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- philannDoyen
L'article date de 2012, mais je le trouve intéressant et plutôt bien fait!
il prône la diversification des méthodes en LV sans dogmatisme...et dresse un constat que nous sommes je crois nombreux à faire.
http://www.aplv-languesmodernes.org/IMG/pdf/puren_commentaire_extrait_blondel_2012_12.pdf
il prône la diversification des méthodes en LV sans dogmatisme...et dresse un constat que nous sommes je crois nombreux à faire.
http://www.aplv-languesmodernes.org/IMG/pdf/puren_commentaire_extrait_blondel_2012_12.pdf
- DulcineaNiveau 9
Tout à fait Philann. J'apprécie le fait que l'auteur défend vraiment la liberté pédagogique et insiste sur notre professionnalisme. Le problème en fait c'est l'absence de confiance qui règne entre IPR et enseignants et cette tendance à croire que comme nous ne fichons rien, il faut nous imposer des réformes qui nous obligeront à bosser vraiment.
- ClarinetteGrand Maître
J'ai beaucoup lu (et apprécié) Puren l'an dernier pour mon mémoire en didactiques des LV.
- Syria ForelNiveau 7
Tous ces rapports me laissent dubitatives. Je me souviens que lorsque j'avais rencontré le futur père de mes enfants, - un britannique pur jus, et que je lui avais dit que j'étais prof d'anglais, il m'avait balancé : "Génial, tu vas pouvoir m'expliquer comment vous enseigner l'anglais en France, parce que franchement, en anglais, vous êtes des billes!" :aam:
Bon, d'accord, comme technique de drague, on a vu mieux. Et pour avoir vu en live la façon dont on enseignait le français en Angleterre, je trouvais qu'il n'y avait pas vraiment matière à la ramener, mais, mais ...
... force est de reconnaître qu'on rame.
Personnellement, je me souviens de mon premier voyage seule à Londres. J'étais fichue de pondre une dissert' de 10 pages sur 'Women in love', mais incapable de communiquer de manière intelligible avec le premier autochtone venu pour lui demander de m'aider à téléphoner à la famille censée m'attendre.
(Pour la petite histoire, je ne savais pas qu'il fallait utiliser des indicatifs locaux pour les appels téléphoniques! Et c'est finalement un touriste ... américain qui m'a aidée !!! :gratte: )
Bon, d'accord, comme technique de drague, on a vu mieux. Et pour avoir vu en live la façon dont on enseignait le français en Angleterre, je trouvais qu'il n'y avait pas vraiment matière à la ramener, mais, mais ...
... force est de reconnaître qu'on rame.
Personnellement, je me souviens de mon premier voyage seule à Londres. J'étais fichue de pondre une dissert' de 10 pages sur 'Women in love', mais incapable de communiquer de manière intelligible avec le premier autochtone venu pour lui demander de m'aider à téléphoner à la famille censée m'attendre.
(Pour la petite histoire, je ne savais pas qu'il fallait utiliser des indicatifs locaux pour les appels téléphoniques! Et c'est finalement un touriste ... américain qui m'a aidée !!! :gratte: )
- yphrogEsprit éclairé
Ce texte en particulier est excellent. (Je l'ai lu ici déjà il y a quelques mois, mais je ne retrouve pas le fil.)
Hormis l'intro choc (citation du G 229), j'aime le fait que l'auteur met l'emphase sur ce qui est véritablement "nouveau" dans le common framework:
Ce qui est en gras représente sûrement un apprentissage de la linguistique, de la syntaxe, des phonèmes, des considérations pragmatiques, indépendamment de la langue étudiée...
Ce qui n'est pas exclu de cette citation est l'idée que les langues artificielles puisent dans ce répertoire langagier...
