- AevinHabitué du forum
La suiteA la rentrée prochaine, un millier de jeunes issus de zones défavorisées auront intégré Sciences po sans concours depuis la mise en place de ce système en 2001. Les lycéens candidats passeront leur oral d'entrée dans quelques jours, dès les résultats du bac prononcés.
C'est un cri du coeur : « Il ne faut pas que les "ZEP" s'arrêtent avec Richard Descoings ! », ce charismatique directeur de Sciences po décédé à New York le 4 avril dernier et père du dispositif permettant, depuis 2001, aux jeunes des zones défavorisées d'entrer à Sciences po sans concours. Delphine est issue d'une famille monoparentale de La Courneuve et ex-étudiante de la deuxième promotion entrée à l'Institut d'études politiques de Paris grâce à ces fameuses « conventions d'éducation prioritaire », elle sait de quoi elle parle : après cinq années d'études, un master Finances et stratégie, quelques stages et un VIE (volontariat international en entreprise) à Tokyo, elle est passée de sa banlieue du 9-3 à Singapour, où elle assure aujourd'hui chez BNP Paribas le financement du secteur aéronautique et navires de transports commerciaux en Asie. (...)
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Automate - et fier de l'être
"Well, the travelling teachers do come through every few months," said the Baron.
"Yes, sir, I know sir, and they're useless. They teach facts, not understanding. It's like teaching people about forests by showing them a saw. I want a proper school, sir, to teach reading an writing, and most of all thinking, sir [...]"
Terry Pratchett - I Shall Wear Midnight
... und wer Fehler findet, kann sie behalten!
- MarcassinHabitué du forum
Ce raisonnement est quand même étrange. Le concours n'est pas la cause de l'échec, il en est le symptôme. Agir sur le seul concours, en permettant à certains élèves de certains lycées défavorisés arbitrairement choisis de le contourner, c'est renoncer à guérir le mal, à savoir une école inégalitaire depuis le début.Le projet Descoings a fait l'effet d'une bombe il y a une dizaine d'années. « Le concours n'est pas égalitaire. Il discrimine socialement », avait-il affirmé. La surreprésentation des catégories sociales les plus favorisées était de fait patente : les enfants des fameuses catégories CSP+ avaient progressé pour atteindre 82 % des effectifs de l'école en 1997, au lendemain de son arrivée à la direction de l'institut. Exemple de barrière sociale : l'épreuve de langue du concours, éliminatoire, éjectant d'emblée des jeunes dont la famille n'avait jamais pu financer un stage linguistique à l'étranger. « On voyait bien que l'examen d'entrée, canon de l'égalité formelle, aggravait la situation », observait-on à Sciences po. Et tout autour, l'ascenseur social était visiblement en panne.
Pire c'est laisser croire, non sans un certain paternalisme d'un autre temps d'ailleurs, que le mal est guéri.
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"Je regarde la grammaire comme la première partie de l'art de penser." (Condillac)
- victor44Habitué du forum
M. Descoings était un visionnaire, vive le controle continu et la politique de quota de boursiers.
Patrice corre a eu la même démarche à HIV avec la prépa avant la prépa. C'est ce type de dispositif qui pourra faire reculer la désespérance dans les banlieues, si on ne favorise pas la réussite des bons élèves de ces lycées, ce sont d'autres réussites qui seront le modèle.
Patrice corre a eu la même démarche à HIV avec la prépa avant la prépa. C'est ce type de dispositif qui pourra faire reculer la désespérance dans les banlieues, si on ne favorise pas la réussite des bons élèves de ces lycées, ce sont d'autres réussites qui seront le modèle.
- User5899Demi-dieu
Je ne suis pas d'accord. La démarche de la prépa avant la prépa me semble excellente, elle vise à combler au moins en partie un déficit sérieux dont le rapport avec la situation sociale des victimes est établi. C'est une démarche de confiance envers les jeunes : vous avez les qualités, nous allons tenter de les développer ensemble.victor44 a écrit:M. Descoings était un visionnaire, vive le controle continu et la politique de quota de boursiers.
