HG Terminale ES/L

boris vassiliev a écrit:Quelqu'un aurait-il réfléchi à un DS étude de doc(s) sur le socialisme en Allemagne ?

Si ce n'est pas ton livre va voir dans le Hachette/zachary...je trouve les études de docts assez bien choisies

OK, merci pour ton avis.
Là je suis en train de me remémorer le cours car il me reste le II et le III à faire en classe et cela va m'aider à choisir les docs.

Dionysos a écrit:Euh... je ne peux que très chaudement vous recommander la lecture de
Politique et religion aux Etats Unis de Camille Froidevaux- Metterie que vous avez ici : http://www.collectionreperes.com/catalogue/index-Politique_et_religion_aux__tats_Unis-9782707153975.html. Je le potasse en ce moment en vue du cours jusement...
Pour l'instant je suis dans / préparation CAPES interne - suis en stage en ce moment - et ocrrection de copies... cqfd...

trop tard, le cours est fait

bon, je n'ai pas encore cherché mon doc pour le DS, mais je me suis replongé dans le cours sur le socialisme allemand ( ) et en ai mis une "update" sur la BDD, avec un schéma dans la dernière partie pour la recomposition de la gauche dans les années 2000, quelques passages clarifiés ou raccourcis et une conclusion.

Le cours sur la Chine et le monde est sur la BDD. Si quelqu'un veut y jeter un coup d'oeil... Je crois qu'il est trop long (prévu pour 6h).

Al-qalam a écrit:Le cours sur la Chine et le monde est sur la BDD. Si quelqu'un veut y jeter un coup d'oeil... Je crois qu'il est trop long (prévu pour 6h).

Je viens de le parcourir en diagonale (manque de temps) et bien que je n'aie pas encore réféchi sur le sujet ni lu lEduscol en détail, il me paraît clair et complet , plan chronologique qui s'impose, les gdes idées y sont et j'ai vu des activités intéressantes .Cependant, je n'ai pas asez bossé le sujet pour faire une analyse plus "profonde" ...désolée .

Merci d'avoir jeté un coup d'oeil !

Si tu veux, je suis en train de finaliser le mien.
Cela sera fait mardi au plus tard (je commence mercredi!).
Dès que je l'ai fait, je le posterai et je lirai le tien.

Ayè , j'ai enfin fini -et balancé sur la BDD- mon cours sur religion et société aux USA.

De retour du premier jour de stage sur les nouveaux programmes à Créteil. Dans l'ensemble, une impression plutôt mitigée ; les formateurs sont sympathiques, mais ils pataugent dans la semoule comme nous autres. A voir la séquence proposée sur Jérusalem, je me demande si on a vraiment les mêmes élèves.
La matinée a été consacrée à la programmation, l'après-midi au chapitre sur le patrimoine.

Présentation synthétique du programme de TES :
3 nouveautés par rapport aux anciens programmes
1) De nouvelles compétences
Une volonté du programme de travailler par compétence, d'évaluer les compétences des élèves, de développer des activités autonomes.

2) de nouvelles thématiques :
> en histoire, une dominante politique et géopolitique (mise en valeur de la notion de puissance), une volonté de combler les lacunes laissées par les programmes de premières, une inscription dans le monde contemporain, une mise en valeur des spécificités de l'approche historique dans le but de préparer au supérieur
> 3 buts principaux : rompre avec la notion de puissance (un peu contradictoire avec le programme d'histoire), rompre avec l'approche économique, rompre avec la limite Nord-Sud. En conséquence, insistance sur la multipolarité, la spécificité de la démarche géographique et le jeu d'échelles.

