- AureMNiveau 1
Bonjour à tous,
Je débarque au lycée et même si je commence à être plongée (pour ne pas dire totalement immergée au bord de la noyade) dans les recherches de progression et autres IO, je m'aperçois que j'ai omis un point : les LA de textes traduits sont-elles totalement exclues ? Je bosse actuellement sur une séquence autour de l'utopie pour les 1ères STMG et j'ai prévu une évaluation sur un l'incipit de La ferme des animaux, une autre sur Le Meilleur des Mondes ainsi qu'une LA d'un autre extrait d'Huxley toujours. Au milieu évidemment de Voltaire, Rabelais etc
Un peu stupide d'y songer maintenant... Quelqu'un peut-il m'aider ?
Merci à tous !!
Je débarque au lycée et même si je commence à être plongée (pour ne pas dire totalement immergée au bord de la noyade) dans les recherches de progression et autres IO, je m'aperçois que j'ai omis un point : les LA de textes traduits sont-elles totalement exclues ? Je bosse actuellement sur une séquence autour de l'utopie pour les 1ères STMG et j'ai prévu une évaluation sur un l'incipit de La ferme des animaux, une autre sur Le Meilleur des Mondes ainsi qu'une LA d'un autre extrait d'Huxley toujours. Au milieu évidemment de Voltaire, Rabelais etc
Un peu stupide d'y songer maintenant... Quelqu'un peut-il m'aider ?
Merci à tous !!
- eliamEsprit éclairé
Non. J'ai étudié en OI des oeuvres traduites avec mes premières et je n'ai jamais eu aucun souci.
- AureMNiveau 1
Merci Eliam d'avoir pris le temps de me répondre...
- HestiaNiveau 10
J'ai fait une année Le Parfum de Suskind en OI. J'ai été inspectée là-dessus et mon inspectrice m'a fait remarquer qu'il valait mieux traiter des textes originaux en LA. Elle ne me l'a pas interdit mais bon...
- AureMNiveau 1
Merci Hestia !!! En fait, c'est un propos d'une de mes nouvelles collègues qui me disait avoir étudié La Ferme des animaux de manière complémentaire dans un objet d'étude au travers d'un axe synthétique et sans LA du fait de la traduction, qui m'est d'un seul coup revenu en mémoire. Pour l'évaluation, je garde ce texte, ce n'est pas trop gênant. En OI, j'éviterai je pense. Quant à la LA pour Le Meilleur des Mondes, j'hésite encore...
- lebrudu84Niveau 9
Un exemple bien concret: les réécritures en 1ère L où tu es quasi obligé de travailler sur des textes en langue étrangère (latin,grec, anglais, italien, espagnol, que sais-je?).
Toutefois, je serai à titre personnel gêné de travailler avec de nombreux extraits, car il faut tjrs avoir en tête la perte qu'il y a à la traduction.
Bon, ta séquence n'est pas axée dessus et tu travailles sur le roman donc la "trahison" est quand même bien moindre qu'avec du théâtre ou de la poésie.
Toutefois, je serai à titre personnel gêné de travailler avec de nombreux extraits, car il faut tjrs avoir en tête la perte qu'il y a à la traduction.
Bon, ta séquence n'est pas axée dessus et tu travailles sur le roman donc la "trahison" est quand même bien moindre qu'avec du théâtre ou de la poésie.
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Bravo, tu as saisi la différence entre l'auxiliaire "être" et l'auxiliaire "avoir"!
- eliamEsprit éclairé
Hestia a écrit:J'ai fait une année Le Parfum de Suskind en OI. J'ai été inspectée là-dessus et mon inspectrice m'a fait remarquer qu'il valait mieux traiter des textes originaux en LA. Elle ne me l'a pas interdit mais bon...
Mais elle ne pouvait pas l'interdire puisqu'on le fait en littérature comparée.
- NLM76Grand Maître
Pour ma part, je ne comprends qu'on étudie en explication de texte (en "lecture analytique") une traduction, et le jour du bac, je ne peux interroger sur de tels textes. La littérature francophone n'est pas assez riche ? Ils sont trop cultivés ?
L'étude approfondie de Animal farm, c'est pour le cours d'anglais !
Notre cours s'appelle "français", me semble-t-il.
Ce qui n'interdit pas de les faire lire.