Patrice corre a eu la même démarche à HIV avec la prépa avant la prépa. C'est ce type de dispositif qui pourra faire reculer la désespérance dans les banlieues, si on ne favorise pas la réussite des bons élèves de ces lycées, ce sont d'autres réussites qui seront le modèle.
La démarche de Sciences-Po, elle, me semble méprisante : vous n'y arriverez jamais, alors on va vous supprimer l'obstacle.
NB Si on remplaçait le Bac par un contrôle continu, le taux de réussite tomberait drastiquement et lion's club ou rotary uniraient leurs efforts pour que fifils et fifille, sans rien fiche, s'en tirent honorablement. Attention à ce que l'on souhaite... Les CCF sont des catastrophes là où ils existent actuellement.
- Collier de BarbeNeoprof expérimenté
Cripure de grâce arrêtez de dire des bêtises:
Dans la CEP, le concours n'est PAS supprimé, c'est un concours différent. Les élèves les meilleurs sont sélectionnés en terminale dans les lycées de la convention à partir de leur dossier et d'un entretien devant jury (étape 1) puis une sélection sévère entre tous les candidats par un nouvel examen oral (étape 2).
Il y a donc bien une sélection pour entrer à l'IEP par la CEP. Et vous savez quoi, ensuite les étudiants sont tous traités pareils et les CEP se fondent parfaitement dans la masse (voir le papier des échos)
Dans la CEP, le concours n'est PAS supprimé, c'est un concours différent. Les élèves les meilleurs sont sélectionnés en terminale dans les lycées de la convention à partir de leur dossier et d'un entretien devant jury (étape 1) puis une sélection sévère entre tous les candidats par un nouvel examen oral (étape 2).
Il y a donc bien une sélection pour entrer à l'IEP par la CEP. Et vous savez quoi, ensuite les étudiants sont tous traités pareils et les CEP se fondent parfaitement dans la masse (voir le papier des échos)
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CdB
@AbbeCordillere
- Reine MargotDemi-dieu
oui mais on leur donne un concours plus facile, ils n'ont pas objectivement le même niveau que ceux qui passent le concours normal, et ensuite, une fois à l'IEP les profs doivent sans doute adapter leurs cours à ces élèves plus faibles que les autres..donc le niveau de sciences po baisse.
Il faudrait faire l'inverse: faire des classes prépa à science po dans les zep, pour qu'ils puissent réussir le vrai concours, et non un erzatz.
Il faudrait faire l'inverse: faire des classes prépa à science po dans les zep, pour qu'ils puissent réussir le vrai concours, et non un erzatz.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- Collier de BarbeNeoprof expérimenté
Vous êtes têtue Reine
1.Le concours n'est pas plus facile, il est différent. Je vous assure que passer un entretien de près de 45 minutes devant un jury n'est pas forcément plus facile qu'une journée de concours traditionnelle.
2. À l'IEP les élèves de la convention subissent les mêmes épreuves que les autres étudiants, les mêmes avec la même notation. Il arrive que certains élèves reçoivent un soutien ponctuel dans telle ou telle matière (une élève avec un bac L aidée en eco par exemple) mais pas de régime de faveur. L'étudiant venu de CEP qui ne travaille pas a de mauvaises notes, peut redoubler et même devoir quitter Sciences Po. Dans le lycée ou j'étais, on a eu un cas comme ça sur la dizaine d'élèves admis.
3. À l'avenir, d'ailleurs Sciences Po envisagerait de faire converger ses concours. Le traditionnel va désormais avoir une épreuve orale...
1.Le concours n'est pas plus facile, il est différent. Je vous assure que passer un entretien de près de 45 minutes devant un jury n'est pas forcément plus facile qu'une journée de concours traditionnelle.
