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Pour ou contre la perspective actionnelle ?
- InviteeFVénérable
A la lecture de la newsletter Vous Nous Ils d'aujourd'hui, je suis tombée sur une interview de Marc Levy, dont je n'apprécie ni les écrits ni le personnage.
Dans cet entretien, Marc Levy se confie et refait le monde :
Jusqu'ici, rien de bien surprenant. Voilà cependant ce qui m'a fait réagir :
(l'ajout du gras est de moi)
Tout cela m'a poussée à réfléchir à la question de la perspective actionnelle... J'aimerais bien avoir vos avis là-dessus. D'où ce sondage.
D'avance, je demande pardon s'il y a déjà eu, avant que je ne fréquente le forum, une question similaire posée.
Merci
Source des textes cités : http://www.vousnousils.fr/2011/11/10/marc-levy-%C2%ABj%E2%80%99ai-cherche-a-etre-un-bon-eleve%C2%BB-516360#171;j%E2%80%99ai-cherche-a-etre-un-bon-eleve»-516360
Dans cet entretien, Marc Levy se confie et refait le monde :
Marc Levy a écrit:Je ne garde pas un très bon souvenir de l'école, je trouvais cela fastidieux. Je n'étais pourtant pas mauvais élève, je cherchais même à être bon. Mon père m'avait transmis le respect des métiers et je respectais mes professeurs, même ceux que je n'aimais pas. Et lorsque j'avais la chance d'être dans la classe d'enseignants généreux et dévoués, je m'appliquais encore plus. Hélas, le problème à l'époque, et je le crois aujourd'hui encore, était que la sélection se faisait par les mathématiques et la physique. Les non matheux étaient très vite considérés comme des élèves de seconde catégorie. [...] Je me sentais déconsidéré parce plus que mauvais dans ces matières nobles, opposées aux matières secondaires : la musique, l'histoire, la géographie, les langues étrangères... Pourtant, j'ai rarement vu quelqu'un s'épanouir en société en parlant de fonctions logarithmiques. Je veux croire que si la place accordée à ces matières dites secondaires était plus importante, l'école offrirait plus de chances aux enfants de demain.
Jusqu'ici, rien de bien surprenant. Voilà cependant ce qui m'a fait réagir :
Vous Nous Ils a écrit:Madame Henri, professeure d'histoire en 6e, fait partie des enseignants qui ont marqué le futur auteur à succès. A peine entrée dans la salle de classe, elle tirait les rideaux et s'asseyait au centre de la pièce. Plongés dans une semi clarté, pendus aux lèvres de la narratrice, les élèves l'écoutaient leur raconter l'Egypte ancienne. « C'était notre premier cours du lundi matin, celui que nous n'aurions manqué sous aucun prétexte, pas même par 39°C de fièvre. Et si rhume il y avait, nous retenions toux et éternuements le dimanche soir pour ne pas risquer d'être cloués à la maison. » Au son de la cloche, l'enseignante demandait aux élèves de bien vouloir noter le soir, dans leur cahier, tout ce dont ils se souvenaient. « Et comme son cours donnait vie à l'histoire nous nous rappelions presque tout. Extraordinaire méthode d'apprentissage, estime l'écrivain avec recul. Comment espérer qu'un enfant puisse retenir jusqu'à l'âge adulte les dates et déroulement de la nuit de la Saint-Barthélemy si l'on ne donne pas vie aux événements qui ont eu lieu cette nuit du 24 août 1572 ? » En écrivant Les enfants de la liberté, Marc Levy s'est rendu dans de nombreuses salles de cours d'histoire, confirmant ce qui l'avait effleuré à l'époque : l'histoire ne prend sens qu'au travers des vies de ceux qui l'ont vécue.
(l'ajout du gras est de moi)
Tout cela m'a poussée à réfléchir à la question de la perspective actionnelle... J'aimerais bien avoir vos avis là-dessus. D'où ce sondage.
