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Pour ou contre la perspective actionnelle ?
- InviteeFVénérable
C'est une façon de voir les choses.
Pour ma part, je visualise une "dose" d'actionnel que j'essaie d'injecter, en partie pour me donner bonne conscience car on l'attend de moi, et en partie car je pense qu'il est enrichissant pour les élèves de diversifier la façon de faire.
The spoonful of sugar... mais pour moi cela reste anecdotique. De quoi "égayer" un peu de temps à autre, une activité ludique ponctuelle. Je ne me sentirais pas capable de faire ça au quotidien, et uniquement ça. Pas l'étoffe d'un GO comme disait (je crois) Dulcinea.
Le faire au moment de la tâche finale ?
Pas de problème. La perspective actionnelle devient aisément un prétexte pour faire produire quelque chose aux élèves. Donc ça passe. Mais comme tenant et aboutissant de tout, fil conducteur et point de départ ex nihilo, j'ai du mal à m'y faire...
Il est vrai que c'est une vision très perso et que mes propositions pour le sondage sont tous sauf optimales (dommage qu'on ne puisse pas les éditer)
Pour ma part, je visualise une "dose" d'actionnel que j'essaie d'injecter, en partie pour me donner bonne conscience car on l'attend de moi, et en partie car je pense qu'il est enrichissant pour les élèves de diversifier la façon de faire.
The spoonful of sugar... mais pour moi cela reste anecdotique. De quoi "égayer" un peu de temps à autre, une activité ludique ponctuelle. Je ne me sentirais pas capable de faire ça au quotidien, et uniquement ça. Pas l'étoffe d'un GO comme disait (je crois) Dulcinea.
Le faire au moment de la tâche finale ?
Pas de problème. La perspective actionnelle devient aisément un prétexte pour faire produire quelque chose aux élèves. Donc ça passe. Mais comme tenant et aboutissant de tout, fil conducteur et point de départ ex nihilo, j'ai du mal à m'y faire...
Il est vrai que c'est une vision très perso et que mes propositions pour le sondage sont tous sauf optimales (dommage qu'on ne puisse pas les éditer)
- InvitéInvité
Je vois que l'évocation de Lévy & Lévy, deux beaux exemples de tache finale, a fait son petit effet.
Sinon, je me suis replongée dans mon "cours" de "didactique" de prépa concours pour trouver des extraits savoureux, et c'est encore pire que dans mes souvenirs: le résultat est une bouillie intellectuelle infâme, mais le type qui a pondu l'article, Claude Springer pour ne pas le nommer, se permet de s'appuyer, entre autres, sur Habermas, qui serait fort marri d'apprendre à qui peut bien profiter son oeuvre. Pour faire court, parce que cette relecture m'a donné la nausée (du coup, je comprends rétrospectivement d'autant mieux pourquoi j'ai autant séché l'IUFM), le bonhomme veut aller encore plus loin que le CECRL ( ) et généraliser la pédagogie de projet en incluant des critères purement sociaux dans l'évaluation (travail en équipe....). Les trucs communicationnels, c'est pour les vieux et les enfants timides sont désormais interdits. A vomir...
Sinon, pour rebondir sur ton post, kensington, j'avais bien compris la réponse 2 dans le sens où tu l'interprètes, une séquence actionnelle sur quelque chose qui fait sens étant, à mon sens, une possibilité de varier son cours parfois intéressante.
Sinon, je me suis replongée dans mon "cours" de "didactique" de prépa concours pour trouver des extraits savoureux, et c'est encore pire que dans mes souvenirs: le résultat est une bouillie intellectuelle infâme, mais le type qui a pondu l'article, Claude Springer pour ne pas le nommer, se permet de s'appuyer, entre autres, sur Habermas, qui serait fort marri d'apprendre à qui peut bien profiter son oeuvre. Pour faire court, parce que cette relecture m'a donné la nausée (du coup, je comprends rétrospectivement d'autant mieux pourquoi j'ai autant séché l'IUFM), le bonhomme veut aller encore plus loin que le CECRL ( ) et généraliser la pédagogie de projet en incluant des critères purement sociaux dans l'évaluation (travail en équipe....). Les trucs communicationnels, c'est pour les vieux et les enfants timides sont désormais interdits. A vomir...
Sinon, pour rebondir sur ton post, kensington, j'avais bien compris la réponse 2 dans le sens où tu l'interprètes, une séquence actionnelle sur quelque chose qui fait sens étant, à mon sens, une possibilité de varier son cours parfois intéressante.
- kensingtonEsprit éclairé
@lo*vi
Je n'ai pas de souci avec ce que tu proposes, loin de là. Je voulais dire que ça ne correspond sans doute pas à la définition de l'actionnel pour les théoriciens de la chose.
