- DerborenceModérateur
J'en ai eu un il y a deux ans qui avait dit à un collègue que sa mère était décédée.Al-qalam a écrit:L'an dernier, un élève a affirmé à sa PP pour justifier un mot nion signé que sa mère était en Chine. L'appel en direct live à la maman a fait le tour du lycée. Une arme qui n'est pas négligeable !
Quelques jours plus tard, mot de la mère dans la carnet pour excuser un travail non fait par le charmant gamin.
Réponse du collègue sur le carnet :
"Madame, je suis ravi d'apprendre que vous allez bien, A. disant que vous êtes décédée quand je mets un mot dans son carnet..."
- Marie LaetitiaBon génie
Ancalimë a écrit:Oui, c'est un élève ingérable et qui profite clairement de la situation. Mais le problème vient avant tout du fait que ses parents ont abandonné ne serait ce que l'idée de lui offrir une éducation correcte. Alors comment le professeur gère t-il l'élève que les parents ont abandonné ?
euh... Jocker... Non, bon disons que tu n'es pas la seule à devoir le gérer. Qu'en disent tes collègues? Le PP? Si personne ne lâche l'affaire, vous pouvez ensemble insister pour qu'il tienne correctement son cahier, ou rattrape le retard par rapport à ce qui est fait en cours, quitte à le coller un certain nb de fois pour cela. Convoquer les parents pour un rappel de leurs responsabilités ( ) ?
Enfin, à ce stade, il faut voir pour éventuellement lui trouver une place ailleurs parce que s'il ne comprend rien à rien...
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- AncalimëNiveau 5
Le PP va voir le Principal pour une AVS. Nous constatons tous les mêmes difficultés avec ce gamin, qui d'ailleurs pourrit la classe (comment avoir une classe calme avec un surexcité de ce genre, sans compter que derrière lui il y a quatre autres perturbateurs ?). Je pense que la réponse est en effet en équipe, mais pour le moment, tout le monde le découvre et personne n'a de solutions. Il est déjà passé en commission éducative l'année dernière. Si les parents ne sont pas convoqués par le PP rapidement, moi je les convoquerai.
- AncalimëNiveau 5
J'ai appliqué ce matin ce que j'ai dit plus haut :
- Discours calme et froid sur les règles de prise parole.
- Projection du cours au tableau et copie.
- 6 exercices à faire pendant l'heure, à terminer pour le lendemain si ce n'est pas terminé. + projection de la correction des exos à faire pour aujourd'hui au tableau.
J'ai eu le calme. J'ai refusé de répondre aux questions pendant les 10 premières minutes des exercices, puis je suis allée voir directement les élèves qui levaient la main, pour les aider dans la réalisation des exercices. Ils se sont aperçus qu'ils avaient besoin de l'aide de leur professeur pour réussir.
Chaque élève parlant sans lever la main a eu son nom inscrit au tableau. Il y en a eu trois.
L'élève qui pose problème je l'ai placé devant le tableau, tout seul, au premier rang. Il a bien bossé, hormis le fait qu'il demande sans cesse de l'aide et qu'il faudrait que je passe l'heure avec lui pour que ce soit réellement efficace.
Je leur ai dit que le cours de demain (qui comprend une évaluation) fonctionnerait sur le même principe, ainsi que celui de lundi. Lundi je pense faire un bilan avec eux : "Prêts à recommencer un cours normal ou encore quelques exercices ?". Mais c'est peut-être trop tôt.
J'ai un peu peur de la contestation générale et bruyante face à ces méthodes un peu tyranniques de contrôle de la parole, mais pour l'instant ça semble aller. Par contre, rien d'intéressant à faire un cours comme ça, hormis pour avoir le calme...
D'autres idées sur la façon de gérer cette classe et la prise de parole intempestive ?
- Discours calme et froid sur les règles de prise parole.
- Projection du cours au tableau et copie.
- 6 exercices à faire pendant l'heure, à terminer pour le lendemain si ce n'est pas terminé. + projection de la correction des exos à faire pour aujourd'hui au tableau.
J'ai eu le calme. J'ai refusé de répondre aux questions pendant les 10 premières minutes des exercices, puis je suis allée voir directement les élèves qui levaient la main, pour les aider dans la réalisation des exercices. Ils se sont aperçus qu'ils avaient besoin de l'aide de leur professeur pour réussir.
Chaque élève parlant sans lever la main a eu son nom inscrit au tableau. Il y en a eu trois.
L'élève qui pose problème je l'ai placé devant le tableau, tout seul, au premier rang. Il a bien bossé, hormis le fait qu'il demande sans cesse de l'aide et qu'il faudrait que je passe l'heure avec lui pour que ce soit réellement efficace.
Je leur ai dit que le cours de demain (qui comprend une évaluation) fonctionnerait sur le même principe, ainsi que celui de lundi. Lundi je pense faire un bilan avec eux : "Prêts à recommencer un cours normal ou encore quelques exercices ?". Mais c'est peut-être trop tôt.
J'ai un peu peur de la contestation générale et bruyante face à ces méthodes un peu tyranniques de contrôle de la parole, mais pour l'instant ça semble aller. Par contre, rien d'intéressant à faire un cours comme ça, hormis pour avoir le calme...
