- InvitéInvité
Pourtant les enfants qui ont eu la chance, bien qu'en ZEP et dans le public, d'aller dans la classe de mateenelle expérimentale de Gennevilliers ont bénéficié pendant un an d'un enseignement à la carte. Je ne sais pas si l'enseignante y a passé énormément d'heures, plus qu'un enseignant suivant le programme, mais l'expérience aurait mérité d'être élargie.
L'école semble conçue pour ceux qui n'apprennent rien chez eux. Si les parents s'en occupent, même un peu, ça fait double dose ou anticipation.
L'école semble conçue pour ceux qui n'apprennent rien chez eux. Si les parents s'en occupent, même un peu, ça fait double dose ou anticipation.
- InvitéInvité
V.Marchais a écrit:Parfois si.Rosanette a écrit:un enfant ne sait pas lire à 4/5 simplement parce qu'on lui a lu des histoires !
Ça a été mon cas, si j'en crois mes parents.
Ça a été le cas de mes deux aînés - même si, pour le premier, ça a été un brin plus compliqué que ça, mais j'abrège.
Ma petite est en PS, elle connaît seulement quelques lettres, mais elle a compris comment les associer. Elle déchiffre PA, PO, PI, SO, SA, SI, TO, TA, TI. Je crois que c'est tout, mais comme une fois qu'on a compris ça, le reste est très logique, je pense qu'elle saura lire l'an prochain. Et je n'ai rien fait pour. Elle a reconnu le O de son prénom, puis reconnu la même lettre dans ses POPI et ses POMME d'API, d'autant que le O est mis en valeur par un graphisme différent. Elle a repéré d'elle-même le P répété dans PO-Pi et PO-mme d'aPI. Elle est arrivée aux syllabes en P comme ça (je crois). Elle a déduit le reste à force de jouer avec les lettres. Je n'ai rien fait d'autre dans tout ça que lui lire ses magazines.
Et ces enfants ne sont pas exceptionnels. J'en connais plein d'autres comme ça.
Même chose pour ma fille. Du coup, elle savait lire en début de MS et passe en CP en septembre.
Mais c'est venu très rapidement parce qu'en PS, elle en était au même stade que ta fille.
- HélipsProphète
Petite pierre : mon ainé a sauté le CP à la demande de l'enseignante de GS. Ben je peux vous dire, ça sert à autre chose qu'apprendre à lire, écrire, compter (toutes choses acquises par monstre n°1).... Entre autres, les règles du jeu de l'école primaire sont un peu différentes de la maternelle, rien que pour ça, il a bien ramé le premier mois.
_________________
Un jour, je serai prof, comme ça je serai toujours en vacances.
- V.MarchaisEmpereur
Je ne me plains pas spécialement du CP.
Je me plains de programmes désespérément vides - et ceux qui arrivent sont pires - incapables de nourrir des enfants qui ont vraiment soif d'apprendre.
Mon fils cadet (en CM2) n'en peut plus de revoir année après année le présent de l'indicatif, l'imparfait, de refaire sans cesse les mêmes opérations. Il voudrait des choses plus ambitieuses, plus stimulantes intellectuellement.
Et quand je lis qu'en Primaire, on va cesser d'apprendre à calculer un périmètre, parce qu'additionner des mesures, c'est trop dur, qu'au collège, après les démonstrations qui obligeaient à réfléchir un chouïa, on supprime Thalès et Pythagore, parce que ça aussi, c'est trop dur, je me dis que ça va pas aller en s'arrangeant.
Je me plains de programmes désespérément vides - et ceux qui arrivent sont pires - incapables de nourrir des enfants qui ont vraiment soif d'apprendre.
Mon fils cadet (en CM2) n'en peut plus de revoir année après année le présent de l'indicatif, l'imparfait, de refaire sans cesse les mêmes opérations. Il voudrait des choses plus ambitieuses, plus stimulantes intellectuellement.
Et quand je lis qu'en Primaire, on va cesser d'apprendre à calculer un périmètre, parce qu'additionner des mesures, c'est trop dur, qu'au collège, après les démonstrations qui obligeaient à réfléchir un chouïa, on supprime Thalès et Pythagore, parce que ça aussi, c'est trop dur, je me dis que ça va pas aller en s'arrangeant.
- InvitéInvité
Rosanette a écrit:
Ce n'est pas un scoop que les enfants de profs sont souvent très bien armés pour aborder les premières années du primaire ! Mais je ne comprends pourquoi certains parents transforment cette chance en motif de plainte contre l'école, qui ne donne pas assez à leur enfant.