Hormis l'intro choc (citation du G 229), j'aime le fait que l'auteur met l'emphase sur ce qui est véritablement "nouveau" dans le common framework:
CECRL a écrit:De ce point de vue, le but de l’enseignement des langues se trouve profondément modifié. Il ne s’agit plus simplement d’acquérir la « maîtrise » d’une, deux, voire même trois langues, chacune de son côté, avec le « locuteur natif idéal » comme ultime modèle. Le but est de développer un répertoire langagier dans lequel toutes les capacités linguistiques trouvent leur place. Bien évidemment, cela suppose que les langues offertes par les institutions éducatives seraient diverses et que les étudiants auraient la possibilité de développer une compétence plurilingue.
Ce qui est en gras représente sûrement un apprentissage de la linguistique, de la syntaxe, des phonèmes, des considérations pragmatiques, indépendamment de la langue étudiée...
Ce qui n'est pas exclu de cette citation est l'idée que les langues artificielles puisent dans ce répertoire langagier...
- yogiSage
Syria Forel a écrit:Tous ces rapports me laissent dubitatives. Je me souviens que lorsque j'avais rencontré le futur père de mes enfants, - un britannique pur jus, et que je lui avais dit que j'étais prof d'anglais, il m'avait balancé : "Génial, tu vas pouvoir m'expliquer comment vous enseigner l'anglais en France, parce que franchement, en anglais, vous êtes des billes!" :aam:
Bon, d'accord, comme technique de drague, on a vu mieux. Et pour avoir vu en live la façon dont on enseignait le français en Angleterre, je trouvais qu'il n'y avait pas vraiment matière à la ramener, mais, mais ...
... force est de reconnaître qu'on rame.
Oui c'est bien juste! Chez eux comme chez nous, on est des billes en langues!
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"Jboirai du lait le jour où les vaches mangeront du raisin!"
- IphigénieProphète
et si j'ai bien compris comment se passe l'évaluation des langues au bac cette année, on n'est pas près de progresser (d'autant que pendant que les profs évaluent, ils n'enseignent plus...)
- neoSage
+ 1000 !iphigénie a écrit:et si j'ai bien compris comment se passe l'évaluation des langues au bac cette année, on n'est pas près de progresser (d'autant que pendant que les profs évaluent, ils n'enseignent plus...)
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Human... https://www.youtube.com/watch?v=RIZdjT1472Y
- DulcineaNiveau 9
+10000. Cette année en terminale, je n'enseigne pas l'espagnol, j'enseigne comment se dépatouiller avec 4 fichues notions, comment se dépatouiller en CO pour limiter la casse, comment se dépatouiller à l'écrit sachant que les questions d'expression en LV2 sont toujours à peu près les mêmes: "comenta y analiza..."
Heureusement qu'il nous reste les classes de 1° et de 2° pour enseigner, quoique avec certains...
Tant que nos épreuves ne seront pas plus sérieuses, nos élèves continueront à désapprendre au lycée ce que souvent ils ont à peu près acquis au collège et nous serons toujours aussi nuls en langue.
Pour info, je corrige en ce moment des thèmes de concours aux grandes écoles et bien malgré les consignes de notation de plus en plus tolérantes, je vais encore avoir un paquet de copies très faibles car certains à bac+2 n'ont pas encore les acquis de collège (conjugaisons, accords, prépositions...). Cherchez l'erreur et le gâchis: 7ans de LV2 pour ça!
Heureusement qu'il nous reste les classes de 1° et de 2° pour enseigner, quoique avec certains...
Tant que nos épreuves ne seront pas plus sérieuses, nos élèves continueront à désapprendre au lycée ce que souvent ils ont à peu près acquis au collège et nous serons toujours aussi nuls en langue.
Pour info, je corrige en ce moment des thèmes de concours aux grandes écoles et bien malgré les consignes de notation de plus en plus tolérantes, je vais encore avoir un paquet de copies très faibles car certains à bac+2 n'ont pas encore les acquis de collège (conjugaisons, accords, prépositions...). Cherchez l'erreur et le gâchis: 7ans de LV2 pour ça!
