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- AuroreEsprit éclairé
Ronin
Je maintiens que j'ai quelques doutes sérieux sur la nature sincère et désintéressée de bien de ces "erreurs" ou engagements. De manière très prosaïque, le KGB et sa main nourricière n'étaient jamais très loin...
Je maintiens que j'ai quelques doutes sérieux sur la nature sincère et désintéressée de bien de ces "erreurs" ou engagements. De manière très prosaïque, le KGB et sa main nourricière n'étaient jamais très loin...
- JPhMMDemi-dieu
Je n'absous rien. Plus précisément, je m'en fous qu'Aron et Sartre se soient trompé. Et puisque, eux qui ont été jugés mille fois par l'histoire, je préfère les laisser tranquille, tourner la page et regarder le présent en face, certain que juger Sartre est infiniment plus confortable et conformiste que juger le monde dans lequel je vis, et auquel, peu ou prou, je participe. De plus, à force que vouloir plonger dans la honte ceux qui, par passion d'idéal, ont hurlé fort dans l'espace public et se sont trompés, parfois lourdement, nous vivons aujourd'hui où plus personne n'ose hurler, tétanisés que nous sommes par la peur.Aurore a écrit:Il me semble un peu facile d'absoudre a posteriori quelques grands esprits qui, ayant exercé une réelle influence sur l'opinion (contrairement à nous, simples mortels), ont préféré persévérer dans leurs "illusions" de manière à protéger cyniquement leurs intérêts de groupe.JPhMM a écrit:Et ?Aurore a écrit:Les témoignages à charge ne manquèrent pourtant pas, et ce dès le début : on ne peut guère soutenir qu'on ne savait pas.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- AuroreEsprit éclairé
De là à considérer que l'amnésie et le repli sur soi, si caractéristiques de notre époque, permettraient de mieux juger le monde dans lequel on vit...JPhMM a écrit:
Je n'absous rien. Plus précisément, je m'en fous qu'Aron et Sartre se soient trompé. Et puisque, eux qui ont été jugés mille fois par l'histoire, je préfère les laisser tranquille, tourner la page et regarder le présent en face, certain que juger Sartre est infiniment plus confortable et conformiste que juger le monde dans lequel je vis, et auquel, peu ou prou, je participe.
Encore une fois, il ne s'agit pas de se contenter de ressasser les erreurs du passé, commises par passion d'idéal ou par intérêt, mais de les intégrer dans une réflexion sur ce qui a lieu ici et maintenant. C'est ce recul qui manque, me semble-t-il, à bien de nos hommes politiques ou journalistes.
L'indignation n'est-elle pas devenue, tout au contraire, un lieu commun dans nos démocraties d'opinion ?JPhMM a écrit:De plus, à force que vouloir plonger dans la honte ceux qui, par passion d'idéal, ont hurlé fort dans l'espace public et se sont trompés, parfois lourdement, nous vivons aujourd'hui où plus personne n'ose hurler, tétanisés que nous sommes par la peur.
- RoninMonarque
Oui enfin quand les hurlements en question étaient des appels à la violence ou au contraire des absolutions de criminels avérés ( les goulags ? mais non l'urss est le paradis des travailleurs...) eh bien moi désolé ça me pose problème. D'où les hurlements d'aujourd'hui n'ont plus de portée. Si vous ne voyez pas qu'il y a un lien direct, vous pouvez toujours jugez le monde actuel tout seul dans le vide...
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- philannDoyen
Mais surtout, pourquoi ne pas plutôt tenter de sortir de cette alternative imbécile entre Sartre et Aron?
Et sans réhabilité Sartre à vos yeux, franchement limiter ou ne parler que de ces "erreurs" d'engagement... ça quand même allez très vite en besogne. Quid de "L'être et le néant" ? Et si on veut vraiment opposer les deux frontalement, alors qu'est-ce qu'Aron a écrit de comparable intellectuellement?
Intellectuel n'est pas maître à penser, leurs erreurs respectives leur appartiennent, leur véritable pensée peut peut-être m'apporter...un peu.