Mais ce que tu décris est tout à fait faisable oui.
Je n'ai pas de souci avec ce que tu proposes, loin de là. Je voulais dire que ça ne correspond sans doute pas à la définition de l'actionnel pour les théoriciens de la chose.
Mais ce que tu décris est tout à fait faisable oui.
- philannDoyen
Non mais la définition pour les théoriciens est tellement dingue que je serais très curieuse de rencontrer quelqu'un essayant de le mettre en place.
Histoire de pleurer: Vous saviez vous que vous étiez des "éducommunicateurs"?? (tiré du manuel de survie de l'enseignant, celui là même qui a eu un prix!!!)
Kensington: d'accord avec ton résumé de l'actionnel.
Histoire de pleurer: Vous saviez vous que vous étiez des "éducommunicateurs"?? (tiré du manuel de survie de l'enseignant, celui là même qui a eu un prix!!!)
Ca c'est très très vrai. Et malheur à celui qui n'a pas les aptitudes sociales attendues en ce XXI eme siècle (présentant bien, parlant sans difficulté, bien intégré parmi ses camarades etc...) Quand on évalue plus les connaissances...on juge les individus! :|les enfants timides sont désormais interdits. A vomir...
Kensington: d'accord avec ton résumé de l'actionnel.
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2014-2015: poste fixe dans les Hauts de Seine
2013-2014: certifiée stagiaire dans les Hauts de Seine
2011-2013: prof. contractuelle dans l'Essonne
- InvitéInvité
Malheureusement j'en ai vu un certain nombre, des gens qui essaient d'appliquer systématiquement la démarche, et ils sont très contents d'eux....
Cela dit, tant qu'on ne les voit pas directement à l'oeuvre, ça reste du flan.
J'avais oublié cette expression utilisée par François Muller tiens, il ne dit pas que des conneries dans son livre, mais quand il y en a, elles sont d'autant plus grosses...
Cela dit, tant qu'on ne les voit pas directement à l'oeuvre, ça reste du flan.
J'avais oublié cette expression utilisée par François Muller tiens, il ne dit pas que des conneries dans son livre, mais quand il y en a, elles sont d'autant plus grosses...
- philannDoyen
Je pense que le livre de Muller est très utile pourvu de ne prendre avec distance parce que ça donne en synthèse tout ce à quoi on peut avoir droit. (faut toujours connaître l'ennemi ) et décrypter la néo-langue pédago et les sous-entendus théoriques à chaque discours...c'est pas inutile!
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- InvitéInvité
Oui, c'est le premier livre que j'ai lu sur le sujet (avant même d'avoir le concours), et ça m'a permis de me faire une petite idée de la mode actuelle, mais aussi quelques petites idées par-ci,par-là...
Celui que je ne supporte pas, vraiment, même si j'ai un de ses bouquins et que je me force à le lire, c'est Perrenoud. C'est juste et ça rejoint la plupart des dérives que l'on subit en LV, notamment sur l'éclatement des groupes-classes.
Celui que je ne supporte pas, vraiment, même si j'ai un de ses bouquins et que je me force à le lire, c'est Perrenoud. C'est juste et ça rejoint la plupart des dérives que l'on subit en LV, notamment sur l'éclatement des groupes-classes.
- InvitéOHabitué du forum
Un des problèmes essentiels de cette méthode est qu'elle présuppose la motivation des "apprenants". Je pense qu'elle est parfaite (disons très bien) pour des personnes adultes motivées et constamment sollicitées, mais qu'elle est totalement irréaliste pour des ados au niveau problématique (pour rester poli) et las, las, las...
L'autre désavantage flagrant est la portion congrue réservée à la grammaire. On comprend rien à ce qu'y disent! Deux fautes par ligne, au bas mot! Je ne prône pas le retour des "patterns" rabâchés au fil des ans, mais un bon drill, de ci, de là, permettrait l'acquisition d'automatismes.
Et puis je veux bien, l'élève qui se forme lui même etc., mais souvent ce qu'ils nous disent est d'une indigence à pleurer. Or, mon inspecteur m'a reproché d'apporter trop de choses dans ma trace écrite. Mais que faire si ces petits crétins ne vous disent rien?Je remarque qu'on est à peu près tous d'accord dans ce sondage pour une perspective actionnelle limitée (c'est le cas pour toute l'équipe d'anglais du lycée où j'étais postée l'an dernier, ainsi que des autres stagiaires d'anglais, tout le monde est d'accord pour souligner les insuffisances de la méthode dans les circonstances du monde réel), alors que nos inspecteurs sont des enragés limite fous furieux de l'actionnel . C'est troublant. Est ce que vos inspecteurs aussi y croient dur comme fer? Comment expliquer cette coupure entre les collègues et l'inspection? L'inspection vit-elle dans un rêve?