- yogiSage
Dulcinea a écrit:+10000. Cette année en terminale, je n'enseigne pas l'espagnol, j'enseigne comment se dépatouiller avec 4 fichues notions, comment se dépatouiller en CO pour limiter la casse, comment se dépatouiller à l'écrit sachant que les questions d'expression en LV2 sont toujours à peu près les mêmes: "comenta y analiza..."
Heureusement qu'il nous reste les classes de 1° et de 2° pour enseigner, quoique avec certains...
Tant que nos épreuves ne seront pas plus sérieuses, nos élèves continueront à désapprendre au lycée ce que souvent ils ont à peu près acquis au collège et nous serons toujours aussi nuls en langue.
Pour info, je corrige en ce moment des thèmes de concours aux grandes écoles et bien malgré les consignes de notation de plus en plus tolérantes, je vais encore avoir un paquet de copies très faibles car certains à bac+2 n'ont pas encore les acquis de collège (conjugaisons, accords, prépositions...). Cherchez l'erreur et le gâchis: 7ans de LV2 pour ça!
On fait tous le même constat; mon mari, en fac m'a dit que les étudiants en savent finalement moins que les collégiens en anglais donc j'imagine le niveau :-( C'est décourageant.
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"Jboirai du lait le jour où les vaches mangeront du raisin!"
- ErgoDevin
Tout à fait. Des fois, quand je raconte à mes amies qui sont en lycée ce que je fais en 6e ou en 5e et que je leur montre des productions de ces élèves, elles hallucinent...et moi en retour quand elles me montrent celles de lycéens.
(C'est aussi pour ça que j'aime les petites classes: j'ai l'illusion qu'ils vont progresser...)
(C'est aussi pour ça que j'aime les petites classes: j'ai l'illusion qu'ils vont progresser...)
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"You went to a long-dead octopus for advice, and you're going to blame *me* for your problems?" -- Once Upon a Time
"The gull was your ordinary gull." -- Wittgenstein's Mistress
« Cède, cède, cède, je le veux ! » écrivait Ronin, le samouraï. (Si vous cherchez un stulo-plyme, de l'encre, récap de juillet 2024)
- yogiSage
Ahaha bien dit!Ergo a écrit:Tout à fait. Des fois, quand je raconte à mes amies qui sont en lycée ce que je fais en 6e ou en 5e et que je leur montre des productions de ces élèves, elles hallucinent...et moi en retour quand elles me montrent celles de lycéens.
(C'est aussi pour ça que j'aime les petites classes: j'ai l'illusion qu'ils vont progresser...)
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- neoSage
Pareil ; comme je dis souvent en salle des profs, en terminale, "je fais du saupoudrage"...Dulcinea a écrit:+10000. Cette année en terminale, je n'enseigne pas l'espagnol, j'enseigne comment se dépatouiller avec 4 fichues notions, comment se dépatouiller en CO pour limiter la casse, comment se dépatouiller à l'écrit
Et moi je dis : heureusement qu'il y a encore des 6ème pour enseigner, pour prendre le temps, pour s'éclater ! :succes:Heureusement qu'il nous reste les classes de 1° et de 2° pour enseigner, quoique avec certains...
Tant que nos épreuves ne seront pas plus sérieuses, nos élèves continueront à désapprendre au lycée ce que souvent ils ont à peu près acquis au collège et nous serons toujours aussi nuls en langue.
Oui, j'ai souvent l'impression d'une régression : bon niveau en langues dans les 1ères années de collège, puis régression, qui s'accentue en lycée, notamment en phonologie d'ailleurs...On fait tous le même constat; mon mari, en fac m'a dit que les étudiants en savent finalement moins que les collégiens en anglais donc j'imagine le niveau :-( C'est décourageant.
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Human... https://www.youtube.com/watch?v=RIZdjT1472Y
- yphrogEsprit éclairé
Il y a de tout en fait, mais ce que tu dis, neo, est très intéressant.