Mais ce que je crains par-dessus tout dans cette mode des "lectures analytiques" de textes traduits, c'est de pousser encore une fois au baratin qui se refuse à étudier le choix des mots dans un texte.
L'étude approfondie de Animal farm, c'est pour le cours d'anglais !
Notre cours s'appelle "français", me semble-t-il.
Ce qui n'interdit pas de les faire lire.
Mais ce que je crains par-dessus tout dans cette mode des "lectures analytiques" de textes traduits, c'est de pousser encore une fois au baratin qui se refuse à étudier le choix des mots dans un texte.
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Sites du grip :
- http://instruire.fr
- http://grip-editions.fr
Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- Invité21Fidèle du forum
Je suis pourtant comparatiste, mais j'ai toujours étudié mes textes étranger en VO, sinon on ne fait que de la paraphrase, au maximum un peu intelligente.
Si mes élèves sont bons en anglais, je tenterai peut-être une LA en VO.
Si mes élèves sont bons en anglais, je tenterai peut-être une LA en VO.
- User5899Demi-dieu
Le traducteur lui aussi choisit mots & tournures. Quand on étudie un livre étranger pour la comparée de l'agreg ou en T L, on passe aussi par les mots, je croisnlm76 a écrit:Pour ma part, je ne comprends qu'on étudie en explication de texte (en "lecture analytique") une traduction, et le jour du bac, je ne peux interroger sur de tels textes. La littérature francophone n'est pas assez riche ? Ils sont trop cultivés ?
L'étude approfondie de Animal farm, c'est pour le cours d'anglais !
Notre cours s'appelle "français", me semble-t-il.
Ce qui n'interdit pas de les faire lire.
Mais ce que je crains par-dessus tout dans cette mode des "lectures analytiques" de textes traduits, c'est de pousser encore une fois au baratin qui se refuse à étudier le choix des mots dans un texte.
- eliamEsprit éclairé
Cripure a écrit:Le traducteur lui aussi choisit mots & tournures. Quand on étudie un livre étranger pour la comparée de l'agreg ou en T L, on passe aussi par les mots, je croisnlm76 a écrit:Pour ma part, je ne comprends qu'on étudie en explication de texte (en "lecture analytique") une traduction, et le jour du bac, je ne peux interroger sur de tels textes. La littérature francophone n'est pas assez riche ? Ils sont trop cultivés ?
L'étude approfondie de Animal farm, c'est pour le cours d'anglais !
Notre cours s'appelle "français", me semble-t-il.
Ce qui n'interdit pas de les faire lire.
Mais ce que je crains par-dessus tout dans cette mode des "lectures analytiques" de textes traduits, c'est de pousser encore une fois au baratin qui se refuse à étudier le choix des mots dans un texte.
Exactement !
- NLM76Grand Maître
Cripure a écrit:Le traducteur lui aussi choisit mots & tournures. Quand on étudie un livre étranger pour la comparée de l'agreg ou en T L, on passe aussi par les mots, je croisnlm76 a écrit:Pour ma part, je ne comprends qu'on étudie en explication de texte (en "lecture analytique") une traduction, et le jour du bac, je ne peux interroger sur de tels textes. La littérature francophone n'est pas assez riche ? Ils sont trop cultivés ?
L'étude approfondie de Animal farm, c'est pour le cours d'anglais !
Notre cours s'appelle "français", me semble-t-il.
Ce qui n'interdit pas de les faire lire.
Mais ce que je crains par-dessus tout dans cette mode des "lectures analytiques" de textes traduits, c'est de pousser encore une fois au baratin qui se refuse à étudier le choix des mots dans un texte.
Ouais. Allons-y, donnez moi un exemple de texte à commenter en traduction. Peut-être ma vision est-elle obstruée par des préjugés; voyons un cas. En attendant voici ce que j'en dis théoriquement. Si le traducteur choisit ses mots pour traduire, cela n'en fait pas forcément un auteur digne d'être étudié. Une traduction peut, éventuellement, acquérir un statut d'œuvre littéraire majeure, mais les exemples auxquels je peux penser ne sont pas véritablement des traductions. Les traductions en effet visent prioritairement à l'exactitude. Les œuvres littéraires qui relèvent de la traduction s'en écartent : La Fontaine, Molière.