D'autres idées sur la façon de gérer cette classe et la prise de parole intempestive ?
- BritLétyHabitué du forum
J'ai un peu peur de la contestation générale et bruyante face à ces méthodes un peu tyranniques de contrôle de la parole, mais pour l'instant ça semble aller. Par contre, rien d'intéressant à faire un cours comme ça, hormis pour avoir le calme...
Whaou!
Alors moi j'assume: je suis un tyran et si vous êtes pas contents c'est pareil.
Je ne vois pas pourquoi imposer à ses élèves d'attendre d'avoir la parole avant de parler est de la tyrannie... je trouve même que c'est le cours normal des choses...
J'ai l'impression que tu culpabilises d'imposer le silence à tes élèves, non?
- Marie LaetitiaBon génie
pour la prise de parole intempestive, je n'écoute pas les réponses (et en général ils n'aiment pas).
Sinon chez moi, le chrono continue à faire des miracles... :shock:
Sinon chez moi, le chrono continue à faire des miracles... :shock:
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- User5899Demi-dieu
Mais ça me paraît très bien, çaAncalimë a écrit:J'ai appliqué ce matin ce que j'ai dit plus haut :
- Discours calme et froid sur les règles de prise parole.
- Projection du cours au tableau et copie.
- 6 exercices à faire pendant l'heure, à terminer pour le lendemain si ce n'est pas terminé. + projection de la correction des exos à faire pour aujourd'hui au tableau.
J'ai eu le calme. J'ai refusé de répondre aux questions pendant les 10 premières minutes des exercices, puis je suis allée voir directement les élèves qui levaient la main, pour les aider dans la réalisation des exercices. Ils se sont aperçus qu'ils avaient besoin de l'aide de leur professeur pour réussir.
Chaque élève parlant sans lever la main a eu son nom inscrit au tableau. Il y en a eu trois.
L'élève qui pose problème je l'ai placé devant le tableau, tout seul, au premier rang. Il a bien bossé, hormis le fait qu'il demande sans cesse de l'aide et qu'il faudrait que je passe l'heure avec lui pour que ce soit réellement efficace.
Je leur ai dit que le cours de demain (qui comprend une évaluation) fonctionnerait sur le même principe, ainsi que celui de lundi. Lundi je pense faire un bilan avec eux : "Prêts à recommencer un cours normal ou encore quelques exercices ?". Mais c'est peut-être trop tôt.
J'ai un peu peur de la contestation générale et bruyante face à ces méthodes un peu tyranniques de contrôle de la parole, mais pour l'instant ça semble aller. Par contre, rien d'intéressant à faire un cours comme ça, hormis pour avoir le calme...
D'autres idées sur la façon de gérer cette classe et la prise de parole intempestive ?
- AncalimëNiveau 5
BritLéty, non je ne culpabilise pas, mais j'ai toujours en tête ce que m'a dit ma tutrice, qui tenait admirablement ses classes, sur le fait qu'il fallait toujours laisser une porte de sortie à l'élève pour ne pas qu'il explose.
Je me demande souvent si je n'impose pas trop fort sans laisser de porte de sortie. Mais si vous me dites que tout ça n'a rien de tyrannique, c'est parfait, je suis contente.
Je me demande souvent si je n'impose pas trop fort sans laisser de porte de sortie. Mais si vous me dites que tout ça n'a rien de tyrannique, c'est parfait, je suis contente.
- MelanieSLBDoyen
Ancalimë a écrit:BritLéty, non je ne culpabilise pas, mais j'ai toujours en tête ce que m'a dit ma tutrice, qui tenait admirablement ses classes, sur le fait qu'il fallait toujours laisser une porte de sortie à l'élève pour ne pas qu'il explose.
Je me demande souvent si je n'impose pas trop fort sans laisser de porte de sortie. Mais si vous me dites que tout ça n'a rien de tyrannique, c'est parfait, je suis contente.
Je pense qu'elle te disait ça par rapport à un élève, surtout pénible.
Exemple avec L. en début de semaine:
"L., tu as été pénible ce cours-ci, tu as une croix à côté de ton nom, tu sais ce que ça veut dire."
"Madame, s'il vous plaît, me mettez pas de mot. Non, s'il vous plaît, Madame. Et je donnerai pas mon carnet, de toute façon."
Et là, au lieu de m'énerver et de lui réclamer à grands cris son carnet, je lui ai laissé une porte de sortie:
"L., je te donne le choix. Soit tu me donnes ton carnet maintenant et tu as une remarque dedans, soit tu ne me le donnes pas, et si tu te fais remarquer ne serait-ce qu'une fois au prochain cours, ça sera directement une heure de retenue. Qu'est-ce que tu préfères?"
J'ai redonné les termes de l'accord 2 fois avant qu'il ne me donne son carnet, mais j'ai eu ce que je voulais et sans aucun drame.
Quand c'est la classe complète, tu ne peux pas laisser de porte de sortie, parce que dans ce cas, c'est toi ou eux.
_________________
La réforme du collège en clair : www.reformeducollege.fr .