Et sans réhabilité Sartre à vos yeux, franchement limiter ou ne parler que de ces "erreurs" d'engagement... ça quand même allez très vite en besogne. Quid de "L'être et le néant" ? Et si on veut vraiment opposer les deux frontalement, alors qu'est-ce qu'Aron a écrit de comparable intellectuellement?
Intellectuel n'est pas maître à penser, leurs erreurs respectives leur appartiennent, leur véritable pensée peut peut-être m'apporter...un peu.
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2014-2015: poste fixe dans les Hauts de Seine
2013-2014: certifiée stagiaire dans les Hauts de Seine
2011-2013: prof. contractuelle dans l'Essonne
- RobinFidèle du forum
Je reviens rapidement sur Fienkielkraut et j'essaye de me mettre deux secondes à la place de ce garçon, manifestement porté vers la méditation et la pensée (cf. sa passion pour Hannah Arendt) et son métier de professeur de philosophie et qui se trouve dans l'obligation, de par son autre métier de chroniqueur (du grec chronos = temps) de se plonger corps et âme dans l'actualité (id est, il faut bien le dire, dans la bêtise et la barbarie ordinaire et extraordinaire), là où d'autres se réfugient dans les livres, l'amitié et la pensée (le jardin d’Épicure).
Il y a effectivement de quoi en tomber malade pour des cœurs moins accrochés.
A propos de notre devoir par rapport au présent, je suis entièrement d'accord. Il y a un logion évangélique auquel fait référence René Girard (je cite de mémoire) : "si nous avions vécu du temps de nos pères, nous n'aurions pas agi comme eux en assassinant les prophètes, mais je vous le dis en vérité, vous faites la même chose que vos pères".
Notre problème n'est plus de savoir qui avait raison de Sartre ou d'Aron (notez tout de même qu'ils se sont accordés sur les boat people), mais d'affronter les questions de notre époque, qui ne sont pas les mêmes.
La tentation est triple : soit de se réfugier dans la tour d'ivoire de la pensée, mais en oubliant les deux autres fonctions de l'esprit : la volonté et le jugement, soit nous plonger corps et âme dans le fleuve du temps en approuvant aveuglément la moindre manifestation de la "modernité", soit, comme le fait Finkie (et d'autres) être dans la réprobation permanente et le pessimisme.
Ceci dit, la frontière passe aussi bien à l'intérieur de nous-mêmes (je veux dire que nous cédons tour à tour à chacune de ces tentations). J'aime bien le "remède" d'Antonio Gramsci : "pessimisme de la pensée, optimisme de la volonté."
Il y a effectivement de quoi en tomber malade pour des cœurs moins accrochés.
A propos de notre devoir par rapport au présent, je suis entièrement d'accord. Il y a un logion évangélique auquel fait référence René Girard (je cite de mémoire) : "si nous avions vécu du temps de nos pères, nous n'aurions pas agi comme eux en assassinant les prophètes, mais je vous le dis en vérité, vous faites la même chose que vos pères".
Notre problème n'est plus de savoir qui avait raison de Sartre ou d'Aron (notez tout de même qu'ils se sont accordés sur les boat people), mais d'affronter les questions de notre époque, qui ne sont pas les mêmes.
La tentation est triple : soit de se réfugier dans la tour d'ivoire de la pensée, mais en oubliant les deux autres fonctions de l'esprit : la volonté et le jugement, soit nous plonger corps et âme dans le fleuve du temps en approuvant aveuglément la moindre manifestation de la "modernité", soit, comme le fait Finkie (et d'autres) être dans la réprobation permanente et le pessimisme.
Ceci dit, la frontière passe aussi bien à l'intérieur de nous-mêmes (je veux dire que nous cédons tour à tour à chacune de ces tentations). J'aime bien le "remède" d'Antonio Gramsci : "pessimisme de la pensée, optimisme de la volonté."
- JPhMMDemi-dieu
Aurore a écrit:De là à considérer que l'amnésie et le repli sur soi, si caractéristiques de notre époque, permettraient de mieux juger le monde dans lequel on vit...