Le motif de plainte ? L'école nous a proposé un saut de classe, voire deux sauts de classe, sauf que ce n'est pas une bonne solution. On est bien d'accord. Mais c'est ça ou l'ennui, ou l'attente que les autres soient au même niveau ce qui supposerait qu'elle n'avance plus.
Que faire ?
Le but n'est pas qu'un enfant ait le bac à 14 ou 15 ans. Ça n'apporte rien.
Le but c'est plus qu'il obtienne ses diplômes pour avoir le métier dont il rêve, mais ça, ça passe apparemment par les bonnes écoles, exigeantes, en centre-visite ou dans le privé, à Henri IV ou dans la banlieue chic. Ce n'est pas normal. Mais ça ne scandalise personne.
Il est vrai qu'avec le dévéloppement d'Academia, des cours privés, du privé hors contrat et des écoles Montessori hors contrat, on a fini par s'y habituer. L'instruction n'est plus gratuite.
Du coup, la tentation de l'école à la maison n'est pas étonnante (par défaut).
- roxanneOracle
Ben, on ne doit pas connaître les mêmes enfants, parce que moi je n'en connais pas. Je connais des gosses bien suivis, qui en trois-quatre mois de CP, après une bonne maternelle savent lire et c'est déjà pas mal. Je suis assez d'accord avec Rosanette, qu'on veuille (parce que je pense que mine de rien consciemment ou pas c'est un choix aussi)"pousser" ses enfants, très bien, mais on ne peut pas reprocher à l'école de ne pas faire son boulot. Le CP reste la classe de l'apprentissage de la lecture. Après, je me réserve la possibilité de changer d'école ou d'appuyer mon fils si besoin, mais l'école à la maison me semble quand même être la dernière possibilité.V.Marchais a écrit:Parfois si.Rosanette a écrit:un enfant ne sait pas lire à 4/5 simplement parce qu'on lui a lu des histoires !
Ça a été mon cas, si j'en crois mes parents.
Ça a été le cas de mes deux aînés - même si, pour le premier, ça a été un brin plus compliqué que ça, mais j'abrège.
Ma petite est en PS, elle connaît seulement quelques lettres, mais elle a compris comment les associer. Elle déchiffre PA, PO, PI, SO, SA, SI, TO, TA, TI. Je crois que c'est tout, mais comme une fois qu'on a compris ça, le reste est très logique, je pense qu'elle saura lire l'an prochain. Et je n'ai rien fait pour. Elle a reconnu le O de son prénom, puis reconnu la même lettre dans ses POPI et ses POMME d'API, d'autant que le O est mis en valeur par un graphisme différent. Elle a repéré d'elle-même le P répété dans PO-Pi et PO-mme d'aPI. Elle est arrivée aux syllabes en P comme ça (je crois). Elle a déduit le reste à force de jouer avec les lettres. Je n'ai rien fait d'autre dans tout ça que lui lire ses magazines.
Et ces enfants ne sont pas exceptionnels. J'en connais plein d'autres comme ça.
- ClarianzEmpereur
Tu ne peux pas prendre mon exemple pour un cas général Rosanette, ici, on cumule l'envie d'apprendre (surtout les mathématiques) et des difficultés liées aux méthodes choisies au CP et par l'évacuation de toutes les autres disciplines, en gros ils dénombrent, lisent en globale avec une méthode idéographique, et écrivent une grosses vingtaine de lignes par semaine. Et c'est tout. Le reste c'est danse hip-hop, sport, anglais (à l'oral uniquement), apprentissage de la citoyenneté et chant.
Mon fils commence à s'ennuyer, et du coup on lui donne le programme de CP à faire à la maison, mais un vrai (avec les manuels du GRIP), dans une autre classe il n'aurait sans doute pas ces difficultés-là.
C'est différent d'enfant très en avance. Par exemple, il a vite compris les associations du type B+A= ba, puis a vite chercher à les appliquer à d'autres lettres, comme énormément d'autres enfants de 4 ou 5 ans. Rien à voir avec l'enfant de Lornet, qui semble très en avance par rapport à la norme scolaire.
(Tu dis, hein, si je me trompe Lornet).
La réalité du dessèchement de l'école est bien présente, sinon nous ne serions pas si nombreux à constater le même vide.
Mon fils commence à s'ennuyer, et du coup on lui donne le programme de CP à faire à la maison, mais un vrai (avec les manuels du GRIP), dans une autre classe il n'aurait sans doute pas ces difficultés-là.