Et pour ceux qui voudraient en comprendre quelques fondements idéologiques:
De l’école, Jean-Claude Milner, visionnaire en 1984 (ça ne s'invente pas!) de ce qui nous arrive: "On ne dira pas que les enseignants sont l'appendice inutile d'une institution dangereuse et presque criminelle; on dira seulement qu'ils doivent devenir Autres: animateurs, éducateurs, grands frères, nourrices, etc. La liste est variable. Que, par là, les enseignants cessent d’être ce qu'ils doivent être, c'est encore une fois sortir de la question. On ne dira pas que les enseignants n'ont pas à exister, mais qu'ils ont à exister Autrement. Que cette Autre existence consiste à renoncer à soi-même pour disparaître dans la nuit éducative et s'y frotter, tous corps et tous esprits confondus, avec les partenaires de l'acte éducatif - manutentionnaires, parents, élèves, etc. -, seul un méchant pourrait en prendre ombrage." (page 24)
- paul31Érudit
Derborence a écrit:J'en ai eu un il y a deux ans qui avait dit à un collègue que sa mère était décédée.Al-qalam a écrit:L'an dernier, un élève a affirmé à sa PP pour justifier un mot nion signé que sa mère était en Chine. L'appel en direct live à la maman a fait le tour du lycée. Une arme qui n'est pas négligeable !
Quelques jours plus tard, mot de la mère dans la carnet pour excuser un travail non fait par le charmant gamin.
Réponse du collègue sur le carnet :
"Madame, je suis ravi d'apprendre que vous allez bien, A. disant que vous êtes décédée quand je mets un mot dans son carnet..."
Comment peut-on dire que sa mère est décédée ???
- AncalimëNiveau 5
Eh bien le cours d'aujourd'hui a de nouveau été folklorique :
Je les range dans le couloir en silence. Ils entrent en classe agités. Je dois attendre le silence pendant 10 min, le temps que certains se retournent, gagnent leurs places et que tous cessent de bavarder. Ils s'assoient. J'annonce la couleur, une évaluation, comme il était prévu. Deux trois interventions déplacées, je marque les noms au tableau. Mais surtout il sont tous énervés, ricanent, etc... Le cours n'a pas commencé et déjà des noms sont au tableau et déjà j'ai du hausser la voix.
L'évaluation commence, comme d'habitude des tonnes de questions, auxquelles je ne réponds pas répétant qu'ils doivent d'abord travailler en autonomie, et une agitation qui continue, alors qu'ils sont en devoir. Ils se calment peu à peu malgré quelques gloussements et toujours des noms au tableau. Je passe dans les rangs mais lorsque je me déplace les bruits se font plus importants que lorsque je suis face à eux à les regarder.
Lorsque l'évaluation est finie je passe dans les rangs pour ramasser les copies. Pendant ce temps ceux qui ont terminé reprennent les exercices de la dernière fois. Je leur ai indiqué jusqu'où il fallait aller pour lundi. Je vérifie les exercices qui devaient être faits pour aujourd'hui (tous faits) mais le brouhaha monte, ils ne sont plus sous pression, et n'ont aucune envie de faire les exercices (d'ailleurs certains ne comprennent pas ce qu'il faut faire, et n'ont d'ailleurs pas du tout réussi l'évaluation, normal ils n'écoutent rien et ne lisent pas le cours). Je prends quatre carnets car je suis venue à bout du système des croix pour quatre élèves. Je remplis sous leurs yeux un carnet. Le bruit continue. Je me fâche, en leur disant qu'ils ont le comportement de gamins de primaire. Ils me répondent par "Ouh là là, c'est méchant ça Madame". De même lorsque je reprends un élève en lui disant qu'après le carnet c'est la colle ils me disent "Ouh là là, on a peur Madame".
A la fin du cours, je prends les quatre élèves à qui j'ai pris le carnet et explique ce qui ne va pas dans leur attitude. Je donne en plus du mot, une punition au plus pénible. Pour deux d'entre eux la prochaine fois c'est colle + appel aux parents.
mais ma question face à tant d'hostilité de la part de gamins que je ne connais absolument pas et ce depuis la toute première minute du premier cours est : Quel est leur but ?
J'avoue que je ne comprends pas ce qu'ils cherchent et sans comprendre, dur de trouver des solutions.
Ensuite je ne vois pas ce qui ne va pas dans mon attitude pour qu'un tel bazar puisse s'installer. Les élèves sont difficiles pour certains dans cette classe, mais l'établissement, milieu rural, n'est pas ZEP bien que pas particulièrement facile.
Si vous pouviez m'éclairer, je suis preneuse.
Ah sinon, le seul point positif, le gamin dys +++ est complètement à mes ordres pour le moment parce que je m'occupe de lui.
Je les range dans le couloir en silence. Ils entrent en classe agités. Je dois attendre le silence pendant 10 min, le temps que certains se retournent, gagnent leurs places et que tous cessent de bavarder. Ils s'assoient. J'annonce la couleur, une évaluation, comme il était prévu. Deux trois interventions déplacées, je marque les noms au tableau. Mais surtout il sont tous énervés, ricanent, etc... Le cours n'a pas commencé et déjà des noms sont au tableau et déjà j'ai du hausser la voix.