J'ai l'impression que nous ne parlons pas tout à fait de la même chose.Ronin a écrit:Oui enfin quand les hurlements en question étaient des appels à la violence ou au contraire des absolutions de criminels avérés ( les goulags ? mais non l'urss est le paradis des travailleurs...) eh bien moi désolé ça me pose problème.
Je vous prie de m'excuser, donc.
Je rajouterai donc simplement, que malgré toutes ses erreurs et ses défauts, et même si souvent je ne suis pas d'accord avec lui, j'ai quelque affection pour Finkielkraut car sa voix est d'une sincérité et d'un courage, si rares qu'ils en sont surannés, au point qu'il se fiche pas mal de hurler des idées qui ne seraient ni conventionnelles, ni convenues, ni parfois même convenables. Car ce qui convenable aujourd'hui est décidément bien trop suspect. Ce en quoi je le rejoins.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- JPhMMDemi-dieu
Exactement.Robin a écrit:Notre problème n'est plus de savoir qui avait raison de Sartre ou d'Aron (notez tout de même qu'ils se sont accordés sur les boat people), mais d'affronter les questions de notre époque, qui ne sont pas les mêmes.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- CondorcetOracle
L'analyse de Robin comme celle de Jph m'apparaissent fort pertinentes. Alain Finkielkraut a une qualité première de mes yeux : celle de vouloir penser envers et contre tout, le plus souvent en restant honnête avec lui-même. Le plus troublant pour moi consiste à éprouver une certaine admiration pour l'homme alors que nos positions dans le champ, nos idées, notre ethos nous séparent.
- CondorcetOracle
JPhMM a écrit:Exactement.Robin a écrit:Notre problème n'est plus de savoir qui avait raison de Sartre ou d'Aron (notez tout de même qu'ils se sont accordés sur les boat people), mais d'affronter les questions de notre époque, qui ne sont pas les mêmes.
Il s'agit plus d'une réconciliation tardive, très médiatisée, au crépuscule de la vie de Sartre sous l'égide de VGE et consorts qu'autre chose. Plus significative est leur participation commune (avec Merleau-Ponty et Gandillac) aux débuts des Temps modernes.
- JPhMMDemi-dieu
Intervention très révélatrice de tous les phénomènes, complexes et pluriels et tragiques, qui furent énoncés par tous ici.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- RobinFidèle du forum
On entend bien en écoutant F. où est le problème. F. parle en philosophe le langage de la raison et de la mesure, Dieudonné celui de la passion, de l'enracinement culturel et du "Volkgeist" et du combat contre Israël où tous les arguments sont bons, même les pires ; dialogue de sourds.
On voit bien aussi le double poids et la double mesure. F. n'a pas le droit de dire ce que disent tous les intellectuels antillais sur les méfaits de l'assistanat, même s'il ne parle pas de l'assistanat, mais du double langage de la révolte et de l'assistanat.
Il n'a pas non plus le droit de dire ce que savent tous les historiens sérieux sur l'existence d'une traite négrière noire et arabe. Dieudonné, en échange a le droit de tenir des propos pour lesquels n'importe quel "blanc" (Le Pen par exemple) serait jeté en prison.
Mais le problème est compliqué par le fait que même l'intellectuel le plus "raisonnable" ne tient jamais tout à fait le langage de la pure raison et que F. , par exemple, est tenu à la solidarité avec l’État d'Israël et avec les Juifs du monde entier qui savent très bien sur quoi peut déboucher l'accusation de Dieudonné selon laquelle "ce sont les Juifs qui ont organisé la traite négrière".
Nous avons tous un jour ou l'autre été confrontés à des situations de ce genre (par exemple avec un élève ou des parents... ou sa femme ) et la seule solution, souvent, est de mettre son indignation dans sa poche et de lâcher prise.
On voit bien aussi le double poids et la double mesure. F. n'a pas le droit de dire ce que disent tous les intellectuels antillais sur les méfaits de l'assistanat, même s'il ne parle pas de l'assistanat, mais du double langage de la révolte et de l'assistanat.