2. À l'IEP les élèves de la convention subissent les mêmes épreuves que les autres étudiants, les mêmes avec la même notation. Il arrive que certains élèves reçoivent un soutien ponctuel dans telle ou telle matière (une élève avec un bac L aidée en eco par exemple) mais pas de régime de faveur. L'étudiant venu de CEP qui ne travaille pas a de mauvaises notes, peut redoubler et même devoir quitter Sciences Po. Dans le lycée ou j'étais, on a eu un cas comme ça sur la dizaine d'élèves admis.
3. À l'avenir, d'ailleurs Sciences Po envisagerait de faire converger ses concours. Le traditionnel va désormais avoir une épreuve orale...
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@AbbeCordillere
- alberto79Habitué du forum
Reine Margot a écrit:oui mais on leur donne un concours plus facile, ils n'ont pas objectivement le même niveau que ceux qui passent le concours normal, et ensuite, une fois à l'IEP les profs doivent sans doute adapter leurs cours à ces élèves plus faibles que les autres..donc le niveau de sciences po baisse.
Il faudrait faire l'inverse: faire des classes prépa à science po dans les zep, pour qu'ils puissent réussir le vrai concours, et non un erzatz.
Je ne comprends pas pourquoi il y a un concours pour étudier les sciences politiques et il n´y n’en a pas un pour étudier par exemple l´histoire ou la géographie. Ou bien des concours pour tous ou bien pour personne. J´opterais pour la première option.
- CelebornEsprit sacré
Collier de Barbe a écrit:
1.Le concours n'est pas plus facile, il est différent.
je propose donc que tout le monde puisse passer ce concours-là également, notamment ceux qui se fatiguent à passer l'autre car ils ne sont pas dans un des lycées sélectionnés. On verra bien qui est réellement recruté à l'arrivée, non ?
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- Collier de BarbeNeoprof expérimenté
Mais lisez jusqu'au bout que diable!
C'est ce qui est prévu à terme, faire fusionner tous les dispositifs
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@AbbeCordillere
- sandGuide spirituel
Quoi qu'on pense de cette deuxième voie, quand le déterminisme social est brisé, c'est plus que satisfaisant.
- InvitéInvité
Même si j'ai finalement décidé de ne pas aller jusqu'au bout, j'ai bénéficié du dispositif qui devait préparer à ce "concours-bis" justement, et ça m'a beaucoup appris. Et que dire de certains camarades qui se sont littéralement transformés....
Cette deuxième voie n'est peut-être pas la panacée, mais je rejoins Collier de Barbe et sand: elle donne des résultats très satisfaisants.
Cette deuxième voie n'est peut-être pas la panacée, mais je rejoins Collier de Barbe et sand: elle donne des résultats très satisfaisants.
- lene75Prophète
Marcassin a écrit:Ce raisonnement est quand même étrange. Le concours n'est pas la cause de l'échec, il en est le symptôme. Agir sur le seul concours, en permettant à certains élèves de certains lycées défavorisés arbitrairement choisis de le contourner, c'est renoncer à guérir le mal, à savoir une école inégalitaire depuis le début.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- Ingeborg B.Esprit éclairé
Il faudrait tout de même juger en connaissant le dispositif, ce qui n'est pas le cas de certains ici, quelques précisions :
1) le dossier scolaire des candidats est épluché. Toutes mes élèves reçues avaient un dossier impeccable.
2) L'oral est très exigeant
3) les étudiants suivent les mêmes cours que les autres et sont jugés de la même manière. Plusieurs maîtres de Conf qui enseignent à Sciences-po que je connais ont constaté que ces étudiants étaient plus bosseurs par ailleurs. Mes élèves réussissent très bien, aucun n'a redoublé.
4) Je vous rappelle que le concours classique est hyper-stéréotypé et que pour le réussir, il faut surtout avoir des parents capables de financer des prépas privées (pour la modique somme d'au moins 3 000 euros)
Non, ce concours n'est pas un concours au rabais et de toute manière, Sciences-po a intérêt pour sa réputation à faire en sorte que ces étudiants là n'échouent pas.