L'évaluation commence, comme d'habitude des tonnes de questions, auxquelles je ne réponds pas répétant qu'ils doivent d'abord travailler en autonomie, et une agitation qui continue, alors qu'ils sont en devoir. Ils se calment peu à peu malgré quelques gloussements et toujours des noms au tableau. Je passe dans les rangs mais lorsque je me déplace les bruits se font plus importants que lorsque je suis face à eux à les regarder.
Lorsque l'évaluation est finie je passe dans les rangs pour ramasser les copies. Pendant ce temps ceux qui ont terminé reprennent les exercices de la dernière fois. Je leur ai indiqué jusqu'où il fallait aller pour lundi. Je vérifie les exercices qui devaient être faits pour aujourd'hui (tous faits) mais le brouhaha monte, ils ne sont plus sous pression, et n'ont aucune envie de faire les exercices (d'ailleurs certains ne comprennent pas ce qu'il faut faire, et n'ont d'ailleurs pas du tout réussi l'évaluation, normal ils n'écoutent rien et ne lisent pas le cours). Je prends quatre carnets car je suis venue à bout du système des croix pour quatre élèves. Je remplis sous leurs yeux un carnet. Le bruit continue. Je me fâche, en leur disant qu'ils ont le comportement de gamins de primaire. Ils me répondent par "Ouh là là, c'est méchant ça Madame". De même lorsque je reprends un élève en lui disant qu'après le carnet c'est la colle ils me disent "Ouh là là, on a peur Madame".
A la fin du cours, je prends les quatre élèves à qui j'ai pris le carnet et explique ce qui ne va pas dans leur attitude. Je donne en plus du mot, une punition au plus pénible. Pour deux d'entre eux la prochaine fois c'est colle + appel aux parents.
mais ma question face à tant d'hostilité de la part de gamins que je ne connais absolument pas et ce depuis la toute première minute du premier cours est : Quel est leur but ?
J'avoue que je ne comprends pas ce qu'ils cherchent et sans comprendre, dur de trouver des solutions.
Ensuite je ne vois pas ce qui ne va pas dans mon attitude pour qu'un tel bazar puisse s'installer. Les élèves sont difficiles pour certains dans cette classe, mais l'établissement, milieu rural, n'est pas ZEP bien que pas particulièrement facile.
Si vous pouviez m'éclairer, je suis preneuse.
Ah sinon, le seul point positif, le gamin dys +++ est complètement à mes ordres pour le moment parce que je m'occupe de lui.
- Marie LaetitiaBon génie
Leur but, à mon avis c'est de chercher tes limites... il faut une réponse plus rapide, du coup. Les noms au tableau ne suffisent plus. Avec ceux-là il faut prendre les carnets au 2e rappel à l'ordre, mettre un mot pour qu'il y ait une trace et donner tout de suite une punition bien pénible.
Pour ça
Pour ça
Moi je fais un rapport d'incident pour insolence avec demande d'heure de colle (prévoir un devoir bien ch***t sur le respect envers les adultes) + appel immédiat (enfin dès fin de cours ou début de soirée aux parents)Ils me répondent par "Ouh là là, c'est méchant ça Madame". De même lorsque je reprends un élève en lui disant qu'après le carnet c'est la colle ils me disent "Ouh là là, on a peur Madame".
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- AncalimëNiveau 5
Merci pour ta réponse Marie Laetitia.
Pour l'insolence, le problème, et c'est bien plus dérangeant, c'est que c'est venu de toute la classe, en un brouhaha commun, donc sanctionner individuellement c'est quasiment impossible.
Je pense bien en effet que leur but est de chercher les limites, de tester à fond. Je ne vais rien lâcher mais je trouve ça bien cruel et bien injuste. La solution serait donc de sanctionner encore plus fort et plus rapidement ? C'est ce que je pense aussi. Mais pour le moment ce que je constate c'est que plus je me montre sévère plus ils se montrent insolents. On entre en conflit frontal et pour avoir déjà vécu ça l'année dernière, je sais que c'est une situation très délicate et dangereuse.
Autre chose qui m'inquiète : en collège les situations évoluent toujours, et souvent pas en bien. Donc si en septembre on est à ce niveau là, qu'en sera t-il en mai et juin ? C'est pour cela qu'il faut impérativement s'imposer maintenant. Mais comment ? J'ai l'impression d'avoir déjà déployé un sacré arsenal !
Pour l'insolence, le problème, et c'est bien plus dérangeant, c'est que c'est venu de toute la classe, en un brouhaha commun, donc sanctionner individuellement c'est quasiment impossible.
Je pense bien en effet que leur but est de chercher les limites, de tester à fond. Je ne vais rien lâcher mais je trouve ça bien cruel et bien injuste. La solution serait donc de sanctionner encore plus fort et plus rapidement ? C'est ce que je pense aussi. Mais pour le moment ce que je constate c'est que plus je me montre sévère plus ils se montrent insolents. On entre en conflit frontal et pour avoir déjà vécu ça l'année dernière, je sais que c'est une situation très délicate et dangereuse.
Autre chose qui m'inquiète : en collège les situations évoluent toujours, et souvent pas en bien. Donc si en septembre on est à ce niveau là, qu'en sera t-il en mai et juin ? C'est pour cela qu'il faut impérativement s'imposer maintenant. Mais comment ? J'ai l'impression d'avoir déjà déployé un sacré arsenal !