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«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- User5899Demi-dieu
Je vais être extrême : tout ce qui n'est pas écrit en vers. Mais nous sommes bien sûr d'accord sur le fait que ce n'est pas le texte de l'auteur qu'on commente alors. Il y a un dilemme : soit je commente l'écriture d'un autre texte, soit je laisse certaines oeuvres dans l'ombre. Je comprends votre choix, je le respecte, mais je me refuse à me priver a priori de Fictions, de Carnets du sous-sol, de La Métamorphose, de Le Procès, de la Modeste proposition..., etc.nlm76 a écrit:Cripure a écrit:Le traducteur lui aussi choisit mots & tournures. Quand on étudie un livre étranger pour la comparée de l'agreg ou en T L, on passe aussi par les mots, je croisnlm76 a écrit:Pour ma part, je ne comprends qu'on étudie en explication de texte (en "lecture analytique") une traduction, et le jour du bac, je ne peux interroger sur de tels textes. La littérature francophone n'est pas assez riche ? Ils sont trop cultivés ?
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Notre cours s'appelle "français", me semble-t-il.
Ce qui n'interdit pas de les faire lire.
Mais ce que je crains par-dessus tout dans cette mode des "lectures analytiques" de textes traduits, c'est de pousser encore une fois au baratin qui se refuse à étudier le choix des mots dans un texte.
Ouais. Allons-y, donnez moi un exemple de texte à commenter en traduction. Peut-être ma vision est-elle obstruée par des préjugés; voyons un cas. En attendant voici ce que j'en dis théoriquement. Si le traducteur choisit ses mots pour traduire, cela n'en fait pas forcément un auteur digne d'être étudié. Une traduction peut, éventuellement, acquérir un statut d'œuvre littéraire majeure, mais les exemples auxquels je peux penser ne sont pas véritablement des traductions. Les traductions en effet visent prioritairement à l'exactitude. Les œuvres littéraires qui relèvent de la traduction s'en écartent : La Fontaine, Molière.
- NLM76Grand Maître
Je comprends bien le désir de faire travailler des textes qui ne sont pas écrits en français. Je vois bien aussi qu'on peut commenter de nombreux aspects d'un texte en traduction, en deçà du mot à mot, de façon intéressante.
Maintenant, nous sommes aujourd'hui dans une inflation dans ce sens, et les commentaires s'intéressent de moins en moins aux mots ; de même les travaux des élèves tendent à mépriser de plus en plus la langue : alors tout ce qui va dans cette direction me paraît aujourd'hui à proscrire.
Surtout, on n'est pas obligé de se priver complètement de l'étude d'œuvres traduites. Mais cette étude ne peut avoir le même statut que celle d'œuvres originales. A moins, éventuellement, qu'on étudie le texte en bilingue.
Mais je crois en outre que ce choix dédouane à tort les professeurs d'anglais, d'italien, de russe, etc. de leur devoir légitime : l'étude des textes majeurs de la langue qu'ils enseignent.
Oui, enseigner le français peut engendrer quelques frustrations. Et alors ? D'autant qu'il me paraît sain que les élèves aient le droit de découvrir des œuvres hors des exercices scolaires. Fictions, ne perd pas à être un livre qu'on lit pour soi, qu'on commente entre amis, qui donne envie d'apprendre l'espagnol un jour pour de vrai.
Maintenant, nous sommes aujourd'hui dans une inflation dans ce sens, et les commentaires s'intéressent de moins en moins aux mots ; de même les travaux des élèves tendent à mépriser de plus en plus la langue : alors tout ce qui va dans cette direction me paraît aujourd'hui à proscrire.
Surtout, on n'est pas obligé de se priver complètement de l'étude d'œuvres traduites. Mais cette étude ne peut avoir le même statut que celle d'œuvres originales. A moins, éventuellement, qu'on étudie le texte en bilingue.
Mais je crois en outre que ce choix dédouane à tort les professeurs d'anglais, d'italien, de russe, etc. de leur devoir légitime : l'étude des textes majeurs de la langue qu'ils enseignent.
Oui, enseigner le français peut engendrer quelques frustrations. Et alors ? D'autant qu'il me paraît sain que les élèves aient le droit de découvrir des œuvres hors des exercices scolaires. Fictions, ne perd pas à être un livre qu'on lit pour soi, qu'on commente entre amis, qui donne envie d'apprendre l'espagnol un jour pour de vrai.
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