D'ailleurs, tous les ans, il nous est rappelé qu'il s'agit de choisir des élèves qui ont les capacités pour réussir.
1) le dossier scolaire des candidats est épluché. Toutes mes élèves reçues avaient un dossier impeccable.
2) L'oral est très exigeant
3) les étudiants suivent les mêmes cours que les autres et sont jugés de la même manière. Plusieurs maîtres de Conf qui enseignent à Sciences-po que je connais ont constaté que ces étudiants étaient plus bosseurs par ailleurs. Mes élèves réussissent très bien, aucun n'a redoublé.
4) Je vous rappelle que le concours classique est hyper-stéréotypé et que pour le réussir, il faut surtout avoir des parents capables de financer des prépas privées (pour la modique somme d'au moins 3 000 euros)
Non, ce concours n'est pas un concours au rabais et de toute manière, Sciences-po a intérêt pour sa réputation à faire en sorte que ces étudiants là n'échouent pas.
D'ailleurs, tous les ans, il nous est rappelé qu'il s'agit de choisir des élèves qui ont les capacités pour réussir.
- InvitéInvité
Je suis d'accord avec cela. D'ailleurs, on m'avait choisie à l'insu de mon plein gré, à l'époque.
Le dossier scolaire joue énormément.
Le dossier scolaire joue énormément.
- lene75Prophète
sand a écrit:Quoi qu'on pense de cette deuxième voie, quand le déterminisme social est brisé, c'est plus que satisfaisant.
Pour les quelques-uns qui ont le droit de se présenter au concours (je rappelle que le critère n'est pas social mais géographique : il faut être scolarisé dans un lycée ayant une convention, le concours est fermé aux autres), peut-être, et pendant ce temps-là on abandonne tous les autres.
La prépa à la prépa me paraît effectivement une meilleure voie, puisqu'il s'agit d'amener des élèves défavorisés au même niveau que ceux qui ne le sont pas. Mais ça n'est qu'un pis-aller qui sert à réparer un peu, pour quelques-uns, les ravages de la démagogie et de l'angélisme qui rongent l'école et creusent les inégalités. La vraie question est : pourquoi les enfants socialement défavorisés ne peuvent-ils plus, ou beaucoup moins qu'avant, intégrer les grandes écoles comme tout le monde ?
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- sandGuide spirituel
Et en attendant de parvenir à l'égalité des chances, cette voie est toujours mieux que rien, non ?
- AevinHabitué du forum
Absolument !sand a écrit:Et en attendant de parvenir à l'égalité des chances, cette voie est toujours mieux que rien, non ?
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- InvitéInvité
Je suis d'accord aussi. Ca fait un peu pansement sur une jambe de bois, mais les bienfaits de cette convention ne sont pas du tout négligeables, en attendant mieux....
- profecolesHabitué du forum
Mes deux filles ont intégré à 5 ans d'intervalle l'IEP Paris par la voie du concours sans aucune prépa sauf quelques polycopiés obtenus auprès de la Documentation française qui organise en lien avec Sciences-po Paris une prépa en ligne d'un côut de 380 €, il me semble, pour la session 2010, gratuite pour les boursiers (ce qui était leur cas).
Nous avons 5 enfants, habitons Créteil et n'avions pas du tout les moyens de leur payer IPESUP, lycée de Sceaux et autres prépas privées.
Nous n'avions jamais eu non plus les moyens de leur payer un séjour linguistique à l'étranger mais elles ont regardé leurs séries préférées et les infos sur le câble en VO durant des années.
Quant aux livres, elles avaient emprunté à la bibliothèque les 3 tomes du "Bernstein et Milza" , "bible" du concours en histoire.