- Marie LaetitiaBon génie
comment réagit la hiérarchie? CPE, principal et adjoint?
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- AncalimëNiveau 5
Pour l'instant rien de particulier. Ni du côté du PP. Il y a d'autres classes à gérer, peut-être plus problématiques. Et on est toujours en phase de "découverte".
- ShajarVénérable
Je ne suis pas en collège, donc mon avis n'est peut-être pas pertinent, mais je relève un truc dans ce que tu dis, c'est que, quand tu ne réponds pas à leurs questions, tu répètes qu'ils doivent travailler en autonomie. Dis-le une fois, deux à la rigueur, mais ne le répète pas plus. Ils posent des quetions ? Tant pis. Tu n'as pas à te justifier. Tu es le maître dans ta classe. Et s'ils continuent alors que tu veux qu'ils se taisent, tu passes dans les rangs et tu mets des points en moins (au feutre à tableau rouge, vien visible en haut de la copie) quand tu les chopes à parler.
S'ils rentrent agités, renvoie-les dehors, fais-les à nouveau se calmer dans le couloir.
Insolence, comme ML, surtout, ne laisse pas passer. Prend les carnets, mets des mots, exclut même (c'est justifié, l'insolence te mettant en danger puisque ça te décrédibilise, et ça marque le coup), et ensuite, va chez la CPE et appelle les parents. Ils n'aiment pas du tout, en général, et ça fait vite le tour de la classe.
Et s'ils restent insolents, tu arrêtes ton cours, tu leur fait recopier le manuel, page tant, ils devront avoir fini avant la fin de l'heure, ou finir chez eux.
S'ils rentrent agités, renvoie-les dehors, fais-les à nouveau se calmer dans le couloir.
Insolence, comme ML, surtout, ne laisse pas passer. Prend les carnets, mets des mots, exclut même (c'est justifié, l'insolence te mettant en danger puisque ça te décrédibilise, et ça marque le coup), et ensuite, va chez la CPE et appelle les parents. Ils n'aiment pas du tout, en général, et ça fait vite le tour de la classe.
Et s'ils restent insolents, tu arrêtes ton cours, tu leur fait recopier le manuel, page tant, ils devront avoir fini avant la fin de l'heure, ou finir chez eux.
- mitochondrieNiveau 10
Ma classe de 5e difficile continue à l'être. Je pense aussi que mon système de croix est inadapté aux élèves les plus perturbateurs (qui forment un noyau assez conséquent dans cette classe) : ceux-là continuent au-delà de la 3e remarque (= mot + punition). J'en suis aux avertissements et aux retenues pour ces élèves, que rien ne semble atteindre, pour certains...Ancalimë a écrit:
Dernière question : Comment ça se passe dans vos classes à présent ? Des progrès ?
J'ai un autre problème, assez généralisé : l'entrée en classe ne fonctionne pas bien et prend beaucoup trop de temps sur le cours. J'arrive à peu près à mettre les élèves en rang dans le calme dans le couloir, ils passent un par un devant moi en me disant bonjour, sinon (s'ils se bousculent, discutent...) ils retournent dehors.
Mais dans la salle que j'occupe la plupart du temps, la porte est située au fond, et les élèves entrés les premiers, au lieu de sortir leurs affaires en silence, s'agitent à nouveau. Comme ils sont de dos, et que j'ai encore du mal à retenir tous les prénoms, impossible de les interpeler à ce moment-là. Une fois que tout le monde est entré et que je rejoins le bureau, il faut encore et toujours leur rappeler de sortir toutes leurs affaires et de faire le silence.
Comment faire pour que tout se passe dans le calme, et plus rapidement ?
Entrer la première et rejoindre directement mon bureau ? Mais cela risque d'être la bousculade à la porte... Changer le rituel, les faire assoir directement avec un travail à faire écrit au tableau ou projeté au vidéoprojecteur ? Mais rien ne dit que cela accélèrera l'installation...
- marie91270Neoprof expérimenté
Mon affreuse classe de 3ème est toujours affreuse.
Les élèves accumulent les observations des différents profs dans leurs carnets, j'ai collé un élève tout à l'heure et c'était sa 9ème heure de colle depuis le début de l'année (toutes matières confondues hein, pas qu'avec moi!).
Je passe mon temps à faire la police.
Aujourd'hui j'ai écrit dans les carnets (entre autres, j'en ai ramassé plein) :
"M. plante un fil de fer dans le dos de sa voisine"
"S. jette la trousse d'un de ses camarades à travers la classe"
"K. s'amuse à mettre de la colle sur le pull de son voisin"
Je note systématiquement les retards, mais ils continuent à arriver au compte gouttes malgrè les heures des colle.
J'appelle les parents, ça ne sert à rien (ça a marché pour un élève, et seulement pendant une semaine). J'en ai appelé 12 (sur 21).
La CPE est intervenue lors de l'heure de vie de classe la semaine dernière.
7 fiches de suivi individuelles sont mises en place. On doit mettre des lettres de A à C pour noter le comportement de l'élève, en général on met D ou E!!!
Bref... Classe pourrie!!!