Il n'a pas non plus le droit de dire ce que savent tous les historiens sérieux sur l'existence d'une traite négrière noire et arabe. Dieudonné, en échange a le droit de tenir des propos pour lesquels n'importe quel "blanc" (Le Pen par exemple) serait jeté en prison.
Mais le problème est compliqué par le fait que même l'intellectuel le plus "raisonnable" ne tient jamais tout à fait le langage de la pure raison et que F. , par exemple, est tenu à la solidarité avec l’État d'Israël et avec les Juifs du monde entier qui savent très bien sur quoi peut déboucher l'accusation de Dieudonné selon laquelle "ce sont les Juifs qui ont organisé la traite négrière".
Nous avons tous un jour ou l'autre été confrontés à des situations de ce genre (par exemple avec un élève ou des parents... ou sa femme ) et la seule solution, souvent, est de mettre son indignation dans sa poche et de lâcher prise.
- philannDoyen
Perso j'en ai un peu marre d'entendre des gens à l'antenne et qui publient en prime sans difficulté dire "qu'ils n'ont pas le droit de dire ce qu'ils disent"!!!
Il y a un moment où ça frise quand même le ridicule!
Après sur la dénonciation de Dieudonné et surtout pour le taclage en règle de Libération, je ne peux qu'approuver. Mais on va pas s'amuser à mettre en parallèle Fink. et Dieud. non plus.
Mais là encore, même cette dénonciation, il n'est pas tout seul... et cette posture du héros tragique courageux me fatigue...
Il y a un moment où ça frise quand même le ridicule!
Après sur la dénonciation de Dieudonné et surtout pour le taclage en règle de Libération, je ne peux qu'approuver. Mais on va pas s'amuser à mettre en parallèle Fink. et Dieud. non plus.
Mais là encore, même cette dénonciation, il n'est pas tout seul... et cette posture du héros tragique courageux me fatigue...
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- InvitéInvité
C'est une posture qui me fatigue bien souvent aussi, y compris chez Finkielkraut quand il exagère.
Il n'empêche qu'il s'en prend plein la poire pour pas un rond, et souvent pour de mauvaises raisons, par des gens qui prennent un malin plaisir à citer des passages hors de leur contexte d'origine pour s'en servir dans leur lutte antiraciste tout aussi médiatique (donc bon le coup de la banalisation du racisme hein...) et pas toujours désintéressée.
Taper sur Finkielkraut sans l'avoir lu juste parce que c'est tendance est devenu un sport de haute compétition pratiqué par trop de gens.
Après, c'est s$ur que Finky devrait lâcher un peu l'affaire.
1) Pour son propre bien, les idées fixes c'est pas bon.
2) il arrêtera sans doute de dire des âneries plus grosses que lui.
Il n'empêche qu'il s'en prend plein la poire pour pas un rond, et souvent pour de mauvaises raisons, par des gens qui prennent un malin plaisir à citer des passages hors de leur contexte d'origine pour s'en servir dans leur lutte antiraciste tout aussi médiatique (donc bon le coup de la banalisation du racisme hein...) et pas toujours désintéressée.
Taper sur Finkielkraut sans l'avoir lu juste parce que c'est tendance est devenu un sport de haute compétition pratiqué par trop de gens.
Après, c'est s$ur que Finky devrait lâcher un peu l'affaire.
1) Pour son propre bien, les idées fixes c'est pas bon.
2) il arrêtera sans doute de dire des âneries plus grosses que lui.
- neomathÉrudit
Sachant que :Robin a écrit:
Il n'a pas non plus le droit de dire ce que savent tous les historiens sérieux sur l'existence d'une traite négrière noire et arabe.
1) Finkielkraut n'ouvre jamais la bouche sur la traite négrière sans évoquer la traite arabe.
2) Que Finkielkraut a toujours, à ce jour, table ouverte dans les médias avec émission perso + invitations régulières dans les autres.
Que veut dire, concrètement ce "il n'a pas le droit de dire" ?
Pouvez vous éclairer ma lanterne sur les terribles sanctions que Finkielkraut a subi pour avoir courageusement brisé le tabou de la traite arabe ?