C'est différent d'enfant très en avance. Par exemple, il a vite compris les associations du type B+A= ba, puis a vite chercher à les appliquer à d'autres lettres, comme énormément d'autres enfants de 4 ou 5 ans. Rien à voir avec l'enfant de Lornet, qui semble très en avance par rapport à la norme scolaire.
(Tu dis, hein, si je me trompe Lornet).
La réalité du dessèchement de l'école est bien présente, sinon nous ne serions pas si nombreux à constater le même vide.
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Mama's Rock
- InvitéInvité
Comme je suis rassurée par le témoignage de V. Marchais, vu que ma fille est comme la sienne, et que comme V. Marchais, j'ai su lire à 4-5 ans, j'aime ses deux dernières phrases :
Et ces enfants ne sont pas exceptionnels. J'en connais plein d'autres comme ça.
- fran24Niveau 6
V.Marchais a écrit:Je ne me plains pas spécialement du CP.
Je me plains de programmes désespérément vides - et ceux qui arrivent sont pires - incapables de nourrir des enfants qui ont vraiment soif d'apprendre.
Mon fils cadet (en CM2) n'en peut plus de revoir année après année le présent de l'indicatif, l'imparfait, de refaire sans cesse les mêmes opérations. Il voudrait des choses plus ambitieuses, plus stimulantes intellectuellement.
Et quand je lis qu'en Primaire, on va cesser d'apprendre à calculer un périmètre, parce qu'additionner des mesures, c'est trop dur, qu'au collège, après les démonstrations qui obligeaient à réfléchir un chouïa, on supprime Thalès et Pythagore, parce que ça aussi, c'est trop dur, je me dis que ça va pas aller en s'arrangeant.
+1000
- V.MarchaisEmpereur
En quoi ai-je "poussé" ma fille ? En lui lisant des Pomme d'Api ? J'ai du mal à comprendre.
- RosanetteEsprit éclairé
Non - enfin je ne sais pas sur quoi vous vous basez pour dire ça mais les gens qui font de bonnes études (terme qu'il faudrait bien définir) ne le font pas en venant uniquement de ce genre d'établissements.
Nous sommes dans un pays où, malgré tout, l'enseignement public fonctionne encore, et du moins la différence privé/public n'a rien à voir avec un pays comme l'Angleterre.
Regardez les effectifs des établissements supérieurs élitistes, des prépas - le privé n'y est pas en majorité, et c'est heureux.
Je suis un pur produit de l'école publique et républicaine, j'ai fait toutes mes études dans des établissements lambda, et je ne suis pas une exception (et je ne suis pas non plus à un âge où on puisse me rétorquer "les choses ont bien changé depuis").
Simplement, les parents se mettent beaucoup de pression sur la réussite de leurs enfants, c'est compréhensible mais ça pousse à tenir des discours caricaturaux sur ce qu'est l'école et sur ce que leurs gamins (pourtant privilégiés du fait de leur milieu intellectuel, lorsque leurs parents sont profs) peuvent en tirer.
Nous sommes dans un pays où, malgré tout, l'enseignement public fonctionne encore, et du moins la différence privé/public n'a rien à voir avec un pays comme l'Angleterre.
Regardez les effectifs des établissements supérieurs élitistes, des prépas - le privé n'y est pas en majorité, et c'est heureux.
Je suis un pur produit de l'école publique et républicaine, j'ai fait toutes mes études dans des établissements lambda, et je ne suis pas une exception (et je ne suis pas non plus à un âge où on puisse me rétorquer "les choses ont bien changé depuis").
Simplement, les parents se mettent beaucoup de pression sur la réussite de leurs enfants, c'est compréhensible mais ça pousse à tenir des discours caricaturaux sur ce qu'est l'école et sur ce que leurs gamins (pourtant privilégiés du fait de leur milieu intellectuel, lorsque leurs parents sont profs) peuvent en tirer.
- roxanneOracle
Si tes trois enfants savent lire à4 ans, voir même avant, tant mieux, c'est aussi un environnement, un contexte, ou des enfants précoces. J'en lis des livres à mon fils, ma sœur aussi, mes amies aussi. Et, tous les enfants que je connais ont appris vraiment à lire en CP, plus ou moins vite d'ailleurs. Et je parle d'enfants suivis chez eux.