Je devrais ouvrir un topic sur le sujet...- LédisséEsprit sacré
Justinien a écrit:.L'inspection vit-elle dans un rêve?
Je ne résiste pas : http://foodamour.free.fr/index.php?post/2011/02/01/Eh-la-qui-voila-Inspecteur-Gadget
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Life is what happens to you while you're making other plans. John Lennon
Life is not governed by will or intention. Life is a question of nerves, and fibres, and slowly built-up cells in which thought hides itself and passion has its dreams. Oscar Wilde
Bien que femme, je me suis permis_ / demandé_ / rendu_ compte / fait_ désirer... etc._
- kensingtonEsprit éclairé
Je ne pense pas qu'ils soient tous du même avis. J'avais ouvert il y a un moment maintenant un topic sur les textes de Mme Lhérété et sur certains points, c'est d'une autre teneur, franchement. Je pense d'ailleurs qu'elle est à l'origine du paragaphe sur "l'accès à la langue d'évocation" dans le programme du palier 1.
Ce qui paraît assez incompréhensible finalement, c'est de voir que l'alignement sur le CECRL a d'abord uniformisé tous les programmes de langues (ce n'était pas le cas avant) et accouché d'une démarche unique de cours qu'on retrouve dans tous les manuels de toutes les LV alors que le Cadre lui-même, tout en parlant d'actionnel, ne prescript aucune façon particulière de faire cours mais fournit d'abord des échelles de niveau pour l'évaluation.
Alors qui en haut lieu a réussi à imposer ça à tout le monde, ça serait en effet intéressant de le savoir.
Ce qui paraît assez incompréhensible finalement, c'est de voir que l'alignement sur le CECRL a d'abord uniformisé tous les programmes de langues (ce n'était pas le cas avant) et accouché d'une démarche unique de cours qu'on retrouve dans tous les manuels de toutes les LV alors que le Cadre lui-même, tout en parlant d'actionnel, ne prescript aucune façon particulière de faire cours mais fournit d'abord des échelles de niveau pour l'évaluation.
Alors qui en haut lieu a réussi à imposer ça à tout le monde, ça serait en effet intéressant de le savoir.
- lalilalaEmpereur
je n'ai pas tout lu mais je suis tout à fait d'accord avec toi Justinien
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Nuestra vida es un círculo dantesco.
Mon blog
- kensingtonEsprit éclairé
J'en reviens à un de mes posts plus haut. Pour ceux, nombreux, qui ont choisi la réponse 2 du sondage: comment voyez-vous ce minimum d'actionnel dans une approche traditionnelle?
Je demande car ça ne me semble pas vraiment possible vu le côté "package tout compris" de l'actionnel.
Alors serait-ce?
- quelques séquences actionnelles en alternance avec des séquences/cours traditionnels? Et en quoi consistent alors ces derniers?
- ou des séquences mêlant activités différentes, certaines actionnelles, certaines plus classiques? Pour moi, ça ne serait pas de l'actionnel ça (mais ça ne me déange pas, hein) mais des activités communicatives parmi d'autres tout simplement (que l'on pourrait faire passer pour des tâches finales éventuellement), version programmes collège précédents plus ou moins.
Vous pouvez aussi détailler vos pratiques dans le topic créé par MelanieSLB, "Travailler autrement qu'en séquence en LVE?".
Je demande car ça ne me semble pas vraiment possible vu le côté "package tout compris" de l'actionnel.
Alors serait-ce?
- quelques séquences actionnelles en alternance avec des séquences/cours traditionnels? Et en quoi consistent alors ces derniers?
- ou des séquences mêlant activités différentes, certaines actionnelles, certaines plus classiques? Pour moi, ça ne serait pas de l'actionnel ça (mais ça ne me déange pas, hein) mais des activités communicatives parmi d'autres tout simplement (que l'on pourrait faire passer pour des tâches finales éventuellement), version programmes collège précédents plus ou moins.
Vous pouvez aussi détailler vos pratiques dans le topic créé par MelanieSLB, "Travailler autrement qu'en séquence en LVE?".
- InvitéInvité
@Justinien: Là où je crois que ça pose problème justement, c'est que les théoriciens de cette perspective partent du principe qu'elle est un puissant facteur de motivation pour les élèves, parce que c'est concret blablabla. Partir des centres d'intérêt de l'élève. Du mauvais Rousseau... L'ennui avec cette méthode, c'est qu'elle demande un minimum de prérequis langagiers, et ça, la plupart des élèves ne l'ont pas... La motivation ne peut pas naître quand l'élève est en permanence confronté à des difficultés qui lui paraissent insurmontables. D'où des productions décevantes, bien souvent.