Les élèves accumulent les observations des différents profs dans leurs carnets, j'ai collé un élève tout à l'heure et c'était sa 9ème heure de colle depuis le début de l'année (toutes matières confondues hein, pas qu'avec moi!).
Je passe mon temps à faire la police.
Aujourd'hui j'ai écrit dans les carnets (entre autres, j'en ai ramassé plein) :
"M. plante un fil de fer dans le dos de sa voisine"
"S. jette la trousse d'un de ses camarades à travers la classe"
"K. s'amuse à mettre de la colle sur le pull de son voisin"
Je note systématiquement les retards, mais ils continuent à arriver au compte gouttes malgrè les heures des colle.
J'appelle les parents, ça ne sert à rien (ça a marché pour un élève, et seulement pendant une semaine). J'en ai appelé 12 (sur 21).
La CPE est intervenue lors de l'heure de vie de classe la semaine dernière.
7 fiches de suivi individuelles sont mises en place. On doit mettre des lettres de A à C pour noter le comportement de l'élève, en général on met D ou E!!!
Bref... Classe pourrie!!!
- Marie LaetitiaBon génie
Bon bon bon... ça va mieux avec les 6e et la 5e pénibles... et c'est reparti comme en 40 avec les 4e, surtout la classe dans laquelle il y aa eu l'incident il y a quinze jours... I'm'fatiguent... "j'ai pas mon matériel - alors je me retourne vers le trublion de derrière pour s'échanger le matériel" - du coup j'interdis les échanges et mets des mots sur le carnet pour que les élèves aient leur matériel. Évidemment pas signé par les parents. Refus d'obtempérer et troubles dans la classe, exclusion, 1, 2. Rapports d'incidents, 1, 2, 3...
Et pendant ce temps les élèves corrects attendent que j'ai remplis les papiers pour leurs camarades agités et ascolaires... Ils attendent, attendent...
Fatigue...
Et pendant ce temps les élèves corrects attendent que j'ai remplis les papiers pour leurs camarades agités et ascolaires... Ils attendent, attendent...
Fatigue...
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- lapetitemuExpert
Et moi mes 5e dont je suis PP me cassent toujours les pieds, pour rester polie.
Aujourd'hui je me suis farcie deux heures avec eux (vie de classe + 1h de cours), sans pause, en rognant 2 mn sur la récré parce qu'ils avaient perdu du temps en bavardages. Peut-être que ça aura marqué le coup mais moi ça m'a tuée ! Une chose est sûre : je hais la vie de classe. Une heure pour élire des délégués et remplir un pauvre papier pour les IDD (ils devaient simplement choisir dans quel IDD ils voulaient être avec les descriptifs sous les yeux).
[Au passage : ils ne comprennent pas du tout à quoi ça sert, ces IDD, pourquoi c'est obligatoire, pour eux, c'est bidon... comme quoi ils ne sont pas si bêtes parfois ]
J'ai donc fini la première heure sur les rotules et, comme l'autre fois où j'avais fait vie de classe, c'était un peu mieux sur la 2e heure - mais un peu seulement.
Mitochondrie, je réfléchissais à ton problème. A mon avis, vu l'agencement de ta salle, tu n'as pas trop de solution satisfaisante : comme tu le dis toi-même, rentrer la première, non, les interpeller, tu ne peux pas si tu ne les connais pas assez... Il faudrait jouer sur le nombre de minutes perdues à cause de leur brouhaha, tu leur annonces ça à un cours et au suivant tu chronomètres le temps perdu... Ce sera peut-être plus efficace que de tenter quelque chose en étant encore en train d'accueillir les autres. Enfin, j'en sais rien !
Aujourd'hui je me suis farcie deux heures avec eux (vie de classe + 1h de cours), sans pause, en rognant 2 mn sur la récré parce qu'ils avaient perdu du temps en bavardages. Peut-être que ça aura marqué le coup mais moi ça m'a tuée ! Une chose est sûre : je hais la vie de classe. Une heure pour élire des délégués et remplir un pauvre papier pour les IDD (ils devaient simplement choisir dans quel IDD ils voulaient être avec les descriptifs sous les yeux).
[Au passage : ils ne comprennent pas du tout à quoi ça sert, ces IDD, pourquoi c'est obligatoire, pour eux, c'est bidon... comme quoi ils ne sont pas si bêtes parfois ]
J'ai donc fini la première heure sur les rotules et, comme l'autre fois où j'avais fait vie de classe, c'était un peu mieux sur la 2e heure - mais un peu seulement.
Mitochondrie, je réfléchissais à ton problème. A mon avis, vu l'agencement de ta salle, tu n'as pas trop de solution satisfaisante : comme tu le dis toi-même, rentrer la première, non, les interpeller, tu ne peux pas si tu ne les connais pas assez... Il faudrait jouer sur le nombre de minutes perdues à cause de leur brouhaha, tu leur annonces ça à un cours et au suivant tu chronomètres le temps perdu... Ce sera peut-être plus efficace que de tenter quelque chose en étant encore en train d'accueillir les autres. Enfin, j'en sais rien !