- dandelionVénérable
Ma fille et moi avons su lire en GS sans avoir appris. C'est la maîtresse de ma fille qui m'a dit qu'elle savait lire, je n'étais pas au courant. Par contre, elle adorait écrire des histoires et nous faisait dicter lettre à lettre ce qu'elle voulait écrire. Je suppose qu'elle a déduit les règles toute seule. Je me souviens aussi avoir su lire 'd'un coup': un jour, en allant chez ma grand-mère, j'ai su lire un panneau d'affichage et j'ai compris que je ne pourrais plus jamais ne pas lire (c'est un de mes premiers souvenirs d'enfance).Rosanette a écrit:Clarianz a écrit:Rosanette, je ne vois pas comment on peut laisser son enfant entrer au CP aujourd'hui sans l'avoir préparé à la lecture, au vue des nouvelles pratiques, c'est purement et simplement suicidaire.
Donc il y a bien anticipation (ou crier avant d'avoir mal, sachant que tout le monde n'utilise pas les mêmes méthodes de lecture).
Pour autant, si, il y a des parents qui laissent entrer leur enfant au CP sans savoir lire (et ça peut même très bien se passer !).
Et même lorsqu'on sait bien lire, le CP peut être utile - si l'inscrit' fait lire de longs textes aux enfants les plus à l'aise, pour qu'ils développent une lecture orale parfaitement fluide - + apprentissage de vocabulaire et nouvelles découvertes de lecture.
J'ai beaucoup souffert de l'ennui quand j'étais enfant (jusqu'à envisager le suicide, très jeune), et je refuse de laisser mes enfants s'ennuyer: bibliothèque, kindle,... A côté de ça, elles adorent aussi La Reine des Neiges, faire des cabanes, etc. Mais objectivement, et même si ça me fait mal de devoir l'avouer, nous avons eu de la chance de devoir quitter la France. La maternelle à 30 dans un coin pas vraiment favorisé, et avec une enseignante stagiaire, c'était en effet violent. Et comme ici l'école est sélective, il est moins mal vu qu'en France de savoir des choses. Je repense souvent avec tristesse à certains de mes anciens élèves, bons ou moins bons, qui auraient été tellement plus heureux dans cet autre système scolaire, pourtant pas idéal.
Il me semble que pour les enfants d'enseignants, en dehors de la curiosité, le problème du français est fondamental: il est fréquent que mes élèves ne comprennent pas ce que je dis en français, et qu'après vérification je constate que mes enfants maîtrisent un vocabulaire que mes élèves ayant cinq ou six ans de plus qu'elles ne comprennent pas. Devrai-je faire des fautes de langue et employer un vocabulaire indigent pour éviter que l'écart ne se creuse entre elles et leurs camarades?
- V.MarchaisEmpereur
Je ne me souviens pas comment j'ai appris à lire. Par contre, je me souviens que "de mon temps", on ne faisait pas toute une histoire des enfants qui savaient déjà telle ou telle chose. Il y avait des doubles niveaux dans mon école. Quand j'avais fini un travail, je faisais le travail de l'autre groupe. J'ai fini par changer de groupe sans m'en rendre compte, et surtout, sans convoquer le ban et l'arrière ban COP, direction, équipe éducative et autre tralala. Je me demande pourquoi tout est devenu si compliqué, à quel moment les enfants qui carburent vite sont devenus un problème.
- roxanneOracle
Là-dessus, je suis d'accord. Mais plein de choses étaient plus simples avant.V.Marchais a écrit:Je ne me souviens pas comment j'ai appris à lire. Par contre, je me souviens que "de mon temps", on ne faisait pas toute une histoire des enfants qui savaient déjà telle ou telle chose. Il y avait des doubles niveaux dans mon école. Quand j'avais fini un travail, je faisais le travail de l'autre groupe. J'ai fini par changer de groupe sans m'en rendre compte, et surtout, sans convoquer le ban et l'arrière ban COP, direction, équipe éducative et autre tralala. Je me demande pourquoi tout est devenu si compliqué, à quel moment les enfants qui carburent vite sont devenus un problème.
- InvitéInvité
roxanne a écrit:
Ben, on ne doit pas connaître les mêmes enfants, parce que moi je n'en connais pas. Je connais des gosses bien suivis, qui en trois-quatre mois de CP, après une bonne maternelle savent lire et c'est déjà pas mal. Je suis assez d'accord avec Rosanette, qu'on veuille (parce que je pense que mine de rien consciemment ou pas c'est un choix aussi)"pousser" ses enfants, très bien, mais on ne peut pas reprocher à l'école de ne pas faire son boulot. Le CP reste la classe de l'apprentissage de la lecture. Après, je me réserve la possibilité de changer d'école ou d'appuyer mon fils si besoin, mais l'école à la maison me semble quand même être la dernière possibilité.