D'avance, je demande pardon s'il y a déjà eu, avant que je ne fréquente le forum, une question similaire posée.
Merci
Source des textes cités : http://www.vousnousils.fr/2011/11/10/marc-levy-%C2%ABj%E2%80%99ai-cherche-a-etre-un-bon-eleve%C2%BB-516360#171;j%E2%80%99ai-cherche-a-etre-un-bon-eleve»-516360
- marimuriNiveau 7
Je viens de voter "pour un minimum de perspective actionnelle accompagnée d'un enseignement plus traditionnel" dans lequel prennent place documents d'auteur, culture et civilisation.
C'est à mon sens difficile à mettre en oeuvre dans une séquence, ce "mix", je suis encore novice donc je m'efforce d'y parvenir, mais je pense que c'est la meilleure solution pour couvrir tous les aspects d'une langue, la rendre accessible et motivante.
C'est à mon sens difficile à mettre en oeuvre dans une séquence, ce "mix", je suis encore novice donc je m'efforce d'y parvenir, mais je pense que c'est la meilleure solution pour couvrir tous les aspects d'une langue, la rendre accessible et motivante.
- InvitéInvité
Bon, d'abord, moi j'aimerais bien qu'on arrête de demander un avis d'expert au premier quidam venu sous prétexte qu'il est allé à l'école et qu'on lui accorde une crédibilité démesurée. Ensuite, je remarque que l'épanouissement semble une fois plus être au centre de tout (les maths, ce n'est pas épanouissant = c'est nul), ce qui me paraît assez regrettable parce qu'on ne peut pas s'amuser tout le temps en apprenant, l'apprentissage de la rigueur n'est pas particulièrement distrayante. Pourtant, elle est nécessaire....
La mise en valeur permanente de la perspective actionnelle est un bon symbole de tout cela, surtout pas de contraintes sur la forme, les enfants apprennent sur le tas. Et si parfois ça peut avoir du bon (je ne récuse pas totalement son utilité), l'ériger en méthode unique a des effets dévastateurs.
Chez moi aussi, l'année prochaine, la part de l'actionnel sera réduite au strict minimum.
La mise en valeur permanente de la perspective actionnelle est un bon symbole de tout cela, surtout pas de contraintes sur la forme, les enfants apprennent sur le tas. Et si parfois ça peut avoir du bon (je ne récuse pas totalement son utilité), l'ériger en méthode unique a des effets dévastateurs.
Chez moi aussi, l'année prochaine, la part de l'actionnel sera réduite au strict minimum.
- mathmaxExpert spécialisé
Il manque l'item : "je sais pas c'est quoi".
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« Les machines un jour pourront résoudre tous les problèmes, mais jamais aucune d'entre elles ne pourra en poser un ! »
Albert Einstein
- InvitéInvité
Ah mais si tu n'es pas professeur de langue, tu as la chance d'échapper à ce brillant concept...
- mathmaxExpert spécialisé
Et j'ai l'impression que c'est une chance !
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« Les machines un jour pourront résoudre tous les problèmes, mais jamais aucune d'entre elles ne pourra en poser un ! »
Albert Einstein
- InviteeFVénérable
Matmax: j'ai voulu éditer mais je n'ai pas réussi à modifier le sondage.
Effectivement, cela manque !
Merci Holderfar pour ton avis personnel qui me rassure beaucoup: je le partage en tous points.
Effectivement, cela manque !
Merci Holderfar pour ton avis personnel qui me rassure beaucoup: je le partage en tous points.
- kensingtonEsprit éclairé
- InviteeFVénérable
Double merci kensington, pour ta participation et pour le lien, je vais aller voir ça de ce pas !
- pop-cornNiveau 10
mathmax a écrit:Il manque l'item : "je sais pas c'est quoi".
+1000
- DugongNiveau 8
Comme les salmonelles, les approches actionnelles sont des agents (avec ou sans le) bactériens.