- Invité12Niveau 8
Ancalimë a écrit:
L'évaluation commence, comme d'habitude des tonnes de questions, auxquelles je ne réponds pas répétant qu'ils doivent d'abord travailler en autonomie, et une agitation qui continue, alors qu'ils sont en devoir. Ils se calment peu à peu malgré quelques gloussements et toujours des noms au tableau. Je passe dans les rangs mais lorsque je me déplace les bruits se font plus importants que lorsque je suis face à eux à les regarder.
Je peux te donner un truc qui avait marché pour moi et pourrait peut-être t'aider si tu es en bon rapport avec les chefs.
Lors d'une évaluation, j'ai constaté que certains élèves bavardaient et que je parvenais mal à calmer le jeu malgré les menaces de points en moins. Du coup, à l'évaluation suivante, j'ai annoncé très clairement en début de cours que quiconque bavardait pendant l'éval' devrait aller récupérer sa copie directement chez le principal. Deux élèves ont été concernés. Ca a été très efficace, les évaluations suivantes se sont passées dans le calme.
Je te souhaite tout le courage du monde pour mater tes morveux...
- AncalimëNiveau 5
Mitochondrie, je crois que la première chose pour gérer les élèves c'est de les connaître. Est ce que tu peux te procurer un trombinoscope ? Moi j'avais demandé à la CPE les trombinoscopes des 6eme et j'avais pioché mes élèves, si bien que le 2eme jour je connaissais déjà tous les noms. Repère au moins tous les noms des élèves de cette classe, et ensuite ils se sentiront forcément plus concernés lorsque tu les interpelleras par leur nom. Bon courage pour cette gestion de l'entrée en classe, ce n'est pas parfait chez moi non plus, mais il est difficile de trouver de vraies solutions.
Merci Ponette, c'est intéressant ce que tu dis, je garde ça en tête et merci pour tes encouragements !
Bon courage aux autres ! Les 3eme et les 4eme ça a l'air d'être gratiné en effet !
De mon côté, une fiche de suivi pour la classe a été mise en place avec le PP pour le cours de français, je vous en reparle dans quelques jours pour voir si ça porte ses fruits... suspense... suspense...
Merci Ponette, c'est intéressant ce que tu dis, je garde ça en tête et merci pour tes encouragements !
Bon courage aux autres ! Les 3eme et les 4eme ça a l'air d'être gratiné en effet !
De mon côté, une fiche de suivi pour la classe a été mise en place avec le PP pour le cours de français, je vous en reparle dans quelques jours pour voir si ça porte ses fruits... suspense... suspense...
- mitochondrieNiveau 10
C'est ce que j'ai prévu de faire avec une classe de bavards (mais gentils et scolaires) ! Je leur ai annoncé la semaine dernière, je ramène un chronomètre demain... Dans les autres classes, il y a souvent une partie des élèves qui ne participe pas, et j'hésite à mettre en place un système de ce genre qui pénaliserait les élèves sages.lapetitemu a écrit:Mitochondrie, je réfléchissais à ton problème. A mon avis, vu l'agencement de ta salle, tu n'as pas trop de solution satisfaisante : comme tu le dis toi-même, rentrer la première, non, les interpeller, tu ne peux pas si tu ne les connais pas assez... Il faudrait jouer sur le nombre de minutes perdues à cause de leur brouhaha, tu leur annonces ça à un cours et au suivant tu chronomètres le temps perdu... Ce sera peut-être plus efficace que de tenter quelque chose en étant encore en train d'accueillir les autres. Enfin, j'en sais rien !
Je suis tout à fait d'accord avec toi. Je trouve que ça la fout mal de ne pas encore connaître les noms de tous les élèves, mais avec 8 classes, tout ne rentre pas encore. Il faudrait que je passe plus de temps à contempler les plans de classe. Je m'étais renseignée à la rentrée sur l'existence de trombinoscopes, mais malheureusement dans cet établissement il n'y en avait pas dès la rentrée (j'en ai reçu un pour une classe hier. J'espère que d'autres vont suivre).Ancalimë a écrit:Mitochondrie, je crois que la première chose pour gérer les élèves c'est de les connaître. Est ce que tu peux te procurer un trombinoscope ? Moi j'avais demandé à la CPE les trombinoscopes des 6eme et j'avais pioché mes élèves, si bien que le 2eme jour je connaissais déjà tous les noms. Repère au moins tous les noms des élèves de cette classe, et ensuite ils se sentiront forcément plus concernés lorsque tu les interpelleras par leur nom. Bon courage pour cette gestion de l'entrée en classe, ce n'est pas parfait chez moi non plus, mais il est difficile de trouver de vraies solutions.
Mais de toutes les manières, c'est pas facile de les reconnaitre et de les interpeler quand ils sont de dos, tout en continuant à saluer ceux qui entrent.
J'attends avec impatience le récit du succèsAncalimë a écrit:De mon côté, une fiche de suivi pour la classe a été mise en place avec le PP pour le cours de français, je vous en reparle dans quelques jours pour voir si ça porte ses fruits... suspense... suspense...
- AncalimëNiveau 5
Mitochondrie, pour le trombinoscope, j'ai récupéré ceux de l'année dernière pour mes 5eme et je n'ai pas attendu que les nouveaux arrivent. Il a fallu parcourir toutes les têtes des élèves de 6eme de l'année dernière, mais comme c'est un petit établissement, ça a été assez rapide. J'ai découpé les têtes d'ange de mes élèves et je les ai collées en reconstituant le plan de classe pour savoir directement qui était qui. Ensuite tu contemples le plan de classe avec photos en étant très fière de toi et beaucoup plus sûre de toi pour tomber sur le dos des chieurs.