Je suis tout à fait d'accord avec Roxane. A vous écouter, on a le sentiment que vos expériences sont la norme; je ne le pense pas. Ma louloute est en MS: elle reconnaît son prénom, s'amuse à compter (additionner, plus précisément), s'invente des tas d'histoires avec ses copines à partir de ce qu'on lui lit, de ce que la maîtresse (géniale par ailleurs) leur lit, est passionnée d'animaux (et de Reine des Neiges), écrit son prénom (parfois le S est à l'envers) et surtout se fait plaisir!
Elle adore l'école, n'est pas un génie mais est sérieuse, appliquée, respectueuse des adultes et de ses camarades; et je suis très fière d'elle (mais ça vous l'aviez déjà compris )
- InvitéInvité
Clarianz a écrit:
C'est différent d'enfant très en avance. Par exemple, il a vite compris les associations du type B+A= ba, puis a vite chercher à les appliquer à d'autres lettres, comme énormément d'autres enfants de 4 ou 5 ans. Rien à voir avec l'enfant de Lornet, qui semble très en avance par rapport à la norme scolaire.
(Tu dis, hein, si je me trompe Lornet).
Je ne sais plus trop au vu de la volée que je me suis prise sur un autre topic. :lol: :lol: :lol: Sérieusement, elle est très en avance en lecture par rapport à la norme scolaire. Elle lit des albums d'une trentaine de pages, seule, à 4 ans 1/2. Si je lui lis un texte à voix haute, qu'elle a aussi devant les yeux, et que je change un mot, elle me le reproche immédiatement.
Pour le reste, c'est moins flagrant. Comme j'écris des albums pour enfants et que j'ai commencé quand elle allait avoir trois ans, un soir où je lui ai inventé une histoire, ça m'a posé des problèmes au niveau de l'âge auquel je m'adressais. Je lui lisais Tchoupi quand elle avait deux ans, par exemple, alors que c'est plutôt 2-5 ans. Idem pour les Coquinettes : elle aime bien la série, mais en fait, c'est 5-7 ans. Du coup, mes histoires sont souvent un peu trop complexes par rapport à la tranche d'âge visée, ce que les éditeurs me reprochent parfois quand ce ne sont pas des lettres de refus type, mais c'est assez logique.
- OsmieSage
Je partage les constats de Véronique ; je souffre de l'indigence que l'on érige en système. C'est le projet de l'OCDE, qui a dû s'inspirer des textes d'Huxley et d'Orwell.
A chaque fois que je regarde Idiocratie, je me dis qu'il n'existe pas un meilleur film d'anticipation.
A chaque fois que je regarde Idiocratie, je me dis qu'il n'existe pas un meilleur film d'anticipation.
- V.MarchaisEmpereur
MagicMarmotte, nous ne prétendons pas que les enfants qui lisent avant le CP seraient la majorité, mais qu'ils existent, et en nombre suffisamment significatif pour qu'on leur fasse une petite place. Nous constatons aussi que ce sont des enfants qui apprennent vite, et que les programmes actuels peinent à les contenter - les, je parle d'eux, pas de leurs parents.
Mon fils cadet en a pleuré tous les jours pendant des mois, de ne pas comprendre pourquoi il devait aller à l'école alors qu'il n'y découvrait rien et a fini par refuser d'y aller totalement. Il a fallu trouver une solution en plein milieu d'année, ça a été très compliqué. Maintenant, ça va un peu mieux, il retourne à l'école, mais pour faire court, il a perpétuellement faim.
En fait, l'école s'avère tout aussi incapable d'aider les élèves rapide et avides d'apprendre que les fragiles, qui ont besoin de beaucoup de temps, d'accompagnement.
Mon fils cadet en a pleuré tous les jours pendant des mois, de ne pas comprendre pourquoi il devait aller à l'école alors qu'il n'y découvrait rien et a fini par refuser d'y aller totalement. Il a fallu trouver une solution en plein milieu d'année, ça a été très compliqué. Maintenant, ça va un peu mieux, il retourne à l'école, mais pour faire court, il a perpétuellement faim.
En fait, l'école s'avère tout aussi incapable d'aider les élèves rapide et avides d'apprendre que les fragiles, qui ont besoin de beaucoup de temps, d'accompagnement.
- celitianSage
Rosanette a écrit:Non - enfin je ne sais pas sur quoi vous vous basez pour dire ça mais les gens qui font de bonnes études (terme qu'il faudrait bien définir) ne le font pas en venant uniquement de ce genre d'établissements.