Invasives par ingestion perlocutoire massive, elles sont visibles dès lors que la coproculture devient une matière d'examen.
Invasives par ingestion perlocutoire massive, elles sont visibles dès lors que la coproculture devient une matière d'examen.
- pop-cornNiveau 10
Dugong a écrit:Comme les salmonelles, les approches actionnelles sont des agents (avec ou sans le) bactériens.
Invasives par ingestion perlocutoire massive, elles sont visibles dès lors que la coproculture devient une matière d'examen.
Ah oui, c'est tout de suite plus clair!!
- kensingtonEsprit éclairé
lo*vi a écrit:Double merci kensington, pour ta participation et pour le lien, je vais aller voir ça de ce pas !
- kensingtonEsprit éclairé
J'en profite pour (re)signaler le topic Autour du CECRL (lien) qui nous avait forcément amenés à parler de l'actionnel. Les échanges avait été très intéressants.
- ErgoDevin
Plutôt contre dans ma démarche personnelle parce que je n'arrive pas à sortir de l'artificialité du procédé. Je n'aime pas le "papillonnage" que ça implique, de passer d'une tâche à l'autre toutes les deux/trois semaines.
Je n'aime pas non plus la notion de "but" à atteindre, que je trouve beaucoup trop figée. De type, tâche finale: organiser un petit déjeuner anglais, qui voudrait dire que le voc du petit déj ne sert qu'à la production, orale en l'occurrence. Quid de la compréhension?
C'est ce qui me vient en premier, mais il y a d'autres arguments, sûrement.
Je n'aime pas non plus la notion de "but" à atteindre, que je trouve beaucoup trop figée. De type, tâche finale: organiser un petit déjeuner anglais, qui voudrait dire que le voc du petit déj ne sert qu'à la production, orale en l'occurrence. Quid de la compréhension?
C'est ce qui me vient en premier, mais il y a d'autres arguments, sûrement.
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"You went to a long-dead octopus for advice, and you're going to blame *me* for your problems?" -- Once Upon a Time
"The gull was your ordinary gull." -- Wittgenstein's Mistress
« Cède, cède, cède, je le veux ! » écrivait Ronin, le samouraï. (Si vous cherchez un stulo-plyme, de l'encre, récap de juillet 2024)
- Jim ThompsonExpert
a voté
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CAPA/CAPN: SNES CTA/CTM: FSU
- InvitéInvité
Ben oui, en plus de tout le reste, je ne me sens pas non plus à l'aise avec le côté artificiel de la chose.
Le pire étant que les "théoriciens" de l'approche actionnelle s'appuient sur des pseudo-philosophes dont la pensée ferait passer Bernard-Henri Lévy pour le Hegel des temps modernes ou Marc Lévy pour le nouveau Victor Hugo.
Dans le cadre de la prépa concours, on a eu droit à des extraits de cette non-pensée, je tâcherai de retrouver des extraits pour en reproduire une partie ici.
Le pire étant que les "théoriciens" de l'approche actionnelle s'appuient sur des pseudo-philosophes dont la pensée ferait passer Bernard-Henri Lévy pour le Hegel des temps modernes ou Marc Lévy pour le nouveau Victor Hugo.
Dans le cadre de la prépa concours, on a eu droit à des extraits de cette non-pensée, je tâcherai de retrouver des extraits pour en reproduire une partie ici.
- Jim ThompsonExpert
il faut remettre les vraies prioritées:
1) les horaires de langues en Lycée sont insuffisants, les coef' (hormis en L) on passe pour une sous matière ( ce qu'on est peut être)en sti ils ont de l'enseignement transversal coef 8 et la spé coef 12, hum!