Créteil n'avait pas à l'époque de lycée en convention ZEP (il y en a un depuis cette année, celui où les résultats au bac sont les moins bons de la commune)
Je préférerais que l'effort soit porté en amont dans les classes de lycée où il ne devrait pas y avoir de nivellement par le bas, plutôt que de permettre à des ZEP (dont les plus talentueux auraient sans doute eu leurs chances au concours ! Pourquoi pas ?) d'intégrer l'IEP par une voie détournée.
En 5 ans, les choses ont changé : il y avait peu de différence entre les "ZEP" de l'IEP et les autres quand ma fille aînée y était . On ne les reconnaissait que par leur "dégaine" un peu différente (pas d'arrivée rue Saint-Guillaume en Mini cooper sièges en cuir mais par le RER Saint-Michel) le fait que leurs vacances se passaient à sortir avec les copains de leur quartier (comme ma fille d'ailleurs) et non pas à Gstaad ou à Miami. Ils réussissaient à peu près aussi bien que les autres c'est-à-dire comme ma fille plutôt avec des B, C et des D qu'avec des A mais
ils finissaient leur cursus sans encombre et avaient des débouchés intéressants au sortir de leur IEP.
Les ZEP actuels ont plus de mal : tous les copains "ZEP" de ma seconde fille (sauf une !) ont redoublé leur première année. Et certains se plaignent d'avoir du mal à suivre.en classe. Le niveau de l'IEP Paris monte-t-il ou a-t-on recruté 'plus bas" ? Et si oui, pourquoi ?
J'aimerais bien pouvoir consulter les statistiques et poser des questions à la direction.
Nous avons 5 enfants, habitons Créteil et n'avions pas du tout les moyens de leur payer IPESUP, lycée de Sceaux et autres prépas privées.
Nous n'avions jamais eu non plus les moyens de leur payer un séjour linguistique à l'étranger mais elles ont regardé leurs séries préférées et les infos sur le câble en VO durant des années.
Quant aux livres, elles avaient emprunté à la bibliothèque les 3 tomes du "Bernstein et Milza" , "bible" du concours en histoire.
Créteil n'avait pas à l'époque de lycée en convention ZEP (il y en a un depuis cette année, celui où les résultats au bac sont les moins bons de la commune)
Je préférerais que l'effort soit porté en amont dans les classes de lycée où il ne devrait pas y avoir de nivellement par le bas, plutôt que de permettre à des ZEP (dont les plus talentueux auraient sans doute eu leurs chances au concours ! Pourquoi pas ?) d'intégrer l'IEP par une voie détournée.
En 5 ans, les choses ont changé : il y avait peu de différence entre les "ZEP" de l'IEP et les autres quand ma fille aînée y était . On ne les reconnaissait que par leur "dégaine" un peu différente (pas d'arrivée rue Saint-Guillaume en Mini cooper sièges en cuir mais par le RER Saint-Michel) le fait que leurs vacances se passaient à sortir avec les copains de leur quartier (comme ma fille d'ailleurs) et non pas à Gstaad ou à Miami. Ils réussissaient à peu près aussi bien que les autres c'est-à-dire comme ma fille plutôt avec des B, C et des D qu'avec des A mais
ils finissaient leur cursus sans encombre et avaient des débouchés intéressants au sortir de leur IEP.
Les ZEP actuels ont plus de mal : tous les copains "ZEP" de ma seconde fille (sauf une !) ont redoublé leur première année. Et certains se plaignent d'avoir du mal à suivre.en classe. Le niveau de l'IEP Paris monte-t-il ou a-t-on recruté 'plus bas" ? Et si oui, pourquoi ?
J'aimerais bien pouvoir consulter les statistiques et poser des questions à la direction.
- retraitéeDoyen
Collier de Barbe a écrit:Cripure de grâce arrêtez de dire des bêtises:
Dans la CEP, le concours n'est PAS supprimé, c'est un concours différent. Les élèves les meilleurs sont sélectionnés en terminale dans les lycées de la convention à partir de leur dossier et d'un entretien devant jury (étape 1) puis une sélection sévère entre tous les candidats par un nouvel examen oral (étape 2).