Nous sommes dans un pays où, malgré tout, l'enseignement public fonctionne encore, et du moins la différence privé/public n'a rien à voir avec un pays comme l'Angleterre.
Regardez les effectifs des établissements supérieurs élitistes, des prépas - le privé n'y est pas en majorité, et c'est heureux.
Je suis un pur produit de l'école publique et républicaine, j'ai fait toutes mes études dans des établissements lambda, et je ne suis pas une exception (et je ne suis pas non plus à un âge où on puisse me rétorquer "les choses ont bien changé depuis").
Simplement, les parents se mettent beaucoup de pression sur la réussite de leurs enfants, c'est compréhensible mais ça pousse à tenir des discours caricaturaux sur ce qu'est l'école et sur ce que leurs gamins (pourtant privilégiés du fait de leur milieu intellectuel, lorsque leurs parents sont profs) peuvent en tirer.
Je suis d'accord avec toi, et je pense que les profs sont souvent les pires. Lorsque mon ainé est rentré à l'école, je me suis rendue compte que j'avais une réaction face à l'école totalement différente de la plupart des autres parents, et je ne parle pas de milieux défavorisés mais de professions libérales ou équivalent.
J'avais tendance à toujours m’inquiéter sur le contenu des cours, les résultats....et je me suis rendue compte que je mettais une pression trop forte à mon fils.
Ce que je trouve bizarre, c'est que vous êtes beaucoup à dire que vos enfants s'ennuient ou ne veulent plus aller à l'école mais ils n'aiment pas être avec leurs copains, copines ? Mon ainé, diagnostiqué précoce s'est souvent ennuyé car très curieux, très demandeur, mais il a toujours adoré aller à l'école pour être avec les autres, et il a toujours pu lire, par exemple, lorsqu'il avait fini ses exercices avant.
Et je suis d'accord avec Rosanette le concept de "bonnes études" est très flou, et il serait intéressant de la relier à la réussite professionnelle.
- dandelionVénérable
Deux enfants qui lisent dans une classe de 25 en CP, je pense que c'est la norme. L'année où j'ai enseigné en primaire, j'avais deux enfants qui savaient lire en GS, et deux enfants qui savaient très bien lire et écrire en entrant en CP. Aucun des deux n'était poussé par les parents, d'ailleurs un peu interloqués des félicitations qu'ils reçurent lors de la réunion de début d'année. Des enfants qui ont fait les alphas en maternelle pourront surprendre
Par contre, pour ce qui est du bon temps: ma maîtresse de CP était plutôt du genre de celle que décrit Clarianz, alors que pour ma fille entrée au CP avec une lecture tout à fait fluide (avec le ton et tout et tout), la maîtresse (en France) a proposé des activités différenciées (notamment des rédactions qu'elle corrigeait en expliquant, du coup elle a beaucoup progressé en orthographe et en grammaire).
Par contre, pour ce qui est du bon temps: ma maîtresse de CP était plutôt du genre de celle que décrit Clarianz, alors que pour ma fille entrée au CP avec une lecture tout à fait fluide (avec le ton et tout et tout), la maîtresse (en France) a proposé des activités différenciées (notamment des rédactions qu'elle corrigeait en expliquant, du coup elle a beaucoup progressé en orthographe et en grammaire).
- AliceinwonderlandNeoprof expérimenté
Je me rappelle avoir une année menacé la directrice de retirer mon fils et de faire l'école à la maison. Mon premier fils était en CE1, la maîtresse était terrifiante de bêtise, et puis la composition des classes a changé, ils l'ont mise en CP et l'année d'après elle est partie sur une autre école, finalement mon fils ne l'a pas eue en CE1 (enfin une semaine ou deux). Je ne pense pas que c'était lié à mon éclat.
Par contre ça m'a fait réfléchir car même si ce qu'elle leur faisait était d'une débilité sans nom je me rappelle après avoir menacé de le retirer m'être demandé paniquée comment j'allais gérer. Déjà au niveau couple, le fait que j'aie repris des études ou gagne beaucoup moins n'a pas toujours été facile alors là, je n'ose pas imaginer. Et il y a le fait qu'on a besoin que les enfants soient une partie du temps pris en charge par d'autres, c'est plus sain, et on ne peut pas être tout le temps avec eux, personnellement je crois que je deviendrais folle. Et je n'aurais jamais réussi les concours que j'ai eus dans ces conditions. Ce serait une énorme régression.
