes (peut-on être sûr que leur niveau était semblable si les uns sont passés et les autres non ?). D'autres comparent les acquis d'élèves d'une même classe ayant auparavant redoublé ou non. Elles aboutissent toutes au même résultat : les élèves qui dans le passé ont redoublé sont moins bons que les autres !
:lol!:
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- CeladonDemi-dieu
Moins bons que les autres ? C'est en effet un scoop. Mais nous n'avons pas la même interprétation de ce constat.
- Invité8Niveau 9
géohistoire a écrit:Bonjour,
je pense que cette discussion ne peut que tourner en rond à moins que les partisans du socle comme GuillaumeCaron ne nous expliquent concrètement comment ils le mettent en oeuvre.
Quand je suis arrivé pour un remplacement (dans le collège le plus proche de chez moi, cool) fin avril, les collègues d'HG venaient d'être inspectés et avaient demandé à l'inspecteur comment ils devaient s'y prendre pour mettre en oeuvre le socle commun dans la matière. Toujours aucune réponse début juillet.
Je prépare ça.
- Presse-puréeGrand sage
Sachant que ce qui est fait dans une discipline n'est pas transposable dans une autre... La "transversalité" pose aussi problème.
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
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