- InvitéInvité
Moi ce serait une ou deux séquences actionnelles mêlées à d'autres plus classiques, et sur des trucs qui fassent sens, si possible: en amont d'un voyage par exemple, ou d'une sortie. Le reste, ça ne sert à rien.kensington a écrit:J'en reviens à un de mes posts plus haut. Pour ceux, nombreux, qui ont choisi la réponse 2 du sondage: comment voyez-vous ce minimum d'actionnel dans une approche traditionnelle?
Je demande car ça ne me semble pas vraiment possible vu le côté "package tout compris" de l'actionnel.
Alors serait-ce?
- quelques séquences actionnelles en alternance avec des séquences/cours traditionnels? Et en quoi consistent alors ces derniers?
- ou des séquences mêlant activités différentes, certaines actionnelles, certaines plus classiques? Pour moi, ça ne serait pas de l'actionnel ça (mais ça ne me déange pas, hein) mais des activités communicatives parmi d'autres tout simplement (que l'on pourrait faire passer pour des tâches finales éventuellement), version programmes collège précédents plus ou moins.
Vous pouvez aussi détailler vos pratiques dans le topic créé par MelanieSLB, "Travailler autrement qu'en séquence en LVE?".
- InvitéOHabitué du forum
LadyC: c'est tellement ça. Mais je ne sais pas s'il faut rire ou pleurer, parce que ce à quoi ils croient, ils y croient dur comme fer.
- InvitéOHabitué du forum
Holdefar: je n'ai rien contre a priori partir des centres d'intérêts des élèves, mais c'est un peu limité. On est aussi là pour leur montrer qu'il y a autre chose dans la vie que les célébrités, les top models, le maquillage, les smart phones, que sais-je... Le puissant facteur de motivation, bon, cette fois, j'opte pour le rire.
- InvitéInvité
Ah oui, je suis bien d'accord sur la démarche à partir des centres d'intérêt, pratiqué systématiquement, c'est même un non sens en langue vivante, où il s'agit d'aller à la rencontre de ce qui est différent de soi...
- Jim ThompsonExpert
je penche pour la 2ème proposition en gommant actionnelle et en mettant "avec l'élève un peu plus actif"kensington a écrit:J'en reviens à un de mes posts plus haut. Pour ceux, nombreux, qui ont choisi la réponse 2 du sondage: comment voyez-vous ce minimum d'actionnel dans une approche traditionnelle?
Je demande car ça ne me semble pas vraiment possible vu le côté "package tout compris" de l'actionnel.
Alors serait-ce?
- quelques séquences actionnelles en alternance avec des séquences/cours traditionnels? Et en quoi consistent alors ces derniers?
- ou des séquences mêlant activités différentes, certaines actionnelles, certaines plus classiques? Pour moi, ça ne serait pas de l'actionnel ça (mais ça ne me déange pas, hein) mais des activités communicatives parmi d'autres tout simplement (que l'on pourrait faire passer pour des tâches finales éventuellement), version programmes collège précédents plus ou moins.
Vous pouvez aussi détailler vos pratiques dans le topic créé par MelanieSLB, "Travailler autrement qu'en séquence en LVE?".
grosso modo de l'actionelle avec des phases/exos où tu favorises la PPC ou PPI mais le tout guidé par ton soucis gram/lex (faire du rebrassage), ça pourrait être vu comme microtâche) mais pour moi faut virer cette idée de tâche finale et revenir à nos obj lex, gram, culturels et méthodo comme ciment du cours
Bien sûr qu'il faut qu'ils prennent de plus en plus la parole en classe mais pour ça faut des fondements solides
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CAPA/CAPN: SNES CTA/CTM: FSU
- AevinHabitué du forum
Je ne vais pas ouvrir un nouveau fil, je vais continuer ici.
Je ne parle que du lycée, ça fait des années que je suis en lycée et je ne me sens pas capable de parler du collège.
Est-ce qu'il faut toujours avoir une tâche finale ? Non, je ne pense pas. Parfois je n'en fais pas et les raisons sont nombreuses. En première et terminale il me manque parfois le temps de le faire ce qui est assez gênant, sachant que nos petits ont une expression orale au bac.
En seconde, en revanche, je le fais presque tout le temps. J'utilise un livre dont les chapitres sont construit autour de la tâche finale et qui donnent aux élèves tous les moyens pour les accomplir. Ce ne sont pas des tâches naturelles, parfois il faut écrire et jouer une scénette, parfois présenter un film ou une enquête, mais presque toujours il s'agit d'une production qui permet aux élèves de réinvestir les "compétences" vues en cours. Parfois, lors d'une lecture suivie, il s'agit d'une production écrite basée sur le contenu de la nouvelle (par exemple caractériser le perso principal etc.) pour laquelle ils doivent reprendre le texte entier.