Par ailleurs à chaque fois que leur enseignant a été moins performant, j'ai repris les choses à la maison ; mais autant en français, qui est mon domaine de prédilection, ou même en latin, je peux facilement les faire travailler avec d'excellents résultats, autant je vois bien qu'en maths ou dans les autres matières ce n'était pas ça. Même si ce que j'ai fait n'était pas nul ou inutile, je ne pouvais pas rivaliser avec un vrai professeur spécialiste de sa matière ou instit chevronné. Peut-être avec des manuels du GRIP. Et encore. Et ce n'est pas seulement une question de niveau ; quand mon grand a commencé à décrocher en maths, j'ai essayé de mettre mon mari au travail (il a fait l'ENS Cachan) mais il n'était pas du tout pédagogue ; heureusement j'ai trouvé un prof de maths agrégé génial. Et je préfère qu'ils aient un bon prof de français et ne rien avoir à faire (et ouf c'est le cas cette année).
Non, je pense que l'école à la maison n'est pas une solution, par contre il faut se battre pour que ses enfants soient dans les classes où l'on bosse (et faire des éclats/menaces avant la rentrée de préférence _ quand l'école est intelligente elle comprend qu'elle a intérêt à mettre vos enfants là où ça bosse). Et au collège, opter pour le privé, les classes bilangues et européennes (enfin tant qu'elles existent encore!) ou des cours particuliers en plus s'il le faut. Même si c'est triste qu'il y ait de moins en moins de classes où l'on nourrit les enfants dans le public, il me semble qu'il y a toujours moyen de trouver des petits îlots préservés où c'est le cas (pour le moment).
J'ai peut-être de la chance, mais pour le moment en louvoyant un peu je n'ai pas l'impression que mes enfants soient ni aient été (sauf en CE1 et encore j'ai échappé au pire) trop peu nourris ; en classe européenne le petit a quand même 5 heures d'allemand par semaine, et j'aurais été incapable de faire le travail de leurs profs de collège à la maison, ni même de leurs profs de primaire (sauf en CE1 où effectivement j'aurais pu faire un peu mieux, mais c'est la seule classe).
Par contre quand je vois la réforme du collège, je me demande si dans le privé ces classes bilangues et européennes pourront survivre ou non. Et si la solution ne serait pas une forme de sécession des profs du public qui en ont marre d'être gérés par des crétins qui ne font que de la comm et de la poudre aux yeux.
Par contre ça m'a fait réfléchir car même si ce qu'elle leur faisait était d'une débilité sans nom je me rappelle après avoir menacé de le retirer m'être demandé paniquée comment j'allais gérer. Déjà au niveau couple, le fait que j'aie repris des études ou gagne beaucoup moins n'a pas toujours été facile alors là, je n'ose pas imaginer. Et il y a le fait qu'on a besoin que les enfants soient une partie du temps pris en charge par d'autres, c'est plus sain, et on ne peut pas être tout le temps avec eux, personnellement je crois que je deviendrais folle. Et je n'aurais jamais réussi les concours que j'ai eus dans ces conditions. Ce serait une énorme régression.
Par ailleurs à chaque fois que leur enseignant a été moins performant, j'ai repris les choses à la maison ; mais autant en français, qui est mon domaine de prédilection, ou même en latin, je peux facilement les faire travailler avec d'excellents résultats, autant je vois bien qu'en maths ou dans les autres matières ce n'était pas ça. Même si ce que j'ai fait n'était pas nul ou inutile, je ne pouvais pas rivaliser avec un vrai professeur spécialiste de sa matière ou instit chevronné. Peut-être avec des manuels du GRIP. Et encore. Et ce n'est pas seulement une question de niveau ; quand mon grand a commencé à décrocher en maths, j'ai essayé de mettre mon mari au travail (il a fait l'ENS Cachan) mais il n'était pas du tout pédagogue ; heureusement j'ai trouvé un prof de maths agrégé génial. Et je préfère qu'ils aient un bon prof de français et ne rien avoir à faire (et ouf c'est le cas cette année).
Non, je pense que l'école à la maison n'est pas une solution, par contre il faut se battre pour que ses enfants soient dans les classes où l'on bosse (et faire des éclats/menaces avant la rentrée de préférence _ quand l'école est intelligente elle comprend qu'elle a intérêt à mettre vos enfants là où ça bosse). Et au collège, opter pour le privé, les classes bilangues et européennes (enfin tant qu'elles existent encore!) ou des cours particuliers en plus s'il le faut. Même si c'est triste qu'il y ait de moins en moins de classes où l'on nourrit les enfants dans le public, il me semble qu'il y a toujours moyen de trouver des petits îlots préservés où c'est le cas (pour le moment).