Il est de bon ton de mal prononcer les mots anglais puisqu'on les incorpore dans tant de phrases français. Résistance pour prononcer comme les grands?
Mal prononcé l'anglais c'est une compétence comme une autre, plutôt faussement contestataire...
Il est de bon ton de mal prononcer les mots anglais puisqu'on les incorpore dans tant de phrases français. Résistance pour prononcer comme les grands?
Mal prononcé l'anglais c'est une compétence comme une autre, plutôt faussement contestataire...
- palomitaNeoprof expérimenté
Moi, ce que je constate, c'est que si un élève n'a pas acquis les bases ou n'a pas consolidé celles-ci à la fin de la seconde, le professeur de langue aura beaucoup de mal à le faire progresser en 1ère et terminale .
Il est illusoire de croire qu'en 2 heures par semaine, on pourra faire rattraper les lacunes . Donc, j'ai souvent l'impression, par manque de temps, de faire du bricolage en première et terminale .
Il est illusoire de croire qu'en 2 heures par semaine, on pourra faire rattraper les lacunes . Donc, j'ai souvent l'impression, par manque de temps, de faire du bricolage en première et terminale .
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"La sagesse, c'est d'avoir des rêves suffisamment grands pour ne pas les perdre de vue lorsqu'on les poursuit"
Oscar wilde.
- CasparProphète
Nous sommes des billes car pas assez motivés. Beaucoup de Français considèrent plus ou moins consciemment que leur langue est la plus belle et la plus difficile de toutes, que le monde entier devrait l'apprendre et ils considèrent l'apprentissage d'une langue étrangère comme une agression. Bien prononcer l'anglais ou une autre langue vous attire des moqueries ou une admiration inquiète, comme si vous maîtrisiez un art très mystérieux. L'actionnel? On nous a présenté ça comme LA révolution et depuis ça a été balayé par le socle de compétences. Je sais rédiger une dissert sur La littérature anglaise mais je me débrouille aussi très bien sur place, y compris avec les indicatifs téléphoniques. Quand on veut, on peut: certains de nos élèves font des efforts, écoutent, participent en classe, apprennent leurs leçons, regardent des films en VO et comme par hasard, ils ne sont pas des billes en langues. J'entends régulièrement des Français sur la BBC qui s'expriment très bien en anglais et j'en ai marre du mythe des Français nuls en langues: mes collègues et moi sommes donc tous des nuls aussi?
- InviteeFVénérable
Oh ben, puisque tu désolidarises l'anglais des autres LV... je dirais pour les collègues d'anglais, je ne sais pas, mais non, pour les autres, on est loin d'être tous des nuls !Caspar Goodwood a écrit:J'entends régulièrement des Français sur la BBC qui s'expriment très bien en anglais et j'en ai marre du mythe des Français nuls en langues: mes collègues et moi sommes donc tous des nuls aussi?
- Spoiler:
- Pardon, c'était facile... Je n'ai rien contre les collègues d'anglais, bien au contraire !