Il y a donc bien une sélection pour entrer à l'IEP par la CEP. Et vous savez quoi, ensuite les étudiants sont tous traités pareils et les CEP se fondent parfaitement dans la masse (voir le papier des échos)
sauf que seuls certains lycées sont sélectionnés pour la convention, et que, pire que tout, certains parents se démerdent pour faire inscrire leurs enfants dans ces lycées conventionnés (déménagement, domiciliation semi bidon) pour leur permettre d'être choisis!
- lene75Prophète
Ce que tu dis, profecoles, confirme ce que je pense du caractère négatif de ce genre d'opérations : puisque certains peuvent s'en sortir, tout va bien, n'est-ce pas ? On peut donc laisser tomber les autres en toute bonne conscience et continuer la destruction de l'école. Et d'ailleurs, puisqu'on leur donne toutes les chances, s'ils n'y arrivent pas, ils ne peuvent s'en prendre qu'à eux-mêmes. C'est typiquement le système anglo-saxon, qui est TRÈS inégalitaire : vont dans les grandes universités des étudiants issus de milieux aisés + quelques boursiers.
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- Collier de BarbeNeoprof expérimenté
Difficile de répondre à autant d'objections en même temps.
-Sur la distinction sociale/géographique (lene75): je trouve cela abscond. Ce sont des élèves de ZEP qui participent à cette convention. Et moi ça me choque pas qu'on aide des élèves pas forcément les plus en difficulté socialement, mais qui sont scolarisés dans ces établissements. En effet, un des problèmes auxquels sont confrontés tous ces établissements, c'est la fuite justement de ces élèves de classe moyenne pour le privé. Si la convention permet d'en faire rester quelques-uns ça n'est pas plus mal. Mais rassurez-vous, beaucoup des élèves qui ont bénéficié de la convention sont et scolarisés en ZEP et de milieu populaire.
-sur la réforme minime et le reste laissé à l'abandon (lene75): personne n'a jamais prétendu que cette opération, c'était la panacée. C'est une expérience qui a ses limites et qui ne remplacera jamais tous les engagements politiques pour réduire les inégalités sociales, géographiques et scolaires (qui comme vous ne pouvez l'ignorer se recoupent le plus souvent).
-sur les "fraudes", les localisations bidon (retraitée): elles doivent surement exister mais franchement je crois que c'est très limité. Et même réponse qu'au-dessus si ça stabilise dans ces établissements des élèves qui auraient fui, l'objectif de mixité sociale est atteint.
-"certains établissements" (retraitée): bah oui, la convention nécessite un investissement considérable de l'équipe éducative, donc tout le monde ne peut pas le faire.
-profecoles: merci de toutes ces infos, c'est effectivement intéressant. Les échos que j'ai de nos élèves sont positifs, pas de redoublement sauf un.
-Sur la distinction sociale/géographique (lene75): je trouve cela abscond. Ce sont des élèves de ZEP qui participent à cette convention. Et moi ça me choque pas qu'on aide des élèves pas forcément les plus en difficulté socialement, mais qui sont scolarisés dans ces établissements. En effet, un des problèmes auxquels sont confrontés tous ces établissements, c'est la fuite justement de ces élèves de classe moyenne pour le privé. Si la convention permet d'en faire rester quelques-uns ça n'est pas plus mal. Mais rassurez-vous, beaucoup des élèves qui ont bénéficié de la convention sont et scolarisés en ZEP et de milieu populaire.
-sur la réforme minime et le reste laissé à l'abandon (lene75): personne n'a jamais prétendu que cette opération, c'était la panacée. C'est une expérience qui a ses limites et qui ne remplacera jamais tous les engagements politiques pour réduire les inégalités sociales, géographiques et scolaires (qui comme vous ne pouvez l'ignorer se recoupent le plus souvent).