Je pense que pour apprendre une langue, l'élève doit être le plus actif possible, il doit parler, écrire, écouter et lire. Ça ne sert à rien, s'ils m'écoutent parler sans jamais être actif eux-même.
Est-ce qu'ils instrumentalisent la langue? Oui, sans doute, mais une langue est entre autre un instrument qui sert à s'exprimer, à penser, à lire, à découvrir et à apprendre. Je ne pense pas qu'il y a beaucoup d'élève qui apprennent une langue pour la beauté de la langue (ce que l'on peut déplorer) ou pour se nourrir du savoir, mais surtout, parce qu'ils sont obligés d'en apprendre deux. Et les rendre actifs est un moyen pour les intéresser un peu au cours et de leur faire pratiquer la langue. Ensuite, ça ne dépend que de nous de remplir le cours avec des savoirs.
kensington a écrit:Aevin a écrit:Pourquoi trouves-tu cela problématique ? Je ne parle pas du socle ou des compétences, mais de la tâche finale.holderfar a écrit:Finalement, tu organises tes cours en séquences avec tâche finale, c'est assez proche de ce que nous devons faire en LV (et qui peut nous poser problème, au passage.)
Reine Margot a très expliqué:
... c'est l'instrumentalisation du savoir en vue d'autres fins que lui-même; la réalisation de tâches. L'élève est donc là non pour se nourrir du savoir mais pour apprendre à réaliser des tâches...
On n'enseigne pas la langue, la culture, on donne des outils pour réaliser des tâches. C'est souvent limité, les tâches sont finalement souvent artificielles (des choses que les élèves ne feraient pas dans la vie courante (alors que tout ça se veut authentique), la langue, la culture sont instrumentalisées.
Voir les topics sur le CECRL et la démarche actionnelle, on avait pas mal échangé.
holderfar a écrit:Oui, ça serait intéressant d'avoir l'avis d'Aevin là-dessus, c'est un débat intéressant et riche (en plus, personne ne s'invective sur les fils en question )
Je ne parle que du lycée, ça fait des années que je suis en lycée et je ne me sens pas capable de parler du collège.
Est-ce qu'il faut toujours avoir une tâche finale ? Non, je ne pense pas. Parfois je n'en fais pas et les raisons sont nombreuses. En première et terminale il me manque parfois le temps de le faire ce qui est assez gênant, sachant que nos petits ont une expression orale au bac.
En seconde, en revanche, je le fais presque tout le temps. J'utilise un livre dont les chapitres sont construit autour de la tâche finale et qui donnent aux élèves tous les moyens pour les accomplir. Ce ne sont pas des tâches naturelles, parfois il faut écrire et jouer une scénette, parfois présenter un film ou une enquête, mais presque toujours il s'agit d'une production qui permet aux élèves de réinvestir les "compétences" vues en cours. Parfois, lors d'une lecture suivie, il s'agit d'une production écrite basée sur le contenu de la nouvelle (par exemple caractériser le perso principal etc.) pour laquelle ils doivent reprendre le texte entier.
Je pense que pour apprendre une langue, l'élève doit être le plus actif possible, il doit parler, écrire, écouter et lire. Ça ne sert à rien, s'ils m'écoutent parler sans jamais être actif eux-même.
Est-ce qu'ils instrumentalisent la langue? Oui, sans doute, mais une langue est entre autre un instrument qui sert à s'exprimer, à penser, à lire, à découvrir et à apprendre. Je ne pense pas qu'il y a beaucoup d'élève qui apprennent une langue pour la beauté de la langue (ce que l'on peut déplorer) ou pour se nourrir du savoir, mais surtout, parce qu'ils sont obligés d'en apprendre deux. Et les rendre actifs est un moyen pour les intéresser un peu au cours et de leur faire pratiquer la langue. Ensuite, ça ne dépend que de nous de remplir le cours avec des savoirs.
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Automate - et fier de l'être
"Well, the travelling teachers do come through every few months," said the Baron.
"Yes, sir, I know sir, and they're useless. They teach facts, not understanding. It's like teaching people about forests by showing them a saw. I want a proper school, sir, to teach reading an writing, and most of all thinking, sir [...]"
Terry Pratchett - I Shall Wear Midnight
... und wer Fehler findet, kann sie behalten!
- MrBrightsideEmpereur
Aevin a écrit:
En seconde, en revanche, je le fais presque tout le temps. J'utilise un livre dont les chapitres sont construit autour de la tâche finale et qui donnent aux élèves tous les moyens pour les accomplir. Ce ne sont pas des tâches naturelles, parfois il faut écrire et jouer une scénette, parfois présenter un film ou une enquête, mais presque toujours il s'agit d'une production qui permet aux élèves de réinvestir les "compétences" vues en cours. Parfois, lors d'une lecture suivie, il s'agit d'une production écrite basée sur le contenu de la nouvelle (par exemple caractériser le perso principal etc.) pour laquelle ils doivent reprendre le texte entier.