2) les effectifs: à plus de 20 ça devient vite compliqué de les faire parler plus de 2min/cours
3) les innovations pédagogiques type GNC et cadre euro: usine à gaz, on pense son cours/séquence à l'envers (enfin pour moi, partir d ela TF bof...) je préfère partir d'un doc, de son lexique, de sa grammaire, de son point de vue culturel pour bâtir mon cours/ma séquence
un formateur disait que selon le cadre il fallait on va dire 130h pour passer de a2 àb1 ou un élève de T ne les avait pas, la solution, les GNC....je doute....
3) le problème français: les intellectuels se complaisent à parler anglais avec un beau gros accent français sans efforts, c'est pas top; le problème de la faible exposition à la langue en dehors de la classe: si les séries tv, les dessins animé , l sfilms étaient en VOst, si dès le plus jeune âge on s'habituait à la vost on aurait aussi moins de difficulté
4) les profs d'anglais : peu combatifs, peu réactifs, (je parle de mon bahut et de ma ville), peu d'organisation face aux attaques sur notre discipline; on est aussi une discipline par laquelle on a fait entrer des trucs pas plaisants: part les Lv et les GNC: on regroupe divers "groupes" et non plus classes...et boum quelques années après on a la réforme avec le tronc commun et les mélanges possibles, l'explosion du concept de classe, après tout, ils l'ont fait en LV pourquoi pas les autres!
bref
1) les horaires de langues en Lycée sont insuffisants, les coef' (hormis en L) on passe pour une sous matière ( ce qu'on est peut être)en sti ils ont de l'enseignement transversal coef 8 et la spé coef 12, hum!
2) les effectifs: à plus de 20 ça devient vite compliqué de les faire parler plus de 2min/cours
3) les innovations pédagogiques type GNC et cadre euro: usine à gaz, on pense son cours/séquence à l'envers (enfin pour moi, partir d ela TF bof...) je préfère partir d'un doc, de son lexique, de sa grammaire, de son point de vue culturel pour bâtir mon cours/ma séquence
un formateur disait que selon le cadre il fallait on va dire 130h pour passer de a2 àb1 ou un élève de T ne les avait pas, la solution, les GNC....je doute....
3) le problème français: les intellectuels se complaisent à parler anglais avec un beau gros accent français sans efforts, c'est pas top; le problème de la faible exposition à la langue en dehors de la classe: si les séries tv, les dessins animé , l sfilms étaient en VOst, si dès le plus jeune âge on s'habituait à la vost on aurait aussi moins de difficulté
4) les profs d'anglais : peu combatifs, peu réactifs, (je parle de mon bahut et de ma ville), peu d'organisation face aux attaques sur notre discipline; on est aussi une discipline par laquelle on a fait entrer des trucs pas plaisants: part les Lv et les GNC: on regroupe divers "groupes" et non plus classes...et boum quelques années après on a la réforme avec le tronc commun et les mélanges possibles, l'explosion du concept de classe, après tout, ils l'ont fait en LV pourquoi pas les autres!
bref
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CAPA/CAPN: SNES CTA/CTM: FSU
- philannDoyen
Pitié Holderfar...déjà Onfray sur un autre poste, de grâce pas BHL jusqu'à lundi!! (au moins)
J'ai répondu, pour un minimum et contre. En soi je ne suis pas contre l'idée de rendre les élèves plus actifs, ou qu'ils ne fassent pas qu'attendre la becquetée. Donc en instiller un peu dans mon cours théoriquement je serais assez pour.
Le problème, c'est (pou reprendre un autre post) que l'actionnel est idéologiquement opposé à l'apprentissage de savoirs positifs (syntaxe, grammaire, voca etc...) On ne peut donner aux élèves que ce qu'ils apportent eux-mêmes c'est à dire presque rien!!
Si on rajoute à cela que bcp d'élèves sont extrêmement passifs ( 2 de tension dans les bons jours)...c'est dans la pratique assez iréaliste.
ps: et comme ces braves inventeurs d'usines à gaz ne parlent pas français nous avons droit au néologisme du (tadammmmm) communic'actionnel si si!!!