-sur les "fraudes", les localisations bidon (retraitée): elles doivent surement exister mais franchement je crois que c'est très limité. Et même réponse qu'au-dessus si ça stabilise dans ces établissements des élèves qui auraient fui, l'objectif de mixité sociale est atteint.
-"certains établissements" (retraitée): bah oui, la convention nécessite un investissement considérable de l'équipe éducative, donc tout le monde ne peut pas le faire.
-profecoles: merci de toutes ces infos, c'est effectivement intéressant. Les échos que j'ai de nos élèves sont positifs, pas de redoublement sauf un.
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CdB
@AbbeCordillere
- Ingeborg B.Esprit éclairé
[quote="retraitée"]
sauf que seuls certains lycées sont sélectionnés pour la convention, et que, pire que tout, certains parents se démerdent pour faire inscrire leurs enfants dans ces lycées conventionnés (déménagement, domiciliation semi bidon) pour leur permettre d'être choisis![/quote
il suffit aux établissements de postuler, ce n'est pas science.po qui les choisit a priori.Par ailleurs, pour particioer au concours, il faut avoir effectuer toute son cursus dans ce ycée. je doute que des parents contournent la carte scolaire pour incsrire leur enfant dans un lycée ZEP...
Collier de Barbe a écrit:Cripure de grâce arrêtez de dire des bêtises:
Dans la CEP, le concours n'est PAS supprimé, c'est un concours différent. Les élèves les meilleurs sont sélectionnés en terminale dans les lycées de la convention à partir de leur dossier et d'un entretien devant jury (étape 1) puis une sélection sévère entre tous les candidats par un nouvel examen oral (étape 2).
Il y a donc bien une sélection pour entrer à l'IEP par la CEP. Et vous savez quoi, ensuite les étudiants sont tous traités pareils et les CEP se fondent parfaitement dans la masse (voir le papier des échos)
sauf que seuls certains lycées sont sélectionnés pour la convention, et que, pire que tout, certains parents se démerdent pour faire inscrire leurs enfants dans ces lycées conventionnés (déménagement, domiciliation semi bidon) pour leur permettre d'être choisis![/quote
il suffit aux établissements de postuler, ce n'est pas science.po qui les choisit a priori.Par ailleurs, pour particioer au concours, il faut avoir effectuer toute son cursus dans ce ycée. je doute que des parents contournent la carte scolaire pour incsrire leur enfant dans un lycée ZEP...
- profecolesHabitué du forum
Si, ça doit exister !
J'ai pensé à le faire pour ma troisième fille ...parce qu'entre le lycée S...E....de Créteil et le lycée G.... qui vient de signer la convention ZEP avec Sciences Po, en réalité, il n' y a pas grande différence de niveau (tous deux en fin de liste dans les classements des lycées du département, malgré de bonnes équipes pédagogiques).
Mais comme elle n'était pas du tout sûre de vouloir intégrer Sciences Po comme ses soeurs....
ET puis si elle change d'avis en Te, elle fera comme ses aînés , elle passera le concours ! (ses deux soeurs l'ont réussi, mon fils l'a loupé mais est très heureux en master de Droit des Affaires).
J'ai pensé à le faire pour ma troisième fille ...parce qu'entre le lycée S...E....de Créteil et le lycée G.... qui vient de signer la convention ZEP avec Sciences Po, en réalité, il n' y a pas grande différence de niveau (tous deux en fin de liste dans les classements des lycées du département, malgré de bonnes équipes pédagogiques).
Mais comme elle n'était pas du tout sûre de vouloir intégrer Sciences Po comme ses soeurs....
ET puis si elle change d'avis en Te, elle fera comme ses aînés , elle passera le concours ! (ses deux soeurs l'ont réussi, mon fils l'a loupé mais est très heureux en master de Droit des Affaires).
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