3) de nouvelles démarches
3 démarches nouvelles
> l'étude de cas en géo et le sujet d'étude en histoire. Attention, en géo, l'étude de cas ne doit pas aborder tous les aspects du thème comme en seconde. EN histoire, le sujet d'étude a un statut plus flou, difficile à mettre en oeuvre. 3 types de sujet d'étude : choix entre plusieurs exemples (thème 1), accent sur un territoire particulier (Allemagne pour le syndicalisme, USA pour religion et société), ou thématique particulière (PO "foyer de conflit", "médias et opinion publique").
Problème : faut-il considérer le sujet d'étude (notamment pour le syndicalisme en Allemagne) comme une entrée devant être replacée dans un cadre plus large, comme semble le demander éduscol ? Cela a fait un tollé : dans l'optique du bac, il semble évident que les sujets proposés seront uniquement allemands. En tout cas, la mise en oeuvre est problématique.
> Le jeu sur les échelles et les temporalités. en géo, 4 échelles mises en œuvre : aires continentales (Afrique, Asie, Amérique), aires régionales (Sahara, Bassin caraïbe), états (Brésil, USA, etc.), pôles (Mumbaï, etc.) Cela pousse à s'interroger sur la délimitation des territoires, en particulier pour les aires.
En histoire, on retrouve ce jeu sur les échelles géographiques, mais ausi un jeu sur le temps, entre temps long et événement.
>une démarche comparatiste, qui est vraiment une grande nouveauté. En géo, 2 chapitres de comparaison : USA-Brésil et Chine-Japon ; en histoire, USA-Chine dans le thème 3.

Il y a ensuite eu une intervention sur le programme de TS, mais je n'ai pas bien suivi, n'ayant pas ce type de classe cette année. J'ai une proposition de progression très précise, si quelqu'un en veut. Le dossier n'est pas obligatoire pour l'oral, mais conseillé. Attention lorsque nous serons correcteurs à nous rappeler qu'il s'agit d'une matière à faible horaire et à faible coefficient : ne pas être trop exigeant vis à vis des élèves, car cela semble leur demander beaucoup de boulot pour peu de résultats au bac.

Propositions de programmation
2 ont été faites, l'une qui déroule le programme dans l'ordre, l'autre qui éclate les thèmes. J'ai soulevé la question de l'éclatement des thèmes qui n'est pas permis dans le programme, mais tout le monde semble être tombé d'accord qu'on pouvait le faire si on le justifiait, et que c'était une manière de gagner du temps. (Grrr Je me le suis interdit car c'est bien marqué non dans les programmes). Dans cette programmation éclatée, on peut lier le chapitre de géo sur les dynamiques de la mondialisation avec ceux sur les USA et la Chine / Les USA en histoire avec religion et société aux USA et le chapitre de géo sur l'Amérique / la Chine (H) avec l'Asie (G) / Le Patrimoine de Jérusalem et le Moyen-Orient / Le Thème 4 d'histoire avec la mondialisation en débat.

Un prof a ensuite fait des relations avec les programmes de seconde et de première... de nombreuses passerelles existent pour gagner du temps. Mouaif, non seulement, ça suppose qu'on travaille de manière très soudée en équipe, que les élèves se souviennent de leur seconde... Beaucoup de blabla (soporifique) pour pas grand chose, vous trouverez bien les passerelles tous seuls. (du genre un réformateur en 2de --> lien avec religion et société aux USA).

tu es gentille encore...Je rédige un billet pour passer mes nerfs...

qui étaient les formateurs au juste ? (mp ! )

Désolée, j'avais enregistré au moment de l'édition. C'est édité. Je fais un compte-rendu sur le patrimoine après.

Oiseau, tu auras les mêmes formateurs sur l'Asie, puisque c'est en fait la suite de ce stage, qui a été découpé en deux. Ce sont tous des profs de lycée (mais je me demande vraiment si on a les mêmes élèves...).

:shock:

tu veux dire qu'ils font des trucs élitistes ?? ils sont profs où ?

Je n'ai pas noté où ils sont profs, sinon que l'une d'entre eux était à Marcelin Berthelot à Saint-Maur (le lycée d'accueil). Je ne sais pas s'ils sont élitistes, mais quand j'ai vu la proposition sur Jéru (enfin, l'ébauche de proposition, je vais y revenir), je me suis dit que le prof ne devait jamais avoir été confronté au problème de "Jésus, il est enterré où ?". Mais j'avais l'impression que la plupart des profs présents avec lesquels j'ai discuté n'ont pas ce type de problèmes, alors même qu'ils sont dans des établissements plus durs que le mien, alors j'ai vraiment peur de mal préparer mes élèves. Bon, je reprends le compte rendu dans un message ci-dessous.

Oiseau phenix a écrit: :shock:

tu veux dire qu'ils font des trucs élitistes ?? ils sont profs où ?