J'ai répondu, pour un minimum et contre. En soi je ne suis pas contre l'idée de rendre les élèves plus actifs, ou qu'ils ne fassent pas qu'attendre la becquetée. Donc en instiller un peu dans mon cours théoriquement je serais assez pour.
Le problème, c'est (pou reprendre un autre post) que l'actionnel est idéologiquement opposé à l'apprentissage de savoirs positifs (syntaxe, grammaire, voca etc...) On ne peut donner aux élèves que ce qu'ils apportent eux-mêmes c'est à dire presque rien!!
Si on rajoute à cela que bcp d'élèves sont extrêmement passifs ( 2 de tension dans les bons jours)...c'est dans la pratique assez iréaliste.
ps: et comme ces braves inventeurs d'usines à gaz ne parlent pas français nous avons droit au néologisme du (tadammmmm) communic'actionnel si si!!!
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2014-2015: poste fixe dans les Hauts de Seine
2013-2014: certifiée stagiaire dans les Hauts de Seine
2011-2013: prof. contractuelle dans l'Essonne
- InvitéInvité
(Tiens, d'ailleurs, puisqu'on parle de Michou, tu citais Kant dans un fil sur l'éducation: faudrait voir à ce qu'Onfray ne rapplique pas, lui qui le considère comme un nazi parce qu'Eichmann le lisait volontiers.... )
Sinon, entièrement de ton avis, mais si les élèves sont passifs, je te rappelle que c'est de notre faute!
Sinon, entièrement de ton avis, mais si les élèves sont passifs, je te rappelle que c'est de notre faute!
- InviteeFVénérable
Merci pour vos remarques et votes !
J'avoue que j'espérais croiser un fervent défenseur de la perspective actionnelle, et qui aurait peut-être su me présenter des arguments pour nuancer mon jugement, mais, à défaut, vos arguments me semblent sensés et me confortent dans ma position... D'ailleurs, pareil sur les fils gentiment indiqués par Kensington (merci encore). J'y ai vu des formulations particulièrement percutantes et auxquelles j'applaudis des deux mains.
Le reproche du caractère artificiel est celui qui me touche le plus.
J'aime le Savoir avec un grand S et tant pis si ça fait Vieille France.
J'adhère aussi beaucoup à la thèse de Philann selon laquelle quand les élèves n'ont aucune envie de participer et ne s'investissent absolument pas, la perspective actionnelle apporte une plus-value... négative
Dans ce cas de figure, je mets même M. Meirieu himself ou les grands autres théoriciens au défi de tenir bon toute l'année....
Côté prof, je ne connais que le collège. J'ai donné quelques cours particuliers niveau lycée, mais c'est tout. Je ne peux pas donc vraiment relever les priorités évoquées par Jim car je n'ai pas assez de connaissance ni d'expérience (mais sur le papier, ça me semble cohérent)
Je rejoins tout à fait la question de la VOST et des livres en VO: c'est primordial, bien évidemment !
En revanche, Holderfar, pitié, comparer Marc Levy à Victor Hugo, surtout sur un fil que j'ai créé, auquel je suis abonnée et que je vais forcément lire, c'est TRES TRES TRES vilain et ça me fait TRES TRES mal
Misère, où allons-nous ?
(désarroi mis à part: j'ai bien compris quelle était ta position en disant ça, hein, et je partage ton avis. Je suis toujours horrifiée quand je vois ce que les [rares] gosses [qui lisent] lisent, et le peu d'attrait que je trouve à ce qui s'approche le plus à de la littérature parmi ce qui se trouve entre leurs mains...)
J'avoue que j'espérais croiser un fervent défenseur de la perspective actionnelle, et qui aurait peut-être su me présenter des arguments pour nuancer mon jugement, mais, à défaut, vos arguments me semblent sensés et me confortent dans ma position... D'ailleurs, pareil sur les fils gentiment indiqués par Kensington (merci encore). J'y ai vu des formulations particulièrement percutantes et auxquelles j'applaudis des deux mains.