- dandelionVénérable
+1 En plus c'est normal de découvrir en arrivant dans un pays qu'on ne maîtrise pas toutes les subtilités de la langue (pour avoir vécu dans plusieurs régions françaises et pays francophones, disons qu'on a beau parler le français, on en apprend tous les jours ). Même les personnes bilingues ont un différentiel de compétence, une langue prend normalement le dessus. Il y a cependant une explication tout à fait scientifique aux difficultés des Français: notre langue est très 'plate', dès que notre oreille se spécialise, nous entendons très peu de sons. Dès lors, apprendre une langue étrangère nous est très difficile, alors que c'est moins le cas pour d'autres peuples dont la langue utilise un plus grand spectre de sonorités (il me semble que c'est ce qui explique les facilités des Russes par exemple). Enfin, du moment que l'on comprend et que l'on se fait comprendre, il est vain de chercher à obtenir un accent 'natif': parler comme la Reine vous sera de peu d'usage au fin fond du Texas, et parler avec un authentique accent australien vous fera passer pour un péquenot dans bien des endroits. En mettant l'accent sur une pseudo authenticité et en voulant 'singer' les natifs on oublie l'essentiel: enseigner des bases solides qui permettront ensuite de s'adapter.Caspar Goodwood a écrit:Nous sommes des billes car pas assez motivés. Beaucoup de Français considèrent plus ou moins consciemment que leur langue est la plus belle et la plus difficile de toutes, que le monde entier devrait l'apprendre et ils considèrent l'apprentissage d'une langue étrangère comme une agression. Bien prononcer l'anglais ou une autre langue vous attire des moqueries ou une admiration inquiète, comme si vous maîtrisiez un art très mystérieux. L'actionnel? On nous a présenté ça comme LA révolution et depuis ça a été balayé par le socle de compétences. Je sais rédiger une dissert sur La littérature anglaise mais je me débrouille aussi très bien sur place, y compris avec les indicatifs téléphoniques. Quand on veut, on peut: certains de nos élèves font des efforts, écoutent, participent en classe, apprennent leurs leçons, regardent des films en VO et comme par hasard, ils ne sont pas des billes en langues. J'entends régulièrement des Français sur la BBC qui s'expriment très bien en anglais et j'en ai marre du mythe des Français nuls en langues: mes collègues et moi sommes donc tous des nuls aussi?
Pour avoir enseigné en collège et en lycée, dire que les collégiens sont meilleurs, c'est une généralisation qui me semble pour le moins hâtive
Et pour l'espagnol et l'allemand, je ne pense pas que les Français s'en sortent mieux qu'en anglais (ou en français, mais c'est une autre histoire).
- yogiSage
C'est étrange car nous savons que nous ne sommes pas des profs nuls et qu'on fait des cours de qualité ,mais force est de constater que les ados ont une tête comme une passoire: ils oublient ce qu'ils ont fait la veille ou la semaine d'avant. Alors quand il s'agit de se rappeler ce qu'ils ont fait en 5ième arrivés au lycée...
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- dandelionVénérable
Demande à quelqu'un comment calculer le périmètre d'un cercle, et tu auras des surprises. Les problèmes existent dans toutes les matières: pas d'apprentissage, pas d'effort, et un usage faible de la discipline au quotidien (les gamins qui regardent des séries en vo, font des recherches sur internet en anglais, etc, sont bien meilleurs, sans forcément de coûteux séjours à l'étranger). J'ai toujours dit à mes étudiants qu'ils auraient sans doute un usage faible de l'anglais en début de carrière (souvent les postes sont plus locaux) et qu'il leur appartiendrait de maintenir leur niveau par leurs efforts, et nous détaillions ensemble ce qu'ils pouvaient faire.yogi a écrit:C'est étrange car nous savons que nous ne sommes pas des profs nuls et qu'on fait des cours de qualité ,mais force est de constater que les ados ont une tête comme une passoire: ils oublient ce qu'ils ont fait la veille ou la semaine d'avant. Alors quand il s'agit de se rappeler ce qu'ils ont fait en 5ième arrivés au lycée...
- yogiSage
dandelion a écrit:Demande à quelqu'un comment calculer le périmètre d'un cercle, et tu auras des surprises. Les problèmes existent dans toutes les matières: pas d'apprentissage, pas d'effort, et un usage faible de la discipline au quotidien (les gamins qui regardent des séries en vo, font des recherches sur internet en anglais, etc, sont bien meilleurs, sans forcément de coûteux séjours à l'étranger). J'ai toujours dit à mes étudiants qu'ils auraient sans doute un usage faible de l'anglais en début de carrière (souvent les postes sont plus locaux) et qu'il leur appartiendrait de maintenir leur niveau par leurs efforts, et nous détaillions ensemble ce qu'ils pouvaient faire.yogi a écrit:C'est étrange car nous savons que nous ne sommes pas des profs nuls et qu'on fait des cours de qualité ,mais force est de constater que les ados ont une tête comme une passoire: ils oublient ce qu'ils ont fait la veille ou la semaine d'avant. Alors quand il s'agit de se rappeler ce qu'ils ont fait en 5ième arrivés au lycée...