Sûrement aux mêmes endoits qu'ont dû être profs un jour les concepteurs de ce programe de fou ...Mes élèves rament un max sur le cours sur le mvt ouvrier en All

Mon coup de gueule (un peu mesquin mais bon)

http://collier2barbe.blogspot.fr/2012/11/bof-bof-ce-paf.html

Al-qalam a écrit:Je n'ai pas noté où ils sont profs, sinon que l'une d'entre eux était à Marcelin Berthelot à Saint-Maur (le lycée d'accueil). Je ne sais pas s'ils sont élitistes, mais quand j'ai vu la proposition sur Jéru (enfin, l'ébauche de proposition, je vais y revenir), je me suis dit que le prof ne devait jamais avoir été confronté au problème de "Jésus, il est enterré où ?". Mais j'avais l'impression que la plupart des profs présents avec lesquels j'ai discuté n'ont pas ce type de problèmes, alors même qu'ils sont dans des établissements plus durs que le mien, alors j'ai vraiment peur de mal préparer mes élèves. Bon, je reprends le compte rendu dans un message ci-dessous.

tu leur as dit quoi à tes élèves d'ailleurs ?

kalliste54 a écrit:

Oiseau phenix a écrit: :shock:

tu veux dire qu'ils font des trucs élitistes ?? ils sont profs où ?

Sûrement aux mêmes endoits qu'ont dû être profs un jour les concepteurs de ce programe de fou ...Mes élèves rament un max sur le cours sur le mvt ouvrier en All

ça peut pas être pire que les miens. J'ai eu droit aujourd'hui (j'en suis quand même au nazisme) : "mais en fait c'est quoi le communisme ?"

moi qui pensais rabâcher en permanence... j'ai pas dû être claire...

Après un passage à la cantine (vraiment bof, j'aurais pas cru ça de Marcelin Berthelot, zut. En plus, 5€05, nan mais franchement, tu te balades souvent avec 5 centimes dans la poche ?), après-midi consacrée au patrimoine (au cas où on n'aurait pas encore traité le sujet... )

Tout d'abord une intéressante conférence d'un universitaire de Paris IV, qu'il me semble avoir déjà entendu à l'école du Louvre aussi. Le plan était un peu confus, le propos riche et dense, donc mes quelques notes qui manquent d'organisation. Peu de rapport direct avec le programme.
Le Patrimoine
Intro
Une notion fourre-tout, qui est avant tout un problème de succession. Définition large : des biens de valeur dont on a hérité et qu'on souhaite transmettre. Il met en œuvre au moins 3 générations, donc un temps long, et sa valeur résulte d'un consensus (à quel niveau ? La communauté, le pays, la planète ?). Il n'existe jamais de consensus complet sur le patrimoine : même pour le patrimoine mondial, des pays n'ont pas signé la charte (Corée du Nord, par exemple) ; cette absence de signature est avant tout motivée par des raisons politiques => importance politique du patrimoine.
Quels critères pour faire consensus autour du patrimoine, qui est à la base une notion européenne (même s'il est à peu près faux de dire que les pays d'Asie n'ont pas la même notion du patrimoine, idée reçue colonialiste à nuancer très fortement) ?
> Tout d'abord, le patrimoine mondial était entièrement culturel ; dans un 2d temps, mise en place du patrimoine naturel, puis immatériel, ce qui permet un rééquilibrage nord-sud.
> En France, évolution des critères de classement : tout d'abord, monuments religieux médiévaux car goûts des premiers protecteurs du patrimoine (Mérimée, Viollet le Duc) ; après la mort de Viollet, élargissement des critères à la valeur historique (par exemple, maison d'Armande Béjart à Meudon, dont la seule valeur est d'avoir abrité A. Béjart).