Le reproche du caractère artificiel est celui qui me touche le plus.
J'aime le Savoir avec un grand S et tant pis si ça fait Vieille France.
J'adhère aussi beaucoup à la thèse de Philann selon laquelle quand les élèves n'ont aucune envie de participer et ne s'investissent absolument pas, la perspective actionnelle apporte une plus-value... négative
Dans ce cas de figure, je mets même M. Meirieu himself ou les grands autres théoriciens au défi de tenir bon toute l'année....
Côté prof, je ne connais que le collège. J'ai donné quelques cours particuliers niveau lycée, mais c'est tout. Je ne peux pas donc vraiment relever les priorités évoquées par Jim car je n'ai pas assez de connaissance ni d'expérience (mais sur le papier, ça me semble cohérent)
Je rejoins tout à fait la question de la VOST et des livres en VO: c'est primordial, bien évidemment !
En revanche, Holderfar, pitié, comparer Marc Levy à Victor Hugo, surtout sur un fil que j'ai créé, auquel je suis abonnée et que je vais forcément lire, c'est TRES TRES TRES vilain et ça me fait TRES TRES mal
Misère, où allons-nous ?
(désarroi mis à part: j'ai bien compris quelle était ta position en disant ça, hein, et je partage ton avis. Je suis toujours horrifiée quand je vois ce que les [rares] gosses [qui lisent] lisent, et le peu d'attrait que je trouve à ce qui s'approche le plus à de la littérature parmi ce qui se trouve entre leurs mains...)
- kensingtonEsprit éclairé
Une remarque supplémentaire sur le choix 2 du sondage qui recueille de nombreuses réponses. La formulation est peut-être un peu ambigüe.
L'actionnel c'est tout un dispositif, c'est la pédagoie de projet appliquée aux langues. La séquence actionnelle ce n'est pas une séquence communicative qui articule des activités d'entraînement autour d'un thème, des documents, des objectifs linguistiques. La séquence actionnelle, comme le rappelle Jim, part de la tâche et son but n'est que la préparation et la réalisation de la tâche et c'est à travers cette réalisation que les élèves sont censés acquérir de nouveaux points de langue, découvrir la culture, s'entraîner à comprende des documents (choisis avant tout car ils permettent de réaliser la tâche) et s'exprimer dans des activités qui là encre contribuent à la réalisation de la tâche.
Tout le contenu, les savoirs de la séquence sont subordonnés à la réalisation de la tâche, ils sont instrumentalisés, c'est la toile de fond. Comme le dit Ergo, il y a un côté très réducteur là-dedans et bien sûr très utilitariste. D'autant plus que ces tâches relèvent de la vie quotidienne, les élèves ne sont plus élèves mais acteurs sociaux. (Il me semble pourtant que des élèves dans une classe avec un prof, c'est une situation sociale bien réelle, que quand un élève s'exprime à propos d'une image, d'un texte, pose une question, c'est bien de la communication authentique...)
Je pense que la réponse 2 a peut-être été interprétée par beaucoup comme "une séquence traditionnelle (travail sur des documents écrits et audios + grammaire?) qui incluent des activités de communication où les élèves sont donc actifs". Mais je ne pense pas que l'on puisse parler dans ce cas d'une dose d'actionnel. A la limite, il peut sans doute y avoir des séquences actionnelles avec des doses d'activités plus traditionnelles.
On peut, en tout cas, tout à fait mettre les élèves en situation de communication authentique, plus ou moins guidée, sans passer par l'actionnel. Les élèves peuvent tout à fait être actifs dans ce sens sans être enfermés dans un scénario plus ou moins artificiel et peu ambitieux dans lequel on pourra toujours se contenter de choses approximatves.