Je pense que pour apprendre une langue, l'élève doit être le plus actif possible, il doit parler, écrire, écouter et lire. Ça ne sert à rien, s'ils m'écoutent parler sans jamais être actif eux-même.
Est-ce qu'ils instrumentalisent la langue? Oui, sans doute, mais une langue est entre autre un instrument qui sert à s'exprimer, à penser, à lire, à découvrir et à apprendre. Je ne pense pas qu'il y a beaucoup d'élève qui apprennent une langue pour la beauté de la langue (ce que l'on peut déplorer) ou pour se nourrir du savoir, mais surtout, parce qu'ils sont obligés d'en apprendre deux. Et les rendre actifs est un moyen pour les intéresser un peu au cours et de leur faire pratiquer la langue. Ensuite, ça ne dépend que de nous de remplir le cours avec des savoirs.
Ce qui me gêne avec la tâche finale, c'est qu'elle est... finale justement. La fin de séquence arrive, on fait bidouiller une production écrite/orale aux élèves. Lui-elle, ne voyant pas plus loin que le bout de sa séquence, va instrumentaliser les connaissances linguistiques et la peau de chagrin culturelle vue pendant la séquence dans le but de produire cette tâche finale. Ensuite, on dort et on oublie.
Je suis entièrement d'accord pour dire que l'actionelle n'instrumentalise pas la langue: la preuve en est qu'en postbac, ils ne savent toujours pas lire un article de journal dans une langue étrangère (ce qu'on pourrait considérer comme une des tâches de la vie quotidienne en langue étrangère que l'actionelle est sensée permettre aux élèves de réaliser.)
A remettre en jeu uniquement des choses vues et revues en cours de séquence, les élèves ne savent plus travailler sans béquille: contextualiser les points de langue ne permet pas à l'élève de se débrouiller devant un texte inconnu qui ne s'inscrit pas immédiatement dans la continuité des trois semaines de cours passées. Je vois bien mes élèves complètement perdus devant des texte dont on aurait pas étudié le vocabulaire trois semaines à l'avance.
Bizarrement, quand je leur fait l'analyse morphologique d'un mot (préfixe/radical/suffixe) ils comprennent... mais ne pensent pas à faire cet exercice d'eux-mêmes devant le texte inconnu. Idem pour la prononciation: tellement habitués à remâcher du déjà-vu, les élèves pourtant au fait de la phonétique ne prennent pas le temps d'observer la graphie d'un mot pour en deviner la prononciation (ne serait-ce que par rapprochement morphologique avec un mot déjà existant.)
Bref, à mon sens le grand défaut de l'actionelle c'est que les séquences fonctionnent en vase-clos, ne permettant pas une progression cohérente. Enfin, du côté de l'élève, le type de tâche demandé (saynètes, brochures touristiques, poster, bande-dessinée, etc...) décrédibilise quand même pas mal l'enseignement des langues (surtout si on y ajoute les warm-ups, recaps, etc...): les langues, ça reste les cours ou on gratte maximum 5 minutes par heure, ou on repart sans trop de devoirs et qu'on oublie aussitôt l'évaluation passée.
Imaginez la réaction de mes moches quand ils arrivent dans un cours d'anglais de deux heures et que je ne leur demande pas de passer cinq minutes à me dire le temps qu'il fait dehors!
Je suis entièrement d'accord pour dire que l'actionelle n'instrumentalise pas la langue: la preuve en est qu'en postbac, ils ne savent toujours pas lire un article de journal dans une langue étrangère (ce qu'on pourrait considérer comme une des tâches de la vie quotidienne en langue étrangère que l'actionelle est sensée permettre aux élèves de réaliser.)
A remettre en jeu uniquement des choses vues et revues en cours de séquence, les élèves ne savent plus travailler sans béquille: contextualiser les points de langue ne permet pas à l'élève de se débrouiller devant un texte inconnu qui ne s'inscrit pas immédiatement dans la continuité des trois semaines de cours passées. Je vois bien mes élèves complètement perdus devant des texte dont on aurait pas étudié le vocabulaire trois semaines à l'avance.
Bizarrement, quand je leur fait l'analyse morphologique d'un mot (préfixe/radical/suffixe) ils comprennent... mais ne pensent pas à faire cet exercice d'eux-mêmes devant le texte inconnu. Idem pour la prononciation: tellement habitués à remâcher du déjà-vu, les élèves pourtant au fait de la phonétique ne prennent pas le temps d'observer la graphie d'un mot pour en deviner la prononciation (ne serait-ce que par rapprochement morphologique avec un mot déjà existant.)