La bonne surprise pour moi, c'est que beaucoup de mes élèves du fin fond de leur montagne au milieu de l'océan regardent plein de séries et films en VO sur le net. Mea culpa: périmètre du cercle,je crois que je ne sais pas mais en même temps j'ai jamais su :lol: On peut pas être bon en tout!
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- Syria ForelNiveau 7
LOL! Tu as de la chance, Caspar ! Pour moi, l'apprentissage de l'anglais, c'était avant tout l'écrit, encore et encore. Bac littéraire : épreuve écrite. Deux ans de classe prépa : de l'écrit.
La première fois que j'ai eu l'occasion de m'exprimer à l'oral, c'était avec un assistant de langue en groupe de 20 étudiants, 1h par semaine, d'octobre à mai...
Je suis désolée, mais apprendre à communiquer et se faire comprendre à l'oral, ce n'était pas la priorité. Les choses commencent à bouger doucement, il était temps.
Bien sûr que les professeurs d'anglais pratiquent un anglais de bonne qualité (encore heureux, hein, faut pas pousser non plus ! Les stages linguistiques et l'année d'assistanat sont des passages quasi obligés).
Bien sûr que certains élèves se révèlent doués, mais j'habite dans une zone frontalière, avec une communauté anglophone dynamique. Et bien je peux t'assurer que le français lambda se fait charrier quand il se risque à parler la langue de Shakespeare. Alors que l'allemand lambda et le luxembourgeois lambda se débrouillent vraiment bien.
Fais un rapide sondage autour de toi (évite ton milieu professionnel) : combien de personnes seraient capables de soutenir une conversation en anglais sur un sujet d'actualité?
La première fois que j'ai eu l'occasion de m'exprimer à l'oral, c'était avec un assistant de langue en groupe de 20 étudiants, 1h par semaine, d'octobre à mai...
Je suis désolée, mais apprendre à communiquer et se faire comprendre à l'oral, ce n'était pas la priorité. Les choses commencent à bouger doucement, il était temps.
Bien sûr que les professeurs d'anglais pratiquent un anglais de bonne qualité (encore heureux, hein, faut pas pousser non plus ! Les stages linguistiques et l'année d'assistanat sont des passages quasi obligés).
Bien sûr que certains élèves se révèlent doués, mais j'habite dans une zone frontalière, avec une communauté anglophone dynamique. Et bien je peux t'assurer que le français lambda se fait charrier quand il se risque à parler la langue de Shakespeare. Alors que l'allemand lambda et le luxembourgeois lambda se débrouillent vraiment bien.
Fais un rapide sondage autour de toi (évite ton milieu professionnel) : combien de personnes seraient capables de soutenir une conversation en anglais sur un sujet d'actualité?
- philannDoyen
Syria Forel a écrit:LOL! Tu as de la chance, Caspar ! Pour moi, l'apprentissage de l'anglais, c'était avant tout l'écrit, encore et encore. Bac littéraire : épreuve écrite. Deux ans de classe prépa : de l'écrit.
La première fois que j'ai eu l'occasion de m'exprimer à l'oral, c'était avec un assistant de langue en groupe de 20 étudiants, 1h par semaine, d'octobre à mai...
Je suis désolée, mais apprendre à communiquer et se faire comprendre à l'oral, ce n'était pas la priorité. Les choses commencent à bouger doucement, il était temps.
et ça ne l'est toujours pas pour moi!! Je ne le fais que parce que j'en ai l'absolue obligation!!
Bien sûr que les professeurs d'anglais pratiquent un anglais de bonne qualité (encore heureux, hein, faut pas pousser non plus ! Les stages linguistiques et l'année d'assistanat sont des passages quasi obligés).