L'actionnel c'est tout un dispositif, c'est la pédagoie de projet appliquée aux langues. La séquence actionnelle ce n'est pas une séquence communicative qui articule des activités d'entraînement autour d'un thème, des documents, des objectifs linguistiques. La séquence actionnelle, comme le rappelle Jim, part de la tâche et son but n'est que la préparation et la réalisation de la tâche et c'est à travers cette réalisation que les élèves sont censés acquérir de nouveaux points de langue, découvrir la culture, s'entraîner à comprende des documents (choisis avant tout car ils permettent de réaliser la tâche) et s'exprimer dans des activités qui là encre contribuent à la réalisation de la tâche.
Tout le contenu, les savoirs de la séquence sont subordonnés à la réalisation de la tâche, ils sont instrumentalisés, c'est la toile de fond. Comme le dit Ergo, il y a un côté très réducteur là-dedans et bien sûr très utilitariste. D'autant plus que ces tâches relèvent de la vie quotidienne, les élèves ne sont plus élèves mais acteurs sociaux. (Il me semble pourtant que des élèves dans une classe avec un prof, c'est une situation sociale bien réelle, que quand un élève s'exprime à propos d'une image, d'un texte, pose une question, c'est bien de la communication authentique...)
Je pense que la réponse 2 a peut-être été interprétée par beaucoup comme "une séquence traditionnelle (travail sur des documents écrits et audios + grammaire?) qui incluent des activités de communication où les élèves sont donc actifs". Mais je ne pense pas que l'on puisse parler dans ce cas d'une dose d'actionnel. A la limite, il peut sans doute y avoir des séquences actionnelles avec des doses d'activités plus traditionnelles.
On peut, en tout cas, tout à fait mettre les élèves en situation de communication authentique, plus ou moins guidée, sans passer par l'actionnel. Les élèves peuvent tout à fait être actifs dans ce sens sans être enfermés dans un scénario plus ou moins artificiel et peu ambitieux dans lequel on pourra toujours se contenter de choses approximatves.
- InviteeFVénérable
C'est une façon de voir les choses.
Pour ma part, je visualise une "dose" d'actionnel que j'essaie d'injecter, en partie pour me donner bonne conscience car on l'attend de moi, et en partie car je pense qu'il est enrichissant pour les élèves de diversifier la façon de faire.
The spoonful of sugar... mais pour moi cela reste anecdotique. De quoi "égayer" un peu de temps à autre, une activité ludique ponctuelle. Je ne me sentirais pas capable de faire ça au quotidien, et uniquement ça. Pas l'étoffe d'un GO comme disait (je crois) Dulcinea.
Le faire au moment de la tâche finale ?
Pas de problème. La perspective actionnelle devient aisément un prétexte pour faire produire quelque chose aux élèves. Donc ça passe. Mais comme tenant et aboutissant de tout, fil conducteur et point de départ ex nihilo, j'ai du mal à m'y faire...
Il est vrai que c'est une vision très perso et que mes propositions pour le sondage sont tous sauf optimales (dommage qu'on ne puisse pas les éditer)
Pour ma part, je visualise une "dose" d'actionnel que j'essaie d'injecter, en partie pour me donner bonne conscience car on l'attend de moi, et en partie car je pense qu'il est enrichissant pour les élèves de diversifier la façon de faire.
The spoonful of sugar... mais pour moi cela reste anecdotique. De quoi "égayer" un peu de temps à autre, une activité ludique ponctuelle. Je ne me sentirais pas capable de faire ça au quotidien, et uniquement ça. Pas l'étoffe d'un GO comme disait (je crois) Dulcinea.
Le faire au moment de la tâche finale ?
Pas de problème. La perspective actionnelle devient aisément un prétexte pour faire produire quelque chose aux élèves. Donc ça passe. Mais comme tenant et aboutissant de tout, fil conducteur et point de départ ex nihilo, j'ai du mal à m'y faire...
Il est vrai que c'est une vision très perso et que mes propositions pour le sondage sont tous sauf optimales (dommage qu'on ne puisse pas les éditer)
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