Une idée pour l'entrée en classe : pourquoi ne pas laisser entrer que les calmes, et ceux qui se bousculent ou ne te disent pas bonjour correctement les laisser à l'extérieur et les faire entrer en dernier. Comme ils sont les plus susceptibles de mettre le bazar dans ton dos pendant que tu salues ceux qui rentrent, il y a moins de risques de troubles s'ils entrent en dernier. J'avais fait ça pour le deuxième cours : tous les garçons étaient restés dehors et seules les filles étaient rentrées (je mettais en place le plan de classe fille/garçon).
Edit : En relisant ton message, je me rends compte que tu laisses déjà ceux qui se bousculent à l'extérieur. Donc mon idée n'est sans doute pas très pertinente. Pourrait-on imaginer de les faire entrer par rangée ? par ordre alphabétique ? Lorsque c'est nouveau, et qu'ils n'entrent pas avec leurs copains, les élèves sont souvent un peu déstabilisés et donc plus calmes.
En fait, je ne sais pas s'il y a une vraie solution à ce problème. Chez moi aussi il y a un laps de temps entre le moment où ils entrent et où ils travaillent. Pour canaliser leur énergie à ce moment là je les laisse debouts, j'attends le silence, puis je leur demande, toujours debouts, de sortir leurs affaires, j'attends de nouveau le silence, puis je leur permets de s'asseoir. Ce n'est pas l'idéal et j'aimerais qu'ils se mettent directement au boulot dans le calme, mais je suis obligée de cadrer ce démarrage et d'attendre d'avoir le silence avant de commencer sinon c'est le bazar.
Une idée pour l'entrée en classe : pourquoi ne pas laisser entrer que les calmes, et ceux qui se bousculent ou ne te disent pas bonjour correctement les laisser à l'extérieur et les faire entrer en dernier. Comme ils sont les plus susceptibles de mettre le bazar dans ton dos pendant que tu salues ceux qui rentrent, il y a moins de risques de troubles s'ils entrent en dernier. J'avais fait ça pour le deuxième cours : tous les garçons étaient restés dehors et seules les filles étaient rentrées (je mettais en place le plan de classe fille/garçon).
Edit : En relisant ton message, je me rends compte que tu laisses déjà ceux qui se bousculent à l'extérieur. Donc mon idée n'est sans doute pas très pertinente. Pourrait-on imaginer de les faire entrer par rangée ? par ordre alphabétique ? Lorsque c'est nouveau, et qu'ils n'entrent pas avec leurs copains, les élèves sont souvent un peu déstabilisés et donc plus calmes.
En fait, je ne sais pas s'il y a une vraie solution à ce problème. Chez moi aussi il y a un laps de temps entre le moment où ils entrent et où ils travaillent. Pour canaliser leur énergie à ce moment là je les laisse debouts, j'attends le silence, puis je leur demande, toujours debouts, de sortir leurs affaires, j'attends de nouveau le silence, puis je leur permets de s'asseoir. Ce n'est pas l'idéal et j'aimerais qu'ils se mettent directement au boulot dans le calme, mais je suis obligée de cadrer ce démarrage et d'attendre d'avoir le silence avant de commencer sinon c'est le bazar.
- mitochondrieNiveau 10
Ah oui, pas bête ! J'aurais sans doute pu me faire tous mes trombi de cette manière, puisque je n'ai pas de 6e !Ancalimë a écrit:Mitochondrie, pour le trombinoscope, j'ai récupéré ceux de l'année dernière pour mes 5eme et je n'ai pas attendu que les nouveaux arrivent. Il a fallu parcourir toutes les têtes des élèves de 6eme de l'année dernière, mais comme c'est un petit établissement, ça a été assez rapide. J'ai découpé les têtes d'ange de mes élèves et je les ai collées en reconstituant le plan de classe pour savoir directement qui était qui. Ensuite tu contemples le plan de classe avec photos en étant très fière de toi et beaucoup plus sûre de toi pour tomber sur le dos des chieurs.
Sinon, pour le reste, je fais comme toi !
Mais cela m'énerve de perdre autant de temps au début de chaque cours, d'autant que j'ai le défaut de prévoir des séances un peu longues... (surtout avec les 5e... ce qu'ils peuvent être lents ! Je n'ai pas l'habitude... ce qui est fait est fait mais pour les chapitres suivants, je vais simplifier au maximum).
Merci pour tes idées, mais j'ai peur que, comme c'est nouveau, cela prenne encore plus de temps.Pourrait-on imaginer de les faire entrer par rangée ? par ordre alphabétique ? Lorsque c'est nouveau, et qu'ils n'entrent pas avec leurs copains, les élèves sont souvent un peu déstabilisés et donc plus calmes.
Hélas !En fait, je ne sais pas s'il y a une vraie solution à ce problème.
Pour gagner un peu de temps, je leur donne les consignes quand ils sont debout et calmés, et quand ils s'assoient, normalement, ils sont censés se mettre au travail.
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