S'approprier et se réapproprier la mémoire : deux exemples
> Saint Malo. Après la guerre, reconstruction de la ville tout d'abord de manière très moderne, puis changement de cap vers la thématique "ville des corsaires" dans les années 1950. Habillage de granit sur les murs, changement des noms de rue (par exemple, rue aux herbes, qui sous-tendrait l'existence d'un marché aux herbes médiéval, est une invention de cette époque).. But = à la fois touristique de réappropriation par les habitants de la mémoire locale.
> L'Allemagne Au XIXe et au début XXe, l'Allemagne est le pays le plus prudent en matière de restauration. Evite toute reconstruction hâtive à la Viollet le Duc. Importante réflexion sur le patrimoine (note perso : il faut lire le Culte moderne des monuments d'Aloïs Riegl, court et limpide, un vrai plaisir). Mais après 1945, retournement complet, car il est impossible de conserver des ruines aussi importantes, surtout avec le besoin en logemetns qui se fait sentir à cette période, et parce que l'Allemagne cherche à retrouver des racines patrimoniales d'avant le XXe s. Met en valeur le moment du début du XIXe, âge d'or : reconstruction de la maison de Goethe en 1948, par exemple.

Une lecture politique du patrimoine
La notion de patrimoine émerge fin XIV-deb. XVe à Rome. Plusieurs modèles existent, tous liés à la notion de collection et de musée. Cete patrimonialisation est influencée par les débuts de l'humanisme, qui regrette les destructions des restes du paganismes (note perso : lire Le Poge, qui se lamente sur l'état de Rome).
> En 1471, Sixte IV donne sa collection d'antiques au peuple de Rome, pour que le peuple "renoue avec sa gloire passée" --> musée du Capitole. Le lieu choisi, lieu du pouvoir civil à Rome, est très important : il témoigne d'une volonté de renouer avec un passé politique, l'idée d'une Rome éternelle.
> Collection du Belvédère, au Vatican : 2e grande collection ouverte à Rome au public. Justification non pas politique, mais artistique. La collection est un objet patrimonial qui doit être copié par les artistes.
> Le modèle florentin. Florence n'est pas une ville qui comporte des restes antiques => pas de passé glorieux ni d'éternité comme Rome. Florence se met donc en avant par un discours politique qui en fait la patrie de la Renaissance dans les arts du dessin (cf. Vasari). Création des Offices. Là encore, le lieu est central : c'est l'implantation de l'administration, qui marque la permanence de l'Etat florentin. (Les Médicis créent la première bureaucratie moderne).

Les liens entre patrimoine et patriotisme au XIXe
2 exemples
> La Galerie des batailles au château de Versailles. Dite aussi musée historique de Versailles, créée par Louis-Philippe en 1832. Elle montre une manipulation de l'histoire de France dans une optique de réconciliation des Français, en mettant sur le même plan tous les régimes politiques depuis Hugues Capet jusqu'à Louis-Philippe. La galerie des sculptures insiste sur les grands commis de l'Etat plutôt que sur les souverain => notion permanence dans l'Etat et la bureaucratie. La salle de 1792 (pour plaire aux jacobins) côtoie celle de 1830 (du nouveau régime) ; les légitimistes trouvent leur place dans la salle des croisades, où sont réunis tous les blasons des familles ayant participé aux croisades (beaucoup de faux ; on voit ici un patrimoine familial intégré à l'histoire de France).
> Les études d'Anne-Marie Thiesse sur la "petite patrie"
Sous la IIIe république, entre 1870 et 1930, glorification de la "petite patrie". Après la défaite de 70, idée que la supériorité de la France se place non pas dans son armée (un peu difficile après la pâtée prussienne) mais dans sa diversité géographique => naissance de la notion de patrimoine naturel et de régionalisme. A mettre en relation avec la naissance de la géographie : "La France a une richesse de gammes qu'on ne trouve pas ailleurs" (Vidal de la Blache). Ce patriotisme passe par l'enseignement. L'idée est qu'on apprend aux enfants (primaire) à aimer leur clocher, leur village, et qu'ils aimeront ensuite la patrie ("L'amour du sol natal est le plus solide fondement de l'amour de la France" - un ministre de l'instruction). Appui sur les associations folkloriques et archéologiques locales ; création de manuels régionaux sur les paysages, les coutumes locales, les grands hommes, les produits du terroirs (France des fromages...), etc. (Au même moment, création des AOC - 1935 ; naissance de l'ethnologie et du musée des arts et traditions populaires par GH Rivière).
Mais en 1940, Pétain se sert de ce terreau pour sa révolution nationale (retour à la terre, anti-progrès, etc.) => à la libération, arrêt violent de la valorisation du patrimoine local, "souillé" par ces années pétainistes, méfiance de l'Etat. Nouveau changement à partir des années 1980-90.
Biblio simple : Jean-Michel Leniaud ( ), Les archipels du passé, 2002