Bref, à mon sens le grand défaut de l'actionelle c'est que les séquences fonctionnent en vase-clos, ne permettant pas une progression cohérente. Enfin, du côté de l'élève, le type de tâche demandé (saynètes, brochures touristiques, poster, bande-dessinée, etc...) décrédibilise quand même pas mal l'enseignement des langues (surtout si on y ajoute les warm-ups, recaps, etc...): les langues, ça reste les cours ou on gratte maximum 5 minutes par heure, ou on repart sans trop de devoirs et qu'on oublie aussitôt l'évaluation passée.
Imaginez la réaction de mes moches quand ils arrivent dans un cours d'anglais de deux heures et que je ne leur demande pas de passer cinq minutes à me dire le temps qu'il fait dehors!
- Trams59Niveau 10
Tu as entièrement raison sur la capacité à transposer les acquis dans d'autres contextes.
Au collège, la démarche actionnelle est pratique car les élèves remobilisent tous les outils vus en classe pour réaliser la tâche. Pour les plus jeunes qui ont des difficultés à réfléchir sur ce qu'on fait en classe, c'est assez pratique. Les élèves n'ont pas (plus) la capacité à se dire ' pour faire ça, je dois mobiliser telle et telle chose'. Le boulot doit être pré-mâché. On arrive vite à un simple rabâchage de la trace écrite, des fiches outils etc.
Le souci avec la démarche actionnelle a entrainé une baisse de l'écrit. La grammaire inductive est aussi une belle hérésie car les élèves n'infèrent que dalle ( hormis 4/5 dans la classe à peu près éveillés).
Je suis étonné que dans les manuels, on ne trouve plus les tableaux de conjugaisons, les listes de pronoms personnels...et autre truc, les verbes: parler de Base verbale me débecte, alors grâce aux conseils des ' anciens' je suis revenu au ' To + radical'.
Plus j'avance dans ma carrière, plus je mélange l'actionnel ( tâche finale et intermédiaires) en injectant de la bonne vieille méthode grammaticale et surtout de l'écrit...
Par contre, comme tu parles de la prononciation. Je dois encore me mettre des pieds aux fesses pour faire de la phonétique systématique...et je cherche encore une bonne méthode et une bonne dose pour que cela rentre dans la tête de mes chers et tendres
Au collège, la démarche actionnelle est pratique car les élèves remobilisent tous les outils vus en classe pour réaliser la tâche. Pour les plus jeunes qui ont des difficultés à réfléchir sur ce qu'on fait en classe, c'est assez pratique. Les élèves n'ont pas (plus) la capacité à se dire ' pour faire ça, je dois mobiliser telle et telle chose'. Le boulot doit être pré-mâché. On arrive vite à un simple rabâchage de la trace écrite, des fiches outils etc.
Le souci avec la démarche actionnelle a entrainé une baisse de l'écrit. La grammaire inductive est aussi une belle hérésie car les élèves n'infèrent que dalle ( hormis 4/5 dans la classe à peu près éveillés).
Je suis étonné que dans les manuels, on ne trouve plus les tableaux de conjugaisons, les listes de pronoms personnels...et autre truc, les verbes: parler de Base verbale me débecte, alors grâce aux conseils des ' anciens' je suis revenu au ' To + radical'.
Plus j'avance dans ma carrière, plus je mélange l'actionnel ( tâche finale et intermédiaires) en injectant de la bonne vieille méthode grammaticale et surtout de l'écrit...
Par contre, comme tu parles de la prononciation. Je dois encore me mettre des pieds aux fesses pour faire de la phonétique systématique...et je cherche encore une bonne méthode et une bonne dose pour que cela rentre dans la tête de mes chers et tendres
- kensingtonEsprit éclairé
MrBrightside a écrit:Ce qui me gêne avec la tâche finale, c'est qu'elle est... finale justement. La fin de séquence arrive, on fait bidouiller une production écrite/orale aux élèves. Lui-elle, ne voyant pas plus loin que le bout de sa séquence, va instrumentaliser les connaissances linguistiques et la peau de chagrin culturelle vue pendant la séquence dans le but de produire cette tâche finale. Ensuite, on dort et on oublie.
Je suis entièrement d'accord pour dire que l'actionelle n'instrumentalise pas la langue: la preuve en est qu'en postbac, ils ne savent toujours pas lire un article de journal dans une langue étrangère (ce qu'on pourrait considérer comme une des tâches de la vie quotidienne en langue étrangère que l'actionelle est sensée permettre aux élèves de réaliser.)
Alors ça instrumentalise ou ça n'instrumentalise pas Mr B?
- MrBrightsideEmpereur
kensington a écrit:MrBrightside a écrit:Ce qui me gêne avec la tâche finale, c'est qu'elle est... finale justement. La fin de séquence arrive, on fait bidouiller une production écrite/orale aux élèves. Lui-elle, ne voyant pas plus loin que le bout de sa séquence, va instrumentaliser les connaissances linguistiques et la peau de chagrin culturelle vue pendant la séquence dans le but de produire cette tâche finale. Ensuite, on dort et on oublie.