J'ai peut-être de la chance, mais pour le moment en louvoyant un peu je n'ai pas l'impression que mes enfants soient ni aient été (sauf en CE1 et encore j'ai échappé au pire) trop peu nourris ; en classe européenne le petit a quand même 5 heures d'allemand par semaine, et j'aurais été incapable de faire le travail de leurs profs de collège à la maison, ni même de leurs profs de primaire (sauf en CE1 où effectivement j'aurais pu faire un peu mieux, mais c'est la seule classe).
Par contre quand je vois la réforme du collège, je me demande si dans le privé ces classes bilangues et européennes pourront survivre ou non. Et si la solution ne serait pas une forme de sécession des profs du public qui en ont marre d'être gérés par des crétins qui ne font que de la comm et de la poudre aux yeux.
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Comme chaque année à la même époque je fais preuve d'un optimisme aveugle en me disant que l'année à venir ne peut pas être pire que celle qui vient de s'écouler. En oubliant que l'année passée a été pire que la précédente... (je cite de mémoire Emmanuel Brouillard)
- InvitéInvité
A côté de chez moi, il y a une très belle mediatheque jeunesse, récente, avec des livres neufs ou en très bon état. L'abonnement est gratuit. On peut emprunter jusqu'à 10 livres pendant 4 à 6 semaines.
Et bien, je n'y ai jamais vu plus de 3 à 4 enfants. Parfois il n'y en a aucun.
Par contre le parc avec toboggan, 3 bancs, une balançoire, juste à côté, ne desemplit pas.
Et bien, je n'y ai jamais vu plus de 3 à 4 enfants. Parfois il n'y en a aucun.
Par contre le parc avec toboggan, 3 bancs, une balançoire, juste à côté, ne desemplit pas.
- roxanneOracle
C'est quoi le rapport avec l'école à la maison?Lornet a écrit:A côté de chez moi, il y a une très belle mediatheque jeunesse, récente, avec des livres neufs ou en très bon état. L'abonnement est gratuit. On peut emprunter jusqu'à 10 livres pendant 4 à 6 semaines.
Et bien, je n'y ai jamais vu plus de 3 à 4 enfants. Parfois il n'y en a aucun.
Par contre le parc avec toboggan, 3 bancs, une balançoire, juste à côté, ne desemplit pas.
- fran24Niveau 6
V.Marchais a écrit:MagicMarmotte, nous ne prétendons pas que les enfants qui lisent avant le CP seraient la majorité, mais qu'ils existent, et en nombre suffisamment significatif pour qu'on leur fasse une petite place. Nous constatons aussi que ce sont des enfants qui apprennent vite, et que les programmes actuels peinent à les contenter - les, je parle d'eux, pas de leurs parents.
Mon fils cadet en a pleuré tous les jours pendant des mois, de ne pas comprendre pourquoi il devait aller à l'école alors qu'il n'y découvrait rien et a fini par refuser d'y aller totalement. Il a fallu trouver une solution en plein milieu d'année, ça a été très compliqué. Maintenant, ça va un peu mieux, il retourne à l'école, mais pour faire court, il a perpétuellement faim.
En fait, l'école s'avère tout aussi incapable d'aider les élèves rapide et avides d'apprendre que les fragiles, qui ont besoin de beaucoup de temps, d'accompagnement.
Ce que je constate en tant qu'enseignante, après l'avoir remarqué en tant que mère, c'est que beaucoup d'enfants sont prêts, et surtout en demande d'apprendre à lire vers 4 ans...Le système actuel les oblige tous à patienter 1 voire 2 ans, avec une perte de motivation... Dommage!
- InvitéInvité
roxanne a écrit:C'est quoi le rapport avec l'école à la maison?Lornet a écrit:A côté de chez moi, il y a une très belle mediatheque jeunesse, récente, avec des livres neufs ou en très bon état. L'abonnement est gratuit. On peut emprunter jusqu'à 10 livres pendant 4 à 6 semaines.
Et bien, je n'y ai jamais vu plus de 3 à 4 enfants. Parfois il n'y en a aucun.
Par contre le parc avec toboggan, 3 bancs, une balançoire, juste à côté, ne desemplit pas.
Tous ceux qui vont dans le parc, seuls dès qu'ils ont 6-7 ans, vont à l'école. Les bancs sont tagges, il y a des crachats.
Ceux qui sont dans la bibliothèque, (très) minoritaires, sont ceux à qui la question de l'école à la maison risque de se poser.
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