Conférence sur Rome, ville éternelle
Je passe plus rapidement, parce que c'est une conférence faite par un collègue, beaucoup moins spécialiste que l'universitaire précédent, et qui avait plus de mal à naviguer entre pédagogie et fond. J'ai un peu décroché parfois, aussi.
Complexité de l'espace de Rome, accumulation de patrimoines et d'éléments différents, de période différentes. Tout y est mise en scène par le pouvoir politique.
I. Comment le patrimoine s'est-il construit au fil du temps ?
A. La Rome antique, le patrimoine avant le patrimoine.
Rome = ville éternelle, qui a toujours existé et existera toujours => pas de notion de patrimoine comme signe d'un passé ancien et révolu. Dans les Res Gestae, Auguste indique "j'ai fait construire" pour ce qui est en fait une restauration (temple de Jupiter).
B. La Rome des Papes : naissance du patrimoine
A partir du XIVe, Rome enflamme à nouveau l'imaginaire des penseurs et des artistes (Pétrarque, 1337, est le premier). Les humanistes veulent restaurer la grandeur de Rome par les monuments et la langue. => 1re collections, 1ers musées.
Doc utilisable : Lettre de Raphaël à Léon X en 1519.
Mais pour les papes, Rome doit avant tout être une capitale chrétienne => préservation est moins importante que l'appel à des artistes qui font du neuf (Rapha, Michel-A). cf. Saint-Pierre : on détruit et on reconstruit.
C. Rome, capitale de l'Italie
A partir du moment ou Rome devient capiale (1870), querelle entre les deux maîtres de la ville : l'Etat italien d'une part, l'Eglise d'autre part. Nouvelles constructions comme la place de la République ou le Vitterano (horreur pour les 50 ans de l'unité italienne).
II. Le patrimoine et ses usages : mettre en valeur, préserver, détruire
A. Un objet en mouvement : le cas du Panthéon
Transformé en église car adapté à la réception de nombreux fidèles, au contraire des autres temples romains. Bronze récupéré sous Constantin II (tuiles --> monnaie) et Urbain VIII (intérieur --> baldaquin de Saint-Pierre). Tombeau de Raphaël et des roi d'Italie. Modèle copié (France).
B. Le Patrimoine au service du pouvoir
Exemple : Mussolini. Mise en valeur de l'existant (Colisée, arcs de triomphe) => lien symbolique avec l'Antiquité ; mais remodèle aussi l'existant (supprime la colline des forums impériaux pour avoir une avenue Place de Venise-Colisée) => patrimoine mis en scène. [note perso : il y a un article dans un l'Histoire récent que Hitler et Rome, très intéressant, qui développe aussi les liens de Mussolini à Rome si mes souvenirs sont bons). Création d'un faus patrimoine antique (Foro Mussolini pour le sport).
C. Patrimonialisation, enjeux actuels
2 exemples :
> monument moderne autour de l'Ara PAcis (Ricard Meyer, 1999) => scandale car au cœur de Rome.
> Centrale Monte Martini : exposition d'antiques. Pas de problème car en périphérie de la ville.
C. Enjeux complexes, acteurs de plus en plus nombreux (UE, UNESCO, touristes, mairie, Etat, investisseurs privés). Quel statut pour le centre ville de Rome ? Muséification de la ville ? Quelle image de la société nous montre les enjeux patrimoniaux ?

Conférence sur Jérusalem.
Conf bof bof. Moitié disciplinaire (mais il n'en savait pas beaucoup plus que nous)-moitié pédagogique (mais la séquence n'avait pas été testée et était trop longue - et beaucoup trop compliquée selon moi). Ca se résume en : Lisez l'Histoire (merci du renseignement...). Le Nathan de Seb. Cote sur la mise au point des programmes est bien aussi.
Plan proposé :
1) Les enjeux religieux de la sacralisation de la vieille ville
2) Enjeux identitaires de la patrimonialisation contemporaine
3) Vers une patrimonialisation apaisée (UNESCO = nouveaux enjeux).