Bien sûr que certains élèves se révèlent doués, mais j'habite dans une zone frontalière, avec une communauté anglophone dynamique. Et bien je peux t'assurer que le français lambda se fait charrier quand il se risque à parler la langue de Shakespeare. Alors que l'allemand lambda et le luxembourgeois lambda se débrouillent vraiment bien.
Fais un rapide sondage autour de toi (évite ton milieu professionnel) : combien de personnes seraient capables de soutenir une conversation en anglais sur un sujet d'actualité?
- Syria ForelNiveau 7
Philann "et ça ne l'est toujours pas pour moi!! Je ne le fais que parce que j'en ai l'absolue obligation!!" : Ich kann es nicht glauben!!!
Voli Vola = :lol:
Oui, on a besoin de mettre les bouchées doubles pour se sentir exister !
Voli Vola = :lol:
Oui, on a besoin de mettre les bouchées doubles pour se sentir exister !
- dandelionVénérable
Mon mari qui a fait une grande école d'ingénieurs s'est planté sur la définition du triangle isocèle dernièrement (mine de rien, quand tu n'y as pas repensé depuis vingt ans ). Je ne pense pas qu'on puisse en déduire que ses profs étaient nuls.yogi a écrit:dandelion a écrit:Demande à quelqu'un comment calculer le périmètre d'un cercle, et tu auras des surprises. Les problèmes existent dans toutes les matières: pas d'apprentissage, pas d'effort, et un usage faible de la discipline au quotidien (les gamins qui regardent des séries en vo, font des recherches sur internet en anglais, etc, sont bien meilleurs, sans forcément de coûteux séjours à l'étranger). J'ai toujours dit à mes étudiants qu'ils auraient sans doute un usage faible de l'anglais en début de carrière (souvent les postes sont plus locaux) et qu'il leur appartiendrait de maintenir leur niveau par leurs efforts, et nous détaillions ensemble ce qu'ils pouvaient faire.yogi a écrit:C'est étrange car nous savons que nous ne sommes pas des profs nuls et qu'on fait des cours de qualité ,mais force est de constater que les ados ont une tête comme une passoire: ils oublient ce qu'ils ont fait la veille ou la semaine d'avant. Alors quand il s'agit de se rappeler ce qu'ils ont fait en 5ième arrivés au lycée...
La bonne surprise pour moi, c'est que beaucoup de mes élèves du fin fond de leur montagne au milieu de l'océan regardent plein de séries et films en VO sur le net. Mea culpa: périmètre du cercle,je crois que je ne sais pas mais en même temps j'ai jamais su :lol: On peut pas être bon en tout!
Voli Vola, ben non, moi j'ai dit que les Français étaient nuls aussi en allemand et en espagnol, j'ai l'esprit égalitaire :Drapeaufrançai
Sylvia, dans anglo-saxon, il y a saxon, et ce n'est pas pour rien Mais j'avoue que j'ai toujours été fascinée par le fait que des jeunes vivant dans une zone frontalière avec l'Angleterre ne pensent même pas que c'était important de parler l'anglais. Même quand j'enseignais en école d'ingénieurs, beaucoup d'étudiants disaient que l'anglais ça ne servait à rien Et ça, même le meilleur des profs aura bien du mal à lutter contre.
Et tu ne t'en rends peut-être pas compte mais ce genre de remarques sur notre métier n'est pas vraiment facile à vivre. J'ajoute que si l'EN me finançait un mois de séjour de temps en temps dans un pays anglophone, mon niveau à l'oral serait meilleur. Je ne peux pas partir un mois avec mes enfants en Angleterre, je n'ai pas les moyens. Alors tous les jours je lis et écoute de l'anglais. C'est un travail considérable qui n'a pas forcément son équivalent dans d'autres matières (même si le défaut d'entraînement est partout délétère).
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