Je suis entièrement d'accord pour dire que l'actionelle n'instrumentalise pas la langue: la preuve en est qu'en postbac, ils ne savent toujours pas lire un article de journal dans une langue étrangère (ce qu'on pourrait considérer comme une des tâches de la vie quotidienne en langue étrangère que l'actionelle est sensée permettre aux élèves de réaliser.)
Alors ça instrumentalise ou ça n'instrumentalise pas Mr B?
Vous, je ne vous permets pas de relever les contradictions inhérentes à mon discours
Ça instrumentalise, mais ça n'utilitarise pas, puisque les situations reproduite en tache finale sont des situations totalement absurdes qui réussissent le double exploit d'être déconnectées de toute réalité ET vide de tout contenu civilisationel ou littéraire...
- kensingtonEsprit éclairé
MrBrightside a écrit:kensington a écrit:MrBrightside a écrit:Ce qui me gêne avec la tâche finale, c'est qu'elle est... finale justement. La fin de séquence arrive, on fait bidouiller une production écrite/orale aux élèves. Lui-elle, ne voyant pas plus loin que le bout de sa séquence, va instrumentaliser les connaissances linguistiques et la peau de chagrin culturelle vue pendant la séquence dans le but de produire cette tâche finale. Ensuite, on dort et on oublie.
Je suis entièrement d'accord pour dire que l'actionelle n'instrumentalise pas la langue: la preuve en est qu'en postbac, ils ne savent toujours pas lire un article de journal dans une langue étrangère (ce qu'on pourrait considérer comme une des tâches de la vie quotidienne en langue étrangère que l'actionelle est sensée permettre aux élèves de réaliser.)
Alors ça instrumentalise ou ça n'instrumentalise pas Mr B?
Vous, je ne vous permets pas de relever les contradictions inhérentes à mon discours
Ça instrumentalise, mais ça n'utilitarise pas, puisque les situations reproduite en tache finale sont des situations totalement absurdes qui réussissent le double exploit d'être déconnectées de toute réalité ET vide de tout contenu civilisationel ou littéraire...
Pas sûr de comprendre le terme ("rendre utile, réutilisable", je suppose?) mais d'accord avec ton analyse par ailleurs.
- MrBrightsideEmpereur
Je voulais dire que d'un côté les savoirs acquis en cours de séquence sont tous tournés vers la réalisation de la tache finale (donc instrumentalisés.)
De l'autre, je ne suis pas d'accord sur l'idée que ces savoirs soient particulièrement "utilitaires" (en gros, je n'ai pas l'impression qu'on enseigne les langues pour préparer l'élève au monde de l'entreprise.)
De l'autre, je ne suis pas d'accord sur l'idée que ces savoirs soient particulièrement "utilitaires" (en gros, je n'ai pas l'impression qu'on enseigne les langues pour préparer l'élève au monde de l'entreprise.)
- kensingtonEsprit éclairé
OK.
Enfin, nous sommes d'accord ici pour ne pas réduire l'enseignement des LV à un objectif utilitaire mais c'est tout de même ce qui perce derrière les programmes, les discours officiels, l'insistance sur l'oral (avec allusion plus ou moins franche à la communication dans le monde du travail ou en contexte touristique), les fameuses tâches et l'expression "acteur social" du Cadre.
Tout ça reste enrobé d'un contenu culturel (de plus en plus fourre-tout d'ailleurs) mais la balance penche de l'autre côté.
Et l'entrée par la tâche est la matérialisation de ce renversement des choses. Les ingrédients sont les mêmes depuis toujours mais celui qu'on prend comme point de départ (car la tâche "finale" c'est aussi le début) conditionne le parcours d'apprentissage.
Mais bon, on a déjà dit tout ça!
Enfin, nous sommes d'accord ici pour ne pas réduire l'enseignement des LV à un objectif utilitaire mais c'est tout de même ce qui perce derrière les programmes, les discours officiels, l'insistance sur l'oral (avec allusion plus ou moins franche à la communication dans le monde du travail ou en contexte touristique), les fameuses tâches et l'expression "acteur social" du Cadre.
Tout ça reste enrobé d'un contenu culturel (de plus en plus fourre-tout d'ailleurs) mais la balance penche de l'autre côté.
Et l'entrée par la tâche est la matérialisation de ce renversement des choses. Les ingrédients sont les mêmes depuis toujours mais celui qu'on prend comme point de départ (car la tâche "finale" c'est aussi le début) conditionne le parcours d'apprentissage.
Mais bon, on a déjà dit tout ça!
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