Remarque en passant. Si vous aviez lu un quelconque des ouvrages classiques sur l'histoire de l'Afrique tels que ceux de Basil Davidson ou de Coquery-Vidrovitch vous comprendriez à quel point la rhétorique de Finkielkraut sur la traite-dont-on-n'a-pas-le-droit-de-parler est ridicule.
- InvitéInvité
Concrètement, ça veut dire qu'il se fait copieusement insulter. Et c'est vrai...
Qu'il cherche un peu parfois ne change rien à l'affaire. Sinon:
1) Ca s'explique par le fait que Finkielkraut ne parle jamais de la traite négrière en tant que telle (c'est important de le préciser, parce que ta phrase est un raccourci qu'on pourrait comprendre de travers) mais de la manière dont on traite le sujet. Ce qui explique qu'il mette l'accent sur ce qu'il ressent comme un déséquilibre dans le traitement du sujet, et surtout (voire plutôt) dans la manière dont il est perçu par l'opinion. Il ne m'apparaît pas choquant de dire qu'il est difficile de parler de la traite négrière arabe sans être pris à parti dans une guérilla mémorielle bien pénible et dangereuse.
2) C'est vrai. Je ne crois pas que Finky pense qu'on lui interdit de parler, mais plutôt que chacune de ses prises de parole (dont certaines sont très bêtes, encore une fois) est suivi d'un concert d'insultes voire de menaces (ben oui, sur Internet comme ailleurs, il y a des malades).
Qu'il cherche un peu parfois ne change rien à l'affaire. Sinon:
1) Ca s'explique par le fait que Finkielkraut ne parle jamais de la traite négrière en tant que telle (c'est important de le préciser, parce que ta phrase est un raccourci qu'on pourrait comprendre de travers) mais de la manière dont on traite le sujet. Ce qui explique qu'il mette l'accent sur ce qu'il ressent comme un déséquilibre dans le traitement du sujet, et surtout (voire plutôt) dans la manière dont il est perçu par l'opinion. Il ne m'apparaît pas choquant de dire qu'il est difficile de parler de la traite négrière arabe sans être pris à parti dans une guérilla mémorielle bien pénible et dangereuse.
2) C'est vrai. Je ne crois pas que Finky pense qu'on lui interdit de parler, mais plutôt que chacune de ses prises de parole (dont certaines sont très bêtes, encore une fois) est suivi d'un concert d'insultes voire de menaces (ben oui, sur Internet comme ailleurs, il y a des malades).
- philannDoyen
article du Monde Diplo
Pour avoir l'autre version...
Pour avoir l'autre version...
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- InvitéInvité
Eh ben justement, cet article, je l'ai détesté (et je n'ai plus jamais racheté le Diplo après ça).
Voilà, insulte gratuite à l'appui. Finkielkraut a parfaitement le droit de soutenir Sarkozy (surtout que c'était en 2007) si ça lui chante sans être cloué au pilori. Même si Sarkozy m'a toujours répugné.Dans le 9-3, on appelle ce genre de personnage un « bouffon ». On sait maintenant que c’est celui du roi. Ou plutôt de celui qu’il espère voir régner…
- AuroreEsprit éclairé
Article très tendancieux (comme souvent dans cette revue s'agissant du sujet), pour ne pas dire immonde. AF n'a ainsi jamais "encensé" Fallaci, et le reste à l'avenant...philann a écrit:article du Monde Diplo
Pour avoir l'autre version...
- InvitéInvité
Oui, en plus d'être un ramassis d'insultes, il est mensonger cet article...
- philannDoyen
Aurore a écrit:Article très tendancieux (comme souvent dans cette revue s'agissant du sujet), pour ne pas dire immonde. AF n'a ainsi jamais "encensé" Fallaci, et le reste à l'avenant...philann a écrit:article du Monde Diplo
Pour avoir l'autre version...
Disons qu'il a eu la critique modeste et tardive...
Personnellement je lis le Monde Diplomatique (contrairement au Monde) et je m'en porte très bien. C'est l'un des rares journaux français à avoir "des plumes", des auteurs d'articles souvent universitaires ET souvent originaires du pays dont il est question dans l'article.