Ca m'énerve un peu que des collègues pas plus spécialistes qui vous ou moi se posent en formateurs disciplinaires. Soit ils font quelque chose de pédagogique, proposent des pistes de mises en oeuvre, soit ils donnent la parole à de vrais spécialistes. Mais qu'un mec dont ce n'est pas la spécialité vienne m'apprendre le patrimoine de Jérusalem, en faisant des approximations et en laissant de côté plein de trucs (dont la guerre, quand même... pas entendu parler des intifada...) faute de temps... J'avais vraiment l'impression de perdre le mien, à ce moment là.

Collier de Barbe a écrit:Mon coup de gueule (un peu mesquin mais bon)

http://collier2barbe.blogspot.fr/2012/11/bof-bof-ce-paf.html

Je suis assez d'accord avec ton coup de gueule, sauf avec la fin. Réflexions pédagogiques communes, bof. Mais propositions de documents, de questionnements ("vous pouvez le faire en dialogué", youpi, on avait attendu ça pour s'y mettre !) et d'activités, oui.

Oiseau phenix a écrit:

Al-qalam a écrit:Je n'ai pas noté où ils sont profs, sinon que l'une d'entre eux était à Marcelin Berthelot à Saint-Maur (le lycée d'accueil). Je ne sais pas s'ils sont élitistes, mais quand j'ai vu la proposition sur Jéru (enfin, l'ébauche de proposition, je vais y revenir), je me suis dit que le prof ne devait jamais avoir été confronté au problème de "Jésus, il est enterré où ?". Mais j'avais l'impression que la plupart des profs présents avec lesquels j'ai discuté n'ont pas ce type de problèmes, alors même qu'ils sont dans des établissements plus durs que le mien, alors j'ai vraiment peur de mal préparer mes élèves. Bon, je reprends le compte rendu dans un message ci-dessous.

tu leur as dit quoi à tes élèves d'ailleurs ?

Je leur ai rapidement ré-ré-ré-ré-expliqué la tradition chrétienne, sans entrer dans les détails. Sachant que pour mes élèves, Jésus est un personnage important dans le judaïsme, aussi. J'ai failli me tirer une balle, ce jour là en interro orale (d'un bon élève, en plus).

mais je comprends pas pourquoi tu parles de "problème" en fait ? il a quand même bien été mis en terre avant la résurrection...

Si on résume, vous avez perdu une journée, quoi...
Il faut quand même le faire, une "conférence" sur le chapitre introductif au mois de novembre !
La bonne nouvelle, c'est qu'on n'est pas de gros vilains si on traite le programme dans un autre ordre...

Certes Oiseau, mais là, la question, c'était où est-ce que je peux trouver le Christ aujourd'hui. et c'est pas comme si j'avais déjà fait un rappel des dogmes des trois religions rapides un ou deux cours avant parce qu'ils étaient dépassés. Et qu'on avait parlé du Saint Sépulcre. Et de l'invention de la Croix. Bref.

La journée n'était pas totalement perdue, Boris, la conf du milieu était vraiment bonne et certains éléments sur le sprogrammes au début de l'ajournée pouvaient être intéressants (j'avais pas noté qu'il fallait comparer Chine et USA, j'ai oublié de le faire..). Mais les collègues qui se prennent pour des profs de fac et qui ne maîtrisent pas leur sujet... J'ai l'impression qu'il y a un peu d'égo là-dedans... Et avec les autres collègues présents, le discussion était peu intéressante sur le plan histoire ; on a parlé établissements et congé maternité...

En plus, il faisait un froid polaire.

Demain, Socialisme en Allemagne et Afrique.

Ceci dit, je suis peut-être pessimiste, parce que je n'ai qu'une envie en ce moment, c'est me barrer de l'éducation nationale et ne pas revoir mes élèves mercredi. Une trouille bleue de retrouver mes TSTG et mes TES. Et je sais que je suis bien plus privilégiée que 80% des collègues présents à cette formation.

boris vassiliev a écrit:Si on résume, vous avez perdu une journée, quoi...
Il faut quand même le faire, une "conférence" sur le chapitre introductif au mois de novembre !
La bonne nouvelle, c'est qu'on n'est pas de gros vilains si on traite le programme dans un autre ordre...

Oui oui on a le droit d' "éclater" le programme...