J'ai pas encore trouvé la même chose ailleurs, et c'est pas faute de chercher.
- JohnMédiateur
Mais personne ne le force à se plonger dans l'actualité, et s'il est malade, il y a des maisons pour ça.Je reviens rapidement sur Fienkielkraut et j'essaye de me mettre deux secondes à la place de ce garçon, manifestement porté vers la méditation et la pensée (cf. sa passion pour Hannah Arendt) et son métier de professeur de philosophie et qui se trouve dans l'obligation, de par son autre métier de chroniqueur (du grec chronos = temps) de se plonger corps et âme dans l'actualité (id est, il faut bien le dire, dans la bêtise et la barbarie ordinaire et extraordinaire), là où d'autres se réfugient dans les livres, l'amitié et la pensée (le jardin d’Épicure).
Il y a effectivement de quoi en tomber malade pour des cœurs moins accrochés.
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- RobinFidèle du forum
John a écrit:Mais personne ne le force à se plonger dans l'actualité, et s'il est malade, il y a des maisons pour ça.Je reviens rapidement sur Fienkielkraut et j'essaye de me mettre deux secondes à la place de ce garçon, manifestement porté vers la méditation et la pensée (cf. sa passion pour Hannah Arendt) et son métier de professeur de philosophie et qui se trouve dans l'obligation, de par son autre métier de chroniqueur (du grec chronos = temps) de se plonger corps et âme dans l'actualité (id est, il faut bien le dire, dans la bêtise et la barbarie ordinaire et extraordinaire), là où d'autres se réfugient dans les livres, l'amitié et la pensée (le jardin d’Épicure).
Il y a effectivement de quoi en tomber malade pour des cœurs moins accrochés.
John, vous n'êtes pas gentil !
- RobinFidèle du forum
holderfar a écrit:Concrètement, ça veut dire qu'il se fait copieusement insulter. Et c'est vrai...
Qu'il cherche un peu parfois ne change rien à l'affaire. Sinon:
1) Ça s'explique par le fait que Finkielkraut ne parle jamais de la traite négrière en tant que telle (c'est important de le préciser, parce que ta phrase est un raccourci qu'on pourrait comprendre de travers) mais de la manière dont on traite le sujet. Ce qui explique qu'il mette l'accent sur ce qu'il ressent comme un déséquilibre dans le traitement du sujet, et surtout (voire plutôt) dans la manière dont il est perçu par l'opinion. Il ne m'apparaît pas choquant de dire qu'il est difficile de parler de la traite négrière arabe sans être pris à parti dans une guérilla mémorielle bien pénible et dangereuse.
2) C'est vrai. Je ne crois pas que Finky pense qu'on lui interdit de parler, mais plutôt que chacune de ses prises de parole (dont certaines sont très bêtes, encore une fois) est suivi d'un concert d'insultes voire de menaces (ben oui, sur Internet comme ailleurs, il y a des malades).
Pas mieux ! Platon a déjà montré l'infériorité du philosophe (Socrate), soucieux de peser chaque mot sur les balances d'or de la pensée et le "fort en gueule" (Callisthènes)... Et à cette époque, il n'y avait pas encore la Télévision et Internet.
- RobinFidèle du forum
Errata : face au "fort en gueule"
- AuroreEsprit éclairé
De même qu'en cas d'excès d'aigreur, il existe des médicaments.John a écrit:Mais personne ne le force à se plonger dans l'actualité, et s'il est malade, il y a des maisons pour ça.Je reviens rapidement sur Fienkielkraut et j'essaye de me mettre deux secondes à la place de ce garçon, manifestement porté vers la méditation et la pensée (cf. sa passion pour Hannah Arendt) et son métier de professeur de philosophie et qui se trouve dans l'obligation, de par son autre métier de chroniqueur (du grec chronos = temps) de se plonger corps et âme dans l'actualité (id est, il faut bien le dire, dans la bêtise et la barbarie ordinaire et extraordinaire), là où d'autres se réfugient dans les livres, l'amitié et la pensée (le jardin d’Épicure).
Il y a effectivement de quoi en tomber malade pour des cœurs moins accrochés.
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